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BtRKELEY
LIBRARY
JNlYEkSnY OF
CAUFOMAA
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DICTIONNAIRE
BAMBARA-FRAIVCAIS
D'UN ABRÉGÉ DE GRAMMAIRE BAMBARA
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DICTIONNAIRE
BAMBARA-FRANÇAIS
PRÉCÉDÉ
D'UN ABRÉGÉ DE GRAMMAIRE BAMBARA
PAR
M" H. BAZIN
fICAIRB APOSTOLIQUE DU SOUDAN FRANÇAIS
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGCCVI
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M. GEORGES PICOT,
lUHBRB DB L'INSTITOT,
PBiisiDBNT DB LA SOClifi ANTIBSCLAVAGISTB DB FBANCE.
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INTRODUCTION.
s 1. LE PEUPLE BAMBARA.
I. Le peuple dont la langue est l'objet de ce travail est
uu des plus connus de TAfrique occidentale française. Les
Bambara ou Bamana forment le groupe le plus considérable
de cette intéressante race Mandé dont on trouve les repré-
sentants, sous des noms divers, en Guinée, dans la Séné-
gambie, la Gâte d'Ivoire et dans tout le Soudan français.
Leurs frères, Malinké, Wasoulonké, Marka, Dioula, etc.,
les appellent Bambara, et c'est la dénomination sous la-
quelle ils sont connus des Européens; mais ils se nomment
eux-mêmes Bamana ou Bamananké (').
Ils ont actuellement pour habitat, dans la région du
Haut-Séiiégal, le nord du Gercle de Kita et le sud du Gercle
de Nioro, c est-à-dire le Kaarta; dans la région du Niger, la
plus grande partie du Gercle de Bamako^ spécialement les
deux BélédùugùUy et tout le Gercle de SégaUy sur les deux
rives du moyen Niger, et jusqu'au Bani. Ils forment la ma-
jorité de la population dans le Gercle de Sokoh (ou Souala),
au Nord, et des colonies très importantes sur le Bani et sur
les deux rives du Banifing, dans les circonscriptions de San^
de KotUiala et de Sikasso.
^') 11 n*y a du reste aucune différence réelle entre les deux appdlations.
Elles signifient toutes les deux tr homme du caïman ?) (de Borna ou Bamba
^rcaîmanit), de même que Malinké ou Maninka signifie fr homme de Thippo-
potame^ (de Mam ou MaU fr hippopotame t» ).
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*M^ Vlll )•€-!-
On les retrouve même, plus au Nord, sur le Niger, à
Sompi et jusqu'à TomboùctoUy et, dans l'Est, au milieu des
Minianka (tribu Sénoufo) et des Bobos. Enfin, depuis Toc-
cupation française, on rencontre ces Auvergnats soudanais,
comme on les a nommés, répandus, individuellement ou
par petits groupes, dans toute l'Afrique occidentale. Après
avoir opposé une résistance acharnée à notre occupation,
ils en sont devenus, comme ouvriers, manœuvres, domes-
tiques et surtout comme soldats, les auxiliaires les plus em-
pressés et les plus dévoués, et aujourd'hui, dans les ateliers
comme dans les garnisons du Soudan, on parle le bambara
ou bamanaka.
IL Les Bambara sont des nègres, et non pas des métis
comme les Marka, les Wasoulonké ou les Tokolor, mais la
teinte de leur peau n'est cependant pas uniforme. Sans
parler des Albinos, qui sont rares, le noir foncé est loin de
dominer chez eux comme chez les Woîoff. On en trouve
un bon nombre dont la teinte rappelle plutôt, comme ils
le disent, la couleur marron du noyau de karité [SikoUh
En général, les Bambara sont grands et forts. Sans être
très intelligents, ils ont le sens pratique de nos villageois
européens. Au besoin ils savent tromper et jouer de ruse ,
ou, selon leur expression, mettre le doigt dans F œil des
autres. Quand ils sont entraînés et bien conduits, ils ne
manquent pas de courage et d'endurance. Ils sont surtout
très hospitaliers; chez eux la politesse envers les étrangers
est une vertu traditionnelle, et un Bambara qui manque-
rait d'égards pour son hôte serait sévèrement jugé. Aussi,
chez eux, pourvu qu'on sache attendre, tout vient en
son temps : poules, œufs, bière et bouilhe. Ils sont très
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u
sensibles au moiodre cadeau; rien de tel, disent-ils, pour
préparer une bonne réception. Peu expansifs, surtout
à l'égard des Européens, ils restent toujours réservés
et quelque peu défiants; ils savent ne dire que ce qu'ils
veulent.
IIL Vivant depuis plusieurs siècles en relation avec des
musulmans plus civilisés, les Bambara, quoique restés féti-
chistes, pour la plupart, ont cependant emprunté à ces
demi-civilisés l'usage de se vêtir. A part les enfanfs, ils sont
tous plus ou moins habillés. Ils cultivent le coton et beau-
coup savent tisser d'étroites bandes d'une étoffe grossière,
mais résistante.
Ils cultivent aussi l'indigotier pour teindre leurs tissus.
Les hommes affectionnent particulièrement les culottes
larges bouffantes et le dhkiy vêtement de dessus, long et
ample, ressemblant assez à des surplis à larges manches.
Mais ils se contentent souvent d'un caleçon et d'un maillot
ou d'une tunique courte. Pour coiffure, ceux de la brousse
portent la chevelure longue, tressée et quelquefois ornée
de coquillages ou surmontée d'un bonnet à deux pointes.
Beaucoup se couvrent d'un chapeau conique de paille tressée ,
quand ils sont en voyage, ainsi que de sandales en peau
brute. Les femmes sont généralement ceintes d'un pagne
de couleur et plusieurs sont vêtues en outre, soit d'une ca-
misole qui couvre les épaules et le buste , soit d'un second
pagne qui, noué sur la poitrine, sert à retenir l'enfant
qu'elles portent sur leur dos. Leur chevelure est tressée
avec art selon la mode de la région. Elles se parent les poi-
gnets, les jambes et la nuque d'anneaux plus ou moins
précieQX en métal ou en verroterie; le front, les oreilles,
les tempes, le cou, voire même le nez, ont aussi leurs orne-
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ments variés : là comme ailleurs , la coquetterie ne perd
jamais ses droits.
Les musulmans et ceux qui vivent au milieu d'eux, par-
ticulièrement dans les villes, ont abandonné le tatouage.
Mais les villageois conservent encore l'usage barbare des
cicatrices au fer rouge; les hommes portent trois entailles
parallèles sur chaque joue, les femmes ont tout le corps
labouré de divers dessins.
IV. Les Bambara, comme tous les Mandé, vivent réunis
en villages, et non dispersés par familles au milieu de leurs
champs, comme les M ossi. Chaque centre comprend parfois
plusieurs sokala ou agglomérations distinctes, entourées
chacune d'un mur d'enceinte en pisé, et plus ou moins
distantes les unes des autres. Quelques villages dans le voi-
sinage du Bani comptent jusqu'à douze sokala. Loin des
cours d'eau ils ont des puits larges et profonds, creusés par
les forgerons, dont c'est la spécialité.
Les murs des cases, comme ceux des villages, sont en
argile mêlée de débris de toute sorte et bien pétrie. Sauf
dans le voisinage des peuplades qui ont l'usage des paillottes
coiffées d'un toit conique, comme les Malinké, les cases
bambara ont la forme rectangulaire et se terminent par une
terrasse, en argile également, garnie de gouttières creu-
sées dans un tronc d'ai'bre, et reposant sur des poteaux
solides enfoncés dans le sol de la case. Toutes les habita-
lions d'un village se touchent, sans aucune symétrie ni
aucun alignement quelconque, selon la commodité du pro-
priétaire. Mais tout chef de famille possède à l'entrée de
sa résidence une case plus vaste, où il reçoit les amis et
les étrangers. C'est le 5/o, si commode pour les voyageurs
en pays nègre. Chaque village a en outre des Blo publics
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XI
près des portes d'entrée; c'est la X^'^nul des Kabyles. C'est
là que se réunissent les hommes de la localité pour flâ-
ner ou travailler, lorsque le temps ne leur permet pas de
rester sous les arbres à palabre. C'est par ces Blo qu'on
entre dans l'enceinte du village , vrai labyrinthe de ruelles
étroites et tortueuses, bordées de ruines ou de murs sans
jour ne laissant apercevoir que le ciel, parfois encombrées
de fours pour la conservation des noyaux de karité (^) ou de
greniers à provisions en paille ou en torchis. Dans ces ag-
glomérations, seuls les vautours dits charognards sont char-
gés du service de la voirie; c'est dire qu'elles ne brillent
pas par la propreté.
Y. Les Bambara, comme tous les fétichistes, sont culti-
vateurs; ils laissent aux musulmans le monopole du colpor-
tage et se réservent les travaux agricoles, dans lesquels du
reste ils sont assez entendus. Leurs cultures se bornent gé-
néralement au nécessaire; la brièveté de la saison des pluies
(de juin à octobre) ne leur permet guère de faire plus. Us
sèment surtout du millet («ouna, sanyo), de nombreuses va-
riétés de sorgho, blanc ou rouge, dont ils font leur nourri-
ture habituelle. Ils cultivent aussi plusieurs sortes de maïs,
d'éleusine, de patates, de pois, de haricots et d'arachides,
l'oseille et le gombo, et, là où ces cultures sont possibles, le
manioc, l'igname, le riz, les fi^nramas, sorte de petite pomme
de teiTe rose, les pastèques et le sésame. A proximité des
villages, les femmes entretiennent de petits jardins où
elles soignent, en vue de la préparation des aliments, le pi-
ment, la tomate, l'oignon, les courges et les citrouilles.
Comme plantes économiques et industrielles, ils cultivent
Arbre à beurre.
MCT. BlMBAEi. B
larmianm M*toa«La
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W^ XII )•«
en beaucoup d'endroits, outre le coton etTindigo, que nous
avons déjà mentionnés, un chanvre de qualité inférieure, le
duy qui du reste pousse çà et là à l'état sauvage, et dont ils
se servent pour la fabrication des cordes; plusieurs variétés
de tabac, que l'on plante et que l'on récolte à la saison
sèche, le henné [dyahé)^ une sorte de sorgho [dyabala) dont
l'écorce sert à teindre les peaux en rouge; enfin diverses
espèces de cucurbitacées, dont le fruit, une fois sec et bien
vidé, est transformé en ustensiles variés, vases à liquides et
à solides, huche, armoire, barattes, cuiller, etc.
En fait d'arbres fruitiers, les Bambara ne cultivent
guère que le citronnier et le papayer, mais ils savent, comme
tous les Soudanais, tirer un merveilleux parti des essences
qu'ils trouvent dans la forêt ; le Si [BasstOrParkéi) ou karédy
des Foulbés, nommé par les Européens Karité ou arbre à
beurre, dont les ménagères indigènes extraient par des pro-
cédés primitifs une graisse blanchâtre; le Néré [parkia biglo-
bosa) ou arbre à farine; le Baobab i^Adansonia digilata)^
dont les feuilles, le fruit et l'écorce sont employés à divers
usages; le Fromager ou Kapoquier [Eriodendronanfracuosum) ,
l'un des arbres les plus élevés du Soudan; le Caïlcédra
[Khoya senegalensis) , nommé acajou du Sénégal [Dyala),
et le Tamarinier, Nlomi [Tamarindus indica), employé dans
l'industrie comme dans la pharmacopée indigène; enfin
une grande variété de Ficus ^ de palmiers, de mimosas, de
lianes, etc. On ne compte pas moins de deux cents végé-
taux utilisés par les Soudanais comme plantes alimentaires,
médicinales ou industrielles. Ils ne sont pas moins experts
dans la confection des poisons, végétaux ou autres, pour
tremper leurs flèches et mêler aux breuvages destinés à
leurs ennemis.
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XIII
Les travaux de culture se font au moyen de pioches en
fer assez larges, et à manche court [daba). Une fois le ter-
rain débroussaillé, les mauvaises herbes brûlées et le terrain
détrempé, ils raclent la surface du sol pour élever de petits
tumulus bien alignés, au sommet desquels ils déposent leur
semence de maïs, de mil, de sorgho ou d'arachide, à 1 aide
d'une petite calebasse percée d'un trou. Le coton, l'éleusine
se sèment à la volée. Les Noirs ne font pas moins de trois
sarclages à quelques semaines d'intervalle, mais, dans la
saison des pluies, saison chaude et humide, la végétation
est tellement puissante qu'en peu de temps le mil forme
autour des villages une véritable forêt de 4 à 5 mètres de
haut, qui dérobe entièrement aux regards le mur d'enceinte.
A proximité des centres indigènes, les terres sont vite
épuisées; de là la nécessité pour les Noirs d'aller au loin
dans la brousse se créer de nouveaux champs à l'aide de
la hache et du feu. Une fois la récolte terminée, ces
champs sont à leur tour abandonnés et la jungle y reprend
ses droits.
VI. Les Bambara ont eu autrefois une certaine organisa-
tion sociale, mais il semble bien que la cohésion, sans la-
quelle il n'y a pas de nation proprement dite, leur ait tou-
jours fait défaut. L'ascendant personnel faisait toute l'autorité
du chef; lui seul déterminait la mesure de soumission de
ses subordonnés. La liste des rois de Ségou qui ont, aux
deux siècles derniers, précédé la conquête musulmane, ren-
ferme des princes de dynasties diflFérentes, issus de révolu-
tions de palais. Beaucoup étaient des parvenus, arrivés au
pouvoir par l'intrigue ou par la violence; quelques-uns
n'étaient même que d'anciens esclaves. Aussi ne vivaient-ils
que de pillage et de brigandage.
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XIT
Aujourd'hui tout le pays relève de radministration fran-
çaise. L'autorité du chef de village est seule reconnue.
Assisté des notables, il continue de rendre la justice à
ses administrés et de juger leurs différends en première
instance. Mais ses décisions sont toujours révisables. Si quel-
ques chefs ont gardé un certain prestige, ils le tiennent de
la famille à laquelle ils appartiennent. Ils sont toujout*s
choisis, en effet, dans la même lignée et proposés à l'ac-
ceptation de l'administration française par les notables de
la localité.
Pour juger leur procès, les chefs de village et les tribu-
naux indigènes placés près du commandant de cercle, s'en
rapportent uniquement au droit coutumier qui a force de
loi. C'est ce droit qui règle les transactions, les transmissions
d'héritage, les questions de dot, de mariage, de divorce,
d'esclavage, et qui punit les délits de viol, d'adultère, de
vol, etc. Les Bambara ont un respect religieux pour leurs
coutumes et leurs traditions.
Autrefois on distinguait chez eux la classe noble des
guerriers ( TWijgi^, porteur de carquois), les roturiers ou
Nyamakala et les esclaves. Ces distinctions sociales existent
encore en partie; elles sont toujoui*s un obstacle aux al-
Uances entre familles de castes différentes. Les familles
royales des Karoubali et des Diara sont considérées comme
les plus nobles. Parmi les classes inférieures , on distingue
celle des Noumou ou forgerons, qui travaillent les métaux
et le bois, celle des Garangéqm travaillent le cuir, celle des
Griots [Dyoli)^ sortes de bardes indigènes à la fois méprisés
et redoutés, qui chantent vos louanges moyennant salaire
ou bien vous maudissent; celle plus méprisée encore des
Gaouloy des Founéj etc. Mais en dehors de ces castes, tout le
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XT
monde peut, sans déchoir, construire des maisons, tisser le
coton, fabriquer des lits, des paniers, des fuseaux, etc.
Quant à la chasse, elle est aussi à la portée de tout le
monde; il y a cependant en bien des endroits des chas-
seurs de profession, qu'on reconnaît à leur coiffure en forme
de mitre. La pèche, la grande pêche du moins, avec les
grandes nasses, est réservée aux Sanono^ ou piroguiers mu-
sulmans, qui appartiennent peut-être à une autre race que
les Bambara et qui, en tout cas, bien que parlant la même
langue, vivent complètement séparés d'eux.
Les Bambara, comme tous les Soudanais, ont à Theure
actuelle, l'idée d'un Dieu créateur et de l'immortalité de
l'âme. Mais il semble bien que leurs idées religieuses se
soient précisées au contact des musulmans. Le culte des
peuplades encore fétichistes est un assemblage de supersti-
tions plus ou moins grossières. Il s'adresse surtout aux
ancêtres, aux mânes des anciens chefs de famille enterrés
dans le vestibule de l'habitation, où ils sont représentés par
un dessin ressortant sur la muraille. C'est sur ces bas-reliefs
ou dans les bois sacrés près des villages qu'ils aiment à of-
frir leurs sacrifices, partie principale de leur culte, pour ob-
tenir de leurs aïeux les biens temporels qu'ils désirent. Mais
ils ont aussi une confiance absolue dans les fétiches ou Boit.
Ce sont des objets de toute matière et de toute forme , des
ossements, des griffes d'animaux, des statuettes difformes,
etc., sur lesquels est répandu le sang des victimes. Les fé-
tiches, protecteurs de la ci té, sont gardés avec soin, suspen-
dus au toit d'un édicule sacré bâti près des villages. Mais
chaque famille a ses grisgris; on en trouve partout à l'inté-
rieur des cases. Il en est aussi de particuliers à certaines
confréries ou sociétés secrètes et soigneusement cachés aux
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**^ XVI )•«
regards des profaoes; seuls les initiés peuvent les approcher
à certains jours.
Les animaux que Ton offre ordinairement en sacrifice
sont les chèvres, les chiens et surtout les poules ou les pou-
lets; ce sont parfois, à certaines fêtes, de véritables héca-
tombes. Mais ils offrent aussi des objets matériels comme
des noix de kola, de la bière de mil ou du dèguè, mélange
d eau et de farine de mil.
Chaque village a son sacrificateur attitré, dougoutigtn,
sorte de chef religieux très considéré ; mais on y trouve aussi
des sorciers, des diseurs de bonne aventure, des fabricants
de philtres et de grisgris , et enfin des sociétés secrètes
vouées au culte de fétiches particuliers. Ces sociétés ont
leurs jours de fête et leurs réunions nocturnes, leurs sacri-
fices, leurs observances ridicules ou obscènes auxquels n'as-
sistent que les initiés. La terreur qu'ils inspirent est telle
qu'on redoute même d'en prononcer le nom. Aussi est-il
à peu près impossible d'en connaître le but et le fonction-
nement.
Le totémisme existe partout au Soudan; chaque famille
bambara en particulier a son tenéy ou animal sacré, qu'elle
ne peut ni manger, ni tuer, ni même regarder.
La polygamie, le divorce, l'esclavage et l'engagement des
enfants comme garantie d'une dette, sont fort en honneur
chez les Bambara. Aussi peut-on dire que la famille n'existe
parmi eux qu'à l'état rudimentaire; la femme n'y a pour
ainsi dire aucun droit; jeune fille, ses parents disposent
d'elle comme ils l'entendent; mariée, elle est dans la dépen-
dance absolue de son maître et seigneur.
La circoncision et l'incision sont pratiquées chez les Bam-
bara, comme chez tous les Soudanais en contact avec les
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k( xtii
musulmans. La circoncision est retardée jusqu'en pleine
adolescence et elle marque pour eux l'entrée dans la vie
sociale. Aussi donne-t-elle lieu à de grandes réjouissances,
surtout la nuit qui précède, le sixième jour qui suit la céré-
monie et le jour où le jeune circoncis, qui pendant plusieurs
semaines a vécu séquestré dans la brousse, rentre dans sa
famille, guéri et vêtu de sa première culotte.
Quoique fétichistes, les Bambara célèbrent aussi à leur
façon, c est-à-dire par de copieuses libations de bière et par
des danses, les deux principales fôtes musulmanes, mais pas
à la même date que les musulmans.
Ils ont aussi leurs réjouissances particulières; le mariage,
la sépulture des vieillards, les fêles d'enfants, comme celle
dn Ntomo^ la fin des moissons, sont solennisés conformé-
ment au programme ordinaire : ManducaverutU et bibenmt
et surrexerunt ludere.
Les danses varient selon le rythme du chant, lequel est
indiqué parles tambours chefs. Les danseurs et les danseuses
qui se succèdent à tour de rôle au milieu du cercle des spec-
tateurs, doivent soigneusement marquer la mesure, si rapide
soit-elle, par leurs mouvements de corps et de jambes. Pour
les réjouissances, les Bambara possèdent une grande variété
d'instruments de musique: le xylophone, sorte de piano
{bala), le violon à une corde, la guitare à une ou plusieurs
cordes, des flûtes ou flageolets en bambou, des trompettes
en cornes d'antilope [bourou), des râpes, des triangles, des
clochettes, des castagnettes et surtout des tambours (bô),
depuis la grosse caisse jusqu'au tambourin, dont on varie le
son en pressant plus ou moins sous le bras les cordes qui
en tendent la peau.
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XTIII
8 2. LA LANGUE BAMBARA.
I. Le bamanaka ou idiome bambara se rattache très net-
tement à ce groupe de langues soudanaises connues sous le
nom de langues mandé. Ce dialecte est donc de la même fa-
mille que les idiomes des Malinkés, des Dioulas, des Sou-
sou, des Khasonké et même des Marka ou Soninké , quoique
le dialecte Marka diffère sensiblement des autres sous le
rapport du vocabulaire. De tous ces dialectes, celui des
Bambara est le plus avancé, celui qui s'écarte le plus du
langage primitif. Il est surtout caractérisé par son extrême
concision et la déformation qu'il fait subir aux mots, en les
soumettant à des contractions excessives.
Les langues soudanaises ne se rattachent en rien à la
famille des langues bantou^^K Celles-ci sont caractérisées
par la division des noms en classes et leur accord au
moyen de préfixes. Les langues du Soudan Occidental sont
beaucoup moins compliquées sous le rapport morpholo-
gique. L'agglutination y est moins avancée; dans plusieurs
idiomes, on dirait qu elle est à ses débuts; la plupart des ra-
dicaux sont encore monosyllabiques. C'est le cas des dialectes
mandés. Dans ceux-ci, rien ne distingue, au point de vue de
la forme, un nom d'un verbe ou d'un adverbe; un même
(*^ La famille bantoue , sur certains points, a dépasse i'équateur, au Nord;
k l'Est elle va, par le Kisauahili, jusqn^à TOcëan Indien, et à l'Ouest jusqu'au
Feinando Po, par le Berbi, et sur la rive gauche du bas Niger par VIgbira
(René Basset). Dans la région du Tchad, le Banda est également rangé dans
cette famille (du 5* au lo' degré de latitude nord, et du i5' au 93* degré de
longitude est).
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XIX
terme remplit tous ces rôles successivement, sans subir au-
cune modification interne.
De même, aucune différenciation dans la désinence n'in-
dique si un mot est sujet ou régime, si un verbe est au pré-
sent ou au passé, à l'actif ou au passif. Il n'existe donc au-
cune déclinaison, aucune conjugaison proprement dite,
c'est-à-dire aucune flexion initiale ou désinentielle , comme
on en trouve par exemple chez les Sénoufo, les Mossi, les
Bobo, les Gourounsi; les mots sont absolument invariables.
Ils ne secombinent que^iir lajuxtapo sition, et, pourdistin-
f gner les nuances de la pensée, le rôle d'un mot dans la
phrase, on n'a d'autre moyen que le contexte, c'est-à-dire
la place qu'il occupe, les mots qui l'accompagnent, spécia-
lement les particules auxiliaires.
La distinction des sexes est la seule distinction générique
connue des Mandé et elle est marquée par l'apposition des
mots mâk om femelle au radical. Le nombre pluriel est inva-
riablement rendu par l'affîxe ou, lou^ placé à la fin du mot,
ou par le pronom personnel des personnes du pluriel. D'ail-
leurs la distinction du sexe ou du nombre n'est exprimée
explicitement que lorsque le contexte ne suffit pas à l'indi-
quer. Enfin il n'existe aucun accord des mots entre eux.
Dans les verbes, les personnes, les temps, les modes et
les voix ne se distinguent pas autrement. Le radical restant
invariable, on rend les idées accessoires de personnes au
moyen des pronoms personnels, les idées de temps et de
mode à l'aide de particules placées avant ou après le radical
verbal. La voix neutre ou passive n'a qu'un temps spécial,
le passé; aux autres temps, elle ne se distingue de la voix
active que par l'absence d'un complément direct.
C'est par un procédé semblable que l'on forme les mots
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• ' ■ ••! XX )■• ï'
dérivés ou composés, tantôt en accouplant ensemble deux
termes ayant déjà, pris isolément, leur signiGcation propre,
tantôt en ajoutant au radical nominal ou verbal des par-
ticules purement auxiliaires et sans signification parti-
culière.
La construction d'une proposition, par Tagencement des
éléments qui la composent, est également très simple et tout
aussi invariable. Qu'elle soit relative, interrogalive, quelle
serve à rendre ladmiration ou tout autre sentiment, Tordre
des mots ne s'en trouve pas modifié. Cette uniformité, cette
monotonie de style, n'empêche pas les Bambara d'être élo-
quents quand ils plaident leurs intérêts, mais leur éloquence
est toute dans l'action, le geste, le ton de la voix ou la mi-
mique. L'onomatopée, les particules comme Dé y Kouy^ AV,
qui reviennent à chaque instant, leur sont aussi d'un grand
secours pour nuancer leurs discours et leur donner de la
force.
IL On a écrit que cr l'abstraction était en dehors de la
faculté de conception du Nègre, qu'il n'avait pas de mots
abstraits dans son langage, que seules les choses tangibles
avaient le don de le saisir; quanta généraliser, quanta
tirer de l'ensemble des phénomènes matériels une systé-
matisation quelconque, il ne fallait pas la lui demander?).
Rien de plus inexact que cette affirmation. Les Bambara ,
pour ne parler que de ceux-là, ont des types réguliers de
substaptifs, d'adjectifs et de verbes abstraits. Tous les mots
concrets sont même susceptibles de recevoir cette forme abs-
traite et elle est constamment employée par eux. (voir Ya.)
Il en est de même des idées de croyance, d'espérance,
des notions de morale ou de religion. Elles s'expriment très
facilement et d'une manière intelligible pour tous. 11 ne fau-
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XXI
drait pas sans doute demander au premier venu d'analyser
d'une manière philosophique ces idées de sens commun;
pour les leur faire bien comprendre, il est nécessaire souvent
d'avoir recours h celles qui leur sont plus familières. Mais il
y a chez eux, comme chez tous les enfants d'Adam, la fa-
culté d'abstraire et de générahser, et chez quelques-uns elle
est assez développée.
Ce qui l'est beaucoup plus, c'est la faculté d'observer et
de rapprocher par l'analogie les phénomènes extérieurs
et sensibles. Leur vocabulaire se réduit en grande partie à
comparer entre eux l'homme et la nature. Il est frappant,
en effet, comme les mêmes termes, spécialement ceux qui
désignent les parties du corps, se retrouvent souvent sur
leurs lèvres, appliqués par analogie aux êtres d'ordre infé-
rieur, aux animaux, aux végétaux, et même aux objets inor-
ganiques (voir les mots Dé y «, kari, etc.). Ils ont, du reste,
une connaissance pratique des objets qui les entourent très
étendue; on est étonné du parti qu'ils savent en tirer pour
tous leurs besoins.
Les radicaux primitifs de la langue sont relativement peu
nombreux. Us se ramènent en grande partie aux vocables
des parties du corps et de leurs mouvements, à ceux des
quatre éléments des anciens :1a terre, l'air, l'eau et le feu,
et de leurs propriétés principales; à ceux des animaux ou
des végétaux qu'ils utilisent; à ceux des travaux auxquels
ils sont habitués; à ceux enfin des principales couleurs aux-
quelles ils ramènent toutes les autres, le blanc, le noir et
le rouge. Les radicaux verbaux surtout sont en très petit
nombre; aussi le même verbe a-t-il parfois les significa-
tions les plus variées (voir Bla^ Bo, Do y Ké, etc.). Mais, si
restreint que soit le vocabulaire primitif de cette langue, il
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xxn
s'est considérablement enrichi par suite de la formation de
mots composés, qui sont très nombreux et susceptibles
d augmenter indéfiniment.
Une difiiculté que rencontre l'Européen qui étudie cette
langue en analysant les phrases, c'est la multiplicité des
homonymes. Elle n'en est pas une pour l'indigène qui, igno-
rant tout de la grammaire et de l'agencement d'une propo-
sition, ne sait pas que celle-ci se compose de mots. II est
certain, comme on l'a déjà observé, que, à part quelques
noms et verbes, les Noirs, même les plus intelligents, qui
n'ont pas étudié, ne se doutent pas de la signification des
mots qu'ils emploient, pris isolément. Ils ne connaissent les
sons qu'encastrés pour ainsi dire dans une phrase. Deman-
dez-leur le sens d'un terme en particulier, en l'isolant du
contexte, ils vous répondront souvent qu'ils l'ignorent, cr Pour
eux l'unité linguistique, c'est la phrase, ce qui d'ailleurs ne
les empêche pas de parler volontiers et beaucoup, de faire
des discours suivis avec balancement oratoire et période
rythmiques et même d'improviser quelque chose qui res-
semble à des vers'*). Chez eux comme chez nous, la connais-
sance des mots est postérieure à l'emploi du langage dont
ils ont l'air d'être les éléments constitutifs. L'homme est
synthétique avant d'être analytique, fi
Les emprunts aux langues étrangères ont aussi été pour
les Bambara une source de richesse. 11 en est question dans
le chapitre préhminaire et dans le premier chapitre des
principes de grammaire. Avec ces termes nouveaux, les
Nègres ont souvent adopté des notions nouvelles. Ainsi la
<') The Biological Evolution of Langage (The Monist , July 1 906 ). — Docu-
ments et remarques sur la conscience des mots dans le langage (Journal de psy-
chologie, Janvier 1906, p. 3 7).
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XXIU
semaine leur était inconnue, comme elle Test encore dans
certaines tribus. Les jours de.8 mois lunaires ne se distin-
guaient que par les marchés revenant périodiquement, à
des intervalles plus ou moins rapprochés. Le mot bambara
Dauakotm (de Doua) ff marché t), encore usité pour désigner
la semaine, n'a pas une autre origine. Il en est de même de
ridée d'année [San) y si vague encore chez beaucoup de peu-
plades qui ne connaissent que la succession des saisons et
surtout le retour de la saison des pluies, sans se douter de
leur régularité, pas plus qu'ils n'ont remarqué que, selon
les époques, les jours augmentaient ou diminuaient.
Chez les Bambara, la numération est décimale et non
quinaire comme chez les Bobo, les Sénoufo et quelques
tribus mandés du Sud. Mais, par une anomalie signalée
plus loin, leur numération s'arrête à 80, de sorte que les
mots Kémé et fia, qui ailleurs signifient cent et mille, ont
chez eux le sens de 80 et 800. Les noms de mesure , l'once,
l'empan, etc., sont d'origine arabe.
IIL En fait d'écriture , les Bambara ne connaissent que les
caractères arabes appelés par eux l'écriture des Noirs. Mais
il n'y a, en fait, à savoir en lire ou tracer les caractères que
ceux qui ont étudié dans les écoles des marabouts, et ceux
là sont bien rares. H n'y a chez eux aucun signe conven-
tionnel pour représenter les mots ou les nombres. Us
n'ont donc aucune littérature proprement dite. La tradi-
tion orale, gardée par les griots, n'a conservé que les noms
avec les principaux faits des rois des deux siècles derniers.
Au delà, c'est la légende. Tout ce qu'ils savent, c'est que
leurs ancêtres seraient venus de l'Orient.
Les Bambara connaissent un très grand nombre de
fables, de contes et de légendes, souvent obscènes, que les
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— .«^ xnT y^^ —
griots ou les conteurs narrent avec talent dans les soirées.
Ces récits sont souvent entremêlés de chants et même de
danses (*'. Dans le dictionnaire, on trouvera un certain
nombre de chants, de dictons, d'énigmes ou de proverbes
populaires, ayant cours chez les Bambara et qu'ils aiment
à entendre citer.
Etant donné l'étendue et la diversité des régions où le
bambara est parlé, il ne faut pas s'étonner si, d'une pro-
vince à l'autre, on remarque des différences de prononcia-
tion plus ou moins notables. Il est évident qu'au Kaarta,
dans le voisinage des Malinkés et des Khasonkés, on ne
parle pas comme dans les villages du Guéniéka, dans le
cercle de Ségou, ou comme les Marka Dyala du cercle de
San et de Koury^ dont l'idiome tient à la fois du bambara et
du malinké.
Le patois des gens du Bani , ou des vieux Bambara de la
brousse, diffère de la langue générale d'une manière assez
sensible pour une oreille qui n'y est pas habituée. En réalité,
les divergences sont peu importantes, et quiconque connaît
bien, par exemple, la langue parlée à Ségou n'aura au-
cune peine à se faire comprendre partout, voire même en
pays Malinké ou Wasoulonké W.
^*) Voir à la fin du dictionnaire on spëcimen de fable.
^') On trouver» la liste complète des ouvrages publiés sur la langue mande,
en tête du Dictionnaire du capitaine Rambaud. 11 faut y ajouter le Manuel de
M. M. Delafosse et surtout la Méthode du R. P. Sauvant, missionnaire à
Sëgou , ouvrages parus plus récemment
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AVERTISSEMENT.
Notre travail étant principalement destiné à des Fran-
çais, nous nous sommes fait une loi de n employer, pour la
transcription des mots bambara, que lalphabet français,
ayant soin de conserver, autant que possible, à chaque
lettre la valeur qu'elle a dans notre langue. Les exceptions
sont signalées dès la première page de la grammaire.
Quoique ce dictionnaire soit le résultat des travaux et
des observations de plusieurs missionnaires, dont quelques-
uns ont déjà passé une dizaine d années au milieu des Bam-
bara, il ne peut qu'être imparfait. A ceux qui voudront bien
s'en servir, de signaler à l'auteur les lacunes et les erreurs
qu'ils croiraient y remarquer; il se fera un devoir d'en
profiter,
f HiPPOLYTE BAZIN,
Vicaire apostolique du Soudan français
[des Pères Blancs),
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mtm
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]
PRINCIPES
DE GRAMMAIRE BAMBARA.
ÉLÉMENTS DU LANGAGE.
Art. I.
Lbs Sons ^^\
SI.
CCONSOHNBS.
Canêormes êimpks.
b.
d.
/.
g'
h.
k.
l.
tn.
Comme en fr^mçais.
Gomme en français.
Gomme en français.
Toujours dur.
Ordinaironent non aspire.
Gomme en français.
Gomme en français.
Comme en français.
11. Comme en français
p. Comme en fr^mçais
r. Comme en fi^nçab
s. Ordinairement dur.
t. Toujours dur.
17. Rare.
z. Rare.
Modification des eonsoimes sin^leM.
Le ^upe ngk (ou n vélaire) se prononce comme dans le mot aUemand
hringm. S suivi du son t se rapproche du eh frtinçais.
Les lettres h, d, f, m, n, s et f sont souvent palataiisées, c'est-à-dire
mouillées ou yodisëes; on les écrit alors by, dy, fy, my, ny, sy et ty.
Les lettres h, f, k, m et surtout^ sont souvent labialisëes, c'est-à-dire
renforcées par û ou w,
Ex. : Gili, devient gouilê on giUlé (comme dans le mot latin pinguedo).
Permutations»
Les permutations de consonnes sont fi-équentes sous Tinfluence de Tana-
log^e, de Fassimilation, ou de la loi du moindre eSbrt Les principales se ren-
contrent :
1* Entre d et t.Le t s'adoucit en d, surtout après un n,
9' Entre à; et ^ spécialement au commencement des mots.
^'^ Voir, pour la théorie de la phonétique , l'excellent ouvrage du R. P. Sacleux ,
Essai de phonéti^,
»ICT. BAHSABl. 1
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^ 2
3* Entre l eir, dans le corps des mots. {N remplace aussi ces deux con-
sonnes.)
A* Entre ft et m. i^ devient m devant b ou un autre m.
5* Entre sel z, s s'adoucissant en z après n.
6** Entre 6 et m, A se changeant en m devant un autre m.
7* Entre ff etk, k s'adoucissant en g après un n.
8* Entre/, p, v après m.
9** La consonne mouillée ty s'adoucit en certains dialectes et devient sy.
Nota. — En dialecte malinkë, IV bambara est sonvoit remplace par un /,
et réciproquement.
S S. VOTBLLBS.
TOTILLES PURES.
a. Comme en français.
e. Jamais muet.
t. Gomme en français.
0. Ferme,
V. Rare.
ou. Comme en français.
T0TBLLB8 NA8ALB9.
an. Sourd, comme en français.
en. Sourd, comme en français.
Ing. Comme en anglais.
on. Sourd, comme en français.
oun. Sourd.
In se prononce comme ine dans le mot bobine.
Permutations.
Mes ont Ueu :
1** Entre a été, surtout dans les syllabes finales,
a* Entre e et t. Ex. : Bé ou bi : être.
3** Entre o et ou. Rare.
&* Entre t et ou.
Élisions et syncopes.
Les élisions de voyelles sont fréquentes en bambara.
1*" Dans la rencontre de deux voyelles, la première est ordinairement re-
tranchée : MVifo ffje te saluer» , pour né bé i/o. — N'y* a don, pour né yé a ion
ffje le sais»». — Nanaé «apporte le» , pour na niayé.
On dit cependant : afoayé «dis-le-lui t>. — On dit paiement téri-ou et
tirou (ramis9).
a* Quand la première syllabe d'un mot dissyllabique est brève, on con-
tracte les deux syllabes en une par la suppression ou syncope de la voydle
de la première. Bla , pour M/a.
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La voydie do pronom personnei de i'* pereoane sing. ne se retranche de
k même manière devant une consonne. fTtoua «rmon nom« pour té toua.
S 3. Smi-TOTiLuis.
Devant nne voydie et commençant nne syUabe, dies sont de vërttables
consonnes.
w. Gomme au dans oui.
y. Comme dans le mot yatagan.
Après nne voyelle et terminant nne syOabe, dies forment diphtongue ^'^
Abt. il Stllàbss.
1 . En bambara , la syllabe est régulièrement formée d'une consonne (simple
on modifiée) et d'une voyelle (simple, nasale ou diphtonguée). Elle est donc
toujours ouverte. Ba, bé, hi, bo, bou, boun, baîn.
Font seuls exception les pronoms personnels ou démonstratifs {aw, olou,
^, a, an, o, o«), et les mots dérivés de Tarabe : Alla (rDien?).
Une syllabe composée de plusieurs voyelles, ou fermée par une seconde
consonne, indique une contraction ou une âision : N'fa, pour nifa; tlé,
pour &lé; Uma, pour toko; toum'bé, pour tourna bé,
C^te contraction de deux syllabes en une par la suppression ou syncope
de la voyelle de la première se fait régulièrement dans les mots dissyllabiques
dont la seconde syllabe commence par une liquide : m pour sïri, tli pour
Slé «rsoleiln.
Quand une des consonnes h, g, s se trouve entre deux voyelles identiques,
eHe se retranche souvent et les deux syllabes se contractent en une seule.
Toko nom, devient toua; kolosi devient kouasi; sinoho devient souna; Jaha
de>ientya; tninoko devient mina.
Les mots binyi,Jmyé, dinyi, tinyé se contractent ({'une façon analogue en
une seule syllabe nasale et deviennent byen, Jyen, dyen, tyen,
La syllabe U du participe passé tombe fréquemment devant la particule bé.
Ex. : A tombé rril est partie, pour a talémbé.
La première syllabe d'un certain nombre de mots , spécialement des noms
de v^étaux et d'animaux , est souvent nasalisée , c'est-à-dire précédée d'un n
{m devant b). N'saba, au lieu de saba «r liane à latex i.
Les Bambaras se servent aussi d'un n euphonique pour lier entre elles les
diverses syllabes d'un mot et surtout les mots entre eux. Cette lettre parasite
(qui se change souvent en m devant 6) se joint ordinairement à la syllabe qui
''^' Nous avons toujours écrit ou et non w dans le corps des mots, pour nous con-
fonner à Tosage français.
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précède. Alla kiUn haro, pour aUa hélé haro. — A talémbé, pour a taU hé, Da
reste la nasalisation des syllabes varie avec les provinces et les individus.
Vn euphonique est quelquefois rem[dacée par un t formant diphtongue.
Fendyoumiina <fen quoi?^).
Les cas de métuthèse ou transposition de syllabes sont très rares , sauf dans
la formation des mots venant de langues étrangères.
2. Les syllabes sont longues , brèves ou communes. La distinction des unes
et des autres importe beaucoup, à cause des différences de signification qui
peuvent en résulter. Ex. : dà (bref) (rporte?», ne doit pas être confondu avec
da (long) (Toseille^.
Génâ^ement Tusage fixe la valeur ou quantité d'une voydle, d'une syl-
labe. Cependant on doit considérer comme longues toutes les syllabes résul-
tant d'une contraction. Ainsi : tâmbé, pour talémhi; ta ffaller?), pour taha; dà
frjarre?» , pour daga.
Nous avons déjà vu que d'une manière générale on regarde comme brève
la première syllabe d'un mot dissyllabique, dont la syllabe finale commence
par une liquide. Ex. : Bïla «rlaissern. Dans ce cas, la voyelle brève est presque
toujours syncopée. *
3. L'accentuation change aussi parfois le sens d'un mot, surtout des mots
monosyllabiques, mais elle n'est soumise à aucune règle fixe. Les suffixes ni
des noms verbaux et des diminutifs, et les suffixes né, lé des participes passés,
sont souvent accentués.
Du reste la valeur ou l'accentuation d'une syllabe n'ont rien d'absolu ; une
syllabe est susceptible d'allongement ou d'abrègement sdon la place qu'elle oc-
cupe dans la proposition ou le relief que l'on veut lui donner.
Art. IIL Les mots.
La plupart des mots primitifs du dialecte bambara sont monosyllabiques;
les polysyllabiques, sauf ceux qui sont empruntés aux langues étrangères,
peuvent presque toujoilùrs se ramener h un radical monosyllabique, auquel
est venu s'ajouter un élément accidentel.
Les radicaux primitifs sont relativement peu nombreux, et beaucoup
sont des homonymes' ne se distinguant que par la quantité ou l'accent des
voyelles.
Le bambara est une langue aggluti native et analytique. Dépourvus de
toute flexion désinentielle, les mots sont absolument invariables. Le sens du
radical, nom ou verbe, est modifié par la juxtaposition d'un élément auxi-
liaire, préfixe ou sufike, simple ou déjà composé lui-même. C'est ainsi que
l'on distingue les temps et les modes du verbe, le genre et le nombre des
noms; ainsi égdement que se forment les noms et adjectifs verbaux et
tous les mots composés.
Ces affixes ou suffixes peuvent être des termes ayant déjà une signification
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m ^1 ^ \-^ ~
'■ ^1 O !•• ■ ■ ■
propre et comme tds susceptibles d'être employés isolement, ou simplement
des particules ne pouvant s'employer que comme parasites. Parmi ces dernières
il £rat ranger les {Hrëpositions, ainsi qu'un certain nombre de particules
verbales (particules du futur, v. g.), et les désinences actuellement soudées
au radical primitif, mais qui lui sont étrangères; tdles sont les désinences en
g^9 g^3 ff*> ff^f g^f ^f^f ^' Plusieurs dialectes mandés en sont encore dé-
pourvus.
&ifin beaucoup de mots sont formés par le redoublement de Tâément pri-
mitif. Ce n'est souvent qu'une onomatopée comme, v. g. pour les noms d'ani-
maux. Mais on y a recours aussi pour former des augmentatif, des fréquen-
tatifs, des diminutifs et des p^oratifs :
Sotisou trbégdLyeryt, — Soso «r moustique, dispute^». — Fqfani «rvipère)). —
Tikàiké (r couper roenui).
CHAPITRE PREMIER.
DU NOM.
Art. L Emploi du nom.
1* Genres, — Il n'y a aucune distinction de genre pour les êtres inanimé.
Pour les êtres animés, quand la désignation du sexe est nécessaire, on
ajoute au substantif désignant le genre ou l'espèce, le suffixe ké (a homme,
mâlen), ou le suffixe mouso (<r femme, femelle ti) :
Sô (rcheval'»; sô ké rrétaloni; sô mouso frjumentn.
Qndqutô êtres animés ont cependant un nom différent pour désigner les
deux sexes :
Tyè ffHonune (vir), mari^ ; mouso tr femme, épouse^» ;
Fa ffPèrei»; ba «rmère»);
Afin <r bovidé 1»; toura tr taureau»; misimouso tr vache»;
Syè trpoule»; donokoro trcoq».
Rbmaiqob. — Le mot <r hommes , pris dans son sens général, se dit : ma ^
mogo, m(Ào,
t* Nombre. — La marque du plurid est invariablement le suffixe ou ajouté
au singulier, mais on ne l'emploie que lorsque le contexte ne l'indicpie pas
suffisamment :
Ma (î homme »,plur. ma-ou ou maw (avec diphtongue);
Fait (fane» , plur. yô/i-oa;
Têri «rami», plur. têri-ou ou térou.
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6).«-
Mais on diA : sojla <f<leux maisons ^ ; ma ton «r dix hommes 9>; dga hmèri
«rmi sac de pistaches; ma hi <ftoii8 les hommes t), sans la marque dn pluriel,
lequd est suffisamment indiqué soit par ie nom de nombre, soit par le nom
collectif.
Si le nom est suivi d'un qualificatif, cdui-ci seul prend le signe du plurid.
3** Dêterminalion, — D n'y a en bambara, ni article défini, ni article par-
titif :
Ma (T homme, un homme, rhomme»; ma-ou tries hommes, des hommes?);
SoffQ (rde la viande, du gibier^; ma nyouma-ou «rdes hommes bons^.
L'article indéfini se rend par l'adjectif indéfini : do, p\, do-ou «r quelque?).
Ma do «run homme?» ; ma do wéri «run autre homme 9»;
Ma do-ûu «rdes hommes?), «qudques hommes?).
Le mot kélé «un?) n'est employé régulièrement que pour exclure la plu-
ralité : Ma kelé «run homme?).
La dâermination d'un substantif se fait soit au moyen des adjectifs déter-
minatifs et des noms de nombre, dont il sera question plus loin, soit au moyen
de l'annexion.
L'annexion, marquée en français par la préposition de placée entre deux
substantif , exprime le rapport de dépendance qui existe entre eux. Le premier
est le sujet, le second est le r^ime ou complément. En bambara ce rapport
d'annexion s'exprime par la juxtaposition du sujet et du régime, ce dernier
se plaçant toujours avant le sujet
Si la relation existant entre les deux termes en annexion est intime et logi-
quement nécessaire, comme v. g. un rapport de parenté, l'annexion est
immédiate et l'on n'intercale aucune particule entre le sujet et le complément.
Ex. : N'fa trie père de moi (mon père )?>. — Mousa ba tria mère de
Mouça?f. — Min byen «la corne de la vache?». — AUafanga (rla puissance
de Dieu?).
D en est de même entre l'infinitif d'un verbe, employé substantivement et
son sujet. Ex. : Ifa ta «rie départ de ton père?).
Mais si la relation qui unit le régime à son sujet est de sa nature purement
accidentdle, die est exprimée en bambara par la particule ka, que l'on inter-
cale entre les deux noms en annexion.
N*fa ka marfa rrle fusil de mon père?).
On observe la même r^e entre le nom verbal (nom d'action) ou le par-
ticipe passé et leur sujet.
/ ka hougoli «rton action de frapper?). — Aka hougolé trcdui qu'il a frappé
(son frappé)?). — 7 hougoR voudrait dire «l'action de te frapper?) (t, toi, com-
plânent direct de hougoli). — A hougolé, voudrait dire : rrlui frappé?).
La rdation est qudquefois exprimée par la particule ta, qui équivaut au
meta (^X«) des indigènes du nord de l'Afrique; die signifie «r possession?).
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+^ 7 )«t4 —
Né ta fa «rmon pèrci» (le père de moi), au lieu de n'fa.
Mais cette particule est surtout employée, nous le verrons, pour rendre ia
possession.
Né ta do trc'est le mien?) (celui de moi). — A ba ta ti née n*est pas celui
de sa mèreit oy «rce n^est pas à sa mère?». (Voir le Dictionnaire.)
Enfin au lien de l»i et de ta, on emploie une préposition {la, na, ro), pour
indiquer le temps on le lieu.
Ex. : Tlérofana (rie repos du jour 9» (c^est-JKlire (tdans le jour n). — Kcmna
nrila «rbandean de la téten (à la tête).
Abt. il Diverses sobtbs de noms.
n y a lieu de distinguer le nom ]m)pre et le nom commun. Les noms
propres chez les Bambara sont, ou bien des noms de fomille, peu nombreux,
ou bien des noms individuels ou prénoms. Les premiers se nomment Dyamou,
les seconds Toua, Toho,
Les principaux Dyamous sont : Kouraubali, Dyara, Dembélé ou TaracuêU,
Tankara, Bouaré; Bayoro, Koni, Siko, Mériko (ces derniers sont propres aux
forgerons). Les prénoms sont ou des noms empruntés à Tarabe : M amadou,
AwuuUm, Mousa, Cheiktm, Mouêtafa^ etc., ou des noms communs, v. g. : 7yé-
koura (ir homme non veau 9)), ry^on)(fr vieillards»), Tyimogo{trhomjner), Sala
(«rporc-épicr) Bafng (w chèvre noires), Bouba ((rtermitc'»), Ngholo, etc. —
Certains noms sont réservés aux esclaves : Alla kamyi ((rDieu est bon n). Alla
ma son («rDien Ta gratifié, Deus dédit), Fadouga, Fabarka («r Bénédiction de
Dien^), Fanyouma (<rbon pèren), Fabérêioro (avoir un bon père), Tyêbi-
résoro (même sens), Dényouma (trbon Skr»), Fattyouhanti (ttil n'y a pas de
père semblable 9*), Nyéni manâyougoa («rla privation n*a pas été mauvaise, je
n'ai pas perdu à attendre v»), AUa té karaha («rDien oe force pas?»). Tous ces
noms expriment la joie éprouvée par celui qui entre en possession d'un
esclave.
Les noms communs on substantifs primitifs sont souvent, nous Tavons dit,
des monosyllabiques; parmi eux les homonymes sont nombreux (cf. da, fa,
ha, sa, ta).
Des noms primitife, en annexion ou en simple apposition, ont été formés
les noms composés, de beaucoup les plus nombreux.
Ceux qui entrent dans la composition d*un plus grand nombre de mots,
sont : Agi, fa, ki, dé; les noms qui désignent les parties du corps : da, ka,
koMH, kolo, nyé, kono, holo, se, kolo, etc.; les mots dyi, kourou, dougou,
koro, ko,fm.
Des radicaux primitif (noms on vedbes) on a aussi formé un grand
nombre de noms dâîvés, par Taddition d'un suffixe n'ayant par lui-même
aucun sois. Parmi les noms verbanx, les uns sont caractérisés par ia déû-
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8
neDce ba, la, na,ltla {ou nina), kéla; ils indiquent soitrautenr, soit Tinstra-
ment d'une action; les autres sont caractérises par le suffixe ya, nya, na; ce
sont des noms abstraits, indiquant une quditë quelconque. D'autres en to et
hato indiquent soit le participe présent, soit un état passager; d'autres enfin,
avec la d^inence h, ni, sont des noms d'action. (Voir le Dictionnaire à ba,
la, ya, lila, to, bato, lé, ni, U, kéla.)
La désinence ni indique aussi le diminutif ^'^ ba «r fleuve 9), bani (r petit fleuve n.
Au lieu de ni on emploie aussi le mot dé (tr petit de. . . 9)) ou plus rarement
la désinence lé : balé «r petit fleuve, marigots.
Enfin les langues étrangères ont fourni h la langue bambara un appoint
considérable qui ne fait que s'accroître de jour en jour. Beaucoup de mots
nouveaux, empruntés au français, ont été plus ou moins défigurés en enri-
chissant le vocabulaire de la langue; on en trouvera quelques-uns dans
le Dictionnaire. Les métathèses et l'intercalation de voyelles de soutien y sont
fréquentes ^*^
Par suite des relations plus nombreuses entre les représentants des divers
groupes de la race mandé, les difiërents dialectes parlés par eux s'infiltrent aussi
de plus en plus les uns dans les autres , et ainsi s'atténuent les divergences plus
marquées qui existaient autrefois entre chacun d'eux.
Le wolof, le foui ont aussi fourni quelques éléments à la langue bambara;
mais c'est surtout h la langue arabe, importée depuis des siècles au Soudan
par les Musulmans du nord de l'Afrique, que les Bambara et en général tous
les Soudanais ont emprunté le plus de mots étrangers. Cet emprunt doit re-
monter à plusieurs siècles , à une époque où les Mandés subissaient l'influence
d'une puissance musulmane. Cela résulte et de la déformation subie par les
mots qui viennent de cette source et surtout de ce fait qu'on les retrouve
partout, même chez des populations n'ayant depuis longtemps presque aucun
contact avec les Musulmans. Il est à supposer d'aiUeurs que plusieurs de ces
mots ne sont venus enrichir la langue mandé qu'en passant soit par le sonrhaï
soit par le foui. Les Noirs en les acceptant ont supprimé toutes les lettres
gutturales qui pouvaient y figurer.
La partie du vocabulaire bambara qui a celte origine est assez considérable,
elle comprend plus de deux cents mots. Ce sont principalement, mais non
exclusivement, comme on l'a prétendu, les noms de religion, les noms des
jours delà semaine, des mois et des objets importés dans le pays par les Mu-
sulmans.
^') Ni est mit» pour ndé, forme usitée en maîinké.
(*) Ex. : Le mot pièce est devenu piii; paquets par akéni.
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CHAPITRE IL
DE L'ADJECTIF.
Art. I. Du qualificatif.
S 1. DlYBBSBS FOBMIS DE QUAUFICATITS.
La première classe comprend des adjectifs sans désinence disUnctive, la
jdapart monosyilabiqnes; ils s*emploient souvent sons cette forme primitive
comme attributs et précédés de la particule ka servant de copule au positif,
elma ann^tif.
Tels sont les adjectifii de couleur : dyè «r blancs, Jing «moirt», bU
«rougcfl.
On dira : A ka iyè iril est blancu. — A manfing fil n'est pas noir?».
Quand ces adjectifs sont employés comme qualificatifs , ils prennent souvent
la désinence ma. Cette désinence est de rigueur quand Tadjectif est employé
substantivement
Ihfky dyema «rblancD. — Ftngyfima frnoin». — Blé, bléma «rrouge».
iV^t ffbon» , devient nyouma, — Di (ragréablen, devient douma.
Dyèma «rie blanc, celui qui est blancf).
La deuxième classe comprend ceux qui dérivent des substantifs par l'addi-
tion du suffixe ma : ce sont des adjectifs relatifs. Dy^è «r poisson d; dyègèina
er poissonneux 7).
La troisième classe comprend les adjectifs substantifs en to et baio, dérivés
des substantifs ou des verbes et désignant soit des états, soit des particularités
physiques ou morales :
Sala (rparesse»; salabato «r paresseux»;
Fa (r folie T) ;/aft> rrfou».
La quatrième classe comprend les adjectifs dérivant des substantifs ou des
infinitifs par Taddition de la désinence tan ou bali. Ils indicpient l'absence
d'une qualité, ou l'omission d'une action :
Koun (rtétei); kountan «sans tête, écervdé^ ;
Tasi ff réfléchir 9; tastbali trirréfléchir.
La cinquième classe comprend les adjectifs verbaux , c'est-à-dire des par-
ticipes pr^nts ou passés , employés comme adjectifs :
A sègèto da ff c'est ennuyeux» (sègèto, partie, pr. de s^è). — Doulé frtortu»
participe passé de dau.
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— «^ 10 y*^-
La sixième classe comprend les noms verbaux en ba, m, la, Kla, kéla,
dëjà signales parmi les substantifs :
Siran ffcraindre)), nramba «rpeurenx');
Dou rr mangera; dauna frmangenr));
KaUmtiU (tmentirn , kalotUikéla (rmenteurn ;
Sony a rr volera , sonyalUa, sonyalikila frvoleuTD.
La septième classe comprend les adjectifs verbaux en ta, indiquant en gê-
nerai les propriëtës exprimées en français par les adjectifs abstraits en able,
en ible, etc. Quelques-uns ont, comme les verbes dont ils dérivent, un sens
actif et passif :
Yé «rvoir» , yita <fvisibleD ;
Sa (rmouriri), sata «mortel));
Fo ffdire»,/)to «chose dite ou à dire».
Les autres types échappent à toute classification à raison de leur forme.
Signalons seulement ceux qui consistent dans le redoublement de Télément
primitif et indiquent l'intensité ou la fréquence :
BéUbéU «rtrès grand i> ;
Fùinijitim, tyéninin tyénini rrtrès petit «.
Quant à nos adjectifs français qui n*ont pas leur équivalent en bambara,
on les rend an moyen de périphrases, ou au moyen d'un verbe :
Nafoloùgi (possesseur de biens) «rrichen. — Nafolokogélé (dur dans Tusage
des biens) «avare». — A/ara «il est plein» , ou a Jambe {afalêmbé).
S 2. Emploi des ambctifs.
i' Au positif,
i*" Le qualificatif, — L'adjectif qualificatif est invariable quant au genre;
il se place toujours après le nom qu'il qualifie. Ma sébé «un honune bon».
Nous avons déjà dit qu'un certain nombre d'adjectifs de la première dasse
prennent ordinairement la désinence ma, quand ils sont employés comme
qualificatifs ou conune substantifs. Ma tyama «des honmies nombreux»; Ma
nyouma «un homme bon»; / yé syh dyoumin ta, dyèma wala fimaf Fima
«Quelle poule as-tu prise, la blanche ou la noire ? La noire».
S'il est nécessaire d'exprimer le pluriel . l'adjectif qualificatif seul en prend
la marque. Ex. : DémUén-ou «les petits enfants»; Ma tyama «des hommes
nombreux», et non Ma tyamor-ou; Tyè nimouso nyouma «un homme et une
fenmie bienveillants». Dans ces deux derniers cas, l'indication du plnrid
serait superflue.
C'est également l'adjectif qui reçoit le suffixe ni, signe du diminutif. Ex. :
I kafm iouroumam «ton petit habit court»; Bai^a blêni «le petit bonnet
rouge».
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11
Notons toutefois que la marque du diminutif ajoutée aux adjectifs peut
aussi en modiGer le sens. Dlokifimani peut signifier tun petit habit noir <m
an habit noirâtre».
â* L'adjeetif attribut, — Les adjectifs de la première dasse, employés
comme attributs, se construisent avec la copule ka ovl ma, et forment de
véritables verbes. Ex. : A ka kékou ftil est malins.
Avec les adjectifs en to, bato, et avec les participes passés ou présents em-
ployés adjectivement, on emploie la copule do au positif, et tê au n^tif.
A banabaio io «ril est malade?); A êégèto do fril est ennuyeux ?); A nogolé
do tril est sale 9). On dit aussi : A yourou do, au lieu Aeaka yourou.
Avec les participes passés, on peut en outre employer la particule hi (être).
A nogolémbe «ril est sale?) (prononcez : A nogômbé).
Avec toutes les autres classes d'adjectifs qui sont plutôt de véritables sub-
stantifs, on emploie la particule yé, qui est aussi usitée avec ceux de la troi-
sième dasse. Ex. : / yé nougouma yé Hn es un gourmande; A yé sirambato
yc ffil est peureux t>; A té yéla yé rt'û n'est pas visible n ^^\
L'adjectif attribut est invariable , même au pluriel. Ex. : Dloki-ou ka dyé
(^les habits sont blancs ?).
3* L'adjectif employé seul, comme substantif, suit la condition des substan-
tifs. Ex. Banahato-ou (fo rrce sont des malades n; A ka nyauman-ou do trce sont
ses bienfaits 9).
q' Comparatif et superiatif,
1* Comparatif, — a. Le comparatif d'infériorité s'exprime en retournant
l'idée. Ex. : «r II est moins vieux que moii), tournez : trJe suis plus vieux que
loi»; c'est-À-dire qu'on peut employer le comparatif de supériorité.
Ou bien on a recours an verbe bo «régaler d , au négatif. Ex. : trll est moins
grand que toi»; tournez : (tD ne t'égale pas en grandeur it a fé ho dyanya na,
(fil est moins riche qu'Ahmadou» , a ka nafoîo té Amadou to6o trsa fortune
n'atteint pas celle d'Ahmadou n,
h. Le comparatif d'égalité s'exprime au moyen de la locution t ko «r comme v
(m. à m. (rtu dirais 7)). Ex. : rrCe zébu est aussi fort qu'un cheval « téméin ka
barka ka bon i ko sô ra (m. à m. : tria force du zébu est grande comme
celle du cheval» ).
On peut aussi employer le verbe bo rr^aler» et dire : Nin téméin ka bark
a bi sô ta bo «rla force de ce zébu ^le celle d'un cheval» .
On emploie de la même manière ka kan crest égdi». Nin téméin ka barka
am$ô ta, a bè ka kan «rla force de ce zébu et celle du cheval, sont égales» ,
ou bien : Nin téméin ani sô ka kan barka la rie zébu et le cheval sont égaux
en force v.
(') Yé se répète après faUribut.
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-^( 12
Au Heu deaka kan, on pourrait dire : a yé kélén yé tril est la même chose n,
ou a kélen do (r c'est la même chose»» ; ou encore avec le verbe kényé prêtre
égal») : aflahé kényé; ou enûn : ou hé nyouhanna ffiis sont pareils»).
c. Comparatif de supériorité. Il se rend par le positif avec la préposi-
tion yé rr comparativement h , relativement à, par rapport à» , placée après le
second terme de comparaison. Ex. : <fLa viande du mouton est meilleure
que celle de la chèvre?) saga sogo ka dijka sogoy€{m, à]m. : tria viande du mou-
ton est bonne relativement à celle de la chèvre« ).
ffLa viande du mouton n'est pas meilleure que celle du bœuf»» saga sogo man
di misi sogo yé («rla viande de mouton n'est pas bonne relativement à celle de
bœuf»)).
Pour rendre le comparatif de supërioritë, on se sert souvent de l'adjectif
fisa rr meilleur, préférable, supérieur à». Ex. : rrUn cheval vaut mieux qu'un
âne y>sô ké kafUafaliyé; tria perdrix n'est pas préférable à la pintade») wolo mam
fïsa kami yé.
On peut aussi employer le verbe Témé rr dépasser, surpasser»), Ex. : ^11 est
plus grand que son frère» a ka dyan ka témé a koroké kan («ril est grand au
point de surpasser son frère»)).
Remarquons que la préposition yé est quelquefois remplacée par ma, avec
le même sens.
a* Superlatif, — a. Le superlatif relatif se rend : ou par le comparatif de
supériorité. Ex. : ffll est le plus beau de tous») aka nyi to-ou hh yh {^\[ est beau
relativement à tous les autres») ) ;
ou bien par une tournure semblable à celle du français : «rLe plus beau de
tous») ahhla nyouma (avec le positif);
ou bien par la tournure ka témé to-ou bè kan (rr par-dessus, au point de
dépasser tous les autres»)) : A ka nyi ka témé to-ou hé kan,
rr C'est très bien, c'est ce qu'il y a de mieux» se rend par : ktfUa,
h. Le superlatif absolu se rend conune en français par des adverbes indi-
quant la quantité, rinlensité,la grandeur: kodyougou, kosobé, hali, béré, etc.
rrCet arbre est très haut»» nin dytri-ïn ka dyan kodyougou; rril est très bien
portant») a ^ kéné kosobé, ou béré; rrce n'est pas très loin») a man dyan
béré; a ka bon hali ttîl est très gros»).
c. Il n'y a pas de tournure spéciale pour exprimer le défaut ou ¥ea:cès
d'une propriété, d'une qualité, rendus en français au moyen d'un superiatif.
(T Le moins fort de tous») se traduira : rrsa force est petite relativement à
celle des autres» a ka barka ka doua to-ou bi ta yè; ou bien : rril est petit
relativement aux autres, (inférieur) en force» a ka doua to-ou yé barka la,
rrTrop» n'a pas non plus d'équivalent eu bambara. Il est souvent rendu
comme le superlatif absolu, le contexte indiquant la nuance sous-entendue.
Ex. : iV' Ami dloki ka bon kodyougou «rmon habit est trop (très) grand».
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13
Pour rendre la nuance reniermée dans noire adverbe «rtropi), il faudrait
avoir recours à des locutions particulières ou périphrases.
Ex. : A ka souma ka iama témè rril est trop leDtii (au point de passer la
mesure).
trTrop peu, pas assez )) se rendent aussi par une périphrase.
Ex. : (tD n'est pas assez ftgé« a ma koua kosobi («ril n*est pas encore uiûri^),
ou a ib dogo blé n'û est encore jeuno.
Abt. II. AnjBGTiFS dMterminatifs.
S 1. DiMOIlSTBATIFS.
n y a en bambara deux adjectifs démonstratifs , Tun pour les objets rap-
prochés : Nm (rce, cette, ... cin\ Fautre pour les objets éloignés : o trce,
cette ... à».
Au singulier, le substantif déterminé prend la désinence in, qui forme or-
dioairement diphtongue avec la voyelle finale du mot; au pluriel, il prend
la désinence nau ou niou. Cette désinence n'est cependant pas de rigueur avec
Tadjectif démonstratif o.
Nin tnonso-in rr cette femme-ci t»; tnouso-ïn ff cette femmeJà?); Ntn momo-
nou, ou nm mouso-niou «rces femmes-ci t«, tourna tia nea ce temps-là ^t
momo-ùu, o mousa-nou, o mousom-ou rrces femmes-là n.
Si le substantif est suivi d'un adjectif qualificatif, c'est ce dernier qui
reçoit la désinence in, Ex. : Alla magûina bain ttce grand serviteur de Dieun.
On retranche quelquefois l'adjectif déterminatif , surtout dans les locutions
usndles; il est rappelé alors i)ar le sufBxe th.
Sogomeina (rce matin t) , au lieu de : Nin sagoma-in na; Ouléùia «rce soir?);
Fen koknn nce coquine.
S 2. Numéraux.
Le système de la numération est décimal , mais, par une anomalie particu-
lière au bambara, il s'arrête à So.
i' Numéraux cardinaux.
Quoique rangés ici parmi les adjectifs, les numéraux cardinaux sont plu-
tôt des substantifs ayant comme complément le nom de la chose nombrée.
Léléi.
worongla 7.
foula, fia s.
ségiS.
saba 3.
kononto 9.
nani A.
tan 10.
dourou, doulou 5.
mougan 20.
woro 6.
mougan ni tan (ao + 10) 3o.
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Kt^ U
dëbë&o.
débë ni tan (60 + 10) 5o.
maninkëmé (80 — 90) 60.
kémé tan nyan (80 — 10) 70.
këmé 80.
këmë ni tan (80 +10) 90.
këmé ni mongan (80 + âo) 100.
kémë fonla ni dëbë ( 1 60 + 4o) aoo.
ba 800.
ba ni këmë fia di dëbë (800 -h 160
-f ào) 1000.
ba fla ni këmë dourou (1600 + lioo)
âooo.
ba tan ni fla ni këmë douroa (9,600
-f- 4oo) 10,000.
Pour les nombres intercalaires entre chaque dizaine , au lieu de les ratta-
cher à la dizaine pr^^ente au moyen de nt «ret, plus?) , on peut les rattacher
k celle qui suit au moyen de Nyan, ou b'a dyè, kadyè tr moins 9).
Ex. : Mougan kélén ha dyè, 19 (c'est-à-dire ao — 1).
Débe dla nyan (pour débé douhu nyan), 35 (c'est-à-dire 4o — 5).
Débé ni tan dourou Va dyi, 45 (c'est-à-dire 5o — 5).
Celte numëration s'emploie surtout pour compter les cauris ou coquillages
qui servent d'unitë monëtaire dans les transactions ordinaires. Les noms de
nombre sont employës seuls, le mot kola tr cauris» {koké au singulier, pour
koh kéU) ëtant sous-entendu.
L'introduction de la monnaie française a fait adopter un nouveau système
de numëration importe du Sën^al. On emploie les mots s^t tr centime ?);
sou ffsouT»; koporo ffdix centimes n; pikini r vingt-cinq centimes ^i ; tanka rr cin-
quante centimes n ; tama trun franc»; doubalé (rdeux francs»; doromé (du mot
arabe dirhem) , ou délési «rcinq francs ».
La ff barre de selrt.fardi; la <f pièce de Guinëe»,|>m^ sont aussi employës
chez les indigènes comme unitë dans les transactions.
Ponr compter un grand nombre de cauris, les Bambara font des tas dç
80 , de 800 , etc. , qu'Us rëunissent ensuite pour en former d'autres plus consi-
dërables. Ces tas se nomment sigi yoro. De là les expressions : Ba kémé sigi
yoro saba, c'est-à-dire : trois tas de 80 Ba, c'est-à-dire de 64,ooo, ce qui
donne un total de 199,000. C'est pour ëviter toute erreur dans les chiffres
plus ëlevës que l'on emploie cette expression, mais, dans l'usage courant,
elle est souvent supprimëe et l'on dit : Ba kémé saba. Elle est en usage du
reste pour dënombrer d'autres objets que les cauris.
Les numëraux cardinaux, nous l'avons dit, sont des substantifs; ils se
placent toujours après le nom de la chose nombrëe qui leur sert de r^fime :
celui-ci reste toujours au singulier, le pluriel ëtant suffisamment indique par
le nom de nombre. Ex. : tr Vingt-cinq hommes », ma mougan ni dourou.
Les expressions : rr nous deux, vous trois, eux quatre, etc.» se rendent
ainsi : An fla M, a-ou saba bè, ounani W, c'est-à-dire frnous tous les deux,
vous tous les trois , eux tous les quatre -.
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15
ffPas an seuli» se dit : HaUkélé (rméme aDv;ffPeu s'en faut, k pen prèsi*
88 disent : Béré fa difi n beaaconp ne lui manqae pas «; «Tant s'en faut, k
beancoup près» se disent : Biré b'a dyè crbeaucoup lui manque».
s' Numirëux m-dinaux.
A part les mots «r premier^ et frdernier)) qui ont leur traduction propre, les
autres numéraux ordinaux sont des adjectifs formés des numéraux cardinaux
correspondants par l'addition du suOSxe na. Quand le nom de nombre est un
mot composé , le dernier seul prend cette désinence.
(T Premier 7) yô/o; «r dernier» kosa; <fen dernier lieu» koMtna,
«r Deuxième «yonbna; «dixième» Uma; «tonzième» tan nikéléna; mougan
ni héîina «r vingt et unième».
KéUmi <f unième», s'emploie aussi pour signifier «rseul, solitaire».
Ex. : A tara héUna tril est parti seul».
S* Mulfjplieatifs , dUtribuHfs , fraclùmnaires,
1* Pour i-endre les multqUicatjft , on se sert des mots êinya ou sinyé, ko,
te fffois».
Ex. : Sinyé kéié crnne fois»; Sinyé saba «r trois fob». On dit aussi : Si kélé,
msaba,
Foka u sinyé tan na «r jusqu'à (ce qu'il arrive à) dix fois 9).
HaH ko kélé son ô son, ou hali a ma ké ko kélen yé san ô san «rau moins une
fois Yàtifi (erjusqu'à ce que ce soit une fois Tan»).
tr D'une seule fois» se dit : Sinyé kélen na; «en trois fois» sinyé saba na.
«Encore une fois n 9e dit : ko koura ( «une fois nouvelle» ).
«La dernière fois» kosaina; «rla première fois» sinyé folo; «la troisième
fois» sinyé sabana.
Pour rendre «Une fois de. . ., une tournée de. . ., une poignée de, etc.»,
on se sert du mot nyé.
Nyé kélen yé «d'un seul coup, en une seule fohr»; Syn. Sinyé kélén na,
Da nyé kélé «rune bouchée» («r un tour de bouche»); Solo nyé kélé «tune
poignée de».
Kono nyé kélé «une portée, une gestation», etc.
«Le double» se dit : il nyouhanjla («deux semblables à lui»); «Le triple»
a nyoukan saba; «rLe centuple » a nyouhan kémé ni mougan.
9* Fractionnaires. — On se sert du mot tla ou tiantyé.
Employé seul, tla veut dire «demi, moitié»; Dougoutla rr minuits. Joint à
un nom de nombre, il signifie «part, fraction».
Tlajlana tria moitié » (^deuxième partie») , ou Tlantyè flâna, ou Tla ou tiantyé.
Tla sabana nie tiers ^ (^ troisième partie»); Tla nanina f^le quarts, etc.
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wmmmmim^mi^mmimmÊmmfmmm
_^ 16 ).,^_
ffUne part de 7) se dit : Tla yoro kilè; frDeux partsn tla yorojla, etc.; ffLa
quote-part, ce qui revient à chacun ?) hakê, ta, ni, yoro, ni ta, ni yoro, etc.
3** Distributifs. — Poui* indiquer la distt'ibution , on répète le nombre
cardinal : «rlJn à un»» hélé kélé; ^Deux par dexixyt fla Jla , etc.
La répétition du nombre cardinal est encore usitée dans les transactions
pour indiquer le prix fixe des objets d*une même cat^orie.
Takoula bi san mougan tnougan frles pains se vendent 3o caurîs chacun».
Pour indiquer la périodicité, on répète la nom de nombre en intercalant
la particule ô. Ex. : Tlé saba 6 tlé gaba trtous les' trois jours» (voir Tadjectif
indéfini : Chaque).
On dit de même san ô san (rtous les ans»; don ô don frtous les jours» (ô est
long et accentué).
$ 3. Possessifs.
11 n^existe pas en bambara d'adjectife possessifs. On les remplace par les
pronoms personnels, mis en annexion avec le nom QU*ils déterminent.
ffMon père» se dit: «Le père de moi» n'fa; «Mon fusil» , trie fusil de moi»
n'ka marfa,
S 4. Relatifs.
L'adjectif relatif ou conjonctif «rqui, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles,
dont» se rend par mt^ mm ^ plur. Minoun, Cet adjectif suit toujours immédia-
tement le nom auquel il se rapporte comme déterminatif , quels que soient le
rôle de ce dernier dans la proposition et la place qu'il occupe.
Sujet. — (r L'étranger qui est venu est mort» dnan min nana, a sara; rrj'ai
vu l'étranger qui est venu» dnan min nana, n'y 'a yè [m. à m. : tr l'étranger
qui est venu, je l'ai vu» ).
Régime d'un nom. — crDieu aime les enfants dont le cœur est pur» démisé
minoun son ha dyé, alla Vou kanoun.
Complément direct d'un verbe. — rr L'esclave que mon père a acheté s'est
enfui» n'fa yé dyon min san, a bolila.
Complément indirect — (rL'esclave à qui mon père a donné un habit s'est
enAii» n'fa yé dloki di dyon mim ma, a bolila.
Complément circonstanciel. — crFais aujourd'hui de la même façon qu'hier»
t toumb'a hé hounouwo tyoho min, i h*o hé bi (c'est-à-dire : nTu le faisais hier
de la façon que, fais-le aujourd'hui»); (r C'est la condition sans laquelle on
ne peut réussir» o yé tyoho yéma té se ha nyé nin Aro (m. à m. : rr L'homme ne
peut pas réussir sans laquelle» ).
ffJe ne sais en quel endroit il est» né t'a don a béyoro mim («rje ne le sais
pas il est dans l'endroit lequel »). On pourrait dire plus simplement : îié t'a
yoro don «rje ne connais pas son endroit».
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^ 17
(rAn moment où tu arriveras, tu salueras d'abord les gens de la maison n
t ma se tourna min (ou tourna minjta), i na so ma-ou fo foio.
trDe la façon que, comme (non interrogatif)» se rend par tyokomi.
S 5. Intirrogatifs.
Ladjeclif in IciTOgalif français trquel? quelle? quels? quelles? t» se rend par
dfjoumé [dyoumé'ou au pluriel), qui se place après le nom qu'il détermine.
Ex. : Kabini tourna dyouméf cr depuis quel temps??)
Ma dyoumi-ou ka kan ka sounî tr quels sont les hommes qui doivent
jeûner?»
AUa tffifolo hj ma tyifen dyoumema? (pour dyoumé na) (rquelle chose or-
donne le premier commandement de Dieu?»
Dyoli (T combien ??) se construit comme dyoumé, mais reste invariable.
Ex. : Ma dyoli hé yanf (r combien y a-t-ii d'hommes ici?»
crQuei Age as-tu?» (m. à m. : «r combien as-tu d'années?») t sait yé dyoli
yé? oxxahé san dyol'i yé f,
Di (T comment?» se construit comme dyoli et reste invariable comme lui.
Ex. : (fQuel est ton nom» (m. à m. : (rton nom est comment») t toua hé dif
fr Comment t'appelles-tu?» t hé wéié tyoko di? {Di est ici un adjectif comme
dyoumé f).
Pour Iraduii-e : crDc quelle façon? de quelle manière?», on emploie soit la
locution : tyoko di ? soit : tyoko dyoumema?
Dyon, qui est le pi*onom interrogalif, s'emploie quelquefois comme adjec-
tif. On dit : Tyoko dyon, pour tyoko dyoumé ?
S 6. iNDiSriiiis.
1. ffUn, un certain» do; Ma do rtun homme»; Don do «run jour».
trDes, certains» do-ou; Ma do-ou «rdes hommes, certains honmies,
quelques hommes».
9. (T Aucun, nul, pas un» se rendent par le substantif si (sorte, espèce)
en annexion avec le nom déterminé par l'adjectif indéfini et suivi d'une
nation.
Ex. : <r Aucun homme n'est ici» ma si téyan (trune sorte d'homme n'est ici»).
ffPas un . pas même un» se rend par : Hali kélé, avec une négation.
Kokè hali kelé té n'Je cr je n'ai pas un cauris » (jusqu'à un cauris n'est pas
à moi).
3. ff Autre» wéré, do wéré ( ftun autre»); <r Autres» wéré-ou, lo^u.
DIGT. BAMBARA. 7
taKiman unoau.!.
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18
Ma wéré ffun autre homme'); Ma wéré-ou «rd'autres hommes»; Ma Uh>u
«ries autres hommes n; Fan miré tr autre part a.
ffUn. . . , un autre?» Kélé. . . . kéU^ ou (fe. . . do wiré.
Ma do hé yan, ma do wéré hé yen, tril y a ud homme ici, il y en a un autre
là-bas».
&. (r Chaque, tout, quelconque» Bé, invariable.
«Tout homme, chaque homme» ma hé; trTout le temps» tourna hè:
(tTous les deux» ajla hè, (Voir les noms de nombre.)
Pour rendre Tidëe de gënëralitë, continuité, périodicité, on peut aussi
répéter le substantif en intercalant la particule ô.
ffTous les ans» san ô tan; tr Toute chose »y&n ôfin.
On traduit de la même façon : ff N'importe quelle chose »yîf» ô fen,
ff Chaque» se rend encore par la répétition de kélm kélé; (t chaque homme»
ma kéUn kélè,
5. ff Plusieurs, maint, nombreux» Tya, tyama.
Ma tyama fr maints hommes, plusieuj^ hommes».
Ko tyama «r maintes fois»; ko tyama n'a yé se trie plus souvent (de fois)
possible».
6. ffMéme» Yéré, tigitigi (ce dernier est un adverbe). (Voir au pronom
réBéchi.)
Ségou ka yéré'ou «ries geas de Ségou mêmes»; N'yéré rr moi-même».
do tiffUigi rr c'est cela même» ; Syn. do mené (loc. marka),
(rDe moi-même, de soi-même, etc.» se rend par : Né yéréma, a yéréma,
ff Le même» se rend par kélé y kan ou le verbe kényé. (Voir le Dictionnaire.)
7. rrTel, telle» Do.
1 té se fen do la , né bi se min na crje puis telle chose que tu ne peux faire».
CHAPITRE III.
DU PRONOM.
Art. I. Pronoms personnels.
N\ m', né. Je, me, moi.
/, é. Tu , toi , le.
A, 0. Il, elle, le, la.
A, an. Nous.
A-ou, a. Vous.
Ou, a. Eux, ils, elles; quelquefois
OIOU, OtirOU,
Ces pronoms subissent dans le langage, des variations que Tnsage apprend
à distinguer.
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^ 19
On a déjà vu que ces pronoms personnels sont employés pour rendre les
adjectif possessib.
Pour traduire les locutions : frc*est moi qui, c*est lui que?) , etc. , on ren-
force le pronom personnel au moyen des particules dé, dérèn, kani :
Né kani y'a hougo ffC*est moi qui Tai firappén.
Presque toutes les propositions en bambara ont pour sujet un pronom per-
sonnd lors même que le substantif sujet est déjà exprimé (voir les exemples
donnés au paragraphe &, page 16).
Ex. : Tifékoroba sêmini, dé bé ûnyé fo «un vieillard puissant, lui certes
dit la vérité ».
Lonque le verbe de la proposition principale gouverne une proposition
subordonnée, celle-ci est représentée dans la proposition principale par le
pronom personnel de 3* personne :
Ou y'afo n'yé ko Wna ta crils m*ont dit (ils me Font dit) que tu ne vien-
drais pas?».
Art. II. Pronoms r^fl^ghis.
Les pronoms réfléchis fr moi-même, toi-même», etc., se rendent par le pro-
nom personnel suivi de Tadjectif indéfini yéré, ou de Tadverbe tigitigi, ou des
deux ensemble.
An yéré-au «r nous-mêmes». — Aou yéré-ou tigitigi tr vous-mêmes».
fié di y a ké tigitigi cr c'est moi-même qui Tai fait».
Nous avons déjà vu que les locutions «rde moi-même, de toi-même se 9»
rendent par le pronom personnel suivi de yéréma.
Art. III. Pronoms démonstratifs.
Les pronoms démonstratifs ircelui, celle, ceux, celles, ce», etc., se rendent
par le mot nin pour les objets proches, et pour les objets 6\o\^és, Plnr.
MiMOUH,ohu.
Minoun yé nin sébé «rceux qui ont écrit cda». — Ninoun ka nyi tr ceux-ci
sont bons». — Olou ma nyi frceux-là ne sont pas bons». — do «rc'est
cda». — Ninoum bè lamé tr écoute toutes ces choses».
Le pronom démonstratif «r ce» ne se rend pas dans les locutions : (rc'est, ce
sont, ce n'est pas, ce ne sont pas». Ex. : Né do trc'est moi». — Misi-ou do
ff ce sont des bœuis ». — Sô-ou (/ «r ce ne sont pas des chevaux ». — dama do
«ce n'est que cela».
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^( 20
Art. IV. Pronoms indéfinis.
1. (rOoff se rend soit par le pFonom personnei de 3* personne du pluriel,
soit par celui de a" personne du singulier, soit par le pronom personnel de
i" personne du pluriel.
Ex. : Ou y' a fa «on Ta inér>, — I té se k'a soro tron ne peut l'atteindre n.
— An fa yé kouy non ne la voit pas?).
On peut aussi employer le mot ma-ou «ries hommes?) : Ma-ou y' a fa rron Ta
tué?»; ou tourner par le passif: ffOn t'appelle n Ihiwélé (tu es appelé?). —
ffOn le ditfl ahifo ké. — rrOn Ta dit?) a fora. — A souna «ron a jeûner.
2. ffL'un, l'autre?) se traduit par kclé. . ,kélé, ou bien do, . .do wéré,
frLes uns, les autres?) se rendent pai* do-ou. . .do-ou, ou to-ou.
ïf L'autre, le reste ?> ato. — «rLes autres?) Uhou. — tr Autrui, le prochain?)
tonyouhan, woU ou wali.
ïfL'un et l'autre?) a fia bè (fftous les deux?)).
(rLes uns et les autres?) a bè (creux tous?)).
(rL'un l'autre, les uns les autres?) dans le sens de réciprocité : nyouhan.
(rL'un ou l'autre?) do kéli.
crNi l'un ni l'autre?) ou si (fr aucun d'eux?)).
3. ff Chacun?) dans le sens de crtous?) : a bè; dans le sens de crTun?) : kéU,
ou bien on répète le nom de nombre (voir les noms de nombre).
(T Chacun a eu sa part?) a bè y' a ni yoro soro, — ffLes œufs valent deux sous
chacun v syé kli-ou bi son koporo koporo,
h, (T Personne ne. . . ?) se rend par ma si ((r aucun homme?)). — crRien?)
fou -si (<r aucune chose ?)) , fouy, foï, fen.
5. ff Quelqu'un?) do, modo. — «r Quelque chose?) do, fen do. — «rUn peu?)
dom. Do (T quelque chose?), enlre dans la composition d'un grand nombre de
verbes: do bo, do far* a kan, do bla, do ké (r décroître, augmenter?) (voir le
Dictionnaire).
6. rrQuoi que ce soit, quiconque, qui que ce soit?) se rendent par doôdo.
Ex. : (rTuer qui que ce soit, est un crime?) kado ô do fa haké ba do,
crQuoi que tu fasses, tu seras blâmé?) t yé do ô do ké, i na lakari.
Au lieu àe do ô do, on peut dire maô ma pour les personnes, et fen ôfen,
pour les choses (voir aux adjectifs indéfinis).
(r Quiconque?) peut aussi se rendre par mim ma, ou ni min ffsi quelqu'un?).
Ex. : ff Quiconque veut se sauver. . . ?» mim ma fé k'a yéré kisi. — ff Qui-
conque aura le malheur de pécher. . . ?> bonè ma min soro ka haké ké. —
ff Quiconque est en danger de mort ?) ni min bé saya dafe.
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WS^c^SSSSF^i^SB.
y%i 21
«Quoi que ce soitn peut se traduire d'une manière analogue, avec ma,
Ex. : ffS*ii se perd quoi que ce soit, tu en es responsable t) Fen ôfen ma tou-
tum, èno do.
7. Les pronoms (ren, y» se rendent selon le sens donne par lanalyse de
la proposition.
Ex. : «J'en veux?» m'b'a do Je, — «J'en ai« <fo he'm'Jl. — w J*y penserait)
jiVa 5fc(ffje le verrai ?»). — vïy vais»» m' bi ta (wje vaisw). — «Je n'en
sais rien » né m'a don a la,
8. ffUn td, un quidam n mam^nna, mantiki, kart, karimana.
Art. V. Pronoms possessifs.
Les pronoms possessifs se rendent par le pronom personnel suivi de ta
(possession, propriété de) en annexion avec lui.
Ex. : «Le mienr) n'ta (prop. ^de moin). — Nin ouhutn ê ta do waf a ta
do crCe chien est-il à toi? il est à lui, c'est le rien».
On rend de même trcelui de. . ., cdie de. j. r», etc.
Ex. : frCe cheval est celui de mon père?) nm 8ôm n'fa ta do, — trUne
corde plus courte que cdle d'hier» dyourou souromna kounouwo ta yi.
Ta peut prendre le signe du plurid.
Ex. : irDieu seid conualt les siens» AUa kélen y'a ta-ou don.
Art. VL Pronoms relatifs.
Le pronom rdalif «r celui qui, celle qui, ce qui, ceux qui» se rend por
min y minttgi; pi. : minotm, 11 se construit comme l'adjectif relatif.
S 1. Pronom relatif sujet.
1^' manière. — «Ceux qui sont venus aujourd'hui partiront demain» mt-
noun nana bi, ou na ta sini (mot à mot : trceux qui sont venus aujourd'hui,
ils partiront deroaiu») [voir au pronom personnel]. — «rCe qui est là, suf-
fit « min b yan a wasara,
a' manière. — On emploie ni min (ni «rsi»), quand «r celui qui», etc. ren-
ferme une condition et équivaut à ffsi quelqu'un, quiconque».
Ex. : ff Voyons qui est le plus adroit» an k'aflé ni min tégé ka di min yé
(mot à mol : rr voyons-le si la main duquel est meilleure que lequel»).
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22
fr Gelai qui est nudade ne peut remplir son devoir» ni tmn num kéni^ a té si
k'akakéwaléké.
Loc. : (rSont-ce ceux qui sont venus ?9f minowi tuma waf
S 2. PlONOM RELATIF GOMPL^MBIIT D*ON ROM.
Le pronom est en annexion avec le nom qui le suit.
Ex. : ffDieu aime ceux dont le cœur est pur?) mtnoun 9on ka dyé, alla b'ou/i.
On pourrait dire aussi avec ni : ni minattn son ka dyé, alla b'oufe,
ttCest Tun de ceux qui sont venus» se dit : mtft do nana,
S 3. Pronom relatif, gompliîment d'un verre.
1* Gonflement direct. — Il se place avant le verbe comme le nom qu*il
remplace.
Ex. : (T Ce que ma mère a acheté hier, die Ta fait cuire aujourd'hui» m'ba
yé min son kounouwo, a y'a tobi bi.
a** Complément indirect, — 11 se place après le verbe, comme le nom.
Ex. : ff Celui à qui je parie est ici » m'bé kouma minfé, a bé y an,
(r Celui à qui j*ai dit de venir n'est pas venu » nYafo min yé kana^ama na,
ffLes péchës seront remis à ceux à qui vous les remettrez» a ma kaké to
min yé, a na t'o yé,
La proposition principale est, dans ces exemples, placée en second lieu,
et renferme un pronom rappdant le relatif de la proposition subordonnée.
Mais, si Ton place celle-ci en second lieu, le pronom de rappel qu'elle renfer-
mera se rapportera au complément direct de la proposition principale.
Ex. : erll a donné des aliments à ceux qui n'en avaient pas» a yé dmtmouni
fen di ma-^u ma, a lounté mtnoun na (c'est^i-dire : «ril a donné des aliments,
ils n'étaient pas à ceux qui»). — On aurait pu dire : doumouni fen tounté
minoun na, a y'a d'où ma.
Art. vil Pronoms intbrrogatifs.
Le pronom interrogatif trqui? lequel? iaqudle?» se rend par dyon quelque-
fois dyoni, dyoumé, Ex. : Dyon ta do? rrk qui est-ce?» — I yé dyon yé? «rqui
es-tu?» — Dyon do «rqui est-ce?» — / tara dyon fi? travée qui es-tu allé?»
Dyoumé ka gri dyoumeîna bamanaka la? trqud est le plus fort en bam-
bara?» Au plurid on dit dyon ni dyon : «rLesquds as-tu vus?» / yé dyon ni
dyon yé?
Le pronom interrogatif trquoi?» se ditmotm; il est invariable.
Moun do, moun si do? «qu'est-ce?» — A yé moun ta? «rqu'a-t-il pris?»
Moun na? «rpourquoi?» se place à la iBn des propositions interrogatives
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23
comme com[dément cirtonstaneiel. Ex. : / bé kan nunm naf tt pourquoi
plenTe8->tu?D
MoHH t'a to, moun y'a to «pourquoi pas?» se place en tête de la propo-
sition. (Voirie Dictionnaire.)
CHAPITRE IV.
DU VERBE.
Art. I. Verbe éteb.
Le verbe frétre» peut être purement eopulaiif; il peut aussi signifier «r exis-
ter, se trouver, appartenir». A chacune de ces significations correspond en
bambara une ou plusieurs façons de le traduire.
De plus, pour ce verbe comme pour tous les verbes il existe une double
forme, la forme positive ou i^Srmative, et la forme négative.
Quatre particules sont principalem«mt employées pour rendre le yerbe
frétre?) au positif, et deux au négatif. E31es sont invariables.
Positif. NiSqatif.
Bé,bi Être , exister, se trouver, être à. Té , ti,
Yé. Être td ou tel ( nom , adjectif, part.). n
Do. C'est . . . ( nom , adjectif, participe ). u
Ka. Être tel ou tel (adjectif qualifie). Ma,
Pour distinguer les personnes , on fait précéder ces particules du pronom
personnel, né, é, a, etc. — M*bé, n'yé, né do, n'ka trje suis?).
Pour distinguer les temps :
i"" On place entre le pronom et la particule, â l'imparfait, Télément auxi-
liaire foimi(a). On aura donc toum'hi, au positif et toun'té, au négatif; toun'do
et tounté, ioun ka et toumma. Toun yé, s'emploie pour le plus-que-parfait po-
sitif, tomnma, au négatif.
s"* Pour rendre le passé, le futur, et les autres temps, on emploie le verbe
ké «rËdre?f, au passif tr devenir?), ou soro, au passif tr se ti*ouvern. (Voir le
Dictionnaire.)
Art. II. Verbe attributif.
Le v«*be attributif est transitif, ou intransitif. Un même verbe peut être k
la fois transitif et intransitif.
Le contexte seul indique le sens qu'il faut lui donner, sauf au passé qui
a ane forme distincte.
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i WI^PW i I I l i llipp p i f l MUiriTTi
24
Le verbe transitif s'emploie k la voix active, passive et pronominale; cette
dernière ne se dislingue en réalité de la voix active que par la répétition du
pronom personnel, comme en français. La voix passive et la voix active ne se
différencient ellesr mêmes qu^au temps passé. L'absence d'un complément
direct est la seule marque qui dislingue la voix passive aux autres temps.
Enfin le veri>e attributif, soit transitif, soit intransitif, a r^Uèrement
une voix causative. Ainsi le verbe mi (r boire ?) signifie également rr faire boire,
abreuver» (voix causative). En malinké, le sens causatif est indiqué par un
des préfixes la ou ma; cette particularité est rare en bambara.
S 1. Formation des vbrbbs.
Les verbes comme les noms sont de deux sortes : les verbes primitifs, com-
posés d'un radical ordinairement monosyllabique, et les verbes dérivés ou
composés , formés soit d'un nom , soit d'un adjectif, soit d'un autre verbe par
l'addition d'un préfixe ou d'un sufiixe.
Ex. : Ké (rfaire», don «r savoir t? sont des verbes primitifs.
Dogoya (T diminuer T) est dérivé de dogo, adj. «r petit», qui a reçu l'afiixe ya.
Les affixes ou suffixes servant à former les verbes dérivés, peuvent être des
éléments purement auxiliaires sans signijQcation ou bien des mots ayant déjà
un sens propre.
1. Beaucoup de verbes primitifs changent de sens en prenant le préfixe la
ou ma ; quelques-uns , nous l'avons vu , ont un sens causatif.
Ex. : Bi (r tomber 7), labi tr aider»; btla fr laisser», laMla tr congédier».
Mais ban et laban « finir rt.dlaei ladla fr arranger » , ont la même signification.
Bo «r sortir», maho cr mériter»; do trentrer», modo «rapprocher».
2. Le suffixe ya, n'ya est souvent employé poiu» former un verbe d'un
adjectif ou d'un nom. Cf. mako, dogo, etc.
Quand ils dérivent d'un adjectif, ils ont un sens causatif. Ex. : Basi trâpre»,
basin'ya ttrendre èifreyi,
3. Beaucoup de verbes composés ne sont autre chose que h verbe ké
ff faire» joint soit au nom d'action, soit à un substantif.
Ex. : Sont «rsacrifice, action de sacrifier», «omW «roffrir (faire) un sacrifice».
Salaya frparesse», salayaké «r paresser».
Doit (r danse», donki «r danser».
Le verbe ké est parfois remplacé par un aulre rendant ia même idée. Ainsi
au lieu de kalorJcé fr mentir» (faire un mensonge), on dit kalontiké.
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f I ■ ^^■^•^^w«^^^iiiwi^»»iPii^piii^%»^^^piPtpr'ç
25 >«
k. D^autres sont composes d*uu nom et d'un verbe primitivement sépara.
Eï. : Blawra ^ escorter?» (mettre en route). — Dahla «r cesser 9» (laisser la
porte ou la bouche). — Nyoumandon «rélre reconnaissant i^ (connaître le bien-
fait).
Un grand nombre sont composés du mot nyi (tobiId, «^ «rpiedi), etc.
5. D'autres fois, c'est une préposition (|ui fait corps avec un Yerl)e.
Binkan ff attaquer» (tomber dessus). — Banko <? mépriser ?) (mettre der-
rière).
Remarquons toutefois que dans ces verbes composés, la forme primitive
r^Murait souvent au passé.
Ex. : Dôndala tr enrichir r^ {dô da la) fait dôna ia la, au passé,
6. D'antres fois, mais plus rarement, un nom joint k un adjectif est de-
venu un verbe.
Ex. : Se*n kélé (une jambe) «r boiteux, boiter t».
7. Beaucoup de verbes bambaras, indiquant les mouvements du corps,
ne sont autre chose que des onomatopées. •
Ex. : Fofo (T ramper 7!. — TingxUmga fftitnber»».
8. Le redoublement d'un radical donne naissance à un nouveau verbe, qui
indique la fréquence, ou l'intensité.
Ex. : Tiké «r couper», tikitiké «r couper menu». — Tama «r marcher», ianm-
lama (r faire les cent pas».
9. L'arabe a fourni aussi un certain nombre de racines.
Ex. : Daufa (réteindre ». — Siga redouter».
10. Bon nombre de verbes français n'ont pas leur équivalent en bambara ;
pour en rendre l'idée, on a recours à des locutions spéciales. Des iiliotismes
anidogues sont aussi employés, même lorsqu'il existe des verbes ayant le
même sens.
Ex. N' nyé h* a la «rje le vois». — JV' nyi fa la ffje ne le vois pas» (mon
œil y est, il n'y est pas).
On traduit de même rr entendre» avec le mot ilo (r oreille; «r sentir» avec
notfii ffnez»; ff parier» avec ia abouche», etc.
S 2. Conjugaison.
En bambara, il n'y a qu'une seule conjugaison; tous les verbes se ramè-
nent au même type, [.e radical étant invariable, on distingue le temps et les
voix, uniquement au moyen d'afiîxes et de suffixes, qui au présent, à Tim-
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26 ).i^—
parfait, au passe actif, au plus-que-parfait et au conditionnel, ne sont que
les particules du verbe «rétrer», employé comme auxiliaire.
Chaque temps a deux formes : la forme positive ou affirmative, et la forme
négative.
Les personnes et le nombre sont indiqués, comme nous Tavons vu pour
le verbe ffétre» par les pronoms personnels.
1* Forme positive,
ACTIF. NEUTRE ET PASSIF.
INDICATIF.
M'bi, . . bimgo, jç frappe ^*^ M'bi ta, je vais.
M'bi boufo,je suis irappé.
N'toumbé, . . bovgo, je frappais. N'toumbi ta, j*allais.
N'toumbi bougo, j'étais frappé.
PASSé.
N'yé. . . bovgo, je frappai. Né tara, j'allai.
Ni bougora, je fus frappé.
PLCS-H}UB-PABFA1T.
N'toun yé. , , bougo, j'avais frappé. N'toun tara, j'étais allé.
Né toun bougera, j'avais été frappé.
FUTUR.
N'nà. . . beiugo, je frapperai. N'nà na, j'irai.
N'nà bougo, je serai frappé.
COHDITIOIIMIL PlfSBIlT.
Né toun'nà, . . bougo, je frapperais. Ntoun nà ta, j'irais.
N'toun nâ bougo, j'aurais été frappé.
CORDITlOHirBL PASsé.
Né toumbi nâ... bougo, j'aurais N'toumbi nâ ta , je ser^B Mé,
frappé.
IlfpillATIF.
. . .Bougo, frappe. Ta, va.
^') Les points indiquent la place du complément direct, indispensable avec les
verbes transitifs.
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mK 27
snuoifCTip n optatif.
N'ka . . . bovgo, que je frappe. N'ka ta, qiie j'aille.
N'ka bauffo, que je sois frappé.
IRPIRITIP.
Ka. . . bimgo, frapper. Ka ta, aller.
KOH »*Acnmi.
BatigoH, aetion de frapper on d*étre Ta/t^ action d'aller,
frappé.
PABTiciPi pbIsmt.
Bcmgnio, frappant au étant frappé. Tato, allant.
PAITIGIPI PASfti.
BcmgoU, frappé ou ayant frappé. 7a/é^ parti, allé.
ROM ]»*A6l!fT.
Bauffoba, frappeur. Syn. hougoli- Taba, qui va.
kéla.
AMUTIF TBBBAL.
BaMgûta, k frapper, rasoeptible
d^étre frappé.
9*" Forme négative.
ACTIF. NBDTaB 00 PASSIF.
fTii. . .hovgo, je ne frappe pas. N' ti ta, je ne vais pas.
N' ti hciugo, je ne sois pas frappé.
N'tmmù . . . bougo, je ne frappais N' tmnté ta, je n'allais pas.
pas. N' tounté bougo, je n'étais pas
frappé.
Néma... bougo, je n'ai pas frappé. Né ma ta, je ne suis pas allé.
Né ma bougo, je n'ai pas été
frappé.
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28
PLnS-QUI-PABFAlT.
Né iaum ma, , , hùugo, je n'avais Né toum ma ta, je n'étais pas allé,
pas frappé. Né Umm ma bougo, je n'avais pas
été frappé.
PUTUB.
N i'nâ. . . boHffo, je ne frapperai N' t'nâ ta, je n'irai pas.
pas. N'fnâ baufo, je ne serai pas frappé.
CORDITIONBiBL.
Né tout'nâ . . . iot^^ je ne frapperais Né tout'nâ ta, je n'irais pas.
pas. Né tout' nâ bovgo, je ne serais pas
frappé.
IMPÉBATIF BT SUBJONCTIF.
Né kana bouffo, que je ne frappe Né kana ta, que je n'aille pas.
pas. Né kana bougo, que je ne sois pas
frappé.
INFIBITIP.
Kana bougo, ne pas frapper. Kana ta, ne pas aller.
PABTICIPE PBÉSBNT.
BougotO; avec té (voir plus loin). Tato, avec té,
PABTIGIPB PASSé.
Bovgolénté, non frappé. Talénté, non parti.
HOM TBBBAL.
Bougobali, qui ne frappe pas, ou ne Tabali, qui ne part |>as, ou ne put
peut être frappé. partir.
S 3. Verbes impbbsoiinbls. Particules verbales, etc.
1. La plupart de nos verbes impersonnels français se rendent au moyen
d'une périphrase.
Ex. : (rll pleut 7) sandyi bé {Aa pluie estn), ou sandjfi M na (rrla pluie
vient d). — ffll yenien.Jyen bé, ou. fyen bi tyi («rie vent souffle t)), (m sa bi
fyen tyi (tr l'air souffle le vent?)). — trll fait nuit?) sou kora (irla nuit est
venues*) ou dxbi dona (tr l'obscurité est entrée 9)).
ffll se peut 7) a bise, adoro («r peut- être?)). — «11 loi en cuira (ça chauffera
pour lui n) a na blé a da la. Syn. ousou, gouan.
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29
trll £iat que. . ,n se traduit d'une mauière impersonnelle, a ka kan ka
(ffil est nëcessaire que. . . n) ou d'une manière personnelle, en donnant
conome sujet de !a locution ka kan y le sujet de la proposition subordonnée.
Ex. : (tD faut que je parte ^^ Né ka kan ka ta («rje suis oblige de partir t»).
2. Particuki verhaiei. — Ce sont des particules rappelant nos verbes dë-
fectiCs; elles ont un sens verbal, mais ne s'emploient qu'à qudques temps ou
June manière irr^ulière.
Ex. : Mo (rtiens, prends?). — Ko frdiro s'emploie sans auxiliaire au pré>
sent : Né ko ftje disn; t ko dx? «r comment dis-tu? — W toun k'i ka la ffje te
disais de partir t).
Toun ko sert pour tous les temps passés; les autres temps n'existent pas.
Dé s'emploie au passé : a dit déna rril s^est tun (sa bouche s'est close); h
l'impératif : i da dé ff tais-toi d; au participe présent : a da dento, et au parti-
cipe passé : a da déni abouche béen.
Enfin le verbe mabo «r mériter ^ ne s'emploie qu'au n^tif; au positif on
emploie ka kan.
S &. Emploi dis temps.
1. Indicatif. — Le prient de l'indicatif sert à indiquer ou bien qu'on a
riiabitude de faire une chose, ou qu'on est sur le point de la faire, ou qu'on
est en train de la faire.
Ex. : M'bi ta so ffje m'en vais, je vais m'en aller n. — A ht ta kongho la don
à ion <ril va dans la brousse tous les jours n. — M*biyéli ké »an ffje vois main-
tenante.
Cependant pour indiquer la proximité d'uue action on peut, comme en
français, employer le verbe na crvenir».
Ex. : trJe vais m'en aller n m'bi na ta.
L'indicatif remplace souvent un futur ou un subjonctif français.
Ex. : (T Si tu y vas, cela me fera plaisir t) N'i bi ta yen, o ka di n'yé ((rcela
m^esl agréable n). — «r A moins qu'il ne vienne 7)/> n'a bi na.
3. ImparfmU — Ce temps correspond à peu près à notre imparfait.
Ex. : ff J'étais petit, quand mon père mourut^ nja sara tourna mi, né toun
kadogo. — ff Je vous ai dit que j'étais malade n N'y'afi yé ko né toum mon kéné.
Cependant on emploie parfois l'imparfait pour rendre le plus-que-parfait,
snrtout avec les particules ka ou ma.
Ex. : (rSi j'avais été malade, je ne serais pas venu» m né toun man kéné,
né toun t'nâ na.
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30
^imparfait firançais se rend par le passe en bambara, après la conjonction
ni (Tsin.
Ex. : frSi tu me ie permettais, j*irai8 avec toi?) niyi m'bla, n'na t'tfi.
3. PoMé, — D sert à rendre les divers temps du passe.
Ex. : «r Je Tai vu, je le vis, je l'eus vu» n' y' a ye. — crA peine fiit-il arrive,
qu'il partit» a sera nin soro ka ta. — «rOn lui a donne la permission, il a
été congédie» a lablara.
Mais on l'emploie souvent :
1* Pour rendre le futur immédiat.
Ex. : ffNons partons chez nous » an tara so.
a* Pour rendre un passé encore présent au moment où Ton parle. Ex. : «e Je
le sais» n'y' a don, — «r Je comprends» n'y' a mé (trje l'ai compris»). — ff Je ne
comprends pas encore» nèma mé ban («rje u*ai pas encore compris»).
3* Pour rendre notre futur antérieur. Ex. : «r Quand vous aurez fini votre
travail, vous recevrez votre récompense» n'a dora a-ou ka tya la tourna mi, a
n'an ka baradyi soro (mot à mot : ffsi vous avez fini votre travail»).
Pour rendre le futur antérieur, on emploie souvent le radical du verbe
sans auxiliaire précédé de m ma ^ ou ma et suivi ou non de tourna mi, touma
min na (alors).
Ex. : (t Quand tu seras rendu, tu salueras les gens de la maison» i ma ié,
ou n'i ma $é touma mi, i nâ $o ma-ou Jo, — frll ne partira que quand tu
seras parti» a fnâ tafo t yiri ma ta,
k"" Pour rendre notre passé du subjonctif. Ex. : tr Je ne savais pas que tu
fusses venu» ne tounfa don k'i nana, — trA moins qu'il ne t'ait dispensé» Fo
n'a y'i tabla.
4. Futur, — Il a le même emploi qu'en français.
Ex. : (r Je partirai dans quelques jours» n'nâta do damemna. — irTu ne vole-
ras pas» (pom- : (T il ne faut pas voler»), é (na sonyali ké.
5. ConditionneL — Il a le même em[doi qu'en français, mais le condition-
nel présent est souvent remplacé par l'indicatif ou le futur, et le conditionnd
passé , par le passé ou le présent
Ex. : rrSans ton secours, nous ne pourrions rien faire» n'i fan Je, an toun
fnâ sékafouy ké. — «Avec ton secours, nous réussirions» n'i toumh' anfe,
an toun nâ nyé, ou n'i b'anje, an na nyé. — erSi vous étiez venu , j'aurais été
content» n*i toun nâ na, o toumbi nâ diya n'yé, ou bien n't nâ na^ o ka di
n'yé, ou o toun ka di nyé.
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n
31
6. Impéra^. — Il correspond à noire impératif firançaiB, mais il se rend
souvent par le subjonctif.
Ex. : Jia nm onikana tmi ffviens demain t». — N'ka bougot «rfrapperai-
j€?n — N'h'i ka na (ryiois, je te disi» (c-à-d. je te dis de venir).
Au n^atif, on n'emploie que le subjonctif: «Ne viens pas» t hana na,
7. Subjonctif. — n n'admet que le temps présent. Il est employé :
1* Pour rendre Tidée d*ordre, de convenance, d'obligation, de pouvoir, de
YOidoir, de crainte, de souhait.
Ex. :(rD faut, je veux, je permets que tu viennes^ aka kan, m'b'a/é, m'bi
iyi, m*b'i labla ka na,
Ayecêiran «r craindre « on emploie le subjonctif n^tif. Ex. : «rll craignit
de mourir n a iimna kana sa. — trll craint qu'on ne le tue?) a bi siran maou
kan'afa.
s* Après les conjonctions ou locutions conjonctives dans lesqudles entre
la particule du subjonctif.
Ex. : tr Avant qu'il parte n êon'a ka ta. — crll est allé au village pour te
voîtd a tara ioagau kono k'i ségiri.
Remarque. — Il ne &ut pas confondre la particule ka, signe du subjonctif,
ni avec la même particule employée avec l'infinitif, dont il sera question plus
loin, ni avec la particule ko, qui équivaut à nos deux points et s'emploie
après les verbes qui indiquent une opération de l'esprit : don rr savoir n, da
fpcroiren, dyigi fffeaseatrt.fo, ko crdiren, etc., et aprè» la locution : a koro yi
ko irson sens est que. . . n.
Ex. : ffMa mère m'a dit d'aller chercher du boisn tn'ba y'afo n*yi ko n'ka
la doua nyini. — «r Je ne crois pas qu'il soit venu n né tna da a la ko a nana.
Ko est souvent supprimé.
Ex. : irJe me suis aperçu qu'il était prtit) nY(i bisigi a taUmbé.
8. In/màif. — La particule j:a est la marque routière de l'infinitif, mais
comme ^e est explétive, elle est parfois supprimée.
Ex. : r Adorer Dieu, c'est l'honorer comme notre Créateur et notre souve-
rain Maître» Alla baro, alla bomja do i ko an dâba non tigiba (au lieu de
ka alla baro, ka alla bonya do, etc.).
L'infinitif peut être employé comme substantif et devenir :
1* Sujet. Ex. : tr Mentir est honteux^ ka kalontiké yé ko dyougouma yé. —
crLa venue de ton père m'a fait plaisir» tfa na, a diyara n'yé.
s* Gomme complément d'un nom : rr Je ne sais pas le moment de sa venue»
ni fana tourna don.
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_^ 32 >«—
3* Comme attribut : crCe serait mentir à Dieun a toun nâki ka kalantiké
&*" Gomme complëment d'un verbe.
Ex. : ff H sait ]irer> abé hala don, — ffll ne veut pas courir i? a ti son boU la,
n ne peut être complément d'un adjectif.
Ex. : rrll est prompt à obéir (Fobëissance lui est prompte)?) ma sago ki ka
téli a holo.
Beaucoup de verbes peuvent se construire soit avec le subjonclif, soit avec
l'infinitif employé substantivement
Ex. : ffll ne peut courir ?> a ti se ka holi, ou a ti se holi la, — wD ne veut
pas marcher 7) a ti son ka tama, ou a ti son tama na.
Il n'y a en bambara aucune dislinction de temps pour le mode infinitif; le
contexte seul l'indique.
L'infinitif se construit quelquefois avec le substantif ko (un cas de). Ex. :
mouso bosi ko ffun rapt?» (un cas de rapt); ou ikwecfen (chose de) : balo fen
(ralimentn (chose de nourriture).
9. Participe présent, — Il peut avoir le sens actif ou le sens passif; il
sert à rendre l'indicatif, le gérondif et il est souvent employé comme adjectif
(voir le Dictionnaire : to). Les adjectifis en bato ont un sens analogue.
10. Participe passif — Il a le sens actif et passif. 11 s'emploie avec les
auxiliaires do, bé, té, pour traduire le passé, le plus-que-parfait et le condi-
tionnel passé. Il a souvent le rôle d'un adjectif (voir te Dictionnaire : lé),
11. Nom verbal ou nom d'action, — C'est un nom exprimant d'une manière
indéfinie l'action indiquée par le verbe. Il a, comme les verbes, le sens actif,
passif ou neutre. Joint au verbe ké, il forme, nous l'avons vu, un verbe
intransitif, exprimant d'une manière générale que telle action s'accomplit
(voir le Dictionnaire : /t).
Ex. : ffll a mangé?) a yé doumouni ké, ou doumouni kéra a fi.
Le nom verbal est quelquefois employé pour remplacer certains temps de
la conjugaison routière.
Ex. : ffS'il avait été là, il eût été le premier frappée N*a toun yé yan,
bougoli toun nâfolo a la (mot à mot : l'action d'être frappé eût été d'abord
pour lui).
Avec le mot ko on fen, il sert, comme l'infinitif, à former des substantifs :
doumouni fen ff aliment t^.
12. Adjectif verbal en ta. — U indique que l'action exprimée far le verbe
est faite ou faisable , ou h faire.
Ex. : Fenfota ffune chose dite, à dire, ou pouvant être dite?).
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h^ 33
13. Nom d'agent. — D est formé soit de la racine verbale par Tadditioii
du suffixe baon la, soit da nom d'action par l'addition du suffixe la.
Ex. : Dou (T mangera, douna (on n'emploie pas la forme douba), doumou-
nila, dounwunikéla rr mangeur n (voir le dictionnaire :ba, la, lila).
Le nom d'agent indique soit l'auteur de l'action exprimée par la racine, et
c'est le cas le plus ordinaire, soit l'instrument avec lequel l'action s'opère. Il
poit être employé soit substantivem^t , soit adjectivement. Il a parfois un
sens pasâf.
Ex. : Ma sonyaUla, ou son^Ula do trun voleur n. — Ma barkaba tr homme
fortîï.
14. Il a été dit plus haut que, outre les dérivés que l'on vient de men-
tionner, on peut encore former de la racine verbale d'autres adjectifs en bali,
ayant un sens n^tif ou privatif.
Ex. : Yé ffvoir?); yibali, yétabali rr invisible n.
Ces adjectifs ont généralement le sens passif. — La désinence baliya donne
le nom abstrait : Yébaliya «r in visibilité».
S 5. Emploi du vebbi.
1 . Du verbe en général, — Le radical verbal en bambara est toujours le
centre de la phrase, et il se place toujours après le sujet et le complément
direct
Ex. : «Il a firappé son frère» a y'a douaké bougo.
Tous les autres compléments, les adverbes ou locutions adverbiales, se
placent ordinairement après le verbe.
Ex. : ffll a frappé son frère hier d'une hache» a y* a douaké gosi kounowBOO
yéléta.
L'adverbe, surtout l'adverbe de temps, se rencontre cependant avant le
verbe.
Ex. : Sini sogoma , né bi ta cr je pars demain matin ».
Comme on le voit par ces exemples, le complément direct se met entre
les particules auxiliaires et le radical.
Un verbe employé sans complément direct est toujours un verbe intran-
silif ou passif. Si le complément est sous-entendu en français, il faut y sup-
pléer en bambara par le pronom personnel.
Ex. : (T J'ai compris» n'y' a mé (je l'ai compris).
»ICT. BAHBABA. 3
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34
Il en est souvent ainsi lorsque le complément est un inGnitif ou une pro-
position 8ubord:nnëe.
Ex. : (tJe lui ai dit de venirT» tCyfafo ayékana (je le lui ai dit de venir).
Le pronom démonstratif o peut remplacer le pronom personnel.
Ex. : n'y'o mi «rj'ai compris n.
Le complément indirect est généralement suivi de la particule la o^na,
quelque fois de ra ou ro; c'est la préposition la plus usitée. Elle correspond
à nos prépositions à et de.
Cependant un certain nombre de verbes intransitifs, v. g. les verbes qui
ngnifient ordonner, prêter, se révolter, offenser, délivrer», prennent la par-
ticule ma ou mo.
Avec les verbes qui signifient trdire, pai'ler, etc.», on emploie yi.
Quelques verbes peuvent prendre indifféremment Tune ou Tautre de ces
prépositions, mais ce sera souvent avec un sens différent Voir <tn^ se, son.
Avec les verbes indiquant la colère, Timpatience, le mécontentement, on
emploie la préposition koro «rcontren.
La particule y!f «rpar, den s'emploie avec les verbes passifs ou les verbes
iQtransitifs pour indiquer la cause, Torigine.
Ex. : i4 ba sarafarx ffouanje ffsa mère est morte de la fièvre»»; A fara yiU
y? (t il a été lue d'un coup de hache?»; A hougora afafsfrilsiété frappé par son
père 7»; a mafouy soro né Je fti\ n'a rien eu de moîn.
Voir dans le dictionnaire : la, ma, yé,fé, koro, kan.
La proposition subordonnée se place généralement après la proposition
principale (voir plus haut le pronom et ladjectif conjonctif.) Si le verbe de
la proposition principale est employé d'une manière impersonnelle, on ex-
prime le sujet avant la proposition subordonnée.
Ex. : ffSi je devais mourir» n'a toun ka kan n'ka sa (c'est-à-dire : s'il était
nécessaire que je meure). Mais on peut dire : fit n'toun ka kan kasa (si j'étais
destiné à mourir).
On a vu plus haut (cf. pronom personnel) que Ton peut attirer Tattenfion
sur un des âéments de la phrase au moyen des particules dé, déren , kouy, koni,
2. Modalités diverses. — a. Pour exprimer un souhait, on peut employer
le subjonctif qui est aussi un optatif, comme en français.
Ex. : Ka bana nogoya «r meilleure santé I » (Que la maladie diminue I)
On peut aussi employer la particule ma (particule d'admiration en arabe)
avec le verbe, au passé (forme passive).
Ex. : trQue Dieu te donne la paix I » Alla ma héra dir'i ma !
Les autres formules de souhaits et de salut sont très eUiptiqnes. On les
trouvera dans le dictionnaire (voir ini).
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35
k L'interrogatioii est indiquée soit par les adjectifs oa pronoms interro-
gatib dyoH, dyaumé, numn, soit par Tadverbe mi ftoii^n, la particule voa ir est-
ce qne?T) qui se placent à la fin de la phrase; soit par le mot fool kori (dans
les salutations) et la locution a /> «rdis donc?T> qui se placent en tète de la
phrase; soit par les mots di, iyoU qui prennent dans la phrase la place qui
leur rerient comme suj^ ou complément
c. Les d^;rés de comparaison ainsi que le superlatif dans les verbes se
rendent comme nous Tavons vu pour les adjectifs.
Ex. : ffOn ne verra jamais plus fort que oda« kot'na i^ o yé (ça ne chauf-
fera pas plus que cela). — «rD a été très malade^^ a hanana koiyougtm,
i. Pour rendre les cireonstances de temps, de mode, etc., on a souvent
recours en bambara à un verbe circonstancid que Ton met an subjonctif.
Ex. : fr Viens vite« boli ka na (cours pour venir). — trO est tombé sur
moi à Timprovistei a bélêkela ka bi n'kan (il est venu à Timproviste pour
tomber sur moi). «rTu peux voir le fleuve d'ici ^ i bito yan ka ba dyi yi {ta
restes ici pour voir le fleuve), trll est parti de bonne heure» a sotilaka (a (il a
été matinal pour partir). [ Voir les verbes mé, fama , mono , nyé , monyomonyo ,
kmgom, etc.]
Cette tournure s'emploie aussi pour rendre nos verbes firançais dont la si-
gnification est complexe; elle sert à d^|ager les idées qu'ik renferment
Ex. : rrll Ta étrange» a y*a kan mon Va fa (il lui a serré le cou pour le
tocr).
vLe péché tue la vie en nous» kaki ht halo yiâ ib 60 on na (il tue la vie
pour la faire sortir de nous).
Le veii)e han «r finirai donne lieu a plusieurs locutions de ce genre (voir le
dictionnaire). Il en est de même du verbe (0. On peut analyser de la même
manière Temploi de kmn (pour Umgou) ^ encore 9», /oib (r d'abord ^i , et les lo-
cutions adverbiales ou conjonctives, ka i'afi (pour ka ta a fi), katabi la, ha
hif kabi, kakMgou, kabo, kata, katabla, kaiyi, nyan, kakoro , katoro , etc.
CHAPITRE V.
DB8 PARTICULES.
$ 1. Advirbes.
A part quelques particides simples, comme bi craujourd'buiif , et qudques
onomatopées, la plupart des adverbes sont ou des verbes, ou des noms em-
jdoyÀ adverbialement.
a.
l
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L*adverbe se place ordinairement après le verbe, mais il est des lo-
cations adverbiales qui, à cause des <^ëments qui les composent, se placent
avant.
Ex. : Osioubé, nianUmma, noMoro, adoro, odiato, mountato, etc.
Les adverbes peuvent s*employer substantivement, et devenir sujet ou com-
plément.
Ex. : (rLe travail est-il fini? Il est fini pour le moment^) Tya bana waf
Sisan a bana, — (r Je me plais ici» yan ka di n'yi. — ft Avoir le temps de ... "
siran êoro,
S 2. Propositions.
I^s particules servant de prépositions sont :fé,fo, kan, ko, la {ou na, ra,
ro) , ma {ou mo) , tyé , yi. Les autres prépositions sont soit des noms ou des
verbes, soit des locutions composées.
La plupart des prépositions se placent après le nom ; il n'y a d'exception
que pour^ô et ses dérivés, ainsi pour les locutions prépositives dans lesquelles
entre un verbe ayant conservé sa valeur :kabo,kata, kasé, kabi, kabini.
Les particules la, na, etc., se retranchent après les verbes «r aller à, venir
de 7), lorsque le nom de lieu est un nom propre ou le mot so rrmaisonn, pris
dans le sens de nchezn. Ex. : A tara fa $o rril est allé chez son père*). —
M'bi ta 80 ffje m'en vais chez moit».
Elles se retranchent paiement assez souvent après les expressions tourna
min, yoro min, tyoko min, pour tourna min na, etc.
Les particules prépositives, la , etc. , ont un sens très vague et par là-méme
très étendu (voir le dictionnaire). Elles entrent parfois dans la formation des
noms ou des verbes composés.
Ex. : Dôndala cr enrichir n, dajela (r en virons «).
Enfin quelques-unes de nos prépositions ne peuvent se rendre en bambara
que par une périphrase. Cf. Lamini tr mettre autour ?).
S 3. Conjonctions.
Les particules conjonctives sont : fo, hdi, ka, ma, ni, wala, que Ton
emploie soit seules , soit comme élément d'une locution ou d'une proposition
conjonctive. Quelques-unes de celles-ci sont composées de verbes ou de sub-
stantifs (voir chap. IV, S 5).
Les conjonctions se placent généi-alement en tête des propositions. Les lo-
cutions minké (r après que?), tourna mi frlorsquen, yoro m rrdès que, oùn, tyoko
mi (r commet, qui ne sont que des compléments circonstantiels , se placent
après.
S A. Interjections.
Les unes sont des onomatopées ou des locutions composées ; d'autres sont
des particules. Les plus usitées sont :/<?«, nté, morria, pour nier énergique-
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^mmtmmmm
37
ment; pâH, pour marquer rëtonnemcnt; pay, pour approuver; tou, pour ex-
{RÎmer le mëconlentement, etc. ^^ ^^
Enfin d'autres sont em^Hruntëes à Tarabe : billahi ÀMt^, wallahi M\^ «rpar
Dieai7. — BisimilUM JSRjçlLf (trau nom de Dieu?») qui marque soit Tëton-
Dément, soit Tapprobation. — Tabarak alla amI «^slpjj frque Dieu soit
haéU. — El hamdou lillahi MSJ^jil «r Louange à Dieu^. — Marhabba
(par abréviation : m'ha) ^^l^yt, avec le sens de «r merci t), en réponse h
un salut, elc.
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ABREVIATIONS.
(A).
Mot tiré de l'arabe.
N. pr. dTi.
Nom propre d'homme.
Adj.
Adjectif.
N. pr. de f.
Nom propre de feomie.
Adj. p088.
Adjectif possessif.
Onp.
Onomatopée.
Adj. ind.
Adjectif indéfini.
(P).
Mot de la langue /m/.
Adj. înt.
Adjectif interrogatif.
PaH.
Particule.
Adj. V.
AdjecUf verbai.
Pers.
Personne, personnel.
Adj. num.
Adjectif numéral
P.pr.
Participe présent,
Adj. rel.
Adjectif relatif.
P. pss.
Participe passé.
Adj. dém.
Adjectif démonstratif.
Pr. pr.
Pronom personnel.
AdY.
Adverbe.
Pr. ind.
Pronom indéfini.
Adv. int.
Adverbe interrogatif.
Pr. rel.
Pronom relatif.
(B).
Forme ou terme parti-
Pr. int.
Pronom interrogatif.
culiers à certaines ré-
Pr. pos.
Pronom possessif.
gions.
Pr. dém.
Pronom démonstratif.
C-à-d.
C'est-à-dire.
R
Huriel.
Cf.
Comparer avec.
Préc.
Du mot précédent
Ch.
Chant.
Prép.
Préposition.
Conj.
Conjonction.
Prov.
Proverbe.
Ctr.
Contraire.
(S).
Mot sonrhai.
Dict.
Dicton.
S.
SubsUntif.
Dim.
Diminutif.
s. a.
Substantif, adjectif.
(E).
Mot étranger.
S. V.
Substantif et verbe.
Ex.
Exemple.
Sing.
Singulier.
(F).
Terme d'origine fran-
Suf.
SuOixe.
çaise.
Suf. nég.
Suffixe négatif.
Fig.
Au figuré.
Syn.
Synonyme.
Fréq.
FréquenUtif.
T.f.
Terme familier.
Imp.
Impersonnel.
T.i.
Terme injurieux.
Inf.
Infinitif.
(V.).
Mot d'origine wolof.
Interj.
Interjection.
v.g.
Par exemple.
Loc.
Locution.
V.
Verbe.
Lo<v adv.
Locution adverbide.
V. i.
Verbe intransitif.
Loc conj.
Locution conjonctive.
V.pr
Verbe pronominal.
Loc. prép.
Locution prépositive.
V. t.
Verbe transitif.
Loc. f.
Locution familièrp.
( )
La parenthèse renferme
(M).
Mot malinké.
l'explication ou l'ori-
N. d'à.
Nom d^action.
gine d'un mot, d'une
Nég.
Négatif.
locution.
N. pr.
Nom propre.
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DICTIONNAIRE
BAMBARA-FRANÇAIS.
A. 1 . Pron. pers. 3* pers. sing. « il , elle , ie , la , lui ». — A tara, il
est parti; A dira ma, il lui a été donné.
s. En annexion avec un substantif, sert à rendre Tadjectif
et le pron. poss. 3* pers. sing. — A fa, son père (m. à m. :
«le père de lui»); A ha, sa mère («la mère de lui»); A ha
misiou, ses bœufs ( (c les bœufs de lui , d'elle n); A ta do, c'est le sien.
3. Est quelquefois remplacé par é ou t.
A. Souvent employé pour les pron. pers. des trois pers. du plur.,
à la place de An (nous), A-ou (vous), Ou (eux).
Abadâ (a), adv. )t>ol. i. ce Jamais». — Ma dyougauCnata ardyana
na ahada, le méchant n'ira jamais au ciel.
a. (c A jamais, pour jamais, toujours ». — Ma SenouH>u naférè
ardyana na abada^on badâà). Les Saints seront à jamais heu-
reux au Ciel; A dé-aun b*a dafi hadââ, il a toujours ses enfants
près de lui.
s. « Eternité ». — Kaié ahada ma, pour arriver à l'éternité. —
Sy^. Balo hamhati, Lahara.
Abarka (a), interj. «Merci». — Syn. Barka, Ini tyè.
Ab'iko, loc. adv. «Comme» (m. à m. «il est comme»). — Cf. Iko,
Adama, n. p. «Adam».
Adamou (a). «Qu'il dure!» J^t. Souhait que l'on adresse à
celui qui vient d'acquérir un objet nouveau, spécialement un
habit. — Syn . / kèni kakaro.
Adola , adora , adore , loc. adv. « Peut-être ». — Adoro a bina , peut*
être vient-il, Ador'a talémhé yi, peut-être y est-il allé, il est dans
le cas d'y être allé; Adoro n k'i kana ninké, i y a ké (avec ironie),
peut-être ne t'avais-je pas défendu de faire cela, et tu l'as fait!
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mf^^immmmifmmmi^f^^^^^^ *^^*i* ■ i^
[Adooubé-AUama] — m^ 40 )^ —
Adooubé, loc. adv. «t Peut-être t) (ne s'emploie pas avec une néga-
tion). — Syn. Adaro, astoubé. — Cf. D(m>u.
Afo, adv. inter. (« Dis-le? t)) t? Est-ce que?» — Afo ou yé nin Icé?
ont-ils fait cela? («dis-le, ils ont fait cela??)). — Cf. Fo.
Ah, interj. Marque la joie, la douleur, la surprise (avec une
intonation différente).
Aïsé (a), n. p. Ats$a (nom de f^mme). — Syn. AUsata,
Alamisa (a), s. ce Jeudi?), l^,»,»i<. AlamUa don, (un jour de)
jeudi, le (jour de) jeudi.
Alùara (a), s. jiai. (^Partie du jour où le soleil décline; prière
de l'après-midi ». — Syw. Lasara.
Alfatiha (a), s. X^UJ! . fnFatiha : première sourate du Koran ». —
Syn. Fatya.
Alhambara, s. « Racine aromatique servant de parfum».
Alifouroubi , s. «^ Remède c[ue l'on mélange au kalé (sulfure d'anti-
moine) pour les ophtalmies».
Alikati (a), s. (^w\. c( Alcade, agent de poUce».
" ^ y^
Alkama (a), s. ^^t. c^Blé».
Alkorani (a), s. ^yilt. c^ Le Koran».
Alkooba (a), s. aXaJI. «^Excavation pratiquée dans un mur».
Alla (a), s. jJut. t(Dieu». — Alla nyé 9tranyé, la crainte de Dieu
(Syn. Alla nyé siran). — DicL Alla hakilt do, nyé ni ko t'a la. Dieu
est un esprit sans dimensions. Alla yé ma-ou dafa ka don yé
dé alla yé, Dieu a créé les hommes afm qu'ils sachent qu'il
est Dieu. — Loc. Alla ti na, la pluie ne vient pas (m. à m. : f^ Dieu
ne vient pas»); Alla nana, la pluie est venue. In cha allaho,
si Dieu le veut; (a) iSyi\l ^^ — Syn. Nghala.
Allakatyidé , s. ^^ Petite chenille rouge du début de l'hivernage »
(m. à m. : ç^ l'envoyé de Dieu»).
Allama, adj. «« Divin».
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_^ ai yê^— [AUadra-Anké]
AUasira (a), s, «c Religion?) (m. à m. c( chemin de Dieu t)). —
AUa $ira mené, embrasser la religion; Allastra dégè, ou Kalan,
apprendre, enseigner la religion.
Allaya, s. ce Divinité >>.
Almami (a), s. «Uvt. cdman; chef reUgieux musulman?).
Alorobi, alorobia (a), s. ^^ Poivre t?- ^.
Aloaa (a), s. isy^» ce Sucrerie, bonbon de miel?).
Alsilamè (a), s. ^..JLi^JI. c( Musulman?). — Srfi.Saliba.
Amadi (a), n. p. w\ »! < . ce Ahmed». — Stn. Amaixm.
Amadibouboa , amaribouboa, s. ce Sorte de sorgho à épi en forme
de crosse ».
Amina (a), interj. d^l- ce Ainsi soit-il!» (Réponse à un sou-
hait). — Ka w^foya ké! Amina. Meilleure santé! Ainsi soit-il!
An, anou. i . Pron. pers. i"* pers. plur. — An b'afi ka ta hélé la,
nous voulons aller à la guerre; An ta sa, ankahio la, or ça,
mettons-nous y; Dyon Va fi kata? Anou, qui veut partir? Nous.
— Syn. a.
3. En annexion avec un nom, sert à traduire l'adjectif et le
pronom possessifs de i"pers. du plur. ce Notre, nos)?. — An
fa min bé sankolola, notre père qui êtes au ciel; An bemba-ou, nos
ancêtres; An ta do, c'est le nôtre, la nôtre, les nôtres.
Ani, conj. ce Et»; s'emploie quand le verbe qui régit plusieurs ré-
gimes se trouve placé avant le second. — N'yé woro ii ma ani
kolo, je t'ai donné des kolas et des cauris. — Avec ni, on dirait :
ITyi woro ni kolo (Ti ma. — Cf. Ni.
Ani. Voir Ini. Tournure elliptique employée dans les saluta-
tions : ce Vous et. . . )). Anisogoma, ceRonjour» (m. à m. ce Vous
et le matin ?)).
Anké, adv. ce Certainement, mais si, mais oui». — E tara so?
Anké, es-tu allé à la maison? mais certainement; Anké, m'bana
ka ta yé, mais oui, j'ai refusé d'y aller.
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[A-ou-Ayé] --*^{ 42 ).t4—
A-oa, 1. Pron. pers. a" pers. plur. «Vous». — A-ou tara mi? où
étes-vous allés ? A-ou ka na yan, venez-ici. — Syn. A.
â. Sert à traduire les adjectifs et les pronoms possessifs de
9* pers. plur. «Votre, vos, la vôtre, les vôtres». — A-oudouaké,
votre petit frère; A-ou kafali-ou, vos ânes; So-ïn dym ta do? A-ou
ta do, à (jui est ce cheval ? c'est le vôtre («celui de vous»).
Aoassa, n. p. «Haoussa, peuple». — A<mssa kala, mil sucré;
Aoussa bouéré, blague à coulisse.
Araba (a), s. Uu^l. «Mercredi». — Arabadon, un, le (jour de)
mercredi.
Arabe (a), s. «Arabe». — Syn. Souraka. — Arabèka, la langue
arabe.
Aray (a), s. Xjl;. «Drapeau, étendard». — Aray bamha, siri,
yéU, hisser un drapeau; Jiyigi, descendre.
Arbibi, s. «Tabac à fumer, avec les côtes des feuilles».
Ardyaba (a), s. o^j. «Septième mois de l'année lunaire».
Ardyana (a), s. iÛLÂ,. «Le paradis, le ciel». — Ardyana ka-ou,
les habitants du Ciel.
Asioubé, loc. adv. «Peut-être». — Asiou bi a tWou si soro,
peut-être il n'en trouvera aucun; A mu toumbé, a tountn 'isaro
yan, peut-être ne t'y aurait-il pas trouvé. — Syn. ^doouhé (m. à
m. : «Il s'en trouve, cela arrive»). — Cf. Sx,
Awa, n. p. «Eve».
Ay, aïe, adv. «Non». — Ay déren, non, certes! Ay (fo/ ah ! non
donc.
interj. «Aïe!»
Ayasoro, loc. conj. «Au moment où». — Syn. Kasoro. Voir ce
mot (pour A y a soro).
Ayé, pour A-ou ka. — A yé ta, a ka dyama bè dègê, allez, ensei-
gnez toutes les nations; A yé nin ki Ua hakilito nna, faites ceci
en mémoire de moi; A y a bougo, frappez-le.
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-~**i 43 ).«— [Ba]
B
Ba, s. ((Mère. Femme qui a des enfants, femelle qui a des pe-
tits >>. — Ou bébala,ÎB sont de la même mère ; Ba koro, la vieille
(mère) d'un village. — Dict. Mouso hakaro té nyé, je ne suis pas
une vieille (c'est-à-dire : «je n'ai pas peur ?)).
Ba, s. c( Chèvre >9. i. Badé, badéni, chevreau; Bakoro, badyigi, bouc;
Bakoromba, vieux bouc ; i?aAoront\ chevreau; Battgi, propriétaire
de chèvres; Ba gûéna, chevrier.
a. Bakormt sira yoro ô yorOy dougou ma dyè, % ma-au k*xyé,
en quelque lieu qu'un chevreau passe la nuit, à l'aurore tes gens
le verront.
Ba, s. «Fleuve, cours d'eau principal 37. — Dyéliha, Niger (fleuve
du griot). Stn. Baba, grand fleuve; Bani, petit fleuve ; i?a e/yi^ le
fleuve, l'eau du fleuve; Ba kono, côté, rive d'un fleuve; Badé,
balé, rivière, ruisseau, cours d'eau secondaire (cf. Ko); Babolo,
bras, branche du fleuve; Ba nyé, chenal d'un fleuve; Ba dyau,
source d'un fleuve; Bajla, mare sur le bord d'un fleuve; fia koko,
berge; Badla, lac; Ba da, le bord du fleuve; Ba dyi woyo, cours,
courant d'un fleuve ; Badyi woyo yoro, le lit d un fleuve ; Badyah,
hftvre, port, lieu d'atterri ssement; fia ^tfi^, confluent («ren-
contre de deuxfleuvesw); Ba dyè, chenal creusé; Ba hili, jeterun
pont sur un fleuve; Batiké, passer un fleuve; Batégéba, fleuve
guéable; Baùkéla, passeur; Bamo, pécher dans un fleuve; Bafi,
à tribord («du côté du fleuve») Gtr. Safé,
Ba, s. «Mille?). (Le mille bambara est de 800.) — Ma ba kélé, un
millier d'hommes (800); Ma ba fia, 1600 hommes; Ba kélé ni
kéméfia ni débé, mille (c'est-à-dire 800 + 1 60 + ^o)-
Ba, adj. qualif. «Grand?) au physique et au moral. — Ma ba, un
grand homme, ou un honune grand («Un homme grand)) se
dit aussi : Ma dyan, homme haut); Ma ba dé, d'une illustre
naissance; Toua ba, un nom illustre; Boua dinghé ba, un grand
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[Ba-Bàbou] — m^ 44 )•« —
trou; Wori ha, pièce de cinq francs («grande pièce d'argent??)
Syn. Doromé; Moriba, un grand marabout, n. p. — Cf. Bélébélé,
Bon, Dyan.
Ba, suff. Sert à désigner l'auteur d'une action, ou la cause, l'in-
strument. Soro, acquérir, Saroba, acquéreur; Tama, marcher,
Tamaba, voyageur. — Syn. La, lila, likéla.
Ba, V. «Offensera (avec ma), — Ikana ha Alla ma, n'offense pas
Dieu; té ha ma $i ma, cela n'offense personne; M* hara ima,
je t'ai offensé. — Bato, part, pr.; BaU, p.ps.; Bamali, hamani^
n. d'à. «Offense». — Syn. Tonyo,
Baba, s. «Termite». On dit aussi : Bouaboua, Bagabaga, baha-
baha.
Baba, s. i. Un des noms du Niger à Ségou («grand fleuve»).
3. La direction du Niger, le Nord. — Ctr. Bant.
Baba, n. p. d'homme. — Nom que l'on donne aux vieillards. —
Syn. Ba.
Babadyè, adj. Se dit des «grains de mil ou de maïs non arrivés à
maturité». — Sanyo babadyè, petit mil non encore mûr. — Syn.
Babanyè,
Babakérékélé , s. «Crabe du Niger» (Déhanché du Niger).
Babali, v. Faire peur à quelqu'un (principalement en s'amusant).
— An koum'a (pour an toumb'a) habalt, nous lui faisions peur;
A babaUla ou fi, il s'est laissé effrayer par eux; BabaUto, p. pr.;
Babalili, p. ps. — Syn. Baba, Papa, Dyasiran, siran, etc.
Babo, s. «Sorte de génie, qui est censé manger les chèvres».
Babolo, s. «Bras, branche d'un fleuve».
Babonsi , s. « Barbe de bouc » (pour Ba bomo si, poil du menton du
bouc). Sorte de graminée.
Babou, s. «Conversation». — Babou ho, tenir une conversation.
— Syn. Masala, haro.
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— i^ 45 y^ — [Babougouiii-Bagéna]
V. «Converser, palabrer, causer t). — An baboura nyouhafé,
nous avons causé ensemble. — Dérivés : Babauto, p. pr. ; Ba-
boulé, p. ps. — Baro, nuuala.
Babougouni, s. « Fourmilier t), insecte.
Baboulé, p. ps. du pr. An babouli nyouhanfi, odé y*ato a b'an néni,
il vient nous insulter, parce que nous avons causé ensemble.
Bada (a), adv. Voir Abada. i. «Jamais, à jamais t». — Badà kama,
pour toujours; Baià haké do, c'est un état de péché continuel;
Badabanna, éternel. — Syn. Badakéla, bambali.
3. «Complètement^ absolument?). Afalémbé o la badâ, il en
est complètement repu.
Badoro, s.*«Nom d'une plante du Niger w.
Badyanati(/), s. « Baïonnette t).
Badyè, n. pr. d'h. Badyèba. s. «Arbre».
Badyo, s. «Couverture d'une seule pièce??. — Badyo bri ila,
étends la couverture sur toi, ou / bri badyo la, couvre-toi de
la couverture. — Syn. Birinka.
Baga, s. «Couleur bleu clair, Habit de cette couleurs. — Baga
dloki b'a ka na, il porte un habit bleu. — Cf. Lonuua,
V. « Bleuir 1^ (par la teinture). — I ka koursi bagara, ton
pantalon a été teint en bleu, est devenu bleu; A ka dloki ma
baga ka se, son habit n'est pas assez bleu, assez teint; A y a ka
banjla baga, il a teint (ou fait teindre) son bonnet en bleu. —
Bagato, p. pr.; BagaU, p. ps. «bleui, bleuT).
Baga, bagan, s. «Animaux domestiques en général t?. — Bagani,
un petit troupeau de bétail; Bagan dyoli b'a fi? combien a-t-il
de têtes de bétail? — Syn. Bégan.
Bagan, adj. « Dégoûtant w. — To bagan, une mauvaise bouillie,
sans sauce, ou avec une mauvaise sauce; Bo bagan Vi se na, tu
as des ordures au pied.
Bagaya, s., v. «Bleu, bleuir??. Voir Baga.
l, s. «Chevrier?). — Cf. Ba. — Syn. Bagûétia,
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[Bagéna-Bakon] — ^ 46 )t^ —
Bagéna kadégè , s. ce Une asclépiadée v , plante comestible.
Bagi, s. «Guinée, toile des Indes t». — Bagi pisî, pièce, balle de
guinée; Bagi dont, ballot; Bagi kologri, cotonnade au tissu solide.
— Syn. Baki.
Bagi, s. Acacia sieberiana, Légumineuse mimosëe, nommée Ahmki
par les Foulbé.
Bagi, s. «Lèpre à pustules t?. — Bagi b* a la, il est atteint de la
lèpre. — Cf. Kauna.
Bagito , s. , adj. « Lépreux v. — A kéra bagiioyi, il est devenu lépreux.
Bagou , s. « Cour d.
Baïdi, n. p. «Nom populaire d'Ahmadou, ancien roi de Ségou^î. —
Ch. Dyo^ Dyo, Baîdi nyouhan té, nteri yé kamalé, né té ségi tyè
wéré nkoun ni Bàidi té. Horon mouso ka tégèrèfo Baîdi yé. Woloso
mouso ka tégèrèfo Baïdi yé. Horon mouso mim ma kouyou da Baïdi
yé, kouna ni bagi ka bo ou la, en vérité Âhmadou n*a pas son
pareil, mon ami est un brave. Je ne veux pas prendre un autre
époux que lui. Que la femme libre applaudisse Ahmadou ! Que
la captive applaudisse Ahmadou ! Que la femme libre qui chante
les louanges d'Ahmadou soit délivrée de la lèpre !
Bakakori, s. «Végétal à large feuilles (coton de la chèvre).
Bakari (a) , n. pr. d'h. — Bakari dya , n. pr. de f.
Bako, s. «Tante maternelles (après la mère).
Bakolonkourou, s. «Civettes (carnassier). — Cf. Warakourou.
Bakono , s. « Côté du fleuve ». — Ou bé bakono kéU, ils sont du
même côté du fleuve. — Syn. Bafan.
Bakoro, v. Voir fia, «Bouc».
Bakorompékou , s. «Sorte de raisin sauvage» (raisin du bouc).
Bakou, V. «Dompter, apprivoiser, domesticpier» (un animal). —
/ yé nin sôin bakou tva ? A bakoura, as-tu dompté ce cheval ? Il
Test. — Bakouni, n. da; Bakouto, p. pr.; Bakoulé, p. ps. —
Syn. Bako, Déli, Kolo.
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' iijn 1^ ^.Àfm .-
— «^ 47 )^ — [Bakonna-Balan]
Bakouna, s., adj. i. <« Dompteur?), etc.
s. c(Ce dont on se sert pour apprivoiser 79, v. g. le sel.
Bakouroaina(m), adv. (c Entièrement??. — A biikauroumadyémna,
il a été entièrement brûlé.
Bala, s. (cPorc-ëpic?'. — Baladyolo, piquant du porc-épic.
Bala, s. ((Xylophone?? (instrument de musique). — Balafo, jouer
de cet instrument; Balafoh, joueur de xylophone; Balafo kala,
baguette pour jouer du bala.
Bala, s. «Sorte d'albinos??. — Syn. Gotiangouélé^ gouambélé («che-
veux et peau d'un rouge sale??).
Bala, s. « Faim ?? (t. f. ). — Cf. Koungho. — Syn. Flaké, tnausa, etc.
Bala, bara, v. «Tombera Timproviste sur?? (wa). — A hakda nna,
il est tombé sur moi à Timproviste, il m'a surpris. — Balaio,
p. pr. ; Balaie, p. ps.
Balabala, v. «Cuire à l'eau??. — Syè kili balabala, cuire des œufs à
la coque. — Balabalato, p. pr.; Balabalé, p. ps. et adj.
Balakabalaka , v. (onp.). «Se précipiter?). — A bi balakabalaka ka
bo, il sort précipitamment.
Balakibalaki, adv. «Précipitamment??. — Syn. Gouroukogourouko,
balakabalaka, nghanamatan.
Balambala (M*-), s. «Nom de plusieurs légumineuses?». — Voir
Balanbala, Kohnkala, Mpalampala,
Balan , v. 1 . « Accrocher, enserrer ?î. — Nghani yé nka dloki balan,
les épines ont accroché mon habit; Kourou balanafara fia ntyé,
la barque est enserrée entre deux rochers; Absahn balana dyiri
bolo la, Absalon resta suspendu à une branche; N'yénka dloki
balan nghani la, j'ai accroché mon habit aux épines . — Prov. Ba-
koroba nègè, a Va bornai balan nUmono na, les convoitises du bouc
accrochent sa barbe au jujubier.
3. «Empêcher, retarder??. — A balana Aa na, il a tardé à
venir («il a été empêché de venir??). — Cf. Mi.
3. Au figuré. A hi balana ka hakéou la, il s'endurcit dans le
péché. — Balani, n. d'à. ; Balanto, p« pr. ; Balané, p. ps.
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[Balan-BaU] —^ 48 >t4 -
Balan, s. «Tenailles, pince?). — Nègè ta ni balanyé, prends le
fer avec les tenailles.
Balan, s. «cNom d'un poisson du Niger t» (à dents).
Balan, s. «Sorte de crabe 79.
Balan, prép. «A cheval, à califourchon sur w. — Sô balan, à che-
vaJ. — Syn. 5ô kan.
Balana, adv. «Par hasard w. — Syn. Dyoula, Tléna (cf. Bala, v.).
Balanbala, s. « Combrétacée ^ , appelée café des Noirs ou Bmta-
mare. — Syn. M' balanbala,
Balanda, s. «Obstacle, empêchement, accroc ?î. — Kasoro balanda
t'a la , pourvu qu'U n'y ait pas d'empêchement. — Cf. Balan.
Balanka (/), s. «Barque, pirogue, chaland w.
Balansan, s. Acacia albida. — Die t. A kir a balansan bolo yé, il est
devenu (insensible comme) une branche de balansan. — Syn.
Bânsan.
Balaw, s. «Bagarre sanglante, rixer». — Bàlaw tégé, batailler, se
quereller. — Syn. Balaw ouli.
Balawma, Balawdé. s. «Batailleur, querelleur?).
Balé , p. ps. de ba, «Offensé, ou qui a offensé ??.
Balé, s. «Rivière». — Cf. Ba.
Balé, pour Bané, p. ps. de ban. — IJanga bânyé (pour yé balé yé)^
barka baU, « paresseux ! mou ! yt
Balé (Dyiri-), s. «Fourchetw (dans un arbre). — Syn. Dyiri balé
Jlantyé, dyiri bantyé, bifurcation des branches.
Bali , V. 1 . « Défendre ». — Alla bi hali mayéa kana kali gouansan,
ou Alla bima bali a kana kali gouansan, Dieu défend à l'homme
de jurer en vain ; A bi kalontiké bali, il défend de mentir.
2. «Empêcher». — Dyon bi m bali kana tyaké? qui m'em-
pêche de travailler? A yémbali tyaké la, ou kana lyaké, il m'a
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1
—1^ 49 y%^— [Bali-Balo]
empêché de travailler. — Balili, n. d'ac; Balito, p. pr.; Ba-
nié, p. ps.
Bali, suff. nég. Ban, r Finir t»; Bambali, (clmmorlelr* (sans fin).
— Yita, visible; Yétabali, ou yébaU, invisible. — Cf. Baliya.
Bali (a), s. «Maçon?) ^lî. — Syn. fian (voir ce mot).
Bali, s. (cJeu consistant à briser les noyaux de karité les uns
contre les autres?).
Balima (a), s. i. «Marmite en fer?) if^.
a. «Trépier pour la cuisine n. — Syn. Barama.
Balima, s. i. «Parent collatéral)). — Balima ké, cousin du c6té
paternel, frère atné (Syn. kôroké); Balima mauso, cousine, sœur
aînée (Syn. Koromouso).
2. «Confrère, dans une société)).
Balimaya, s. «Parenté, consanguinité?) (à l'exclusion du père et
de la mère). — Balimaya konmafo, traiter l'affaire en famille.
— Syn. Faiénya.
Balimbo, s. «Arbuste à feuilles oblongues, à baies comestibles?).
Baliya, suff. nég. «Omission, privation, impossibité ??. — Saba-
liya, immortalité (de «a «mourir?)). — Cf. Bali.
Balo, 8. 1. «Vie, durée de l'existence?). — Balo tourna bè h, pen-
dant toute la vie; Balodila, vivifiant, vivificateur [Dila de di,
donner). — Cf. ^Vt.
2. «Nourriture??. — Balo fm, aliment (Syn. Doumouni fen);
Balo katya ou fi, ils ont beaucoup de provisions ; An son halo la ,
donne-nous notre nourriture; Balo dé, frère de h\\.\Balonyoia,
faire sa provision de mil, s'approvisionner.
3. «Vie morale, conduite??. — Baloiyoko lahen, régler sa
conduite ; Balo iyoko nyé, s'amender. — Cf. Son.
Balo, V. 1. «Vivre, passer la vie??. — Ou bi balo nyoulianfé, ils
vivent ensemble. — Syn. Mo.
2. «Nourrir, alimenter, faire vivre?). — Alla b'an balo kan
mé si la. Dieu nous nourrit et il soutient notre vie; Nin doumouni
féin tima balo, cet aliment ne nourrit pas; Fa ni ba ka kan Uou
MCT. BÂ1IBÂBA. U
iBtmuMan iaumau.
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[Balo-Bamba] — 4^( 50 ).€^—
déou m halo, les parents doivent élever leurs enfants; Touhahou
Vou halo hourou la, les Européens se nourrissent de pain. — Syn.
Mo, lamo.
3. «Revivre, ressusciter». — Syn. Kounôu. — Baloli, n.
d'ac; Babto, p. pr.; Bololé, p. ps.
Balo, s. 1. ce Ourlet de la manche d'un habit t?.
a. «Couture qui rattache les manches à un habit?). — Dloki
halo yélé, faire un ourlet à une manche.
Baloba, Balofa, s., adj. «Nourricier, nourrice». — Syn. Moha,
mofa.
Balobali, adj. «Inanimé, non vivant».
Balota, adj. v. « Vivant, animé ». — F<?niafoto, animal. — Syn. Nima.
Bama, s. «Caïman». — Bamako, le marigot du caïman; Bama-
kili, œuf de caïman. — Prov. Ni hama hé honyé fé, a ka da dyi
lioro, na tara dyiha la, dyègè h' a kounou, si un caïman veut gros-
sir, qu'il reste dans l'eau (où il se trouve); s'il allait dans la
mer, un poisson l'avalerait («ne pas sortir de sa condition»).
Bama, s. «Sorte de poisson».
Bamada, s. «Bonnet à deux pointes». — Syn. Farankélé, fa-
ratifia.
Bamako, s. «Répression, châtiment collectif ou immérité». —
Dict. Gérégéréko hamako. Alla mi kiaira ma, châtiment immérité,
que Dieu t'en préserve! — Syn. Gérégéréko.
Bamalé, s. «Terre-plein». — Syn. Bamhalé, Bamhélé, Tintin.
Bamali, n. d'ac. de ha «offense». — Banudiké, offenser. — Syn.
Bamani.
Bamana, s. «Nom de peuple». — Bamananké, un bambara; fia-
manaka, langue bambara ; Bamana fini, tissu indigène.
Bamba, v. i. «Déployer, hisser» (v. g. un drapeau, une voile);
ouvrir (un parapluie); Aray hamhara, on a hissé le drapeau.
— Syn. Bama.
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— ^ 51 )^ — [Bamba-Ban]
9 . (t Tirer à soi n. — Ouyé dyiri toun bomba dyourou la, ils ont
tiré le tronc d*arbre avec une corde.
3. R Appuyer contre quelque chose t? (pour résister). — A y a
ko hamba koko la, il s'est adossé au mur. — Bambani, n. d'ac;
Bambato, p. pr. ; Bambané, p. ps.
Bamba, s., adj.ccÂpostat, révolté, qui refuse, etc.». — Cf. Ban.
Bambado , s. « Une des premières classes de griots ». — Syn. Bam-
bato.
Bambalé, s. Voir Bamalé.
Bambali, adj. (cSans fin». — Déli banbali, prière assidue; Dousou
bambali bé ma kélenfé, chaque homme a une âme immortelle. —
Cf. Ban, baU. — Syn. SabaU.
Bambaliya, s. «t Immortalité; qualité de ce qui est sans fin».
Bamo, V. «Pécher dans un fleuve» [Ba mo). — Cf. Mo.
Bamou, s. «Terre glaise, argile». — Syn. Bogo.
Bamou, v. «Porter quelqu'un sur le dos». — Ba-ou Vou dé ba-
mou toumaô tourna, les mères portent constamment leur enfant
sur leur dos. — Bamoult, n. d'ac. ; Bnmouto; p. pr; BamouU,
p. ps. — Syn. Bamo.
Bamouba, s., adj. «Femme qui porte un enfant sur son dos».
Bamouna, s. «Etoffe qui sert à retenir l'enfant sur le dos de sa
mère».
Ban, s. «Fin». — Ban tourna, la fin («le temps de la fin»); Dinyé
ban toutna, la fin du monde; Nyo ttké ban tourna, la fin delà mois-
son. — Loc. Nina ban tya, travail très fatigant (capable de mettre
fin à la vie). Syn. Nina toro tya.
Ban, V. 1. «Finir, terminer». — A ya ka tya ban, il a fini son
travail; A batiafraU la, il a fini de balayer. — Cf. Tla,
9. Au passif et au neutre : «Être fini, manquer, prendre
fin; rater; cesser». — AUa t*na ban. Dieu n'a pas de fin; Fen
daUbé na ban, toute créature aura une fin; Nyo ma na don min,
le jour où le mil fera défaut; Marfa bana, le fiisil a raté; San
h.
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[Ban-Bana] — m^ 52 ).t^—
dyi té na han folo, les pluies ne cesseront pas encore. — Loc. A
hana, il est mort. A barka batia, il a perdu ses forces, il est sans
forces, amolli, affaibli.
3. <t Finir d'être pour. . . , refuser, renoncer, omettre» (avec
une prép.) — M*bt m ban % la, je ne veux plus de loi; A y a ban
ma, il n'a pas voulu de cela, il Ta refusé; -4 y a ban (ou a bana)
ta y^, il a refusé, il a omis d y aller; Ma bè bi ban Allaka to ma,
tous les hommes transgressent la loi de Dieu ; A bana ka alla
sira tama, ou a bana [a y a ban) Alla sira ma, il a renoncé à la re-
ligion, il a apostasie; Sélané-ou bana Alla yè (ou Alla ma, Alla la),
les démons se sont révoltés contre Dieu. — Bani, n. d'ac;
Banto, p. pr.; Bané, balé, p. ps.
Ban , ba , employé adverb. avec la négation : ^ Pas encore n. — A ma
se ban, il n'est pas encore arrivé [^\\ n'a pas fini d'arriver r?) ; A
ma ban ba, il n'a pas encore fini («terminé la fin?)).
Ban (ka-), loc. adverb. signifiant : i . « Déjà^î (m. à m. pour finir).
— A tara ka ban, il est déjà parti; Kitabou minoum fé ka ban,
ceux qui ont déjà un livre.
2. «Toul-à-fait?î. — Dani kéra ka ban wa? a-l-on fini de
compter? (m. à m. : ^le compte est-il fait pour finir???).
Ban, s. «ç Palmier latanier». Raphia vlnifera. — Bandyi, vin de
palme extrait de ce palmier.
Bana, s. « Maladie t?. — Banani, bana mandyot^u , maladie bé-
nigne; Bana gelé, banadyougou, maladie grave ; Bana b'ala, il est
malade; Bana do ma la, occasionner une maladie à quelqu'un, le
rendre malade; Bana y'a mené, il est tombé malade (cda maladie
l'a pris 7)). — Loc. Tyémantyé bana, la faim (la maladie du ventro);
Tyoko fa ka bana na, ou A ka bana ma kou ala,aka bana ma nyé,
il est mort. — Prov. i . Mina dô ni bana yé, m*bora ni bana è, je
n'étais pas entré malade, je sors étant malade.
s. Bana min nana ikaman, a té ta k'ito nin na, la maladie dont
tu es cause, ne s'en ira pas sans te perdre. — Svn. Sogdra.
Bana, v. i. «Etre, tomber malade». — A bananafarigouan fé, ii
est tombé , il tomba malade de la fièvre ; A ma bana koaobé, il
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■t -( 53 y^ — [Bana-BangiJ
n'est pas gravement malade; ^t ma hana ko$obé, né wélé, si tu
es gravement malade, appelle-moi.
3. «Rendre malade, faire souffrira). — Sahara-m ht nsé hana,
ces souliers me blessent le pied. — Banane, p. ps. ; Banaio, p. pr.
Bana, s. ce Doigt du milieu».
Bana, s. « Fromager tj (arbre), ATa^aier, ou eriodendron anfractuo-
8um. — Kalabana, autre variété. Banankourou, une bûche de
fromager. — Syn. Banan.
Banaba, s. «La lèpre» (c'est-à-dire : «la grande maladie»). —
Cf. Bagi, Kouna.
Banabato, adj., s. «Malade». — Banabato yé nyé, je suis ma-
lade; A kéra banabato yé, il devint malade. — Cf. Bana.
Banako, adv. «Dehors». — A tara banako, il est allé dehors, ou
aux cabinets; Banakola bisigi, apparence extérieure. — Syn. Ké-
néko, Kénéma, Banafna.
Banakola, s. «Le dehors, surtout d'un village». — Dougou bana-
kola-ou, les alentours d'un village. — Syn. Daféla.
Prép. «Derrière» (peu employé). — Syn. Kofé.
Banane , p. ps. de bana, — A banâmbé (a bananémbé) kodyougou, il est
très malade; N^na ta hait ni banâmbé, je partirai bien que malade.
Banankon, s. «Manioc». — Syn. Baninkou, Bandougou.
Banbanti, s. «Entêté, de mauvaise volonté». — S\îi. Kalabanti,
Tougoubanti. (Fréq. de Ban,)
Bandougou, s. «Manioc». — Bandougou mongou, cassa ve; Ban-
dougou se, arracher du manioc.
Bané, p. ps. de ban, — A banédo, c'est fini; Barka bané, sans
force, mou. — Apostat, révolté. — Syn. Balé.
Banfla, s. «Bonnet, calotte». — Banjla blé, chéchia.
Bangi, v. i. «Engendrer, enfanter». — Au passif: «Naître». —
Né bangira Ségou, je suis né à Ségou.
2. Aufig. «Composer, éditer, mettre au jour» (un produit de
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[Bangiba-Bara] — «^ 54 )^ —
l'esprit). — Kttabou hangi, composer, éditer un livre; Kwfo bangi,
faire un discours ; Tyoko hangi, inventer un système ; Kouma hangi,
ébruiter une parole; Goundo hangi, révéler un secret. — Bangili
n. d'ac; Bangito, p. pr.; Bangilé, p. ps.
Bangiba, s., adj. «tQui engendre t?. — Bangiha-ou, parents, ancê-
tres. — Cf. Bemha-ou.
Bani, dim. de 6a (voir ce mot). «Petit fleuve, petite chèvre».
Bani, n. d'ac. de han. «Transgression, révolte», etc. — Bani hélé-
hélé Alla ka to ma, une grave transgression de la loi de Dieu.
Banta, adj. v. de han. «Périssable, caduc, temporel». — Toro
hanta ^ peine temporelle.
Bantanghé, s. «Gâte-bois» (insecte).
Bantyoaloa, s. «Nom d'une herbe».
Banyaménghoni, s. «Chardon blanchâtre à petites feuilles».
Banyé blé, s. «Variété de sauterelle». — Cf. N*tô.
Baouli (a), V. «Uriner». J^. — N'ahitahaouli,a tihaouliyorosoro,
a hi digih, il a une rétention d'urine. — Syn. Nyégéné ki, haouli ké.
Bara, s. «Calebasse et calebassier» (spécialement: «calebasse à
couvercle»). — Sirahara, tabatière; Baradé, petite calebasse;
N'kalan hara, calebasse à couvercle, avec orifice cousu.
Bara, s. i. «Protubérance, partie proéminente». — Kono hara
bedaine, protubérance du ventre; Âoun hara, bosse de la tête;
Tèn hara, proéminence du front.
a. En particulier : «Nombril». — Bara dyourou, cordon
ombilical.
3. Bara démha, Bara dé, Bara dyéli hara, noms de tambours.
Bara (m), s. «Travail». — Bara ké, travailler; Barakéla, travail-
leur, ouvrier. — Cf. Tya.
Bara, v. «Surprendre, prendre à l'improviste ». — Mharala ila,
je t'y prends, je te surprends, je t'ai surpris; Dotigouta-m ha-
râla nna, ce voyage m'a pris à l'improviste. — Syn. Tlé, Dyou,
Bala. Barato, p. pr. ; Baralé, p. ps.
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— «^ 55 >M — [Bara-Barakala]
Bara, s. Bara fwmio, «Femme préférée d'un polygame?). — Bara-
daugou, pays natal, patrie.
Bara, s. « Bravade tj. — Dict. Bara hityèya diya, une bravade rend
parfois service à rhumanité , sert à se tirer d'un mauvais pas;
Bara gtm, bara bo, braver, faire des bravades pour intimider.
Avec la prép. kan : A yé bara gosi a tonyouhan kan, o sirana a ka
bara nyé, il a intimidé son camarade par ses bravades; Bara gosi
nyouhankan, se braver mutuellement; A yé bara boa ka dyaugou
kan, il a bravé son ennemi. — Barabola, capitan.
Bara, s. «Bavardage, causerie ". — Dict. A to bara ti n kan; iyé
nkolo kart ni bara yé; t yé nkolofounou ni bara yé , cesse de m'as-
sommer de tes discours, tu me casses les os par des paroles, tu
les fais gonfler par tes bavardages.
V. « Visiter ». — Né nana k'i bara, je suis venu te causer. —
Syiï. Ségéré, Baro.
Baradyi , s. « Récompense , faveur t». — I na baradyi saro Allafé, tu
recevras de Dieu ta récompense ; Fama yé baradyi di a ka nyiou
ma, le roi a donné une récompense à ses partisans; Ini baradyi!
sois-en récompensé! (à un bienfaiteur).
v. «Récompenser?). — Fen do fonyénkakan k'i baradyi m
mm yé, dis-moi ce que je dois te donner comme récompense,
avec quoi te récompenser; AUa m*i baradyira, que Dieu te récom-
pense ! Syn. Ini baradyi, ou Alla kana baradyi tyéyara nin yé,
que Dieu ne te refuse pas cette faveur ! — Baradyito, p. pr. ; Ba-
radyilé, p. ps.
Baradyiba, s., adj. «Qui récompense??.
Baradyintan, adj. i. «Ingrat??. — Syn. Nyoumadombali.
ù. «Sans récompense, maudit??.
Baradyintanya , s. «Ingratitude??. — Baradyintanya ké, être
ingrat. — Syn. Nyoumadombaliya,Jitiringaléya.
Baradyou, s. «Sorte de tambour».
Barakala, s. «Herbe dont on nourrit les chevaux à la fin de l'hiver-
nage.
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L^i^! ■ «
[Barakono-Bari] — m^ 56 )t^ —
Barakono, s. «Tissu indigène rayé». — Cf. Woutou.
Barama (a), s. i. c^ Marmite en fer ?).
9. «Trépied pour la cuisine v. — Syn. Balima. — Cf. Singo.
Barama, v. <t Flatter, aduler, louer??. — Ikani ka téri-^ou barama,
ne flatte pas tes amis. — BaramcUo, p. pr.; Baranudéy p. ps. ;
Baramali, n. d'ac. — Syn. Madyamou.
Baramaba, s., adj. <( Flatteur».
Baramani, n. d'à. du préc. «Louange, flatterie». — Baramofii ké,
faire des flatteries; Baramanikéla, flatteur, adulateur. — Syn.
Baramaba.
Baraménéntori, s. «Rainette, petite grenouille» (m. à m. «cra-
paud qui vous prend au nombril»).
Baramouso, s. «Femme préférée d'un polygame. — Ctr. Galo-
mouso.
Baranda, s. «Bananier».
Baranda, v. «Mettre des amulettes en sachet». — Sébé barandara,
les amulettes ont été mises en sachet. — Barandaio, P. ps. —
Syn. Tou.
Bari, s. «Sommet d'une coiffure». — Banfiabari, le dessus d'un
bonnet. — Gabon bari, le dessus d'un chapeau.
Bari, s. «Arbuste dont le fruit rappelle la fraise».
Bari, s. «Lutte, joute». — Bari ta ma fi, lutter avec quelqu'un,
jouter; Bo bari la, entrer en lutte; i4 nayé bari ta, ou a na bora
bari la, ou a yé bari (a fi, ou ou yi bari ta nyouhanfi, ils ont lutté
ensemble. Baritala, lutteur, jouteur. — Syn. Syen.
Bari (a), s. «Maçon». — Syn. Bali, jl^ («qui bâtit»).
Bari, v. i. «Crépir». — Kogo bari, crépir un mur. — Syn. Sari.
a. «Rapiécer». — Fini bari, rapiécer, ravauder un habit.
3. « Barrer, faire un barrage ». — Ba bari, barrer un fleuve.
&. «S'attacher à». — Bari alla la, s'attachera Dieu (Syn.
Tougou). — Bariio, p. pr. ; Barilé, p. ps. ; Barili, n. d'ac.
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"TffTWtr-WTïraB^yS i ^^ é^ pfrn'Jif9^i^^ n t': kii ir gl ^î^
--^ 57 >#*-- [Bariba-Bcrkanti]
Bariba, s., adj. «Qui crépit", etc.
Baribara, v. «Eparpiller, disperser ?). — Dytri bolo-ou baribara-
Umhi, Tarbre répand ses branches de tous côtés; Kaha haribarala
ton fi, les nuages sont éparpillés de tous côtés, |?otir àvre : le temps
se brouille. — Baribarato, p* pr. ; Baribaralé, p. ps.
Barka (a), s. i. «Remerciement?). — Barka da mayé, offrir ses
remerciements à quelqu'un. Barka, abarka, merci ! — Syn. Inxtyi,
2. «Bénédiction, faveur??. — A yi barka »oro fama fé, il a
trouvé grâce devant le roi; .N' yo $oro Alla barka la, j'ai obtenu
cela par la protection de Dieu. — Loc. M'b'ifa barka bti la, je
t'adjure au nom de ton père (m. à m. : «je place la bénédiction
de ton père sur toi??); Alla ka barka do i la, ou Alla ma barka
doua i la, que la bénédiction de Dieu repose sur toi (entre en toi) !
— Syn. Dcuga. io J^.
3. «Force, vigueur, énergie». — A barka ka bon, il est très
fort, vigoureux, énergique; Bolo min barka kabon,mabib4 tiran
a nyé, tous les hommes craignent celui dont le bras est fort; /
lafyen ki barka géléya, repose-toi pour réparer tes forces; i barka
b4mto do ka t'a fi, il va en s'affaiblissant toujours; Barka ban, affai-
blir; Barka boni, sans force, anémié, lâche, mon; Barka ban fin,
ce qui affaiblit, anémie, etc. — Syn. Nafan,
Barka , v. i . « Bénir ». — Alla toua barka, bénir le nom de Dieu. —
Syn. Barké, Douga, barka do. . .la.
2. «Fortifier». — A barkara, il est devenu fort, il s'est for-
tifié. — Barkato, p. pr.; Barkali, p. ps.; Barkali, n. d'ac. —
Syn. Kola giliya.
Barkaba, s., adj. t. «Qui bénit, fortifie».
2. «Fort». — Ma barkaba, «un athlète».
Barkala, s. «Reconnaissant». — Syn. Nyoumadomba.
Barkama, s., adj. «Sain, fort, vigoureux». — Syn. Nafama.
Barkantan, adj. «Sans force, impuissant, faible».
Barkantanya, s. «Faiblesse, impuissance».
Barkanti, s. «Sève». — Syn. Nyidyi.
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[Baro-Basankérenkéré] ---m«( 58
Baro, s. i. «Conversation, causerie, palabre. — Baro ké,ienir
palabre, une conversation; Barokéla, palabreur; Barokéyoro, lieu
de réunion pour causer. — Syn. Mansala, Bato, Batau.
2. « Adoration >î. — Baroké, adorer; Barokéla, adorateur.
Baro, V. 1. «Converser, tenir conipagnie à quelqu'un». — Fama
haro, tenir compagnie au roi, lui faire la cour.
3 . « Adorer ( J^^) , rendre un culte v. — / (na fén wéré baro
Alla kéïén ko, tu n'adoreras que Dieu seul; Sélanébima-ouJH k'ou
ké k'a baro, le démon trompe les hommes pour s'en faire adorer.
— Baroto, p. pr.; Barolé, p. ps.; Baroli, n. d'ac.
Baro, s. i. «Cercle, circonférence; districts,
a. « Eclipse de soleil v.
3. «Halo».
Baroba, s. «Adorateur, qui converse >?. — Syn. Barodé, baro-
kéla.
Baroli, n. dac. de Baro. «Adoration, culte w. — 5aro/iÂ:^, adorer;
Baroli iyo-koou , rites, cérémonies. — Syn. Batouli.
Baro saga, s. «Mouton châtré??. — Syn. Saga mouné,
Barota, adj. «Adorable??.
Bartou , v. « Porter quelque chose en bandoulière , en écharpe ??. —
Foroko dyourou bartou a ka na, porter un sac en bandoulière
(« porter la courroie du sac à son cou ??). — Bartouto^ p. pr. ; fiar-
toulé, p. ps.; Bartoult, n. d'ac.
Basa, s. «Lézard de case, dit margouillat ??. — BasantorogouéU , ou
Tourouguéré, ou Térègoué, le même quand il est très gros; Tyé-
keniéfa, petit lézard; Tonabasani, petit lézard des champs; Sakéné,
autre variété.
Basakankorotiké , s. « Plaie sous les doigts de pied ??.
Basan (/)> s. « Basane ?? (étoflfe). — Basan dyéfou, variété de basane.
— Syn. Tnénifara,
Basankérenkéré , s. «Crasse, saleté?? (t. f. employé pour les en-
fants).
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— M^ 59 y*^— [Bastn.-Basima]
Basansarani, s. (tNom d'une cucurbitacée sauvage t) (m. à m. : Pas-
t^ue du margouillat),
Basi, s. ((Couscous de farine de mil??.
Basi, 8. 1. «Arbrisseau donnant une teinture brune 79.
2. ((Couleur brune t). — Basi la koursi, culotte brune; Basi-
dyè, couleur jaunâtre.
Basi, s. ((Sang 79 (moins employé que dyoUy
Basi, s. 1. ((Remède 99 (moins employé que yJmra).
3. (cGrisgris, remède superstitieux». — Dén wolo hast, gris-
gris pour avoir des enfants.
Basi (a), s. «Mal 99. Employé dans la locution : Basi té, ce n'est pas
une affaire, c'est entendu. — Syn. Gasi té, té dyaugou yé; j».lj.
Basi, adj. ((Apre 99. — Waro ha basi, la noix de kola est âpre; Dyiri
dé géré-aun ka basi, les fruits verts sont âpres.
Basigi, v. 1. «S'appliquer à 99 (v. p.). — I basigi tya la , applique-
toi au travail; A y' a basigi, ou a basigira a ka tya la, il s'est ap-
pliqué à son travaU. — Syn. Sahati, Timi,
â. ((Être fidèle à. . ., tenir fermement à. . ., s'attacher à;
affermir 99. — Basigi fourou to la, rester fidèle aux lois du ma-
riage; Ou ka tériya basigira, leur amitié est solide, ils sont fermes
dans leur amitié. — Basigito, p. pr.; Basigilé, p. ps.; Basigili,
n. d'ac.
Basigiba, s., adj. ((Appliqué 99.
Basigibali, adj. ((Inappli(][ué99.
Basigibaliya , s. ((Inapplication, manque de sérieux, de fer-
meté.
Basigilé, p. ps. de Basigi. — Ma basigilé, homme ferme, appliqué,
sérieux.
Basigilénya, s. ((Application, sérieux 99.
Basima, adj. (( Apre 99. — Dyiride basima do, c'est un fruit âpre. —
Cf. Basi,
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[Basiya-Bé] --^ 60 )•« —
Basiya, Basinya, s. ctÂpretéT?. — Woro basinya, a ka di mogo
fing yéy râpretë de la kola platt au Noir.
Y. 1 . « Rendre âpre, donner de Tâpreté w. — Woro hi bing dyi
basinya, la kola donne de Tâpretë au vin; N*da basinyana,'jai de
Tâpreté dans la bouche.
9. (c Appesantir 79. — Souna b*anyi basiya, le sonuneil appe-
santit ses yeux. — Syn. Grinya. — Bastnyato, p. pr. ; Basinyalé,
p. ps.
Bataki, bataké (;;), s. «Lettre, écrit, missive t». i\^. — Bataki
tébé, écrire une lettre ; Bataki tyi ma ma, adresser une lettre à quel-
qu'un. — Syn. Sébé.
Baténii (/), s. « Baptême n. — Batémi soro, recevoir le baptême.
Batizé , Y. (c Baptiser, donner le baptême v. — Batizéli, n. d a. ; Bali-
ziliké, donner le baptême.
BatO , p. pr. de ba.
Bato , V. « Adorer ». — Voir Baro.
Batyémamalé , s. c^ Gros poisson denté du Niger .99.
Bawolo , s. 1 . « Variété de canard r) (m. à m. : « perdrix du fleuve »).
â. «Caille de Barbarie 79.
Bawolo, s. «Peau de bouc??.
Baya, s. «Maternité, qualité de mère». — Cf. Ba.
Bayo, s. «Pagne à raies blanches et noires, très estimé». — Cf.
WouUm, Toutif Sembou, Kolokélé, Kolosaba,
Bé , bi. Particule servant à i*endre le verbe être. Elle exprime l'idée
de : 1. «Exister». — AUa bé, Dieu existe.
2. «Etre, se trouver à, en. . . ». — Ifa bé dougou kono, ton
père est au village; Saganm bé yan, il y a des moutons ici; M' bi
tyi la, je suis au travail, je suis occupé.
3. «Être à, appartenir à. • . ». — Sôbé n fé, j'ai un cheval
(«un cheval est à moi»); Konégè b'afé, il a la clef («la clef est
avec lui»); N* ka wori dama do Va la, il me doit de l'argent; A ka
vDori dama do bé nna, je lui dois de l'argent.
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-^ 61 >«— [B*-Bélé]
û. «Être à» (en pariant d'une qualité, d'un défaut, etc.). —
Moun Va la ? Bana Va la, Qu'a-t-il ? 11 est malade (^ quoi est à lui ?
la maladie est à lui »).
5. t?Il y a du. . ., il fait» (verbes impersonnels). — Nétié
hé, il fait froid; Sandyi &^^ il y a de la pluie, il pleut.
6. Bé s'emploie aussi comme auxiliaire : a. A l'indicatif des
verbes : Mbiia, «je vais??; à l'imparfait : N'toumbé ta, «j'al-
lais 79; au conditionnel passé : N'toumbinà ta, «je serais allé''.
b. Avec les participes passés : A nogolémbé, «il est sali?).
7. 11 est quelquefois copulatif : A bé naumouké yé, «il est for-
geron». — A ha kéné, ou A kéné bé, il est bien portant; A'
toun kéné bé, ou A^' kéné taumbé, j'étais bien portant. — Cf. Yé,
ka, do, ké.
Bè, adj. «Tout, toute, tous, toutes; chaque». — Ma bé, tous les
hommes, tout homme, chaque homme; A ni né bé tara, nous
sommes partis tous (les deux) lui et moi; Oujlabé, tous les deux;
Bé na ngi $ô kan, chacun sera à cheval ;Béta d'à ma, ou bé ni yoro
d£a ma, on ou bé ni yoro d^ou ma, donne à chacun sa part; A bé
ban, continuer jusqu'au bout (« le finir tout »). — Loc. Nin yé m'bè
yé, c'est tout ce que je puis («c'est mon tout»); Bédyé, le public
(réunion de tous), le peuple; Bédyé dougou, domaine public; A se
kobéUi, de tout son pouvoir; Bényéna, publiquement, devant tout
le monde; A yéré bé ladyélém bé tla kélén kilé bc la, il se retrouve
tout entier dans chaque partie. — Syn. Bé ô bé.
Bèda, adj. «Plat» (ne se dit que du pied) [m. à m. : «posant entiè-
rement à terre»]. — A se yé bèda yé, il a le pied plat.
Béda, s. «Variété d'antilope »(?).
Béga, bégan. Voir Baga. « Bestiaux ».
Béglenbéglen , adv. «c Clopin-clopant». — Tama m'béglenbéglen,
marcher clopin-clopant
Bêlé , s. «Gravier (surtout le ferrugineux), pierre ». — Béléni dim.
— Bêlé dougou, pays du gravier; Bêlé kisé, un gravier, un caillou.
— Dér. San béléni, gréle(« gravier d'en haut»).
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[Bélé-Béléma] — «< 62 )h4—
Bêlé, blé, s. «Plusieurs variétés de célastracées ». — Blintyé, va-
riété vénéneuse et amère.
Bêlé, blé, adj. «Rouge». — Dira. Blént, un peu rouge, rou-
geâtre. — Nin dyiridân ka blé, ce fruit est rouge; J ha blé lyéré-
tététéy il est très rouge; DyimamhU, l'eau n'est pas sale (c.-à-d.:
«rouge de terre»). — Cf. Bléma.
Bêlé, V. «Devenir rouge, chauffer (au fig.), tourner au tragique».
— Cf. Gcuan, Omou. — A na blé! ça chauffera ! gare ! A bléra
a da la, ça a chauffé pour lui (c.-à-d. : «il n'était pas fier ! »);
Kofna hU yé, («ça ne chauffera jamais comme ça a chauf-
fé »), on ne verra jamais chose pareille; / kana io a ka blé, ne te
fâche pas («ne laisse pas cela chauffer»); don blélén toumbé a
da la, il lui en a cuit ce jour-là.
Bêlé , blé , adv. « Encore ». — Ibé y an blé, tu es encore là ; Blé ! en-
core ! — Ctr. kélé.
Bêlé, blé, V. «Accoster, aborder, atterrir» (bateau). — Kaurou
bêlé danka la, faire atterrir une barque; Kourou béléna, la pirogue
a accosté; Bêlé nyoro, port, cale, havre («lieu où l'on accoste»).
Bêlé, blé, s. «Mouche». — Syn. Dlé, dimogo.
Bêlêbêlê, adj. «Grand, grave, important, haut». — Sont alla stra
ko-ou la bélébélé do, le sacrifice c'est l'acte de la religion le plus
grand; Âourou bélébélé, une grande pirogue ; Bélébélé ba, très grand;
So bélébélé ba, une grande maison.
Bêlêkê, V. «Arriver à l'improviste sur, surprendre inopinément».
N'fa bélékéla nna, ou bélékéla ka bi nkan, mon père m'a surpris,
il est tombé sur moi à l'improviste. — Loc. adv. Béléké la, à l'im-
proviste, inopinément. — Bélékéto, p. pr.; Bélékélé, p. ps.
Bêlênia, bléma, adj. «Rouge». — Blénumi, petit... rouge, ou
un peu rouge; Fen blémani, la petite chose rouge, ou la chose
rougeâtre.
Béléma fen, s. «Une chose de nulle valeur», par ex. un cauris. —
/ bé hait blémafen di né ma blé, tu ne me donnes qu'une chose de
rien ; fliï/'t toun ka na dîné ma blé, hait toim blé a di né ma blé, haïi
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tmBmtm^^/^mmtmmimm
._^ 63 >«^- [Béléya-Ben]
toun bléfen ai né ma ioun, c'est tout ce que tu me donnes ! — Syn.
BUfen.
Bélé-ya, blén'ya, s. «Rougeur, couleur rouget.
V. «Rougir, rendre rouge». — Négé hélêya, rougir le fer; A
y a ka dloki blénya, il a rougi (teint en rouge) son habit; A blé-
nyara, ou a blényana, il est teint en rouge. — Blényato, p. pr.;
BlényàU, p. ps.
Bemba, s. «Grand-père, ancêtre, aïeul w. — An bembaou bora ko-
ronfé, nos ancêtres sont venus de l'Orient; A kéra dyama ba bemba
yé, il devint le père d'un grand peuple. — S\n. Moké.
Bembali, adj. «Non d'accord ??. — Cf. Ben.
Bembaliya, s. « Brouille w. — Voir Ben. — Bembaliya Vou tyé, il y
a brouille entre eux.
Bembén, v. i. «Caresser, cajoler 99 (en donnant de petites tapes).
— Fréq.deifew. — Ba Vadébembé, la mère caresse son enfant.
— Bembéni, n. d'ac. , Bembéni ki, faire des caresses.
9. Voir Bénbén.
Bembénikéla, adj., s. «Celui qui dans le jeu de m'pari essaie
d'arrêter le byen n,
Ben, benké, s. «Oncle maternel >). — Benké dé, bénin dé, cousin,
cousine. — Cf. Kalima, Kantmé. — Syn. Bm, binké.
Ben, bé. Infin. employé subst. «Rencontre, accord, jonction 75 (au
phys. et au moral). — Ba foula bén, confluent d'un fleuve («jonc-
tion de deux fleuves v); Kojla bén, jonction de deux ruisseaux; Swa-
Jlabén, bifurcation d'un chemin, rencontre de deux chemins, (if.
Fora. — Ben tyoko, accommodement, expédient de conciliation.
Ben, v. 1. «Rencontrer 97. — Ou béna Ségou fanfé, ils se rencon-
trèrent du côté de Ségou ; ICam bènoso bè ! au revoir ! ( puissions-
nous nous rencontrer bientôt!) [on prononce aussi kammé].
9. Au moral : «S'accorder, s'entendre, s'accommoder en-
semble?'. — Ou ti ben, ou ti se ka ben nyoulianna, ils ne sont pas
d'accord, ils ne peuvent se mettre d'accord; Ou béna ils se sont
mis d'accord, ils se sont accordés, entendus; Am bétia ko leoun na.
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[Béna-Béné] — «^ 64 ).«—
nous sommes tombés d'accord sur Faifaire; benna, d'accord;
c'est entendu.
3. «Aller au-devant pour arrêter, empêcher jî (par ex. de
faire quelque chose), etc. — Sô hen, arrête le cheval; Son héna,
le voleur a été arrêté; Kmyo mouso hen, aller au-devant de la
nouvelle mariée, pour l'amener à son fiancé.
4. «Accorder, mettre d'accord». — Kan hen^ tyé ben (voir
ces mots). — Ou lyé béném W, il y a accord entre eux.
5 . « S'assortir, se convenir, cadrer ensemble ; être parfait t). —
Fini'ïn béna i la, cet habit te va bien; iSbm béna, cette maison est
bien faite; Banfla blé benémbé dloki dyé tigi koun na, un bonnet
rouge va bien avec un habit blanc; Ninfia bé bénémbé nyouhan kan,
ces deux choses s'harmonisent bien ensemble. — Benlo, p. pr.;
Béné, p. ps. — Cf. Kényé.
Béna, s., adj. «Qui rencontre», etc. — Syn. Bénikéla.
Béna, s. «Lieu d'origine de la mère». — I béna bé mi? d'où est ta
mère ? Bénadé, enfant du village de la mère.
Béna(nègè-), s. «Bouclier» (m. à m. : «qui rencontre le fer de
la flèche»).
Benben, v. Fréq. de Ben, «rencontrer». Empêcher le byen d'at-
teindre le nténi, au jeu de m pari. — A y a ka donké nyoulian
m benben, il a paré le coup de son compagnon de jeu. — MbenlenlOy
p. pr. ; Mbémbéni, n. d'ac. ; M'bembéniké, chercher à aiTêter le
byen,
Bendakan, v. «Être surpris, interdit » [Ben da kan). — A ben a da
kan, il est resté interdit, il resta stupéfait. — BendakantOjf. pr.;
Béné a da kan, p. ps. — Syn. Koumuisityè.
Béné , n. p. de f. — Prov. Omabom Béné yoro souro doua dyo, ce
n'est pas l'affaire de Béné de tenir marché le soir.
Béné, s. «Sésame». — Bénéjing, herbe qui séchée et pilée sert à
conserver les haricots. — Syn. Bérébéré.
Béné, p. ps. de Ben. «Bien ajusté, parfait». — Alla bénénibé. Dieu
est parfait.
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— «^ 65 y%^~ [Bènéd«g«-Béré]
Bènè dègè, s. «Mets composé de farine de nul et d'arachides pilées
avec des condiments t». — Syn. Bèndègè.
Béné founti , béné fountyi (éf ), s. « Clou de girofle >> , i^ ^ .
Bengè, s. «Terrine, cuvette indigène à fond platw. .
Béni, n. d'ac. de ben. — Ma Sénou-ou béni, communion des Saints.
Bénikéla, s. «Qui rencontre, etc». — Syn. Béna,
Bénindé, s. «Cousin, cousine». — Bénindi mouso, cousine. —
ClBm.—?^xf^.Bmhédé.
Benké , s. « Oncle maternel ». — Benké dé, cousin ; Benkédé numo,
cousine. — Cf. Ben.
Benne, p. pr. de hm. — Voir Béné.
Benta, adj. v. de hm. «Susceptible d'arrangement, daccord, d'être
rencontré ».
Bento, p. pr. de ben. — Ou bento do, ils sont d'accord.
Benzén, adj. «Propre». — A ka benzèn, il est propre. — Syn.
Bo^a.
Benzéya, s. «Propreté». — Benzéya ké, faire le coquet, recher-
cher la propreté. — Syn. Bougaya.
V. « Être propre, coquet v.—A benzéyara, il est coquet , propre.
— Benzéyaio, p. pr. — Syn. "
Béré. s. «Plusieurs variétés de Célastracées, en particulier le Ce-
laslrus Senegalentiêv. — Syn. Bêlé.
Bérè, s. «Bâton, canne, béquille ». — 5é-^ koun, béré dyou, bout
d'un bâton; Kountyi la béré, casse-téte; Ou kéléla bérè la, ils se
sont battus à coups de canne; Tyèkoroba b'a sinsin bérèkan, le
Vieillard s'appuie sur un bâton. — Syn. Béréké.
Bérè , s. « Flauc r>. — A yé nCpa dà a bérè /a, a lui a enfoncé l'épée
dans le flanc.
Béré , s. « Sac ». — Voir Bouérè.
BIGT. BAHBABA.
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[Béré-Bi] — «^ 66 ).#4—
Béré, adj. ç^Bon?? (au moral); qui excelle en quelque chose». —
Ma béré, un bonmie bon; Marfa béré, un bon fusil. — Cf. Sébé,
Nyi.
adv. «Beaucoup, très». — NJa ka kénébéré, mon père est
très bien portant; A mon dyan béré, ce n'est pas très bien.
s. (^Beaucoup». Avec une négation : t^Peu, guère». — Béré
té an ni dougou tyè toun, nous ne sommes plus loin du village
(m. à m. : <R il n'y a plus beaucoup entre nous et le village»);
Kok béré M. rika90,']Q n'ai guère de cauns chez moi (^beaucoup
de cauris ae sont pas»). — Loc. Bér fa dyè («peu lui manque,
peu s'en faut » ) , à peu près , environ ; Ber* t'a dyè sinyé tan na, envi-
ron dix fois (rspeu manque à lo fois»).
Bérébéré, s. «Amusement, divertissement». — Syw. Nyénadyè.
— Ch. Na koun té m bérébéré, on n'est pas venu pour s'amuser
(«le motif de la venue n'est pas l'amusement»).
Béréya, s. «Bonté, excellence en quelque chose». — Cf. Sebéya.
v. «Etre bon». — A béréyara, il s'est montré bon, bienveil-
lant. — Béréyato, p. pr.
Bésè, s. «Homme coquet, recherché dans sa tenue». — Bésè do,
c'est un coquet. — Syn. Bouga, Benzé.
Bésèya, s. «Coquetterie». — Bésèyaké, être coquet. — Syn. Bou-
gaya. — Cf. Benzéya.
Bèsoua, s. «Habit couvert de broderie» (m. k m. : bè êoua
«tout brodé»).
Bi. Voir 6^ «Être».
Biyinfin. employé subst. i. «Coucher» (des astres). — Hé bt,
l'occident , l'ouest ( « le couchant » ) ; Kalo bi, le coucher de la lune.
2. «Chute». — Dolobi, chute d'une étoile (pour désigner
une étoile filanle).
Bi,v. 1. «Tomber». — I tia 6t (^^ tu tomberas certainement; A
bira konokan (ou a bina), il est tombé sur le ventre. — Prov.
Ma ma bi ni fin min yé, a té ouli no yé, on ne se relève pas avec
ce avec quoi on est tombé.
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_.^^ 67 >«— [Bi-Bïla]
a. « Faire tomber, renverser, jeter ». — Sô yé mbolika mbi,
le cheval m'a emporté et renversé.
3. («Baisser, faire baisser» (en parlant du prix). — A songho
bma, son prix a baissé ; nafolo songho bi, faire baisser le prix d'une
marchandise.
4. «Tomber sur {kan), assaillir , s'appesantir
sur. . . ». — SonyaUkéla-ou hin an kan, les voleurs nous assail-
lirent; Allana bian kan, le bras de Dieu s'appesantira sur nous.
Fctma bin an kan, le roi est venu nous déranger; E bina bi an kan
wa ? Que viens-tu faire ( ^ nous déranger » ) aujourd'hui chez nous ?
Bèriké bi bijro, le bâton tombe dru ; i?a/a/{»/a bi bifro, le joueur
de Bala frappe dru. — Cf. Binkan.
5. c( Attaquer une besogne. . ., se mettre à. . . » (avec kan
ou la). — Ou bina iyi kan, ils se sont mis au travail; An ka bi o
la,ov çal mettons-nousy;i 6tna sira kan, il s'est mis en route;
Ou bira numso iyama ta £s^ ils tombèrent dans la polygamie (ci se
mirent à prendre plusieurs femmes»); Faro koura bi, entrepren-
dre, faire un nouveau champ. — Syn. DyotUiké.
6. t^Se couchor» (en pariant des astres). — Tlébina, le so-
leil est couché ; A bé nyini ka bi, ou a b*a bi yaro nyini, le soleil va
se coucher (te il cherche à se coucher, il cherche le lieu de son
coucher»); Binto, p. pr.; Biné, p. ps.; Songo biné, prix abaissé;
Bini, n. d'ac; Binkan, Binkani. — Voir ces mots.
Bi, adv. (^Aujourd'hui». — Bi koun nyouhanon binyouhan tourna,
d'aujourd'hui en huit; Bi koun nyouhan jlana, d'aujourd'hui en
quinze; etc. — Loc. adv. Ka ta bi la, à partir d'aujourd'hui,
désormais, à l'avenir. — Employé subst. ifnwa-ou, les gens d'au-
jourd'hui; N*ié bi nalé'OU ndon,']e ne connais pas ceux qui sont
venus aujourd'hui (t^les venus d'aujourd'hui»).
Bikira (a), s. «Jeune fille »,^.
Bïla , bla , v. i . « Mettre , placer ». — blaso kono, mets cela dans
la maison; bla sini nyé, mets-moi cela de côté pour demain,
réserve-moi cela pour demain; Ma bla dougou kounna, mettre
quelqu'un à la tête du pays. — Cf. Sira bla, Nyé bla.
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[Bïla] — mK 68 >«—
2. Loc. — a. Ma hla a yorola, donner une procuration à
quelqu'un (cde mettre à sa placer).
h. M'b'tfa harka bïi la, je t'adjure au nom de ton père (et je
mets la bénédiction de ton père sur toi??).
c. Avecfé : «Joindrez (mettre avec).
d. Avec kan : t^ Ajouter tî (mettre en sus). — Féndo Ma
kan, ajoutez-y quelque chose [Sxv.Dofara. . . kan); Do-ou
hla nka misiou kan, augmente mon troupeau (ce ajoute à mes
vaches»).
e. Avec ^oro: «Donner conune garantie, comme caution,
en gage». — Fen hla a koro, donner quelque chose (çç mettre
quelque chose ») comme garantie d'une autre, comme gage.
/. Avec kan et un nom de personne : «Mettre sur le
compte de. ... , imputer à .... , accuser». — Né koni yé
sanyaU mhla é dé kan, c'est moi qui t'ai accusé de vol. —
Voir aussi Blakan.
g. « Mettre à . . . , appliquer à . . . , astreindre à . . . ,
charger de. . . ». — Tytdé-oun hlara Alla fé k'a stra séhé fo
ma-ou yé, les apôtres furent chargés par Dieu d'annoncer la
vraie religion aux hommes; Ma do hla ka t'a wélé, envoie quel-
qu'un l'appeler («charge quelqu'un de»); ^4 ya hla tyakela,
ill'a mis, astreint au travail; Maké a h'a ka dyan-ou hla tya
la a nona, le mattre fait travailler ses esclaves à sa place.
h, «Exciter à. . ., pousser. . ., lancer contre. . . ». —
Ma hla ko nyouma la, exciter, pousser au bien; Ma-^u hla
nyouhan na, exciter les hommes les uns contre les autres, les
faire se battre; Ma-ouhlaala, animer les gens contre lui. —
Cf. Sou, Souga,
i, «Condamner à. . . ». — Ma hla saya la, condamner à
mort . . . , envoyer à la mort.
j. Avec stra : « Chemin ». — Blastra, accompagner. Voir ce
mot. — Sira nyé hla, guider dans un chemin. — Sira hla
nka iémé, fais-moi place que je passe. — Ma hla sira kan ou
sira la, mettre quelqu'un en route.
k. Avec yéré la («à lui-même») : «Feindre». — A be hana
hla a yéré la, il feint une maladie («il se met une maladie»).
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—1^ 69 y*^— [Bda-BïUkan]
/. Avec nyauhan yé : « Parier tj. — Ou yi fen bla nyouhan
yé, ils ont parié quelque chose. — Cf. kaU.
m. Bla nyouhofina « être égal v. — Dmi-ou yé bla nyouhanna,
les charges s'égalisent, sont égales.
3. «Laisser, abandonner t». — M'bladé, laîsse-moi donc!
[Sxn.N'tmndé!); A bla yét, laisse-le \hL;Kaiémé a ka dana blakan,
plutôt que d'abandonner sa foi. — Loc. Ay'a bla Alla 6oio^ il s'est
laissé aller («(il s'est abandonné à la main de Dieu 79) ; Ma Uma bla,
ne pas parler de quelqu'un (« laisser son nom , ne pas le nommer d) ;
A 6/aJ:a «a ^laisse-le mourir; ^Vjyon 6/a^ respirer ( S YN.iVyoïtméi^);
Da bla, cesser (ç^ laisser la porte»); (Ctr. Daméné); Toumané
bla, acquitter, renvoyer un accusé; a bla ka mi, l'ajourner.
û. «Permettre, laisser faire, admettre, autoriser 79. — A na-
hlémbé ko dyougoufa Va yéré bla tna-ou boh k'a bougo, il est bien
sot de se laisser battre; A bla kana, laisse-le venir, permets-lui
de venir; A iafé ku m bla daugou la ta, il ne veut pas me laisser
partir en voyage; iVy a bla a la, je l'y ai admis. — Loc; Bla
ii ma ma, occasionner quelque chose à . . . , l'amener, la causer à
quelqu'un.
5. « Injurier w.
Ch. / kana bla mouso karo la, dén wolo basi b'a fi, i kana bla
iyèhûTO la, lama basi b'a la, n'injurie pas les vieilles, car elles
ont des remèdes pour avoir des enfants; ne te moque pas des
vieux, car ils ont des remèdes pour la marche.
6. Prop. adv. Fo ka bla on fo ka (abla. . .,la^ Jusqu'à ». —
AUa yéfen bè da, kabinifen fofotafo ka t*a bla sanfé konana. Dieu a
tout créé, depuis les reptiles jusqu'aux volatiles. — Blato, p. pr. ;
Blalé, p. ps. ; Blali, n. d'ac.
Bïla, bla (m), s. «Pagne des enfants incirconcis» (ne s'emploie
pas seul). — Blakoro, enfant incirconcis ;iS/a&oroya^ enfance. —
Ctr. Kaursitigi.
Bïlakan, s. (de Bila-kan «mettre sur») «Action de se passer (une
charge, par exemple) d'un village à l'autre. — Bilakanké, faire
porter une charge d'un endroit à un autre, en changeant les
porteurs à chaque village.
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[BUakouB-BiU] —^ 70 >t^—
Bllakonn, s. «(Devoir, charge, tAche^) (^Btla Kaun).
BUala, s. «Étuiw (pour les objets non oblongs). — Bohlanègè
blala, étui pour anneau. — Cf. Ta.
Bllalé, p. ps. de bUa. — A blalémbé ko dyougou minna, le mal au-
quel il est porté.
Bïlali, n. d'ac. de bila «(Permission, dispense, congé?). — Ma
Blali do yoro la , procuration ( c( action de placer quelcp un à la place
d'un autre»); Toumané blali, acquittement d'un accusé. — Cf,
LtAlali.
Bilali, s. «Natte en tiges de mil ou en feuilles de rônierr). — Bi^
laUdlala, fabricant de nattes.
Bilansimè, adv. <« Evidemment t?. — Syw. OuUbalt.
Bilanyaoraba, s. ^^ Variété d'euphorbe, pourguèren.
BUasénfé.s. «Flâneur, rôdeur». — Bilasénféya, s. «Flânerie».
— Blasénféya hé, flâner, roder.
Bïlasira, v. (de it/a te mettre», sira ce chemin»), i. ce Accompa-
gner, escorter sur une route». — A tara Ica fama sir(Ala,îl est
allé accompagner le roi.
Q. «Donner un conseil, conseiller». — Ma bUuira, donner
un conseil k quelqu'un. — Bilastrali, n. d'ac. ; Bilasirato, p. pr. ;
Bilagiralé, p. ps. — A bilastrato an fé sirafé, enVsiCcomfagnani
sur le chemin, nous ....
BilatO , p. pr. de bila.
Bili, s. 1. ce Terrasse d'une maison».
2. ce Pont sur une rivière ».
v. 1. ce Couvrir une maison». — 5b bilila, la maison est cou-
verte. — Cf. Toufa.
2. ce Jeter un pont sur un cours d'eau». Ba biU. — BiliU, n.
d'ac; BiUto, p. pr.; Bililé, p. ps.
Bili, n. d'ac. de ^' ce Chute».
Bili, s. ce Ephémères» (insectes névroptères).
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_^ 71 ).»^_ [Bililé-Binkâni]
BiUlé , p. ps. de hiU. — Ba bililé, fleuve sur lequel on a jeté un
poDt.
Bilisa, s. (c Broussailles Tï.
Bilizi (a), s. (c Spectre, fantôme?) (jmu^ (diable).
Billay (a), formule de serment : «Par Dieu!?). — Syn. Wnllahi,
Bin, binké. Voir Ben, Bmké,
Bina, n. p. d'h.
Binaké, s. et Oncle paternel tj. — Binaké dé, cousin; Bxnaké dé
mauso, cousine. — Syw. Fanin (yéitm ( 't petit pèrew).
Binankoun, s. «Seuil de la porte?) (de Bi na koun). — A dora ht-
nakoun la, il s'arrêta sur le seuil de la porte. — Syn. Binakoun.
Biné, p. ps. de bL
Bing , s. « Herbe v. — Bingdyaln, foin ; Bing dyi, vin. — Bingnymi,
brouter de l'herbe; Bing kan, couper l'herbe. — Bingkisé, brin
dTierbe.
Bini, n. d'ac. de^'.
Binimini, s. «Sorte de grand serpent?).
Binimini , s. « Sorte de grand tambour fermé d'un seul côté ». —
Syn. Bâmba.
Binimini, v. «Se rouler, se vautrer?). — Dyibi binimini bogo la, le
porc se vaulre dans la boue; Démisén binimininabougnla,V enfant
s'est roulé dans la poussière. — Biniminito, p. pr. ; Biniminitié, p.
ps. — Syn. KoUmkoh.
Binkan, v. (de Zft, Ao^i «tomber dessus??) «Assaillir,^ attaquer,
tomber sur . . . ??. — Cf. Bi.
Binkani, s. n. d'à. de binkan : «Agression, attaque, assaut, ra-
pine, violence?). — Binkani ké, rapiner, attaquer, gruger. — Bin-
kani kouma , paroles agressives. — Binkanikéla, brigand , rapineur,
agresseur, etc.
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"Vwrwvnncavqp'VMiiBii'" "
[Binyé-Biriboro] — «^ 72 )h^—
Binyé, s. (tMets indigène sans sauce». — Tohyen, bouillie sans
sauce. — Syn. hyen.
Binyé, s. i. et Flèche». — Syn. Zfyen.
2. «Corne». — Syr. Byen.
Binyé y s. «Foie». — Syn. Byen.
Bïran, bran, s. «Parent par alliance». — S'emploie dans les
mots : Biranké, beau-père, beau-fils, gendre; beau-frère (époux
de la jeune sœur); Biran mcuso, belle-mère; belle-fille, bru;
belle-sœur (épouse du frère cadet). — Cf. Nima.
Bïranya, s. t^AfiBnité». — Cf. Fadénya, Balimaya.
Bïri, bri, s. «Sorte de pigeon». — Cf. Nyanda. — Sin. Brin"
douga, brnUoufa.
Bïri, bri, v. i. «Mettre sur» (pour couvrir). — Bolo bri nyé na,
se couvrir les yeux : Dloki hxrx, se vêtir d'un habit ; A iafè hrila, elle
s'est habillée d'un pagne; Ni m ma badyo bri nna, nwosira, si je
mets sur moi une couverture, je transpire.
3. « Couver» (avec kan) ; incubare. — Syè Va bri kili kan, la
poule couve ses œufs.
3 . et Baisser, prosterner, courber, renverser ». — Ibri, courbe-
toi, baisse-toi; / koun bri, baisse latête;yVy^ Art, baisse les yeux;
A siranéya brifama koro ka koun trou Aéi^yiux, saisi d'effroi, il se
prosterna la face contre terre devant le roi; i4 brila kénékan,\l
se prosterna à terre; Bri boli la, se vouer au culte d'un fétiche
(en entrant dans une confrérie).
4. «Traire». — 7 Misi-ou bri tourna sera, c'est le moment de
traire les vaches.
5. Bolo bri nyouhan da la, joindre les mains (Syn. Bolo touffou
nyouhanda la). — Birili, n. d'ac; Bïrilé, p. ps.; Birito, p. pr.
Biriba, s. adj. «Qui baisse», etc.
Biribara. Yo\r Baribara.
Biribiri. Fréq. de Bri.
Biriboro , s. « Tout animal disgracieux ». — Dict. / nyé iko kouora
biriboro nyé, tu as des yeux de Biriboro des marigots.
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— «^ 73 )h^ — [Birima-Bisigi]
Birima, s. c( Abraham t). N. pr. dli. — Dict. I sén i ko lahara Bi-
rima se, ion pied est énorme comme celui de feu Birima (ancien
habitant de Ségou).
Bïrindi, v. i. ce Contusionner, meurtrir». — Koungolo ftnWi, ca-
bosser; A yé m'bougo fo ka m'bolo brindi, il m'a contusionné le
bras en me frappant; A se brindira kodyougou, il a la jambe toute
meurtrie.
9. R Ourlera» (un habit). — A y a kajtnibrindt kosobé, il a
bien ourlé son habit. — Syn . Da brindi.
3. «Prendre des grains 99 (gros mil). — Kénêgè brindira, le
sorgho blanc a pris du grain. — Cf. Konota. — Brindilé, p. ps.;
Brmdito, p. pr.
Bïrindi , s. « Contusion , meurtrissure , bleu ??. — Birindi Va bolo la,
il a une contusion au bras.
Bïrinflni, s. «^ Couverture» (de bri «couvrir», ^m «^étoffe»). —
Cf. Badyo, Kasa.
Bïringflng, s. «Sauce de feuilles de Baobab ou de haricots».
Bïrinkan, s. «Couverture» [Biri kan).
Bisa, s. «Verge flexible pour frapper». — Syn. Borna.
Bisi, V. «Etreindre, serrer, presser». — Fini bisi, presser du linge;
Kan bisi, etreindre le cou; Lemrou débisik'a dyitoni, presser un
citron pour en extraire le jus. — Bisili, n. d'ac; Bisito, p. pr.;
Bisilé, p. ps. — Syn. Tyoni, Tnomi.
Bisi, s. «Brindille».
Bisigi, s. 1. «Image, représentation». — AUa yimadaa yéré
bisigiyé. Dieu a créé Thomme à son image ».
2. «Pensée, intention». — N'ta bisigila, à mon avis; Ou ko
ayéafiliU bisigi la, ils lui parièrent dans le dessein de le tromper.
3. Tout ce qui sert à représenter une chose : «Chiffre,
signe, caractère, titre». — Tan bisigi sibé, écris dix («écris
le chiffre réprésentant dix»); A yé fa bisigi soro, il a obtenu le
titre de père.
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[Bisigi-Bo] — t*^ 74 yê^ —
4. Celui qui représente quelqu'un : «Délégué, représen-
tant, ambassadeur 7). — Né yé fama htsigt yé, je suis le repré-
sentant du roi (Syn. Fama hisigi yé né yé),
5. c( Ressemblance , portrait t?. — A ma daga ka don goundo
dyè la ani kafri dyê bisigi bè, il est défendu d'entrer dans les so-
ciétés secrètes et les sociétés païennes analogues.
6. «Nombre, somme, tas??. — Né ma bisiffi don, je n'en
connais pas le nombre; A y a ho bmgi bisigi mougan mougan,
il l'a vendu par petits lots de 20 cauris chacun.
Bisigi, v. «Penser, croirez. — Né bi do wéré hisigi, je pense autre-
ment (autre cbose); A b*a hisigi ko né bina, nka afilila,î\cxo\i
que je vais venir, mais il se trompe. — Bisigili, n. d'ac. ; Bisigào,
p. pr.; Bisigilé, p. ps.
Bisika, adv. (t. f.) «En loques 97. — I kafini bi hisika, ton habit
est en loques.
Bisimillaï (a), loc. ar. («Au nom de DieuN) servant d'interjec-
tion, aMI j^. — 1. Prononcée lentement, elle exprime l'ad-
miration.
a. Prononcéç rapidement, elle exprime l'approbation.
Bitiki (y) , s. « Boutique w. — Bitiki tigi, marchand , celui qui tient
une boutique.
Bo , V. Sens général : « Sortir, faire sortir ».
1. « Sortir )î.
fl. «Sortir derî («de» ne se traduit pas quand il y a une
autre particule exprimée). — Bonkoro, sors de ma présence ;
I ka takabo yan, va t'en d'ici (Syn. Bouéy)] A bara so kono, il
est sorti de la maison («dans la maison» pour «de dedans
la. . . »); fio sir a la nnyé, retire-toi de mon chemin; A nabo
konghola, il sortira de la brousse. — A\ec hakili («esprit») ou
kono («intérieur») : «Oublier». — A bora nkono, j'ai oublié
(m. à m. «c'est sorti de mon intérieur») ou Nhakili bora la
(«mon esprit en est sorti»). — Avec da : «Parler». —
Cf. Da.
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— «< 75 y^*^' [Bo]
b. «Venir dev. — / bora mi? Né hora daugou la, d'où
viens-tu? Je viens de voyage (ou du village).
c. «Être originaire de ... , descendre de ... w. — Ma bè
bora Adama ni Awa la, tous les hommes descendent d'Adam et
d'Eve.
d. «Se tirer de. . . , s'excuser w. — A yé kaUmùké k'a yéré
bo, il a menti pour se tirer d'affaire; A bora ro, il s'en est tiré
(«il en est sorti n);A dôna yoro la a té se Ua yéré bo min na, il
est entré dans un lieu sans issue («d'où il ne peut se tirera)).
— VJ.Tla.
e. «Paraître, se lever» (en parlant des astres, etc.), «être
brûlant 9) (soleil). — TUmabo ban,\e soleil n'est pas encore
levé; TU bora bi ko dyougou, le soleil est chaud aujourd'hui;
Tlé nyauma borabi, le temps est beau aujourd'hui («un beau
soleil s'est levé^j).
/. « (Sortir pour) visiter v ; avec yé. — Nm botyé, je suis
venu te voir; Mbi ta bo nkaso,']e vais voir à la maison.
g. «Jaillira).
2, « Faire sortir, faire disparaître v.
a. « Dépouiller 7J. — Fini bo, ôter ses habits; Famayé fini
do di an ma k'an fyéro bo, le roi nous a donné de quoi nous
vêtir (m. à m. «un vêtement pour dépouiller nos haillons?').
b. «Destituer, démettre t). — A yére bo, . . fa, se démettre
de, • • ; Dougoutigi bo, casser un chef de village.
c. «Arracher, tirer». — Nyi bo, arracher une dent; Btng
bo, arracher de l'herbe avec la main; Dyi bo kolon na, puiser
de l'eau du puits; Dadyibo, cracher.
d. «Enlever, bannir». — Koungho bo, calmer«la faim;
Mina bo, étancher la soif; Néné bo, réchauffer («bannir le
froid»); Siran bo a dousou la, bannir la crainte; Dyougouya
bo a yéré la, se corriger d'un défaut; Si bo, plumer; Siri bo,
délier; DU bo, déraciner, etc.
e. «Émettre, dévoiler, découvrir». — Koumabo, émettre
un avis, une idée (Syn. Koumpabo); Ko dogoléHnmbo, àé\oi\er
des choses cachées.
/. «Dispenser, excepter, exempter». — Moun yi bo ton
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[Bo] — *•< 76
na ? qui t'a dispensé de la loi? Ma ti boa ta la nxmagoté, on
n'est dispensé d'y aller qu'en cas de nécessité; A kana hait
kélé bo a la, sans en excepter un seul.
g. <^ Éloigner, écarter, retirer, se délivrer». — Do-ou bora
fi, certains s'éloignèrent de lui; Nin bo sira la, écarte cela du
chemin ; A bo dibila (« écarte-le des ténèbres ») , éloigne-le pour
que je puisse voir; Ifana bo nna, éloigne-toi aussi de moi; N'yé
dyouroumou bo nka na (ou nnofi)^ j'ai expié mes crimes (t^je
les ai retirés de mon cou»).
h. Avec do («quelque chose») : «Diminuer, alléger, mai-
grir». — A yé do bo a na, il l'a diminué («il en a ôté quelque
chose»).
t. Da bo «Moucher, sevrer». — Cf. ce mot.
3. «Faire sortir au dehors, faire paraître; paraître, se mon-
trer», — Bolo bo, découvrir le bras.
a. Avec m. . . yé : «Produire, engendrer». — Haké déli
bi bo ni dyougouma yé, l'habitude du péché engendre le vice.
b. Avec toua («nom») : «S'illustrer» (faire paraître son
nom). — Ma toua bo, illustrer le nom de quelqu'un; A toua
bora, il s'illustra.
c. Avec koro ( « sens » ) : « Eprouver » (faire paraître le sens ,
la signification, la valeur). — Voir Korobo.
d. Avec wm («pointe») : «Appointer, rendre pointu». —
Dyiribolo noun bo, appointer une branche.
e. Avec dan («limite») : «Délimiter, fixer la limite». —
Foro dan bo, délimiter un champ.
/. Avec ta nyouhan («la pareille, la revanche») : «Rendre
la pareille, prendre la revanche».
g. «Susciter». — Dyougou do bo ma kama, susciter un en-
nemi à quelqu'un.
h. Avec syèrèma («sensation») : «Sentir, s'apercevoir,
éprouver une sensation ». — A ma boa syèrèma, il ne s'en est
pas aperçu. — Cf. Syèrèma.
t. A yéré boadala, (« se mettre hors sa mesure ») se dé-
considérer, se ruiner; / kant yéré bo i da la, ne vas pas te
déconsidérer, perdre ton prestige.
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77 ).t^— [Be]
y. Nyé bo. . * fé, jeter un regard de convoitise vers, con-
voiter, désirer; / (Vt nyé bo wolifenfé, tu ne convoiteras pas
le bien d'autrui.
k. «Séparer, distinguer, arbitrer». — An ka ho nyouhan
koro, séparons-nous; A yé fen hè ho nyouhan na^ il a bien
distingué chaque chose; Nyé ho, distinguer, débrouiller. —
Cf. ce mot.
/. Bonko, mépriser. — Cf. ce mol.
m. «Se montrer, paraître, pousser». — / homi ma na ho
don min, le jour où ta barbe aura poussé.
n. Avec la : «Tomber sur. . . ». — N'na ho i la, je tom-
berai sur toi, je te frapperai. — Syn. Tnè.
4. «Paraître, avoir l'air, ressembler»; avec ^2. — Ikafolé-tn
hoU m hé nyéna nyoumanfé, ce que tu dis là me parait bon; Fén
6 fin min hé ho kodyougoujé, i ka kan k'a to, évite tout ce qui a l'ap-
parence du mal; Ou nyéda hoU m hé nyouhan fé, leurs figures se
ressemblent (ou ou hi ho nyouhan fé); Alla y an hoayéréfé. Dieu
nous a fait à sa ressemblance; A holé m hé kalofé, cela a tout l'air
d'un mensonge.
5. «Egaler, valoir». — A songhoyé doroméfa ni déhé ho, son
prix (est égal à) atteint i,ooo francs; A té mougan ho, il n'y en a
pas vingt (« cela n'égale pas vingt ») ; Kolo yé do ho dé, il sl un cer-
tain nombre de cauris; A fni ho dyanya na, il ne t'égalera pas
en hauteur, il ne sera pas si grand que toi; Nougoumakarana té
nin ho, il n'a pas son égal comme gourmand; A talé yé tlé saha ho,
il y a trois jours qu'il est parti («lui parti égale trois jours»).
6. « Suffire ». — Min hé mfé, o yém ho, ce que j'ai me suffit;
A y a ho, cela suffit; na ma hè ho, cela suffira à tous; non ho,
nous nous bornerons à cela: t'a ho, cela ne suffit pas, ou ne lui
suffit pas; Ohém' ho, j'en ai assez, cela me suffit. — Syn. Nyé,
Wa»a.
7. «Offrir en sacrifice». — M'hi syè dyoli ho alla yé, ani
woro, ani dègi,]of[ve à Dieu du sang de poule, des kolas, du
dègè; Dyi hon yoro, lieu du sacrifice ou des libations. — Syn. Son.
8. « Ressortir.de ...» ; avec yé. — A ma ho nyé, cela ne res-
sortit pas de moi, ne me regarde pas.
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[Bo-Bobo] -^( 78 ).M—
9. Loc. Bo dafé, faire quelque chose à tour de rôle; Ou Va
bo dafé, ils le font chacun à son tour; Ahihoda fé, cela se fait à
tour de rôle. — BoU, p. ps.; j9oto^ p. pr.
Bo, inf. du préc, s. « Sortie tj. — Bo da, sortie, porte de sortie;
Bo na koun seuil de la porte; TIé Va bo yoro nyini, le soleil va se
lever («il cherche son lieu de sortie??). — Da dyibo, désir (voir
ce mot).
Bo, s. «Excrément, sécrétion, fiente; plaie, pus». — Boda, anus;
Mm bô, bouse; Sô bo, crottin de cheval; Bo ké, se décharger le
ventre; Tôlo bo, cérumen; Nyébo, chassie ;Bo kourou, une crotte,
un crottin. — Cf. Né.
Bô, s. c( Bambou; perche, bâton de bambou». — Tintin bô kan,
presser sur la perche (piroguer). — Syn. Bouo.
Bô (i), s. «Maison». — Syn. So.
Bo, s. «Sorte d'aigle». — Bondé, aiglon.
Bô , s. « Tambour, grosse caisse ». — Bo koro, bal; Bomba, gros tam-
bour (Syn. Bongolo, Bnmint)\ le kankadou, le kounanfa^ le tyéro-
tyiké, le dégéboudégébouni , le bara dé sont des Bô.
Boba, adj. s. «Venant, sortant». — Séff)u boba sitéyan, personne
ici ne vient de Ségou.
Bobali , adj . 1 . « Qui ne sort pas ». — Bomn bobali, imberbe ( « barbe
qui ne sort pas»).
9. «Ineffaçable».
Bobi, V. «Faire tomber». — Ayabobi,'AXdi fait choir; A bobira, il
est tombé. — Cf. Bi.
Bobo, s. Nom de peuple. — Boboké, nn^oho. — £o^&amt\ pintade
domestique. — Bobo dyè, ou Bobo oulé,, Bobo pariant bambara.
Bobo, adj. «Muet».
Bobo, V. «Arracher, sarcler» (avec la main). — Bing bobo fini
yôrofci, arracher l'herbe d'un champ d'éleusine; Bing bobera, on
a arraché l'herbe. — Boboto, p. pr. ; Bobolé, p. ps. ; Bobdi, n. d'ac.
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_^ 79 ).t4— [Boboba-Bolé]
Boboba, s. adj. <cQui sarcle t^.
Boboli, n. d'ac. de bobo. — Ambé bobolilasa, nous en sommes au
dernier sarclage (du mil); BoboUki, faire ce sarclage. — Cf. Kou-
rounkoro.
Boboya, s. «c Mutisme, mutité 99.
Boda, s. ce Issue 39 (porte de sortie). — Bodasoro, se tirer d'affaire;
ffa yé fériké fama yoro^ boda t'i la, ou t ina boda ioro a la, s'ils
embrouillent l'affaire près du commandant, tu ne t'en tireras
pas.
Bodé, s. (t Sacrificateur, qui offre des libations, des sacrifices».
Bogo, s. «Terre, surtout terre glaise, argile; boue; mortier». —
Dôbogo la, aller dans la boue; Bogononi, pétrir de l'argile; Bogo
pa$a , argile ; Bogo dyè , argile blanchâtre , calamité ; Bogo toit, bou-
sillage (cf. Mou); So dla ni bogo toliyé, bousiller Une case; Kotio
la bogo, terre ferrugineuse des marigots qui donne la couleur
noire.
Bogo (M*-), s. «Pagne des fillettes». — M' bogo tigi, une fillette.
— Dict. Mbogo U ko i fi, les pagnes ne manquent pas chez toi.
— Cf. Lempé.
Bogoma, adj. «Déterre, terreux, terrestre». — Ardyanabogoma,
paradis terrestre; Bolo bogoma, main terreuse; Mani bogoma,
statue en terre. (Syn. Bogo mani ma).
Bokari(a), n. p. d'h.
Bokonko, s. «Reins, lombes». — Syn. Bowkclo, Bokolo (Coccyx).
Bokoroni, s. «Crotte». — Syn. Bo kourou.
Bola (M*-), s. «Poinçon pour arracher les épines» [de bo «ar-
racher»). — Nghoni m' bola, foinçon pour enlever les épines du
pied.
Bolankolonkolo , s. «Bousier» (coléoptère).
Bolé, p. ps. de bo. — A bolé mbéma kékoufé, il a l'air malin.
Bolé, s. «Calebasse à beurre».
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[Bolèmboti-Bolo] — ^ 80 ).f^ —
Bolèmboti, s. « Arbrisseau dont les feuilles servent à polir Tinté-
rieur des calebasses n.
Boli, s. «Grisgris, fétiche». — Boli karo (le vieux fétiche), nom
d'un fétiche particulier; Ma bla boli koro, vouer quelqu'un à la
vengeance des fétiches; Yérébri boli koro, se vouer au fétiche, se
mettre sous sa protection.
Boli, v. 1. ((Courir, se hâter; s'enfuir en courant; battre en re-
traite; déserter». — / boli kana, hftte-toi de venir («cours pour
venir»); A bolila, il s'est enfui. — Stn. Goéy (B).
9. «Emporter en courant, faire courir». — Sô boli, faire ga-
loper le cheval; A yé mbolikanbi, il m'a emporté en courant et
renversé (ou mieux A bolila nyé).
3. Avec kono («ventre») : «Avoir la diarrhée». — A kono
bolila, il a eu la diarrhée. — Syn. Kari. — Bblili, n. d'ac.
« Course » ; Kono bolili, diarrhée; Bolilé, p. ps. ; Boliio, p. pr. ; Boli
kéné, champ de course, carrière.
Boliba, adj. s. «Qui court, coureur, déserteur, fugitif».
Bolo, s. 1. «Main, bras». — Kini bolo, main droite («main dont
on se sert pour manger le A^tm»); Nouma bolo, main gauche (m.
à m. «main du nez»); Bolo konona, paume, creux delà main
(Syn. Tégé); Bolo ko, arrière-main; Bolo. koni, doigt; Bolo koni
koumba, ponce; Bolo koni sénaba, petit doigt; Bolo ka, poignet et
arrière-bras; fiofo /:a/a, avant-bras; fio/oA-owrou, poing; Boh kan
kourou, os du poignet. — Loc. Bolo monobo, allonger le bras, la
main; Boh kalazo nyouhanna, croiser les bras; Bolo dyigi aséfé,
laisser pendre ses bras; Bolo kourou gouana. . . na, boxer. Bo-
lola nègè, anneau , bague ; Bolo ka na nègè, bracelet; Bolo nyé, une
poignée; Bolo koni nyé, quatre travers de doigts (mesure); Bolo
fa fa, une jointée; Bolo ké fen na, couvrir quelque chose de la
main; Boh dô tlo kono, boucher les oreilles; Boh tougou nyé
na, couvrir les yeux; Boh dyougou bla ma da la, souffleter
quelqu'un; Boh ladyè, se cotiser; Bohla tyaké, être ouvrier, tra-
vailler de ses mains; Boh latiké, contrarier; / bohlatikéio bi tô dou,
tu manges le tô à contre-cœur; A boh ké nyouhan boh, se donner
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— M^ 81 >t4— [Bolo-Bôlô]
la main ; Bolo don nyouhan boh, se donner mutuellement la main ;
Bolo dô so koro, entretenir une maison, y contribuer; An ka bolo
lyi, concluons le marché (en frappant dans la main).
a. Au fig. a. — Dyiri bolo, branche d'arbre, piquet, jalon,
pieu; Ma$aholOy les branches principales.
b. Ba boh. Ko bolo, bras d'un fleuve, d'un cours
d'eau , affluent.
c. Kélé bolo, aile d'une armée , troupe de guerre ; A y a
ma ou tla bolo fia yé, il divisa ses gens en deux camps.
d. N'tôn bdo, nuée de sauterelles.
e. Gari bolo, aiguillée de fil.
/. Dloki bolo, manche, pan d'un habit; Dloki bolo
ty^, retrousser les pans d'un habit; Dloki bolo sousa,
relever les manches de son habit.
3. Au moral : a. «Possession?). — Bolo fen, avoir, ce que
l'on possède, bien (Sïn. Bolota); A bémbolo,je le possède, je le
tiens; Fen ôfen min toumbé m' bolo, a y a ta, il m'a pris tout ce que
je possédais; Sotigiya Va bolo, il est le maître de la maison; Fou
si lé m'bolo, je n'ai rien , je ne possède rien ; Bolo ma ndoua, pauvre
hère, malheureux (Syn. Fintan); A kéra H bolo? qu'en as-tu
fait? («qu'est-il devenu dans ta main, en ta possession ?t^); Flan
bolo, camarade; Boh ta tigi, riche; Boh tonton, pauvre.
b, (c Puissance 9). — Fen bèbora aUa boh, tout vient
de la main de Dieu ; Ou yéré dama boh ma, ou té se
fouy /a ^d'eux-mêmes, ils ne peuvent rien.
Ix. Loc. Boh dyougou bla ma da yé, annoncer une mauvaise
nouvelle à quelqu'un.
Bolo, prép. «A cause de, par suite de. . . ». — A bi yégéyégé
néné boh, il tremble de froid.
Bolo, s. «Loche» (poisson).
Bdl5, s. «(Rue, impasse, ruelle».
Bdlô, s. «(Vestibule, antichambre; case commune à l'entrée d'un
village, servant à recevoir les étrangers». — Blô nda 9ou-ou, les
ancêtres (ce enterrés sous le seuil du Bohn)'^ Nyénaboloni, impasse
servant parfois de dépotoir.
MCr. BAH BABA. 6
iH»«iaMia Mitn«nktM.
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[Boloblé-Bomba] -*«^ 82 >t4—
Boloblé, s. (c Haricots rouges j». — Cf. Syô ha.
Boloblé, s. (t Chien aux pattes rouges comme le haricot susdite.
— A boloka blé pelé pelé.
Bologtiéni, s. «Doigt?) (pour bolokoni). — Cf. Bolo.
Bolokélé, s. c( Manchot 79 (qui na qu'un bras, qu'une main).
Bolokélé, s. <c Captif de case, issu d'un père ou d'une mère libre t».
— Stn. Kolonso.
Boloko, V. «ç Circoncire». — Bohko dé, nouveau circoncis; Boloko-
hdi, incirconcis (Syn. Blakoro)\ Boloko denso, case du nouveau
circoncis; Bamana hè hi boloko, tous les Bambara se font circon-
cire. — Bolokoli, n. d'ac. «Circoncision»; Bolokolé, p. ps. «Cir-
concis»; Bolokoto, p. pr. — Syn. Siginègè koro, Salidyi.
Bololatiké, v. «Contrarier». — A bololatikéra nyo nofé, il est con-
trarié à cause du mil (qu'on lui a refusé, par exemple); Nyo ko
y a bololatiké, l'affaire du mil l'a contrarié. — Bololaùkéio, p. pr.
— Cf. Latiké, Bolo.
Bolombolo (M* — ), s. «Crucifère employé conune condiment».
Bolomisén, s. Province du Ségou.
Bolondala, s. «Gouverneur».
Boloni, s. Dim. de bolo. — Sén ka n kana mi n dyonko bolont n ka,
qu'on n'entende pas le bruit des pieds, pas même celui des
petites mains (chant); Boloni nègè, clou; Boloni nigè nou bolé, clou
pointu.
Bolonzama, bolonsama, s. «Variété de grand canard». — Syn.
Bounounsama («canard éléphant»).
Bolotatigi. Voir bolo.
Bolou, s. «Cheval blond».
Boloya (Flan-), s. «Camaraderie». — Syn. Fhnséréya.
Borna, s. «Dartre syphilitique». — Syn. Bobonimbo.
Bomba, s. «Gros tambour si. — Cf. Bô. Syn. Binimini, Bôngolo.
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-M^ 83 )t4— [Bombo-Bon]
Bombo, Y. Fréq. de bo. (c Verser peu à peu^ goutte à goutte)».
Bomboli, s. (cFlëau, batte, demoiselle t) (pour battre le mil, Ka
nyo gosipiri). — Syn. Bamboy, SogosUa,
Bomboli , s. c( Ëléphantiasis v. — Syn. Pompampogolo.
Boménè , s. « Petit serpeat véaimeui 7>.
Bomo. Voir bamou.
Bomo, bombe, s. i. r Menton?). — Bomankoun, la pointe du
menton; Bomoti (fiôim), barbe (poil du menton); Bômibobali,
imberbe; / bonsi ma na bo dan min, le jour où la barbe t'aura
poussé (sera sortie); Bonn hono, mouche (barbe du creux du
menton); Manyobonit, barbe de maïs; Bômonanigè, gourmette,
mors.
a. (c Gourmette ». — Syn. Bomonègi.
Prov. i . Ni bomi bo toun yé koroya yé, bakoroni tounna koroya
a tigi yé, si la pousse de la barbe était un signe de vieillesse, le
petit bouc serait plus vieux que son maître.
9. îfi kan kadi i ko soliii donkili , i bomonkoun bé banako, si tu
crois bien chanter (comme on chante la veille de la circonci-
sion), c'est que ton menton est hors de Teau.
Bomosima, bonsima, adj. (c Barbu». — Syn. Bomitigi.
Bon, V. Voir boun. «Tirer (d'une arme à feu), lancer».
Bon, V. 1. «Verser (un liquide), faire couler, couler, répandre».
— Dyi bon ma koun na, verser de l'eau sur la tête de quelqu'un ;
Ma dyoli bon, répandre le sang de quelqu'un. — Syn. Ké.
9. «Déborder, faire déborder». — Ba bonna, le fleuve a dé-
bordé; A yéjU bon, il a fait déborder la calebasse. — Bonlo, p. pr.
Boné, p. ps.; Boni, n. d'ac. «Débordement», etc.
Bon, adj. «Marque l'abondance, la force, la grandeur». — Nin
fali-in akaboni ko sô, cet âne est aussi grand, aussi fort qu'un
cheval ; Sandyi ka bon hali, les pluies sont très abondantes ; A toro
ka bon nfyi, la souffrance est au-dessus de mes forces; A liakilika
bon, grande est son intelligence, sa mémoire; Dyiribolomanbon,
6.
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[Bonda-Bono] — «^ 84 ) f r
la branche n est pas forte; N'Uma ka ban dyama hè la, mon nom
est grand parmi les nations. — Cf. Bonya.
Bonda. Voir ho. «Issues. — Korti banda, effet du poison, v. g.
plaies, maladies.
Bondala, y. [Bo da la, faire sortir de la mesure), ce Mépriser
ruiner, déconsidérer». — Ctr. Dôndala. — A yayérihandnla,
il s'est ruiné, déconsidéré lui-même; A bar a dala,\\ est décon-
sidéré, ruiné, réduit à rien. — Bandalalé, p. ps.; Bandalato,
p. pr. ; Bondalali, n. d'ac.
Bondo, bono, s. ((Magasin, grenier en terre». — Cf. Dyiginé.
Bonè, s. ce Malheur, adversité; désastre, accident, calamité». —
Banè héra a la, bina a kan, il lui est arrivé malheur; A yé bonè bi
a kan [ou a yé banè se a ma), il s'est attiré malheur; Banè ma
min sara kan bi, celui qui a le malheur de tomber; Dân banè la,
s'exposer au malheur, l'affronter. — Cf. Kara.
Bonèma, adj. «Funeste, dangereux». — Sira banèma, un mau-
vais chemin , dangereux.
Bonèto, s. (c Malheureux, infortuné». — Ououkanina ké banào
yé tourna do-au la, ils doivent être parfois bien malheureux.
Bongolo, Bonkolo, s. «Gros tambour». — Syn. Birimini, Bâmha.
— Cf. Bô.
Bongonyo, s. «Labiée à fleurs blanches, à long épi floral».
Bonkou(M'-), s. «Cheval noir». — Syn. Mpangou.
Bono, V. i. «Perdre» (éprouver une perte, un malheur). —
/ kana banofouy la, puisses-tu n'éprouver aucun malheur, ne rien
perdre; Mbanana, je suis perdu, ruiné.
3. «Faire perdre, causer la perte. — AUa kani bano i ka
nyauma na, que Dieu ne te laisse pas perdre le bien que tu as
fait. — Loc. Fenna bano, imbécile, sot.
Bono, V. «Battre, lutter». — Cf. Bariia, Syenba. — Bonato,
p. pr. ; Banane, p. ps.
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— «^ 85 )t*— [Bononi-Boro]
Bononi, n. d'ac. du préc. — Bmomkè, lutter, se battre.
Bonya , Bonyé , s. i . « Respect, honneur, égard w. — Bon yéfén, ca-'
deau pour honorer; A Jtama bmyéfén yi, offre-lui cela en hom-
mage ; / honyéjU, c'est pour t'honorer ; Bonya homana, manquer
de respect à quelqu'un ; A yem bonyé min ké, o diyara nyé hait, je
suis très touché de votre bon accueil. — Cf. Bon, adj.
â. ((Importance, grandeur, intensité, abondance t?. — Dou-
gou ka bonya, l'importance d'un village; Founténi bonya, l'inten-
sité de la chaleur.
Bonya, Bonyé, v. i. (c Agrandir, augmenter, accroître». — So
bonyé, agrandir une maison ; Fanga bonya, accroître son pouvoir ;
Ba bonyara souro, le fleuve a gonflé cette nuit; Fyen bonyara, le
vent a fraîchi, a augmenté d'intensité; Malo bi bonya, le riz
gonfle. — Cf. Bougon, Founou, Tyaya.
3. «Respecter, honorer, avoir des égards?). — / ni fa ni ba
bonya, tu honoreras ton père et ta mère ; A ka kan ka dnan bonya,
il faut bien accueilUr les étrangers; Ma ka kan ka AUa bonya a
douiou n a fart la, l'homme doit honorer Dieu avec son corps et
avec son âme (lui rendre le culte intérieur et extérieur). — Bon-
yaU, n. d'ac. ; Bonyaté, p. ps.; Bonyato, p. pr.
Bonyaba, ou Bonyana, adj. «Respectueux, poli 99. — Ma bonyana
do, c'est un honmie poli.
Bonyabali. « Irrespectueux , impoU n. — BonyabaiUya , grossièreté ,
Bonyata, adj. «Respectable 9).
Bonyou, s. «Case réservée?), servant de dépôt faisant suite au
Bonyougou, Bodyougou, s. « Engorgement des glandes de l'aine >).
Bonyouhanko, s. «Le semblable, le pareil de. . ?); i bonyouhanko
téjlayé,ïl n'a pas son pareil ; Bonyouhanko Jlana, le double; Bon-
youhanko sabana, le triple. — Cf. Nyouhan.
adv. «D'aujourd'hui en huitw.
Bore, s. «Dépôt, déchet, marc d'un liquide 97.
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[Boroboro-Bosira] — *m-( 86 ) > € i--
Boroboro » s. « Plante grasse rampante ?>.
Boroboroni , s. « Caille de Barbarie ». — Syn. Bawolo.
Borôkè, adj. «Stérile 75 (femelle d'un animal). — Syn. Wolobali,
Barge.
Boroko , s. « Sorte de morve, maladie des chevaui v. — Cf. Mparo.
Boroko , s. tx Boue, bourbe ». — Boroko ka tya mra la, il y a beau-
coup de boue dans le chemin ».
Borokoma, s. «(Boueux, bourbeux».
Borokosiné, s. c^Aroîdée» (plante marécageuse).
Borongo , s. r Pistaches cuites avant maturité ».
Borongoni, s. ce Homme de taille très élevée». — Ctr. Kotoné.
Bôrôô , int. « Marque Tétonnement , l'admiration ». — Syn. Worôô.
Borôto, V. 1. «Découdre». — N*ka fini horiora, mon habit est
décousu.
3. Au fig. Goundo horoto, divulguer un secret, — Borotoli,
n. dac; Boroiolé, p. ps.; BoroMo, p. pr.
Bosi, V. 1. Ravir, extorquer, soutirer, enlever» (avec la), — Ayé
fi ka fini bosi ni dyakoya yé, il m'a extorqué de force mon habit;
Fen bosi ma la, extorquer quelque chose à quelqu'un. — Syn.
Bouosi.
3. «Peler, décortiquer». — Tasouma yé mwoh bosi, le feu
m'a soulevé la peau; Tléyé ntè bosi, le soleil m'a pelé le front;
Nyo bosi, décortiquer du mil. — Bosili, n. d'ac; BosiU, p. ps.;
Bosito, p. pr. — Cf. Boso.
Bosi, inf. du préc. — Mouso bosi ko, un rapt, enlèvement d'une
femme.
Bosila, s. adj. «qui extorque, pèle», etc.
Bosira, s. «Manière (de s'en tirer), façon, procédé» (5o sira), —
Bosira nyouman ké ma yé, obliger, bien traiter quelqu'un; A yé
bosira nyouman ké né yé, j'ai été l'objet de ses bons procédés.
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mmmm e mmmmmÊmmm
— «^ 87 )••*— [Boso-Boaap«sa]
Boso, V. 1. (cEcorcber, peler t) (enlever la peau). — Ba hosora, on
a écorché la chèvre. — Cf. Bosi,
a. «Circoncire?? (t. i.). — Voir Boloko.
3. Nyé bo$o, « Braquer les yeux sur. . . ». — / kani nyé boso
nna, ne me fixe pas ainsi, ne me fais p^s les gros yeux; A nyé
boêoto nna, en braquant ses yeux sur moi. — Bosoli, n. d'ac;
Boiolé, p. ps.; Boêoto, p. pr. — Syn. Nyé tyoro.
Boso, s. «Piroguiers du Moyen-Niger 75, n. p.
Bosobo , s. « Végétal , Datura v.
BoBOkolo, s. «Os des reins; coccyx 7).
Bra, bre, bri, bro. Voir itra, birè, biri^ boro.
Bon, s. 1. «Déchet, résidu, son». — Voir iîoro. — Nyo bau, son
de mil. — Loc. A y a bou bon (mot à mot : « il a versé son son ») ,
il est mort (se dit d'un pauvre qui se nourrissait de son).
â . « Chair des fruits » Dyiridé bou .
3. Kori bou, capsule du coton.
Boua. s. 1. «Plusieurs végétaux vénéneux, spécialement des Li-
liacés, Cactées, Aroïdées, etc.».
3. «Poison végétal extrait de ces plantes». — Boua ké dyi
la, empoisonner de Teau; Boua dira ma, on lui a fait prendre
du poison; Boua Va la, c'est empoisonné. — Cf. Korti.
Bouaboua. s. 1. «Termite». — Syn. Baba, Bahabaha, Bouba.
9. «Crampe avec picotement, fourmillement». — Bouahoua
bé nsé na, le pied me fourmille. — Syn. Bouba.
Bouabonayayo , s. «Tubercule légèrement amer et vénéneux».
Tacca involucrata. — Cf. Souroukou ka tama.
Bouadinghé , s. « Excavation , trou creusé de main d'homme ».
Bouadyè, s. «Argile». — Syn. Bogodyè.
Bonana, s. «Variété d'acacia mimosa». Acacia arabica ou nikH
tica; sert au tannage des cuirs.
Bouantan, adj. «Âtoxique, sans poison».
Bouapasa, s. «Argile grasse dont se servent les potiers». — Syn.
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[Boaarè- Bougon] -— *^ 88 )t^~
Bouarè , s. N. pr. de famille.
Bonaré, s. «Sac^^. — Voir bouéré.
Bouba, s. N. p. d'h. — s. «Termile».
Boudi , s. c( Boulettes de mil que l'on distribue aux mendiants jj.
Bouéré, s, «Sac, sacoche t). — Bouéré fanjla, besace, bissac; Sira
monyo bouéré, blague à tabac; Aoussa houiré, blague à coulisse;
Wori bla bouéré, bourse. — Cf. Foroko, Dyémé.
Bouga, s. «Propre, coquet, recherché dans sa tenue t). — Syn.
Benzè, Bise.
Bougadari Dyidané (a). N. p. Abd eUKader eU-DjUani, santon au
nom duquel les musulmans demandent Taumâne. — Syn. Goùu-
sou ^^ijîu|l ;^UJ! J4^,
Bougaya, s. «Coquetterie, propreté, recherche dans la tenue 97.
— Bougaya ké, être propre, coquet, recherché; Bougaya kéfini
na, tirer vanité d'un habit; Ni bougaya yé, avec coquetterie. —
Syn. Benzèya.
V. « Être coquet », etc. — A bougayara, il est coquet. — Bour
gayato, p. pr. — Syn. Benzèya.
Bougi, s. «Pagne de garçons, caleçon 7f. — HaU ni m bougi ai né
ma, ana né ta bo, même si tu ne me donnes qu'un pagne, je
m'en contenterai.
Bouge, V. «Frappera). — Bougo bérè la, frapper du bâton, bas-
tonner; Bougo ni m'pa yé, allonger un coup d'épée, frapper de
l'épée; Sébé koro bougo, frapper h bras raccourcis; Nébougora
n'/afé, j'ai été frappé par mon père; Tabalé bougo, battre le tam-
bour de guerre. — Bougoli, n. d'ac. ; Bougoto, p. pr.; BougoU,
p. ps. — Syn. Goii, Saba, Tyi, Père.
Bougoli, n. d'ac. du préc. A bougoli ni bérè yé, la bastonnade qu'il
a reçue; A ka bougoli ni bérè yé, la bastonnade qu'il a donnée.
Bougota, s. «Celui qui frappe w. — Syn. Tyila
Bougou, s. «Buée, brume, brouillard, vapeur tî. — Bougou
dalémbé, il brouillasse, il bruine, il y a du brouillard («il est
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— %^ 89 )t4— [ Bougon -Bovgdori]
ëienda » ); Bougau dora nnyé km, j*a(i an brouillard sur les yeux,
ma vue sW obscurcie.
Bougon, s. <c Barbe de moisissure t).
Bougon, s. i. RPaillotte, hutte, case au toit de chaume t). — Bm-
goufyè, village, pfttë de maisons au toit de chaume.
9. R Petit village T) (ordinairement composé de paillettes).
— Tyiki baugou, village de culture.
3. (t. r.) Kolqdyi baugou, cimetière (<( village des squelettes 99).
Bougon, v. 1. <c Gonfler, prendre du volume 79. — tnalo-m tobilo
té baugou, ce riz ne gonfle pas à la cuisson ; Syè bt baugou a dénou
kan, la poule couvre («se gonfle sur ») ses petits; Sandyi yé ba
baugou, les pluies ont gonflé le fleuve. — Cf. Bonya, Founou.
9. R Augmenter en nombre, multipliera. — A bi kouma
baugou, il est prolixe dans ses discours; A ka taga-au baugaura,
ses brebis se sont multipliées. Ma baugaura sali danho , il y avait
foule à la fête. — Syn. Tyéya.
3. «Être brumeux n (temps). — San bi baugou, le temps est
brumeux.
à. ft Moisir 99. — Baurou baugaura, le pain est moisi. — Bau-
goum, n. d'ac; Baugauto, p. pr.; Baugoulé, p. pr. et adj.
Bougoobongou , v. 1 . « Remuer, agiter pour laver 97 (Onomatopée).
— Nyo baugoubougou dyi la, remuer du mil dans Teau pour le
laver.
a. «Lancer», v. g. pour abattre des fruits. — A y a ka bé-
réki baugoubougou dyiri /a^ il a lancé son bâton dans Tarbre pour
abattre des fruits. — Bougoubougouto , p. pr.; Bougoubaugoulé,
p. ps. ; Bougoubougoult, n. d*ac.
Bougonlé, p. ps. de baugou. — Kéné baugoulé, temps brumeux.
Bougoomba , s. « Taon ; grosse mouche n.
Bougonnindloki, s. «Vêtement ample».
Bougôuri, s. «Poussière». — Dyiri baugri, sciure de hois ;Nègè
baugri, limaille de fer; Baugrindyi, cendre; Baugri dyè dyi, lessive;
Baugri dyè bémin na, cendré; Baugri dyè nibago dô nyouhanna,
cendrer de Targile. — Cf. Mougau, Faugouri. — Baugri da, lire,
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[Bonké-Boumoiiao] — ^ 90 Wi—
deviner les choses cachées dans la poussière. — Cf. Tyenda. —
Bougridala, devin, sorcier. — Cf. FUUkéla, tyendala.
Bouké, adv. i. «t Doucement, lentement?). — Ida bouké, couche-
toi doucement. — Ouli bouké, lève-toi lentement.
9. «Raide, sur le coup?). — A bina bouké, il tomba sur le
coup; A sara bouké, il tomba raide mort.
Boula (y) , s. (^ Indigo en boule y). — Boulalé, bleu , teint à Tindigo.
Boulayboulay, v. (onop.). «Flotter» (habit). — A kakounibi
boulayboulay a nofé, son pantalon flotte derrière lui; A bi boulay-
boulay koursi koro, même sens. — Syn. Fougoubmfougonben, Yélé-
mayéléma.
Boulé, adj., de bou «son». — Nyo boulé, farine pure (dont on a
enlevé le son); Sira boulé, chemin poussiéreux. — Syn. Fou-
gouri, Boulownounou.
Boulouki, adv. «Tout d'un coup, précipitamment». — A bora
boulouki, il sortit précipitamment.
Boulookou, v. «Retourner le sol». — N'ka foro bouloukoula, ou
bouloukoulémbé, mon champ a été retourné. — Bouloukouto,
p. pr.; Bouloukoulé, p. ps.
Bouloukqu , s. « Forte graminée avec épi en panache ».
Bouloukousou , V. «S'esquiver, se dérober». — A botJoukousoura
a koro, il s'est dérobé à ses coups , à sa poursuite. — Bouhukou-
souto, P. pr. — Syn. Pouhunkoutoun.
Bouloumounou, s. «Endroit poussiéreux». — Syn. Boulé, Fou-
gouri.
Boumou, s. «Dondol» : Bombax Comui (arbre è bois blanc).
Boumonnjama, s. «Chancre».
Boumounjamato , adj. «Quia un chancre».
Boumouso, s. «Balançoire». — Tlonké boumousola, jouer à la
balançoire. — Syn. Boumounso.
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— M-( 91 )h4 — [Bonn-Bounténi]
Bonn, V. «Tirer sur (avec une arme, une pierre, etc.); Lancer à
distance?). — Kola bon, tirer de Tare; A y a boun ni marfa yé, ii
a tire sur lui avec un fusil; A houna, on a tiré dessus; Korti ké
ka boun, Boun m korti yé, lancer du poison. — Bouniké, faire
le coup de feu. — Bounto, p. pr.; Bouné, p. ps.; Bouni, n. d'ac.
— Syh. Bon.
Boonaki, bonraki, v. i. «Enfler^. — HTbolo tvolo bounakira, j'ai
la main enflée.
9. ((Causer une enflure t». — Tammma yém bcio bounaki, le
feu m'a fait enfler la main.
Boundé , s. ((Réduire en farine y>. — Nyo bounténa, le mil est pilé.
— Bountéto, p. pr.; Bountélé, p. ps.; Bouténi, n. d'ac. — Syn.
Sousou, Bounté.
Boundo, s. «{Jrenier en terre». — Cf. Dyiginé.
Boundya (s), s. (c Viande en brochette ^9. — Boundyakala, brochée;
Boundya $ogo $oua kalama na na, mettre de la viande en brochette.
Bounon, s. c^ Canard t». — Botmoumba, sorte de gros canard; Bou-
nounkoro ou Bounounkokoro, canard armé; Bounounsama, gros
canard. — Stn. Bolonzama,
Bounoomonnon, s. et Charbon de paille ». — Syh. Tafougè.
Bounoumounoa, s. i. (^ Poussière des chemins, chemin poussié-
reux 'y. — Cf. Fougouri, Boulé.
3. (( Cendre chaude n. Dyéni bounoumounou kono, cuire sous la
cendre.
V. «Cuire sous la cendre ?>(?).
Bonnsa, s. «Gland, frange t». — Syn. Bonsa.
Bounténi, s. «Scorpion». — Bouténi tyinda, piqûre de scorpion;
Dyila bounténi, scorpion d'eau; BotUenikou, le dard du scorpion.
— Prov. Tougoutougou dé bé bounténi kou dyanya, les vertèbres
allongent la queue du scorpion (les petits ruisseaux font les
grandes rivières).
Bounténi ka sô , s. « Perce-oreille , insecte n (cheval du scorpion).
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[Boao-Bourou] — m^ 92 )t^ —
Bouo. Voir Bo.
Boaosi. Voir Bosi.
Boura, v. i. ^Réduire en pâte, en bouillie par la cuisson 9)
(igname, riz, sari, etc). — Kou houralà, i'igname est réduite
en bouillie.
a. «Digérer». — N'a ma houra, a hinUm, quand la digestion
ne se fait pas, on est sujet à des flatuosités. — Bourato, p. pr.;
Bouralé, p. ps.
Bourabouraba, s. te Plante comestible».
Bouraki, v. te Faire enfler, soulever la peau» (en pariant d*un
caustique). — Tasouma y a wolo bouraki, le feu lui a enlevé la
peau. — Wolo bourakito, p. pr.; Wolo bourakilé, p. pr. — Syn.
Bounaki.
Bonré, s. te Arbre».
Bourmoasi (a), s. te Burnous » j^jy.
Boorou, s. te Trompette ». — Bouroufyè, sonner de la trompette.
— Prov. ^t bouroufyèra, kouma hè kéforoko la, quand la trom-
pette a sonné, il n'y a plus qnh se taire (mettre les paroles dans
le sac).
Booroa, s. ce Résidu, marc d'un liquide, boue, vase». — Bourou
ouli, lyi, ki, soulever le vase, la lie; ^Va dyi bourou, dépôt d'une
sauce. — Cf. Boro.
Bourou, s. te Pain». — Bourou dyéni$M, boulanger.
Booroa (v ), s. te Gouvernement, gouverneur».
Bourou, V. 1. te Egarer» (un objet). — N'ka mourou bourouna, j'ai
égaré mon couteau. — Cf. Tounou.
a. te Perdre» (ce que l'on portait sur soi). — Aya ka mou-
rou bourou a nofé, il a perdu son couteau derrière lui. —
Bourouto, p. pr. ; BourouU, p. ps.
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93 )••«— [Bourouboaroa^Byen]
Bouroilboaroa , v. c( Troubler TeauT). — Badyi bouroubauraula, on
a troublé l'eau du fleuve. — Bounmbounïuli, n. d'ac. ; Baurou"
bourouto, p. pr.; Bouraubounmlé , p. ps. — Syn. Baurou.
Bourcabourcaba , s. « Gros crapaud y). — Cf. Ntori
Bourouda, s. c( Bouche d'une arme à feu rf.
Bouroadyoa, s. «Origine, généalogie?'. — DyéU Va houroudyou
fo, le griot raconte sa généalogie.
Bourookolo, s. c^ Canon d'une arme à feu». — Marfa bouraukolo,
canon d'un fusil.
Bourôukou, s. c( Graminées), dite roseau h miel. — Syn. Bourgou.
Bourôukoubourôokou , v. ce Remuer quelque chose dans le feu v
(onomat. ). — Béréké bourôukoubourdukou tMouma na, remuer un
bâton dans le feu. — Bourôukaubourôukouio, p. pr.
Bouroatéli, s. c^Parc à bœufs n (pour fumer le sol). — lUm-au da
bouroutiU kano, parquer les bœufs.
Bouroutoutoutou, onop. «Indique l'intensité'). — (A. Tyûah.
Bousa, s. «Branche flexible, badine servant de fouet». — Bouta
tyi, frapper de la verge; Bouêa iyUa, qui frappe de la verge. —
Sth. Bua. — Cf. TV'tomo, koti.
Boatéli (y), s. «Bouteille».
Bouya, s. «Fond de pantalon à larges plis flottants».
Bya, s. «Sorte de jonc».
Byé, byé (M*-), s. «Parties sexuelles de la femme».
Byèlé, s. «Hat en terre avec pied, pour la sauce».
Byen, s. i. «Dard, flèche, javelot, clou du jeu mpari, alêne,
broche, bistouri». — Bym tlo, barbe (oreille pointue) de la
flèche; Byen tloma, flèche barbelée ;%e»i(iyotigD«^ fétiche réputé
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[Byen-DaJ — «^ 94 ).« —
méchant. — Loc. / yé bmyé trou nna (m. à m. : «tu m'as en-
foncé un dard 7)) je suis ton débiteur insolvable; o kera hinyé trou
nna, c'est pour moi une dette insolvable. — Stk. Binyé.
ù . (^ Corne des animaux , bois de la gazelle t) , etc.
Byen, adj. «Sans sauce» (mets.). — Cf. Binyé.
Byen, s. «Foie». — Byen diminto, qui souffre du foie». — Syn.
Binyé.
Byenma, adj. «Cornu, en forme de corne». — Sogobyenma, bétes
à cornes. — Syn. Binyéma,
Byentan, adj. «Sans corne».
Byentanya, s. «Qualité de ce qui est sans corne».
D
Da, s. 1. «Ouverture quelconque».
a, «Porte». — Soda, porte de la case; Dankoun, haut de
la porte; Dalakôn, bois delà porte; ^o^^ issue, porte de sortie
(voir ce mot); Tla da, issue (pour s'échapper). — Loc. Né ma
ho dajla n si fi, je n'ai passé par aucune des deux portes; je
ne suis pas sorti du tout ; Da la, à la porte ; Dcfl, dans les envi-
rons ; Daféla, environs ; Da koro, près de ; Saya dafé, ou dala, ou
da koro, sur le point de mourir, près de la mort; Dayélé, ouvrir
(«monter la porte»); Da iougou, fermer («ajuster la porte»);
Da noro, da géré, boucher une porte; Da noua, fermer à clef.
— Prov. Ni mogo téména dakan, i donna da la, i da nyénina
té, quand on franchit une porte, c'est pour trouver celui qui
habite là.
b. «Bouche, gueule». — Daho, sevrer; Da àya, ennuyer
(voir ces mots); Dadyi, salive, bave, crachat; Da dyi ho, sa-
liver, cracher, baver; convoitise, désir; Dafyén, haleine; Da-
wolo, lèvre, babine; Da holo, bec, trompe d'éléphant; Dasi,
moustaches (Syk. Noun korosi); Da goUké golo, mâchoire; Da
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^««^■^P -^^^t IM. Ll JJI
— «< 95 >«^— [Da]
ft\ barbe de certains animaux; Da faurou, abajoue du singe
(cf. kénéké); Da kmtrou nyikélé, une gorgée, une bouchée.
c. Au fig. tt Bouche , instrument de la parole ». — Da dyou-
gou, mauvaise langue; Da douma, beau parleur; / da douma,
tu es un bavard; Danton, sans parole; Dantanfin, animal. A da
ka di, c'est un bavard qui a bonne langue (Syn. Dala ko ka
tya, A da ka misin, a da ka tya); DalangéU, qui nie effronté-
ment (c( dur de bouche y));Idadi, tais-toi ; Da mené, réduire au
silence; Da laU, répondre; Da tiké ma la, affecter de ne pas
parler à quelqu'un; Bonè bina a da kan, le malheur i'a attéré,
lui a coupé la parole; A hé nkono, nka a té ndala, je le sais,
mais je ne puis le dire; Da dyè la, carrément; N'ya fo a yé
ndadyèla nko, ntè, je lui ai dit carrément, non ; Ida mlémlémlé,
tu es un bavard ; Fen bibo. . .dala, s'entretenir de (« une chose
sort de ]a bouche àev); Fouêi té bo anda la an ka ko-ou ko,
nous ne parlons que de nos affaires; Dankké, dire, révéler
(voir ce mot); Da kounou, mourir («avaler sa langue 79). —
Prov. Dakodama é ta yé nzira voo yé wa, la bouche dit à la
bouche : ton ouverture est-elle donc un trou de baobab ? (<( ne
peux-tu pas faire toi-même ce que tu me commandes ? y^).
3. «Extrémité, point extrême de quelque chose?).
a. «Bord, bordure, niveau 9. — Bada, rive d'un fleuve;
(cf. Danka) ; Fini da, le bord d'un habit; kolonda, l'orifice d'un
puits ; Dougou da,le niveau du sol ; Tou da , la lisière de la forêt ;
Foro da, le bout, la bordure d'un champ; Tyinida, la lèvre
d'une plaie; Fara da, l'endroit de la déchirure; Karalida, une
brèche; Nyé da, figure, visage; Danyé, façade, devant de;
Da kényé, aplanir, égaliser, cour, place; Da bo, moucher (une
mèche).
b. «Pointe, tranchant t?. — Kalimou da, la pointe d'une
plume ; Mourou da, le tranchant d'un couteau ; Da diya , aiguiser
(«rendre bon le tranchant 79); Da koya, émousser, ébrécher.
c. «Début, commencement, cours d'une action 79. — Da
mené, commencer; Dabla,da sa, cesser, Da bla ka mé, inter-
rompre; A dayé nin yé, c'est ainsi que cela commence.
d. « Mesure indéterminée ry. — A bi bo dajé, cela se fait à
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^i^^^^^^rr:*^ ii ■ ■ i
[Da] — «< 96 >•*—
tour de rôle ; Ou U a ho dafé, ils le font chacun à leur tour (voir
ho)\ Dafa, combler la mesure; DafaU, complet (voir ces mots);
Dafa, appoint, complément; Ikakolodafado, c'est le com-
plément de tes cauris, ce qui te manque pour compléter la
somme; Da nyan, être incomplet ; Da nyalé, incomplet (voir
ces mots); Tyamamb*a da dyè, à beaucoup près (beaucoup
manque à sa mesure); Maou ka kaké ma banya ka s'a Jala,\a
mesure des péchés des hommes n'est pas encore pleine (c^les
péchés deshonmies n'ont pas atteint leur mesure 79); A da ka
ké nin yé, akadanmtna, cela suffit, ne recommence pas (à
qui fait mal); Faro da, un coin de terre, de champ à cultiver;
Da dama ko, dans un couple de jours; Dajlaina, ces jours-ci,
bientôt; Dajla Van ni séli tyi, deux jours nous séparent de la
fête ; Ka ho Sigou, ka la Patyana, da taba &^^ il y a trois étapes
de Ségou à Patyana ; Né sera nda la, je suis à bout de forces
(«arrivé à ma mesure»); Koh da h'aro, a io na soro ko, il a
reçu un acompte, il recevra le reste plus tard.
e. «Ascendant, crédit, puissance, influence, apogée,
comble 99. — Dôndala, s'enrichir, devenir puissant (voir ce
mot. Syn. Dôndabala); Bondala, ruiner, déconsidérer (voir
ce mot); A sera da la, il est arrivé à son apogée; A sera ka
fanga da la,\\ est arrivé à l'apogée de sa puissance; A ka soro
sera dah, il est à l'apogée de sa fortune; Nin y a da yé,
c'est un comble! («c'est son comble»).
Da, V. «Faire». — 1. «Fabriquer». — Gésé da,ihseT; Dlada,
tresser des nattes; Kounda, natter les cheveux; Koko da, bâtir
un mur.
a. «Instituer». — AUa déyéfourou da, c'est Dieu qui a in-
stitué le mariage.
3. «Créer». — AUnyéfen hè da, Dieu a tout créé; Dinyéda
touma, au commencement du monde.
Da, V. «Mettre, poser». Cf. Bla, — 1. «Déposer». — - Doni da
dougouma, dépose la charge parterre.
a. «Ajouter (avec Ayhi), adjoindre (avec /a)». — Ma^ou hi
ha AUa ma k'a da ka nyouma-ou kan, les hommes offensent Dieu
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—H 97 h*— [Da]
(ajoutant leur malice à ses bienfaits) renchérissant par leur ma-
lice; N'yé ma do da a la, je lui ai adjoint quelqu'un.
3. «Coucher, étendre». — Ta t da, va te coucher; Fen da
dé la, étendre une chose au soleil; A y a da fama koro, il s'est
prosterné devant le roi (Stn. Bn)\ N'zd dora nègè la, le fer a
une couche de rouille.
h. c(Se trouver?). — Kan da nyouhan nyi , puissions-nous
nous retrouver ensemble ! (Adieu).
5. «Pondre 99. — Kami y a kiU da, la pintade a pondu (son
œuf).
6. Dmaou Sa kan, apaiser, calmer (Syn. Doubou da, douiou
mené). — A y a yéri dausou ia kan, il s'est apaisé, calmé,
adouci.
7. Kola da . . . kan, tirer quelque chose à la courte paille
(«mettre la paille sur 79).
Da, V. «Croire, etc.». 1. «Croire». — I bé da dé la, tu crois
cela; N'dara Alla 2a^ je crois en Dieu; Ka da nyouhan na, pour
s'entendre à Tamiable («se croire»).
3. «Imputer, accuser, juger». — Ou y a da a la ko a no do,
il est accusé d'avoir fait cela; Son dyougou da ma la, im-
puter un mal à quelqu'un, le dénigrer; Sonnyouma da ma la,
juger quelqu'un favorablement. — Prov. Ko bf dé bi da kounalo
la, a boUto i bolofan k'a tiga si la, on peut tout mettre sur le
compte d'un l^reux.
3 . « Imposer ". — Totui da , imposer un nom ; Dyourou saraké
a yé mm da i kan, fais la pénitence qu'il t'a imposée.
A. «Accréditer, faire croire». — Aka tyentigiya bi ma-ou da
adala kouma na, sa véracité accrédite («fait croire ») ses paroles.
5. « Dire, énoncer, raconter ». — If talé da, énoncer un pro-
veii>e; ZtWeia^ raconter une fable; Donkilida, chanter une chan-
son; N'y a ta kada nin kan, voici comment commence mon récit.
— Dato, p. pr.; Dalé, p. ps. (voir ces mots).
Da, s. «Dartre syphilitique». — Dato, celui qui est atteint de cette
affection.
BICT. BÂIIBÂBA. 7
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[Da-Dabali] —^ 98 y%^
Dà, s. (^ Grand vase en terre, à rebord, servant de four, de mar-
mite, etc.; canaris». — Dà sigi ta kan, mettre le pot au feu; Dà
fngfing, noir de fumée des ustensiles de cuisine (Syn. Dà ko)\
Dà dala, potier, fabricant de canaris. — Syn. Daga.
Dâ , s. « Chanvre indigène n ( Cannakiê indica). — Syk . Da dyan. —
Dà kala, tige de chanvre; Dà kola nougou, moelle du chanvre;
Dà fou, fibres du chanvre dont on fait des cordes; Gérmdà,
chanvre sauvage.
Ii9i[koumou)j s. ^Oseille de Guinée, malvacée?) {Hibiscus iobdanffa).
— Da tou, graines d'oseille pilées servant de condiment.
Dabi, s. «Créateur» (de da, créer). — Alh yisankoh anidougou-
kola daha yé. Dieu est le créateur du ciel et de la terre.
Daba (a), s. «Animal, imbécile» (t. i.) iGtS(?).
Daba, s. «Influence, puissance, ascendant» (cf. Da «bouche»).
— A bé daba la ma-ou bolo, ou a bé ma-ou yé daba la, il a de l'in-
fluence, du prestige auprès des gens; Don daba la, enrichir,
rendre puissant, le devenir. — Cf. ce mot. — Syn. Dardya.
Dàbà, s. «Pioche». — Dabamouso, pioche recourbée (Syn. Ségélèn
kama). Cf. Foh; Daba tyéni (Doiae^yont), petite pioche; Dabakala,
manche de pioche, arbre dont on les fait. — Dérivé : Dabakala
nkanyo, durillon des mains, cal (Syn. Dabakala nkayo); Daba-
kala nkayo bé min bob, qui a les mains calleuses.
Daba, v. «Commencer». — Dinghé daba, commencer un trou. —
Syn. Da mené.
Dabada, s. «Plante cotonneuse».
Dabadangana , s. « Race de chien au pelage rouge et au cou blanc ».
— Oulou min kanmana bé kadyè, afari kolo kablé.
Dabakala, s. «Arbuste 1res dur». — Syn. Kouniala. — Cf. Daba.
Dabali (a), s. i. «Moyen, expédient, industrie, procédé» ^IJS.
— Anka dabali nyini, cherchons un moyen; Dabali siri, . .la, se
charger de ... ; Dabali tyama bé nin kaHn la, cette affiaire com-
porte plusieurs solutions (manières de faire); Dabali tigi, indu-
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— «K 99 y%^— [Dabi-Dado]
strieiu, débrouillard (Syn. a dabalika tya); Dabali dyaugou,
mauvais procédé; Dabali ké, s'ingénier, smdustner, s'efforcer.
3 . « Préparation v. — Sanàyi hi dabaU la, la pluie se prépare.
3. (tSori jeté, maléfice 99. — Dabqli ké, jeter un sort, un
maléfice, empoisonner; Dabalikila, sorcier, empoisonneur.
Dabi (a), s. ((Éclaireur?».
Dabi, s. t( Grosse punaise». — Cf. Tymtfén.
Dablla, y. 1. «Cesser 9 (de da bla). — Aou ka mansala da inla,
cessez de converser; Da bla! Assez \ chut!
Q. «Se déshabituer de». — A yé tabada mi da bla,\\ s'est
déshabitué de fumer, il a cessé de . . . — Dablato, p. pr. ; Da-
UaU, p. ps.
Dabïri, v. «Placer sens dessus dessous». — Fié dabrila, la cale-
basse est renversée; A y a dabri bogola, il s'est mis à plat ventre
contre terre. — Dabrito, p. pr. ; Dabrilé, p. ps. — Cf. Biri.
Dabo, V. (de da bo «ôter la bouche», etc.). — Cf. Bo.
1. «Sevrer». — Démisén dabora, l'enfant est sevré.
a. «Moucher» : une lampe, Fitné dabo; un enfant, Démisén
dabo. — Syn. Nounfyè.
3. «Eteindre». — Tasouma dabo, éteindre le feu.
4. «Commencer» (faire paraître le commencement). — E
ka tya dabo, commence ton travail.
Dabolo , s. « Bec (d'oiseau) » ( de r/a bolo)] « Trompe d'éléphant », etc.
— Dabolo fa ko kélé, une becquée; Dabolo ba dyamandyan, dor-
bolo badya, bécu; Dabolo la kélé, se becqueter; So90 dabolo, la
trompe des moustiques.
Dadiya, v. «Aiguiser, affûter» [Da, diya). — Mourou dadiya,
affûter un couteau («améliorer sa lame»). — Syn. Dagmn.
Dado, V. 1. a. «Attiser (le feu)» (m. à m.: «fixer les mor-
ceaux»). — Tasovma dado, attiser le feu, l'aviver (en y pous-
sant le combustible). — Syn. Koundo.
b. «En pilant des céréales, ramasser les grains qui
s'échappent du pilon ». — Nyo dado, ramasser les grains de mil.
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[Dadôrô-Dafalé] — ^ 100 >«^—
3. Au moral (suggérer à quelqu'un ce qu'il doit dire).
«Capter un juge, suborner un témoin; les acheter?). — A yé
IcrU^Uhou dodo, il a acheté les juges. — Dadanto, p. pr.; DadoU,
Dadonéy p. ps. ; Dadoki, n. d'ac.
Dadôrô, s. «(Mets indigène (mil concassé, pistaches, poisson sec
et épices) r>.
Dadourou, s. «Gargoulette, alcarazas 99.
Dadya, v. «Ennuyer» (sécher la bouche). — I da bla, i yé nda
dya, tais-toi, tu m'ennuies. — Cf. Da dya. — Syn. Sègè.
. Dadyè , v. 1 . «Être incomplet r) {Da dyè). — A ka kolo dadyèra, le
nombre de ses cauris est incomplet; Dafara kan min h>a dadyè,
suppléez à ce qui lui manque. — Syn. Da nyan.
2. «Etre difforme». — Fariyoro si i*na dadyè ardyana na, au
ciel, les corps seront sans difformité.
Dadyè, s. Voir Dagè.
Dadyi, s. 1. «Salive, bave, crachat». — Dadyibo, cmcher \Dadyi
wolo, baver (cf, Bo). — Cf. Da, Dyi.
2. Au fig. «Désir (eau à la bouche) d'un aliment». — K(Jn
n'y'ayé, a dadyi bé né na [A da dyipauy bé né mi), j'en ai un vif
désir depuis que je l'ai vu.
Dadyougou, s. 1. «Mauvaise langue». — Cf. Da.
s; Surnom de la hyène : Sauroukou.
Dadyoakorokouma, v. «Nasiller, parier du nez (du fond de la
bouche) ».
Dafa, V. «Combler, compléter» [Dafa, remplû* la mesure). — San
dafara, il y a une année complète; Wari dama dafa, compléter une
somme d'argent; Fié di^a, remplir une calebasse; Nyo dokéjU
la k'a dafa, remplir une calebasse de mil ; Dama d^ara ni nin kolo-
oun yé, la somme est complétée par ces cauris. — DafaU, p. ps.
Dafadyi, s. «Idiot, aliéné» [Dafa dyi).
Dafalé, p. ps. de d(fa. «Complet, entier». — San dafalé, une
année entière.
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_i^ 101 >•*— [Dafalé-Dafou]
Dafalé, s. «(Vœu, promesse, serment promissoire, mais condi-
tionnel, de faire telle chose t). — Dafali dô bemba^ou la, âyirila,
faire un vœu h ses ancêtres, h un arbre fétiche; N'yé dt^di
dô ka 90WI, j'ai promis de jeûner.
V. «Faire un vœu, s'engager à . . . [ka)v. — N'yé nd(rfalé
Alla la ka toun, j'ai promis à Dieu déjeuner. — DafaUto, p. pr.
— S^fi. Dafalé dô Alla la.
Dafé, s. «Cheval blanc 9. — Dafé êouraukou, cheval tacheté blanc
et noir (^Afarito sagmé Jinff-dyé).
Dafé, prép. «Dans les environs de. . . , non loin de. . . 7>. — Saya
d^^é, en danger de mort, près de mourir; A hi mounùumounou
m dafé, il rôde autour de nous; A dé-oun b'a dirfé badaâ, il a
toujours ses enfants à ses côtés. — S\n. Data, Da koro. — Cf.
Da.
Datéblé, s. «Cheval rouge avec taches blanches 79.
Dafédyé, s. «Cheval buvant dans son blancs.
Daféflng, s. «Cheval pommelé 99.
Daféla, s. « Environs r>. — Dougtm daféla-ou, les environs du village.
Dafén, s. «Créature». — Syn. Fmdalé, Danfè, — Dicl. Alla ka
dan Je dougoukolo la, fensaba : tama séna, ftjoni êéka, fan ka-
mana, dé AUa ka danféyé, il y a sur la terre trois sortes de
créatures de Dieu : les animaux qui marchent, ceux qui
rampent, ceux qui volent.
Ddflnfing, s. «Noir de fumée qui couvre les ustensiles de cuisine 9.
— Syn. Dà ko (fond de marmite).
Dafiri, v. «Chavirer» [Da firi). — Ctr. Dyan. — Kourou da^rila,
la barque a chaviré. — Dafirito, p. pr. ; DaJiriU, p. ps. ; Dafirili,
n. d'ac.
Dafiri, s. «Ourlet». — Syn. Dcfaurou.
Dafo, v. «Croiser». — Gari defo nyouhanko, croiser des fils en
sens opposé. — Dcfoio, p. pr. ; Dcfolé, p. ps. ; Dafoli, n. d'ac.
Dafou, s. «Fibres de chanvre». — Cf. Dà,
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[Dafëurou-Dagouana] — i^ 102 )«n —
Dafèorott, s. i. «^ Abajoue du singe 99.
9. ((Joue de l'homme 99 (t. f.). — Dajrou koutnba, grosses
joues (pour dafaroko, sac de la bouche).
Daga, v. c( Fatiguer, exténuer 99. — Adagalédo,\lnen peut plus, il
est ejcténué. — Syn. Nama^Dagha,
Daga (a), s. ^Campement, bivouac d'une armée 99 ^^liê. — Daga
sigi . . .dala, camper près de ... , assiéger (Syn. Daga ké); A
nana ka daga gigi nda la, il est venu m'assiéger, m'importuner.
Dogia dé-aun, assiégeants.
V. «Camper 99. — Ou dagara iougfm dala,\h assiégèrent le
village.
Daga , v. « Permettre , autoriser 99. — Mousojlafourou ma daga kris-
to^-otmy?, la polygamie n'est pas permise aux chrétiens; Dyoufé
dou ma daga AUimané-ou fi, les Musulmans ne peuvent manger la
viande non immolée; A ma daga ka don goundo dyè la, il n'est
pas permis d'entrer dans une société secrète. — Dagalé, p. ps. ;
Dagato, p. pr.
Dàga, s. c( Devoir, obligation 99. — Daga do i dala, c'est un devoir,
une obligation pour toi. — Syn. Dyàkoya,
Daga, s. «Grande jarre 99. — Syn. Dà.
Dagabali, adj. «Défendu, prohibé 99.
Dagabaliya, s. «Prohibition 99.
Dagè, s. «Koba, grande antilope à cornes fuyantes rabattues sur
le dos 99.* — Syn. Dadyè.
Dagoïn, dagouana, v. «Aiguiser à la forge 99. — Cf. Da diya,
Dagolèkè , s. « Mâchoire inférieure 99, — Néni ht ma dagolèkè yéréri,
le froid fait claquer les dents. — Syn. Daholo.
Dagou, v. «Suborner, acheter (un juge, un témoin, etc.) 99. — A
yéndagou, il m'a demandé un service (en l'achetant); Kritikéla-
ou dagoura, les juges ont été captés. — DagouU, p. ps. ; Dagouto,
p. pr. ; Dagouli, n. d'ac. — Syn. Dado.
Dagouana, s. «Poivre 99 {Dagouana). — Syn. Féfé.
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— M^ 103 )••*— [Dagouara-Dila]
Dagouara, v. «Balbutier, bégayer?).
Daha (a), s. «Encre 99 il^S. — Syn. Dahadyi.
Dahabara, s. « Encrier 9». — Dahahara dyt, encre.
Dahirimé (a), s. «Nourriture, vivres» J^tJS. — Dahirimé tyama
béyan, il y a ici beaucoup de vivres.
Dakélé, s. «Sorte de tambour».
Dakéné, s. «Cour, place d'un village». — Cf. Doukéné.
Dakényé, v. 1. «Aplanir, niveler» (de da, kényé). — A kakan
ka doukéni dakényé, il faut niveler la cour de la maison ; A da
kényéna, elle a été nivelée.
3. «Affleurer, atteindre le niveau». — Badyx dakényéna ko-
kûla, le fleuve affleure ses bords.
3 . « Parfaire ». — Ma dakényéné, un homme parfait , accompli.
— Dakényéto, p. pr.; Dakényéné^ p. ps. — Cf. Ben.
Dakolo. Voir DagoUkolo.
Dakoro, prép. «Près de, aux environs de, sur le point de». —
Saya dakoro, près de la mort, en danger de mort. — Syn. Dafé,
Dala.
Dakoumani [Dakmani), s. «Bavard». — E yé dakmamyé, tu es
un bavard. — Cf. Dalako.
Dakounou, v. «Mourir» (avaler sa langue). — Cf. Kounou.
Dàla , V. «Arranger, mettre en état ». — Kogo Hla, réparer un mur;
/ kadlokidla i dongho la, arrange ton habit h ton goât. — Dlato,
p. pr.; Dlalé, p. ps.; Dldi, n. d'ac.
Dala, s. «Fabricant» [deda)^ sert à former des noms de métiers.
— GM dala, tisserand; koko dala, maçon.'
Dàlâ, s. «Lit, couchette» (àe da, cf. ce mot). — Dàlàténéfé,je
n'ai rien pour me coucher; Da dla kan, aliter, mettre au lit.
Dàla, s. «Etang, mare». — Dlâ té dora yé, un étang n'est pas un
marais.
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==^siPP"!PP!"B*ffppiiPllP^^^i"^»^^*i«w
[Dala-Dalé] -^ 104 ).«^
Dala, prëp. «Près de, dans les environs de, sur le point àetf. —
Syn. Dt^é, Da koro.
Dalabi, v. tt Répondre» (Da loin). — Syn. Dyabi, — Cf. Labi.
Dalagiiélé, s. «Menteur effronté t) [Da, gûélé). — Syn. DaraH"
gûélé.
Dalaka, s. «Déjeuner 99. — Dm*aka doun, rompre le jeAne;
Darakabali, h jeun. — Syn. Daraka.
V. « Déjeuner, rompre le jeûne ». — N'darakara, j*ai déjeuné.
Dalaka, s. «Vœu, promesse de s'abstenir de quelque chose, posée
telle ou telle condition ». — PTyé dlo mi dalaka do, ou N'yé da-
laka do ni'na (&mt J'ai fait vœu de m abstenir de boire du dolo.
— Cf. DafaU.
Dalako, Loc. s. «Babil, bavardage» (chose de la bouche), avec
tya et ses dérivés. — A dalako ka tya, c'est un bavard (Syn. Ma
dalako iyama ndo); Dalako tyéya, babiller, bavarder.
Dàlala, dlala, s. «Qui arrange, apprête, répare». — Cf. Dala,
Dalamato (a), s. «Blessé» (par une arme à feu), i^lt (charge
d'une arme à feu). — A yé nké dalamato yé, il m'a blessé («fait
blessé ») avec une arme à feu. — Cf. Dyogi.
Dalamélékou, s. «Petit poisson du Niger».
Dalamisé, loc. s. «Bavard». — A dala kamisé, ou ma dalamisé
ndo, c'est un bavard.
Dalatyè, v. «Nier, désavouer, renier, dédire». — A y a dalatyè a
é2^(^^a/a^ il l'a renié pour son fils; A y a yéré dalatyè a ka kouma
foléla, il a désavoué ses paroles; Pièr senou y a dalatyè Yézou-Krista
domayala,8SL\ni Pierre renia Jésus-Christ («nia le connaître»).
— Syn. Tyè.
Dalé, p. ps. àe da. 1. «Créé». — Fin daU, créature; Alla kafen
dalé-ou, les créatures de Dieu. — Syn. Dafin.
â. «Couché, étendu». — A dalémbé dyiri karo, il est couché
près de l'arbre ; Yizou-Krt$ia a yé dangha ha ho an kan, mm Unm
(fami^(pour dalé m hé) ma-ouA:an^ Jésus-Christ a enlevé la mdé^
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~f^ 105 y%^— [DaU-Dama]
diction générale qui pesait sur rhumanité; Ba damé ka daugou
Èjféra ùké, le fleuve baigne le village (ci il s'étend pour couper au
milieu du village 9).
3. A douêou dalé mbéM,ïiesi calmé maintenant.
4. ^Raconté 99. — De là i/Vdla/rf (récit), proverbe, sentence,
dicton. — Dict. Jmaméi yé $é niaU ia la, ndalé min dora i ba
hompfiyi fna ié k'a da, tu passes pour être fort en proverbes; tu
es incapable de dire ceux que Ton entendit aux noces de ta mère.
Dali. Voir Ml.
Dalilou, s. «Droit, pouvoir, ordre 99. — Dyon yé daUlou d'i ma ka
tira dla nkaforo /a ? qui t'a donné le droit de faire un chemin
dans mon champ ? ou qui t'a donné l'ordre ... ; Dalilou $i
lé a fa holo k'a boii, son père n'a aucun droit de l'enlever. —
Cf. fy.
Dama, s. 1. «t Nombre, chiffre, quantité, somme, valeur 97. —
iTa ka min-au dama dm, je ne connais pas le nombre de ses
vaches; Né ia dama yé dyoli yé? combien en ai-je fait? («quel est
le chiffre du mien 79); A fia dama ka kan, ils sont tous deux égaux
( « leur valeur est égale v); A yésah dama do basa, il di maintenant
un certain âge («un certain nombre d'années 99); N'ka won dama
doVala,î\mi^ doit une certaine somme d'argent; / yé kolo dama
donwa? Ayédo bodé, connais-tu le nombre de cauris ? Il y en
a un certain nombre; Ou san dama ka kan, ils sont de même
âge; Da dama, dans quelques jouris (Syn. Da damétna); I nin
dama, ka kén dama yé, à bientôt !
s. «Mesure, taille t». — Ou koun dama ka kan, ils sont de
même taille (cf. Koundama); ka dama iémé, trop («au point de
passer la mesure t»); / kana dama témé, n'excède pas, ne dépasse
pas la mesure; A y a témé a dama kan, dé a to a bina, il fit si
bien («il passa la mesure 99) qu'il tomba; Fo ka dama bè témé, au
point de passer toute mesure. — Loc. An yé dama min ké nyou-
hanna, an kan ou ii dyati, oublions ce qui s'est passé entre nous;
Dama ô dama, tous, tout (Syn. Fén ô fen); Dama ô dama minfolé
nyé, tous ceux dont on m'a parlé, tout ce dont on m'a parlé. —
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[Damadom.-Damo] — m^ 106 y*^ —
Dérive : Damadonbalî, innombrable (fc dont on ne sait pas le
nombre'').
adv. ((Seulement, absolument'). — Kélén dama, un seu-
lement (cf. Gauansan); Alla yé hakili dama yé. Dieu est un
pur esprit ( <( un esprit seulement " ) ; i4 dama ko nyénabo nyouhanfé,
arrangez ensemble votre affaire (c^vous seulement"); Oufatoa
dama , ils ne le laissent pas tranquille ( <( lui seulement , à lui seul ") ;
Odama té, ce n'est pas tout, bien plus, en outre (c(ce n'est pas cela
seulement"); Odama té, do wéré ko dyougouoyé, ce n'est pas tout,
il y a pis que cela.
Damadombali, adj. n Innombrable, incalculable" (dont on ne
peut savoir le nombre). — Ou bé tyéyafo ou bi ké damadombali
yé, ils se multiplièrent au point de devenir innombrables. — Cf.
Dama.
Damadya, s. «c Indigence, misère". — Dérivé: Damadyato, mi-
séreux, misérable.
Damadyala, s. ce Hématurie". — Syn. Damaniyéla, Dyaman-
dyala.
Damakényé, v. «Être modeste, rangé, réservé". — Ekakan ka
damakényé i ka kouma~ou la, il faut être réservé dans tes paroles.
Damandi, s. (^ Bavard". — Syn. Darondi.
Damanyini, v. i. ^Chercher le nombre" (Dama nymt).
â. ((Quémander" (ne faire que demander).
Damanyinini, n. d'ac. ((Mendicité". — Démanyinini ké, mendier;
Datnanytntnikéla, mendiant, quémandeur.
Daméné, v. i. ((Commencer, avoir un conunencement" [Da,
mené). — Alla ma daméné. Dieu n'a pas eu de conmiencement;
Tya daménéna, le travail est commencé; Tlé daménéna, au com-
mencement du jour. — Syn. Dominé, Da ta.
a. ((Allumer". — Fitné daménéna, la lampe est allumée. —
Syn. Damana.
Dame, s. ((Pioche arrondie à l'extrémité". — Cf. Daba.
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— ^ 107 )^ — [Damo-Dan]
Damo, V. (^ Bouder, faire la moue 99. — Démise datnona, l'enfant a
boudé. — Damoto, p. pr. ; DamoU, p. ps. ; Damoni, n. d ac. —
Cf. Da mo.
Dame, V. «Boucher les trous au moyen d'un enduite [Da mo), —
Pérenda-mt damo, boucher les léxardes.
Damoni, n. d'ac. de damo. — Damoni ké, faire la moue; boucher
les lézardes.
Damougri, v. 1. «Se rincer la bouche t? [Da mougouri).
â . « Chiquer ». — Sira dô data ka damougri, chiquer du tabac
à priser.
Dampérè, s. «Grimace méprisante (en retournant la lèvre infé-
rieure), moue 99. — Dampérè ho, faire la grimace (en signe de
mépris, de désapprobation).
Dampou, v. «Frapper du pied 99. — A yé ndampou, il m'a donné
un coup de pied. — Dampouto, p. pr.; Dampoulé, p. ps.; Dam-
pouli, n. d'ac.
Dan, s. «Bosse». — S\n. Dando. — Danto, bossu.
Dan, s. 1. «Borne, limite, distance». — /)a/i/y^^ frontière, haie,
borne; /)an/roun^ carrefour; Z)anio^ dantifè ho, délimiter; DarJii
( « mettre une distance entre » ) , échapper ; Ma si té na danké, per-
sonne n'échappera; Sô dankéra, ou yé danké, le cheval s'est
échappé; /)an téAUala, Dieu est infini, sans limite; Dan yoro, but,
limite; Danyorontan, incommensurable (sans lieu de limite).
2. «Fin ». — Odanyé yé, c'est la fin, c'est tout. — Cf. Da.
Dan, V. 1. «Compter, calculer, énumérer, dénombrer». — Doh-
ou ka tya kodyaugoufo ma té se ka dan, les étoiles sont si nom-
breuses qu'on ne peut les compter ;/)anA:^^ kélé, compter un à
un; Fé-oun dan k'a séhé, cataloguer des objets («les dénombrer
pour les écrire»); A tara hali a matandanfourantyého, il partit
aussitôt («sans compter jusqu'à 10 »). — Cf. Dyati, Dama.
2. «S'arrêter, se borner à». — An ka dan nin ma, restons-en
là, brisons Ih; A na dan ma, nous nous bornerons à cela; i^nna
hen dougoufolo min na^ an na dan yen, nous nous arrêterons au
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[Dan-Dangha] — ^ 108 )•« —
premier village que nous rencontrerons; mon kan ka dan kaki
Joli dama ma, il ne faut pas qu'il se contente d'avouer sa faute.
3. et Dépasser r>. — M'b'é dan boit la, je te dépasse à la course.
— Dané, danlé, p. ps. ; Danto, p. pr. ; Dani, n. d'ac.
Dan, V. «Semer, ensemencer». — Nyo dan, semer du mil grain à
grain; Nyo danaforo hè la, tout le champ a été ensemencé de
mil; Fen nfa lyama U se ka dan ntnforo-ïn na, ce champ peut re-
cevoir plusieurs sortes de cultures. — Sïn. Da. — Cf. Séri^
semer à la volée.
Dan, s. «Bénédiction». — Cf. Douga, Danka, Terme de res-
pect, devant le nom d'un viellard (Syn. M'bè, — Cf. Kon).
Dan, s. «Sorte de harpe». — Danfo, jouer de la harpe.
Dan, conj. «Or» (dans un raisonnement). — Syn. Nka, Doun
(se place après le nom).
Dana, s. «Foi, confiante» (de da). — An ka danafen, croyance,
ce que nous croyons; A ka dana mené, conserver* sa foi, Dana
/^otima^ acte de foi, article de foi; Dana ma, homme de bonne foi,
de confiance, ami intime (Syn. Ttnàmâ). Son ka dana, bonne foi;
ffy'a ké ni nson ka dana yé, je l'ai fait de bonne foi.
Danabali, adj. «Infidèle à sa parole, à ses promesses, homme de
mauvaise foi».
Danan (N'-), s. «Cloche». — N'dana ka bora, ndana gonra,
kolmkolola, la cloche a sonné.
Danblé , s. « Kola rouge ».
Dando, s. «Bosse». — Syn. Dan.
Dando, dandoto, s. «Bossu». — Cf. Kokourou.
Dandolaki, s. loc. Naloma dandolaki, «Idiot, sot».
Dandya (N-), s. «Sorte de héron : garde-bœuf».
Dangha, s. «Malédiction». — Dat^ia dé, vaurien, maudit, ca-
naille».
V. «Maudire». — Nin kamaHé-tn danghara afafé, ce jeune
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— ^ 109 y%4 — [Dangha-Dankan]
homme a été maudit par son père. — Danghaio, p. pr. ; Dan-
ghalé, p. ps. ; Danghali, n. d'ac. ; Danghalt ké, prononcer une
malédiction.
Dangha, adj. «Sale, malpropre 99. — A ka dangha, il est mal-
propre. — Cf. Saji, nogoU,
Dangha, s. «Arbre de constructions, AfzeUa a/ricana. — Syn.
Lenké.
Dangha, s. «Chasseur d'Afrique ?) (oiseau).
Dangha, s. «Attier sauvage, sorte de pomme cannelle 99 (arbuste).
Dangha 90un, Tattier; Dangha dé, Tatte (fruit).
Dangha (Syè), s. «Poule prête à pondre pour la première fois?).
Dan^^iabo, v. «Commencer à compter 77. — A dat^^ha bara, on a
commencé à compter.
Dangonyé, s. «Corne fétiche )i.
Dani, n. d'ac. de dan. — Dmiké, compter, faire un calcul.
Dâni, s. dim. de dâ «vase en terre cuite 99. — Négè dâm, aiguière.
Dani, v. «Pardonner». — N'y a dani na, je te le pardonne; E yi
ka néni min ké, nya dani mi^ je te pardonne l'injure que tu m'as
faite. — Damto, p. pr. — Syn. To, Yafa.
Danka, s. «Berge, rive d'un cours d'eau 99. — Tama ba danka
kréfé, côtoyer un fleuve. — Syn. Da.
Danka, s. « Bénédiction >). — Employé dans des formules ellip-
tiques comme celles-ci : / danka ségi, félicitations à quelqu'un
qui vient d'arriver, qui arrive d'un voyage; Alla darJc'i nyouman
ka na, même sens; Alla danka nin k'i yé, ou AUa danka héré ki
yé, félicitations à celui qui a échappé à un malheur; que Dieu en
soit béni ! / danka nin kényé, remerciement à un bienfaiteur.
Dankala, s. «Serpent trigonocéphale?'. — Syn. Dangala.
Dankalankoulé , s. «Sorte d'antilope >).
Dankan, s. «Successeur 79.
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[Danké-Daro] —^ 110 )h4—
Danké, v. «S'échapper, briser ses entraves, fuir?). — Sôdankéra,
ou bien Sô yédmiké, le cheval s'est échappé. — Cf. Dan.
Dankoro, s. «Tout animal plein de vier>. — Fig. Dankoro iama,
marcher en se dandinant comme un jeune homme vigoureux.
Dankoun , s. « Carrefour v. — Cf. Dan.
Dankourov, t. «Bemnn. — Cf. Kourou, An».
Danta, adj. v. de dan. «Qui se sème, peut se semer».
Dantan, adj. «Sans boucher'. — Danton fin, animal; Danton fé-
oun, les animaux. — Cf. Da.
Dantanya, s. « Animalité ^^ (ensemble des qualités propres aux
animaux).
Dantiké , v. « Dire , révéler ». — A tigara yoro minoun na, a ma son
k'au dantikénéyé, il n'a pas voulu me dire les points dont il dou-
tait. — Cf. Da tiké.
Dante , p. pr. de dan.
Dante , adj . « Bossu » .
Danya. Voir Nya.
Danyé , s. « Don ». — Dana Alla danyi do, la foi est un don de Dieu.
Danyé, s. «Ibis» (oiseau). — Syn. Dongoro.
Danyé, v. «Aposter» (Da, nyé mettre en avant). — A yémanm
danyé sira ^^ il a aposté des hommes sur le chemin.
Danyégé, s. «Argent» (t. f.).
Danyouhari. s. «Qui a la langue épaisse». — Syn. Dayoyoio,
Nyouhari.
Darabou (a), s. «Babouche de femme».
Dardya, s. «Influence, ascendant, célébrité». — Ma hèbiiougou
fama nofé, kaUmgou dardya Va la, tous suivent le roi, à cause de
son ascendant.
Daro, s. «Clochette du Komov.
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wm^^BBmmmPFTS^rmmmmm
— «>^ 111 )h4 — [Darogoroko-Datoa]
Darogoroko, s. et Aphte r?.
Darondi, adj. «Bavard, caqueteur??. — Darondi do, c'est un ba-
vard. — Syn. a dalako ka U/a, Aiaka di^ Damandi.
Darowara , s. ce Faiseur d'embarras , fat 99.
Dasa, V. «Cessera (de da, sa). — Lablali da m, annuler, retirer
une dispense, une permission. — Syn. Do&Za.
Daaama, v. «c Arrêter (un cheval) par la bride?) [Da, satna).
Dasi, s. (c Moustache 99. — (Cf. Da, Si).
Dasigidftdala, s. c. c^ Captif de case de la troisième génération. —
(m. à m. : «à Torifice de la marmite, sur le point d'être affran-
chi 99); ses enfants sont affranchis de droit. — Cf. Tébérenkényé.
Dasiri , v. « Bâillonner 7) (Da siri). — Cf. *SiW.
Dasiri, s. c( Animal sacré ou génie protecteur d'un village, tabou ri.
— Daêiri tou, bois' sacré; I kana borna n fa, katougou an ka
dougou dasiri do, ni y a fa, a bi ko dyougou se an ma, ne tue
pas le caïman , car c'est Tanimal protecteur de notre village ; si tu
le tue, cela nous portera malheur.
Dasyen, v. «Décoller» (v. g. la bouillie de mil). — Tô dasyen, dé-
tacher la bouillie des parois de la calebasse ; Kako dasyen, décoller
les valves d'un coquillage.
Data, V. «Commencer 99. — Tya datara, le travail est commencé.
— Syff. Daméné.
Datara, v. 1. «Finir, terminer, achever 99. — A ka iyadatarala,
son travail est achevé.
a. «Calmer, apaiser 99 (une personne irritée). — An y a da-^
tara, nous l'avons calmé, apaisé. — Datarali, p. ps.; Datarato,
p.pr.
Datiké, v. «Couper la parole à . . . , interrompre 99 [Da iiké).
Datikéla, s. «Celui qui coupe la parole, qui interrompt 99.
Dato , p. pr. de da. — Manm dato alla fi, a yé ton ké ou bè son na.
Dieu, en créant les hommes, a gravé la loi dans le cœur de tous.
Datou, s. «Boulettes d'oseille 99. — Cf. Da.
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[DatoagoQ-Dé] — «^ 112 )h-i —
Datougou, v. i. «Fermer, couvrir, boacher^) [Da, taugou). —
A y a dalouffm yéré da la/\l s'est enfermé chez lui ; Fié datougou,
couvrir une calebasse; Bautéli datougou, boucher une bouteille;
Sandyi yé yoro bè datougou, la pluie a tout couvert, Kélé yé dougou
datougou, la guerre a envahi le pays.
2. «Éteindrez». — Fitné datougou, éteindre la lampe. — Cf.
Daméné. — Syn. Douga, Sa, Fa.
3. tç Réparer, effacer ». — AUa néni no datougou, réparer Tin-
jure faite à Dieu (c^ effacer la trace de l'injure. . . n).
Datougoula, s. «Bouchon, couvercle'». — Cf. Tougou.
Dawolo , s. « Lèvre » (peau de la bouche ; Da, woh). — Dougouma
davoolo, balèvre; Dawolo korta, lèvre supérieure; Dawolo pérént,
gerçure des lèvres.
Dayaya , dayoyo , s. « Langue épaisse 7>. — r Dayoyoto, celui qui a la
langue épaisse. — Syn. Danyouharimé.
Dayélé, v. «Ouvrir, découvrir, déboucher». — Ctr. Datougou [Da,
yéU). — So dayéUla, la (porte de la) maison est ouverte; So dan
yiUka, bruit d'une porte qui s'ouvre; Bouieli dayélé, déboucher
une bouteille; Fié dayélé, déconwir une calebasse ]1 dayélé, ouvre
ta bouche; Bolo kowrouU dayélé, ouvrir la main fermée. —
Cf. YéU.
Da yéléla «ce qui sert à ouvrir».
Dé, dén, s. i. «Fils, fille; beau-fils, belle-fiUe, nés d'un premier
mariage du conjoint; neveu, nièce». — Démisén, enfant; Denké,
garçon-j Dé mouso, fille; Déni, petite fille; Denyéni, bébé, nou-
veau-né; Dénfoh, l'atné; Dénso, matrice (Syn. Woloforoko); Den
dyèlé, enfenimâle; Fouroudé, enfant légitime; Nyama dé, dyan-
kalimé dé, fils adultérin; Ou fia hèhédén kélé kono, tous les deux
sont fils de la même mère; Dénfohya, droit d'atnesse; Démbatigi,
père, mère, femelle quia une progéniture; Alla min déa yé nyé.
Dieu dont je suis l'enfant; Dénkélé tigi, qui n'a qu'un fils; A y a
ké t ko déy ou f A y'a ké dé nyouhan nyé, il l'a fait son fils adop-
tif; Dé bi t'a fa sirafé, débik'afa girafe, l'enfant suit la condi-
tion de son père.
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_^ 113 ),*^_ [Dé-Débi]
2. «Petit des animaux?'. — FaU dé, ânon; Mim dé, veau,
génisse; Sô dé, poulain; Syè dé, poussin.
3. «Fruit, graine des végétaux >?. — Dyiri dé, un fruit; Nyo
dé, un grain de mil. — Syn. Nyo ktsé. — Cf. Mo, Kisé,
k. Indique un emploi, une fonction. — Tytdé, un envoyé;
Kalandé, un élève.
5. Indique le diminutif. — Dén kélé, une petite quantité de,
un brin de (cf. ce mot); So dé, un appartement.
Dé, V. «Fructifier, porter des fruits , saflruiter, avoir des enfants,
enfanter 99. — Nin dyiri-ïn bi dé nko folo , cet arbre s'affruite pour
la première fois; Dyiri-aun ma dé ban, ces arbres n'ont pas encore
de fruits; Ou déna, ils ont porté des fruits. — Déné, p. ps.;
Dento, p. pr.; Deni^ n. d*ac.
Dé (Da-), V. déf. employé à l'impér. et au partie, dans la locu-
tion (/a dé [CL Dm). — I da dé, tais-toi; Da denlo, p. pr., qui
se tait; Da déni, p. ps., qui s'est tu; A ioumha ladyi a da déné,
il le considérait en silence , bouche bée.
Dé, Part, servant à renforcer, ou à attirer l'attention. — / Cna la
dé, certainement tu ne partiras pas; Tyè'-tn hé mi dé ? où est donc
cet homme? N'y a taloyéyamfé dé, je l'ai vu partir parla; Ay'rt
dé bougo, c'est lui que j'ai frappé. — Prov. Tyékoroba séméné, o dé
bé tinyéfo, le vieillard influent, c'est lui certes qui dit vrai (c'est-
à-dire : «tout le monde s'incline quand il parle??). — (If. Déren,
Kouy.
De, s. «Petit taon, de la famille des diptères??. — Syn. Dén,
Démba.
Débé, s. n. « Quarante ??. — Débé ni ion, cinqujante; Débé dourou
nyan, trente-cinq (4o- 5). — Syn. Débé dîa nyan, débé dourou
ka dyè.
Débé, s. «Natte de diverses couleurs ??.
Débë , s. « Poisson à dents ??. — Syn. Débi (B ).
Débéna, adj. num. ord. «Quarantième??. — Syn. Déléna, Dérémé.
Débi, s. «Oiseau de nuit??.
DICT. BAMBAIIA. 8
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[Dèfé-Dégoun] — «^ 114 y%^~
Dèlé, V. ((Lier ensemble, entrelacer, tresser». — Dyourou dèfén,
tresser de la corde; Bif^ défi ka sa hUt, tresser de ia paille pour
couvrir une maison. — Dijilo, p. pr. ; D^élé, p. pr. ; Défini,
n. d*ac. — Syn. Dirimi.
Dègô , 8. « Mets indigène , sorte de brouet ». — Dègè mi nyouhanfi,
faire la paix, faire alliance (en buvant ensemble le dègè offert
aux fétiches). — Loc. Naloma dègè dùuU, ou Dègè ha drou, idiot
(((bouillie épaisse»).
Dègé (N-), s. «Arbre fruitier, dont Técorce sert à fabriquer des
cordes».
Dègè, V. 1. ((Enseigner, instruire». — Mori-^u bi dénrni-oun dègè
alhouranina, les marabouts enseignent le Koran aux enfants:
A mon kan ma-ùu dègè nambara la badââ, il ne faut jamais ensei-
gner l'erreur aux hommes. — Syn. Kalan,
a. «Apprendre». — N*yi alla $ira dègè, j'ai appris la reli-
gion; Kalalidègè, apprendre à coudre; N*dègèla kalala, on m'a
appris à lire. — Loc. Ko dègè na tigiman kan, savoir et avoir sont
deux. — Dègèto, p. pr. ; Digèli, p. pr. ; Dègèli, n. d'ac.
Dégéboadégéboudéni, s. «Sorte de tambour». — C. Bd.
Dègèdègè, v. «Chatouiller». — Syn. Dogodogoli.
Dégelé (N'-), s. «Herbe» (dont on nourrit les chevaux).
Dègènè (N'-), s. «Petits cylindres en verre rouge, dont les
femmes s'ornent le front».
Dégoun, v. «Gêner, oppresser, dégoûter; taquiner». — DyoUVa
digoun, la plaie lui fait mal; Ma do dégotm dyonyana, réduire
quelqu'un en esclavage; Taba da sisi bi n dégoun, la fumée de ta-
bac me gène, me suffoque; Ma tyama béso kono, an dégouna , il y
a tellement de monde dans la case qu'on est suffoqué; N'dé-
gounafen bè na, je suis dégoûté de tout.
s. « Gène ». — A tnankan ka dégoun soro a ka êira tama la, il
ne faut pas qu'il soit gêné dans la pratique de sa religion («qu'il
éprouve de la gêne » ). — Digounio, p. pr. ; Digouniy p. ps. ; Dé-
gouni, n. d'ac.
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..^ 115 y.^^ [Déka-Délibato]
Déka, G4HKJ. ((Pour, ensuite, et» {Dé ka). — OulUa alamiêa dékn
gédyotwm ni sibiri ké, ils partirent le jeudi et restèrent le ven-
dredi et le samedi.
Délé , s. c( Mouche commune 9). — DUmba, bourdon ; DUménéoulou,
sorte de taon vert; Dléménéna, gobe-mouche (instrument); Dlé-
dounkononi, gobe-mouche (oiseau). — Syn. Dimogo, Limogo, BU.
Délè, s. Cl Girafe 99.
Delé, N'dlë, s. c( Chauve-souris habitant les puits et les arbres.
Syn. ffkantoroni,
Délékou, s. Cl Plomb, étain?). — Syn. Dlékm, N'dlékou.
Délémporo, s. «Sorte de galew. — Dlémporoto, galeuiL.
Délenkéten, v. ce Approcher de, être proche, près de». — &ft-
giou fn dlmkéten dougou la, les cavaliers sont proches du village;
A madlenkiten ka ban, il n'est pas près de finir. — Syn. Géré,
Sourounya.
Délési, s. Cl Somme de cinq francs». — Syn. Doromé.
Dell, V. «Prier, demander». — ATtV déli hait, je te supplie; Mim
min i déli, i ka son, donnez à celui qui vous demande; N^yi déli
fen na, je t'ai demandé une chose; Am bé ardyana ka^u bonya, ou
délita an fé, nous honorons les saints du Ciel, en les priant. —
DéUio, p. pr.; DélUé, p. pr.; DélUi, n. d'aC
Déli, V. 1. es Habituer». — DyéU-ou ma déliiyala, les griots ne
sont pas habitués au travail ; N'té êé ka déU y an, je ne puis m'ha-
bituer, ici,m'acclimater; A yé waraba déli a la, il a apprivoisé un
lion («il l'a habitué à lui-même»); Haké délibibo nidyougouma
yè, l'habitude du péché engendre le vice; A dèlila ka sonyaliké,
il a l*habitude de voler. — Cf. Bakou, — Syn. Dali,
3 . « Avoir confiance ». — M*bi dali ndoiuiké yé, j'ai confiance
en mon jeune frère. — Cf. Dyigi — Délito, p. pr. ; Délilé;
p. ps.; Délili, n. d'ac.
DélibatO, adj. v. i. «Habituel», — Né soun yé ddibato yé , mon
jeftne est habituel , je suis habitué au jeûne.
2. «Qui s'habitue», — Né yé dalibato yé, je m'habitue.
8.
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[Délilé-1)émi8énya] ~^( 116 y*^—
DéUlé, p. ps. ((Habituel 7). — Soun ddilétnbé nna/je suis habitué
au jeûne («le jeûne m'est habituel 79).
Délili, n. d'ac. des préc. « Prière n, — DéUli ki, prier, mendier;
Kéléna déltli ni dyamana déliU, la prière privée et publique.
Délilikéla, s. adj. c^ Mendiant, priant, quémandeur».
Démandyoagou, s. «(Arbuste dont les feuilles sont utilisées pour
le couscous 79.
Démba, s. ccFenune en couche 99. — Dembadyougou, quia les
couches difficiles.
Dembatigi ,s. <( Mère (qui a des enfants) ; Femelle (qui a des petits) n.
Dembaya, s. c( Paternité, maternité 79.
Démé, V. «Aider, secourir, assister». — IS'démé kanindam-inta,
aide-moi à porter ce fardeau; Kono h' a yéré diitié ri a dabolo na
sont yé, l'oiseau s'aide du bec et des griffes; Ardyanaka-ou hi de-
Uliké Kan démé, les saints nous aident de leurs prières; Aya
nyouhandémé, aidez-vous les uns les autres ; Bolo démé, aider, v. g.,
à gagner de l'argent, venir en aide; Dlo do ht ma bolo démé, la
fabrication de la bière est une source de bénéfices. — Démélo,
p. pr.; Démêlé, p. ps.; Dément^ n. d'ac. — Cf. Magouen.
Démédémé , v. Fréq. du préc. «Aider à porter ». — Dont démédémé
nonté a na hi, soutiens le fardeau, ou bien il tombera.
Démemba, s. n. agent, ou Démêla, Démilila^ Démémna, Déméni-
kéla «Aide, assistant, auxiliaire, assesseur, avocat, adjoint».
Deméni, n. d'ac. de démé «Secours, aide».
Démisen, s. «Enfant, bambin». — PL Démisé-ou, Démitén-
ou, Démisénou. — An démisemma dé tara yé, nous y sommes allés
étant enfants; Démisén do, c'est un enfant, ou il est enfant,
jeune par rapport à un autre. — Cf. Dé.
Démisénya , s. « Enfance , bas âge ». — Demisénya tkmké, s'amuser
comme un enfant, batifoler. — Loc. A tara a démisénya, elle est
restée vierge ( «sans se marier»).
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it»( 117 y^ — [DémraoQ-Déndyoag.]
Démraou, s. p. c^Les Foulbés de la couronne?). — Syn. Fourouba
Dén , Demba , s. «^ Sorte de taon qui pique les bestiaux yt. — Syn. De.
Dén, V. «Tapir, blottir, se ranger (v. p.). — A y a dén da kréfé,
sont kountigt ka tétné, rangez-vous près de la porte pour laisser
passer le chef; A Va dén kayoro ta, il est à Taflût d une place. —
Dénali, Dent, n. d'ac. — Cf. Mérou, Moion.
Dénali, n. d'ac. — Dénalaliké, se blottir; Détudalikéla, celui qui
se blottit.
Dénda, s. «^Petite porte secrète ?). — A bora déndafi, il est sorti
par une porte secrète. ^
Déndan, v. «( Se balancer en Vmyi. — A dlona ka dindon minfi, il
se balance suspendu en l'air. — Dendanlo, p. pr.; DeniaU,
p.ps.
Dendan, s. c^Suspensoir?).
Dendè, s. t( Petite calebasse pour recevoir les restes, les résidus t».
Dendé , s. v. « Garder, réserver, conserver pour soi ?>. A Va ka na-
folo dendé, il est avare de son bien. — Dendénlo, p. pr. ; Dendéni^
n. d*ac.
Dendè, v. i. «Porter, soutenir r>. — Nin hanabaUnin dendè , sou-
tiens ce malade («aide-le à marcher 9)). — Chant. Demba-ou yé
kounanfa dendè, gasima ou $oro, ou yédendébali dendè, les mères
ont porté leur enfant, sans qu'il leur arrive malheur, elles ont
porté l'insupportable.
s. «Conduire 9). — N* dendè tira Ûèné fi, conduis-moi tout
droit.
Dendébali, adj. « Insupportable ?) (enfant).
Dendéni, n. d'ac. « Ladrerie, parcimonie jt. — Dendéniké, être ladre,
parcimonieux; Dendénikila, ladre ^ avaricieux.
Déndénto, adj. « Frileux r^.
Déndyoagoa, s. «Egoïste, mauvais cœur, ladre 77.
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[Dendyoag.-Déntan.] — m^ 118 )•« —
Dendyoagouya, s. «Égoîsme, mauvais cœur 99.
Déné p. ps. de dé, dén,
Déné, s. «Mur?). — I sémi déné na, appuie-toi au mur. — Syn.
Koko.
Dénfolo, 8. (cL'atnëMes enfants, le premier-né». — Cf. Koroké.
Dénfoloya, s. ^^ Qualité d'afné, droit d'aînesse». — Syn. Korolcéya.
Denghè, s. «Amorce, capsule».
Denghé. NoivDyeng^.
Déni, n. d'ac. de dén.
^Déni, s. dim. de dé, ce Petite fille».
Dénidéni, s. c^Jeu qui consiste à se lancer les uns les autres dans
l'eau au bain».
Dénidéniké, v. c^ Jouer à ce jeu».
Dénkélé, s. te Un peu de, une petite quantité de, un brin de, une
unité de». — Dyi denkélé, un peu d'eau; Tô denkélé, un peu de
bouillie; 7a/wa«fenM^, une lance; Woro denkélé , une noix de kola.
— Cf. Dé.
Dénya, s. «Qualité de fils, filiation». — Fadénya (voir ce mot).
A y a mené a dénya ménéna na, il en a fait son fils adoptif.
Dényé, s. «Cuivre jaune». — Cf. N'zita.
Dényéni, s. «Nouveau-né, bébé». — Min nyanina an dmyéni
koun na,ona kam an sou koun na, celui qui s'est réjoui sur notre
berceau («sur nous nouveau-né») pleurera sur notre tombe
(«sur notre cadavre) ».
Dényourou , s. « Lacs pour prendre les oiseaux ». — Syn. Dyourou.
Dénta, adj. «Femme qui a des^enfants; femelle qui a des petits;
arbre qui porte des fruits ».
Déntan, adj. «Femme sans enfant, femelle sans petit; arbre qui
ne donne pas de fruits ».
Déntanya, s. «Qualité de la femme sans enfant», etc.
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— M< 119 >«— [Dérè-Di]
Dérè, s. ((Gros mil marron').
Dérémé, v. «Tresser». — Bing dérémé ha io tyi, ka #o Uli, ka so
ntyon, tresser de la paille pour couvrir une maison. — Diréméto,
p. pr.; Dériméné, p. ps.; Déréméni, n. dac. — Syn. Défi.
Dèrën, adv. «Certes». Voir di, — A tara déren, certainement il
est parti ; A ka nyidèrin, certes, c'est beau ! Nono ti dèren, il n y
a pas de lait du tout.
DèBè , V. 1 . « Exténuer, harasser ». — DougmUa yè n dèsè, le voyage
m'a exténué; A désira sira la, il est resté en chemin exténué. —
Syn. Nama,
fà. «Manquer, rater». — A té dèsè fouy la, il ne manque
de rien ; A dèsèra ka sigi, il n'a pas réussi à s'asseoir ; Ni koun
$éhi Vala k' a dise doua la ta ma, s'il a une raison sérieuse de
ne pas aller (« de manquer») au marché; N'fna dè$i Ségou stni,
je ne manquerai pas (d'être à) Ségou demain; A y* a ki dyanko
bah kana dise a la, il lui a assuré le vivre; A disira, il a raté, il
a manqué son coup (v. g. fusil). — Cf. Dyi,fo ko, madyi,
koU.
3. «Priver, ruiner». — A désira il est ruiné; A disira si min
na, Alla ma dira aouyiré ma! (condoléances), que Dieu vous
donne la vie dont celui que vous pleurez a été privé.
4. «Équarrir, taUler». — Sébénin kala dési, tailler une plume,
un crayon; Dyiri kourou disi, équarrir une pièce de bois; Fara
disi, tailler la pierre. — Disito, p. pr.; Disili, p. ps.; Disili,
n. d'ac.
Dèsèla, s. «Petite hache de charpentier, de menuisier, de bAche-
ron » {Dyiri tikila).
Di, adv. «Comment?» ou adj. interrog. «Du quel? De laquelle?
Quel? Laquelle?» — A tcma bé di? A wilé touaé di? comment
s'appelle-t-il? Tyoko di? de quelle manière? / ko di? com-
ment dis-tu ?
Di, s. «Miel». — Didé abeille; Di !^ayé,on^éflyé, cire; Diwa,
rayon de miel; Di' kouloui,JJii*fanfa, essaim; Didét tyon, dard de
l'abeille; Di banga, miel brut; Di nono, miel clarifié, passé; Di
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[Di] — «K 120 )<^~
s^mj^n^ passer, tamiser, clarifier le miel; Dinyaga, résidu, après
l'extraction du miel; Disira, séparer par la cuisson le miel delà
cire; Ditongho, nom ancien d'un impôt (pendant la perception
duquel on buvait de l'hydromel); Dtdègè, gâteau de miel.
Di, adj. attr. i . «Agréable au sens, bon » (avec la), — Nin dytri-
dé'tn dé ha di nda la , ce fruit m'est agréable au palais ; A souma
mandi, son odeur n'est pas agréable, est désagréable; Nyo ka di
malo yé, le mil est préférable au riz. — Syn. Dyi.
a . Agréable à quelqu'un w ( avec yé). — Yan ka di nyé , je me
plais ici (?çici m'est agréable y>); Sôkadi nyéfaliyé, je préfère le
cheval à l'âne; A nison ka di, il a bon caractère; mon di nyé,
cela ne me va pas, ne me plaît pas, ne me semble pas bon; Ou
kadi (ou bien ou ko ka di) nyouhanyé, ils sont bien ensemble,
ils s'aiment; A ko ka di Bamana-ou yé, il plaît aux Bambara, sa
manière de faire leur agrée, les Bambara l'aiment bien. — Ma-
kadi. Loc. v. est aimé. — Prov. Dyen don ô donfm tigimakadi, na
diyara mayé,fen tigimakadi, na ma diya mayé,fen tigi makadi,
tous les jours du monde le riche est aimé, qu'il fasse plaisir ou
non aux gens.
3. tç Facile ». — Bo-ou hékôdala, nk'a soro mon di, il y a des
bambous sur le bord du ruisseau, mais ils ne sont pas faciles à
atteindre (c( les atteindre n'est pas facile?); Ou laméka dikatémé
an kan, on les écoute mieux (c^plus facilement») que nous; Yen
ta ka di, il est facile d'y aller («l'aller là est facile»).
4. «En bon état, bon ». — Nin mouroun-in ka di, ce couteau
est bon, il coupe bien, il est bien aiguisé; A tige ka di, il est
adroit ( « sa main est bonne » ) ; i4 tégé mon di, il est maladroit; A
da ka di, il a bonne langue, c'est un bavard. — Syn. A né ka di.
Di , V. 1 . « Donner quelque chose à » [ma). — diné ma, ou dim'
ma, donne-moi cela; Itéfouy diné ma, in ne me donnes rien;
N' n a ii ma, je te le donnerai; Kagada di terké ma mouso yé,
donner une captive pour femme à son ami. — Cf. Ni, Son. —
Syn. Dyi.
a. Yéré di, «se donner, se dévouer, se consacrer, s'offrir à».
— A y a yéré di Alla ma, il s'est consacré à Dieu.
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-•^ 121 y^*~ [Di-Digi]
3. (t Conférer, administrer (un remède , un sacrement, etc.) v.
— Dito, p. pr.; DiU, p. ps.
Di, Y. « Raser 7). — Koun di, raser la tète. — Dito, p. pr.; Dilé, p.
ps.
Dibi, s. ((Obscurité, ténèbres^. — Diln bt dô,hk nuit vient; Dibi
dôna, il fait nuit; Dibi ma dô fblo, il ne fait pas encore nuit;
Dibi ka bon, les ténèbres sont épaisses; Kaba kolo dôna dibi la,
le ciel est couvert; Bo dibi la, ne cache pas la lumière, sors de
la lumière; A nyé dôna dibi la, il est devenu aveugle (t^ses yeux
sont entrés dans les ténèbres»). — Cf. Sou.
Dibi, s. 1. «Boucan?) (pour boucaner la viande).
9. «Sorte de four pour torréfier les noyaux de karitj^. —
Nigè na dibi, fourneau pour fondre le fer. — Cf. Gouanso,
Dibi, Y. «Etre obscur, s'obscurcir. — Sou dibira^ ou dibina, il fait
nuit, la nuit est devenue obscure; Kabakolo dibina , le ciel s'est
obscurci; Dyiri dibina, l'arbre est devenu touffu; So dibina, la
maison est bien couverte (le toit ne laisse pas passer le jour).
— Dibinlo, p. pr.; Dibilé, p. ps.; Dyiri dibilé, arbre touffu. —
Cf. Tau.
Dibida, s. <t Boucherie t).
Dibiri, s. «Chapeau indigène en paille?).
Didé, s. «Abeille?). — Cf. Di.
Difén, s. «Don, cadeau?) [Di^en). — Syn. Dita.
Digi (N'-), s. «Poisson électrique, poisson torpille?).
Digi, Y. 1. « Pousser Jî. — Kourou digi da kan, pousser la barque
vers le bord (du fleuve); An b'an nyouhan digi, nous nous pous-
sons mutuellement (v. g. à partir).
Q . « Presser, masser ?>. — Digi tlo la , boucher les oreilles (en
pressant sur elles) ; Digi nyouhan na , se presser les uns les autres ;
Dyon digira nna? qui m'a foulé? Tlé digira nkoun na, le soleil n
dardé ses rayons sur ma tête.
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[Dlgili-Dimi] — «< 122 >*^—
3 . ^ Tresser, natter » (les cheveux). — Kaun $i iigi, natter les
cheveux.
4. «Calmer 7). — Fimnou digi, calmer la colère. — Cf. Da,
Solo, Mada, Sauma.
5. «Faire soufirirT). — Tlé digira nyola, le soleil a grillé le
mil; Nin doni-ïn ht digi a la ^ le fardeau l'accable; Saharamdi^ra
nèé la, ces souliers m'ont blessé; A digira nna, il est indisposé
contre moi. — Digito, p. pr.; Digilé, p. ps.; Digili, n. d'ac. —
Cf. Dimi.
Digili, n. d'ac. du préc. «Massage?). — Digilikéla, masseur.
Digima, s. «Mets indigène t) (haricots et arachides mêlés, cuits au
bain-marie).
Diginyé (N'-), s. «Fourmi cadavre, qui fait la chasse aux nkou-
lan. — Cf. Mamfon. — Syn. ITtiginyé.
Digito, p. pr. de digi, — Tlé digito do, le soleil est ardent.
Dikôle, s. «Hydromel m
Dila, s. «Rasoir». — Cf. Di (raser). — Syn. SIrifé.
Dilé , p. ps. de di.
Dili, s. « Racine T). — DiU-ou ho, arracher les racines, déra-
ciner.
Dilibara (N* — ^), s. — Asclepias curassavica; la racine donne une
couleur jaune. — IVdlibara tamougou, soie qui entoure les
graines de cette plante. — Syn. Tlihara.
Dilidili, v. «Peiner?). — A bi dilidili nin doni-tn koro, ou ni
nin doni'ïnyé, on peine sous ce fardeau («il est lourd à porter »).
Dimi, s. «Souffrance, peine, animosité?). — A y' a ioua dyougou
fo ni dimiyé, il a mal parlé de lui par jalousie, animosité; Dimi
mada, calmer la douleur; Dimimakoro, animosité contre quel-
qu'un, jalousie; Mndimin kouma, parole blessante pour quel-
qu'un. — Syn. Dimiya.
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— ^ 123 y^ — [Dimina-Dinghéd.]
Y. 1 . « Souffrir, avoir de la peine n. — l^$é ht dimi, je souffre
(iupied(SYN. Nsébéndimi); N'dousou dimtna , je sms mécontent,
fâché.
2. ?çAffiger, peinera. — BamAab'a dimi, il est affligé de la
lèpre; A ka koumayé'n dimi, ses paroles m'ont blessé, froissé; A
dimina né korofo Uanyé blé, il s'est fâché tout rouge contre moi;
Sahara hi usé dimi, les souliers me blessent te pied; A dousou
dminémbé bé, il est mécontent aujourd'hui. — Diminto, p. pr.;
Dminé, p. ps. — Cf. Bana, digi.
Dimina , s. « Peine , animosité ». — / kana ma si dimina mené i kono ,
ne garde rancune contre personne ; Tonyouhan dimina mené, conce-
voir du ressentiment contre le prochain. — Syn. Dimiya.
Diminako , s. ^ Dommage , peine , tort causé à quelqu'un ».
Diminba , adj . et Douloureux » .
Diminbato, adj. «Affligé, mécontent, peiné». — Cf. Diminto.
Dimindama, s. « Guêpe v (sorte de).
Diminto , p. pr. de dimi. Adj. ce Qui souffre, souffrant dev. —
Koungolo diminto fié, voilà celui qui a la migraine.
Dimiya, s. «Peines). — Syn. Dimina,
Dimogo,s. « Mouche w. — Z)imogTo6a, bourdon; Dimogo kasi kan,
bourdonnement. — Syn. Dlé,
Diné (a), s. ce Temps écoulé depuis l'introduction de l'islamisme à
Ségou. (s^^l (La religion).
Diné, s. 1. «(Humeur?). — A diné ka dyougou, il est de mauvaise
humeur. — Cf. Nism.
il. «Bon gré, bonté v. — A fa fié ni diné yé, il ne le voit pas
de bon œil; PTna d^i ma ni diné yé/]e te le donnerai volontiers.
Dinghé , s, « Trou ». — Dinglié dyima, excavation pleine d'eau. —
Syn. Bouadinghé.
Dinghédounba, s. «(Gouffre, ahime-n. — Syn. Sodyigi dounba.
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[DinkaninkéU-Diya] --^ 124 >t4—
Dinkaninkéla, s. «c Parasite, hôte crampon ?).
Dinyé (a ) , s. « Terre , le monde présent 99. — Alla yé nda ka tnhla
dinyi na , c'est Dieu qui m'a créé et mis sur la terre; A tara dinyé
da la, il est allé au bout du monde; Dinyé nyé fi, à travers le
monde; Dinyé koun tan ni nani, les quatorze points cardinaux
(d'après les Noirs). — Syn. Dyen. IaS^xJI
Diridara. Cf. Tiritara.
Disa, s. «Sorte de cache-nez servant aussi de turban 7). — Syn.
Dirsa.
Disi, s. «Poitrine». — Di$i diminto, qui a mal à la poitrine.
Disongho, s. «Impôt». — Syn. Ni$ongho.
Dita, adj. de di «Donner»/ — Fendita, di fin, dita, cadeau, don.
Dite, p. pr. de di. — A dito do^ a dito yé, il donne, il rase, ou on
le donne, on le rase.
Diya, s. 1 . « Qualité de ce qui est agréable, bon, facile, etc. ». —
Diya t'a la, ce n'est pas bon, etc. — Cf. Di.
9. «Joie, plaisir, bonheur». — Diya minoum b'i nyénadyi,
les plaisirs qui t'amusent. — Loc. Diyaro, Volontiers, de bon
gré (^S\Ji. Ni dyanyé é); Diyakoya, force, nécessité; Diyakoyala,
par force, i contre cœur. — Cf. Fèrè^ Lajy^> Dyanyé.
Diya, v. 1. «Être agréable, plaire». — N*ko diyarafima yé, j'ai
trouvé grâce devant le roi (Cf. Kafia); Fanla-ou ka délili diyara
Alla yé, la prière des pauvres platt à Dieu; / na diyara an yé, sois
le bienvenu («ta venue nous fait plaisir»). — Syn. Kadi.
ù . « Rendre agréable , réjouir, bénir, faire réussir, favoriser ».
— A Va yéré ko diya ma-ou yé, il cherche à plaire aux gens; A
yé nwn diya, il m'a fait plaisir; A yé sounké boli diya a bolo, ou
A yéboli diya ionké bolo, il a favorisé l'évasion du voleur; Alla ka
sira diya, que Dieu bénisse votre voyage, qu'il le rende heureux!
3. «Réussir, tourner bien, être heureux» (sert à exprimer
les souhaits. — Fénna diya, l'affaire réussira, ira bien; Séné na
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-^ 125 yê-*— [Diyada-DU]
diya, ia récolte réussira ; Kom IcariUfoura diyara , la purge a réus-
si; Ka ha diya, bonae pèche! Ka doua diya, bon marché! (sou-
haits). — Syh. Nyi.
h. « Mettre en état, rendre bon , etc. t». — Daumounifen diya,
assaisonner les aliments (Syn. TVmrya); Marfa diya, mettre en
état un fusil; Da diya, aiguiser (remettre la lame en bon état?)).
— Diyato, p. pr. ; Diyalé, p. ps. •
Diyada, v. «Caresser» {^Diyada). — Ayi diya da déni la, il a ca-
ressé lenfant. — Syn. Nani.
Diyako, s. «Partie de plaisir 79. — Diyako ké, faire une partie de
plaisir. — Syh. Dyanyéké.
Diyakoya, s. 1. «Répugnance, mauvais gré, contrainte, force».
— Diyakoya la, a contre cœur , de mauvais gré, par force. —
Syn. Wadyibi.
s. «ObUgation». — Diyakoya té, il n'y a pas d'obligation;
Diyakoya do nin ké dyona, il faut faire cela vite («(c'est une obli-
gation »).
V. «Forcer, obliger, contraindre à» («a). — Fania yé ma bè
diyakoya dyakana, le roi a soumis tout le monde à l'impôt. —
Diyakoyaio^ p. pr.; Diyakoyalé, p. ps.
Dîyala (Da-), s. 1 . « Affutoir».
a . « Assaisonnanent , sel , sucre » .
Diyanyé, s. 1 . «Plaisir». — Diyanyéfén, choses agréables; Maou
dègè makonyéfénna ni diyanyé fényé, instruire en mêlant l'utile à
l'agréable. — Loc. Diyanyé na, ou ni diyanyé yé, volontiers, de
bon gré.
a. «Faveur, affection, estime». — N'y a diyanyé saro, j'ai
obtenu ses bonnes grâces.
V. «Aimer, estimer». — ¥éré diyanyé, s'aimer, s'estimer soi-
même, avoir de l'amour propre.
Diyaro, diyala, loc. adv. «Volontiers». — Cf. le précédente! dya.
DhL Vo}Tdàla,y. «Arranger».
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[Dla-Do] — «^ 126 >♦♦—
Dla, s. (c LitT). — Loc. Nyouhanyi dla kan, ou Dyédla ma, s'accou-
pler.
Dlè. Voir déU. — DU, voir déU.
Dlo. \o\t ddlo.
Dnan, Dnoun. Voir ddunan, dounou.
Dnan, Dan, s. (c Terme poli pour interpeller un homme âgé?9.
Do, adj. et pron. ind. «cUn, une, l'un, l'autre, les uns, les autres,
quelqu'un, quelques-uns, d'aucuns, tel». (PI. Do-ott). — Tou-
rna do la, h une certaine époque, quelquefois; Don do (^Don ho),
un jour; Ma do, un honune ; M'ma nka kolo dama don, ayi dobo
dé, je ne connais pas le nombre de mes cauris, il y en a un cer-
tain nombre ; Do di né ma, donne m'en quelque chose ; Dofèrè Ua
la, donin lafyat'a la, l'un est heureux, cet autre n'a jamais la
paix; A kéra dyama do yé, ou ma do yé, il est devenu membre
« quelqu'un ri de la réunion ; Ou ka moriou do^ un de leurs prêtres ;
Do-ou na ta ardyana na, do^u, (ou Uhou) na ta dyahanama na, les
uns iront au ciel, les autres iront en enfer; / té séfendo min na,
m'bi $éa la,']e puis telle chose que tu ne peux pas \Doô do, quoi
que ce soit; Ka doô do fa, haké ha do, tuer qui que ce soit, est un
crime. — Loc. \. Do ho (^enlever quelque chose de ») diminuer,
affaiblir.
2. Dohla. . . kan, do fora. . . kan, doké.., kan^ («^mettre,
ajouter quelque chose en sus...») accroître, augmenter.
3. A do-ou hé, loc. adv. « Peut-être », sans négation (m. à m.:
ttil s'en trouve, cela arrive »).
Do, part, servant à rendre le verbe ^^étre». — Syn. Don ( ne s'em-
ploie qu'au présent et à l'imparfait).
1. Dans les expressions «C'est, ce sont, c'était, c'étaient».
— Ma do, c'est un homme; Mimutoun do, c'étaient des vaches;
E koni do, c'est toi certes; E ta do, c'est à toi; Motm si do? qui
est-ce? Mouso na détoun do, ou Mouso toun do an a dé, c'était
une femme et son fils.
a. Avec les participes et certains adjectifs; A tato do, il part
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-•^ 127 ).t4~ [Dô]
((K il est partant, en train de partir, d'aller 9)); Dyiritikilé toundo,
Tarbre était coupé, «u c'était un arbre coupé; A yourou do, il est
vicieux. — Syn. A yé yourou yé, A ka yourou. — Cf. Ka, yé.
Dô, s. «Gui» (plante parasite). — Dôtyèma, le gui mâle; Dô mou-
wma, le gui femelle; îfzxra la dô, le gui du baobab; 5t la do,
gui du Karité.
Do. Voir dyo « arrêter, etc. 9).
Dô, s. (c Longueurs. — Adùna koHo hè ka kan, sa longueur égale
sa largeur. — Cf. Dyo.
Do, Don, conj. «Donc>». — E dô! et loi donc! E fa do! et ton
père donc! (s. e. :^se porte-t-il bienîw). — Syn. Doun.
Dô, V. 1. «Entrer, pénétrer, s'introduire». — Ikadosokono,
entre dans la maison; Oulou dona gouabougou kono, le chien est
entré dans la cuisine; San dyi dona nkajmi-ou la, la pluie a pé-
nétré mes habits; Dyakoumama séka do bouadinghé'kono , le chat
n'a pu s'introduire dans le trou. — Loc. Toakado, laisse -le en-
trer, admets-le, reçois-le ; Dtït dona, la nuit est venue (Syn. Sou
kfn^a^ Kalo dona soula, dibi la, la lune décroît, entre dans l'obs-
curité. — Syh. Doun, don.
9 . « Faire entrer, mettre dedans , introduire , enterrer , vêtir » .
— fTtésé ka kouni-^ do, je ne puis mettre, revêtir cette culotte;
Dloki do a ka na, vêtir un habit; Sou do kaberou kono, enterrer
un mort au cimetière; Bolo do nyouhan bolo, se donner la main
(«se mettre la main dans la main 79); Foura yé bana do a la, le
remède l'a rendu malade («a introduit la maladie en lui»). —
Loc. Do nyouhan na, allier, joindre ensemble, accorder (Cf. Ben);
Nin tifoikolo do a la, cela ne prouve rien contre lui («n'introduit
rien à sa charge»); Do makounna, mettre dans la tête de quel-
qu'un, le persuader, lui faire croire, le poussera; Dyon yé nin
mafàU don % kounna, qui t'a porté à commettre ce meurtre ; Kibaro
dofna-ou kouna, accréditer, répandre une nouvelle; Dondala, faire
réussir, enrichir («mettre dans l'aisance »). Voir ce verbe. Any'a
do a la haU amaié kafouyfo toun, nous l'avons réduit au silence.
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m/Bmmmmm
[Doba-Dogi] — «^ 128 )^ —
ProY. iVt sanoun y'a don tourna témé, mira kafm o yé, quand on
tarde à se servir de pendants d'oreilles en or, du cuivre leur est
préférable.
3. « Donner, abandonner, prendre part, exposer v.-^ A dona
kakalaya la, il s'est adonné à la débaucbe; Ou hi do kafri don na ,
ils se livrent, ils prennent part à des danses païennes; A dona
honè la, il s'est exposé à un malheur, il est allé au devant d'un
accident; A man kan ka do $aya ^, il ne faut pas s'exposer à la
mort; A yayérédo a fa sanghana, il s'est donné, engagé comme
caution pour son père; Dô tinyé foli kama , être prêt à confesser
la vérité. — Cf. To, Dousou.
li. «Attribuer». — Ayé $é do a yéré ma ka koha ké, il s'est
attribué le pouvoir de faire des prodiges.
5. K Déborder» (fleuve). — Ba ht do, le fleuve déborde.
6. ç^ Confesser, avouer». — Do tinyé la, avouer la vérité. —
Donto, p. pr. ; Doné, p. ps. — Cf. Dyo.
Doba, s. «Cheval blond, avec quelques poils blancs ».
Dobo, V. « Diminuer (Z)o ho, enlever quelque chose); maigrir». —
A dohora, il a diminué (^on en a enlevé quelque chose »); il
a maigri.
Dodo, V. «Garder, veiller, surveiller». — fiogw-ott eWo, surveiller
les bestiaux. — Dodoio, p. pr.; DodoU, p. ps.; Dodoli, n. d'ac. ;
Dodoliké, exercer une surveillance. — Syn. Dyodyo.
Dodo , s. « Poisson , sorte de tétrodon » ; son fiel mélangé à la fiente
de l'hyène sert à confectionner le poison nommé dounkono.
Dodya, s. ccLongeur». — Dyodyafé, le long de...; Fini dyodyafé,
dans le sens de la longueur de l'étofl'e. — Syn. Dô, Dyo, Dyodyo.
adj. «Long». — Ma dodyan, homme de haute taille. Pour les
choses, A dyo ka dyan. — Cf. Dymi.
Dofara...kan, v. «Accroître, augmenter». — Voir Fara.
Dogi, V. «Tanner». — Misi wolo dogi, tanner une peau de vache;
A hi dogi ni houana yé, on tanne avec le howina\ Wolo hi dogira,
toutes les peaux ont été tannées. — Dogito, p. pr.; Do^iÛ, p.
ps.; Dogili, n.d'ac.
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129 yé4 — [Dogila-Dogoma]
Dogila, n. d'agent, du préc. — Woh iogila, tanneur.
Dogili, n. d'ac. — DogiUké, tanner; Garangé-ou débi dogtlt hé, ce
sont les cordonniers qui tannent.
Dogo, adj. «Petit, étroit, moindre t). — SoAn ha dogo, cette mai-
son est étroite; / dogo hé, ton cadet. — Syn. Doua (plus usité),
Nogo.
Dogo , s. « Marché ». — Syn. Doua.
Dogo, s. «Bois de chauffage t). — Syr. Doua.
Dogo, V. «Cacher, dérober, celer, effacer». — Sogo dogora wa ho-
no, on Sogo y a dogo wahono, la biche s'est cachée dans l'herbe;
Ayaha woridogo, ilacaché son argent; Nodogo, effacer la trace,
expier, réparer ;Ayaha hahé-ou no dogo , il a expié ses fautes ; A y a
dogo ha ninhé,îX s'est caché pour faire cela ; hélé ho afé, a y a
yéré dogo a fa la, après avoir fait cela, il s'est caché de son père.
— Dogolo, p. pr.; Dogolé, p. ps.; Dogoli^ n. d'ac.
Dogo, inf. «Action de cacher». — Dogo yoro, cache, cachette;
Dogo la, en cachette; Fen mara dogo la, celer quelque chose,
receler.
Dogoba, s. «Gâcheur, receleur».
Dogodogo, v. Fréq. «Gachotter». — Gf. Dogo,
s. «Gâchette, angle, coin intérieur». — Dim. Dogodogoni.
Kouroundo dogodogo, anse, baie pour les barques; Dogodogonin
dogo, jouer à cache-cache.
Dogodogoli, v. «Ghatouiller». — Syn. NyogonyogoU.
Dogoké, s. Voir Douakéet Dogo.
Dogolama, s. «Particulier, individu». — A yé dogolama do-ou ha
ko yé, c'est le fait de quelques particuliers. — Gf. Fourouba.
Dogolé, p. ps. de Dogo. s. «Secrets, choses cachées». — Konota
dogolé-ou nho, découvrir des secrets.
Dogoma, adj. «Petit». — Dim. Dogomani, petiot. — Cf. Dogo.
DICT. BAMBABâ. O
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[Dogoya-Doloki] ---v»^ 130 >♦♦—
adv. « Peu à peu ?>. — Dyi ké dogoma dogoma, verser goutte à
goutte. — Cf. Bambo,
Dogoya, v. et s. Voir douaya. — Ségoufyen li dogoya, le vent n'est
pas petit à Ségou. — Syn. Nogaya.
Delà (Sén-), s. ce Marche (pose pied) d'un escalier, échelon d'une
échelle.
Delà (N'-), s. i. «Petite bobine autour de laquelle est enroulé
le fil de la trame du tisserand dans la navette ». — Tlé kélé a té
se ka dola tanda, en un jour, on ne peut tisser dix bobines,
s . ce Boule , balle , bille 7> .
Dolé , s. « Hameçon ». — Nogo dô dolé la ( Gouala dé, tiga bo) , mettre
l'appât à l'hameçon (petits mollusques ou résidus d'arachides);
Oulou dyègè dolé, gros hameçons (pour prendre les gros poissons);
N*8ara dolé, petit hameçon; Dolé'dyourou, ligne de pêche.
Dôlè, s. «Toucan (oiseau)».
Dôlè, s. 1. «Petite graminée servant à faire des paniers, des cha-
peaux, etc.».
a. n. pr. «Province bambara entre le Bani et le Banifing».
Dolèn dougou.
Dôlo , s. « Bière de mil ». — Dlo douma, de bonne bière; Dlo dyougou,
mauvaise bière; Dh tobi, faire (cuire) de la bière; Dlo mona, la
bière est cuite; Dlo sera, la bière est à point; Dlo koumouna, elle
est aigrie ; Dlo dyôkmbé, la bière est trop coupée ; Dolo h% ma nyé-
namxnx, la bière enivre; Dlo y amené, il est pris de boisson («la
bière l'a pris » ) ; Dlo hou , marc de bière ; Dh nyaga, levure de bière.
Dôlo, s. «Etoile, planète». — Dôlo kouma, Dôlo kou dyan, comète;
Dôlo kou dya dé, enfant né à l'époque dune comète; Sigi dôlo,
étoile du matin \Ma dôlo , constellation d'Orion(étoile de l'homme);
Dôlo bora kaha la, l'étoile parut dans le ciel; Syènbadénbatigi , les
pléiades («la poule et ses poussins»).
Dôloki, s. «Grand vêtement de dessus, boubou». — Dloki bri,
Dlokidô akam, vêtir son habit; Dloki ho, ôter son habit; Dlotà
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— ^ 131 >«^ [D5ldma-Domi]
faraU, habit déchiré; Dh^ horiolé, habit décousu; Di^ki liké,
tailler un habit; Dlolct-ïn kabon né ma, cet habit est trop grand
pour moi. — Syn. DIoki, Doroki.
Dôloma, s. «Fourche, bois fourchu, poteau fourchu, servant de
support, de colonne». — Pour toloma (à oreilles).
Dôlon, Dôlo, Y. 1. (R Pendre, suspendre, accrocher T). — /dforfytn
bohla ikana ht dyi la, suspends-toi à la branche pour ne pas
tomber dans Teau; A ya yéré dkn 90 kono, il s est pendu dans la
maison. — Cf. Dm.
9. «Etendre (v. g. le linge) sur une corde». — Fini dlona
dyourou kan ka dya, le linge est étendu sur une corde pour sécher ;
Sira hiHo bolo kotw ka dya, on étend le tabac dans le bolo pour
le faire sécher. — Dolonto^ p. pr.; Dtmié, p. ps.
Dôlon, dlonkoto, s. <s Ampoule, cloche séreuse». — Syn. Logologo.
DÔlon, Y. ce Causer des ampoules». — Dyi goni binto a bolo kan, a
y a dkn, l'eau chaude en tombant sur sa main lui a causé des
ampoules. — DlmUe, p. pr.; DUmé, p. ps.
Dôlondôlo, s. «Mollet».
Doma , domba , s. « Sorcier, devin ». — Doma-ou nyininka, consul-
ter les sorciers. — Cf. Don (connaître).
Domaya, s. 1. «Sorcellerie, divination, présages, magie». —
Domaya ké, faire de la divination , etc. ; A mon kan ka da domaya
la, il ne faut pas croire à la sorcellerie; Domaya kalon da mala,
accuser faussement quelqu'un de sorcellerie.
2. « Connaissance ». — Aya dalatyè a fa domaya la, il renia
son père, il nia reconnaître son père.
Domba, s. «Troisième mois de l'année lunaire».
Domba, s. «Connaissance, personne que l'on connaît». — N'dom--
ba si téyan, je n'ai pas de connaissance ici. — Cf. Don,
Dombali. Voir Donbali.
Domba makpno, s. «Deuxième mois de l'année».
Demi, s. «Cheval de petite taille».
9-
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[Domokoni-Don] — ^ 132 )««4~
Domokoni, s. « Instrument de musique».
Don, s. (c Jour». — Dondo [donho), un jour \ Don ô dm, tous les jours;
Donfolé la, au jour marqué; Don wo, autrefois; 5a/irf(wi, jour de
fête; Âan(fo/i, le jourdu dimanche ;&m (/on «fo-ow, d'autres jours
de Tannée. Prov. Sali lé In^ dongouansan té, ce n'est pas fête au-
jourd'hui, mais ce n'est pas un jour ordinaire. Don fia bé an ni
$éU tyi, deux jours nous séparent de la fête, nous sommes à
l'avant-veille; Saryxa tiké don, le jour du jugement ; Donfo, don da
ma yé, assigner un jour à quelqu'un. — Cf. Tlé.
Don, s. e( Danse 7). — D(ht Airf, danser; Don /:i7/(appelàla danse),
chant (Voir ce mot). Les principales danses sont : N'dégé,
Bougha, Indoléo, Kolonto,Lébé,Kélékélé nandanbi, légère, Sokôni,
Domani, Souroukou nabani tankari, Ng09ofifato, Ngofii, Dyara,
Bouéêoungo, Findolo, Mpolo, Ekokokoko ntorindyègè nkagé.
Y. 1 . <ç Pétrir, fouler avec les pieds ». — Bogo dan, pétrir de l'ar-
gile. — Syw . Noni.
a. «Frapper» (peu usité). — N'y a don, je l'ai frappé. —
Donto, p. pr.; Doné, p. ps.; Dont, n. d'ac. — Cf. i
Don , V. (R Savoir, connaître ». — Nfo donala(aro)^îe n'en sais rien ;
N'iék'ou donjyou, je ne les connais pas du tout ; Ne té tyoko dan afé, je
n'en connais pas le moyen ; A n y a dm, , nous savons cela ; Né t'ou don
kahonyouhanna, je ne sais pas les distinguer; Ou ù Alla donfyôu,
tvala outébérédonala, ils ne connaissent pas Dieu, ou bien ils
le connaissent imparfaitement; Tinyédmfen do la, savoir la vérité
sur quelque chose. — Loc. A yéré dmi, se connaître soi-même;
Ko dm, savoir une chose, être au courant, avoir l'usage de la rai-
son; Déni m a ko donfolo, l'enfant n'a pas encore l'usage de la
raison ; Dm kounfé, savoir par cœur ; Dyt don , savoir ( l'eau ) nager ;
A yé dm ko ifa sara. . ., étant connu, admis que ton père est
mort; Nymma dm, reconnaître les bienfaits, être reconnaissant,
reconnaissance (Voir ce mot); Nyédm, démêler, conâprendre. —
Prov. Edé min fa dm, né yéré o ha don, celui dont tu connais le
père, je connais sa mère. — Donto, p. pr.; Dmé, p. ps.; Dmi,
n. d'ac, «savoir, connaissance».
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— M*( 133 y%^^ [Dona-Dongho]
D<ma, s. «Savant» sachant, connaisseur?). — Nyouma dona, recon-
naissant. (Voir ce mot).
Dona, s. «t Entrée t». — If fi dona mabo, je ne suis pas digne que
vous entriez, de votre visite. — Syn. DautM. — Cf. Do.
Donba. Voir Domba, s. « Savant, jurisconsulte 79. — Syn. Dmikéla.
Donbali, adj. 1 . f^Qui ne sait pas, ignorant t). — Ko donbali, Fen
dmbaU,fandùnbal%, ignorant, ignare.
9. ((Que l'on ne sait pas)?. — Dama donbali, incalculable,
innombrable (dont on ne sait pas le nombre); Nyé donbali,
incompréhensible, mystérieux.
Donbaliya , s. fc Ignorance n. — Ko donbaliya, FendanbaHya, ignarerie.
Donda, s. ce Commencement'?. — Syn. Dominé,
Dôndala , v. « Enrichir, faire réussir, faire arriver, rendre puissant d.
— A ha kologéléya na don dala, ses efforts le feront réussir; y4 do-
na da la il s'est enrichi, il a réussi; A {na don da la, katougou
salabato dcndala mandi, il ne réussira pas, car il est difficile à un
paresseux d'y parvenir, de faire fortune. — Dondalato, p. pr.;
Dondalalé, p. ps.. Fortuné, enrichi. — Syn. Dondabala[CÎ. Da
etZte).
Dondo, V. 1. ((Soutenir par les pieds quelqu'un qui monte, hisser».
— Fréq. de do (entrer).
â. (T Enfoncer 9) (v. g. la main dans l'eau).
Dondoli, s. «Guêpe qui loge dans les arbres??.
Dondya, s. «Avenir?? (jour lointain). — Dondya kibaro doném bé
Alla fi dama, les choses futures ne sont connues que de Dieu.
Dondyatila, s. «Calendrier??. — (^Don, dyati).
Doné , p. ps. de don. 1 . « Pétri ??.
2. «Connu??. — A ko doni ko, à partir de l'âge de raison;
A donén koni biko. . . ^ il est bien entendu que . . .
Dongho, s. «Gré, désir, goût??. — Dongho ta, l'objet des désirs;
Fen ladla a dongho la, arranger quelque chose à son gré, à son
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[Doni-Donkari] -*-^ 134 y%4~
goût, à sa fantaisie; A y a yéré dmgho ta, 'û sl ehoisi à son gré;
Ma dongho ké, obéir à quelqu'un, faire ce qu il désire; A dongho
kéma la, conduire quelqu'un à sa guise; Ayé dafa fo ka se AUa
dongho ma, il a atteint la mesure voulue de Dieu. — Syn. Sago.
Doni, n. d'ac. i. de don «Pétrir».
a. de lion ((Savoir; science, connaissance tj.
Dontké. 1. <t Pétrir».
3 . « Être savant ». — Donikéla, dont iigi, savant.
Doni, s. (Dim. de do pron.) i. «Un peu». — Malo dont héyan, il
y a un peu de riz ici; Dama dont, un petit nombre; TU dama dont
nin ko, peu de jours après cela; tourna kéra a nyéna tlé dama
dont yé, ce temps-là lui parut court (« ne lui parut que quelques
jours»); Dont m'Vou tyè, il y a une nuance («quelque petite
chose ») entre eux; Na ni dyi dont yé, apporte un peu d'eau.
*j. Avec la nég. «Beaucoup » (pas peu). — Nyo dont nté y an,
il y a beaucoup de mil ici.
Doni, s. «Charge, faix, fardeau». — Dont ta, prendre, porter un
fardeau; Donitala, porteur, portefaix; i bina donikoro, il est tom-
bé sous la charge; A ti $é dont koro, il ne peut porter la charge;
Nin doni-ïn kagri kodyougou, cette charge est très lourde; Dont
ta a koun na, charger un fardeau sur sa tête ; Doni dyigi, déposer
la charge.
V. «Charger». — Ou y a doni botêéré la, ils le chargèrent d'un
sac; A donina a ka kroua la, il fiit chargé de sa croix. — Donito,
p. pr.; Doniné, p. ps.
Domdoni, adv. «Peu à peu, doucement».
Doniké, Donikéla, Doni tigi. Voir Doni «connaissance, science».
Donita, v. «Porter un fardeau». — Doni ta.
Donitala, s. «Porteur, portefaix». — Donitala-ou sofrou, louer dos
porteurs ; Donitala-ou lahi, changer les porteurs.
Donka, s. «Sorte de tambour».
Donkari, s. «Variété de mimosa épineux». — Syn. Dongari.
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135 )h4— [Donkariflng-Donta]
Donkariflng, s. «Plante noueuse^ utilisée contre la lèpre j?.
Donké, Y. c( Danser 99. — Ouyé donkéMOu bèro, ils ont dansé toute
la nuit. — Donkéto, p. pr. — Syn. Do ké. — Cf. Nyénadyè.
Donkéla, s. «Danseur, qui danse )?.
Donkili, s. «Chant, chanson, etc. v. — Donkiti da ka, air de mu-
sique ; Donkila da, chanter, exécuter un chant; DùnkiU dala, chan-
teur, chantre; DonkiU-in ka di tlo la, ce chant est agréable. —
Syh. Dangilt [Dm kiU).
Donking, s. «Deuxième mois de Tannée lunaire».
Donkingmakono, s. «Onzième mois>}.
Donc, s. «Coq?). — Donon karo, Dono koro, vieux coq, coq; Dono-
foloko, jeune coq ne chantant pas encore; Doiton koro thu, crête
de coq; Donon koro koli, ergot de coq; Dono kasi tourna , au chant
du coq, à l'heure du chant du coq; Dono koun bagi, cretonne
supérieure (avec une tête de coq comme marque de fabrique).
— Syh. Dont, Dosa.
Dono , V. « Prêter » (de l'argent). — Ika ndono wort la, prête-moi de
l'argent; A yé doroméjla dono né ma,î\ m'a prêté dix francs; Nia
wori drnna-m donona mfafé, cette somme a été prêtée par mon
père. — Donoto, p. pr.; Dononé, p. ps. — Syn. Dyourou do, —
Cî.Singha.
s. «Prêt, avance?) (d'argent). — N'na dono k'tma, je te ferai
une avance, un prêt.
DonotÔolou, s. «Plante, primulacée à belle fleurs rouges?». —
Syn. Madogodasi.
Donso, s. «Chasseur». — Donso koni, instrument de musique
des chasseurs; Donso ké banjla, honnei de chasseur (sorte de
mitre); Domo ké tégé ka di, le chasseur est habile; A iégé mandi,
il est maladroit. — Syn. Donêoké.
Donsoya, s. «Chasse». — Donsoyaké, chasser.
Donta, adj. «Connu». — Féndonia do, c'est connu, très connu.
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[Donya-Oou] ~*M 136 )••< —
Donya, s. «Connaissance'). — Woia lea don manm ka donya la,
pour le porter à la connaissance des gens. — Cf. Donx, Domaya.
Dora, s. «Bourbier, marécage?). — Ifdyorona dora la, je me suis
embourbé.
Dora, V. «Être exténué, éreinté, rompu t». — N'tamanako dyougou
kounouwo, m'farx doraUm béhi,]d\ fait hier une forte marche, je
suis brisé aujourd'hui. — Doraio, p. pr.; DoraU, p. ps. — Cf.
Dèiè, Foulouka.
Dôro , s. « Grains malades du mil qui ont la propriété d'endormir
et de provoquer des vomissements».
Doromé [a), s. «Cinq francsT». — Doromé mougan, cent francs;
Doromé débé (aoofr.) mtiwo(3ofr.) m tama saba (3 fr.)
m lanka (o fr. 5o) ni pikini (o fr. aS) m la^i>oro (o fr. lo),
deux cent trente-cinq francs quatre-vingt-cinq centimes. Doro-
mé Jla ni débé, mille francs. [Fia pour kéméjla.) — Syn. Dourou-
mé, Délési. ^\'^oS\.
Doron (m), adv. «Seulement». — Cf. Dama, Gouansan.
Dôso, s. «Gros chien». — Dôso koro lama, marche imitant
celle d'un gros chien. (Syn. Donkoro tama). — Syn. Dôso koro,
oulouké.
Dôso. Voir Dmi9o.
Dou, s. 1. «Maisonnée, famille» (y compris les esclaves). — Dou
tigi, chef de famille; Fa dou, domicile du père; Ba dou, domi-
cile de la mère. — Syn. Goua.
a. «Cour intérieure d'une famille». — Doujlana, la a* cour
intérieure; Douda dou, la S"" cour intérieure, réservée (m.). —
Uict. N'a nana doukono, i ka séna é douda dou kono é, s'il entre
(celui dont on parle, ennemi quelconque) dans la première cour,
enunène-le dans la troisième (c.-à-d. «tue-le»). — Cf. Doukéné.
Dou, V. 1. «Courber, ployer, fléchir, arquer». — A aédoura, on
doulémbé, il a la jambe tordue; Dyiri boto dou, plie la brahcKc;
/ boh dou, courbe ton bras. — Cf. Kourou. . .
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— «^ 137 ).« — [Dou-Doua]
Q. «Cailler, durcir, épaissir, se figer?) (lait ou sauce). —
Nom dawra, le lait s'est caillé; Na dowra, la sauce s'est épaissie.
— Cf, Swfw, gelé, êoumi. — Dauto, p. pr.; Daulé, p. ps.; Dov-
lénya, s. Voir ces mots.
Dca, Y. 1 . <c Manger T). — Nin dyiri dé4n ht dou, a dou, ce fruit se
mange, mange-le; Gédyouma don, i ka kan ka dyi êogo dou na,
le vendredi, il faut s'abstenir de manger de la viande; To donna
ka ban, on a fini de manger la bouiUie; ^V' k*a dou, je le mange,
je suis en train de le manger, ou le mangerai-je ? — Syn . Dou-
mou, Doun.
3. Au fig. «Dépenser, gaspiller, consumer r». — A y a ka toori
ijoti^ il a mangé son argent. — Dounto, p. pr. ; Donné, p. ps. ; Dou-
mouni n. d'ac. (Voir ce mot.)]
Doua, s. «Marché?). — Doua dyora, le marché est bien fréquenté
(Syn. Doua dyolémbé); Doua f ara, le marché bat son plein; Doua
bora, le marché est établi, les gens commencent avenir; Doua
dyobali, marché non fréquenté; Sandytyédoua tyè, la pluie a dis-
persé le marché; 1 ni doua, salut à ceux qui reviennent du mar-
ché; Ka doua diyal bon marché! (à ceux qui s'y rendent). —
Prov. yVï ma mé, fxnkono nkonon kadi, doua ha toun ka voogo, si
l'on entend répéter sur le chemin du marché «attends-moi,
attends-moi T), c'est qu'il y a un grand marché. — Syn. Dogo,
Douafyi.
Doua , s. « Bois de chauffage n. — Doua dyala, bois sec ; Doua tikéla,
doua nyinina, bûcheron , coupeur de bois ; Doua koun kourou, bûche
de bois; Ta doua nyini yoro, va chercher du bois. — Syn. Dogo,
Logo [m.).
Doua, s. «Désir, envie t). — Toubabou ka wori doua benna, j'ai
envie de l'argent des Blancs (Dicton). — Cf. Noho (m.) [pour
Noua].
Doua, adj. i. «Petit, étroit?). — Soka doua, la maison est petite;
Douaké, douant, cadet, petit frère (par rapport à celui qui le pré-
cède). Cf. Nyouhan. Douamouso, sœur cadette; Douani, petite
-> «irsceur. — Syn. Dogo, Nogo,
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[Douada-Douaya] — ^ 138 )•f^ —
fi. t(Rarc, peu abondant, peu nombreux». — ka doua
hall, c'est très rare, cela arrive rarement; Dyi ka doua y oh, l'eau
est rare ici ; nyouhan héra ka doua, il est rare de trouver bonheur
pareil à celui-là. — Syn. Ma rUya,
Douada, v. c^ Publier, proclamer 9>. — Fourou douada, publier le
mariage. — Syn. Souda, Wélé.
Douaké, s. «Frère cadet t>. — Cf. Karoké. — Syn. Dogoké.
Donakéya, s. «Qualité de frère cadet?).
Douakoun, s. «Semaine» (de doua « marché tj). — Douakoun min
n a, Douakoun wM, la semaine prochaine; Douakoun téméné, la
semaine passée; Douakoun naniô douakoun nani, toutes les quatre
semaines; Min hiké nyékélé douakoun kilé na, ou douakoun kono,
hebdomadaire.
Douama; adj. q., i. «Petit». — Kitabou douama, un petit livre;
Ma kountyè douama, homme humble, modeste. — Syn. Dogoma,
Nogoma.
3. «Quelque». — Ou yéfara douama ladyè nyouhan kan, ils
ramassèrent quelques pierres ensemble; Mouso douama korolémbé
y an, il y a ici quelques vieilles, de rares vieilles.
Douamouao, s. «Sœur cadette».
Douaya, s. «Abaissement, diminution, déclin». — Dyxyèdouayada-
miné, l'eau a commencé abaisser; TU douaya, le déclin du soleil.
— Cf. Mada. — Douaya ké, s'abaisser, s'humilier, baisser, être
sans importance; Kountyè douaya, humilité, modestie; Ka douaya
ké, ka nogoya ké! Que (ta maladie) soit sans gravité : meilleure
santé ! Badyi bi douaya ké, le fleuve baisse. — Syn. Dogoya,
V. 1. «Diminuer, faire baisser, décliner (soleil, fleuve, ar-
gent, etc.), amoindrir». — Dougoulé-ou douayara, les habitants
ont diminué; Ba dyi dogoyara, les eaux du fleuve ont baissé;
Toro douaya, diminuer, apaiser une soufirance; Barka douaya,
amollir, déprimer; Dyanyé ko hé ma barka douaya, les plaisirs amol-
lissent l'homme; Ségou Jyen ù douaya, le vent n'est pas petit à
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139 y*^~ [Doubalé-Dougalata]
Sëgou; Ka bana dogoya, meilleure sanlc^! (àun malade). — Cf.
Mada, — StN. Nogoya, dogoya.
3. «Abaisser, mépriser, humilier v. — Ayé n douaya, il m'a
rabaissé, méprisé, humilié. — Douayalo, p. pr.; Douayalé, p. ps.
Hé douayalé do, le soleil est à son déclin.
Doobalé, s. «Ficus banyan?), ou «figuier des pagodes t?, Ariocarpée
tdmacée. — Syn. Dougalé.
Doobalé (/), s. «Pièce de deux francs ». (Uouble pièce de un franc).
Doubali, adj. «Qui n'est pas tortuw. — Cf. Dou. — S\n. DouUnté.
Doubaliya, s. «Qualité de ce qui n'est pas tortu?).
Doufa, douga (a), v. «Eteindre?». — Fiiné doufara, la lampe est
éteinte. — Doufato, p. pr. ; Doufalé, p. ps. — Syn. 5a, Toufa, Fa,
Douga, dyouia (a), s. «Poche, gousset?). — Voir dyoufa.
Douga (N*-), dougani, s. «Tourterelle de Barbarie t). — Dyandou-
goM. — Cf. Kouroubani. — Syn. N'touga.
Douga, s. «Charognard (sorte de vautour), uruburu??.
Douga, s. «Bénédiction, faveur, grâce». — Alla ka douga-ou, les
bénédictions de Dieu; Alla ha douga Va fi. Dieu le bénit, le fa-
vorise; Ma ka douga soro, gagner les faveurs de quelqu'un; / ka
douga nyé, donnez-moi votre bénédiction; Alla ka douga dô ilal
Que Dieu te bénisse \ I fa ka douga, % ba ka douga alla k'o mené
i ma (souhait à un partant, à un bienfaiteur), que la bénédiction
de ton père et de ta mère t'accompagnent! Alla ka douga dé, en-
fant de bénédiction, comblé de grâces de la part de Dieu; Douga
dénya, piété filiale; N'iyé konosouroukouli gûen , i bé Alla ka douga
wélé ka fin i yéré /a, si tu repousses la tentation, tu attireras la
bénédiction de Dieu sur toi. — Cf. Barka.
V. «Bénir». — Alla ka douga nyé, que Dieu me bénisse ! —
Dougato, p. pr. — Cf. Dougalala, Barka.
Dougalata, v. «Bénir, faire des vœux, des souhaits pour. . . ». —
A yé dougalata né yéminké, o diyard né yéko dyougou, j'ai hé très
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[Ooagalé-Dougon] — m^ 140 )•« —
sensible aux vœux que vous venez de m'adresser; / ka dmgaiata
n'y^^ bënissez-moi, faites des vœux pour moi. — DougalaUUo,
p. pr.; Dougalalalé, p. ps.
Dougalé, s. tt Ficus des pagodes 79. — Voir Doubalé. — Dougalé
mbUmanx, dougalé ntyénini, autre espèce.
Dougaménéoulou (N-), s. c^ Prie-Dieu 99 (insecte), ou c( chèvre du
bon Dieu 77. (Elle s'attache aux pieds de la tourterelle, la tue cl
la mange.)
Douganda, s. «Empêchement». — Syn. Balanda.
Dougani, s. <t Tourterelle». — Syn. N'douga,
Douganta, adj. v. «Qui éteint». — Fm douganta, chose qui éteint
le feu. — Cf. Douga,
Dougaré, s. «Verre, miroir, lunette». — Doungaré ma ti, a koun-
kourou kélm kélén hè na yélén kélé soro, si le miroir se brise,
chaque morceau aura la mémo lumière. — Syn. Doungaré.
Dongou, s. 1. «Terre, sol, terrain». — Dougoukolo, globe ter-
restre, la terre, l'univers; dougou douma, dougoukolo nyouma, bon
terrain ; Dougou koma, mauvais terrain ; Dougou da, niveau du sol;
Dougou da kényé, niveler le sol; Dougou da la,h fleur de sol, au
ras du sol (Syn. Dougou da fé); Dougouma, à terre, par terre;
Dotijtm kono, en terre, dans la terre; Dougou koro, dougou dyou
koro, sous terre; Dougou ouli, ou kourou, butter, faire des mottes;
Dougou ouli ka manyo dan a kan, butter du maïs.
3 . « Pays , région , contrée ». — Fouladougou , pays des Peulhs ;
A tara ka dougou hla, il a émigré; Touhahou dougou, l'Europe. —
Loc. Ta dougou la, aller en voyage; Dougouta, voyage; voyager;
Dougoutala, voyageur; Dougoutamo, cadeau de retour (après un
voyage).
3. «Centre habité» (avec mur en terre). — Dougoula ma-
ou, les gens du village, de la ville, les villageois, les citadins
(Syn. Dougoulé); Dougoutigi, chef de village (surtout le sacrifi-
cateur) [Cf. Soligi]; A ka dougou, le village dont il est le chef;
A dougou, ou a ka dougOu, le village où il habite; Dougouni,
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141 y%4 — [Dottgott-Dottgonméné]
bourgade, hameau, petit village; Dougou sigi, fonder une ville;
E dougou bi wélé tyoko di? conunent se nomme ton village? —
Cf. Wéré, Bougon.
Dongoa, s. Employé dans plusieurs locutions : Dougou tla ce minuit r>;
Dougou dyènda, Dougoura dyènda « le crépuscule du matin , l'au-
rore tj. — Prov. Ilyè kanyx ioufé, dougou ma dyê, ma-ouniyé,
tel qui parait joli la nuit, apparaît tout autre à l'aurore. Dougou
bi dyè sa, l'aurore a lui; Ni dougou dyèra, au moment de
l'iàu^re; A salé dougou dyè séfolo, ou dougou dyèfolo, la première
aurore après sa mort (manière de compter le temps); Ka dougou
nyouman dyè! salut de la nuit (bonne aurore!). — Cf. Sousou-
ma. — Syn. Kiné bon-da.
Dongondyè , s. et v. Voir le précédent.
Dougooflnè, s. c^Goléoptère vésicant'9. — Cf. Mina.
Dongoukolo, s. (t Terre t». — Cf. Dougou.
Dongoiikolosani, s. «Petit serpent t?. — Syn. Dougouù.
Dcagonkounsigi , s. (t Gazon des bords des fleuves r^.
Dongoulé, dongouma, s. ce Villageois, citadin, citoyen » (qui n'est
pas un étranger).
Chant. Mougri ka di an mon, dounan fora dougoulé-ou kan,
que tout le monde danse, villageois et étrangers! — Ctr. Dou-
nan, Dougou wéré ma.
DongMlénké, s. ce Sorte de bergeronnette veraîcolore. — Syn^
Dongoulénya, s. ce Qualité de citoyen , d'habitant d'un village, d'une
ville, droit de cité».
V. ce Acquérir droit de cité, la qualité de citoyen; n'être plus
un étranger?). — E dougoulényana sa, tu es devenu notre conci-
toyen maintenant. — DougouUnyato, p. pr. ; Dougoulényalé, p. ps.
Dongouméné, s. ce Petite fourmi noire, dont la piqûre est très cui-
sante. — Dougouménésima, la même quand, à l'hivernage, elle a
pris des ailes.
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[Dougouméné-Doulé] f ( là2
Dougouméné (N'-), s. ci Arbuste à fruit comestible t?.
Dougouni, s. ?^ Petit village ??. — Cf. Dougou.
Dongounyégé, s. ç^ Sorte de bergeronnette» (oiseau). — Stn. Dou-
gouUnké.
Dougoura, s. «Arbre fruitier, Tërébinthacée » (employé pour faire
des pirogues). — Kon^ dougourani, autre espèce; le fruit ne se
mange pas. — Syn. Dougoura séné.
Dougourè, s. «Petite cuiller pour mesurer le laitT).
Dougourou, s. «Endroit isolé de la case où se place le lit??.
Dougonta , s. « Voyage ». -
V. «Voyager». — DougouUda, voyageur. — Voir Dougou.
Dongôuti, s. «Petit serpent venimeux». — Syn. Dougoukohsani^
Dougoutigi, s. « Chef religieux du village». — Cf. Sotigt.
Dougoutla , s. « Minuit ». — Dougoutla la, à minuit. — Cf. Dougou,
Dougoutôurou, s. i . «Pivot en bois et crapaudine d'une porte in-
digène».
9. Bandougou dougouidurou, tubercule de manioc à racine pi-
votante, plus estimé que celui qui rampe horizontalement, à
racine traçante ; Bandougou dougoutôurou kafsaminU woyo dougou
koro è, le manioc à racine pivotante est supérieur à celui qui
rampe sous terre.
Dougoutron, v. «S'enfoncer en terre en pivotant». — Bandougou
bî dougouirou, le manioc est un végétal à tubercule pivotant. —
Dougoutrouto, p. pr. — Cf. Tourou.
Dougouwéré ma, s. «Etranger». — Syn. Dounan, Tonghéma
(^Dougou wéré wui). — Ctr. Dougoulé, Dougouma.
Doukéné, s. «Cour d'une maison». — A nifira ahiko dou kéné, il
te balaiera comme une cour. — Cf. Dou.
Doulé, p. pr. de dou. i. «Tortueux, tortu, sinueux». — Aséndou-
lémbé, bancal (Syn. N'koh). — Syn. Tlémbdi.
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-^ 143 )h^ — [Doulénya-Doun]
fà. cilnjusie». — Fencbti/^^ chose Injuste; Tyokodoulé,i^T(>cédé
injuste, qui manque de droiture.
Donlénya, s. i. fc Qualité de ce qui n'est pas droit : sinuosité, tor-
tuosité». — Syn» Tlémbaliya.
a. c( Injustice, manque de droiture, procédés tortueux. —
Doulénya nambara si/a do, le manque de droiture est une sorte de
fraude.
Donli, V. çt Soulever, élever, mettre dessous ?). — Dloma souKla ka
goua itmin a la, on b levé un poteau pour y appuyer la véranda;
A yadûulxfara kouroubélébélé koro kapM, il a soulevé une grosse
pierre pour la lancer (v. p.). — Douliio, p. pr.; DouliU, p. ps.
— Cf. Kùrta.
Douma, adj. q. i. r Agréable t). — Ko koura douma, une bonne
nouvelle; Nako douma, jardin délicieux; Kan douma, belle voix,
beau parleur; Doumounifen douma, plat appétissant. — Cf. Dt.
3. ((Bon, utile, efficace». — Foura douma, nn bon remède;
Songho douma, un prix avantageux.
Doumaya, s. «Sorcellerie?». — Doumaya koba, prodige. — Syn,
Domaya. Voir ce mot.
Doomou, V. «Manger 75. Voir dou. — A bi doumou, cela se mange.
— Doumouni, n. d'ac. (seul employé).
Doomoubali, s. adj. «Qui est à la diète, qui ne mange pas, qui
jeune v.
Doomouballya, s. «UièteT».
Doumouni, n. d'ac. de dou, ou doumou. «Action de manger, ban-
quet, repas». — Doumotmiké, manger, prendre de la nourriture;
N'ié se doumouni na, nté »é ka doumouni ké, je ne puis manger;
Doumounikéla, doumounigana , grand mangeur (Syn. Doumounila)\
Doumouni bana, le repas est fini ; Doumouni barkama min dira ma-ou
ma AUafé, banquet sacré donné par Dieu aux hommes; Doumouni
goniya binéna, j'ai la fringsde ; Doumounifen, aliment , régime ali-
mentaire, nourriture; Doumouni bi ké touma min, l'heure du repas.
Doun, s. «Insecte qui ronge le bois».
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[Doun-Dottngottono] -— ^^ 144 ).f^ —
Doun, conj. i . «Donc». — Né dounjlé nin yé, me voicî donc, —
Syn. Do, Don, N'doun^ Dan (se placent après le nom),
a. «Or» (dans un raisonnement). — Stn. N'ka,
Doun, adj. «Profond, cave». — Ba dyi ka doun, le fleuve est pro-
fond; A nyédinghé ka doun, il a les yeux caves.
Donna, s. «Mangeur, qui mange. — Sogo dound, carnassier, Car-
nivore; Mogo donna, cannibale, anthropophage. — Cf. Dou.
Dôunan, dnan, s. «Etranger, hôte». — Dounan min nana bi, dyi-
gina mi? où est descendu fétranger qui est venu aujourd'hui?
Kana n ké*iko dnan, ou t kana m mené % ko dnan, ne me traite pas
en étranger. — Cf. DougotUé.
Dounanya , s. « Qualité d'étranger ». — Daunanya b'ala,'û est étran-
ger; Dnanya ké, recevoir l'hospitalité, être hôte; A êigira anfé
dounanya na, il s'est fixé chez nous comme un étranger. —
Ctr. Dougoulénya. — Syn. Dounaya.
V. «Devenir étranger, être comme étranger». — A douna-
nyana, il est devenu comme un étranger. — Dounyanato, p. pr. ;
Dotmanyalé, p. ps.
Donndé, s. «Bouteille, petite calebasse oblongue». — Syn. Woro-^
démé.
Doundougouma , adj. «Propre, privé, particulier». — To doundou-
gouma kafsafourtmba to yé, la bouillie d'un particulier vaut mieux
que celle d'une communauté. — Cf. Fourouba.
Donnga, s. «Tambourin». — Cf. Donka.
Doungaré, s. Voir Dougaré.
Doungoomé, adj. «Jaloux, envieux». — Syn. KèU.
Doungourou, s. «Endroit isolé par une cloison pour placer le lit
dans une case indigène». — Syn. Dougourou.
Doungooméya, s. «Jalousie, envie». — Doungouméya ké, se laisser
aller à la jalousie, jalouser.
Doungouono, s. «Poison violent». — Cf. Korti. — Stn. Donkono.
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--«^ 1A5 )t^— [Souni-Sousou]
Dooni, s. «Bagages». — Stn. Mina.
Doonkono, s. c^ Poison violent t^. — Stn. Dùngotianommigou, Dan-'
hmo mougou (poudre empoisonnée).
Dôunon, s. «(Tamtam local, orchestre d'un village t). — Koulou
énouy grosse caisse; Dyidouna, calebasse pleine d^eau servant de
tambour; Dounounkala, baguette de tambour; Dnoufo, faire le
tamtam; Dnounfola, qui bat du tambour. — Cf. Foli, Dfyénadyi.
— Syn. Dnou.
Dounounkala, s. «Guêpe maçonne, cartonnière : Vespa nidulanèn.
Doonya, s. «Profondeur, qualité de ce qui est profond?}.
V. «Approfondir ». — Kclon $éra ka dounya, le puits a été creusé
et approfondi; Kolan dounyara, le puits a été approfondi. — Dau-
nyato, p. pr. ; Dounyalé, p. ps.
Douron, s. num. card. «Cinq». — Tan nidourou, quinze; I ténson
dourau na wa? i\x ne m'en donnes pas cinq (cauris)? — Syn.
Daulou,
Douron, v. «Troubler» (quelque chose). — Dyi dourou, troubler
l'eau; Dh douroula, le dolo est trouble; Gongo dourou, faire voler
la poussière. — Daurouto, p. pr. ; Douroulé, p. ps. — Prov. iVï
y a mi k'i dyamou yé gongodourou yé, i sénfia hé dougouma, si ton
nom est iotdève poussière c'est que tes deux pieds sont à terre.
Dourouna, adj. num. ord. «Cinquième». — Mougan ni dourouna ,
vingt-cinquième.
Dousou, s. 1. «Ame» (principe des passions). — Dousou yé fen
bainbaUyé,Yèime esiune substance immortelle; A dousou ka nyi,
son âme est bonne ; A dousou ma ftyt\ il a l'âme méchante ; Dousou
saninya, dousou dyè, âme sainte, âme pure; Dousou dyèya, sanl-
nya, purifier l'âme; Dousou nouaya, souiller l'âme. — Loc. A
tara a yéré dousou la, il est parti de lui-même, de son propre
mouvement. — Cf* ^Vt, Si.
9. «Passion, ardeur passionnée, caractère, emportement».
— Dousou dya, dureté du cœur, du caractère ; Dousou dyalé, carac-
tère dur, inflexible; Dousou t'a la, il n'a pas de caractère. A dou--
sou ka bon, il a du caractère, l'âme forte; Dousou honyé, forcé
mCT. •AHBllA. 10
■■ lATIMAia,
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[Doasoaba-Doynivoa] ■ ! •»( 146 )-^~
d*ftine. Dousou kasi, dausou tyen, vif mécontentement. A dousou
ka gouéU, il est courageux. Doumu géUya, aplomb, sang-froid;
A douêou hora, il s*est emporté; A dotisou bo ka téli, il s'emporte
vite; Dausou mené, calmer, apaiser (Syn. lïa km). A hi tyaké ni
douwu yé, il travaille avec acharnement. Tyaké dousou b'a kmo,
il a la passion du travail; Yéré nyé dousou b'a kono, il brûle de
réussir, de s'amender; Mourti dousou b'a kono, an a dô to-ou kono,
il a l'esprit de rébellion, et il l'inspire aux autres; Fouy té iyè
dousou bo, rien ne décourage un homme; N'y a bougo k'a kébaliya
dousou don a kono, je l'ai frappé pour l'exciter à ne plus faire
cela. Dousou ouli, avoir des haut-le-cœur; N' dousou oulila,jai des
haut-le-cœur.
3. Loc. fig. Na ko toumbé son dausou la dajlayna, la pluie
cherchait à tomber dernièrement.
V. 1 . ?^ S'acharner à, se passionner pour ??. — A bi dousou ka
tyaké, ou a dousoura a ka tyafé, il s'est acharné au travail.
9. ç^ S'emporter». — Ou dousoura nyouhanfé, ils se sont
emportés l'un contre l'autre; 1 kana dousou né kora, ne te fâche
pas contre moi. — Dousouto, p. pr.; Dausoulé, p. ps. — Syn.
Founou.
Dousouba, dousouma, s. «(Qui a du caractère, du courage.
Donsoukoun, s. i. r Courage». — Dousoukoun b'a kono, i] a du
courage.
2. (« Conscience; ventre». — Loc. Dousoukoun bintom{,le
ventre me tord (tt éprouve des tranchées») [Syn. Nougou bi
ntnmm\. — Syn. Kono.
Dousoukoumaya , s. «^ Courage, force de caractère».
Dousoukountan, adj. «^ Lâche, poltron, sans caractère».
Dousoukountanya, s. ce Lâcheté, poltronnerie».
Dousoomanko , adj. <^ Susceptible, bourru, irritable, mauvais ca-
ractère ».
Dousoumankoya, s. et Irascibilité, irritabilité».
Doynivou , s. « Petit poisson ».
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— M^ 147 y^ — [Doyoro-Dya]
Doyoro, s. Dans la locution : Dlo do yoro kélé c^une fois (une fabri-
cation) de bière ». — Dlo do yoro fia, deux fabrications (deux fois)
de bière.
Dya, s. «Arbre». — Syn. Dyadoun,
Dya, s. «Ombre, image, portrait, gravure, etc.». — Dya-oudyw
an na, montre-nous des images; Dya dla, faire des images; A
dya fié dougouma, voici son ombre à terre.
Dya , s. « Esprit, sens ». — N' dya ka géU y an (« mon esprit est ras-
suré ici»), je suis en sécurité ici, sans peur; Dyalagéléya, sang-
froid, aplomb, assurance; Dya géléya, rassurer, tranquilliser;,
N' y a dya géléya,']^ l'ai rassuré, tranquillisé (Syn. Dya stgi, dya
do). A dya ti do, il manque de sang-froid. Dyaouli, affoler, faire
peur (Syn. Dya siran, dya tiké); A dya oulila, il s'est affolé, il a
eu peur («son esprit est parti»); Misiou dya oulila dén-oufé, les
vaches ont été affolées par les mouches.
Dya, s. «Piège, rets». — Dya yélé, monter, tendre un piège.
Dya, s. «Brousse épaisse». — Syn. Ya.
Dya, s. «Balance». — Syn. Soumanikéla, midyi.
Dya, s. «Sécheresse, siccité, dessèchement». — Loc. Kono dya,
constipation; Bolo ndya, paralysie, atrophie du bras; Doiisou
dya, dureté de cœur; anxiété; Dyidya, glace.
V. 1 . «Sécher, dessécher, chauffer, tarir». — Sogo dya tlé la,
sécher de la viande au soleil; Kolon dyara, le puits est desséché;
Fyenyé toufa dya, le vent a séché les briques; TU yé nyo dya, le
soleil a desséché le mil; N' dyara tU la, je me suis chauffé au
soleil.
s. Loc. Kono dya, constiper. A koro dyara, il est constipé
(Cf. Sa). Bqlo dya, paralyser le bras; A sén dyara, il a le pied
atrophié. À dousou dyara, il a le cœur inflexible, ou anxieux.
Dyigi dya, frustrer l'espérance, Tattente de. . ., être ladre en-
vers... Da dya, fatiguer, ennuyer quelqu'un («lui dessécher la
bouche »). [Voir ce mot.]
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[Dyà-Dyadyé] -—^^ 148 )t^~
3. «Maigrir». — Syn. Ptua, Loti, Rôti. — Dyato, p. pr.;
Dyalé, p. ps. ; Dyani, n. d*ac.
Dya, 8. (^Nom d'un tabac renommé». — En prenant la tabatière,
les Noirs disent : A botigo, lyondi, dyiké dya kan, frappe-la , donne
une prise, arrose le tabac; Timiiidya, variété de tabac.
Dyaba, s. «^ Oignon»» — Syn. Da dyaba, — Toubdou dyaba, ail
(Syn. Tourné).
Dyabâlâ, s. « Mil rouge non comestible , dont l'écorce sert à teindre
les cuirs».
Dyabé, s. «^ Henné» {Lawsonia inermis)^ plante tinctoriale.
Dyabéré, s. «Aroîdée à turions comestibles» [Arum Cornui)^ chou
caraïbe.
Dyabi (a), v. i. «^ Répondre» fJ^^* — A yéndyabi ko. . .^ H
m'a répondu que. . . (Syn. A yé dyabi né y é ko); N'y a dyabi
soro, j'ai reçu sa réponse.
2. «Insulter». — Ayafa dyabi, il a insulté son père («il lui
a mal répondu »). Chant de la veille de la circoncision : Ni dé y a
ba dyahi, siniomakari ko yé sini yé, si même un fils avait insulté
sa mère, c'est demain le jour de la miséricorde. — Dyabito, p.
pr.; Dyabilé, p. ps.; Dyabili, n. d'ac.
Dyabili , n. d'ac. du préc. «Réponse ». — Dyabili bonyabali, réponse
impolie; DyabHi ké, être responsable, répondre; DyabiUké a
dénou yé, être responsable de ses enfants.
Dyadi (a), s. «Guerre sainte» (pour les Musulmans); «Razzia»
(pour les fétichistes) ^1^^. — Dyadi di mogo-ouma, prêcher
aux hommes la guerre sainte; Dyadi ta, partir pour la guerre
sainte.
V. « Prêcher la guerre sainte , enrôler ». — Ma-ou bè dyadira,
tous les honunes se sont enrôlés pour la guerre sainte. — Z)ya-
dito, p. pr. ; Dyadilé, p. ps.
Dyadya , v. fréq. « Sécher vite ». — Cf. Dya.
Dyadyé, s. «Graminée dont la graine est comestible».
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U9 y*^ — [Dyado-Dyakouma]
Dyado, s. (^ Impudique ?). — Dyado tyi, adultère; Dyado mouso,
prostituée.
Dyadoya, s. «Impudicitë, fornication, adultère t). — Dyadoya ké,
commettre des impudicités, etc.; Dyadoyakéla, impudique.
Dyaga, v. «^ Abattre, raser» (des mottes de terre). — Syn. Yaya,
Ouyan,
Dyagaro, s. cdfne solanée?) (genre tomate). — Dyagaro kotma,
grosse tomate amère. Dyagarmi, tomate cerise (Syn. N'goyo),
Dyagaséri, s. «^ Index w. — Syn. Dya «Ai (m. à m. : <^ attention 99).
Dy&g^yoyo, s. c^Solanée vénéneuse».
Dyagi, s. 1. (t Crinière des animaux; endroit de la crinière». —
Dyagi kourùu, bosse.
3. çt Nageoires des poissons». — Dyègèdyagi.
Dyago, s. 1. «eCommerce, négoce». — Dyagoki, commercer.
Dyagokéla, Dyagola, commerçant, marchand; Sô-ou dyagola,
maquignon. Dyago kari, dyago tyen, faire de mauvaises af-
faires, faire faillite. Dyagomanfa, revendage; Dyagomanfa ké,
faire du revendage, brocanter; Dyagomanfia kéla, revendeur,
brocanteur. Dyago fen dyougou, camelotte. Bo a ka dyago la,
gagner dans le commerce, faire des bénéfices.
9. «Fièreté». — Syn. Dyagobaya. — Dyagoba, dyagotigi,
dyagotigini, fier; Dyagobayani, un brin de fierté; Dyagobaya ké,
être fier, fat, pédant.
Dyahanama (a) s., ce Enfer, géhenne» ^1^^ . — Dyahanama ta-
êouma, le feu de Tenfer; Dyahanama ka-ou, les damnés (les
habitants de l'enfer).
Dyaka, s. ce Impôt de ladime, patente». — Syn. Ouêourou.
Dyakon, s. «Arbres donnant un fruit rouge comestible nommé
E/otr».
Dyakooma, s. «Chat». — Dyakouma wara, ou wara, chat sau-
vage. — Prov. Fouy té dyakouma da lafnyé ko, de la bouche du
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[Dyakoum.-Dyalan.] — w( 150 )•«—
chat il ne sort que du vent (à celui qui parle et ne fait rien).
Dyakouma dyourou, suspensoir pour les calebasses (<i corde de
chat7>). Dyakouma ht kalo mené, il y a éclipse de lune (cde chat a
pris la lune »). Dyakouma hi kasi, le chat miaide; Dyakouma ka$i
kan, miaulement du chat.
Dyakoumakoun , s. (t. f.) ^Ce dont on est convenu?' (Jen an yé
minkofonyouhunyéy — Dyakoumakoun bé mi? de quoi sommes-
nous convenus ?
Dyakoumana, adj. c^ Câlin».
Dyakoumaya, s. ç^Câlinerie». — Dyakoumaya ké, câliner.
Dyakounandi , s. ce Arbuste épineux à baies ?).
Dyalâ , s. (« Galon , ruban , cordon ». — Koursidyala, cordon de pan-
talon; Kounna dyala, sorte de diadème; Dyala mougou, turban;
Dyala iigi, officier (galonné); Dyala saba iigi, capitaine (à trois
galons). Dyala mené, uriner (loc. polie).
Dyala, adj. i. «Sec». — Bing dyala, herbe sèche, foin; Sira
dyala, tabac à priser sans beurre.
3. «Métis». — Marka dyala, Marka métissé ne parlant
que le bambara.
Dyalà, s. «Caïlcédra», bel arbre de la famille des Cédrélacée».
— Dyalani, petit caïlcédra. Dyala koro, près du caïlcédra
(village).
Dyalaki, dyaki, s. «Tort, culpabilité». — Dyakki iigi, celui qui
a tort, qui est coupable, qui perd un procès; A dyalaki do, il n
tort; / yé dyalaki ko ké né na, tu m'as fait du tort; / dyalaki yé
kalontikéyé, tu as tort de mentir. — Syn. Fô.
V. te Avoir tort, être reconnu coupable de» (/«). — A dyala-
kira mafalila sariya la, il a été reconnu, devant le tribunal, cou-
pable de meurtre; F bé dyalaki knUmtiké la, in as tort de mentir.
— Dyalakito, p. pr.; Dyalakilé, p. ps.
Dyalaninkouma, s. copiante légumineuse» (employée contre le
fnonya).
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— ^ 1 5 1 * )••< — [ Dyâlé -Dyamonroa ]
Dyalé, p. ps. de dya c( Desséché, paralysé, atrophié; constipé».
— A dyigi âyaUmbi, il est frustré dans son espérance; Doutov
dyalé ^ cœur dur, aniieux, etc.
Dyama (a), s. ((Assemblée, réunion, foule » il^Ur* — N'na dya-
ma ba bo i la, îe ferai sortir de toi un grand peuple. Dyama
Sénotm, la Sainte Eglise. Dyama na, en public. Dyama so, dya-
ma/ou, église, mosquée. Tahada dyaman ta; pipe ({ue Ton fait
circuler dans une réunion.
Dyama, v. c( Voyager 99. — / dyamana kodyougou, tu as beaucoup
voyagé; A tara ka dyama, il est parti pour un long voyage. —
Dyamato, p. pr.; Dyamalé, p. ps.
Dyama, v. «Se révolter». — Ou dyamana fama ma, ils se sont
révoltés contre le roi. — Dyamaio, p. pr.; Dyamané, p. ps. —
Syn. MouHMi, Ban.
Dyamada, s. «Pipe». — Syn. Tahada.
Dyamafou, dyamaso, s. «Église, mosquée, palais». — Stn«
Dyan^autou (e).
Dyamandya, adj. fréq. «Long, haut». — Cf. Dyan.
Dyamani, s. dim. «Pays, province, contrée, région». — A hora
ha dyamani la, on a y a dyamani hla,îldi quitté son pays; Dyamani
kéléna ma, compatriote, du même pays.
Dyambéré, s. «Instrument de musique».
Dyaméné, v. «Raser» [Mené, dya). — A koun dyaménéna, sa tête
est rasée. — Syn. Koundi.
Dyamou, s. «Nom de famille». — Né'dyamou yé Kouraubali yé,
mon nom de famille est Kouroubali. — Les plus nobles sont : AlOU-
roubaU, Dyara, Dembélé ou Tarawélé, Soko, Koné. — Cf. Toua.
Dyamou, s. «Plante flexible des bords du Niger, sorte d'osier».
Dyamôurou, ou Dyamôurou tya (v), s. «Corvée, travail imposé».
— Dyammrmibougou , village de corvéables (nom des villages
de liberté). — Syn. Dyakoya tya.
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[Dyan-DyankalaiiY.] — «^ 152 )t< —
Dyan, adj. <xLong, haut, lointain 9». — A ka béréké ka dyan, sa
canne est longue. Ba koko ka dya, la berge du fleuve est haute.
Ifa ka dyan, ton père est de grande taille. A yoro ka dyan, c'est
loin; San yoro mon dyan, San n'est pas éloigné; A yoro ka dyan
alla ka so do la, û habite loin dune é^se; Tama dyan ké, faire
un long voyage. A ni hakilimaya tyé ka dyan, il s'en faut qu'il
soit intelligent (^ la distance entre lui et Tintelligence est grande n).
Dyan, v. «Coucher sur le dos, renverser». — Tyini y a dyan a ko
kan, l'enfant s'est couché sur le dos; A dyana a ko kan, a hrila
a kono kan, il s'est couché sur le dos, il s'est couché sur le
ventre; Sô ya da ka dyan a ko kan, le cheval s'est couché sur
le dos. Tahali dyan, renverser une table sens dessus dessous;
Kourou dyan, mettre une barque à flot. — DyatUo^ p. pr.;
Dyané, p. ps. ; Dyam, n. d'ac. — Cf. Bri.
Dyanakidyanakilé, adj. c( Affecté, faiseur d'embarras >9.
Dyania, s. ce Trahison t?. — Dyonfa ba-ou tindyamani kama, com-
ploter de grandes attaques contre le pays. Dyanfanâ, trattre;
Dyat^ankountigi, chef de la trahison.
V. 1. <^ Trahir». — A yé fama dyanfa, il a trahi le roi; A
dyanfana, il a été trahi; Ban kafsa dyanfa yé, la révolte ouverte
est préférable à la trahison.
a. î^ Tromper l'attente, la confiance de quelqu'un». —
PTlerkéyé ndyarfa, mon ami m'a trompé, il m'a fait faux bond.
— Dyanfanio, p. pr.; DyanfaU, p. ps.; DyanfaU, n. d'ac; Dyan-
fait ké, commettre une trahison. — Cf. Nambara.
Dyanflng(kono-), s. ^tPie», ditem^^e m^/ti^u^.
Dyani, n. d'ac. de dya. — Néné tourna dyani ka nyi, il fait bon
se chauffer l'hiver.
Dyankalanvabou, s. «Paroles que l'on prononce pour plaisanter,
en frappant la tabatière avant d'y puiser». — Ex. : Karadyogo
ni maniou, blakoro ni ha tan soro, kamaUn koro ani kosokala, Ba-
nama non mousoni tafé, Bélékou Famori, nyésouma dyiri^ iogoma
èyi ni oula la dyi, Bélékou Nankoro, Kouloukoro fan tyèri, Nya-
mi$èa kasa koronfé.
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— ^ 153 )t*— [Dyankal.-Dyarak.]
Dyankaléma, dyankalimé, dyankaléma dé, s. te Bâtard, iils illé-
gitime ». — Syn. Tlanké dé, Nyémogodé, etc. ; Nyémankala dé, Nya-
mode, TouUdé.
Dyankalémaya, s. «Bâtardise, qualité de fils illégitime 77.
Dyanko, conj. — Cf. Dyonko.
Dyankoanani, s. (t Arbuste commun ^9.
Dyansa, v. «Faire une offrande sacrée à?) (v. t.). — Bolokodéoun
dyan$an, faire une offrande aux nouveaux circoncis; Bolokodéoun
dyansana, les circoncis ont reçu des aumônes. — Dyansanto,
p. pr.; Dyansané, p. ps.
Dyantèlè, s. «Groc-en-jambe». — Dyantilè ta, faire un croc-en-
jambe; A yé dyatfUèU ta ni né yé kamhi, il m'a fait un croc-en-
jambe pour me faire tomber.
Dyanya, s. «Longueur, hauteur».
Y. «Allonger, hausser, éloigner». — Dyourou dyanya,
allonger une corde; Dougou dyanya, éloigner un village; TIé-ou
hé dyanya, les jours s'allongent; / dyanyana ko dyougou, tu as
bien grandi; Sa koko dyanyana, la berge est devenue haute;
Dyiri ti dyanya, Tarbre ne pousse pas; Ou dyanyana sa, ils sont
loin maintenant. — Dyanyato, p. pr.; Dyanyalé, p. ps.; Dya-
nyaii, n. d'ac. — Cf. Dyan.
Dyara, s. «Lion». — Syn. Waraba.
Dyaouli, v. «Effrayer, affoler». — A dyaouUla, il s'est affolé, il a
perdu la tête. — Syn. Dyatiké {Dya, ouli),
Dyara, n. pr. «Nom de famille».
Dyara, s. «Nom d'un fétiche».
Dyarabi (a), s. «Habitude invétérée» 4-yi. — Tabada mi dya-
rahiVa la, a té se far a /a ^ il ne peut se défaire de son habitude
de fumer; Dyarabi dyougou, vice, mauvaise habitude.
Dyarakilé, s. «Farceur»,
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[Dyarak.-Dyati] — -«^ 154 y%-*~
Dyarakiléya, s. «Qualité de farceur, farce», — Dyaraktliya ké,
faire des farces.
Dyaramankana, s. ci Tigre».
Dyaraou, v. t^Se révolter». — A dyaraoula, il s'est rebellé, ré-
volté. — Dyaraouto, p. pr.; Dyaraotdé, p. ps., revéche, rebelle,
révolté. — Syn. Dyamana , fanya , yada, mourti.
Dyarasoonkaiani , s. c( Arbuste dont le bois sert à la confection
des bâtons pour baratter et remuer les sauces ».
Dyasa, s. ^^ Palissade entourant un camp». — Dyara trou, établir
une palissade , un camp retranché.
Dyasi, v. «Mépriser». — Ma-^u bi dyéli-^u dyasi, on méprise les
griots; V bê dyasila, ils sont tous méprisés. — Dyanio, p. pr.;
Dyamlé, p. ps.; Gawlo-ou dyasilè do ma hèyé, les Gaoulo sont
les plus méprisés des honunes.
Dyasilé, p. ps. du préc. «Méprisé, abject; mou, fainéant».
Dyasilénya, s. «Abjection, état méprisable».
Dyaso , s. i . « Sorte de long pagne pour les filles ». — Syn. Ban
mpogo.
9. «Pagne à frange des enfants». — Syn. Yaba.
Dya80, V. «Soulever lestement un enfant, pour le relever sur le
dos ou l'élever dans les mains». — Ni ha ma dé dyaso, quand
la mère eut relevé son enfant. — Dyasoto, p. pr.; Dyasolé,
p. ps.
Dyati , s. « Nombre ». — A dyati yé kémé ni tan yé, au nombre de 90.
V. 1. «Compter». — An ka koh dyati, comptons les cauris.
— Syn. Dan.
9. «Tenir compte de. . . , faire cas de. . ., agréer». —
A ma nka délili dyati, il n'a pas tenu compte de ma demande,
il ne l'a pas agréée; A ii ko dyougou dyati, û brave la fortune («il
ne tient pas compte des adversités»); A t'a dyati, il s'en moque,
il n'en a cure; An kanou si dyati, n'en tenons pas compte; / kana
ka dyougouya dyati, sans tenir compte de sa méchanceté. —
Dyatito, p. pr.; Dyatili, p. ps.; Dyatili, n. d'ac.
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— «^ 155 y^*— [Dyatibali-Dyè]
Dyatibali, adj. ce Que l'on ne compte pas, dont on ne tient pas
compte, dont on fait abstraction 97.
Dyatibaliya, s. c^ Abstraction dev. — Dyatibaliyafé , sans tenir
compte de ... , abstraction faite de. . . ; A ka dyougouya dyaii-
baliyafé, sans tenir compte de sa méchanceté.
Dyatigi, s. «Hôte». — Dyatigi-ou ka kéné? comment vont ceux
qui vous ont donné l'hospitalité? (demande que l'on adresse à
quelqu'un au retour d'un voyage).
Dyatigila, s. c( Hospitalité 79. — Dyatigila di, donner l'hospitalité;
DyatigUa ioro, recevoir l'hospitalité.
Dyatiké, v. ç^Eflfrayer, affoler w. — A dyaûkéra, il s'est effrayé,
il a perdu son aplomb, etc. — Dyatikéto, p. pr.; Dyatikélé,
p. ps.; poltron, peureux. — Cf. Dya. — Syn. DyaouU.
Dyatili, n. d'ac. de dyati. — Dyatiliké, compter; DyatiHkéh,
compteur, comptable.
Dyato, dyabato, adj. s. t^ Fainéant, paresseux, lâche 79. — Cf.
Salabato, Kakala, Kakolo.
Dyatoya, s. «^ Fainéantise, paresse. — Dyaloya ké, paresse, être
lâche. — Syn. Salaya.
Dyaw, s. «Fruits du dyakoun.
Dyayéré, interj. «Diantre!?? — Syn. Dyaw,
Dyè, s. 1. «Réunion, union??. — Sotigi-^u ka dyè farala, l'as-
semblée des chefs de village a été dissoute (cf. Fougo); Don dyf
la, affilier, s'affilier à une société; agréger, s'agréger à; Dyè
nyouhan, associé, adepte, camarade, compagnon de réunion,
de société. Dyè nyouhan tna, un associé. Bè dyè, le public; Bè
dyè daugou, domaine public (cf. Fourouba), N'téri douma-ou ka
dyè yé kélm yé, les bons amis font bande à part. Sokala-^u ka
dyè té kélm yé, les Sokala sont distinctes (« non réunies ??). Fourou
hé iyè ni mouso ka dyè saninya, le mariage sanctifie l'union de
l'homme et de la femme. Ké nyouhan dyè nyouhan yé, devenir
associés, s'associer. — Cf. Ladyi.
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[Dyè] — «< 156 ).•♦—
a. tt Convention, contrat 99. — Dyè dô nyouhan fé, s'entendre
ensemble, convenir; Dyè dô fen na, s'entendre sur, convenir
dune chose (Syn. Fey, Sartîdo).
Dyè, V. «Unir, rëunir, accoupler)?. — A ka dyè nyoulianfé, unis-
sons-nous, associons-nous ensemble; fCan dyèra nyouhcmnal
puissions-nous nous retrouver ensemble : adieu! (cf. Da); Ou
dyèra tyè ni mouso, ils (les oiseaux v. g.) se sont accouplés; Yéri
dyè ma fé, se liguer avec quelqu'un. — Dyèio, p. pr.; Dyèlè,
p. ps.
Dyè, adj. 1. c( Blanc. — k bônsi ka dyè, sa barbe est blanche;
Fart dyè, peau blanche (homme à); Aka dyè fou, a ka dyè poua,
ou nkoua, il est tout à fait blanc. — Syn. Gè.
a. «^ Propre». — I ka dloki mon dyè, ton habit n'est pas
propre. — Syn. Saninya.
3. ^s Clair, manifeste, évident ?>. — ka dyè, c'est évident.
Da dyè la, carrément, ouvertement (loc. adv.); fTyafo a yé nda
dyè la ko nté, je lui ai dit carrément que non. Dyè la, au comptant.
— Syn. DyèU,
4. t^ Pur (au moral), innocent, franc??. — A kono ka dyè,
c'est un homme franc, loyal ; A dousou ka dyè, il a le cœur pur;
M'pogotigi'tn ka dyè, cette jeune fille est vierge. — Cf. Saninya.
v. 1. t^Etre blanc, propre, pur, clair». — / ka fini ko, ka
dyè, lave ton habit pour qu'il soit propre, blanchis ton habit.
Dougou bi dyè, voici l'aurore (qm* brille) ; Kalo dyèra , la lune brille ,
a paru, il fait clair de lune. Dyi dyèra a nyé kan, il a les yeux
baignés (^s blancs») de larmes. — Syn. Saninya.
a. <iÊtre certain, sûr». — M'ma dyè a la, je n'en suis pas
sûr; N'dyèr'a la, j'en suis certain. — Dyèto, p. pr. ; Dyèlé, p. ps.
Dyè, s. «Blanc, tache, balzane». — Nyé dyè, le blanc de l'œil;
taie sur l'œil; Sô dyè fia, cheval à deux balzanes.
Dyè, s. «Idée, caprice». — Kountigi dyè do, c'est un caprice du
chef.
Dyè, V. 1. «Priver, refuser». — M'bi nyéré dyè sogo doun na, je
m'abstiens de manger de la viande, je m'en prive; / bi ndyè
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~w^ 157 >•♦— [Dyè-Dyègè]
woro kéli n na, tu me refuses (t( prives de tI) un kola ! Ayadé dyè a
tyen «a, il a deshérité son fils («privé de son héritage »); N'dyèra
fen hè la, je manque («je suis privé») de tout; Alla t'na son k'an
dyè la; Dieu ne voudra pas nous refuser cela. — Cf. Dèsi,fo.
2. «Manquer, faire défaut». — Donsoké yé kami dyè, le
chasseur a manqué la pintade; Béré ma dyè taya la, peu s'en
fallut qu'il ne mourût. — Loc. Béri ia dyè, peu s'en faut; Fcn
ia dyè, au moins (rien n'y manque); ¥m l'a dyè, fen t'a kan,
ni plus ni moins, juste; Fen bléma wala béré t'a dyè a la; quelque
chose de rouge ou à peu près.
3. Avec Da (mesure) : «Être incomplet, s'en falloir, s'en
manquer». — Tyaman Va da dyè, il s'en manque» il s'en faut
beaucoup, à beaucoup près.
Ix. «Surprendre». — W(ua saya kana dyou la, de peur que
la mort ne les surprenne. — Cf. TU, hara, dyou,
Dyè, s. «Sanglier, phacochère». — Toubabou dyè, Dyéfali, porc y
cochon; Kongho la dyè, sanglier sauvage; Dyè êogo, lard; Dyè
tlou, saindoux; Dyè-ou no, boutis; Dyè momo, truie, laie. —
Loc. Dyè bagi, cretonne très forte (qui porte un porc comme
marque de fabrique).
Dyè, s. « Cucurbitacées diverses, courges, citrouilles, etc.». —
Dyèkounamami, cucurbitacée amère, Momordica balsainina(t).
Dyé, s. «Fétiche, grisgris consistant en une queue de vache».
Dyèbali , adj. « Ambigu , amphibologique , non clair, non évident ».
Dyébaliya, s. «Qualité de ce qui n'est pas clair, amphibologie ».
Dyèdô, s. «S'entendre, convenir». — An dyè dona fen min na, ce
dont nous sommes convenus. — Syn. Sorti do, fey. [Dyè do).
Dyédougou, s. «Province bambara sur la rive droite du Boni,
chef-lieu Kinian,
Dyéfogoni, s. «Sable noir». — Syn. Tyentyenfing.
Dyègë , s. « Poisson ». — Dyègè Dyagi, nageoires ; Dyègè kéké, arête ;
Ouloudyègè, sorte de poisson à dents ; Dyègè sima, poisson à barbe ;
Dyègè sinma (n'n bé dyègè minounfé)^ cétacé.
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[Dyégélé-Dyèli] — «< 158 ).«^—
Dyégélé, s. «Grande espèce de vache». — Syn. Gongo.
Dyègèma, adj. ?? Poissonneux ». — Ba dyi dyègèma, fleuve poisson-
neux.
Dyégi. Voir Dyagi.
Dyèkéné, s. <^ Endroit dépourvu de toute végétation» (surface
blanche. — Syn. Walatvala dyè,
Dyékoni, s. i. «Petit sénégalais» (passereau rouge).
9. Autre variété bleue.
Dyékoro, «Fétiche (nom d'un)».
Dyëla, loc. adv. «Au comptant». — Fyéré dyèla, vendre au comp-
tant.
Dyélé, 8. «Arbre très dur».
Dyélé , s. « Hache ». — Dyélé nègè, le fer de la hache ; Dyéléfyè, par-
tie antérieure du fer de la hache; Dyélé holo, le manche de la
hache. — Syw. Yélé.
Dyèlé , p. ps. de dyé, i . « Blanchi ». — Aka dhki dyèlenié, son ha-
bit n'a pas été blanchi.
û. «Pur (au moral), innocent». — A dyèlembé (a dyèmbé) ma
falila, il est innocent du meurtre dont on l'accuse.
3. « Certain , sûr ». — N'dyèlemhé a la ko a yé tinyéfo, je suis
sûr qu'il a dit vrai; A dyèlenté a kisi la, il n'est pas sûr de son
salut (« de se sauver ») ; A dyèlém pyan, c'est évident, c'est certain ;
A dyèlembé Ao . . . , il est certain que . . .;A dyèlenté, ce n'est pas
sûr, ce n'est pas clair.
4. «Droit, exact, juste». — A da dyèmbé bamanaka la, il
parle bien le bambara ; Kouma dyèlé fo, parler net, catégorique-
ment, sans ambiguïté; Yéré dyèlé, proprement dit ; Kafri yéré
dyèlé, l'infidèle proprement ^i; Até masébé dyèlé yé, ce n'est pas
un très brave homme (Syn. Gouélé).
5. Dén dyèlé «Enfant mâle» (par euphémisme).
Dyèlénya, s. «Innocence, loyauté, honnêteté». — Syn. Dyèya.
Dyèli , n. d'ac. de dyè. — Yéré dyèli, abstinence.
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— «< 159 y%^~ [Dyéli-Dyenghé]
Dyéli, 8. «Griot, barde. — DyéU ké, griot; Dyélimottso, griotte;
DyéUkébafara, la rizière du grand griot (n. p. de lieu).
Dyéliba, s. «Le Niger 99 (fleuve du griot).
Dyéliya, s. «Etat de griot, caste des griots». — Dyéli té se ka ho
dyéliya la, un griot ne peut cesser de l'être (c? quitter sa caste»).
Dyèma, adj. «Blanc». — Dloki dyèma, un habit blanc; I yé oulou
mm 9oro, dyèma do walafma wa? Le chien que tu as, est-il
blanc ou noir ? — Cf. Dyè.
Dyèmani, adj. dim. «Petit objet blanc, ou objet un peu blanc,
blanchâtre ». — Fini dyèmani, un habit un peu blanc , ou un petit
habit blanc.
Dyémé, s. «Porte-monnaie, sacoche, giberne». — Cf. M*pala.
Dyémou, s. «Parole proférée». — Syn. Kouma.
Dyén, s. «La Terre, le monde». — Prov. Dyen don don/en iigi
makadi, tous les jours du monde , le riche est aimé. — Cf. Dinyé.
Dyen, v. «Renoncer à» {ko), — A dyéna bè ko k'a io ou yé, il leur
a tout cédé (« il a renoncé à tout pour le leur laisser ») ; A dyéna a
yéréko, il s'est renoncé, il est «dlé au-devant de la mort. —
Dyento, p. pr. ; Dyéné, p. ps. — Cf. Ban, To, Bla.
Dyénanyéné, s. «Petit oiseau aquatique».
Dyendyen, v. «Monter sur». — Dyendym sô kan, monte sur le
cheval (B). — Syr. Yélé balan.
Dyendyéni, s. «Petite sauterelle».
Dyéné, p. ps. de dyen. — Ma dyéné, homme dévoué. — Syn.
Dyenné.
Dyéné, s. «Fuseau». — Dyéné dyoudala ou dyoudora, pivot sur
lequel tourne le fuseau.
Dyéné, n. p. Dyenné, «Ville de Macina». — Dyendouga, pigeon
domestique (dit de Dyenné); Dyendougaso, colombier.
Dyenghé, s. «Cervelle». — Syn. Kounné.
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[Dyenghé-Dyényé] — i^ 160 )•« —
Dyenghé, v. i . «Pencher, incliner, courber». — Tabali bi dycnghé,
la table boite, elle n'est pas droite; Koungolo dyenghé, pencher la
tête. — Cf. Souli, Mada, Bri. ,
2. «Ouvrir, réparer». — Da kéré dyenghé, entr'ouvrir une
porte. — Dict. N'a ma galaka kart, a na dyenghé, si on ne lur
casse pas les côtes, on les lui ouvrira.
3. «Trahir». — An kana dyenghé fyou ni kafri kola, ne le
trahissons pas ( Dieu) par des pratiques païennes. — Dyenghéio,
p. pr. ; Dyenghéné, p. ps. ; Tabali dyenghéné, table boiteuse; Dyen^
ghéni, n. d'ac. — Cf. Dyof^a.
Dyengidyenga, v. (onp.) «Marcher comme une cane, caneter, se
dandiner».
Dyéni, n. d'^. de dyen, dyè, dyé.
Dyéni, dim. de dyi ou dyé,
Dyéni (N-), s. «Haricot comestible».
Dyéni, s. «Pois chiches blancs». — Cf. Tigaba, Warani, ïourotA-
bléni
Dyéni, v. «Brûler, cuire, cautériser». — Dâ dyéni, loufa dyéni,
cuire des maimites, des briques, biscuiter; Gouala dyéni, calci-
ner des coquillages; Dotm dyéni, brûler du bois; Dougou dyéni,
brûler une ville. M'bolo dyénina, je me suis brûlé la main; Bou-
rou dyéni, cuire le pain; Dyougouma-QU na dyéni dyahanama, les
méchants brûleront dans Tenfer. — Dyénito^ p. pr.; Dyéniné,
p. ps.; Dyénini, n. d'ac. — Cf. Sisi, Tobi, Dyiran.
Dyénina, adj. s. v. «Celui qui cuit, qui brûle, etc.». — Baurau
dyénina, boulanger.
Dyéninda , s. « Brûlure » {Dyéni da).
Dyényé, v. «Disperser, répandre». — Ma-ou dyényéna ka dougou
sigi dinyé nyéfé, les hommes se dispersèrent sur la surface du
globe pour s'y établir. — Dyényéto, p. pr.; Dyényéné, p. ps.;
Dyényéni, n. d'ac. Diffusion. — Cf. Séri, Péripara.
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i f( 161 ) tr [Dyéroa-Dyi]
Dyérou, v. «Passer (la main devant les yeux comme un magnéti-
seur)». — Bolo êyérùu nyé horo, faire des passes devant les
yeux. — Stn. Tyérou.
Dyétoura, s. et Grand taureau étalon».
Dyèya, s. i. «(Blancheur, propreté, éclat». — Kalo dyèya, l'éclat,
la lumière de la lune; Fini dyèya, la blancheur d'une étoffe. —
Cf. Dyè. — Syh. Saninya.
a . « Pureté , innocence , virginité ». — N'ka dyéya na nséréya,
ou PTka dyéya na nsyéré bo, mon innocence me rendra témoi-
gnage; Min bi dousou dyèya iinyé, ce qui souille la pureté de
l'âme; Ka dyèya folo aoro/ retrouver son innocence première.
3. «Action de certifier, authenticité, attestation». — Dyèy^
kùuma, attestation verbde; Dyèya iébé, attestation écrite, certi-
ficat.
V. 1. «Blanchir, laver». — Dousou dyèya, purifier l'âme;
Fini ko k'a dyèya, blanchir un habit; A koun ii dyéyara, ses che-
veux ont été blanchis. — Cf. Dyè, — Syn. Saninya,
3. «Blanchir quelqu'un, le justifier». — Kana kalontiké k'i
yét :^ dyèya, ne mens pas pour te justifier.
3. «Assurer, convaincre, persuader. ^ — 1 ka dyèya a la nin
u! ff/en yé, assure-toi si ce n'est pas vrai; / yéré ka dyèya a la tym
do, sois persuadé que c'est vrai.
4. «Authentiquer, avérer, certifier, rendre évident». — A
Umn yafo ka dyèya, il l'avait dit clairement; Sébé dyèya, authen-
tiquer un écrit. — Dyèyato, p. pr. ; dyèyali, p. ps.
Dyèyalé , p. pr. du préc. — N'dyèyalémb'a la tyen do, je suis con-
vaincu que c'est vrai.
Dyi, s. «Eau, suc, jus, sève, liquide, sperme». — Dyi soumalé,
eau fraîche; Dyi sébé, eau pure; Dyi goni, eau chaude; Dyi oulilé,
eau bouillante; Dyi sigilé, eau dormante; Dyi min bi woyo, eau
courante. Dyi dyou, le fond de i'eau; Dyi kisé, une goutte d'eau;
Dyiivoyo, courant deYesiU;Dyidyiginda,\e fil, le niveau de l'eau:
Dyikourou vague ; Dyiwoyo sira, rigole , canal; Dyi yoro, aiguade;
Dyi dyo yoro , endroit où l'eau séjourne ; San dyi, pluie ; Dy^a, pa-
D1CT. BiMBABA. 1 1
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[Dyi-Dyidyookorasa] t »»( 162 y^—
gaie; Dyt daga, dyifyé, jarre pour conserver Teau. Dyiké, dyi
bon, verser de Teau, mettre de l'eau; Dyi ta, apporter de l'eau;
Dyitala, porteur d'eau; épouse; Dyi tafen^ instrument pour ap-
porter de l'eau. Nadyi, sauce , jus; iSogo dyi, bouillon. Dyikan ta,
aller par eau; A yéré bla dyi la, se jeter à l'eau, se noyer; Bla dyi
la^ iounerger. Dyi Va la, c'est humide. Da dyi, crachat, salive;
bave ; dadyiho, cracher, désir (cf. ce mot); Nyidyi, larme , pleurs ;
Dyiri nyé dyi, sève d'un arbre; Dyilafm, dyirofen, animal aqua-
tique.
Dyi(N*-), n. p. r^Nom d'une ancienne divinité; nom d'honune''.
Dyibonyoro, s. «(Lieu des libations des sacrifices 99.
Dyidé, s. 1 «Mouche d'eau 97.
3. c( Possession diabolique 97. — Cf. Dyiné.
Dyidénto, s. «Possédé des esprits 77.
Dyidi («)? v. 1 . «Se distinguer, faire plus» «k^^* — A dyiâira ka
iémf to-ou kan, il a surpassé les autres (v. g. au travail), il en a
fait plus.
2. « Multiplier, accroître ». — A sara dyidira, sa paye a aug-
menté; A ha nafolo an a ka misiou dyidira, ses biens et sc> trou-
peaux se sont accrus. — Dyidiio, p. pr.; dyidilé, p. ps. - -Syn.
Benya.
Dyidya (a), v. 1. «S'efforcer». — Dyidya t'odanyé, s'efforcer
n'est pas réussir; avec tous nos efforts nous ne réussirons pas.
Dyidya mafé, presser quelqu'un , lui faire des instances. A dyidya-
ra ka nafolo soro, il s'est efforcé de devenir riche. — Dyidyaio, p.
pr. — Syn. Géléya, Négésé. «^4^.
a. «Serrer, comprimer». — Fini dyidya, presser du linge;
Kan dyidya, serrer le cou ; Sô karfé dyourou dyidya, serrer la bride
du cheval. — Syn. Pérou.
Dyidyi, v. «Menacer». — A y a fa dyidyi, il a menacé son père.
Dyidyoukorasa, s. «Hypocrite, cafard (serpent du fond de
l'eau) ».
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163 ).« — [Dyidyoakor.-Dyigi]
Dyidyoukorosaya, s. t^ Hypocrisie , cafarderie». — Dytdyoukoro-
saya ké, cafarder.
Dyidoonou, s. «Sorte de tambour 99. — Cf. Daunou.
Dyifa, s. <^ Pagaie». — Dyifa do, (pagayer «faire entrer la pagaie
dans l'eau »).
Dyigi,s. 1. «Espérance, espoir, confiance». — N'dytgi yé Alla
yé. Dieu est mon espoir. — Loc. Dyigi ia, Dyigi $émé, placer son
espérance, appuyer sa confiance, espérer; espérance. — M%
dyigi da AUa h, ou mieux Alla kan, j'espère en Dieu; Ou dyigi-
daUmbé an dyigi da yoro la^ ils espèrent ce que nous espérons;
Mbi dyigi da halo bamhali kan i bolo, j'espère de vous la vie éter-
nelle; ithi dyigi semé Alla lakidou kan, j'espère dans les promesses
de Dieu; i)y^'<iaia, celui qui espère; Dy^tiia yoro, source d'espé-
rance , celui en qui on espère. — Dyigi sigi, donner bon espoir
PTnana dyigi sigi t /a, je suis venu te donner bon espoir. — Dyigi
kari, briser l'espoir, désespérer, désespoir (S yn. Dyigi 60 ou ton);
N' dyigi karila Allafé, je n'espère plus en Dieu, je suis désespéré;
N'dyigi karila nW kola dankala/je désespère d'atteindre la rive;
Ma dyigi karilé, xmhomme désespéré. — Dyigi tiké, craindre que...,
être désolé, éploré, désespérer (Syn. Dyigi tinyé, Woro); N* dyigi
tikéra ko nja $ara, je crains que mon frère ne soit mort; N'yéfen
do yé Info ka n dyigi tiké, j'ai vu une chose aujourd'hui qui m'a
fait peur. — Dyigi dy a , frustrer l'espérance , l'attente (« sécher son
espérance ») ; N'kroké yé n dyigi dya, mon frère m'a frustré dans
mon attente (« il ne m'a rien donné »); Ma dyigi dyalé, un honune
ladre, froid, dur, insensible. — Dyigi tougau, répondre à
l'attente, à l'espérance, aux désirs de quelqu'un, lui donner
ce qu'il attend; N'/a yé n dyigi tougou, mon frère a répondu
à mon attente, il m'a donné ce que je désirais. — Syn. Dyigiya,
Dyigida.
a. «Conjecture, avis, appréciation; mémoire, souvenir».
— Adyigiiénna, ou bora nna,']e n'en ai pas souvenance: N'ta
dyigilakoniatalétnbé,]ai conjecturé qu'il était parti, j'ai pensé...;
N'ta dyigi la ko anà na, m'est avis qu'il viendra , à mon avis, il
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[Dyigi] — «.( 164 >«—
viendra ; E la dyigi la, dyoU kakan na songho é, à ton appréciation ,
combien cela vaut -il ?
Dyigi I 8. 1 . « Brave ». — A yi dyigi yé, c'est un brave.
a . t^ Chose extraordinaire v. — Nin kitabou yé dyigiyé, en voilà
un livre étonnant! — Syn. Dyigi tiké.
Dyigi, v. i. ^^Descendre, être en pente??. — Dyigihouadinghé hmo ,
descendre dans un trou ; A dyigina kabo sô kan, il est descendu de
cheval; i4 dyigina kabokourou kono, il a débarqué, il est descendu
du bateau. Ba dyigina, le fleuve a baissé (Syn. Dogoya); Ni ba dyi
dyigila tourna mi, au moment où les eaux du fleuve baissent. Ba
woyo dyigi, descendre le courant d'un fleuve, aller à vau-l'eau.
Doni dyigi, se décharger d'un fardeau, le déposer. Dya fan kélé
dyigi, faire baisser le plateau de la balance. — Cf. SouK.
2. «Affluer». — Malo tyama dyigina Ségou, le riz a afflué à
Ségou en abondance; dyoli dyigina tyinda na, le sang a afflué vers
la plaie.
3. <^ Loger, descendre, recevoir l'hospitalité; donner l'hospi-
talité, héberger». — M'bi dyigi Demba ka $o tourna o tourna, je
descends toujours chez Demba; Dougoutigi yé n dyigi, le chef du
village m'a hébergé.
4. c^ Détendre, dégonfler». — Kala dyigi, détendre un arc;
Foura yé tnbolofounou dyigi, le remède a fait dégonfler ma main ;
Dyoli dyigina, la plaie s'est désenflée.
5. Avec kono ou hakili, «Se rappeler, se souvenir». — A dyi-
gina nkono ko a tara, ou n hakili dyigimi ko a tara, je me suis rap-
pelé qu'il était parti ; M'bi hakili dyigi i kafolé la, je me souviens
de tes paroles. — Cf. Bo,
6. «Accoucher, mettre bas ». — A dyigina denké la, elle a ac-
couché d'un garçon. — Syn. Bangi, Wolo.
7. Dyigi fen ko la y «Tenir à une chose, accepter». — Né ma
dyigi a la, je ne l'accepte pas ; N*ti n dyigi i ka nyo kola, je ne tiens
pas à ton mil, je n'en ai que faire.
8. «Soupçonner, se défier de». — N'dyigira nin dyidyouko-
ro8a'ïnla,je me défie de cet hypocrite, je le soupçonne; Hfma
dyigi maiila, je ne me défie de personne ; An dyigira nyouhanna.
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-.^ 165 >#< — [Dyigi-Dyima]
nous sommes brouillés ensemble; / yé min kofo nyé, imo di,
ndyigira ila, si tu ne me donnes pas ce que tu m'as promis, je
te retire ma confiance. — Cf. Sigi.
9. «Penser, conjecturer, s'imaginer que. . (Ao), espérer». —
ifb'o dyigi, je l'espère, c'est mon espoir; / yétnoun dyigi i kano
ka mn ké? h quoi as-tu pensé pour agir ainsi ? Mb' a dyigi ko nka
daraka hhénembé, je pense que mon déjeuner est prêt; Ou y a dyigi
k'a taumbé tlonké koumafo, ils crûrent qu'il disait cela en plaisan-
tant; N'y a dyigi do, j'admets qu'il en soit ainsi. — Syn. Dyigi
ma kono. — Dyigito, p. pr.; Dyigilé, p. ps,; Dyigili, n. d'ac.
Dyigi, s. «Descente ??. — Dyigi yaro, hôtellerie, lieu oîi l'on reçoit
les étrangers. — Loc. Ka dyigi ké la/yen, souhait aux porteurs qui
déchargent leur colis.
Dyigidyigi, v. Fréq. dupréc. «Descendre rapidement t^.
s. 1. «Pente îj. — Ba da dyigidyigi, la pente du bord d'un
fleuve.
9. «Bas-fond, inégalités, aspérités de terrain, cahots t?. —
Sira dyigidyigi ka iya, le chemin est plein de cahots.
Dyigina, s. «Province bambara sur le haut Banifing^^.
Dyiginé, s. «Grenier en paille, paillette à provisions». — Cf.
Bondo.
Diyigiwolo, s. «Peau de couleur».
Dyigiya, s. «Epargne, économie ». — Dyigiya béné na, j'ai des éco-
nomies.
Dyilakokéni , s. « Écre visse (petit coquillage d'eau) ». — Syh . Dyila-
kotJcém.
Dyilama, adj. «Qui vient d'être fécondée et de concevoir». — Sô
kono yé dyilamayé, la jument vient d'être fécondée.
Dyilasa, s. «Serpent d'eau». — Syn. Dyirosa.
Dyima, adj. «Aqueux, liquide, qui contient de l'eau». — Mana
dyima, colle Uquide; Ko dyima, ruisseau où il se trouve encore de
l'eau, non de^ché.
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[Dyimbo-Dyiri] — «•( 166 )^ —
Dyimbo, s. «Cheminée?». — {Dyh l>o).
Dyimita, s. c( Boulette de farine de mil, avec du piment 9».
Dyiné (a), s. c( Génie, esprit invisible 79 (^
Dylngidyanga, v. (onop.) «Tituber, chanceler». — Adyingiâyan-
gara, il a titubé. — Dyangidyangato , p. pr. — Syn. Tingitanga,
Fm^ifanga,
Dyinyémanzolé , s. «Arbre».
Dyira, v. «Montrer, exhiber, faire voir, manifester». — Siradyir
an na, montre-nous le chemin ; A Va ka dont dyira hè la, il fait pa-
rade de sa science (« il la montre à tous »); A yé dyèUnya hè iyoko
dyira, il a donné l'exemple de toute vertu. Yéré dyira, se montrer,
apparaître; s'exhiber, paraître avec ostentation. (Voir ce mot.) —
K'an dyira nyouhanna, puissions-nous nous revoir ! Au revoir! (cf.
/)«). — Prov. Ma bisanoun dyira a domba la, nin Vafo ko a té daba
kouroum ho, a dyira koun fo la, si on montre del'or à un connais-
seur et que celui-ci dise : «Il ne vaut pas un bout de pioche»,
ce n'était pas la peine de le lui montrer. — Dyirato, p. pr.;
Dyiralé p. ps. ; Dyirali, n. d'ac. — Yéré dyiranU, Nyé dyirali.
(Voir ces mots.)
Dyiraba, s. 1. «Modèle». — Dyiraha sébé, da kényéné, modèle
parfait, accompli; Yézou yé dyèlénya bè dyiraba sébé min yé, Jé-
sus est l'archétype de toute vertu,
a. «Précurseur, guide».
Dyirali, n. d'âc. de dyira, «Manifestation, exhibition». — Cf. Nyé-
dyirali, Yérédyirali,
Dyiran, v. 1. «Rôtir, frire». — Sogo dyirarn, la viande est rôtie;
Wosonifing-ou dyirana, les fabiramas sont frits, sautés. — Cf.
Dyéni, Dya, Tohi, Foufou,
a. «Torréfier, roussir». — Kafé dyiran, torréfier le café. —
Dyiranto, p. pr.; Dyirané, p. ps.; Dyirani, n. d'ac.
Dyiri, s. 1. «Arbre». — Dyvrini, arbuste, arbrisseau; Dyiri kéné,
arbre vert, vivant; Dyiri salé, arbre mort. Dyiri dé, fruit; Dyiri
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— ^ 167 ).«— [Dyiribakér.-Dyo]
mo, fruit mûr; Dyirtêoun, un pied d'arbre, le tronc de Tarbre;
Dyiri bolo, branche d arbre ; DytridiU, racine de l'arbre ; Dyiri dyou,
le pied de l'arbre (Syn. Dyiri sou); Dyiri tyémantyé, le tronc de-
puis le pied jusqu'aux branches; Dyiri haU, fourchet; Dyiri fou-
m ^ les feuilles d'arbre; Dyiri nyono, radicelles des ficus; Dyiri
fyiri, les fleurs; dyiri nyé dyi tyon, sève, suc des arbres; Dyiri
kountyi, le sommet d'un arbre; Dyirin nougou, cœur de l'arbre,
moelle. Dyiri-au trou, planter des arbres; Dyiri bolo tikélétrou,
planter une branche; Dyiri dè$i, émonder un arbre; dyiri tiké,
couper un arbre; Dyiri koro, près de l'arbre.
a. «Boisjj. — Dyiri kéné, bois vert; Dyiri salé, bois mort;
Dyiri dyalé, bois sec; Dyiri fyèrè, planche; Dyiri kourou, pièce de
bois; Dyiri dèsè, ëquarrir, tailler du bois; Kouroun dyiri, le mât
d'une barque. — Prov. Dyiri min bi ké kourou yé,o té boso kofè;
nafalénaso kréfé, babodou. L'arbre dont on fait les pirogues
ne pousse pas près des cases; s'il y poussait les chèvres le man-
geraient (Paroles de menaces à un ennemi secret).
Dyiribakérendé , s. c( Sorte de crabe vésicant?'.
Dyiridé, s. «Fruit ?? (fils de l'arbre). — Dyiri dé kari, cueillir un
fruit; Dyiri dé syeUj peler un fruit.
Dyirigoaéré, s. «Arbre à fleurs rouges parfumées^.
Dyirininbléni , s. «Arbuste très commun >9. — Syn. Tyangara.
(Voir ce mot.)
Dyiritikéndyi, s. «Sorte de lucarne )9.
Dyito, adj. «Poltron, lAche, capon».
Dyitoya, s. «Poltronnerie, lâcheté». — Dyitoyaké, c^ponner.
Dyiya, s. «Aquositë».
Dyiya, v. «Serrer, comprimer». ' — Kan dyiya, comprimer le cou.
— ;Cf. Dyidya.
Dyo, s. «Tout tissu à claire-voie: filet, hamac, nasse». — Dyègè
fnéné dyo la, prendre les poissons au filet. Dyo bouéré, sac en
filet (pour les cauris); Féfélé dyo, féfé dyo, filet de pécbe;
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[Dyo-Dyô] — «-t^ 168 >«^-
Bouroudyo, grande nasse; Bolodyo, nasse à main ;Fono(fyo^ nasse
à main ;/)timtWyo^ nasse pour prendre des SaU; N'ténindyo, petite
nasse serrée; N'tébéndyo, nsarandyo, nasse moyenne ; Mrt dyo,
nasse très serrée; Da dyo, hamac en chanvre; Ka na ndyoni,
chemise, fdet. — Dict. A ménéna dyo la, il est pris dans le filet
(se dit de celui qui ne peut achever sa phrase). — Prov. Ma yé
ho dyo la nk'% té ho nyé misé la, on peut sortir d'un filet, mais
pas par les petites mailles.
Dyo, s. «Longueur jj. — A dyoka dyan, il estlong(SYN. Akadyan),
— Syn. Do, Dyodya.
Dyo, s. 1. «Confrérie fétichiste t?. — Dyodé, memhre de cette con-
frérie. — Syn. Kouéré.
â. «Fétiche» (nom d'un). — Dyotnan, dyoiné, celui qui ofire
des sacrifices au Dyo.
Dyo , s. 1 . « Différend , procès ». — Dyo hé né ni Mousa tyé, il y a
un différend entre Mousa et moi.
a. «Droit, raison». — N'dyo do, c'est mon droit; Idyo do,
dyo Vifé, tu as raison, c'est ton droit. Dyodi, donner raison, gain
de cause; Dyosoro, obtenir gain de cause; N*yé dyo soro a la,
j'ai eu gain de cause contre lui. Dyo Va holo, il a raison, il a le
droit pour lui; Dyo ùgi, celui qui obtient gain de cause, qui
gagne un procès, qui a raison, le droit. — Prov. Ko dyougou
té se ka tiké, nka dyo yé k'ada la, une chose désagréable ne peut
se (Ure, mais la vérité la met à la bouche. — Cf.
Dyô, V. 1. «Mettre debout, dresser». — I ka dyo ko nyouma,
tiens-toi bien debout; I dyo, debout; Béréké dyo, dresser un
bâton. — Syn. Do.
2. «Bâtir». — So dyo, bâtir une maison; So dyora, la case
est bâtie. — Syn. Dyoubo.
3. «Arrêter, calmer». — Sô dyo, arrêter le cheval; I dyo
halte! arrête-toi! Fyen dyora, le vent s'est calmé, A holila hâta ma
dyo, il a couru d'arrache-pied. Ayadyoka tlényouhanna, alignez-
vous. Ba dyi dyora sa, le fleuve s'est calmé maintenant. A wolo
dyora, elle a cessé de vêler. Bana dyora, il est en voie de guéri-
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169 )t^ — [Dyobada-Dyobouèré]
son. — Loc. Sin iyoyoro, pied-à-terre, lieu d'arrêt, halte. —
Nyé dyofm na, arrêter, fixer ses yeux sur quelque chose; Hakili
dyofm na, arrêter, fixer son attention sur quelque chose; être at-
tentif à.
4. et Préparer, apprêter, exposer hv. — / dyo ta kama, pré-
pare-toi à partir. An dyora ardyana tounou kan, nous nous sommes
exposés à perdre le Ciel; An dyora ka bi dyahanama na, nous nous
sommes exposés à tomber en enfer.
5. « Se tenir, avoir lieu ; être habituel jj. — Ségou doua bi dyo
eUené, le marché de Ségou a lieu le lundi. Soun dyora nna, le
jeftne m'est habituel , j'ai l'habitude de jeûner. Tya dolhnVa la
{dyomVa /a) il a l'habitude du travail.
6. «Altérer, affadir, trop couper, trop tremper ??. — A yé
niomi dyo, û Si trop coupé (la tisane) de tamarin ; Bing dyi dyora
fo ka koya, le vin a été tellement coupé qu'il a perdu sa force;
Daha dyora, l'encre est trop coupée; Boua dyora, le poison a per-
du sa force.
7. «Mécontenter». — N*dyoran*ka tya la, je suis mécontent
de mon travail.
8. «Avouer, confesser ». — A toun yéka dyo a la ko an ka kan
ni saya yé, c'était avouer que nous méritons la mort; A dyora a
ka dyourou la, il a reconnu sa dette; / ka dyo tinyéla, avoue la vé-
rité; A dyora sonyali la, il s'est reconnu coupable de vol; / ka dyo
é haké bè la, confesse toutes tes fautes. Cf. Dô.
9. Nyi dyo, Ne pouvoir fermer l'œil, ne pouvoir dormir;
N'nyé dyora «ouro, je n'ai pu dormir cette nuit. — Dyoto, p. pr.;
Dyolé, p. ps. ; Dyoli, n. d'ac.
Dyobada , s. «Jugement dernier». — [Dyo ba da),
Dyobali, adj. «Non habituel, non fréquenté». — Douadyobali,
marché non fréquenté.
Dyobaliya, s. «Qualité de ce qui n'est pas habituel, fréquenté».
— Dotta dyobaliya no do, cela vient de ce que le marché n'est pas
fréquenté.
Dyoboaéré, s. «Petit sac en filet pour mettre des cauris». —
{Dyo, bouéré.)
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[Dyodé-Dyogodés. I — «^ 170 y^ —
Dyodé , s. ^ Jeune homme faisant le tour du pays avant de se ma-
rier» (usage delà province du Kényéka), — Cf. Z)yo « Fétiche ».
Dyodyia, s. «Longueur». — Dyodya fi, le long de. . ., dans le
sens de la longueur. — Syn. Do, Dyo {Dyo dyan).
adj. «Long». — Ma dyodya, un homme de haute taille.
Dyodyio , v. «Ecraser des objets résistants ». — • Fora dyodyo, écra-
ser des pierres. — Cf. NyonyOy Tyonko, Toto, Toro.
Dyodyo. Yoir Dodo.
Dyofa, s. «Filet dont les femmes entourent les calebasses pour les
porter sur leur tête». — Syn. TyéUm.
Dyogi, s. «Blessure». — Dyoginda, endroit delà blessure; Hakê
ka dyoginda-ou, les blessures du péché.
V. «Blesser, ouvrir une plaie». — A dyogina kèU la, il a été
blessé à la guerre; N'dyogina nworo la, je suis blessé à la cuisse;
A y a sf dyogi, a y a se na dyoli dyogi, il l'a blessé à la jambe, il
lui a ouvert une plaie à la jambe; A kounna diyara, a mon dyogi,
par bonheur il n'a pas été blessé; A dyogira gongoro fé, il a été
blessé par un caillou. — Dyogito, p. pr. ; Dyoginé, p. ps.;
Dyogini, n. d'ac.
Dyogibato, dyogûnbato, adj. s. «Blessé». — Cf. Dalamato.
Dyogo, s. «Plusieurs variétés de Cypéracées à tubercules souvent
vénéneux, des Taccacées, des Tannées». — Syn. N*dyogo,
N'doua.
Dyogo, s. Nom d'un contrepoison contre la blessure des flèches
empoisonnées et la morsure des serpents. — Dyogo mougou,
poudre de dyogo.
Dyogodézamblé , s. «Tubercule de manioc». — Dict. Dyogodé
f ara fia ni tyèma koh, fm min ma dougou koloto, dyanko kono
wolo gouansan, le manioc a double peau, avec des fibres pour
ossature, il na pas épargné la terre (c.-à-d. ; «il la fendue»)
ni la peau du ventre non plus. (Mangé cru, il donne en effet la
dysenterie.)
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171 )•« — [Dyogodyogo-Dyolima]
Dyogodyogo, v. ci Remuer, s'agiter jj (onp.).
Dyogodyogoli, s. f^ Tremblement des membres?).
Dyogodyogoti, s. «cQui Iremblolte 79.
Dyogon (N-), s. te Maladie des chiens (enflure de la gorge) 79.
Dyokomi, s. «Sorte de bergeronnette versicolore ».
Dyôla, s. «Personne habituellement malpropre».
Dyôlaya, s. «Malpropreté».
Dyolé, p. passé. 1. «Habituel, devenu facile par l'habitude ». —
7ya-nn dyambé a la, ce travail lui est facile.
a. N*nyé dyolémbé, je ne puis dormir, j*ai des insomnies.
3. Daha dyolémbé, l'encre ne vaut rien ; elle a été trop coupée.
li. A yima êoba èyolé yé, il vit trois hommes debout.
5 . « Valide » . — A dyorUé (a dyolénté) kosobé, il n'est pas tr J»s bien
portant (B). — Ma dyolé mon tya, il n'y a pas beaucoup de gens
valides.
Dyolè, s. «Plaque en or que les femmes portent au cou».
Dyoli, s. t. «Sang». — Dyoli kourou, caillot de sang; Dyoti m'ra,
veine, artère; Dyoli kisé, houion de sang (petit abcès); Dyoli
$ausou a da la, sucer le sang; Dyoli bo, . . la, saigner. — Syn.
Gû^(B), Ba$i.
a. «Plaie». — Dyoli fort, cicatrice; Nyé da la dyoli fon, ba-
lafre; Dyolt b'a se na, il a une plaie à la jambe.
Dyoli, n. d'ac. de Dyo. — Dyoli ké, avouer, confesser, etc. — Syn.
Doli.
Dyoli, adv. int. «Combien?» — Ma dyoli bèyè? combien y a-t-il
d'hommes \k1\ A bison dyoli, Dyoli bi do a la ? combien cela se
vend-il, vaut-il? Dyoli kakan tiasonghoyé, é nyé na, ou é Va songho
bla dyoli kan? combien estimes-tu celte chose? combien vaut-
elle, à ton avis? — Syn. Dyoy.
Dyolila, s. «Qui avoue, etc. ». — Cf. Dyo,
Dyolima, adj. «Sanglant, ensanglanté, sanguinolent».
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[Dyolimanko-Dyoïi] ~«^ 172 y^*~
Dyolimanko, adj. q. i. te Mélancolique, atrabilaire?}.
2. «Sale». — SoulantéU yé fen dyoUtnanko ha yé, le lézard à
écailles est une chose dégoûtante.
Dyolimankoya, s. c^ Mélancolie t?.
Dyolintan, adj. s. ?ç Anémique >?.
Dyolintanya, s. «Anémie».
Dyolo, s. «Piquant des animaux, des végétaux». — Bala âyolo, pi-
quant de porc-épic.
Dyoloko, s. «Chaîne». — Dyolokoni, chaînette (cf. A^yonyo); Nègè
dyoloko, chaîne de fer; Samun dyoloko hé min ha na, celui qui a une
chaîne d'or à son cou; Nègè dyoloko doné m toumhé a hè la, chacun
était enchaîné; Nègè dyoloko do ma na, enchaîner quelqu'un.
Dyombéré, s. «Premier mois de Tannée lunaire».
Dyoïngoatoa, dyomfoatoa(^), s. «Palais, é^ise, mosquée». —
Syn. Dyam^fou.
Dyon, s. i. «Esclave, captif». — Dyon koura, nouvellement es-
clave; Dyondounan, dyonfyérita, captif de traite; Dyomholt, esclave
fugitif; i)yon/:(^, esclave mâle. — Loc. Dyon woro, les six esclaves
de rhomme (ses deux pieds, ses deux mains, ses deux yeux).
— Prov. Alla m*i dyonworo kéné tora i yè, que Dieu te garde
en bonne santé (te garde tes six esclaves) ! — Cf. Nankoradé,
Woloso, Téhérenkényé , Da^igidadàla.
*i. Dyon mouso, captive. — Prov. Dyon motiso ti mougou don
fa nyaga, dyon momo ni ma na dont si, a na doni mouga, la cap-
tive ne mange que les restes; quand elle a bien moulu, elle
mange le peu qu'elle peut attraper.
Dyon, pr. int. «Qui?» — Dyon hé yen ? qui est là? Dyon ni dyon,
qui (au pluriel); lyé dyon hougo? qui as-tu frappé? I yé mourou
di dyon ma? h qui as-tu donné le couteau? Dyon fa nana? («le
père de qui est venu?») quel est celui dont le père est venu?
— Cf. Dyoumé, — Syn. Dyont,
Dyon, v. «Maugréer, ronchonner». — Prov. / kana dyon nlori ka
tama na, nyi pan ko saha, i na don ntori hé tya la, ne maugrée
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— w( 173 )•« — [Dyona-Dyonko]
pas contre la marche (lente) du crapaud; saute trois fois (comme
lui), tu sauras qu'il travaille (à celui qui se plaint du travail
d'un autre). / dyona ni na, tu as ronchonné contre moi. — Cf.
Koroto.
Dyona, s. ce Homme imaginaire, censé se transformer en béte?'.
Dyona, adv. i . « Bientôt, sous peu». — A nâna dyona, il viendra
bientôt; Dyona a se la, le plus tôt qu'il pourra, le plus tôt pos-
sible.
a. «Vite, promptemeutT?. — A nana dyona, il est venu vite;
A kénéyara dyona, il fut vite guéri.
Dyonadyona, adv. «Très vite, en toute hâte?).
Dyon dougani , s. Voir Kouroubani.
Dyondyo, s. «Parasol, parapluie t?. — Syn. N'kantorontnkama,Tli''
gosi.
Dyonë, v. «Regretter, se repentir». — N'dyonèna dé yen tana, je
regrette bien d'être allé là. — Dyonèto, p. pr.; Dyonèné, p. ps.
— Syn. Dyorè.
Dyonègèni, s. «Grisgris en forme de chaînes d'esclaves».
Dyon faro, s. «Un homme quelconque». — Dyonfaro ta, la part
d'un homme.
Dyongana, adj. «Particulier, appartenant en propre aux esclaves».
— Syn. Oulanyo, Dyonforo. — Ctr. Fourouba.
Dyoni, s. «Golonnettes qui bordent une terrasse à créneaux».
Dyonka-ou, s. «Bambaraqui habitent la rive droite du Banijingrf.
Dyonko, adv. i. «A plus forte raison, a fortiori v. — E min yé
fama téri yé, a ma fen di ma, dyonko né min y a dyougou yé, si le
roi ne t'a rien donné à toi, qui es son ami, à plus forte raison
ne m'a-t-il rien donné, à moi son ennemi. — Syn. Dyonko.
3. «Même, pas même» (avec nég.). — Sén ka n kana mé n,
dyonko boloni n kan (chant), qu'on n'entende pas le bruit des
pieds, pas même celui des mains; / ma fouy soro, dyonko n^ (ou
dyonko né do)^ tu n'as rien obtenu, ni moi non plus.
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[Dyonkolo-Dyorod.] •«•( 174
3. «Pourvu que?î. — Dyonko kana, pourvu que. . . ne. .
pas, de peur que ; Dyonko à kana se ma-nm ma, pourvu que vous
n'atteigniez pas les gens. — Syn. Wasa, Fo.
Dyonkolo, Dyongolo, s. «Poule déplumée (sorte de)y>. — Syn.
Kolokolo.
Dyonkomi, s. ce Scorpion noir, très venimeux».
Dyonkoun, s. «Captive mariée à un captif». — Cf. Taramouso.
Dyonmintéri, s. «Ami intime, inséparable» (Dyon min téri),
Dyontamba, s. «Sorte de haricot». — A nounkoung ka fing, son
germe est noir. — Cf. Noumouwolo syo.
Dyonté , s. « Maladie provoquée par le froid et caractérisée par des
vomissements». — Syn. Souma. ^
Dyonya, s. «Esclavage, captivité, asservissement». — Don dyonya
ro, tomber en esclavage; Bla dyonya ro, réduire en servitude, as-
servir; Bo dyonya la, sortir de l'esclavage. — Cf. Kounmabo.
Dyorandyoran , (onp.), v. «Trotter». — Sô U dyoramlyoran, le
cheval trotte. — Dyorandyoranto , p. pr.; Dyorandyorali, n. d'ac.
« Trot ». — Syn. Tyirantyiran.
Dyorè , v. i . « S'effrayer, s'alarmer». — M'bi dyorè waraba la, j'ai
peur du lion; N'dyorèla ri fa ka bana ko la, je me suis alarmé de
la maladie de mon père. — Cf. Papa. — Syn. Dyoro.
2. «Regretter, se repentir». — N'dyorola yanno na na, je l'c-
grette d'être venu ici; A b*a ka hakéou dyorè, il regrette ses fautes,
ou a bi dyorè a ka hakéou kola. — Dyoroto, p. pr.; Dyorolé,
p. ps.; Dyoroli, n. d'ac. «Regret». Dyoroko, «Chose alarmante,
sujet de regret, d'alarme». — Syn. Dyonè.
Dyoro , v. Voir le précédent.
Dyoro, s. «Arbuste h fleurs rouges en grappe», Polygala(1). — Syn.
Dyoto.
Dyorodyoro, v. «Epancher, verser un liquide contenu dans un
vase» (placé sur la têto ou sur l'épaule). — Ah% dyx dyorodyoro.
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-w^ 175 ).«— [Dyoron-Dyou]
elle épanche de l'eau. — Dyorodyoroto, p. pr. ; Dyarodyorolt , n.
d'ac.
Dyoron , adv. « Fixe , fixement ». — Ou dolémbé dyoron, ils se tiennent
debout fixement. — Stn. Dyoronto.
Dyosi, V. «Brosser, bouchonner, frotter, fourbir». — A dyosira ko-
gola, il s'est frotté au mur; Sô dyosi, bouchonne le cheval. — Dyo-
iito, p. pr.; Dyosilé, p. ps.; Dyoêili, n. d'ac; Dyosiliké, «Bou-
chonner, etc. ».
Dyosiba, s. «Brosseur, celui qui bouchonne, etc.».
Dyosila, s. «Brosse, bouchon».
Dyosilé, p. ps. de iym.
Dyosilila, Dyosilikila, s. «Brosseur». — Syn. Dyoiila.
Dyoso , s. 1 . c( Charge d'un fusil ».
a. «Fouillis».
Dyoso, V. «Presser, serrer, bourrer, tasser, ameuionner». — Ban-
dougou dyoso bouéré la, serrer du manioc dans un sac; /Vyo dyoso,
mettre le mil en tas dans un champ; Bouéré dyoso bandougou la,
bourrer un sac de manioc; N'ka dyiri trouU dyoso, tasse la terre
autour de l'arbre que j'ai planté; Marfa dyoso, charger, bourrer
un fusil ; N*ya tya ro Ua dyoso, je l'ai ramassé pour l'ameulonner.
— Dyosoto, p. pr. ; Dyosolé, p. ps. ; Dyosoli, n. d'ac. — Cf. Soso,
— Syh.
Dyoto, p. pr. de dyô. «Mécontent» (de son travail, de sa con-
duite, etc).
Dyou , s. 1 . « Base, fond, fondement, bas , derrière ». — Fini dyou,
le bas d'un habit; Foura dyou, le bas de la page; Koulou dyou, le
pied de la montagne; Dyiri dyou, un pied d'arbre; Dyou kouna,
fesse; Misi dyou, le derrière d'une vache; Dyi dyou, le fond de
l'eau ; Sa dyou, la base d'une maison ; Dyou lak(do, nu (« sans vête-
ment»); Badyou, source d'un fleuve.
3. «Bout, commencement». — Ni ma dyou don, je n'en
connais pas le commencement; A damini ka t'a dyou la, commence
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[Dyou-Dyonfa] — ^ ^76 )f^—
et va jusqu'au bout. — Cf. Dyoubo, Dyoutiké, Dyaufaurou, Dyou-
mené.
Dyou, s. «Surprise 79. — Dyou héra la, il a été surpris; Dyou la, à
l'improviste.
Y. «t Surprendre, arriver à Timproviste». — A nana ka dyou
né na, il m'a surpris par son arrivée; Saya bédyou ma bè la, la
mort surprend tous les hommes; A dyoura a la, il sl été surpris.
— Dyouto, p. pr.; Dyoulé, p. ps.; Dyouli, n. d'ac. — Cf. lïé,
Bara,
Dyou (Hiseli-), v. «Coudre très fin, à points serrés jj (avec miséli
«aiguille»). — I ka koursi miséli dyoura, ta culotte est cousue
très fin. Miséli dyou, couture fine; Miséli dyoulé, p. ps. «cousu
fin».
Dyouba (Syè-), s. «Poule qui a des poussins».
Dyoubato, s. «Femme qui vient d'être mère».
Dyoubé, s. «Cheval rouan avec des yeux noirs». — Dyoubé blé,
alezan (roux falive); Dyoubé Jing,hvnn; Dyoubé moumou,hai clair.
— Cf. Tyadyo. — Syn. Boli.
Dyoubo, V. «Fonder, bâtir, établir, instituer». — So dyoubo, bâtir
une maison; Mamadou yé sira do dyoubo, Mahomet a fondé une
religion. — Dyouboto, p. pr. — Syn. Dyoulatiké, Dyotwiéné,
Dyoudo, Dyoudyo.
Dyouboba, s. «Fondateur, auteur». — Silamé'-ou dyouboba yé Ma-
madou yé, les Musulmans ont Mahomet pour fondateur de leur
religion.
Dyoudyo, Dyoudo, v. «Établir, instituer, fonder». — A dyoudyo
boraAllafé, son institution vient de Dieu. — Syn. Dyoubo.
Dyoudjfou, s. «Surnom de la hyène». — Cf. Souroukou, Nama--
koro\ Dddyougou, etc.
r
Dyoufa (a), s. «Poche, gousset». — Syn. Douga, Doufa, <--*!^.
— Dyoufa daméné, bordure autour de la poche d'un habit. —
Loc. Bolo do doufana, mets la main à la poche (c.-à-d.: «passe la
tabatière»).
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177 ).« — [Dyonfa-Dyoagouma]
Dyoufa (a), v. (cGrever9) iub^. — Saga saba dyaufara bi, trois
brebis ont crevé aujourd'hui. — Dyoufato, p. gr.; DyoufaU,
p. ps.
Dyonfoarou, v. «Faire quelque chose sur le modèle dun autre ,
imiter 9). — l ka dloki dyoufouroula nka dloki la, ton habit a été
fait sur le modèle du mien; E ta ma àyoufourou né ta la, \è tien
n a pas été fait sur le modèle du mien. — Dyaufourouto, p. pr. :
DyfmfounmU, p. ps. — Stn. Ladègè. {^Dyou faurou).
Dyonfourouba, s. ce Imitateurs.
Dyoago, s. «Oiseau». Selon les Noirs , le mAle dit : Sini, nnâ
hougou do, demain je bâtirai une case; la femelle : Twi, kakala
karo ti bougon do, Tou ! un vieux viveur ne bfttit pas de case. —
Stn. Douga.
Dyougou, adj. i. «Mauvais, méchant 79. — Ma dyougou, homme
méchant; WaU dyougou, mal , mauvaise action (Syn. Ko dyougou) ;
Wali dyougou ké, se conduire mal avant le mariage ; Son dyougou ,
mcBurs vicieuses; iVb dyougou, faute ; Kouma dyougou, parole dure ;
Tyoko dyougou, mauvais procédé; Kouma dyougou foin, dur, acri-
monieux dans ses paroles; Da la dyougou, mauvaise langue; Bana
dyougou, mauvaise, grave maladie.
9. «Laid, vilain??. — Nyé dyougou, l'envers d'une étoflc;
ISyé dyougou km, à l'envers. Tyè dyougou, homme laid; A tyèka
dyougou, il est vilain; Nyéda dyougou, laid de figure. A yéré bla
ko dyougou la, vivre dans Tordure.
3. «Vif, ardent, violent». — Nègè dyougou, un ardent désir;
Boua dyougou, violent poison.
s. « Ennemi ». — A y a ka dyougou tym, ou a sera a /a, il a battu
son ennemi.
Dyoagoa (Ko-), adv. «Beaucoup, très». — A ka nyi kodyougou,
il est très bon; diyara nyé kodyougou, cela m'a beaucoup plu
— Cf. Hali.Kosobé.
Dyougouma, adj. «Mauvais». — Korti dyougouma, poison actif:
Toro dyougouma , douleur vive. — Cf. Dyougou.
s. ffdc qui cA mauvais; mal, faute, péché». — Ihjnugouma
orcT. BinBini.
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[DyoagoaiiU)yoiilatiké] — ^ 178
ki ma la, faire du mal à quelqu'un; Dyougouman kéla, pécheur,
coupable; Mirima la nidyougoumanyé gmumian, penser mal de
quelqu'un sans motif. — Loc. Ké dyougouman yé, trouver mau-
vais; / kana ké dyougouman yé ni m'bi na bo i yé, ne trouve pas
mauvais que je vienne te voir.
Dyoagouni, s. « Hérisson t».
Dyoagouya, s. i. « Méchanceté , malice». — Dyougouyaké, faire
le mal, commettre une méchanceté; Dyougmya sara , se venger
d'une méchanceté, la faire expier; Kouma dyougouya, la dureté,
l'acrimonie du langage; / ka oulou ni nia ka kan dyougouya la,
ton chien est aussi méchant que le mien; Dyougouya ko, une ac-
tion , un fait de méchanceté. — Cf. Dyougou.
9. ((Gravité''. — Bana dyougouya, la gravité delà maladie;
Korli dyougouya, la force du poison.
V. 1. «Être méchant, mauvais; empirer, se pervertir». —
Ni ma y* a kolo$i ko a ka bana dyougouyara, si quelqu'un remarque
que son mal empire; Idé dyougouyara, ton fils s'est perverti;
Kélé dyougouyara ko dyougou, la guerre fut atroce, acharnée; N'a
bi ioufé, ou nâ dyougouya a ma, s'il va avec eux, ils le maltrai-
teront; Ou dyougouyara nyouhanna, ils se sont bourrés, mal-
traités.
2. «Rendre mauvais, faire empirer, aggraver, pervertir».
— Founténi bi bana do-ou dyougouya, la chaleur aggrave certaines
maladies; Tyoko minoun bi haké dyougouya, les circonstances qui
aggravent le péché.
3, «Jalouser, envier». — A Va douaké dyougouya, il jalouse
son cadel. — Dyougouyato, p. pr. ; Dyougouyalé, p. ps. — I dé
dyougouyato do, ton fils se pervertit. — Dyougouyali, n. d'ac.
«Aggravation».
Dyoula. WoitDyoura.
Dyoula, adv. «A l'improviste». — A sera dyoula, îl est arrivé à
l'improviste. — Cf. Dyou, TU.
Dyonlatiké, v. «BAtir, fonder». — Yézou Krista yé dyama Sénoun
dyoulaliké, Jésus-Christ a fondé la sainte Eglise. — Dyoulatikéto ,
p. pr.; Dyoulatikélé, p. ps. — Syn. Dyoubo, Dyouméné.
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— «^ 179 )•« — [Djoambè-Dyovrou]
Dyoumbé, s. «Sorte de tambour».
Dyonmé, s. «Marabout 99 (échassier).
Dyoumé, adj. int. «Quel? quelle? lequel? laquelle?» — Ma
dyoumè do ? quel est cet homme ? / tara daugoula kabi tourna
dyoumé? depuis quel temps es-tu parti en voyage? Ma dyoumé-
ou ha kan ka soun ? quels sont ceux qui doivent jeûner? Dyoumé
ka gri dyoumé ma bamanaka la ? qui est le plus fort en bambara ?
Dyoun, s. ^^Tiliacée à fleur aromatique [Grewia à feuilles de bou-
leau; bois très dur)».
Dyoungoun, s. ?ç Bosse du zébu ou de chameau». — Syh. Dyongo.
Dyoungouma, s. c^Â bosse» (animal).
Dyoura, s. 1. «(Marchand». — Syn. Dyoula.
9. «Nom d'un peuple do race mandé».
Dyouramounoumounouna, s. «Arbuste».
Dyourantoua, s. «Cypéracée à tubercule sucré, souchet comes-
tible».
Dyourasonkalani, s. «Arbuste à fleur très parfumée».
Dyouraya, s. «Commerce, colportage». — Dyouraya ^^, faire du
commerce, du colportage.
Dyouro, s. «Arbuste». — Stn. Dyoro.
Dyourou, s. 1. «Lien, tout ce qui sert à lier, corde». — Dyourou
dé, une corde; Dyourou dé koumba, Dyourouha, câble; Dyourouni,
cordelette, ficelle. Wolo dyourou , courroie. Nègè dyourou, fil de
fer, télégraphe; Nègè dyourou tigi, télégraphiste. Nougouré dyou-
rou, sangle. Dyakouma dyourou, suspensoir pour les calebasses;
N'tén dyourou, cordes en coton pour les pièges; Siri dyourou la,
amarrer, attacher. Né dyourou, filet; iSora dyourou, cordon ombi-
lical. — Syn. Dyourou ki$é.
a. Par analogie, a. TU dyourou, rayon du soleil ; Ba dyou-
rou, rive du fleuve; Dougou ka iya ba dyourou fi, il y a
beaucoup de villages sur le bord du fleuve.
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[Dyonroama-Dyoyoro] — w^ 180 )•#*—
b. R Dette, créances. — Alla sira yi dyourauyé, la reli-
gion est une dette , un devoir ; A ka dyaurau hi ni na, ou hi nka
na, je suis son débiteur, j'ai une dette envers lui; Ni ka dyoH-
nmb'a la, il est mon débiteur, je suis son créancier; Dyourou
dômala, prêter quelque chose à quelqu'un («lui faire endosser
une dette»); Dyouroa («, emprunter, s'endetter; Dyaurautigi,
préteur, créancier; Dyourou tala, emprunteur, débiteur ; /)yo«-
roumantigi, Dyourotikantna, créancier; Dyourou sara, Dyourou
ho a kana, lia dyourou la, s'acquitter d'une dette, expier; Dyou-
rou to, acquitter, remettre une dette, tenir quitte; Dyourou
kam, réclamer une dette ; Do ho dyourou la, verser un acompte ;
Doromi tan bo dyourou la, payer 5o francs comme acompte;
Dyourou iara sarati nyi, Dyourou iora sani sarali ka $é, anti-
ciper un payement; Dyourou aarala, débiteur solvable, qui
paye; Dyourou bon ka na sibi, quittance; Dyourou aarabali, dé-
biteur insolvable, ou qui refuse de payer; Dyourou sara bima
kan, mettre quelqu'un à t'amende, le condamner à payer;
Dyourou iora i la, tu as perdu (au jeu); Dyourou kéra i la, tu
as gagné.
Dyourouma, s. (c Dette, créance, dans l'expression Dyourouman
iigi, Dyouroumanin iigi, débiteur, créancier.
Dyouroumoa , s. i . « Crime, péché ». — Dyouroumou kafari, expia-
tion, satisfaction (Syn. Dyouroumou bo)\ M'bi dyouroumou bo nka
na, m'bi dyouroumou bo nnofi, j'expie ma faute ; Dyouroumou ka
fariyoro, purgatoire, lieu d'expiation; Dyouroumou ké, commettre
un crime.
3. «Tort, dommage, préjudice». — Ma dyouroumou ta,
porter préjudice, nuire à quelqu'un, le calomnier.
Dyoutiké , v. « Entreprendre , commencer ». — Foro koura dyoutiki,
entreprendre un nouveau champ (de culture). — DyotUikito, p.
pr.; DyoutthéU, p. ps. — Syn. Dyouméné, Dyoubo, Da bo,
Dyoyoro, s. «Force, vigueur». — Dyoyorofyenma, mou, sans vi-
gueur (Syn. liarkabané, Barka fyenni). — Syn. Barka, Nafan.
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_«^ 181 ).♦♦_ [Dyfta-Fa]
Dyiia, s. «EfHs de mil réunis en tas, dans des paillassons avant
le battage rt.
Dytïa, V. «Marcher à pas de loup». — Syn. Nyauhari,
E
É, pron. pers. de a' pers. sing. («Tu, toi, te 99. — E do, cest toi;
Élado, c'est à toi; Ékio, hé! l'homme! (hé! toi l'homme); Elé
té wa ? n'est-ce pas toi? (B); E bora mi? d'où viens-tu? M'b'é
dé ma, c'est à toi que j'ai affaire; Iffné bougo, je ne te frapperai
pas. — Syn. /, £if(B).
— Sert à traduire le pron. posses. «le tien, la tienne'», et
l'adj. posses. (tton, ta, tes 9). — Nin gabatn é ta do, ce chapeau
est le tien; E ka mourau, ton couteau; E ba,ia mère; E btûma-
ou, tes parents; E doua mouso, ta cadette.
— Sert à rendre le pron. indéf. « on w. — N'é bi tyaké kosobé,
inadondala, c'est en travaillant bien qu'on s'enrichit («situ tra-
vailles »).
É , est employé quelquefois pour le pron. pers. de 3* pers. — É té
bougolé yé, ce n'est pas lui qui est frappé; Ou bé dyougouyara $ani
né yére (ou ni yéré)^ tous se corrompirent, excepté lui.
E¥ra, interj. «Eh! bien! allons!» — Ewa, an ka wohma êan, eh
bien ! vidons cette affaire sur l'heure.
Fa, s. 1. «Père, beau-père (mari de la mère), oncle paternel'».
— Fa dé, fils du même père; U yéfa la, ils sont fils du même
père; Fadéoun, consanguins, descendant d'une même souche;
Fadénya, consanguinité; Fatigi, qui a encore son père. — Cf.
Fala «orphelin 99.
2. Au fig. — Kalan fa, maître d'école; Sofa, palefrenier;
Ini oula, nfa, bonsoir, monsieur !
Fa. s. «Folie, rage». — Fa b'a la, il est fou, atteint de folie; A yé
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[Fi-Fi] — «K 182 ).«—
fa don a dé la, il a rendu son fils fou; Founou yifa ïïifa mémbahyé,
la colère est une courte folie. — Syn. Fatoya.
Fâ, s. 1 . «^ Grande jarre, marmite en terre». — Fà ha, une grande
marmite. — Syn. Dâ.
Q. (c Soufflet de forge en teiTe cuite t), Fânfyila. — Fânfyè,
souffler; Fan tvolo, peau du soufflet.
Fa, s. «Mesure pleine, capacité». — Bolonyé fa, une pleine poi-
gnée de. . ., la main pleine (cf. Toromadyo); Ségifa, un plein
panier de. . . ; Doundéfa yé dyoli yé? quelle est la capacité de
la bouteille?
Fa, V. R Forger». — Nègèfa, forger du fer.
Fa, V. 1. c( Emplir, remplir». — Fafo a da la, remplir jusqu'au
bord, bonder; Ségi ma n fa, le panier n'est pas plein; Doundé
fnra dyi la, la bouteille est pleine d'eau; Sandyi hi ha fa, la pluie
fait monter le fleuve; Alla ht dinyéfa a yére la. Dieu remplit le
monde de sa présence.
a . « Imbiber, imprégner ». — Kori nfa dyi la , imbibe le coton
d'eau.
3. (c Rassasier, enivrer». — Né fara gouéré gouéré, je suis
tout à fait rassasié; Ou yé doumouni hé kafa, ils ont mangé à leur
faim; Né fara kosobénya kélé la, ou nnouna hélé la, je suis bien
rassasié, une bonne fois; Sidiki y a yéréfa dlola, Sidiki s'est enivré
avec de la bière.
4. Dafa, «Compléter, combler» (la mesure). — Sandafara,
l'année est complète; Kolo damafa ban, los cauris ne sont pas
encore au complet. — Faio, p. pr.; FaU, p. ps.; Dafalé «en-
tier, complet, mesure comble, au complet». — Voir ce mot.
Fâ, V. 1. «Tuer, assassiner, massacrer, immoler». — / t*na ma
fa, Alla ka tyi do, tu ne tueras pas, c'est le commandement de
Dieu; Dyonfâla sira kan? qui a été assassiné sur la route? Fâ
fen, instrument de supplice, de meurtre; victime du sacrifice.
Nin boua-in ht se ka maja, ce poison peut faire mourir. Fà yaro,
lieu du supplice. Haké hi halofâ ka ho an na, le péché détruit la
vie en nous. Dougoutigi yé sonifmfà, le sacrificateur a immolé
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_^ 183 ).w— [Ftbâ-Fala]
la victime. — Loc. f. N'na mowtm fyè blé êtri t kan karo, k'i kan
faha/]Q m'en vais te tuer d*un coup de couteau. — Dénja, avorter
volontairement. — St«. Faha, Faga (m.).
2 . « Couper, détruire , obstruçr ?>. — Siraja, couper, obstruer
un chemin; /)yt siraja, couper un canal, une rigole.
3. ce Éteindre ». — Mmyoja, éteindre la torche; Fiinifàra, la
lampe est éteinte. — Fâto, p. pr. ; FâU, p. ps. ; Fàli, n. d'ac. :
Ma Joli ((meurtre, assassinat». — Syn. Dauga, Doufa, Sa.
Faba, s. i. ((Celui qui remplit».
9. ((Celui qui tue». — Cf. Fâ.
Fabali, adj. ((Insatiable, gourmand». — Cf. Nougouma.
Fabaliya, s. «Insatiabilité».
Fabirama (^), s. Tubercule ressemblant à une petite pomme de
terre, Plectranthus Loppini. — Syn. Wosam/ing,
Fade, s. «Fils du même père, consanguin». — Cf. BaHma, Fa.
Fadénya, s. ((Consanguinité». — Cf. BaUmaya.
Fadou, s. ((Domicile du père, maison paternelle». — Cf. Dou.
Fadyè, s. ((Arbre fruitier». — Fadyè blé, autre variété. — Cf. Ba-
dyèba.
Fâten, s. ((Instrument de supplice, victime» ^Fâ/m).
Fago, v. ((Vagabonder, parcourir le pays». — A fagora, il a va-
gabondé; Afagombé, c^est un vagabond. — Syn. Fan.
Fagou, v. ((Disperser». — Dyèfagoura, Tassembléea été dissoute,
dispersée. — Fagouto, p. pr.; Fagoulé, p. ps. — Syn. Fora,
Faha, v. Cf. Fà.
Fala, s. ((Orphelin». — Syn. Fahuo.
Fala, adj. ((Mortel». — Hakéfala, péché mortel; Fyenfak, vent
qui cause des maladies (vent froid).
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[Fala-Falé] — «/ 184 ).«—
Fala, 8. «Meule». — Nyo fak, meule de mil; Nyo fala ladla,
agencer, arranger une meule. — Cf. Dyûa.
Fâlâ, s. «Terrain inondé?). — Malo fda, rizière. — Syw. Fora.
Falatala, s. c^Kola blanc et juteux, qui fait mal aux gencives 99.
Falafala, s. «Vaurien, libertin r?. — Syn. Falafala dé, Kakala.
Falafala (Nègè-), s. «Fer-blanc, itAey>.
Falaf alantô , s. «Grosse sauterelle solitaire». — Cf. Tô.
Falaka, s. «Embarras de gorge, rhume». — Falaka h' a la, il a la
gorge embarrassée.
Falamou, s. «Bridon, licou», il^L.
Falanfala, s. «Vague». — Syn. Zambala n koulou, Dyikourou.
Falé, s. 1. «Fil à tisser» (celui qui est dans le sens de la largeur
de la trame). — Mouso bigari koumba mm porta, a iouafalé, on
appelle /oi^ le gros (il que filent les femmes; Falé holofa kélé,
écheveau de fil. — Cf. Gari, Gésé.
â . « Trame du tisserand ».
Falé, p. ps. de fa. «Plein, comble». — DafaU, entier, complet,
révolu. . . ; Doundéfalé n toum bédlo la,h bouteille était pleine
de dolo; San dafaU ko, après une année révolue; A fâmendlo
la, il est ivre.
Falé, V. «Pousser, germer (plantes), lever». — San dyiman tya,
nyo iifalé kosobé, il n'a pas plu assez, le mil ne pousse pas bien;
Sanyo falénafolo, le petit mil a déjà poussé. — Faléto, p. pr.;
Faléné, p. ps.; FiJéni, n. d'ac.
Falé, V. 1. «Changer, altérer, substituer». — I ka kan ka dloh
falé, il faut changer d'habit; Mamadou yé sira iébéfalé, Mahomet
a altéré la vraie religion.
Q. «Echanger, troquer». — Ib'afé k'i ka sô kéfalé $d mouM
la wa? veux-tu changer ton cheval contre une jument? N'yé n
ka êôfaU min yé, j'ai échangé mon cheval contre une vache. —
Falénto, p. pr.; Faléné, p. ps.; Faléni, «Troc, changement,
échange». — Faléli ké, échanger.
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— ^ 185 y%*^ [Faléné-Famaya]
Faléné, adj. «Gros, robuste, bien nourri ?).
Falénkpun, s. «Germe d'un yé^i^n [Falé koun).
Fâli, n. dac. de^a. (c Meurtre, assassinat t). — A ménéna ma Jiili
kola, il a été arrêté pour assassinat.
Fali, s. 1. «Ane?). — Faliké, âne; Falimouto, ànesse; FaK dé,
ânon; FaK ba, mulet; FaHgûendé, bourriquier (enfant).
9. DyèfaU, porc domestique.
Faliba wolo, s. «Ceinture» (peau de mulet). — Syn. Tyè sirila.
Falikaman, s. «Ligne de cheveux se dressant du devant à l'arrière
de la têtew (épaule d'âne). — Fan kélénfaU, cette même ligne
de cheveux, avec la moitié de la tête rasée.
Falitourou (/), s. «Cotonnade légère et noire» (filature).
Falo, s. «Pioche droite». — Fahni, bêchette; Dougou koloêèg^m
fak yé, bêcher la terre. — (if. Daba mouso.
Fama, s. i. «Roi». — Fama-^ou té ion Bamana-'OU dougou la, il
n'y a plus de rois maintenant en pays bambara. — Syn. Masa.
a. «Homme riche, puissant, influent». — A kérafama yé, il
est devenu puissant; A Va yéré kéfama yé, il fait l'homme riche ,
puissant. — Prov. N'allayéfamafa, a y a térifa, na yé fantan
fa, a yé dalan gelé nfa, si Dieu tue un homme riche, il tue son
ami; s'il tue un homme pauvre, il tue une canaille; Fama ka
géêé yé fantan yé, le fil du riche, c'est le pauvre (il en fait ce qu'il
veut).
Fama, s. «Absence de longue durée». — Inifama! salut h quel-
qu'un qu'on n'a pas vil depuis longtemps.
V. «Etre longtemps absent, rester longtemps sans se voir».
— Anfnmana nyouhanna, il y a longtemps que nous nous sommes
vus; Ifamana dérèn, tu as été longtemps absent; A tara dougoula
kafama, il a été longtemps en voyage. — Famato, p. pr. ; Famalé,
p. ps. — Cf. Mé.
Famaké, prép. «Excepté» {Fo a ma ké). — Cf. Fo.
Famaya, s. «Royauté, puissance, richesse, influence».
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[Famou-Fana] — m^ 186 )«o~
V. «Enrichir, rendre puissant, etc.». — A famayara sm, il
est devenu riche, puissant maintenant. — Famayato, p. pr.;
Famayali, p. ps.; I famayaU jU Bon , te voilà riche maintenant.
Famou («) » v. i . « Comprendre w , If» . — N'yafamou, j'ai com-
pris. — Syn. Mé,
Q. «S'entendre, s'accorder?) (avec nyouhan). — Ou yé nyou-
han famou, ils se sont entendus. — Famouto, p. pr.; FammU,
p.ps.
Fan , s. 1 . « Côté ». — Fan kéli, paralysé d'un côté {« qui n'a qu'un
cAté»). Dyafan, plateau d'une balance; Dyafan kélédyigi, faire
pencher la balance.
Q. «Côté, lieu, direction, bord». — Fan fi, prép. «du côté
de. . ., dans la direction de. . . ». Fan do la fana, d'un autre
côté ; Fan wéri, ailleurs ; Fan ô fan, partout, partout ailleurs (Syn.
Fan bè), Fandombali, celui qui ne connaît pas un lieu ou ne veut
pas le dire. Ou bé fan kéU, ils sont tous du même côté (Syn.
Kono kéli, B.). Sira fàin bi sira ia^ il y a bifurcation de chemin
(Syn. Sirafara).
3. Indique une relation. — Famafanfi, à l'égard du roi; in
ségi tourna iira anfanfi (on van fi) , le temps du retour est arrivé
pour nous. — Cf. Fanfi.
Fan, adv. «Très» (après dyi, «blanc»). — Fonyi oulou do min ka
dyè tèfân, le chien dit Fonii est très blanc.
Fana, s. Nom d'un poisson du Niger à larges écailles.
Fana, s. «Rapporteur indiscret, dénonciateur». — A fana do, a
kafana, c'est un rapporteur. — Cf. Nafigi, Nafaya.
Fana, s. «Repas, vivres». — TUrofana, repas du jour; Sali fana,
repas de l'après-midi (après la prière de deux heures); Souro
fana, repas du soir, de la nuit; Sira fana, viatique, provisions de
route.
v. «Donner l'hospitalité». — Dougoutigi yin fana kosobé, le
chef du village m'a bien accueilli, bien reçu; A yé nfana saga
kélén nn, il m'a fait cadeau d'un mouton (pour ma nourriture).
— Fanato, p. pr. ; Fanalé, p. ps. — Cf. Dyigi.
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^meaimr^mmamf^
— 1^ 187 )'**— [Fana-Fanga]
Fana, adv. tç Aussi, même 97. — E fana, toi aussi, même toi; A-ou
yé min ké ou la, naké aau fana na, on vous fera ce que vous
leur aurez fait.
Fanaya, fanya, s. ^Rapport indiscret, dénonciation malveillante''.
— Fanaya ké, faire des rapports, dénoncer; Fanayakéla, rap-
porteur. — Syn. Ftma.
Fandanbali, s. (^ Homme fier et hautain » (qui ne dit rien).
Fandanbaliya, s. <( Fierté hautaine t».
Fanfa, s. c^Case intermédiaire entre le vestibule et le Smyékou ou
Sonyékono,
Fanfa (Di-), s. c( Essaim d'abeilles ". — Syw. Di kouku.
Fanfaliba, s. ^Disproportionnée (trop gros pour sa longueur, par
exemple). — Syn. Fantaltba.
Fanfé, loc. prép. 1. «Du côté de». — Voir Fan.
a. Ta fanfé c^Quant à». — M'ba ta fanfé , quant à ma mère;
Ifana koni ta fanfé, mais quant à ton père.
3. «A l'égard de, envers ". — An kéwalé Alla fanfé anima-ou
fanfé, nos devoirs envers Dieu et envers les hommes.
Fani, v. c^ Garantir contre les accidents », dans la loc. M'bi kongho
font, je prends la brousse sous ma garde, il ne t'y arrivera pas
malheur.
Fanfyè, v. «SouflBer" (produire du vent, Fà, fyè). — Fanfyèla,
souffleur.
Fanga, s. 1. tt Autorité, puissance, juridiction, règne». — Fa ka
fanga Va déoun hè koun na , l'autorité du père s'étend à tous ses
enfants; / ka fanga té nkan, tu n'as aucun pouvoir sur moi (Syn.
Té nkoun na). A hé nka fanga bon nna, il usurpe mon autorité;
Ou bora a ka fanga na, ils s'affranchirent de son autorité. Amadou
ka fanga kéra Madani ta nyé, le règne d'Amadou fut antérieur à
celui de Madani. — Syn. Fangha.
9. «Force». — Magïien ni fanga yé, repousser quelqu'un
par la force (Syh. Dyakoya); Fanga bénin tonramna, ce taureau
est gras, fort.
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[Fangama-Fara] ■ !• »( 188 )■• ! ■■
3. c( Efficacité n. — Oubi damafanga Voufi kilén kélé, chacun
d'eux (remèdes, moyens) a sa vertu, son efficacité particulière.
Fangama, adj. «Fort, puissant». — A yi fangama yé, il est puis-
sant.
Fani, s. dim. de^â. «Petit père, parrain 79. — Fanin tyéni, oncle
(cadet du père). — Cf. Binaké (aîné du père); Benké (oncle
maternel).
Fanina, s. 1. c( Homme k faise, qui jouit d'une certaine ai-
sance (?)».
â. t( Homme fort 9).
Faninya, s. c( Mensonge t? (moins usité que kalo). — Fanmyafo,
mentir; Faninya fila, menteur; Faninya fi ma la, calomnier.
Fankélé, s. <c Paralysé d'un cAtéT» (qui n'a qu'un côté, Fan kélé).
Fankélen fari, s. «Celui qui a les cheveux rasés d'un seul côté».
Fantaliba, s. «Disproportionné, difforme». — Syn. Fanfaliba,
Fantan, s. «Pauvre» («qui n'a rien», Fén tan). — Né yé fantan
yé kodyougou,je suis très pauvre. — Dict. Né yé fimiani nyé fora
dyè yé, je suis un pauvret à la paupière blanche. — Syn. KoU-
haio.
Fantanya, s. «Pauvreté, indigence, misère». — Madô, ma hla
fintanya na^ jeter dans la misère, réduire à la pauvreté.
Fanya, v. «Se révolter, se rebeller, être insoumis». — Afanyana,
il s'est révolté. — Fanyato, p. pr.; Fanyalé, Fanyané, p. ps. —
Syn. Yada, Dyama, Mourti, Ban.
Fanyalé, adj. «Insoumis, rebelle, révolté, rétif». — SôfimyaU,
cheval rétif; Kamalé finyané , jeune homme rebelle, insoumis.
Fanyalènya, s. «Insoumission, rébellion, mauvaise tête».
Fanyouma, n. pr. de captif.
Fanyoumantlé , s. «Touffe de cheveux sur le haut de la tête».
Fara, s. «Peau des animaux et des fruits, écorce des arbres,
écaille, etc.». — Faralafén, premiers symptômes de la lèpre.
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_^ 189 ).w— [Ftra-Ftradi]
Farajing, peau noire, nègre; Fora dyé, Soudanais de race cui-
vrée ou métisse. Dyègèfara, écaille de poisson; Karokounafara,
carapace de tortue. Nyéfara, paupière. — Cf. Wolo.
Para , s. <c Division , séparation , déchirure y). — Fora da , une déchi-
rure; Taman fara, tatouage, cicatrices de la joue (cf. 7yt); Sira
fora, bifurcation, embranchement d'un chemin (Syn. Sirafmna).
Para, v. i. ç^ Diviser, séparer, trier w. — Gari-^oufarq ka ho nyùu-
hafma, séparer les fils les uns des autres; Sira hi fora yan, le
chemin bifurque ici; A y a fora Uhou la, il s'est séparé des autres,
il a fait bande à part ; A farala ka ta kini nya fan fé/d ql quitté la
route pour prendre à droite; / té fora nna wa ? ou / té fora wa ?
vas-tu me laisser tranquille? [^le séparer de moi?»); / ka fora
a ta, romps avec lui. — Loc. An farala min na kounoutvo, a nyéna
wa? (se dit pour demander de continuer une conversation in-
terrompue), oii en sommes-nous des pourparlers entamés hier?
9. c( Déchirer». — / kana t ka dlokifara, ne déchire pas ton
habit; Nin hagiAn farala dyona, cette étoffe a été vite usée (dé-
chirée).
3. «Distinguer, discerner». — A té té ka ko nyoumani ko
dyougoufara nyouhanna, il ne sait pas distinguer le bien du mal
(Sm. A ti ko don). — Syw. Faratfasi.
4. Avec kan («mettre en plus») : «Ajouter, croître, aug-
menter». — Do far aF a ka, il s'est accru, augmenté; Do farala
hadyi kan, le fleuve a crû ; A yé do-ou fora a ka migi-ou kan, il a
augmenté son troupeau do vaches; A kafara a ka dougou ma to-
ou kan, qu'il se réunisse aux gens de son village; A yé haké do
fana ké Uafara kan, il a fait une faute de plus; A ma fara Alla
ka nèma kan, iyéré ka tyakoh ni ho, joints à la grAce de Dieu, tes
efforts suffiront. — Farato, p. pr.; Faralé, p. ps.; Farali, n.
d'ac. — Syn. Bla, Da^ Kan.
Para, s. «Roche, rocher, pierre». — Fara sou, craie, chaux,
gypse; Fara kourou, petits caiUoux servant d'osselets. — Cf.
Télou.
Faradi («), s. «Barre de sel gemme», i^^. — Syn. Fardi, Foudi.
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[Ptrtfâra.Ptrati] -^ 190 y^ —
Farafara, frëq. de fora, v. — Do farafara nyouhan kan, addi-
tionner, ajouter les uns aux autres.
Fara kan, loc. adv. ce Aussi bien que, et, comme t». — Dnan jara
dougoulé-ou kan, hè k'% mougri, l'étranger comme l'indigène, que
tous se divertissen(t chant); Efara né kan am bè na ta, toi aussi
bien que moi, nous mourrons. — Syn. Ni.
Faralafen, s. «La lèpre à ses débuts; taches blanches?). — Syh.
Fanlofen.
Faralé , p. pr. de fora. — Faralé-oun , les dissidents , les héré-
tiques.
Faranfasi, inf. c^ Distinction, différence w. — Faranfoii ni koun-
dama Vou la, il y a entre eux des différences et des degrés. —
Cf. Fara, jy.
V. ((Distinguer, discerner, différencier ?). — A ti se banka ko
dyougou ni ko nyouma faranfnsi, il ne sait pas encore distinguer
le bien du mal, il na pas encore Tàge de discrétion (Syn. A ti
ko don), — Faranfasito, p. pr. ; Faranfasilé, p. ps.; Farar^asili,
n. dac. — Cf. Latiké, Nyénabo.
Faranfasilé, p. ps. du pr. i . <( Différent, qui a des variantes'?.
Q. c( Distinct, clair w. — A ka kouma faranfasilé m bé, il parle
distinctement.
Faranfasili, n. d'ac. àefaranfasi. «(Différence, distinctions».
Farankala, loc. prép. t(En union avec» {/(o^a. . . kan), — A ja-
rankala, en union avec lui, avec lui.
Farankélé, s. ce Bonnet à une oreille». — Cf. Banfia.
Faranyouhan, s. ç( Compagnon, compagne». — Mousoya tyè fa-
ranyouhan yé, la femme est la compagne de son mari.
Farati (j), v. «Exposer, aventurer, mettre en péril». — Min h
fariifé, anaioa la, qui aime le danger, y périra; A fartir a yére
la, il s*est exposé; A fartir a ka nafolo /a, il a exposé son bien.
— Fariito, p. pr. ; Fariilé, p. ps. — Stn. Farti, ky .
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t91 )«€^~ [Faratiba-Farilofen]
Faratiba, s. adj. «Aventureux 9. — Syn. Faraiila.
Faratibali, s. 1. ^Précautionnë, cauteleux, prudent 99.
a. «Sans risque?).
Faratibaliya, s. « Précaution, prudence 77.
Faratila, s. «Aventureux, qui s'expose, imprudent 99.
Farawolo, s. «Gros sorgho rouget) (l'écorce macérée dans la lessive
donne une couleur rouge). — Syw. Faraworo. — Faraworo bi
wolo bUjfa, Técorce du mil teint les peaux en rouge.
Fari , s. « Corps ». — Fart kok, squelette ; Fart lakolo, corps nu. Fart
$alé, cadavre (Syn. Sou); au fig. Fari ioU, homme endormi, in-
actif, mou, lambin. Fari tyoko, Tétat, condition du corps; Fari
fâ, courbature (Cf. Dora). Farilofén, premiers symptômes de
la lèpre (kouna); taches blanches (Syn. Faralafén). FarigotMtt,
fièvre. — Cf. Fara.
Fari, adj. 1. «Vaillant (à la guerre), brave», »;U. — A kafariké-
lé h/û est vaillant à la guerre.
a. «Sévère, cruel, brutal, violent (personne, animal)?).
3. «Fort, capiteux (boisson), etc. 7». — Tlé kafari, le soleil
est ardent; D6lo kafari, la bière est forte; A $ouma kafari, son
odeur est forte.
Fari , f ariya , farinya , s. 1 . « Vaillance , bravoure ». — Prov. Dono
koro ka nyé blé tyé farinya té, les yeux rouges d'un vieux coq (en
colère) ne sont pas de la vaillance (se dit à un homme en co-
lère).
9. «Brutalité, cruauté». — Ma mené nifariyayé, brutaliser
quelqu'un; N'a ka fariya dyotigou yé, brutalement, cruellement
(«avec sa brutalité »)•
Fari, V. «Balayer». — Cf. Fira.
Fari, s. Syofari, «Bouillie de haricots».
Farikéma, s. Voir Fali kama.
Farilofen, s. «Taches blanches, premiers symptômes de la lèpre
(fawna)». — Syn. Faralafén,
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[Faro-Faya] — «^ 192 >«-•
Faro, s. c(Trou près d'un puits, servant de réservoir et d'abreu-
voir ». — Cf. Waro.
Farô, s. «Fée des eaux 9). — Fén min hé dyi àyou koro, a ka dyou-
gau borna yé, a yéjaro yé, le Faro est une fée qui vit au fond des
eaux, plus redoutable que le caïman.
Farya. Voir Fart.
Fasan(a), v. «Abrutir, abêtir 9), o^. — Afa$ana, il s'est abruti,
rendu propre à rien; A yafaêon, il l'a abruti. — Fasanto, p. pr.;
Fasané, p. ps.
Fasané, p. ps. du préc. «Abruti, propre à rien, ignare t).
Fasané (a) , v. « Couper, tailler ( un habit) » , Juii . — Kourstfasani,
tailler une culotte. — Fasanito, p. pr. ; Fasaniné, p. ps.
Fasanénya, s. «Abrutissement, sottise».
Fasi, s. 1. «Écrit, billet». — Wori fm, feuille d'impAt (B). —
Syn. Sébé.
Faso, s. «Maison, foyer paternel». — FatorUan, vagabond («sans
fo}er paternel»), exilé; Fasonlanya, vagabondage, exii.
Fatya (a), s. «La Faliha première sourate du Koran», iwcjiJI. —
An kn fatya dùn, c'est entendu! le marché est conclu!
Fatyéblé, s. «Arbre à fruits comestibles, semblable au koron.
Fato, s. «Fou, insensé». — A kérafatoyé, il est devenu fou. —
Cf. Fâ.
Fatouama, s. «Homonyme du propre père» (Dénomination ser-
vant à l'interpeler). [Fa touama). — Syw. Nvatouama (B).
Fatoya, s. «Folie, aliénation mentale». — Syn. Fa.
Faw, V. «Vagabonder». — Afawora, il a vagabondé, fait le tour du
pays (pour gagner sa vie). — Syn. Tyoro, Fago.
Faya , s. « Paternité , qualité de père ». — Allafaya, la paternité de
Dieu.
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— ^ 193 )<♦— [Fé]
Fé, fén, s. 1. «Chose (être inanimé), tout objet désigné d'une
manière vague». — Fén ô fén, toute chose; Doumounijin,, halo
fén, fén balota, aliment, vivres; Dougoukolofén-ou, les choses de
la terre; Dànahomfèn, la marmite et son contenu; / kono rofén
hèfo a yi, dis-lui tout ce que tu as sur le cœur.
9. «Être (animé))). — Fén balota, être vivant; Danton fén,
animal, être sans parole; Da fén, fén dalé, être créé, créature,
Fénhcio, être nul, nullité(t. i.); Fén afin tous; Tyikaroba fén ô
fin, tous les vieillards.
3 . « Bien ». — Fénligi, riche ; Féntigiya , qualité de riche ; Fén-
tan, pauvre (Cf. Fantan); Fén$oro, gagner, obtenir quelque chose,
faire un bénéfice; Makonyéfén, bien utile; WoUfén, le bien d*au-
trui.
4. Avec une négation, «Rien». — Ou té fén yé, ils ne sont
rien (c.-à-d. : «ils ne sont pas une chose»). — Syn. Fou,
Fouii.
Fé, pari. prép. i. «Avec, chez » (rapports personnels). — I ka ia
fé, accompagne-le , va avec lui ; N*dé bénfé, mon fils est avec moi ;
Né koumanafamafé, j*ai parlé avec le roi, je lai entretenu; / dyi-
gira dyonfé? chez qui es-tu descendu? Né nia doni dyigi mfé, je
n'ai pas déchargé (de sur moi) mon fardeau.
9. «A, pour» (rapports de possession, de dépendance, d'af-
fection). — Mourau b'ifé, tu as un couteau (un couteau est à
toi); A na k'ifé, tu l'auras (il deviendra à toi); Dougouînbé Ségou
dyamamfi, ce village appartient à la province de Ségou ; Mbi ma
dofé,(je suis à, ou pour quelqu'un) c.-à-d. : je suis l'esclave de
quelqu'un, ou je l'aime, je suis de son parti; A té nfé, (il n'est
pas à moi) je ne l'ai pas, je ne l'aime pas, je ne suis pas de son
parti, à son service.
Sert à traduire le verbe « Vouloir, aimer » ; avec bé « être » (au
présent), ké (au futur). — A bi ko nyouma fé , il veut le bien (il
est pour le bien); Nté nmfé, je n'aime pas celui-ci, je ne veux
pas de celui-ci; / bé mounfé? que veux-tu? Ni bé nin néné, i na
fo ko t té fouyfê, si tu goûtes ceci, tu ne voudras plus rien autre
chose; Mb afé to-ou yé, ou Ka téme to-^m kan, je le préf&re aux
»1CT. BAMBABA. l3
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[Péfé-Félé] — «K 194 y*^-
autres; ^V' nak'ifé tourna ô tourna, je t'aimerai toujours. — Cl.
Kanou, Saga.
«3 . « Au moyen de , par, du fait de , de » (iustrument , origine ,
auteur). — Dyiri tiké yéléfé (ou yélé la, ou wt yélé yé)^ couper
un arbre 'avec une hache; A yé haradyx 9oro a fa fé, il a obtenu
une récompense de son père; Ahd fora a kroki fi, Abel fut tué
par son frère; A iorafarigouanfi, il est mort de la fièvre.
4 . R Vers , à » (lieu ). — Nofi, Kofi, derrière (« sur les traces ,
dans le dosw); Fatfi, du côté de, vers; Krifi, à côté de; Nyifi,
devant; Kinibolofi, h main droite; A tara dinyéfi, il est allé à
travers le monde.
5. «Pendant, durant ?) (temps). — Soufi (ou ^tiro), durant
la nuit.
Yélé ^ %. ^V OIS v^n y Piper guineemU, Pipéracée — Cf. ForotUo, Ih-
gouana, Alorobia,
Fégé, s. «Albinos 7). — Syn. Yéfigé, Founé.
Fêlé, flé, s. «Calebasse (coupée par le milieu)^. — Fléni, petite
calebasse servant de bol ou de cuiller; Flén Icolo, tesson de cale-
basse; Flài kalala, racommodeur de calebasses, pauvre hère. —
Cf. Bara.
Fêlé, flé, s. «Battue 9) (recherche du gibier). — A tara sogo^u fiU
/a, il est allé faire une battue pour trouver des biches.
v. 1. «Regarder, considérer, contempler 99. — A fié, le voici
(«regarde-le») [Syn. Afi4 ninyé]\ M'b*afié, nkanyét'a la, je le
regarde, mais je ne le vois pas; Fié o yé, le voilà; A natofié, le
voilà (jui arrive; A naU fié, le voilà arrivé; y4 latofiéna, on Ta vu
partir («il a été vu partant ?7). — Loc. A fié ni nyé nyouman yé,
regarde-le favorablement (« d'un bon œil ») ; / yéré kafié sa ni tyen
té, vois-donc maintenant si ce n'est pas vrai.
9. «Regarder comme, prendre pour?). — Nm ka kan kafié
mounsiyé? comment faut-il le regarder, le considérer? A ka
kan ka fié i ko kalontikéla tvala tounouné, il faut le considérer
comme un menteur ou un égaré. — Flénlo, p. pr.; Flélé^ p. ps.;
Flélî , n. d ac.
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— «K 195 ).#♦— [Pélé-Péntigij
Fêlé, s. «Flûte, flageolet, sifflet, etc.». — Fié fyè, jouer de la
flûte, siffler; FUfyèla, aulette.
Fêlé, V. «Délier, dénouer, détacher ^ï. — Sahara dyourou Jlina , les
cordons des souliers sont déliés; Koutmgi fèli, dénouer les che-
veux. — Flèto, p. pr. ; Fléli, p. ps. — Stw . Fotini.
Féléké, s. «Fanon du bœuf, mouton, etc.)). — Syn. Kanféléhé.
Félélé, p. ps. de^. «Considéré, estimé)?. — A Jlélén toumbé fm yé
afakasoy il était très considéré chez son père.
Féléli, n. d'ac. de^. i. Fléli fen, objet de curiosité, spectacle;
Fléli ké, regarder, contempler. *
9. «Divination, sorcellerie)). — Fléli ké, faire de la divina-
tion, de la sorcellerie; FUUkéla, devin, sorcier (Syn. Félélila,
Tyendala, Bougridala). — Cf. Tyenda^ Bougrida.
Féléni, s. « Petite flûte )).
Femna-ou, s. «Les partisans de quelqu'un)). — Syh. Nyi-ou.
Féné, s. «Crème)). — Stn. Nari kéné:
Fengé, v. i. «Haïr)). — Cf. Konya, Fenghé.
Q. «Fuir, éviter, mépriser)). — Ka dyahanama fengé , ma ka
kan kaAUaka tyou ké, ani ka haké k(M)u fengé , pour éviter l'enfer,
il faut observer les commandements de Dieu et fuir les occasions
de péché. — Féngéto, p. pr.; FèngéU, p. ps.
Fenkala, s. « Pagne des femmes, noir et blanc )). — Syh. Tafé, Fan--
Fennabono, s. «Sot, imbécile)).
Fénsén, v. «Etendre)). — Malofinsén tlé la, étendre le riz au so-
leil; On toumbé ou ka fini^m fénsén sira la, ils étendaient leurs
habits par terre — Fénsénto, p. pr. ; Fenséné, p. ps. — Syn. Fénzé.
s. «Tapis de table, couvre-autel)).
Fentan. Voir Fanion.
Féntigi, s. « Riche )). — Prov. Dyen don ô dotifeniigi makadi, na-
diyara ma yé,fentigi makadi, na ma diya ma yé, fen tigi makadi,
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[PenUgiyt-Péré] — «< 196 ).t4—
tous les jours du monde, ie riche est aimé, qu*il soit généreux
ou non. — Cf. Fin.
Féntigiya, s. «(Richesse, fortune'».
Y. «(Enrichir 7». — A fentigiyara, il s'est enrichi, il est devenu
riche. — Fentigiyato, p. pr.; Fenttgiyalé, p. ps. — Cf. Dândala,
Famaya.
Féouféou, péoupéou, adv. «t Entièrement, tout à fait^». — Tya ha-
nafhuféou, le travail est complètement terminé.
Fèrè (a), s. «Bonheur 7». — Ariyana kafiri yi Jhè bambaliyé, le
bonheur du Ciel est éternel. — Syn. Lajiya. ^.
V. «(Etre heureux?). — - Ma howmawohU-ou najèrè ardyana na
hadàà, les élus seront éternellement heureux au Ciel. A féréla a ka
M, il est heureux chez lui ; A najhè êébé yéré la, il sera vraiment
heureux. — Fitito, p. pr.; Fèrèlé, p. ps.
Fèrè, s. «(Oiseau de bonheur >) (nom d'un oiseau considéré conune
étant de bon augure); oiseau tisserand.
Fèrè, s. «(Bilboquet 9) (jeu).
Féré, s. «(Moyen, expédient, effort 9). — Fériké kafen soro, faire des
efforts pour obtenir une chose. — Cf DabaU.
Fèrè, s. 1. «(Largeur?). — AkadônakaJiribikakan,&alongaenT
égale sa largeur. — Syn. Kano.
2. «(Place publique, cour ouverte?'. — Ou tara Ûonki Jhrè
la, ils sont allés jouer sur la place publique.
V. 1 . «( Faire grand , large , agrandir ». — Nin tmnjèrèla, cette
maison est spacieuse; So dô Kafirè, faire une grande maison.
— Cf. Banyé.'
û. «(Avoir à discrétion, user à volonté, à merci?) (avec ma).
— Anfèrila tO ma, nous avons eu de la bouillie de mil à discré-
tion; Nijèrila a ma ^ j'ai fait tout ce que j'ai voulu; Yahoudiyajè-
rèla Yizau Kriêta ma, les Juifs firent à Jésus-Christ tout ce qu'ils
voulurent; A majhri an ma Ua bougo kosobé, nous n'avons pu le
frapper à notre gré. — Firèto, p. pr. ; Fèrêlé, p. ps.
Féré, s. «(Grand ouriet, retroussis d'un habit??. — Dloki bolo firi,
I parement d'un habit. — Cf. Dafourou.
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— «K *97 ).#^~ [Péréflt.Péi]
V. « (hurler, retrousser ». — Kauni kanJUré, plisser le haut (le
cou) cTun pantalon; Dloki bolofiri, retrousser les manches d*un
habit. DM kan fèri, mettre un collet à un habit; JWm ièfiri,
relever le bas de son pantalon, ou Tourier. — Fèrito, p. pr.;
FèriU, p. ps. — Syn . Brmdi.
Féréfla, s. «Garoncide des oiseaux t». — Cf. Goroba, sébé. — Syn.
Féré/éré.
Féréka, s. «Argot bambara, patois». — Syn. Tyamaro.
Féréké , v. i . «c Brouiller, embrouiller, enchevêtrer, entrelacer v. —
A bi koumaféréké, a bi karfoféréki, il bafouille, il ne s'explique
pas clairement; Gari féréki, brouiller, enchevêtrer le fil; Ko
féréké, embrouiller une affaire. — Cf. Kolonzo.
a. «(Entraver, empêtrer». — N'férékila bing na kan bi, je me
suis empêtré dans l'herbe et je suis tombé; Sôjiréké, entraver un
cheval. — FérékAo, p. pr.; FéréhéU, p. ps.; Férékéli, n. d'ac.
Férékéba, s. «Celui qui embrouille». — Karfofirikéba, bafouil-
leur.
Férékéla, s. «Entraves». — Cf. Gara.
Férékélé, p. ps. de féréki. «Embrouillé, etc.». — Kouma férékiU ,
parole ambiguë. — Syn. DyibaK.
Fèrèlé, p. ps. dejirè. i. «Heureux».
9. «Gros, fort, épais, spacieux». — Sôjhilé, gros et fort
cheval; Dloki Jèrilé, habit fort, épais; So^^^i^, maison spacieuse.
Férou, V. «Presser». — Kttabou féroula, les livres sont pressés;
Ma-ouféroulanyoukanna, les hommes sont pressés les uns contre
les autres; I kana nférou, ne me serre pas. — Férouto, p. pr.;
Féroulé, p. ps. — Cf. Bm, serrer, Digi, foider.
FéB (p), adv. 1. «Nullement» (avec une nég.). — Ou (na »é ka
donféê ni Alla ya/ara ou ma, ils ne peuvent jamais (« aucunement »)
savoir si Dieu leur a pardonné
9. «Certes». — iVy a bougofiê, oui certes, je l'ai frappé.
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[Fay-FOi] — «^ 198 ).«—
Fey, V. (^Convenir, s'entendre t). — An feyna fm min na, ou An
feynafen min kan, la chose dont nous sommes convenus. — Syn.
Sttrtido, Dyè dânfnma.
Fida , V. « S'impatienter contre » (koro). — Syn. Fouraukau (peu usité).
Fifa , V. « Éventer (rafraichir en agitant Tair) , souffler sur v. — Bolo
Jifa, balancer sa main en l'air (comme pour l'éventer); //:anwy^
Jifa ka gongo kisé ho, souffle sur mon œil, pour enlever un grain
de poussière; / ka hanahato Jifa , évente le malade (pour le rafraî-
chir). — Fifato, p. pr.; Fifalé, p. ps.; Fifalx, n. d'ac. ^^Even-
tement ».
Fifala, s. t( Éventail?).
Fifali, n. d'ac. àe Jifa. — Fifaliké, éventer; Fifalikéla, celui qui
évente.
Figifaga, v. «Tituber, chanceler». — Banahato figifagara abikomin
yé dlo mikoiyougou, le malade a chancelé comme quelqu'un qui
est ivre. — Figifagato, p. pr. — Syn. Tingitanga, Filifala, Dyingi"
dyanga, Falafala.
Fila. Voir Foula.
FUé. Voir Félé.
Fïli, V. «Tromper, égarer, illusionner». — I Jlila, t yé yéréjli, lu
t'es trompé, tu t'es fait illusion; I yé yéréjli i ka ko la, tu t'es fait
illusion sur ton compte; Ma-ouyajliiira la, on Ta trompé, égaré
sur le chemin. — Flko, p. pr. ; FliU, p. ps.; Flili, n. d'ac. — Flili
ko do, cela prête à erreur, à équivoque. — Syn. Fli.
s. « Erreur, illusion ». — A yé'n dôjtlila, il ma induit en erreur
(Syn. a yé mblajli la); Ukotén ajili bisigi la, ils parlèrent ainsi
dans le dessein de le tromper.
Fïli, V. «Jeter, rejeter, abandonner». — Nyamajli banako, jette les
ordures dehors; / kana Alla ka nèmajliy ne rejette pas la grâce de
Dieu ; A 8ona k'a ni yéréjli nin tya ha-in nojé, il a bien voulu consa-
crer, sacrifier sa vie pour cette grande œuvre. — Fliio, p. pr.;
Flilé, p. ps.; FiUli, n. d'ac.
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— «^ 199 ).•*— [Hlibali-Fing]
Fïlibali , adj. «Infaillible j^. — Alla kélén yéjOihali yi, Papa yo yé,
katougou alla y' a ta ka ma-ou dègè. Dieu seul est infaillible, le
Pape ne Test que parce que Dieu a voulu se servir de lui pour
instruire les hommes.
niibaliya, s. «( Infaillibilité r^.
Fïlifala,v.Voirft^a#a.
FHiflli, V. Frëq. de^*. c^ Lancer de main h msinn.
Fïliflli, adv. (onp.) ç^Très fin, très menu?). — Bogo nmi JiUfilx , gâ-
cher Targile très fin.
Flliya, s. « Deuil tî. — A béfiiya la, il est en deuil; ^1 Vafajliya la,
il porte le deuil de son père; Ddn jltya la, entrer en deuil; Bo
fiiya la, quitter le deuil; A'yafa kasi ka dSn ajliya la, il pleura
son père et en porta le deuil. — Syn. Friya.
Filiyato, s. adj. «Veuf, veuve?). — Tyijliyato, un veuf; Mousofit--
yaio, une veuve.
Fima, adj. «Noir 9). — Dlokifima, un habit noir ou foncé; Bat^
fima mounimouni do, c'est un bonnet très noir; Ibé syidyoumé nfé
dyima walafona? quelle poule veux-tu, la blanche ou la noire?
— Voir Fû^.
Fimani, dim. du préc. «Noirâtre, un peu sombre ?). — Fimfonani
un habit foncé (ou un petit habit noir).
Finfing, s. «Charbon éteint 9». — Dâjmjing, suie des marmites ;^ti-
Jing dala, charbonnier. — Cf. Kanù.
Finflngkalé, s. «Petit coléoptère bleun (qui s'attaque au mil et au
maïs.)
Fing, adj. «Noir, sombre, brun, violet». — A kajmg mounimouni,
A kajing «l, il est tout à fait noir; NyédaJSng, visage noir; Fara
fing^ mogofng, manijlng, un nègre, un homme (chez les Nègres) ;
Bafing, Banifing, fleuve, rivière aux eaux sombres et profondes.
— Ctr. Badyè, Baouté. — Loc. Nyéna/mg, tristesse, regret. (Voir
ce mot.)
V. «Être ou devenir noir, s assombrira). — Sajina, le temps
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fPini-Finyéyt] — «^ 200 )••*—
s'est assombri, couvert; Sajmto do, le temps se couvre. — Fmlo,
p.pr.
Fini, s. «^ Variété d'éleusine» (graminée); Poipalum (ou Pantcum)
Imgijlorum; deux variétés dont l'une hâtive. — Fini tyonko, battre
Téleusine (avec les pieds).
Fini, s. 1. ((Etoffe, tissu 9). — Banuma/im, tissu indigène; Fini
mougou, une étoffe, un tissu; Fini Icourou, un morceau d'étoffe;
Finin kolo, chiffon haillon; Finin kolo tigiy déguenillé.
9. c( Habit, vêtement, pagne t^. — Fini dô, mettre un habit;
Fini ho, ôter son habit; Fini dyou koro, le bas d'un habit; N'sébé
fini, voile d'un bateau (en fibre de rônier) ; Monsofini tigi, femme
nubile ou mariée. — Cf. Mpoko.
Finsan, s. «(Danse spéciale aux jeunes gens??. — Finsan ké, exécu-
ter cette danse.
Finsan, s. ((Arbre?»; Btighia sapida. — Finsan dé bi dou^ le fruit de
cet arbre est comestible.
Finsan, s. «(Granules de farine de mil cuites au bain-marie?).
V. «Préparer ce mets». — Nyo mougou fintana, la farine de
mil a été préparée de cette façon. — Finsato, p. ^r.;Finsané, p.
ps.
Finya, s. ((Noirceur, qualité de ce qui est sombre, obscur t?.
V. ((Noircir, obscurcir, teindre en noir ou en bleu foncé?). —
Dloki dô gala la ka finya, teindre un habit en bleu indigo; Sa
finyana, le temps s'est couvert, assombri. — Fmyato, p. pr.;Fm-
yali, p. ps.
Finyé, s. ((Jarre à col pour conserver l'eau fraîche». — Syn. fyè.
Finyé, s. «Vent, souffle». — Prov. Fouy té dyakouma da la finyé
ko, de la bouche du chat, il ne sort que du vent (se dit d'un
homme qui parle sans agir). — Voir Fyen.
Finyé, adj. «(Léger, sans importance». — Voir Fyen.
Finyéma, adj. Voir Fyenma.
Fû^yéya, V. ((Alléger, mépriser». — Kolo finyéya, diminuer la
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-^ 201 ).o— [nrt-Firné]
masse, amincir; Dani Jlnyéyara, on a diminue la charge. —
Voir Fyenya.
Fïra, V. ((Balayer'). — Dou kénifira koêobé, ka dyi pilépélé , balaye
bien la com*, pour qu'elle soit très propre; AJirala ko nyouma,
elle a été bien balayée. — Firato, p. pr.; Firalé, p. ps.;Ftra/e,
n. d'ac. — Syh. Fari, Fjtya^ Fan.
Firali , n. d'ac. du préc. — / hanafirali la wa ? as-tu fini de balayer?
Fïri, s. «Sorte de couscous, cuit à leau bouillante. — Fimjln,
Firi d'éleusine; Nyinyé firi , firi de mil concassé. — Prov. lyè
fin sou kana dinyé gouèri, tu as trempé le ^n dans la sauce,
n'ennuie pas le monde (se dit à un menteur). — Syw. Fri.
nri, s. 1. et Doublure d'un habit >). — Fini kala fini la, doubler un
habit; Ffrim/Ia((( double doublures»), parement d'un habit (Cf.
Dafimroû); Koko kafirimfla, contrefort d'un mur, mur double,
â. «Épaisseur» (d'un mur, d'une planche).
Fïri, V. «Renverser, chavirer». — Koulaufrila, Kouhm dafiila, la
barque a chaviré; Mali hi kouhm dafiri, l'hippopotame fait cha-
virer les pirogues. — Firito, p. pr. ; FiriU, p. ps. ; Firili, n. d'ac.
— Cf. Dyan, Bri. — Syn. Dafiri,
Ffaîfiri, V. «Secouer, agiter». — Kounfrifin, secouer la tête (en
signe de négation); Min bolo dyénina, a Va firifiri, celui dont la
main a été brûlée, la secoue; Dyakouma yé nyinéfirifiri, le chat
a secoué la souris. — Firifirito, p. pr.; Firifirilé, p. ps.
Firiflri, s. «Chauve-souris».
Firiflri, s. «Nom d'une plante rampante».
Firiflri, s. «Pièce de bois dont les enfants se servent pour
jouer».
Firimfla, s. «Doublure». — Cf. Fîri.
Firme (a), s. «Guerre». — Cf. Fitini.
Fimé, s. «Lampe». — Voir Fitné.
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[Firo-Fitini] -^ 202 >«—
Firo, s. ^^ Nouvelle peau après une blessure w. — Firo da, Tendroit
de cette nouvelle peau.
Fïsa, adj. a. c^ Meilleur, préférable 99 (à quelque point de vue). —
A kafsa, c'est mieux, c'est très-bien , plutôt; Sayc kafsa haké yé, la
mort plutôt que le péché; Tourna min kafsa Uhou hè yé, le temps
le plus favorable ; kafsa i ma, cela vaut mieux pour toi. —
Syn. Fsa.
Fisama, adj. Même sens. — Nin sira-ln téfisamayé, ce chemin
n'est pas le meilleur.
Fisaya, v. 1. ç? Améliorer, rendre préférable, changer en mieux >9.
— Nfafsayara, mon frère va mieux; / na nka dlokifsaya, tu
arrangeras mon habit; Sini kafisaya bi yé! puisses-tu aller mieux
demain! (à un malade).
2. ?t Préférer, trouver meilleur». — M'bi sôké fséya sô mou-
soyé, je préfère le cheval à la jument; Yéré fséya mantya, se
préférer aux autres , se surfaire. — Fîsayato, p. pr.; FUayalé, p. ps.
s. «Amélioration». — Foura yéfisaya ké, le remède a pro-
duit une amélioration.
Fisifasa, v. ^^User» (habit). — FinifUifasalé, habit usé. QX.Mouti.
Fisifasa, v. «Se ballader, promener çà et là». — Ankata ké fisi-
fasa, allons nous ballader; Banabato fisifasa, promener un ma-
lade. — Fisifasato, p. pr. — Syn. N'kolokala, Kalakala.
Fitiné (a), s. 1. «Guerre, brigandage», iuu^. — Fitné tiffi,qae~
relieur, batailleur; Filné ké, se battre, faire la guerre. — Syn.
Firme.
9. «Fléau, malheur». — Syn. Banè.
Fitiné, fttné, s. «Lampe», aIaX*. — Fitné dyourou, mèche de
lampe; FiUié mené, allumer une lampe; Fitné da bo, moucher
une lampe (Syn. Fitné dabôbo, enlever le charbon de la mèche);
Fitné da, le bout de la mèche; Fitna da bô,le charbon de la
mèche. — Syn. Fimé, Fitna,
Fitini, adj. q. «Petit, tout petit. — Misélifitini di né ma, donne-
moi une toute petite aiguille. — Syn. Nlyéni, Ntyéwni.
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— «^ 203 >«— [Fitiri-Fo]
Fitiri, fltri (a), s. «Crépuscule du soir, vers six heures, moment
de la rupture du jeâne, prière musulmane du coucher du so-
leil », Jai. — Fitirt da, le commencement du crépuscule du soir
(Syn. Fitri donda).
Fitiringalé , adj. «Ingrat». — Syh. FmringaU, FiùrinwaU^ Bar-
kantan, Nyoumadombalt.
Fitiringaléya , s. «Ingratitude». — Fitiringaléya ké, être ingrat,
montrer de Tingratitude.
V. «Montrer de l'ingratitude envers». — A y a fa fitiringaléya,
il a été ingrat envers son père. — Fiiiringaléyato , p. pr.
Fitné. Voir Fiiinè.
Fia. Voir Foula.
Flanga, s. «Automne». — Syn. Kaoulé.
Th. Voir FtVi.
Fo, v. 1. «Dire quelque chose à» (y^); «dire que» [ko); «affir-
mer». — N'yéminfo i yé^ o yé tinyé yé, ce que je vous ai dit,
c'est la vérité; Ou Va fo dé, on le dit; A bifo dé, cela se dit; yl
fora ko, on a dit que ; A bifo ko..., Ma-ou Vafo ko..., on dit
que; / touafo Iw..., on dirait que tu. . ., c.-à-d. tu semblés; Ina
fo ko. . ., même sens; A 80)ighofo, dis-en le prix, la valeur; A fo,
dis-donc, est-ce-que?
fi. «Prononcer, dire, parler, avouer». M*bi do fo a ro, jen
puis dire quelque chose, j'en sais quelque chose; Ma touafo,
prononcer le nom de quelqu'un , c'èst-à-dire parler de lui ; / kana
n touafo, ne parle pas de moi; Haké-oufo, confesser les fautes;
Yéréfo, parler de soi , se vanter.
3. «Annoncer, révéler, prédire, prêcher». — Evanjilfo ma-
ou yé, annoncer l'Évangile, prêcher l'Evangile aux hommes;
Walidyou yafo ka dyèya, les Prophètes l'ont prédit, annoncé
clairement; Alla y a ka goundo-oufo ma-ou yé, Dieu a révélé ses
secrets aux hommes.
4 . « Promettre , fixer, assigner ». — Don fo , fixer le jour ; Tou-
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[Po] — «< 2oa ).•*—
mafo, assigner Tëpoque, la date; / yi mmfe nyé, a di nétna $a,
donne-moi ce que tu m'as promis.
5. c( Permettre r>. — Mou$o tyamafourou mafo Krista dé yi, la
polygamie n'est pas permise au chrétien. — Syn. Daga.
6. (( Commandera. — Mésa la ta fora, katougou sira ko-^m la
bilébélé do, l'assistance à la messe est prescrite, parce que c'est
l'acte le plus grand de la religion. — Syn. 7yt.
7 . « Jouer d'un instrument tj. — FUfo, jouer de la flûte (Cf.
Fyi); Balafo, jouer du xylophone; Dnoufo, battre du tambour;
Tégirifo, battre des mains.
8. (c Saluer 7). — N*% ma se tourna mi, i na so ma-ou bi fo,
quand tu seras arrivé , tu salueras tous les gens de la maison;
ifhifo, Mariama, je vous salue, Marie. — Foto, p. pr.; Folé, p.
ps.; FoK, n. d'ac. (Voir ces mots.)
Fo, s. 1. ((Chose qui échappe à quelqu'un r). — Fo do, je ne l'ai
pas fait exprès.
9. «Tort». — Afo do, c'est son tort, c'est sa faute. — Cf.
No. — Syn. Dyalaki,
V. 1. «Laisser, négliger, manquer» (avec la prép. ko). —
An kanafo an ka kiwaii-ou ko, ne négligeons pas nos devoirs, n'y
manquons pas.
â. « Manquer, ne pas rencontrer, ne pas s'entendre n. — Mhi
foikodond don, je te manque tous les jours, je ne te trouve ja-
mais; Nigi dé fora kami ko, la balle a manqué la pintade; Ou
fora nyouhan ko, ils ne se sont pas rencontrés, ou ils se sont dis-
putés. — Syn. Dyi.
3. «Se suivre, se succéder t). — Sou ni tU In fo nyouhan ko,
le jour et la nuit se succèdent. — Foto. .. ko,p. pr.
Fô, V. «Tressautera). — Sô bifb, le cheval tressaute; A fora, il a
tressauté.
Fô, s. «Trou étroit où se terre un rat poursuivi?).
Fo, s. Pour^^wi, vent. — Fonéné, hiver («temps froid )5); Fobonda,
commencement de l'hiver.
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— M^ 205 y^ — [Fo-Fogon]
Fo , prëp. 1 . c( Ju8qu*à jf. — Fo tibirt dm, jusqu'à samedi ; Fo dou-
gou kono^ jusque dans le village.
Q. ((Excepté, sauf?). — Prov. Dy(m monso Umougou doufa
nyaga, la captive ne mange que les restes; Ou hêsarafo Baba da-
ma, ils sont tous morts, sauf trois seulement. — Syn. Fo a ma
ké {Famaké).
conj. 1. ((Jusqu'à ce que 9). — FoakayiUboahèlaUmmami,
jusqu'à ce qu'il Tait éclairé tout entier; Fo dougoukolo dyara,
jusqu'à ce que la terre fut sèche; Fo dougoukolo ma-ou bè
ka allakafdé-au mè, jusqu'à ce que tous les hommes aient en •
tendu la parole de Dieu. — Stk. Fo ka.
9. «(Afin que, pour que y». — An ka tyakifo ka haradyi $oro,
travaillons afin de recevoir la récompense; Foi ka ta ardyana^
pour que tu ailles au Ciel.
3. Fo ni. c(A moins que 9) (excepté si). — Fo ni min lahlara,
à moins que quelqu'un n'ait été dispensé; Fo ni koun géUm Va la,
à moins qu'il n'ait un motif grave.
Foba, s. «Qui dit?).
Fobali, adj. ((Indicible, inexprimable t).
Fobaliya, s. «(Qualité de ce qui est indicibles».
Fobonda, s. ((Le commencement de la saison sèche r». — [fo bo
da).— Cf. Fo, Fou.
Fodé, s. ((Insecte, sorte de libellule?).
Fofo, V. (onp.) ((Ramper, traîner à terre ». — Sa bifofo gongo
la, le serpent rampe dans la poussière; / kajimfofola dougouma,
ton habit a traîné à terre; / kani ka dloki fofo, ne laisse pas
traîner ton habit. — Fofoto, p. pr.; Fofolé, p. ps.
Fofoba, s. adj. ((Qui rampe, qui traîne 9).
Fofoni , s. (( Vipère ».
Fofota, adj. ((Rampant 7). — Fenfofota, reptile.
Fogon, v. t. ((Surnager, flotter t). — Dym bolo bifogm dyi koun
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[Fogonô-Foli] —H 206 y^^—
na, la branche surnage; Soufogona ha dyi koun na, le cadavre a
flotté sur le fleuve. — Syn. Fogo.
n . « Corrompre , gâter v. — Mafogm, corrompre , débaucher
(juelqa'un. — Fogonto, p. pr.; Fogoné, p. pft- — Syn. Tyen.
Fogoné, p. ps. du préc. — Ma fogoné, homme corrompu, abject.
— Syn. Barka hanné, etc.
Fogonfogo. Voir Fougonfougo.
Toi, pr. indéf. «Rien». — Ninfoxkolo n dô a la, cela ne prouve
rien contre lui (n'introduit aucune charge pour lui). — Syn.
Fouy, Fomi, FcUkolo.
Fola, s. ((Joueur d un instrument w. — Fli fola flûtiste; Balafola
jouetu» de bala; Dnoufola, qui bat du tambour. — Cf. Fyèla.
Folé, p. pr. deyb. i. ç^Dit, marqué, prédit, révélé, chose dite,
à dire, etc. w. — Dama 6 dama min folé nyé, tout ce que Ton m'a
dit; / kafolé ké, fais ce que tu as dit; N la folé ttnyé do, ce que je
• dis, c'est la vérité; A nana don folé la, il est venu au jour fixé.
2. tt Promesse, chose promise?). — A y* a ka folé- ou ké a
tyoko la, il Si fidèlement exécuté ses promesses.
Foli, n. d'ac. deyô. i. «^ Annonce, prédiction, révélation, prédi-
cation, aveu, confession 75. — Dondya kibaro foli, l'annonce des
choses futures; Sani ka Evanjilfoli daminé, avant de commencer
à prêcher l'Evangile; Hakéfoli, la confession de la faute; Tyoko
nyoumanfoli, bonne aventure; Tyoko nyouman foli nyini ayéré la,
se faire dire sa bonne aventure.
9. «Salutation 95. — Mélékéfoli, salutation angélique; Salima
foli, souhaits^ salut de fête; Foli hla, saluer, présenter ses salu-
tations.
3 . « Réunion où l'on s'amuse, bal, etc. n, — FoUfén-ou { Feyfaw)^
instruments de musique; Foli ké, se réunir pour s'amuser; Foli
yoro, lieu de réjouissance. — Les instruments de musique sont :
les Bo (voir ce mot). Dan, DakéU, Danka, Dyambéré, Dyémbé,
Baradyou, Domokon^^K — Syn. Bérébéré, Nyénadyè, Dnou.
<*J Gila, Kiriné, Koro, Mogo, Mpolo, Sembélé, Sogolo , Sokou , N'tama, Tyihartt^
m, TimngM,
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—1^ 207 y^- [Folo]
Folo, adj. «Premier». — Tyèfolo, le premier homme; Bemhafolo--
ou, nos premiers parents; A êérafolo, il est arrivé le premier.
Folo, V. 1. «Commencer, faire en premier lieuw. — E ka folo
ka ta, commence par partir; Afolola ka kasi, il a commencé par
pleurer.
Q. «Piler une première fois». — Nyofolola, le mil a été pilé
une première fois. — Foloto, p. pr. ; Fololê, p. pr. — Cf. Soursau.
Fok), adv. i. «Autrefois, au commencement». — Folo ma-ou,
les anciens, les gens d'autrefois; Folofolo AUa yé kabakolo ani
dougoukolo da, au commencement Dieu créa le ciel et la terre. —
Syk. Folofolo y GaUgaU.
9. «Auparavant, antérieurement, précédemment, d'abord».
— I toumbé yoromifolo, i ka ta yé, va où tu étais auparavant,
d'abord; Na y an folo, viens d'abord ici.
3. Avec une négation : «Pas encore ». — A ma nafolo, il n'est
pas encore venu (m. à m. : «il n'a pas commencé de venir»). —
Syîi. Ban.
Folo, s. «Fenêtre, lucarne». — Folo wo, l'ouverture de la fenêtre,
le trou de la lucarne ; Foh dayéU, ouvrir la fenêtre ; Folo daiougou ,
fermer la fenêtre; Folo iiké, pratiquer une fenêtre, ajourer; Folo
wo $080, boucher une fenêtre.
Fôlo, s. «Sorte de piège» (pour les oiseaux). — Fôlo da, poser le
piège.
Fôlô, s. «Première peau sujette à la mue». — Folô bo, muer; Sa
folo, peau de serpent qui a mué. — N'ton folo, basa folo, nomi
folo.
Fôlô, s. «Goitre». — Folo tigi, goitreux (Syn. Foloma). — Syn.
Folon, Kanfolo,
Folo, Folon, V. i. «Faner, flétrir, gâter». — Fyéréfolona, la fleur
est flétrie; Nin kamaU-m folona , ce jeune homme est gâté, mal
élevé; Fyenyéfourafolo, le vent a flétri, recroquevillé les feuilles.
— Syh. Po8ompo9om, Fosomfoiom.
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wtm
[Folodartblé-Fôiii] --^ 308 >*4^
n. «(Crevassera. — Dougaukolo bifolo, la terre se crevasse;
Kokofokma, le mur est crevasse. — Syn. PW.
3. «Être léger, volage 9». — A folola, il est léger. — Foloto,
p. pr. ; Fohmi, p. pe.
Folodarablé, s. «(Petit insecte qui, séché et réduit en poudre, est
censé donner la lèpre à celui auquel il est administré ".
Foloka, s. (t Ficus à latex, feuillage sombre 9».
Foloko , s. c( Asclépiadée , plante rampante^ amère n. — Cf. Bagéna
ka iigè.
Foloko, s. (t Poussière soulevée par un troupeau 9).
Foloko (Dono-), s. «^ Jeune coq ne chantant pas encore 99.
Foloko, s. « Vacarme 9>. — Fo/oilro iyi, ouli, ké, faire du vacarme.
Fololé, p. ps. àefolo. i. «(Léger, volage, étourdi?». — A fololém
bi, il est étourdi. — Syn. TasibaU, Folofololé, Fohné.
3. <t Malpoli, grossier, mal élevée». — A kéra mafoloné yé, il
est devenu grossier.
3. «(Fané, flétri?).
Fololénya, s. «Grossièreté, malpolitesse?).
Foloma, adj. «Goitreux». — Cf. Fôlô.
Foloya, s. «Priorité». — Dé nfohyafm, droit d'aînesse. — Cf.
Foh.
Fon, s. «Front». — Syn. Tè, Fonit.
Fon, s. «Cicatrice». — DyoUfan, cicatrice d'une plaie; N'zofan,
marque de la variole.
Fonéné , s. « Saison froide ». — Cf. Fobanda.
Fonfô , s. «Endroit battu par le passage des gens ».
Fonfô, s. «Bouchon d'une ligne de pèche».
Fôni, V. 1. «Délier, dénouer, détacher». — Bouéré dafani, délier
un sac ; Sahara dyouroufoni, dénouer les cordons des souliers. —
Cf. Walanwala. — Syn. Fêlé.
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-^ 209 >♦♦— [Foni-ForoJ
3. «Emigrer 9). — Oufonina ka la Banmko, ils émigrèreni de
l'autre côté du Bani. — Fontlo, p. pr.; Fanilé, p. ps. — Syn.
Fauo.
Foni, conj. «A moins que, sauf le cas oixr). — Cf. Fo.
Foninsiré (a), adj. «Généreux, libéral, magnanime 9». ^v^-
Foninsiréya (a), s. ((Générosité, libéralité, magnanimité t?.
Fono, s. «(Gros poisson du Niger, à nombreuses arêtes 79.
Fono, V. «Vomir». — A té se kafouy dou, na ma fono, il ne peut
prendre aucune nourriture sans la rejeter ; A tn doumounifàn bé
n dousou ouU, n'y a fono, cette nourriture me soulève le cœur, je
lai rendue ; Afonona ko iyougou, il a beaucoup vomi. — Fonoto,
p. pr.; Fononé, p. ps. ; Fononi, n. d*ac. «Vomissement».
Fonyé, s. «Chien très blanc». — Aka dyè té fan, il est tout blanc.
Fôri, V. Indique l'abondance, l'intensité. — Nidyimafori, si leau
tombe abondamment; Né sounana kafori, j'ai dormi les poinf[s
fermés. — Forito, p. pr. — Syw. Fouort.
Fori, V. 1. «Détacher; arracher; tirer d'un tas, dénouer; se dresser
(chose courbée)». — Fourafori, effeuiller; Dyirifori, émonder,
ébrancher un arbre; Nyo timon fori, nyo kiséfori, égrener le mil;
Tiga fort, détacher les arachides de la racine; Kitaboufori, tirer
un livre, v. g. dune bibliothèque; Dyouroufori, dénouer un lien.
2. «Pincer». — N^forila, dyonyé nfori? ]d\ été pincé, qui
m'a pincé ? — Cf. Nyogoti, Pourtt.
3 . « Balayer superficiellement ». — lyé doukénéfori, tu as mal
balayé la cour. — Forito, p. pr.; Forilé, p. ps. — Cf. Fira,
Foro, s. «Champ». — Foroséné, ensemencer un champ; Foro hla,
affricherun champ; Foro koura ht, dyouixké, dyouméné, entre-
prendre, faire un nouveau champ.
Foro, s. «Membre viril». — Foro wolo, prépuce. — Syn. Ouhu.
Foro, V. «Aspirer, humer». — Sira fono noun na, aspirer du tabac
(Syn. Mi); Dyiriforo, humer de l'eau; Syèhli foro, humer un
œuf. — Foroto, p. pr.; Forolé, p. ps. — Cf. Sousou, Ftjcn,
BICT. BiMBAnA. I h
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[Forobara-FoU] — «^ 210 ).»4—
Fcnrobara, s. « Vessie w (chez les animaux). — Cf. Nyégéné bara.
Fôrofôro , v. «^ Produire des ampoides , brAler avec de l'eau chaude ».
— Dyi goni hona n%é kan ka fronfron, leau chaude en tombant
sur mon pied a produit une ampoule ; A boloforoforola ilou goni
fi, il s'est brûlé la main avec de l'huile bouillante. — ForofotvU),
p. pr. ou FaranfororUo. — Cf. Dion, Frmfnm, Faronforon.
Foroki, v. i. «Piler, écraser, fouler» (matières molles). — Bm-
dougou foroki , on a pilé du manioc; Dyon yé n êéforoki? qui m'a
foulé le pied? — Cf. Noni, Sausou, Tyonko, Nyom/o.
9 . « Détacher » (objet non résistant). — Wolofaroki, écorcher,
enlever la peau; Misibyenforoki, enlever les cornes d'une vache
(après cuisson). — Farokito, p. pr.; Forokîlé, p. ps. — Cf. Wo-
ro, Boêo. J^.
Foroko, s. «Sac» (surtout en peau de bouc). — Prov. Bourm
fyèra, kouma hi ki foroko la, la trompette a sonné (pour le signal) ,
mettez les discours dans le sac (taisez-vous). — Cf. Dyémé, Béré.
— Syn. Forko.
a . Tourna foroko Bombyx Fmiherlm « Cocon de ver à soie ».
3. «Gilet, maillot».
Forokodoni, s. «Nom d'une variété de canard».
Foroko foraka, s. «Sorte de vigne sauvage». ViU» Lecardi.
Forokoni, s. «Gilet, veston», dim. de foroko.
Forokoto, V. «Broncher, faire un faux pas, trébucher», ^y^^.
Foronoun, s. «Gland». — Syn. Foroda.
Foronto (a), s. «Piment enragé, Capsicumfrutescens, solanacée».
— Cf. Kélékilé, Kéké foronto, Kiké, Da gouana, Féfé.
FoBi. Voir Fort.
Fosonko, s. «Bruit produit par la chute d'un petit objet». — Fo-
êonko tyt, produire ce bruit.
Fota, adj. v. (de^b). «Chose dite, à dire». — A ka foia hè ké.
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-^ 211 ).»♦— [Poto-Pouga]
faites tout ce qa*il vous dira; Kfmma fata yé nm yé, c'est une lo-
cution ; / ka mtri nkafata la, pense à ce que je t'ai dit.
PotO, p. pr. deyb. — Moun iijoto yé sa? quest^e que tu dis là;
Afoto y'i koro, en voilà (tu en as) l'explication.
Pou , s. 1 . ce Fibre « écorce fibreuse , bourre servant à faire des liens ,
des cordes , etc. ». — N'korifou, fibres du coton; Dafou, fibres
du chanvre, fil de caret; Nyamafou, fibres de Técorce de l'arbre
de Judée; Kolanfou, bourre de rônier servant de bouchon pour
laver; ^«ira^, fibre de baobab ; Fou ho, écorcer, enlever les
fibres servant à faire des cordes, des liens; Fou fora, séparer
les fibres pour en faire des liens, des cordes; Da fou fouga,
carder du jchanvre.
a. Sogofou, fibres de la viande.
Pou, s. 1. ((Chose 7) s'emploie avec si pour exprimer le pron. ind.
« Rien 79 (m. à m. <( Aucune chose , sorte de chose v). — Fou siiéyan,
il n'y a rien (sorte de chose) ici (Syh. Fouy, Foy). — Stw. Fen.
a . « Chose vaine , futile , nulle ». — Ay'a yéré kéfou yé, il s'est
anéanti (fait nul : cf. Yéré bon dala, yéré bon ko, (yen); Ma fou
téfen nyé, un homme nul ne sert à rien.
adv. ï^Sans raison, injustement». — A yé m bougo fou , il m'a
frappé sans raison; / kana sigima si la fou, ne jugez personne
injustement, témérairement.
Pou, adv. — A kadyèfou, c'est tout à fait blanc. — Cf. Mouni-
mouni. Si, Fan. — Syw. Poua, nkoua.
Foufafou, s. ((Air». — Foufafou mené, respirer, prendre l'air.
Foufou, s. «Sorte de couffin en corde tressée pour conserver les
kolas ».
Foufounomo , Foufoonoumou, s. (t Une apocynée : Vahea FhridaÇî),
Liane à latex ». Cf. Nonfo,
Fouga, s. «(Steppe, plaine parsemée de termitières». — Cf. Dyè-
kéné, Walawala dyè, TU.
Fouga, v. ((Corder, cordeler, chabler, câbler, tordre» (pour corder).
— Dyourou ou Dyourou kisé fouga, faire des cordes; Do fou
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[Fougaké-Pottla] — «^ 212 ).«—
JwiffJL, corder le chanvre; Garifot^fana, on a tordu du fil; Dyou-
rou dé ktmmbafimfft, câbler, faire des câbles. — Fouganto, p.
pr. ; Faugané, p. ps. — Syh. Tyam.
Fougaké, fougaliké, v. <( Partir, s'en aUer» (t. f.).
Fougana, s. — Dyourùufimgana, «Cordier, tordeurw. — Syw. Fem-
gak.
Fouganyé, s. c^ Arbuste 9).
Fougaroa, s, «Homme de rien, nullité 99. — Syn. Ma fou.
Fougé, V. «Flamber». — Syéfougé, flamber une poule. — Fou-
géto, p. pr. — Syn. Fouftfoun.
oagé.(ta-), s. «Charbon de paille brûlée ?). — Syn. BmaummoU"
rum.
Fougo. Voir Fogo.
Fougofoago, v. «Voler » (objets légers). — Konkokmma nwugou ani
banan mougou ht fùugofougo , la soie du sirùphanitis et celle du^^tH
mager s'envolent. — Fougofougoto, p. pr. — Cf. Pan. — Syn.
FougoufougQu, Fougonfimgou.
Fougonfougo, s. « Poumon 9».
Fougonf ougo , s. «Petit cordon 99.
Fougoubenf ougouben , v. (onp.) « Flotter t? (habit). — Mougouba
bifougoubenfougouben a ko fi, son pantalon flotte par derrière
lui, — Syn. YélAnayélima, Bouiayboulay.
Fougonf ougou, v. «Se gâter 99 (mil). — Nyo bi fougot^ougou ga-
rangn fi, le mil est gâté par les poux. — Syn. Tinyi.
Fougouri, v. «Dessécher, faire sécher?? (mil, manioc et autres
denrées). — Kono-ou bi nyo fougouri, ou Kono-^m bi nyo tyen ka
fougouri, les oiseaux font sécher le mil et le gâtent; Bandougou
fougourifia, le manioc est desséché à l'intérieur et gâté. — Fou-
gourito, p. pr.; Fougourili, p. ps.
Fdula, s. «Peulhs» {Poulo, pi. Foulbis). — Foulaki, un Peulh;
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213 y^*— [PSola-Foimaiigéya]
Fùulaka, la langue peulhe; Faurouba Fia, Peuhls parlant le bam-
bara.
Fdola, nomb. card. «(Deux, couple 99. — Tan ni fia, 19; Kèmi ni
fia, Su; Kéméfia, 160. Mousofiatigi, bigame. Fia fia, deux à
deux; Dyofiafia, mettre deux à deux, accoupler. — Loc. Af&t
ko fia dé kan, kélé nka dyagoki, walx kiUn kan fyt ké, je suis dans
Talternative ou de faire du commerce, ou de faire de l'agri-
culture — Fôulama,Jihdanbolo,Jbulaniéré, camarade; Fôulanbo-
loya,foulan$éréya, camaraderie.
Foulakasi, s. c^ Arbre 79. — Syn. Sadogmi.
Foula ké, V. t( Biner, sarcler pour la deuxième fois?). — Nyoforo
fiakéra, le champ de mil a été biné. — Flakéto, p. pr.; Flakélé,
p. ps. — Syh. KorobaUké. — Cf. Syen.
Fôulama, adj. ((Du même âge, contemporain 99.
Fôolana, adj. n. ord. <( Deuxième 99. — Tan ni fiana, douzième;
Kéménifiana, 8 a'.
Fôulani, s. c(Jumeaux99. — Flani-au, les jumeaux, les jumelles. —
Syn. Défia.
Fôolanyinéni, s. 1. c( Petite souris jaunAtre, à ventre blanc 99 (m.
à m. ((Petite souris des Peulhs99).
â. ((Ornement qu'on fait passer sous le ness et qu'on noue
derrière la tête (ruban) 99.
Fdolaya, s. ((Répétition, action de bisser 99. — Foulayaké, bisser,
répéter, faire deux fois.
Foulonka, v. «(Epuiser (travail), avoir besoin de se refaire99. —
Néfouloukalé nd)é,je suis exténué; Tya b'afoulouka, le travail le
fatigue. — Cf. Dora.
Foaloumé(a), s. ((Marteau 99.
Founangé, s. (r Vaniteux 99 (jeune homme). — Cf. Yéré dyiranti
(Founaké).
Founangéya, s. ((Vanité 99.
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[Foundoim-Foiuiouf.] • - i » ^ 214
Foundoun , s. c( Petit panier à coton y*, — Kori tintinfaundoun ktmo,
bourrer un panier de coton.
Fooné, s. 1. ((Une des dernières classes des griots 9). — Founiké,
un homme de cette caste ; Foutèé^u dé bi kouraun dla, ce sont les
Founéi qui fabriquent les pirogues,
a. ((Albinos 7>. — Syn. Yafigè.
Founéya, s. ç^ Qualité de Founév.
Foonfoun, v. i. t^ Flamber». — Syè founfouna, on a flambé la
poule. — Syw. Fot^(m,fougé.
9. « Saupoudrer j). — Baugri ta k'afounfoun ani manya té té-
nié a founfoun na, répandre de la cendre pour empêcher les
fourmis de passer. — Fotmfounto, p. pr.; Founfouné, p. ps.;
Founfouni, n. d'ac.
Founfountâ, adj. — Ouïcu stfounfounia (ou oulioulita)^ <t Chiens à
longs poils??.
Founi. Voir Font.
Founou, s. 1. tç Abcès, tumeur, enflure t?. — Founou sera, l'abcès
est mûr; Founou »oua, percer un abcès. — Cf. DyoU.
a. «Colère». — Founou dîgi, apaiser la colère. — Syn. Fou-
nouya.
V. 1. ç( Enfler, gonfler, tuméfier, bouffir, boursoufler». —
M'holo founouua, ma main est enflée; Malo-m hi Jounou kodyou-
gou, ce riz gonfle beaucoup; Syo bi kono founou, les haricots
gonflent le ventre; A y a ka dloki founou, il a fait boufl'er son
habit; Bana y a founou, la maladie l'a bouffi. — Cf. Bougou,
a. «Fâcher, mettre en colère». — I kana founou né koro, ne
te fâche pas contre moi; A yé mfounou, il m'a fâché. — Founou-
to, p. pr.; Founouné, p. ps.; Founouni, n. d'ac.
Founouf ounou , s. «Tourbillon de vent, cyclone». — Syn. Kolon-
kolo.
V. «Tourbillonner». — Dyiri foura-ou founoufounouna, les
feuilles ont tourbillonné; Finyé bi founouf ounou sa, le vent tour-
billonne en ce moment; Founténi dé ht finyé founoufounou , c'est
la chaleur qui cause les tourbillons. — Founoufounouto, p. pr.
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-<-^ 315 y^ — [Founonya-Fonrâina]
Foommya, 8. Voir Foimoti.
Founténi, s. ci Chaleur 9). — Faunténi ka bon, la chaleur est forte;
TUfounténxha, l'ardeur du soleil; Fountèni gouanè bè nna, j'ai
très chaud; Soni faunténi fia ki ou na ho, bientôt il fera chaud.
Fomitéiii,v, 1. «S'emporter contre (fi), s'échauffer contre». —
Afounténina a krokéfi, il s'est emporté contre son frère aîné. —
Syn. Dousou.
a. ((Echauffer». — Founténito, p. pr.; Founiéniné, p. ps.
Founténiné, p. ps. du préc. «^ Échauffé, emporté».
Founti, s. «Émigré, fuyard» (en temps de guerre). — Cf. Fani
Fouo, V. «Émigrer» (surtout en parlant des fourmis). — N^digi-
nyé'Ou ht fouo, les fourmis-cadavres émigrent. — Fouoto, p. pr.
— Cf. Font.
Foaon, s. «Cicatrice». — Syn. Fan.
Fouori, V. «Indique l'intensité». — Syn. Fori.
Foura,s. i. «Feuille». — Dy in four a, feuille d'arbre; Siben
foura, Foura dyè, feuiUe de papier, papier.
9 . « Remède ». — Foura douma, un bon remède ; Nin foura-
m ka di, nka a ht bana kénéya doni dam, ce remède est efficace,
mais il opère lentement. Foura ké^ panser, soigner; Foura kéla,
infirmier, médecin. Kono boli foura mi, prendre une purge; Fono
foura mi, prendre un vomitif. Foura y a konomasouma, le remède
a apaisé les maux de ventre; Foura yé toro douaya, le remède a
calmé, diminué la douleur. — Syn. Basi.
Fouraké, v. «Panser, soigner». Voir le mot précédent. — Bana-
baiofourakéra, le malade a été soigné; A fouraké kosobé , soignez-
le bien. — Fourakéto, p. pr.; Fourakilé, p. ps.
Fourakéla, s. «Infirmier, médecin».
Fourakoona, s. «Légumineuse, sensitive».
Foorama, adj. «Feuillu».
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[Foarantyé-Foaroaba] ~4^( 216
Fourantyé, s. c( Espace qui sëpare chaque village, intervalle )}
[Foula tyé). — Ka bo Ségou ka ta Patyana fourantyé dyoli hé ?
Combien y a-t-ii de villages entre Ségou et Patyana ? Fouran-
tyé ka ké koulou ni nyouhan tyé, qu'il y ait un intervalle entre
chaque troupe.
adv. tt Au milieu, au travers». — Ba dyt fourantyé, au milieu,
au travers du fleuve. — Cf. Tyémaniyé,
Foorilé, adj. t^Sot, niais, imbécile 97.
Fourou, s. c( Mariage 79. — Fourou sébé, mariage légitime; Fourou
dé, enfant légitime; Fourou nyon, gendre. Fourou sirt, décider
un mariage; Fourou sounda, proclamer les bans; Fourou ké, se
marier; N'a bé fourou do wéré koun kan, s'ils sont déjà mariés;
Fourou lahtdou ta nyouhan nyé, faire des fiançailles (Cf. Maméné);
Fourou nafolo, dot, prix de la femme (Syn. Fourou fén); Fourou
tiké, Fourou sa, rompre un mariage, divorcer.
V. 1. «Marier, donner en mariage 99 (parents). — A fourou-
la, elle a été mariée; A y a dé mouso fourou nkalima yé, il a ma-
rié sa fille à mon cousin.
a: c( Épouser, prendre en mariage, se marier avec. . . » (ne
se dît que de l'homme , à l'actif). — A fourou tourna sera, ou a sera
mouso fourou yé, il est en âge de se marier; / yé kamaU yé ko
X sera mouso fourou yé, tu es bien jeune pour te marier; / na
mouso dyoumé fourou? quelle femme épouses-tu? — Fouroulo,
p. pr. ; FourouU, p. ps.
Fourou («), s. ((Estomac, panse des ruminants ?>. — Fia fourou,
bonnet de l'estomac des ruminants.
Fourou, s. (^ Pulpe». — Bara fourou, pulpe de l'intérieur d'une
calebasse. — Cf. Tcfo.
Fourouba, s. «La collectivité, la communauté». — Ctr. Doundou-
gouma, Dyonforo, dyongana (bien propre aux esclaves). — Chant.
Fourouba to, to ka di, na ka ko, dans un repas de conmiunauté,
la bouillie est bonne, mais la sauce ne vaut rien. — Fourouba
nyo, le mil commun à toute une communauté, un village (Cf.
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217 y^ — [Fonroubali-Fouyant.]
Nyo); Fourmbama-ou, les gens de corvée, appliqués à un tra-
vail public (Cf. Fia).
Fouroubali, s et Célibataire» (femme). — FouroukébaU, célibataire
(honune).
Fouroubaliya, s. ^ Célibat 79 (femme). — Fouraukébaliya, célibat
(homme).
Fouroufourou, v. (onp.) <k Pétiller en fermentant?» (bière). — Dlo
hi fourtmfourùu , la bière pétille.
Fonroukou , v. « S'impatienter contre [Koro) w. — / kana fouraukou
i ka téri koro, ne t'impatiente pas contre ton ami. — Fourou--
kouto, p. pr. — Syn. Fido, Koroto, Dyon.
Fooronngani , s. «Poivre». — Cf. Kant. — Syn. Fourounkani,
Fousé, adj. «Gris». — Bafomé, chèvre grise.
Foosi, pr. ind. «Rien». — Voir Fou, Fouy.
Fouscofousou, V. «Bruiner». — Sa bifousoufousou, il bruine. —
Fou9oufou9outo , p. pr. — Syn. Mousoumouêou (onp.).
Fousoukou, s. «Un |)etit cadeau», v. g. quelques cauris. — I ié
fouêoukou di né ma ? tu ne me donnes pas quelque chose 1
FoosoukoUyV. «Dissiper, gaspiller, eflilocher». — / kana nka
kolofouêoukou, ne gaspille pas mes cauris; ;4 kafinifousoukoura,
son habit est effiloché. — Fousoukouto, p. pr. ; FomoukouU, p. ps.
Fouy, p. ind. «Rien». — Ma min té fouy nyé, homme de rien,
propre à rien (Syn. Ma fou); Fouy té m* bolœ, je n'ai rien ; A té
fouy nyé tou, il n'est plus bon à rien; Nin dougoutigi-tn ka dou-
goulama-ou t'a fié fouy, ce chef n a aucune autorité sur les gens
de son village. — Syn. Fouii, Foi.
Fouyanto, adj. s. «Bouffon». — Cf. Korodouga.
Fouyantoya, s. «Bouffonnerie». — Fouyantoya ké, faire des bouf-
fonneries.
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[Pri-Fyékou] -^^ 218 >•♦—
Fri. Voir FtVi. — Fro. Voir Foro, — Fsa. Voir Fùa.
Pyè (M*-), s. ((Tubercule aqueux comestible ??.
Fyé, s. «Fiel 5). — Fyé dyi, bile; Fyi iyihi woyo ka ta mugou la,
la bile afflue vers Tintestin.
Fyè, s. «Grande jarre T). — Dyifyi, grande jarre (canaris) pour
conserver leau. — Syn. Dyidâ, Ftnyé.
Fyè, s. 1. ((Espace, surface occupée par quelque chose». — Bou-
goufyè, village, pâte de paillotes; Sa fyè, le champ d'un mar-
ché; Nyédafyè, la figure, le visage (dans toute son étendue).
Q. Dyéléfyè, ((Partie rétrécie du fer de la hache, précédant
le fil».
Fyè, V. 1. (S Souffler dans. . . , jouer d'un instrument à vent». —
Bouroufyè, jouer de la trompette, du clairon; FUfyè, jouer de
la flûte, siffler.
Q. (^ Souffler sur. . . , etc.». — Ta fyè, souffler le feu; Fan
fyè, souffler (à une forge); Fitné fyè, souffler une lampe; Noun
fyè, moucher; Bofyi, vesser.
3. «Bluter la farine après un premier pilage». — Nyo
mougoufyè, bluter la farine de mil. — Cf. Léfi.
4. Au fîg. (^Enlever». — A barkafyèna, il a perdu ses forces,
son courage (sa force a été enlevée). — Fyèto, p. pr.; Fyèué,
p. ps.
Fyé , v. (( Aveugler, frapper de cécité ». — Nyi dyè y a fyé, une
taie l'a rendu aveugle ; Moun y a nyéfyé ? qu'est-ce qui lui a fait
perdre la vue ? Masdénfyé, cécité accidentelle. — Fyento, p. pr. ;
Fyéné, p. ps. — Syn. Fyen.
Fyéfyé, v. ((Mettre en déroute». — Kélé bolo fyéfyéna, l'armée a
été mise en déroute. — Fyéfyéto, p. pr. ; Fyéfyélé, p. ps.
Fyèfyè, v. ((Crier sur quelqu'un, éclater» (v. p.). — / h'% fyèfyè
n koun na moun na ? pourquoi cries-tu sur moi? — Syn. Père.
Fyéké(Ta-), s. ((Charbon de paille, résidu de paille brûlée».
Fyékou, v. ((Balancer». — Ba Va démfyékou bolo la, la mère ba-
lance sa petite fille dans ses bras. — Fyékounto, p. pr.
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-^ 219 ).»♦— [Fyèla-Fyèné]
Fyèla, s. adj, v. de^^^. i. Nyofyéla, «Qui blute, bluteur??.
â. ((Qui souffle^ souffleur 99. — Fan fyèla, souffleur de forge;
Bourou fyèla, joueur de trompette.
Fyen, s. «^Cicatrice». — Fyen hla nyé da la, balafrer la figure
(Cf. Tyt); Fyen té le ou la, ils sont sans cicatrices. — Cf. Fon.
Fyen, s. i. «Vent??. — Fyen ba, grand vent; Fyen soumalé, vent
frais; Fyen ka bon, kafari, le vent est violent; Fyen ka, le bruit
du vent; Fyen ht iyi, ou sa ht fyen' ti, il vente, le vent souffle;
Fyen b% bonya, le vent fraîchit; Fyen tikéra, le vent a cessé; Se-
goufyen ti nogoya, à Ségou le vent n'est pas petit, il y vente fort;
Fyen hi ta non yé, le vent nous emporte ; Syen dô so hmio, aérer
une case (faire entrer le vent). — Syn. Finyé,
a. «Air, souffle?). — Da fyen, haleine; Fyen mené, prendre
Tair, observer, explorer (Syn. Fyen fyen ménè)\ A bi dougou yala
kako kolm ka fyen mené, il a parcouru le pays pour l'explorer.
Fyen bané , fyen bolé , essoufflé, sans souffle, homme sans éner-
gie (Syn . Barka bané, barkafyèné). — Prov. Fouy té àyakouma da
lafoiyéko, de la bouche du chat il ne sort que du vent (de celui
qui parle beaucoup sans agir).
Fyen, adj. t. «Peu important, léger, petit, mince, exigu 99. —
A ka dani kafyen, sa charge est légère; A kafyen nkoun, cela n'a
pas d'importance pour moi. — Syn. Misén.
9 . « Indiscret, importun , étourdi n. — Démùen kafyen, l'en-
fant est étourdi, léger; A bolo kafyen, il est indiscret, touche à
tout. Makafyen, un imposteur, un indiscret.
Fyéna (M'-), s. «Champignon, bolet tj. — Syn. Mpiéna, Mviéna.
Fyenbato, adj. «Aveugle». — Voir Fyento.
Fyéné, p. ps. de^^^. «Frappé de cécité 97. — Fyéné wolo la, aveu-
gle de naissance. — Cf. Fyé,
Fyèné, p. ps. de^. — Barkafyèné, mou, lâche. — Syn. Bané,
Fyèné, v. 1. «Etendre 5? (pour sécher et refroidir). — Fini fyèné
tlé la, étendre ]e linge au soleil : Séri fyèné kouna kono, ou kounan
kono séri fyèné, étendre le séri dans le plat pour le faire refroidir.
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[Fyènéné-Fyèrè] — «^ 220 ).«—
a. c( Evaser, élargir une ouverture». — Kounafyèni, évaser
un plat. — Fyènèto, p. pr.; Fyènéné, p. ps.
Fyënéné, p. pr. du préc. «Évasé». — Noun fyènéné , nez camard,
épaté. — Cf. Pérépéréné.
Fyéni, dim. de Fym, ci Petit vent, brise».
Fyenma, adj. «Léger». — Loc- I dyo yoro fyenma (t. i.), tu n'es
qu'un ramolli (Syn. Barka fyéni, etc.). — Voir Fyen et Finyé.
— Syn. Finyéma.
Fyenméné , v. t . « Prendre l'air, respirer ». — Voir Fyen.
9. Au fig. «Observer, explorer». — Dyamani fyenméné, ex-
plorer un pays.
Fyento, adj. s. «Aveugle». — A kéra fyento yê , il est devenu
aveugle. — Prov. N'x yé fyento tyi dibi la, na ko dibi ka bon, a
hana i kaiyt ma, si un aveugle à qui tu donnes une conunîssion
se récuse en prétextant l'épaisseur de la nuit, c'est qu'il refuse
d'aller où tu l'envoies. — Cf. Fyé, Mmrima. — Syn. Fyenbalo,
Fyentoya, s. «Cécité, aveuglement». — Dousoujyentoya, l'aveu-
glement de l'âme. — Cf. Fyé.
Fyénya, s. «Cécité». — Voir le préc.
Fyénya , v. i . « Alléger ». — I yédohoi ka dont na ka fyénya wa ?
as-tu diminué ta charge pour l'alléger? A fyényara sa, elle est
allégée. — Syn. Finyéya, Kola fyénya.
9. «Mépriser, dénigrer, regarder comme de peu de valeur».
— / (nAUa toua ont tonyouhan loua fyénya, lu ne mépriseras
pas le nom de Dieu et tu ne dénigreras pas la réputation de
ton prochain. — Fyényato, p. pr.; FyényaU, p. ps.; Fyényali,
n. d'ac.
Fyénya, s. «Honte». — Fyénya h* a /a, il a honte. — Syn. Malo.
V. 1. «Faire honte, confondre». — Afyényana, il a honte,
il est confus; / yé nfyénya, tu m'as couvert de confusion. —
Fyényato, p. pr.; FyényaU, p. ps.
Fyèrè, s. «Fleur». — Dyirifyèrè koun, bouton de fleur; Fyèrè dyi,
butin des abeilles (eau de fleur); Dyi fyèrè dyi ta, butiner.
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— «^ 221 >•♦— [Fyèrè-Fyou]
V. «Fleurir, être en fleur w. — Manyo fyirèla sa, nkanyo
fyèri tourna ma se bon, le mais est en fleur, mais le temps de la
floraison pour le mil n'est pas encore venu. — Fyirèto, p. pr.;
FyirUé, p. ps.
Fyèrè, s. «Nouvelle peau après une blessure t?. — Fyèrè da, l'en-
droit de cette cicatrice. — Syn. Firo.
Pyèrè, s. «Eclat, fragment». — Dyiri fyèrè, planche; Woro fyèrè,
une moitié de noix de kola.
V. «Débiter, fendre, diviser». — Dytri fyèrè, débiter du bois,'
faire des planches. — Fyèrèto, p. pr. ; Fyèrèlè, p. ps. — Syh.
Père.
Fyéré, s. «Vente, marché». — N'yé fyèrè kè ka fen soro, j'ai fait
un marché avantageux (en gagnant quelque chose); Fyèré tiké,
conclure un marché, une vente, adjuger une marchandise.
V. «Vendre». — Dhki bi fyèrè dyoK? combien se vend un
habit? Warthou fyèrèla kèmè kèmé, les kolas se sont vendus
80 cauris chacun. — Fyèrèto, p. pr.; Fyèrèlè, p. ps.; Fyèrèli,
n. d'ac. — Cf. San.
Fyéréla, s. «Vendeur, marchand». — Sô-ow ^A*rf/fl, un maqui-
gnon, marchand de chevaux. — Syn. Fyèrèba.
Fyéréflia, adj. «Fleuri, en fleur». — - Dytri fyèrèma, arbre en fleur.
Fyérémani, s. Cf. Ndlihara.
Fyéro, s. «Loques, guenilles». — Fyèro b'a h, il est en loques,
c'est un pauvre hère. Fyèro ho («dépouiller les guenilles»),
sortir de la misère ; Ta dyago kè ka fyèro ho, va faire du commerce
pour t'enrichir. — Syw . Finin koho.
V. «Déchirer, réduire en loques ». — A y a ka fini fyèro, il est
déguenillé. — Syn. Fora.
FyérotO, adj. s. «Loqueteux, déguenillé». — Dougou fyèroto , vil-
lage dépeuplé.
Fyëto , p. pr. de^y^. « Souffler » .
Fyou, adv. «Pas du tout». — Ne ma yèfyou, je ne l'ai pas vu du
tout. — Syn. Fes.
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[ G-6alaka] -^^ m >m—
G
G. Cette lettre remplace souvent le k, surtout après un n. — • Elle
est assez souvent labialisée, surtout devant la voyelle o.
Ga, s. çç Chenal w. — Ba gn, le chenal d'un fleuve.
Gaba(a), s. «Chapeau w, M' — Gaia^, fabriquer un chapeau;
Gaban dyala, bourdalou, ruban de chapeau; Gaban dyourou, goba
la wolo, bride, courroie de chapeau. — Syn. Gaban, Gafan.
Gaba, s. Voir kaba ci nuage ??. — Gabakolo, calotte des cieux, firma-
ment.
Gada, s. «Servante, captiver. — Srw. Goda momo, Gouada (B).
Gadaya, s. «Qualité de servante». — Gadaya ké, remplir l'office
de servante.
Gadyaba, s. «Variétés de sorgho (l'un blanc, l'autre rouge) dont
la tige donne des cendres alcalines 99.
Gafan, s. «Chapeau??. — Dict. / ih ko gafan kolo, ton oreille res-
semble à un morceau de chapeau. — Syn. Gaban.
Gafé (y), s.- «Livre, cahier». — Gafini, petit livre, calepin.
Gaga , s. « Corbeau ». — Syw. Nghana.
Gala, s. «Indigo». — Gala dla, préparer l'indigo; Gala dâ, ca-
naris où l'on traite à l'indigo; Fen dô gala la, teindre quelque
chose; Galadôna, teinturier; Gala dytri, anil, ou indigotier;
Galaba, liane à indigo, Lonchocarpu» cyanescens.
Galabagalaba ké, v. «Brusquer, faire vite». — Ko galabagalaba
ké, brusquer ime chose.
Galadâ, s.*« Grande jarre où l'on traite à l'indigo».
Galadôna, s. «Teinturier».
Galaka, s. 1. «Côle, côtelette». — Galaka kolo, os de la côte; Ga-
laka dyenghé, démettre une côte. Galakanyimi dé, enfant illégi-
time (Syn. Dyan kalmé).
*j . « Le côté d'un objet ».
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^ 223 y^- [OckoM-Sana]
Otlama, s. «i Arbre de constrwiÎMi?9, eombrétacée, Conoearpu$ bih-
carpa (Syn. N*kéri). — Stn. N'galama, Kalama.
ftalama, s. <( Petite calebasse servant de cuiller, de mesure 9). —
Dyirigalama, cuiller en bois servant à manger les mets liquides,
le iéri et le dègi.
Galanyé, s. Voir Garanki.
Oalasina, s. «Indigo sauvage t» [GaUtina)^ légumineuse.
Cralé, s. R Ceinture de perles pour les enfants t».
Gale, adj. «Premier''. — Ouhè gdé do, il est le premier de tous.
— Syn. Folo,
s. tt Temps passé, antiquité 79. — GaU ma-^u, les hommes
d'autrefois, les anciens.
adv. 1. «Déjà, auparavant». — A tara gale, il est déjà
parti.
9. Avec une nég. : «Pas encore w. — A ma na gale, il n'est
pas encore venu.
Craléa, s. «Ver solitaire, ténia». — Syn. Galéya.
Craléamfyéna, s. «Tubercude à latex» (sorte d'euphorbe).
Cralégalé, adv. «Autrefois, jadis». — Syn. Folofolo.
6alo , s. « Marché quotidien d'un grand centre ». — A tara Barwéli
gak la, il est allé au marché de Barouéli; Galodougou, centre à
marché quotidien; Galo dougoula ma-ou, citadins.
Gamt, s. «Vache à bosse» (zébu). — Stn. Gamakoh, Gango.
G^^nïSULjégé , s. «Coccinelle».
Gamya, s. «Micocoulier», celtidée ulmacée, Celtts anstralisÇt). —
Syn. Kamya, Kaminya.
Oana. Voir Gwuma.
6ana, suff. indiquant l'intensité ou la perfection. — Doumôunigana,
grand mangeur, qui mange bien; Sôguengatm, bon cavalier. —
Syn. Nghana.
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[ftana-aanni] — m^ 224 y*^~
Gana, N'gana, s. RCorbeaa à collerette blanche t). — Stn. Gaga
(onp.).
Ganakiganaki, v. «(Être sans gène, sans façon, importun 99. — A
bi ganakiganaki, il est sans gêne; A ganakigatiakira, il a été sans
gêne. — Ganakigafiakito , p. pr.; GanakiganakHé , p. ps.
Ganakiganakilé , p. ps. du préc. «^ Sans gène, importun?).
Ganakiganakiléya, s. ^Le sans-géne, importunité, sans-façon 99.
Ganangana, s. «^ Poisson t?. — Stn. N'kiri.
Gané , s. « Tour, farce, niche, fourberie ». — Ouyi gané ké né ma,
ils m'ont joué un tour.
Ganékéla, s. «Joueur de tours, farceur».
Ganfa , s. (c Musette pour les chevaux ». — Syn. Ganva.
Ganghà, s. «(Nom dune fourmi à piqûre douloureuse». — Syn.
Ganghâ (N*-) , s. (c Gros ver noir se repliant sur lui-même ».
Gangoro , s. « Arbuste : Rutacée aurantiacée ». — Gangoro dé, fruit
de cet arbre, semblable k une orange. — Syn. Kankoro^ Kan-
kourou, Kantakoula.
Gangosi, v. «Nettoyer un champ». — Nyo foro gangosi, nettoyer
un champ de mil. — Gangosiio, p. pr^; Gangosilé, p. ps. —
Syn. Nyagasa tyè, Gouangoêi [Kan gosi).
Gani , s. « Secret ». — Ganifo ma yé, révéler un secret à quelqu'un,
le lui confier. — Syn. Goundo.
Ganinya (N-), s. «Plaisir, joie, satisfaction, bon gré». — Yafa
ma ma ni ganinya, pardonner k quelqu'un de bon cœur; Ni n ga-
ninya, volontiers, avec plaisir, de bon cœur; Ninganinya dyougou
yé, k contre-cœur, de mauvais gré. — Syn. Dianyé, Ganinyé,
Ganni, s. «Temps ancien, jadis». — Ganni ma-ou, les anciens. —
Cf. Gale.
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-— «^ 225 )h4 — [Oanyanganya-aaro]
Ganyanganya, v. «Être belle, agréable ?) (voix). — A kan b% nga--
nyanganya, il chante bien.
Gaoolo, s. ((Classe de griots méprisée et redoutée». — GaotdoHm
hi maau déU dama, les Gaoulos ne font qae mendier.
Gaoolou, s. «Prie-Dieu 99 (insecte). — Syn. Dougaménéoulou.
Gara, s. «Indigo 9). — Cf. Gala.
Gara (N-), s. «Echelle 9?. — Sin. Gouara, YéUyéUma.
Gara, v. «Approcher 5). — Syn. Géré (plus employé) « Gauéré.
Gara, s. «Entraves pour les animaux n. — Garanfla, entraves des
deux pieds; Garanfla la tatna, ambler (Syn. Souroukau tama); Sô
garanfla la tamala, cheval ambleur. — Cf. Féréké.
Graragara , s. « Civière , brancard ». — Garagara êouiala, civière pour
les morts. — Syn. Gouaragouara.
Garanga (a), s. «Pou de corps», ^^. — Cf. Ntfiml. — Syn. Ka-
ranga.
Garangato, s. «Pouilleux».
Garangé, s. «Attrape, piège pour prendre les oiseaux». — Ga-
rai^ da on bla, tendre un piège; Kano mené garangé la, prendre
un oiseau au piège. — Syn. Ngarangé, Ngényé.
Garanké , s. « Cordonnier, bourrelier ». — Garanké yé se ka mougé
nyouman kala, le cordonnier sait faire de bonnes pantoufles. —
Syn. Galanké, KalatJcé «coudre».
Gardi («), s. «Fusil à pierre, k un seul coup». — Cf. Marfa,
Gari , s. « Fil à coudre ». — Gari don miséU la, enfiler une aiguille.
Gari ho, effiler. — Cf. Falé, Gésé, «fil de tisserand».
Gama (a), s. «Mortier pour faire la poudre, corne à poudre»,
^-
Gamoudyë , s. « Bracelet de perles fines ».
Gare, s. «Verrue». — Syn. N'garo,
DICT. lAMIARA. |5
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[Oaro-Gélé] — i^ 226 -y*^-
Garo, s. ce Paralysie causée par un poison vé{i[étal du même
nom 7).
Gare, s. «Variété de vigne sauvage >>.
Garo, s. «Gelée de Ngounan.
Garo , s. « Couverture d'un livre ii.
Garsigè (a), s. «Bonheur, fortune, faveur divines, o;}H. — A
gamgè do , c'est sa bonne fortune ; A garsigè tifé-tn lui ^ il ne devait
pas avoir ce bonheur; Ma garsigè ii ta k'a dan, l'homme ne peut
manquer sa bonne fortune; A garsigè ouUla, diyara, ka dyè, il a
une bonne fortune, un heureux sort. — Syn. Arsigè, Galasigè,
Gèrèsègè, Kouna.
Gasa (N-), s. «Graminée dont on tresse des anneaux, des
cordes, etc. ». — N'gasa dlolci, cordelettes dont on s entoure le
buste.
Gasi (a), s. «Mal,, malheur 97. — Gasité, il n'y a pas de mal; en-
tendu ! — Prov. Kono té kouma, da dé bina ni gasi yé, le cœur ne
parle pas, c'est la bouche qui cause tout le mal. — Syn. Basi,
Gè, adj. « Blanc >)• — Voir Dyè.
Gedyègedyè, adj. «Bien portant >). — A bé gédyègédyèy il est bien
portant
adv. A ka kéné gédyègédyè, il est très bien portant.
Gédyi, s. «Mer, océan». — Stn. Dyibn, Kogodyi,
Gédyouma (a), s. «Vendredi», iuu^. Nom d'homme. — Gé-
dyouma don, le vendredi.
Gègè, s. «Arbuste à épines recourbées». — GUgoti{y).
Gelé, adj. i. «Difficile, dur» (au phys. et au moral). — Stn.
Mandi, gouélé, gûélé, goélé, gué. — Tya kola ka gelé é hoh, a
mon gelé mbolo, le travail est difficile pour toi, il ne l'est pas
pour moi; I ka kan ka déli tya gelé la, il faut t'habituer à un tra-
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— «^ 327 ).t^~ [GéU-Gélengélé]
vaii pénible, l'aguerrir; k $oro ka gelé, c'est difficile à avcnr, à
obtenir. Kouma gelé, parole âpre. Mara ké don gelé yé, faire des
économies pour les mauvais jours. — Loc. A tloma ka goélé, c'est
un désobéissant; A koungolo ka gelé, c'est un indocile ; Dalan gelé,
menteur e£Flronté; A dou$m ka gilé, il a de l'aplomb, du sang-
froid. Stn. A dya ka gilé. — A iégé ka gelé, il est chicbe , ladre;
Nafolo ko gelé, avare (voir ces mots); A bolo ka gilé a ka nyo kan,
ou a tigéma ka gelé a ka nyo kan, il est avare de son mil. A kono
ka gouéU, il est entêté. A songho ka gilé, le prix en est élevé, c'est
cher. Dyi voogo ka gelé, le courant de l'eau est rapide.
2. « Puissant, important 97. — Kountigigouélé, chef important,
puissant.
3. «Solide, résistant, ferme». — Lahidou gelé nta, prendre
une ferme résolution. Nin bagi-ïn ka gilé, cette étoffe est solide.
A ka maêébiya mon gilé, son honnêteté n'est pas à toute épreuve
(Stn. Dyélé).
s. 1 . «Le fort d'une affaire 97. — A goélé yé nafokmUmya yé,
ou nafolontanya y a goélé yé, le fort de l'affaire, c'est qu'il est
pauvre; ce qu'il y a de plus fort, c'est qu'il est pauvre.
2. «Terre ferme, continent 97. — Gelé kan ta kafsa dyi kan ta
yi, il vaut mieux aller par terre que par eau.
3. Samangâi, «Grosse défense d'éléphant 99.
Gèlè(N'-), s. «Rat palmiste 5j. — Syn. N'kèU.
Géléa, s. «Poisson, sorte de brème 97.
Gélégélé , adv. — Anfaragilégilé, nous sommes tout à fait rassasiés.
— Stn. Gouérigouéré , Téti,
Gélékala, s. «Sorte de vautour». — Stn. Gouilikala.
Gélékélé, s. «Variétés de sorgho, l'une noire, l'autre rouge, à épi
droit». — Cf. Nyo.
Géléma, adj. «Dur, difficile, solide». — Kagiléma, son aigu, per-
çant». — Voir Gili.
Gélengélé, v. «Voltiger, sautiller». — Kono bigélengéU an du la,
l'oiseau voltige près de nous; Badé gouélengouéUna, le chevreau a
i5.
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[Gélenkala-Gengé] ~i^ 228 y%^~
sautillé. — Gélengéléto, p. pr. — Syn. Gotum^ Gélen^ Gauélen-
Gélénkala, s. « Tibia >).
Géléya , s. i . «^ Difficulté , peine , effort ». — Tya kolo géUya , la dif-
ficulté du travail; Son^ ^%^^ Télévation du prii, la cherté;
Kouma géléya, âpreté du langage. — Loc. Dya géléya, aplomb,
sang-froid (Syh. Doumou géléya); Nafolo ko géléya, avarice,
ladrerie; Géléya, ou Kolo géléya, efforts; HaH ou ka géléya fen té,
sans mérite de leur part (ce non grâce h leurs efforts»); Kolo
géléya ké, s'efforcer; Kono gouéléya, entêtement; Kono géléya
ké s'entêter, etc. — Stn. Gouéléya.
a. «Solidité, résistance, dureté». — Fini géléya, la solidité
de l'étoffe; Para géléya, la dureté du rocher.
V. 1. ((Durcir, affermir, fortifier». — Bogo géléyarasa, la
terre s'est durcie; Nom géléyara , le lait s'est caillé (voir Souna);
Doumouni ké ki kolo géléya, mange pour te fortiBer ; Bonè y a dousou
géléya, les revers ont affermi son âme; Fama y a kafanga géléya,
le roi a affermi son autorité; / yéré géléya konoêouroukouli nyé,
fortifie-toi contre la tentation ; À yé ma-^u dya géléya, il a rassuré
les gens.
a. «Se donner de la peine pour. . ., s'efforcer de. . . ». —
A géléyara kaié,H ql fait son possible pour arriver. — Syn . Dyi-
dya, Négéêé.
3. «Recommander». — Fen géléya ma ma, recommander
quelque chose à quelqu'un; la lui confier. — Syn. Kalfa. —
Géléyato, p. pr.; Géléyalé, p. ps.
Gélou, s. «Hibou» (oiseau de nuit). — Syn. Gouéhu.
Gen. Voir Gouen.
Gendé, s. «Store». — Syn. Léso, Gouéso, Gûendé,
Gendékené, s. «Aire pour battre le mil». — Syn. Gouendé kéne,
Gûendé kéné.
Gengé, v. «Attacher, fiier». — Voir Gûengûé.
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329 y%^— [Gengfoé-Oérégfoéko]
Gragérè, s. et Treillis &k tiges de mil ou de paille, sorte de natte
non flexible n.
Gengéréni, s. et Petit ëpervier» (qui tue les poules). — Cf. Sègè.
Gényé, s. «Fouet, cravache 9>. — Syn. Gauényé.
Genyégosili, s. et Flagellation ». — Syn. Gauinyigmli
Genyéka, s. i . ((Province Bambara des bords du Bani?). — Syn.
Gouényé ka.
9. «Le sud, le midi 97 (par rapporta Sëgou).
Gère (N'-), s. « Cigale ?.. — Syh. Ifkèrê, TUba.
Géré , adj. 1 . « Obstrué , bouché ». — Tlo géré, dur d'oreille , sourd ;
Noungéré, nez bouché. — Syn. Gouèréy Gérm.
s. «Non formé, non mAr» (fruit, animal). — Dyiridé géré,
fruit vert; Saga géré, jeune brebis.
V. 1. «Boucher, obstruer, combler, coller». — Tahaâawo
géréna, la pipe est bouchée; Boua dinghé géré, combler un trou;
A hakili géréna, il a l'esprit obtus, bouché; Sébé géréna m, la
lettre est fermée maintenant. — Cf. Noro, âaUmgou.
2. «Fouler, damer». — So kono géré, damer le sol d'une
case; & bili géré, damer une terrasse. — Syn. Don.
3. «Se dessécher» (cours d'eau). — Ba bi gouéré, le fleuve
baisse. — Syn. Dya.
4. «Approcher». — / kana géré êô la, a ka àyougou, n*ap-
proche pas du cheval, il est méchant; An géréna dougou la, nous
approchons du village; A géré nna, approche-le de moi. — Grf-
rento, Géréto, p. pr.; Géréné, p. ps.; Géréni, n. d'ac. — Cf. Sou-
rounya. Gara, Gouéré,
Gérégéré, s. «Farce, mauvaise plaisanterie». — Gérégéré yé
nsoro ou bina nkan, j'ai été victime d'une farce. — Syn. Gouéré^
gouéré.
Gérégéréko, s. «Châtiment collectif pour atteindre un coupable
inconnu; châtiment immérité». — An tora gérégéréko la, nous
avons été soumis à la répression collective , punis pour d'autres
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[Gérendé-Oingi] — «^ 230
(Syr. Bamako). — Dict. Gérégériko hamako, AUa mi kmra
ma, châtiment immérité, être puni pour d'autres, que Dieu t'en
préserve !
Gérendé, v. «^ Serrer, presser 99 (par exemple, des habits au moyen
d'un Uen). — Mahè gérendélé do i la, tous te pressent, se serrent
contre toi.
Géréné, p. ps. de grfr^.R Bouché, etc. r?. — Hakili géréné, esprit
ohtus, épais.
Gérengéré, v. «Se durcir, se coaguler, s'évaporer??. — Dyi géren--
géréna, l'eau s'est évaporée.
Gésé, s. (tFil écru9> (fil de la chaîne d'un métier de tisserand). —
Géêé da, tisser; Gésé dala, tisserand; N'yé gésé ia ma Ua da né
yé, je lui ai donné du fil pour qu'il me le tisse. — Prov. Fnma
kn késéyé fanion yé, \e pauvre est le fil du riche. — Cf. Falé.
Gèsè, s. «Bois servant de hrosse à àentS7> {Sounsou et Gûélé). —
Syn. Gosè, Guèsè.
Gèsë (Halo-), s. «Riz pillé dont on fait le séri et le dègé. v
Gésékélé, s. « Gésier 9>.
Gétônra, s. «Fort taureau noir, non dompté?). — Cf. Toitra.
Géya, s. «Poisson, sorte de cyprin très gros».
Gidaki, adv. (Avaler) «gloutonnement, sans mâcher, précipitam-
ment, au galop 99 (onp.). — A yé tô kounou gidaki gidaki, il a
avalé la houillie précipitamment.
Gidyi, s. « Sanglot ??. — IVyé banabato gidyi vié, jm entendu les
sanglots du malade. — Syn. Konona kasi,
V. «Sangloter??. — A gidyira sou bè la, il a sangloté toute la
nuit. — Syn. Sigisigi.
Gimba, s. «Bracelet creux??.
Gingi, s. «Sorte de chouette?? (oiseau de nuit). — Bi m'bi nka
dyourou sara, aujourd'hui je paye mes dettes (interprétation du
chanl de cet oiseau). — Cf. Gélou.
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-—*^ 231 y^ — [Gingo-Goko]
Gingo, y. <^ Assoupir, sommeiller 99. — A gingora, il s'est assoupi,
il a sommeillé ; Ségi hé ka sauna bh nna fo ni Ingmgo, la fatigue
m'a donné sommeil et assoupi. — Gingoto^ p. pr. — Syn.
Dyingo.
Giribè, s. et Petite cuiller en bois 97.
Gïrindi, v. «Éructer, rotera. — A girindira, il a eu des éructa-
tions. — Girindtto, p. pr. ; Girindili, n. d'ac. «Eructation 9).
Cita, s. «Instrument de musique 99.
6ô, s. «Singe cynocéphale jî. — Syn. N'gô, Gân, Gondyigi,
6ô , s. « Arbre des bords du Bani ».
6ô (HT-), s. «Anneau qui se met autour du bras 99. — Syh. N*kô.
6ô, s. «Sortes de fèves dont l'une est comestible, l'autre sert au
jeu du même nom 7).
6ô(N-), s. «Jeu des osselets?). — ^V^ déou, osselets, petits
cailloux ou fruits du Ngô. Ngodéaunjli, jeter les osselets.
Goba, s. «Gros singe noirâtre jj. — N*go blé, singe rouge (Syn.
Balambala, Fanion), — Syn. N'gô ba, ngoua.
Gobigobi, s. «Usé de vieillesse, décrépit w. — Tyikoroni gobigobi,
vieillard décrépit.
Gobo (N-), s. «Goléoptère noir^?. — Syn. N'kobo, Bolangobm-
Goboni (N-), s. «Sorte de ver luisant 99. — Syn. N'koboni.
Goélé^adj.VoirGff/ef.
Gô flng, s. «Liane des bords du Bani, à fruits noirs comestibles 99.
Gogoyo (N-), s. «Sauterelle isolée de la nuit». — Syn. Kokay
Goïn, s. «Liane ù caoutchouc», Landolphia Heudohtii. — Syn.
Gûey.
Goïn (Da-) , v. « Aiguiser à la forge ». — Cf. Da gien,
Goko(N-),s. «Jonc».
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^i?
[Gokon-Gomi] — «^ 232 >«•—
Gokou (N-), s. («Nénuphar 99. — N'gokou dé hidou, on mange el
fruit du nénuphar.
Golè, s. «Canon », ^. — Golè nègè dé, boulet de canon; Goiè tyi,
tirer du canon; Golè ka, bruit du canon; Golè tyi kogo la, bom-
barder un mur (Syn. Golè ké ka kogo boun).
Ooli, Goey, v., pour ^o/t (dans certains patois). — A goéyra, pour
a boUla. Goéyba, pour BoUha,
Goloba, V. «Précipiter». — A golobara ka ta douàké démé^ il se
précipita pour secourir son frère; A ya ka sô goloba, il a lancé
son cheval. — Golobato, p. pr.; Golobalé, p. ps. — Cf. Kart.
Golobè (N-), s. «Arbrisseau» (sert à faire des arcs).
Golobogolaba, s. «Cohue, tohu-bohu». — Voir Kolobokolaba
(onp.).
Gologalagologala, v. (onp.) «Réduire en boule». — Bendègè golo-
galagologala, faire des boules de Bendègè. Didègè, safné gologala-
gologala, faire des boules de Didègè, de savon.
Golokéliko, s. «Bois dont on fait des arcs». — Syn. Nouanoua.
Golomou (N-), s. «Cheval isabelle».
Golongolo, v. «Rouler, faire tourner». — I ka ngori golongolo,
fais tourner la roue. — Syn. Kolonkolo.
Goloni (N-), s. «Petit tambourin à baguette».
Golonzô (N-), s. «Cheval à la taille et aux pieds fins [Ngolo jô),
roux, rougeâtre».
Comblé, s. (pour Gôn bêlé) «Singe rouge». — Magôtnbélé, homme
au teint roux, rougeAtre.
Gombléni (N '-), s. «Labiée à fleur bleue».
Gomë, s. «Petit tabouret de femme». — Souroukou ka gotnè, va-
riété de champignon, sorte d'amanite. — Syn. Kourou.
Gomi (N-), s. «Herbe servant d'appât pour prendre le poisson».
Gomi, s. «Graminéeà longs poils».
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' imm , mmmMUJ^^ ' ^^^^^, . .^ ^^...^^ ;;^
--W 233 Vm^ [Gomi-Goni]
6omi(N'-), s. «Rosée''. — N'gomi W Wîig' iwAi^, ^ fy^ ^yw'a,
iigomt iora, la rosée couvre (prend) les hérites, elle disparaît au
souffle du veut.
Garni, v. ce Donner une chiquenaude?). — A garnira, il a reçu une
chiquenaude; N*nigomi dé, certes je vais te donner une chique-
naude. — Gomiio, p. pr.; Gomilé, p. ps.; GamiU, n. d'ac; Go-
mili ké, donner une ... — Cf. KankoU $igi,
Gon, V. «Se mettre à VaBdln (v. p.). — A Va gon, il est & laffât;
A iar a gon souïna, il est allé se mettre h Taflfût cette nuit.
Gôn, s. « Singe Tï. — Voir Gô, Ngô.
Gon, s. «Gendarme» (oiseau de la fam. des passereaux), sorte de
QuéUa. — Cf. Gontyoro.
Gondyigi, s. «Gros singe noirâtre >>. — Cf. Gô.
Gongho, s. «Variété de vache de grande espèce 97. — Cf. Méré,
Mtii. — Syw. Dyégélé (B).
Gongo, s. « Poussière w. — A yé gango yougouyougou a sabara la,
il secoua la poussière de ses souliers. — Prov. N*i y a mé k'i
dyamou yégmgodourou yé, i $enjla hé dougouma, si on t'appelle
(«celui qui fait voler la poussière »), c'est que tes deux pieds sont
à terre. — Syn. Gama (B).
Gongo (N-), s. «Graminée à racine aromatique, servant à aro-
matiser Teau y*.
Gongo (N-), s. «Sorte de petite tortue t).
Gongolima, s. «Bosses). — Gongolima ouK, bomber; Gongolima
ouUlé, bombé.
Gongolimasôké , s. «Graminées).
Gongoro, s. «Caillou, motte de terre, boule d argile 99. — Gongoro
sogolo, empiler des boules d'argile (en bâtissant). — Syn. Gon-
goro kourou.
Goni, s. « Doigt?). — Bolo gom, doigt de la main ; Sén goni, doigt
de pied. — Syn. Kom, gouéni.
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[Goni-Gonto] — 1^( 234 )•#+—
6oni(N'-), s. ^Petite guitare 9?. — N*gom tnhara, calebasse de
cette guitare. — Syn. Griné (((guitare à une corde»).
6om(N-), N'gono, s. «Gorge, gosier, amygdale». — fTgowmo
hi ndimi, j'ai mal à la gorge , j'ai une amygdalite. — Syn. Kouono,
Nghono.
Goni (N'-)bouga, s. «Arbre».
Goni (N'-), s. «Santal d'Afrique», Légumineuse papilionacée,
Pterocarpus erinaceus,
Goni (N'-), s. «Grisgris des enfants». — Ngmi donkiK, chant
des enfants le jour du Ntomo,
Goni, adj. i. «Chaud». — N'koungolo ka goni, la tête me
brûle, elle est brûlante; Dyika goni, l'eau est chaude. — Cf.
Gouan,
9. «Ardent». — A kagoni, c'est un ardent, il a de l'ardeur.
— Cf. Domou.
Gonima, adj. «Chaud, ardent». — Dyi gomma do, c'est de l'eau
chaude. — Cf. le préc.
Groningo (N*-), s. «Serpent cracheur» (B). — Syn. Gorongo.
Goniya, v. i. «Chauffer». — I ka dyigoniya, chauffe de l'eau; A
goniyara, elle est chaude («elle a été chauffée»). — Syn.
Gotiéna (B), Kounya, Gonya.
2. «Presser, hâter». — An ka tama goniya, pressons le pas,
accélérons la marche; A ht ta ka goniya, il va vile. — Goniyato,
p. pr. ; Goniyalé, p. ps.
s. 1 . «Aduslion; état de ce qui est chaud, brûlant».
*î. «Ardeur, désir violent, empressement». — Doumouni go-
niya, fringale, appétit violent; / kana goniya dô a fé, n'y mets
pas d'empressement.
Groniyagoniya , adv. «Vite, avec entrain». — Syn. Ni goniya yé,
Gouénago^iénan yo (B).
Gonsoro, s. «Calebasse servant de cuiller» (pourboire le &n).
Gonto, p. pr. de Gon. «A l'affût».
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1^ 235 y**— [Gontyoro-Oosi]
Gontyoro, s. ^Passereau dit mange-miU. — Cf. Gon.
Goraga, s. «? Grand divertissement, grand balw. — Syn. Tlon-
badon.
Gori (N-), 8. «Roue, cerceau??. — N'gorigolor^o, faire tourner
une roue.
Groro, s. «(Bouton, babouin, clou??. — Gorontyon, pus d'un bouton.
Goroha, excroissance de chair, caroncule.
Goroko, gorko, s. ç^Prét à intérêt?). — Goroko ké, prêter à intérêt;
Gorko dyourou ta, emprunter à intérêt; Wori dyaurou dô ma la
goroko ba la, prêter à gros intérêt. — Syn. Goroko dyourou,
dyourou nounjla.
Gorondo , v. i . « Beugler, mugir w. — Mm bigorondo, ou a bi kasi,
la vache beugle. — Syn. Kombo, gomo, gouroundou.
9. «Avoir des borborygmes (avec kono); ronfler??. — A kono
gorondola, il a des borborygmes; I gorondola, tu as ronflé. —
Gorondoto, p. pr.
Gorondo, s. — Kono gorondo b'a /a, il a des borborygmes.
Grorongo (N-), s. «Serpent cracheur??. — Syn. Ngoningo.
Gorongo (N'-), s. Voir Mhorongo.
Gosi, v. 1 . « Battre, frapper??. — Fa y a dé sébé koro gosi, le père
a battu sérieusement son fils. Nyo gasila, le mil a été battu; Nyo
gosi ma na ban touma mi, après la battaison du mil; Nyo gosilé
ko, après le mil battu, le mil une fois battu. — Syn. Bougo.
2 . « Forger, façonner au nlarteau ??. — Noumouké bi nègè gosi
ka ké daba yé, ou ka daba ké, ka daba dia, le forgeron forge le
fer pour en faire des pioches. — Loc. AUa m'i yéré gosi^ i tna
soro, si Dieu ne t'aide pas, tu ne l'obtiendras pas.
3. «Battre (du tambour), sonner (la cloche), tirer (avec
une arme) ?>. — Tabalé gosi, battre du tambour de guerre; Ndana
gosi, sonner la cloche; Marfa gosi, tirer du fusil. — Cf. Tyi.
4. «Heurter, choquer, frapper; avoir un accès de. . . t?. —
Kongolo gosi kogo la, donner de la tête contre un mur; Fari
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[Ootibéré-Gooft] — ^ 236 y%*—
gauan y a gofi, ii a eu un accès de fièvre. Kama fia go$i nyou-
harma, battre des ailes, les frapper les unes contre les autres.
A y a hè gon a yéréma, ii a tout mangé (ce il s'est tout flanqué?))
[Syn. 7yi]. Ni fini do dôna gala la, a bigosi kourounin kan, quand
une étoffe a été teinte, on la bat sur une sorte de battoir nommé
kourount («navette»). Dyi gosilé m hè fini yé, Teau a jailli sur
l'habit. — Gosiio, p. pr.; Gotilé, p. ps.; Gosili, n. d'ac. Nyo-
gotili, « Baltaison ».
Gosibéré , s. fx Fléau ». — Nyo gon héré, fléau pour battre le mil.
Gosigosi, v. (^ Entrechoquer», fréq. de Gon. — Ougoêigonla, ils
se sont entrechoqués.
Gosila, gosiba, s. i. «Ceux qui battent». — Nyo goitla-ou, les
batteurs du mil.
s. Instrument pour frapper, marteau, maillet». — Cf. Man-
taraka.
Gosombara (N-), N'gosongosoni, s. c( Castagnettes des cir-
concis ».
Gou, V. 1. enjoindre, ajointer»! — Dyirifyèrè-ou gou nyouhan na,
ajointer, joindre des planches ensemble. — Cf. Kou.
2. «Gratifier». — l ii ngou fen na wa? tu ne me donnes
rien? — Syn. Son.
3. «Atteindre». — À gou ni béri yé, atteins-le du bâton;
Nonkonkourou ké Ua gou, atteins-le (frappe-le) du coude. —
Dict. Tô (ou dlo) goura i da ro, a ma gou i konona, la bouillie
(ou la bière) est bien entrée dans ta bouche, elle n'a pas atteint
ton ventre (à celui qui a trop mangé ou trop bu). — Gouto,
p. pr.; Goulé, p. ps.
Gouà, s. «Véranda, appentis, hangar, échafaudage pour pa-
labres».
Gouâ, s. « Atre, foyer» (de Gouan). — Gouabougou, Gouam hou-
gou, cuisine. — Dict. Gouahougou hana, a-^ou ka ouli, le repas
est prêt. Goua kourou, pierres servant de support aux ustensiles
de cuisine pour la cuisson des aliments. — Syn. Gouan.
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—-1^ 237 y^ — [Gonâ-Gonan]
GoQi, 8. et Famille 9). — Goua tigi, chef de famille. Tanga ha do a
ka goua tafm^, c'est UD grand homuie pour sa famille. A goua
tyéyara, il a une nombreuse famille. — Syn. Dou.
GouadaoQ gouadaou adv. (onp.) <( Prestement 9). — A hoHla goua-
daou gouadaou, il s'enfuit prestement.
Gouala, s. «Huître, coquillage 99. — Gmala mougou, chaux. —
Cf. Kako.
Gouala, v. «Ne pas trouver acquéreur r». — MousogotuJalé, fille
qui ne trouve pas à se marier; Tyi gaualalé^ vieux garçon. — Cf.
Gouana.
6euan(N'-), s. «Sorte de passereau, corps rouge, tête noire».
Gouan, s. «Gombaud, Ketmie comestible, Hihi$cm esculmlus,
malvacée. — Gouan kéné, gombaud frais; Gouan iyala, gombaud
sec.
Gouan, adj. 1. «Chaud?). — TIé Ica gouan bi, le soleil est chaud
aujourd'hui (Syn. TIé ka kouna, lié ka fart ou goni). — Syn.
Gouin (B).
a. «Difficile, pénible 99. — Tya koio ka gouan, le travail est
difficile (Syn. GiU).
3. « Précipité 99. — Nin kdin ka gouan, ça chauffe, ça va vite
(cf. BU).
4 . Fari gouan ( « corps chaud 99 ) , fièvre. — Fart gotum Va la,
il a la fièvre.
Gouan , v. 1 . « Chauffer, être chaud 99. — Tléna gouan bi, le soleil
sera chaud aujourd'hui. TU gouana, le soleil a été chaud. A
gouana, ça a chauffé, ça été dur; A na gouan, ça chauffera, gare!
(Syn. BU); A gouana ou tyé (ça a chauffé entre eux), ils se sont
acharnés l'un contre l'autre. — Cf. Goniya, Ousou.
9. Au fig. a. Kono gouan «ennuyer, embêter 99. — Dict. de
Ségou : Toubabou bi manijlng kono gouan, les Blancs ennuient les
Noirs. Nm manka-m bi gouan nna, ce bruit m'agace, me fatigue.
— Cf. Sègè.
b. Nyé gouan «punir 99. — N'nyé gouana dé, j'ai été bien
puni; Dyougou-ou na nyé gouan, les méchants seront punis.
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[Gonan-Gouané] — i^ 238 y*^—
c. Dousou gouan « Fâcher, mécontenter ». — GouanU), p.
pr. ; Gouané, p. ps.
Gouan, v. «Enfoncera. — Tloma gouan ha êimani ké, enfoncer
des pieux pour faire une haie; Koun gouan dougouma, se proster-
ner. — Syn. Tourou.
Gouan, v. ^Voltiger, sautiller?». — Kononi bi gouan dougou da la,
le pelit oiseau voltige à fleur de terre. — Gouanto, p. pr. — Syn.
Gélen,
Gouan, v. ccDémancber». — Ikananka daha g Bmtm, ne démanche
pas ma hache; Dyélé gouana, la hache est démanchée. —
Gouanto, p. pr. ; Gouané, p. ps.; Gou/mi, n. d'ac. — Syn. Gouana,
N*gouna, Gouana.
Grouana, v. «Ne pas trouver acquéreur r?. — Nin bagi-in gouanana,
cette étoffe n'a pas trouvé acquéreur. — Gouanato, p. pr.;
Gouanané, p. ps. — Syn. Gouala, Nghouana.
Gouana, s. «çQui ne trouve pas à se marier??. — Tyè gouana, vieux
garçon; Mouso gouana, vieille fille. — Syn. Gouanané, Goua-
hU.
Grouanaya, gouananya, s. «Qualité de vieux garçon, de vieille
fille??.
Gouana (N-), s. c( Tubercule vénéneux, à latex, ressemblant à
rigname. — Cf. KouminijU.
Gouané, p. ps. de Gouan, i. (c Accablant, brûlant, échauffé, ar-
dent, vif??. — Koungho gouané hé nna, j ai une faim ardente; Mina
gouané, une soif brûlante; Founténi gouané, chaleur ardente;
Néné gouané, froid vif; Négé gouané, vif désir; A kono gouamhé,
il a un pressant besoin d'uriner; il est ennuyé.
2. çç Fatigué, accablé??. — Né gouamhé, je suis accablé, fa-
tigué.
3. A gouanémbé ou tyé [^ ÇBL a chauffé entre eux??), ils se sont
disputés (Syn. BUU).
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— f^ 239 y^^ — [Gouansan-Gouénya]
Gouansan, adj. i. «Vain, inutiles. — Fen gouanmn, chose in-
utile, bagatelle; Kauma gouanmn, parole inutile, mot superflu.
— Cf. Kauntan.
2. ccSeulr). — Sô gouansan, le cheval seul (sans le cavaher).
— Cf. Kélé (pour les personnes).
3. ((Ordinaire, commun, banal?). — Dict. Sali té bi, don
gouansan té, ce n'est pas fêle aujourd'hui , mais ce n'est pas un
jour ordinaire. Dyi gouansan, eau simple.
Gouansan, adv. i. ce Seulement 79. — Alla hakili gouansan «jo (ou
dama do), fart l'a la. Dieu n'est cju'un esprit, sans corps; À to
té gouansan, cela suffit (ce laisse cela seulement 99). — Cf. Daina.
u . c( Gratuitement , sans raison 79 . — / kana ma séndo gouansan ,
n'accuse personne injustement; Miri ma la ni dyougouman yé
gouansan, sigina do, penser mal de quelqu'un sans motif, c'est
un jugement téméraire. — Syn. Fou.
Gouanaanya, s. c(Inutilité,etc.}9.
Gouanso, s. c^Haut fourneau des forgerons 77 {^Gouan so).
Gouara, s. ç^ Echelle >?. — Syn. Gara (B), Ngouara.
Gouélé , s., adj. Voir Gelé. — A té ma sébé gouélé yé , ce n'est pas un si
brave homme. — Gouéléya, s., v. Voir Géléya. — Gouélou, s.
Voir Géhm.
Gouélé, s. c(Race particulière de chiens r).
Grouélé, s. ce Echafaudage 97. — Konogouengouélé , échafaudage où
s'installent ceux qui chassent les oiseaux à l'époque de la moisson.
— Syn. Goua, Gotiala.
GrOuélé, s. c(Faux ébénier, bois de construction 99.
Gouéma, v. «Approcher». — An gouémana, nous approchons,
nous sommes près. — Gouémato, p. pr. — Syn. Gara, Géré,
Sourounya.
Gouéni, s. r Doigt». — Syn. Koni, Goni.
Gouénya, s. ce Garde des troupeaux; office de berger, de pasteurcc.
— Cf. Gûen.
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[Ctonényè-Ctoima] -—^^ 240 )•« —
V. «Garder les troupeaux (B)». — Dict. I té se ka 9aga dé--
oun gouinya, tu n'es même pas capable de garder les agneaux.
— GouényatOy p. pr.
Gouényé, s. «Cravache». — Ma bougo ni gouényi yé, cravacher
quelqu'un. — Syn. Gényi.
Gouényénya, s. «Ardeur du soleil t?. — Syn. Gtmiya.
V. «Êlre ardent 99 (soleil). — TIégouényényara, le soleil a été
ardent. — Gouényényato , p. pr.
Gouéré, v. «Approcher». — An gouéréna dougou la, nous appro-
chons du village. — Voir Giré, Gauéma, Sourounya.
Gouéren, s. «Anneau double».
Gouésè , s. « Morceau de bois dont on se sert pour se nettoyer les
dents». — Gauési nyimi, grignoter un gouésè pour se nettoyer
les dents. — Syn. Gési.
Goufa, s. «Touffe de cheveux sur une tète rasée».
Goofou, V. «Repousser brusquement». — I ka oulou goufou ni se
yé, repousse le chien du pied. — GaufotUo, p. pr. ; GoufotJé, p.
ps. — Cf. Toufa,
Gouin, adj. «Chaud». — Voir Gauan.
Goulé, p. ps. de Gou. «Adjacent, attenant, contigu». — So Jla
gouUmhé nyoukan na, les deux maisons sont contiguës.
Goumankouna, s. «Grue couronnée». — Syn. Ngouna, Nghouna
{JCouma kouna).
Goumbi (N*-), s. «Herbe (sorte de folle-avoine), provoquant chez
les chevaux la diarrhée infectieuse».
Gonn («), s, «Ile, banc de sable».
Gouna (N-), s. «Endroit de la séparation de Tos frontal et de
l'occiput».
Gouna (N-), s. «Grue couronnée». — Syn. Goumankouna.
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-«^ 241 y**~ [Gouna-Gouri]
Goana, s. ^Téréh\ni\ï9icéer> ^ Spondias birrhœa. — Gounandyt, bière
faite avec le fruit du Gouna. — Syr. Kauntan, Nghouna.
Gouna, v. «Gémir». — A gounanto nana yan, il y est venu en gé-
missant. — Syn. Nghouna.
Goonandyè (N-), s. «Petite grue blanche, qui suit les bœufs 9?.
Gounangouna, v. «Gémir?', fréq. de Gouna.
Gounanto , p. pr. de Gouna.
Goundo, s. «Secret 79. — Goundo dyè, société secrète; Goundofo ma
yij révéler un secret à quelqu'un; Goundofo nyouhan, confident,
intime (Syn. Danama). Goundo siri, tenir une réunion secrète;
Goundo mara, garder un secret; Goundo hangi, horôio, divulguer
un secret. Goundo dyougou ké, pratiquer en secret des observances
mauvaises.
Goundoro, adv. «En secret, secrètement t). — Ou bé siriki $tri
goundaro, ils complotent en secret.
Goundyè (N-), s. «Arbuste aux feuilles blanchâtres 79 [Koun dyè).
— Syr. Koungè.
Goungounougou , s. «Cœur, moelle d'un végétal 99. — Syn. Dyi-
nougou.
Gounkourounkoon , s. «Tronc d'arbre 99. — Gounkourounkoun
tyama bé yoro mi, sô-ou lise ka iémi, là où il y a trop de troncs
d'arbres, les chevaux ne peuvent passer. — Cf. Kounkourou.
Goupa , V. 1 . « Flanquer, jeter à terre 99. — A y a goupa k'a bi dou-
gouma, il l'a renversé à terre; A y a goupa fama koro, il se pro-
sterna devant le roi. — Syn. Youpa, Gipa, l*ST
a . « Frapper 99. — A sébé koro goupa, frappe-le sérieusement.
Goupato, p. pr.; GoupaU, p. ps. — Syn. Bougo, Saba, etc.
Gourbogourbo , v. (onp.) «Courir, galoper 99. — A bi gourbogourbo ,
il court. — Cf. Boli.
adv. «Précipitamment 99.
Gdnri, gri, adj. 1. «Lourd, pesant 99. — I kadonikagrikodyougou,
ta charge est très lourde; A ta mangri, ce n'est pas lourd à
MGT. BAMBAMA. l6
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[Gouribè-Gëurin.] -^^ 242 ).t4—
porter; ka gri nin yi, cela est plus lourd que ceci, ùu celle-là
est plus lourde que celle-ci.
9. ^Fort, capable, puissant??. — Dyaumé ka gri dyaumé nui
bamatiaka la? quel est le plus fort en bambara; AUa délili
manyf ha gri tyakolo ma, la prière est plus puissante que le tra-
vail.
V. 1 . « Se précipiter sur ». — Oulou grina nnofi, le chien
s'est précipité après moi; A grina nkan, il sW jeté sur moi;
Dougou ma bè grina an kan, tous les gens du village s'ameutèrent
contre nous. — Cf. Sénfa.
a. t?Se précipiter sur la nourriture, être gourmand, avide».
— A grina kabini koungho tourna, il est devenu gourmand depuis
qu'il a souffert de la faim. — Grito, p. pr. ; Griné, p. ps.
Gôuribè, gribè, s. «Cuiller en bois».
Gôurinya, s. i. «Pesanteur, poids». — Doni grinya ka bon, le
poids de la charge est considérable. — Syn. Grinya, Griya,
Gouriya.
9. «Gourmandise». — Grinya doumouni na, avidité dans le
manger. — Syn. Nougoumaya, Grinénya,
3. «Difficulté». — Tyakolo gourinya, le poids, la difficulté
du travail.
V. 1. «Alourdir, appesantir». — Koroya bi ma-ou gourinya,
la vieillesse appesantit l'homme; Ahakili gourinyana, gouriyara,
griyara, son esprit s'est alourdi, appesanti; Souna Van nyé
grinya, le sommeil appesantit nos yeux; A songho gouriyara, son
prix a monté.
9. «Affermir, dominer». -^ A ka fanga grinyana an ta ma,
il est devenu plus puissant que nous (sa puissance s'est affermie
plus que la nôtre); A bé nyini ka grinya to bèma bamanaka la,
il cherche à surpasser tous les autres en bambara. — Syn. Gelé-
y a. — Grinyato, Gourinyato, p. pr.; GrinyaU, p. ps.
Gôuriné, p. ps. de Gouri. «Gourmand». — A griné do, c'est un
gourmand, il est gourmand. — Syn. Griné, Nougouma.
Gôorinénya, s. «Gourmandise, avidité». — Stn. Gourinya.
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— M^ 243 )••*— [6oarmo-6&engûé]
Gonrmo, s. «Nattes dont on couvre les barques pour s'abriter,
paillotte de pirogue?).
Gonroubara, s. Voir N'iUhara, — Gouroubara dé.
Gouroundou. Voir Gorondo.
Goyo (N*-) , 8. « Tomate cerise » , solanëe. — Bangoyo ou êyingoyo,
solanée sauvage utilisée pour nourrir les poules.
Gri. Voir Gouri.
Grigri, s. c^ Tremblement, secousse». — Dougoukolo grigri, trem-
blement de terre; San grigri, tonnerre (cf. Pérè). — Srw. Yigè-
yègè, Krikrt.
V. t^ Trembler, éprouver des secousses ». — Ma min bi dlo mi
kodyougou, a bi grigri, celui qui s adonne à la boisson, éprouve
des tremblements. San bi grigri, il tonne.
Giîen, v. i. t^ Chasser, poursuivre, bannir». — Oulou gûen ka bo
sokano, chasse le chien de la maison; Donsoké yi sogo guen, le
chasseur a poursuivi une biche; A gûéna ka bo dougou la, il a été
banni du village.
a. c^ Garder les troupeaux». — An tara misi-ou gûen, nous
sommes allés garder les vaches.
3. «Aiguiser, affiler à la forge». — Noumouké yé mpa da
jfwen, le forgeron a affilé l'épée. — Syn. Da diya, Da gotn. —
Guenio, p. pr.; Gûéné, p. ps.; Gûéni, n. d'ac.
Gîiéna, s. «Berger, pasteur». — Misigûéna, bouvier, vacher; Ba-
gûéna, chevrier. Né dé yé iagagûéna nyouma yé, je suis le bon
pasteur. — Syn. Gêna, Gûénikéla, Gûénina.
Gûendé, s. «Store». — Syn. Gûensé.
Giîendé kéné, s. «Aire». — Syn. Gendé kéné.
Giiéné, p. ps. de Gûen. «Chassé, poursuivi, gardé».
Gûengtié, v. «Attacher, fixer». — A gûengûéna kroua kan, il fut
attaché à la croix; Gûengûen ni nègè bolo yé, clouer. Fini bougon
gûengûé, dresser une tente. / da gengéna wa? as-tu donc la
i6.
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[Gûengùélé-Haké] — o^ 244 )^—
bouche clouée? ((jue tu ne salues pas). — Gûengûenlo, p. pr.;
Gûengûéné, p. ps.; Gûengûéni, n. dac. — Syn. Gengé.
Guenguélé , adv. Indique l'intensité. — San dyi kana toun fo ka
(fougoukolo dya gûengùélé , que la pluie ne vienne plus jusqu'à ce
que le sol soit très sec.
Gùéni, n. d ac. de Gûm. — Gûéni ké, paître, garder les troupeaux.
Gûensé, s. « Store ??. — Gûemé yélé, relever le store; Gûensé
dyigx, baisser le store. — S^ti. Gûendé.
Gûényé, s. «Cravacher. — Voir Gouényé.
H
Hadyou (a), s. cç Affaires >?. — Syn. Hami, ^J^.
Hadri (a) , s. ç^ Soie w , y,yL . — Banjla hadri la, un bonnet de soie ,
(Syn. Hadri la banjla).
Haké (a), s. 1. c^Dâ, droit 7>, (^. — I yé lonyouh(m Imké ta, tu
as manqué à la justice envers ton prochain (m. à m. t^tu lui as
pris son dû??); N'yé lyakéla haké d*a ma, j'ai donné à l'ouvrier
son salaire.
3. «Quole-part, prorata, équivalent t^. — Malo ségi kélén
grinya yé iiga ségi saba hàké, le poids d'un panier de riz est
l'équivalent de trois paniers d'arachides; Tlé kélé balo haké d'am
ma bi, donnez-nous aujourd'hui le pain (^la quote-part de nour-
riture??) de chaque jour; Alla barka haké di ma kéUn ma. Dieu
donne à chacun selon sa force; Tyakéla bè y a ka tya haké soro,
chaque ouvrier a reçu sa quote-part (c^ l'équivalent de son tra-
vail 55); Tyentala bè ni* yoro haké dira ma, on a donné à chaque
héritier sa part afférente.
3. «Tort, faute, manquement, péché w. — Wolo haké, péché
originel ; 5ago haké, péché personnel, actuel; Haké fala, péché
mortel; Haké Iota, péché véniel; Haké bo yoro, péché capital.
IS'iti haké nyini, si tu ne veux pas pécher, sous peine de péché.
Haké ké, pécher, commettre le péché; Hakékéla, pécheur; Ha-
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-^^ 245 >«^~ [Hakè-Hakili]
kikèlagèU, pécheur endurci. Haké iigt, coupable; Hakékito, en
péchant; Hakénian, innocent, non coupable; Haké ma ké, a io
y a $ara yé, après la faute, lexpiation. Hakéto, hakétoU, hakétoya,
pardon, rémission du péché; M'Vi Mi, hakéto né yé, je vous en
prie, pardonnez-moi; A y a hakéto a nyouhan yé, pardonnez-vous
les uns aux autres; Hakétoli soro, obtenir pardon; Haké min té se
ka to, faute impardonnable. Haké fo, avouer sa faute, la con-
fesser; Hakéfoli, confession; Haké fo yoro, confessionnal; Haké
foKhali, sans confession; Haké folihaliya , omission, privation de
confession.
Hakè (a), s. «Temps 7), ou»^. — Hakc sera, le temps est arrivé.
— Syn. Tourna, Ouati, Ouaii hakè.
Hakéntan, adj. ce Sans péché, innocent, immaculé t).
Hakéntanya, s. «Innocence».
Hakika (a), adv. «En vérité», Cj^&I. — Syn. Sébéla.
Hakili (a), s. i. «Esprit, intelligence, mémoire», Juift. — Alla
hakili dama do, ko ni nyé t'a la. Dieu est un pur esprit, sans di-
mension. Hakili Sénoun, le Saint-Esprit. Hakili ni fari hé ma la,
l'homme a un corps et un esprit. Hakili tigi, intelligent, qui a
bonne mémoire; Hakiltntan, oublieux, qui ne retient pas bien;
A hakili ka bon, ou ka di, ka ha, il est très intelligent, il a très
bonne mémoire; A hakili ka doua, il est peu intelligent, il a peu
de mémoire; Hakili diy a, capacité, talent; Hakili nyé doni la,
progrès dans la science. Hakilin ta, pensée, sentiment (Syn. Ko-
nota). — Loc. Hakili do, hakili to, hakili sigi {la)^ réfléchir
à. . ., être attentif à. . .. Hakili ké [yé), avoir l'intention de;
Hakili ké badâ dyè yé, avoir l'intention de s'unir pour toujours.
Hakili dyigi (/a), se rappeler, se souvenir de. . . ; souvenir, mé-
morial. Hakili ho (^la), oublier; Né hakili hora la, je ne me le
rappelle pas, je l'ai oublié. Hakili ouli, s'affoler, affoler; avoir,
donner du remords. Syn. Dya ouli «bouleverser l'esprit».
Hakili géré, a\ OIT l'esprit épais (voir Géré). — Cf. Dousou, Ni.
2. «Pensée, idée». — Né hakili hé ko a mon kéné, je pense
(«ma pensée est») qu'il est malade. — Syn. Dyigi.
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[HakUîma-Hali] — *^ 246 y%^~
Hakilima, adj. «^ Intelligent , doué de raison, sage?). — Mayéfen-
daté hakilima yé, Thomme est une créature raisonnable; A y a
yéré ké hakilima yé, il s'est assagi, ou il s'est donné pour sage.
Hakilimaya, s. «^ Sagesse, prudence, intelligence?». — A ni hakili^
maya tyi ka dyan, il s'en faut qu'il soit intelligent.
Hakilintan, adj. ^^Oublieux, distrait?). — Syn. TatAali, MirihaU,
Hakilintanya, s. «Légèreté, irréflexion, étourderie 5>.
Halaki (a), v. «Détruire, perdre, ruiner?), JJLa. — Ou yé anka
dougou halaki, ils ont détruit notre village. — Halakito, p. pr.;
Haiakilé, p. ps. ; MéUké halakilé^m, les anges déchus. — Syn.
Tinyi.
Halé (a), Y. «Prendre des airs de supériorité à l'égard de» (yi),
Jj\L . (v. p.) — A Ua yéré halé maou bè yé, a haléla maou bè yé, il
prend des airs de supériorité à l'égard de tout le monde. —
Haléto, p. pr.; HaUlé, p. ps.; Haléli, n. d'ac. — Syn. Kaba.
Halélé, p. ps. du préc. i. «Faiseur d'embarras, prétentieux, fat??.
3. «Sot, imbécile?). — A halélémbé, c'est un sot.
Halélénya, s. «Prétention, air dominateur??.
Hali (a), adv. i. «Oh! oui da!?? (afiirmation emphatique),
«certes!??, ^^.L^l^. — A nana wa? Hali! est-il venu? oui da!
A ka nyi hait, certes, c'est beau! lYségéna hali! certes, je suis
fatigué; N'ya dan hali, certes oui, je le sais, je suis loin de
l'ignorer.
a. «Même (jusqu'à)??, (^. — I bé tya ké halisan, tu tra-
vailles encore (« même , jusqu'à maintenant??); Hato bè maké,
quoi qu'il arrive (si même tout arrive). Syn. A kéra tyoko ô
tyoko. I kana hali kélé m'bo a la, n'en enlève pas un seul («jus-
qu'à un, même un??). Hali m'poro, Halim pay, absolument rien
(jusqu'à, même rien, B).
3. «Au moins?) (jusqu'à). — Hali ko kélé $an o son, au
moins («jusqu'à??) une fois l'an; Hali a ma ké ko kélé yé san ô
San, même sens.
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—«^ 247 y%*^ [Halo-Haloua]
conj. 1. et Au point que 9» (même que). — A yoro ka dyan
haUa té $é kana,îl est trop loin pour venir.
a. Halini, et Même si, bien que, alors que, quoique?). —
Syn. Hali. — N'na ta dougouln hali ni banatiémbé, je partirai
quoique malade; Hali na ti yi. . ,, bien qu'invisible; Hali an
dyougouyara. Alla Vanfé, Dieu nous aime, quoique nous soyons
méchants.
3. HaU ni, «Si. . . , du moins . . . , certes^. — Hali ni té né
ka na, % ka ma bla ka na, si tu ne peux venir, du moins envoie
quelqu'un.
Ix. Avec une négation : c^Sans. . . , sans même (même ....
ne. . . pas))). — Hafa ti tla, haVa tifara a kayoro la, sans se
diviser, sans quitter sa place; Moun y a to iyé itm ké, hafi mafo
nyé, pourquoi as-tu fait cela, sans même m'avertir; Hali don $i
ka ii bla a yé, sans même lui laisser un jour de répit; Hali
ou ka géléya fen té, sans mérite de leur part, non grâce à leurs
efforts.
5. Hali. . . ma, c( Quoique, malgré que)). — Hali ko bè ma
ké, malgré tout, quoiqu'il arrive; Hali ko bè ma ké, Alla nan ki$i,
quoi qu'il arrive. Dieu nous sauvera.
6. Répété : ^Soit. . . soit)) (dans les phrases affirmatives),
«ni. . . ni)) (dans les phrases négatives). — Hali dinyé na, hali
ardyana na, soit sur la terre, soit au ciel. . . ; ni sur la terre, ni
au ciel.
•7. Hali ni. . . tvali (ou) sert à traduire : «^Soit que)? répété.
— Hali na bi sa wali a ti sa. . ,y soit qu'il meure, soit qu'il ne
meure pas. — Syn. Ka. . , wala ka, Ni.
8. Hali ka, «Au lieu de)). — A bi tlonké hali ka tyaké, il
s'amuse au lieu de travailler ; Hâta ka boli, a bé sigi, au lieu de
courir, il s'assied. — Syn. Sani ka.
Halo, V. «Bâiller)). — / halola mounna ? pourquoi bâilles-tu?; Ha-
loto, p. pr. — Syn. Yala.
s. «Bâillement)).
Haloua (a), s. «Bonbons de miel)), i^Àa^..
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.ij, ^ ■ JT ' ^ ■*.. Ali =
[Hamadi-Haywa] — «< 248 >«^~
Hamadi, Hamari bonbon, s. te Gros Borgho jaune, à épi en forme
de crosse ».
Hami (a), s. «Affaires, besogne». — HThi ta nka hami na, je
vais à mes affaires. — Syn. Hadyou, mago. li (ce souci?)).
Hami (a), v. ce Regretter, déplorer une absence, une perte, une
privation». — Mbi haminfa h, je soupire après mon père («je
suis désolé de son absence, de sa mort»); A ht hami t ko la, il
soupire après toi; Né hcmtna a saya la, j'ai regretté sa mort.
— Hamùo, p. pr.; Hatnili, n. d'ac; Hamili ké, regretter. —
Stn. Nyénajing, 1^ («s'attrister»).
Hamilila, hamilikéla, haminaba, s. «Celui qui se laisse aller
aux regrets, à l'affliction» (à cause d'une privation).
Hamou, s. «Nom d'un parfum». — Syn. Soumandtyala, Wousoula,
Soumadouma,
Harama (a), s. «Grand menteur», (^^- — I ka harama hait,
tu es un grand menteur .
Haramaya, s. «Gros mensonge, mensonge effronté». — Haro-
maya ké, faire un gros mensonge, mentir effrontément.
Haramou (a), s. «Détestation, abomination». — Haramou dé,
vaurien (Syn. Danga dé). — Syn. Haramouya, ^^.
V. «Détester, abominer». — A haramoula ma-^u hè fé, il est
détesté de tous; An ka kan ka an ka hakéou haramou, il faut dé-
tester nos péchés. — Haramouto, p. pr.; Haramoulé, p. ps.;
Haramouli, n. d'ac. — Cf. Konya.
Haramouya, s. «Détestation, abomination».
Harani, s. «Fête du 9* jour du premier mois de l'année musul-
mane» [Dyombéré).
Hatté , interj. «A la bonne heure ! »
Haywa , heywa , héwa , int. « Allons ! »
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g»^g^gia^^l*t i HJ*k-U..y-»i f^uwM IJ^k^fi^.iUgaa;^
—i^ 249 >#^— [Hélélé-Horon]
Hélélé, s. <(Sot, qui parle à tort et à travers, toque t?. — Ma hé^
m. — Syn. HaUU.
Héra, héré, s. «Paix, bonheur?). — Héra i^, il y a la paix, tout
va bien (réponse à la demande : comment allez-.vous?); Kori
héra tléna?. . . Kori héra itra?. . ., la journée, la nuit a-t-elle
été bonne? Héra Va la, il est heureux, il est en paix; nyou-
han héra ka doua, il n'y a pas de bonheur pareil à celui-là. —
Souhaits : Héré ka k'i yé, i ka héré $oro, héré ka dx tua, sois en
paix ! Ka héré k'an ko, adieu : que la paix soit derrière nous !
Alla ka k'i yé. Alla ma héra diri ma, Alla ma héré kényé.
Alla k'i bla héra la, AUa k'i son héra la. Alla m'i iona héra la. Alla
m'i dôna héra la ! que Dieu te donne la paix ! Héra hé Evangil
iyarimba-ou yé, heureux ceux qui propagent l'Evangile ! — Cf.
Hérama, adj. q. «Qui est en paix, heureux 9). — / hérama nana
voa ? es-tu venu en paix? Ma hérama, homme heureux.
Hihin, v. (onp.) «Être essouflé, haleter». — / hihina mounna?
pourquoi es-tu essoufflé? Hihinato, essoufflé; Né hihinato nana,
je suis venu haletant.
Hila(a), s. «Ruse'', bXa^.
Hilama, adj. «Rusé».
Hiné (a), s. «Pitié, miséricorde " , aIa^. — I ka hinési ma nkan
nyé, je suis indigne de toute miséricorde de votre part. — Syn.
Makari,
V. «Avoir pitié de, faire miséricorde; donner quelque choses.
— Alla k'i hiné. Alla m'i hiréna, que Dieu te fasse miséricorde!
Hinhin, v. «Hennir 99 (onp.).
Hokki, interj. marquant une surprise pénible. — Hokkil a bina sô
balan, oh ! il est tombé de cheval !
Horon (a), s. «Homme libres, Jli. — Horon ni dyon dara Alla
fé, l'homme libre et l'esclave ont été créés par Dieu.
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[Horonya-I ko] ^«-«•( 250
Horonya, horoya, s. «Liberté». — Alla déoun ka hormya, la li-
berté des enfants de Dieu.
V. «Libérer, affranchir 5>. — Dyon yi horonya? qui t'a
• affranchi? An toun yé Sétané dyon-onyé, Yézou y an horonya, nous
étions les esclaves du démon , Jésus nous a affranchis. — Ho-
ronyalo, p. pr.; Horonyalé, p. ps.; Horonyali, n. d'ac. — Syn.
Bo. . . dyonya na («tirer d'esclavage??), Kounnabo.
Horonyaba, horoyaba, s. «Celui qui affranchit, libérateur??.
I
1,8. 1. Pr. pers. de a' p. sing. «Tu, te, toi??. — / ina la, tu ne
partiras pas; A yi hougo, il t'a frappé; A tna fouy d'i ma ^ il ne
t'a rien donné. — Syn. É.
3. Est quelquefois employé comme pr. pers. de 3* p. s. —
Ou hè dyougouyara sant yéré, ils se corrompirent tous, excepté
lui. —Voir £.
3. Sert à rendre le pron. indéf. «on?? ou «quiconque». —
A^t bé allasira tama, i na ta ardyana na, quiconque observe la re-
ligion va au ciel (m. à m. «si tu observes. . . ??).
h. Sert à rendre l'adj. poss. «ton, ta, tes?? et le pr. poss.
«tien, tienne, tiens, tiennes??. — Ihxmn, ta tête (la tête de
toi); Ika misi'OU, tes vaches; Ifa, ton père; Nin dyon ta do? lia
do, à qui est celui-ci, celle-ci? c'est le tien, la tienne.
I ko, loc. adv. («tu dis, tu dirais??), i. a, «Gomme, ainsi que, de
même que ?? ; sert à rendre le comparatif d'égalité. — I ko
saga dé-ou wara-ou tyé la, comme (tu dirais) des brebis au
milieu des loups; A ka ki a-ou yi, t ko a-ou dara la nyi min,
qu'il vous soit fait comme vous avez cru. Nin témé-m fanga ka
bon iko sô, ce zébu est fort comme un cheval. I ko a y a fa
nyé lyoko mi, nya ki tin, j'ai fait de la manière («comme??)
qu'il m'a dit. (On peut supprimer i ko «comme?? ou tyoko min
«de la manière??). A bi ikoni, c'est comme (un autre) moi-
même. — Cf. Ko. — Syn. A b'iko («on dirait que??).
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— «< 251 >t^— [In-IsraïU]
L c( Gomme, en qualité àev. — A ka kan ha Allabonya
% ko an Dâba, il faul honorer Dieu comme notre Créateur.
c. t^ Comme, par exemple n. — Mînou yêfanga soro AUa
fé, X kofama-ou, an fa non ha, ceux qui ont reçu l'autorité
de Dieu, comme les chefs, nos père et mère.
3 . Iko ni, ^ Comme si » (conj. ). — / ko nou toun yé kélé dyon
yé, comme s'ils étaient des prisonniers de guerre.
3. cçQue?>, dans la loc. N'a kérai ko, s'il arrivait que,
s'il advenait que, dans le cas où; N'a kéra i ko até $é ka kafen
talé hè iégi, dans le cas où il ne pourrait rendre tout ce qu'il
a pris.
à. A Vi ko, «C'est comme si, comme, pour ainsi dire 79. — A
nijira a Vi ko doukèné, il te balayera comme une cour; Obéi Uou
bora, ils sont sortis, je crois («comme s'ils étaient sortis 79); A
b'i ko kan do bé ma na Alla yé min d'à ma, chacun a au dedans
de soi comme une voix que Dieu lui a donnée; A b'i ko a bi dyigi
a la, il y descend pour ainsi dire.
In cha Alla, loc. ar. «Si Dieu veut 79, A& ^ l^\.
In doléo, s. «Chanson commençant par ces mots 99.
I ni. . . , loc. («toi et. .. 7?) employée dans les salutations. On ré-
pond : M'ba, Marhabba, — I ni sogoma, bonjour; Ini sinouho,
bon matin (vers 7 heures; cf. Sini; Syn. Inisènè); I ni tlé, bon-
jour (au milieu du jour); / ni oula, bonsoir (au crépuscule); /
ni sou, bonne nuit (après le coucher du soleil); Inifama, I ni
wati, I ni dajla, SLfvhs une absence (voir ces mots); / ni lama,
à un voyageur sur la route; / ni an tourna, bon moment; / ni tyè,
merci, bon courage! / ni sègè, après une absence, ou durant
un voyage; Ka doua diyal bon marché! (à celui qui s'y rend);
/ m doua! (à celui qui en revient); Ka kongho diyal à celui
qui va à la campagne, dans la brousse; / ni kongho! à celui qui
en revient.
Israïla (a), s. «Israël??. — Boni Isrdila, Israélites, J«*Çiil <^.
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[I-Iâ] — «K 252 )h^~
K. Est souvent adouci et changé en g, surtout après n; nh de-
vient aussi ngh,
Ka, prt. d'annexion, conjonctive et copulative. — Cf. Ta,
1. Elle marque Tannexion. a. Entre deux substantifs, ou
entre un pronom et un nom. — / ka $ô boUla, ton cheval s'est
enfui; N*fa ka misi, la vache de mon père.
b. Entre un nom verbal et son sujet, entre un participe
passé et le nom d'agent. — Maléké kafoU, ia salutation de
l'ange («l'action de saluer de l'ange?)); Fantan ka délili, la
prière du pauvre; / ka bougoU, celui que tu as frappé
(c^ton frappé 9)). — Mais on retranche ka entre un nom
verbal et son complément, entre un sujet et son régime, si
ia relation existant entre eux est logiquement nécessaire
. (cf. Principe» de grammaire), — An fa, notre père; Alla
fanga, la puissance nécessaire ... ; Alla déliU, la prière
adressée à Dieu (?ç l'action de prier de Dieu 55).
Q. Après un nom de lieu, ka signifie et gens de. . ., habi-
tant de. . . » et prend le signe du pluriel. — Ségou ka, un
homme de Ségou; Ardyana kaH)u, les habitants du ciel, les
élus.
3. Elle est copulative entre un sujet et sonattribut, et, jointe
à celui-ci , forme un verbe attributif. — Alla kanyi. Dieu est bon ;
Béréké-ou toun kadyan, les bâtons étaient longs. — N. B. De
ces verbes attributifs dérivent des mots composés : Makafyen,
Makadi^ Tyékanyi,
k. Devant un verbe elle est conjonctive.
a. Elle indique le subjonctif. - — A ka kan ka ta, il faut
qu'il parte; A ka na wala a kana na, quil vienne ou qu'il
ne vienne pas, c.-à-d. soit qu'il vienne. . . (Cf. Hait),
b. Elle indique l'optatif. — Ka doua diya ! bon marché !
Kan tlé héra tyaya! bonne journée ! K'rm si! bonne nuit!
Alla k'a barka fi mal que Dieu te bénisse! — Syn. Ma.
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— «< 253 >#^— [Ka]
c. Elle indique l'impératif. — Aou ka ta, partez; A ka
ta, qu'il parte*
d. Devant une proposition subordonnée, elle indique le
résultat (au point que, de sorte que), le but (pour que,
afin que). — A dyidira ka témi to bè kan, il s'est distingué
au point de surpasser tous les autres; Ah séraka ban, nous
sommes enfin arrivés (^au point de finir 79); A boUlakabi,
il courut de telle sorte qu'il tomba ; A dôna dougou kono ka
bo bayé, il entra dans le village pour voir sa mère; Ta yi
ka sd mené, va là-bas pour tenir le cheval. — Cf. Fo.
e. Est parfois simplement copulative, comme ni —
An douiou Van fan kétiéya k'a nyébo, notre âme anime notre
corps et le dirige.
/. Enfin , elle est eiplétive devant Tinfinitif , dont elle est
le signe régulier. — Ka kalontiké yé ko dyougouma yé,
mentir est honteux; A toun na ké ka kalanùké Alla yé, ce
serait mentir à Dieu; Kafriya yé kafen wéré baro Alla ko,
le paganisme consiste à adorer autre chose que Dieu.
5. Après le verbe Bé («étrew), ka sert à rendre divers temps
du verbe (être dans le cas de). — Min bi ka nin ké, a maloU na
to abada, celui qui aura fait cela sera à jamais couvert de honte;
iV'a bikaionyaUké, s'il a volé («s'il s'est mis dans le cas»); A
tousnbé kanjm, il m'avait trompé (pour a toun yénJUi).
6. Est parfois la marque du passé. — Né k'a don, je le sais
(fOur N*y a don).
7. Ka entre dans la composition de plusieurs locutions con-
jonctives indiquées à leur place. — Voir Kasoro, ka bi, katougou,
k'i ko,kabo, ka ta, hali ka, sani ka, etc.
Ka, s. 1. ç^Cou» (d'un animal). — Ma ka tiké, couper le cou à
quelqu'un ; Ma ka biai kafa, étrangler quelqu'un , lui tordre le cou.
Lomasa ani sanoun dyoloko bé min ka na, celui qui porte un habit
brodé et une chaîne d'or à son cou ; Fini bo t kana, ôte l'habit de
ton cou; Ka lakolo, celui qui ne porte aucun ornement à son cou
(cou vide). — Dérivés : Kanféléké, fanon du bœuf; Kankolokoti,
ou Katfélé. . ., oesophage et trachée; Kandyourou, collier.
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[Kft] — «.( 254 ).•*—
3. t^Gou, goulot (d'un objet), col d'un habit, collet??. —
Doundé ka, le cou, le goulot d'une bouteille; Kan frx, ouriet.
Kan koun, bord; Ba kan koun, bord de la berge d'un fleuve.
Dhki ka, le col d'un habit; Kolon ka, bord, margelle d'un puits
(Syn. Kan koun).
3. çiVoix, son, accent, langue, ton». — Kan ba, grosse
voix; Ajourna ka, le bruit des paroles; Kan douma, une belle voix;
Kan koma, voix désagréable; A kan ka bon, sa voix est forte;
Kangélé, voix perçante; Kan fitini, petite voix; Kan stsilé,
voix enrouée; Bamanaka, langue bambara. Ka mada, baisser
la voix, le ton; Kan géUya, forcer le son, hausser le ton. Kari
ka, craquement, bruit d'un objet qui casse; Dyi woyo ka, bruit
de l'eau qui coule; Sangngnn ka, bruit du tonnerre; N'danan
kan bora, la cloche a sonné (t^le son de la cloche est sorti»).
— Dicton :I kaa bi ko iéna wélé, ta voix ressemble au son d'une
clochette attachée au pied. — Chant : Sén kan kana bo dyanko
bolonin ka, qu'on n'entende aucun bruit, ni celui des pieds,
ni même celui des mains! Kantan, aphone, sans voix. — Cf.
Mankan.
4. çç Parole». — A kan té o ma, il ne s'agit pas de cela (^^la
parole n'est pas sur ce sujet») ; DTkan t*ima, je ne te parie pas;
Kanjlafola, homme double dans son langage, fourbe; Kantigi,
homme de parole; Kantigiya, fidélité à ses paroles; KanUm,
homme sans parole, infidèle à ses promesses; Kantanya, manque
de parole. Kanfo, gouverner, administrer (voir ce mot). A ù
bo a kouma ka kan, il ne veut pas retirer ce qu'il a dit, il
s'entête.
5. <T Responsabihté , impuiabilité ». — Ka haké ké ma kan na,
a ka kan Ua don ani ka son Uo ké, pour être responsable d'une
faute, il faut la connaissance et le consentement (m. à m. : ce pour
mettre une faute au cou de quelqu'un»). Tama Vika ita^ tu me
dois un franc.
Kâ, kân, v. t^Etraper, couper». — Bing ka, étraper de l'herbe;
Malo ka, couper du riz; 5i ka, tondre les cheveux; Koun si ka,
couper les cheveux (avec des ciseaux; cf. Z)t); Bing kana, l'herbe
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—^ 255 y**— [Kâ-Kabadénia]
est coupée. — KmUo, p. pr. ; Ktmé, p. ps. ; Kani, n. d ac. —
Cf. Tiké.
Kà, prép. t^Sur». — Voir Kan.
Kaba, s. «Nuage, nue, nuée, ciel». — Kabakolo [N'gabakolo)^
Finnament, calotte des cieux; Kaba 9é, nuage isolé; Kaba wo-
rawora, averse, ondée. TU dôna kaba ro, le soleil s'est caché sous
un nuage; Kabafina oufinyana, le ciel se couvre, — Syn. Gaba.
Kaba, s. t^Maïs». — Syn. Manyo.
Kaba (N'-), s. «Figuier à larges feuilles», Ficm religioia.
Kaba, s. «Teigne et affections analogues de la peau». — Kaba
dyè, sorte de dartre; Kaba dyè té bana yé, les dartres ne sont pas
une maladie. Kabajing, sorte de lèpre.
Kaba, s. «Marteau de forgeron».
Kaba, s. i. «Pierre sur laquelle on égratne le coton». — Syn.
Kabadé.
â . « Gros caillou , moellon ».
Kaba, v. «Crier (poule ou coq) de peur». — Syê bè kabara, toutes
les poules ont crié (de peur). — Kabato, p. pr.
Kaba, v. i . «Admirer, être étonné de» {la), — A mafen ôfenyé,
a bi kaba o la, '\\ admire tout ce qu'il voit; A kabara ri ta la, il
fut étonné de mon départ; Ma bè bi kaba a la, tous l'admirent;
Dyagoba bi kaVa yéré la, l'orgueilleux s'admire. — Kabato, p.
fr.;Kabalé, p. ps.; Kabali, n. d'ac. «Admiration». — Kabaliké,
admirer. — VA. Kabakoya.
a. «Dédaigner (v. p.), se montrer hautain à l'égard de. . . ».
— A Va kaba bè la,'A dédaigne tout le monde; / kani kaba ma
« la, ne dédaigne personne. — Kabato, p. pr.; KabaU, p. ps.;
Kabali, dédain. — Kabali ké ma bè la, mépriser tout le monde.
Kabadénsa, s. «Sorte d'orvet ou serpent à queue écourtée» [Kaba
dé sa).
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[Kabako-Kabini] —^ 256 ).«^—
Kabako, s. (i Merveille, prodige, phénomène 9» (Kaba ko). — A
kéra kahako yi, ce fut une merveille; Kabako do, c'est étonnant,
extraordinaire.
Kabakoma, s. ^ Homme extraordinaire». — Kobakofén, chose
extraordinaire, phénomène.
Kabakoumblé, s. «Chien tout blanc à la tête rouget) [Kabu koun
blé). — Afari bè ka dyèka koungolo bUnya.
Kabakoya, v. i. c^Être dans Tétonnement, Tadmiration, la stupé-
faction?'. — A bè kabakoyara, ils furent tous stupéfaits, ils
furent touâ dans Tadmiration.
3. ((Jeter dans l'admiration, causer de l'étonnement k'v. —
Alla koba-^u bi ma kabakoya, les mystères dé Dieu jettent l'homme
dans l'admiration. — Kahakoyato, p. pr.; KahakoyaU, p. ps.
s. ((Admiration, étonnement?'. — Kabakoya y a miné, il a
été pris d'admiration.
Kabala, s. ((Admirateur?). — Syn. Kabalila.
Kaban, loc. adv. ((Déjà» (cf. Ban). — A tara kaban, il est déjà
parti.
loc. conj. iWa. . . kaban ((dès que, aussitôt que». — A ma
nyénatiké kaban j dès qu'il a l'âge de raison (((s'il a déjà l'âge de
raison»).
Kabato, s. ((Teigneux». — Voir Kaba.
Kaberou (a), s. «Tombeau»,^. — Madô kaberou la, enterrer
quelqu'un. — Syn. Salé.
Kabini, kabi, i. Loc. prép. (Ka bi) ((Dès, depuis, à partir de»
(pour le temps et le lieu). — Kabifolo, depuis le commence-
ment; Kabi a koun folo la, depuis ses débuts; Kabi a daminé
tourna, dès le principe, depuis le commencement; Kabini towm
dyan, depuis longtemps; Kabini $i$an, désormais, dorénavant;
Kabi Ségoufo Zogofna, depuis Ségou à Zogofina. — Cf. Kabo,
Kata.
9. Loc. conj. ((Depuis que, dès que». — Kabi a yo yé, a
/ro. . ., dès qu'il le vit, il dit; Kabini a nana, depuis qu'il est
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— «^ 257 ).♦*— [Kabo-Kaka]
venu; Kabim a na yé, a na ta, dès qu'il le verra («l'aura vu»),
il partira.
Kabo, loc. prép. [Ka ho) et Depuis, à partir de, de» (pour le Heu).
— Kabo Ségou kata Sinzani, de Sëgou à Sansanding. — Cf.
Kabi, Kata.
Kabousi (a), s. «Pistolet», (j-^tS".
Kadyè, loc. adv. (Âa dyè) «Moins». — Mougan kéUn kadyè, dix-
neuf («vingt moins un »).
Kafa, s. «Peigne de tisserand».
Kaiari (a), v. Expier. yU Stn, Nodogo.
Kafé (rf), s. «Café». — KaJékéUi, cafetière; Kafé xila, moulin à
café.
Kafé, s. «Etoffe à ramage». — Syn. Kafi, Kijl.
Kaflni, s. «Arbrisseau parfumé, sorte de poivrier» (employé avec
le dêgi).
Kaflri (a), s. «Infidèle, payen». — ji>^.
Kafiriya, s. «Infidélité, paganisme». — Kajmyaké, pratiquer le
paganisme; Minoun tolémbé kafiriya la, ceux qui sont restés dans
l'infidélité.
Kafo, s. «Canton, district». — Kafotxgi, chef de canton.
Kafo, V. «Réunir» (Syn. Ladyè,fara nyouhan /:fln); convoquer (Syn.
Wélé), A y a ka nafolo kafo, il a réuni tout son avoir ; Misl-ou kafora
Ségou, on a réuni le troupeau à Ségou ; / ka ma-ou kafo, convoque
tes gens. — Kafoto, p. pr.; Kafolé , p. ps.; Kafoli, n. d'ac.
Kaftané (a), s. «Habit garni de boutons».
Kaka, s. «Scie, lime». — Kaka dyan, grande scie.
V. «Scier, limer». — Dyiri fyèrè kaka, scier des planches;
Sonin koun kaka, limer les ongles. — Kakato, p. pr.; Kakalé, p.
ps.; Kakali, n. d'ac; Kakali ké, scier; Kakaltkéla, scieur.
Kaka, v. «Caqueter» (poule qui a pondu). — Ni syè ma kli da, a
bikaka, dès que la poule a pondu, elle se met à caqueter. —
Kakato, p. pr. — Syn. Kourakoura,
DIGT. BAMBÂRÂ. l']
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[lAkaba-Kala] — ^ 258 y^*^
Kakaba, s. c( Scieur y?. — Syn. KakaUkéh.
Kakala, s. c( Libertin, débauché t).
Kakalaya, s. c( Libertinage » débauche?). — Kakalaya ké, être dé-
bauché ; A y a yéré hla kakalaya la, il s'est adonné à la débauche ;
Ma dô kakalaya la, pousser quelqu'un à la débauche.
Kaki , s. Voir Katyon.
K&ki, s. «Crachats, glaires du fond de la gorge >). — Kaki Um,
Kaki ho, expectorer.
Kaki, s. fç Arbre, ébénacée». Diotpyros metpHiformis,
Kaklaka, s. «Petite outarde, poule de Pharaon >> (imitation de son
cri). — Cf. Kohmkono.
Kaklé, s. «Hachette pour couper les barres de sel».
Kako, s. «Valves d'un coquillage».
Kakolo , n. de p. « Fraction de Mandés établis près de Nyainina ».
— Syn. Kakolo fafana.
Kakoro, loc. adv. i. «Depuis longtemps» (au point d'être vieux).
A nana ka koro, il est venu depuis longtemps. — Cf. Koro.
a . « Pour longtemps ». — / kéné ka koro, (souhait à celui qm*
porte un vêtement neuf).
Kala, s. En général tout objet oblong. i. «Tige, paille». — Ka-
lani, dim. Nyo Kala, tige de mil; Dà kala, tige de chanvre;
Tyékala, sorte de roseau et paillasson fait en roseau (Cf. Kara).
— Cf. Kolo, Kourou.
9. « Manche d'un instrument». — Yélikala, manche de hache;
Kolon kala, pilon de mortier; Foli kala, baguette de tambour;
Sébéninkala, plume à écrire; Tahada kala, tuyau de pipe; Taka-
lani, allumette.
3. «Arc». — Kala ùgi, archer (Cf. Tontigi); Kala $ama,
bander un arc; Kalajli, tirer de l'arc; Kala ségi, débander un
arc.
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— ^ 259 y^^~ [Kala-Kalakala]
A. R Les grands os des membres, ces membres eux-mêmes ».
— Boh kola, cubitus y radius; Sén kola, fémur, tibia, péroné;
Toua kola, os de la cuisse; Nà kola, nâkalama, bas ventre; Noun
kola, saillie du nez.
5 . Loc. Né ma kola bfa la, j*ai oublié (ce je n'ai pas mis une tige
de paille pour m'en rappeler 9^). Kola mana, strabisme («paille
allumée y>\ allusion à la cause présumée du strabisme , les Bam-
bara l'attribuant à l'introduction subite de torcbes allumées
durant la nuit, dans les cases où couchent les enfants. Kala ma-
na Va nyé kan, ou b'a nyé na, il louche.
Kala (m), adj. (^ Chaud?). — TU ka kala, a hi nyé hlé, le soleil est
chaud, il rougit les yeux. — Cf. Gani
Kala, V. tt Coudre, repriser». — AH se k*a ka kaursi kala, il ne
peut coudre son pantalon; Dloki kakda wa? l'habit est-il cousu?
A ma kala ban, il ne fest pas encore. Sahara kala, fabriquer,
(c.-à-d. «coudre») des souliers. Aufig. Ida kala, tais-toi («couds
ta bouche»). — Syn. I da dé. — KakUo, p. pr.; Kalalé, p. ps.;
Kalalij n. d'ac.
Kalaba, s. «Couturier, celui qui coud». — Syn. Kalalikéla^ Ga-
rangé (^Kalan ké).
Kalabana, s. «Sorte de fromager, arbre».
Kalabanti, s. «Têtu, entêté». — Syn. Koungologélé, Tougoubanli,
Banbantù
Kalabantiya, s. «Entêtement, mauvais vouloir».
Kalaka, s« «Lit indigène» (fait de tiges superposées), — Kalaka
dla, fabriquer un lit.
Kalakala, s. Dim. de Kala. «Brindilles de paille, ordures». —
Kalakala tomo ka bo nyo kisé la, nettoyer le mil (séparer les grains
des brindilles de paille). — Syn. Nyasaka.
Kalakala, v. «Se promener en flânant». — Ou tara ka kala-
kala nyouhanfé, ils sont allés flâner ensemble. — KalakakUo,
p.pr.
*7-
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[Kalala-Kalankalalé] -^ 260 >m—
Kalala, s. ^Aiguilles 9». — Stn. Miséli.
Kalali, n. d'ac. de Kala. KalaUké, coudre; Kalalikéla, couturier.
— Syn. Katala.
Kalama, s. ^ Arbre très dur?), Conocarpus hiocarpa, combrétacée.
— Syn. IS'galama, N'kalama, Kéré(fn).
Kalama (m), adj. «Chaud». — Cf. Gmi,
Kalama, s. «Calebasse à manche servant de cuiller t). — Syn. Gala-
ma, Ngalama,
Kalama (N-), adj. « Jaune t).
Kalamana, s. «Strabisme». — Voir Kola.
Kalan (a), y. i . «Lire, étudier, apprendre» (spécialement la reli-
gion). — I bésé ka kala? est-tu capable de lire? Né ma kalan
dm, je ne sais pas lire; / bé kala koiohé, tu étudies bien, tu
apprends bien; Kala kounfé, savoir par coeur, réciter de mé-
moire. — Cf. Dègê. \ji.
a. «Instruire, enseigner». — A bédémiséH>u kala, il instruit
les enfants. — Syn. Dègè.
s. «Action de lire, lecture, étude, classe, instruction, caté-
chisme». — Kalandé, élève; Kalandé nyouhan, condisciple; Ka-
lan yoro , école ^ classe; Kalanfa, Karamoko, professeur, institu-
teur; Kalantouma, temps de la classe; Kalan bi ké bi, il y a classe
aujourd'hui. Kalanké, lire, étudier, s'instruire; instruire, pro-
fesser, enseigner. Kalanbali, illettré; Kalandona, instruit.
Kalani, n. d'ac. du préc.
Kalankala , v. « Barioler, bigarrer, assortir plusieurs couleurs » (par
la couture, la teinture ou la peinture). — Nin sya-xn kalankala-
la, cette peau est bigarrée, teinte de diverses couleurs; Garanké
bijini-au kalankala, le cordonnier teint les étoffes de diverses
couleurs. — Kalankalato,^. pr.; KalankalaU, p. ps. ; Kalankalani,
n. d'ac. ; Kalankalani ké, teindre de diverses couleurs.
Kalankalalé, p. ps. du préc. «Bigarré, bariolé, versicolore, ta-
cheté».
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_^ 261 ).*^~ [Kalankalalé-Kalfa]
Kalankalalé, s. «(Hanneton à raies de diverses couleurs ^i.
Kalankalama, adj. Même sens.
Kalankalama, s. «Panthère». — Syn. Wara kalankalama, wara-
ninkéla.
Kalanké, v. «Apprendre, instruire??. Cf. Kalan.
Kalatou, s. «Emprunts frauduleux?? (industrie consistant à vivre
d'emprunts successifs). — KalaUm kè, faire des emprunts frau-
dideux, pratiquer cette industrie.
Kalaya (m), v. «Faire chauffer??. — Voir Gonya.
Kalazo, v. «Croiser??. — Bolo kalazo nyouhanna, croiser les bras;
Boh kalazo ma ka na, embrasser quelqu'un ; Bolo kalazo dyiri la,
embrasser un arbre. — Kalazoto, p. pr.; KalazoU, p. ps.
Kalazolé , p. ps. du préc. — Ou nonkonkourou kalazolé mbé nyouhan-
na, bras-dessus bras-dessous.
Kalé, s. «Arbuste dont les branches séchëes et pilées sont em-
ployées en infusion pour sucrer le Dègèv. — Syn. Tourné.
Kalé, s. «Plante des bords du Niger??.
Kalé (a), s. «Cheval très blanc aux naseaux rougeâtres??. — Cf.
Dafé, Wôlô, Dabou.
Kalé, s. «Quenouille??. — Korimougou méUkékaU la, enrouler du
fil autour d'une cpienouille.
Kalé (a) 9 s. «Sulfure d'antimoine, servant de cosmétique et de
collyre??. JX. — KaU bi ké nyé na, le kalé se met comme
collyre sur les yeux. — Crayon.
Kaléa, Kaléya (*), s. «Ver solitaire, ténia??. — Syn. Kaléa ki$é.
Kaléabombo , s. « Gros boutons provoqués par la présence du ver
solitaire et causant des démangeaisons??.
Kaléadyi, s, «Bile??. — Kéléa kourou, vésicule biliaire.
Kalfa (fl), n. p. d'h. iulXL. Syn. Karfa.
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[Kalft.KaUli] — *^ 262 y^^~
Kalfa ,5. 1 . « Protecteur, soutien , patron , gardien n. — AUa y an
ka kalfa yé, Dieu est notre protecteur.
2. «Protection, garde t). — Loc. Alla y a ka kalfa mené hi,
il est mort (^Dieu Ta pris sous sa protection 97).
V. 1. «Confier à la garde, remettre aux soins de». — A y a
ka $0 konofen bè kalfa a ka téri ma, ii confia à son ami la garde
de sa maison; ^V^ dékalfala aUa ma/je m'en remets à Dieu, je
me confie à lui.
Q. «Garder, avoir soin de». — N'ka so fin bè kalfa ni ma,
aie soin de tout ce <jui est chez moi, garde ma maison. — Kal-
fato,f. pr.; KalfaU, p. ps.
Kalfali, n. d'ac. du prëc. KaJyaU ké. «Garder, protéger». — AUa
hi kalfali kini ma, Dieu me garde.
Kalfolila, Kalfalikéla, s. «Protecteur, gardien, patron».
Kali, V. 1. «Faire des imprécations, vouer aux malédictions» (v.
t.) — M^bH kali komo na, je te voue aux malédictions du Komo
(féticheredouté). — S^fi. Kali. IJ.
3 . « Jurer, faire serment , surtout avec des imprécations ». —
/ l'na kali gouaman, tu ne jureras pas en vain ; / t'na kali ni kalo
yé ka témifen bè kan, surtout tu ne feras pas de faux serments;
A yé kali kitabou la, il a juré sur le Koran ; M'bi kali konéti ka-
lontiki^ je jure que je ne ments pas; M'bi kali ko né t'na kalantiki,
je jure de ne pas mentir.
3 . « Parier, faire un pari , surtout en faisant des imprécations ».
— An k'an kali ko sandyi na na bi, parions qu'il pleuvra aujour-
d'hui ; An k'an kali tama saba, parions trois francs. — Cf. Bla
nyouhah yé. — Kalito, p. pr.; Kalilé, p. ps.; Kalili, n. d'ac.
Kalilé, p, ps. du préc. «Qui a parié, juré; assermenté». — An
kalilémbé tama saba na, nous avons parié trois francs; A kalilém-
bé kitabou la, il sl juré sur le Koran , ou il a parié un livre.
Kalili, n. d'ac. de kali. «Serment, pari». — Kalili M, jurer, pa-
rier; prêter serment; Kalili ni kalo yé ké, faire un parjure; A yé
kalon ké tinyé yé ni kalili yé, il a donné par serment un men-
songe pour la vérité.
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—^ 263 )t^— [EaUlUa-Kalontik.]
Kalilila, kaliba, kalilikéla, s. f( Celui qui fait un serment, qui
parie ».
Kaliina, s. «Neveu» (d*une tante). — Kalimé ké, neveu; KaUmé
mouso, nièce. — Stn. Kalimé, kanémé.
Kalimou (a), s. «Plume pour écrire». — KoHmou ^, pointe de
plume, du roseau avec lequel on écrit (Syn. Kalima noun); Ka-
limou kola, porte-plume. — Stn. Séhém n kola, Kalima. 1* .
Kalo, s. 1. «Lune». — Kalo ho^ lever de lune; Kalo ho tourna, ou
Kalo hi ho tourna mi, au lever de la lune; Kah hora, la lune est
levée. Kalo hina, la lune est couchée; Kaio bi, coucher de la
lune. Kalo hidjfo^ il y a nouvelle lune; Kalo iifèra, il y a clair
de lune; Kalo dafara, il y a pleine lune (Syn. Kak a koUémbé,
«la lune est ronde»); Kalo ht dogoya, ou a dôna soula, Ubi la, la
lune décroît; Kalo êora, la lune est finie.
fi. «Mois lunaire, et par extension, mois solaire». —
Kalo koura, nouveau mois, mois prochain; Kaio fia, dans deux
mois.
Kalo, s. «Erreur, mensonge». — Kalo do, ce n*est pas vrai,
c'est une erreur ou un mensonge; Kalo êyougou, mensonge per-
nicieux. Kalo b'a tikéba douaya, le mensonge déconsidère celui
qui le fait. Kalom da, kaUmtiké, mentir, se tromper; Kalontikéla,
menteur. Kalo hi $o tyi, le mensonge met le d^ordre dans les
maisons.
Kalontiké, v. «Mentir». — / kana kalontiké ahada, ne ments ja-
mais; Kalontihé k'i yéré dtjl^ja wala ka tlonké, mentir pour se
justifier ou s'amuser; Kalontiké ma ko la, calomnier quelqu'un.
toun na ké ka kalontiké Alla yé, ani ka kalon da an yéré la
(ou yé)j ce serait vouloir mentir à Dieu et nous mentir à
nous-mêmes. — Loc. Né ni nkalontiké ma si $q kélén kono, je n'ai
^jamais menti une seule fois (m. à m. : «Moi et le mensonge,
n'avons pas dormi dans la même maison »).
Kalontikéla, s. «Menteur». — Dict. Kalontikéla hla yé, cesse de
mentir (m. à m. : « Laisse-lè le menteur»).
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[Kalona-Kamantanya] - -f^( 261 )h
Kaloua (a), s. (^ Temps de retraite et de solitude t?. ii^Jl^. Dd ka-
loua In, entrer en retraite.
Kama, prép. t^A cause de, au sujet de, pour??. — Ni nana i iégi-
ré nka wori kama, je suis venu te voir au sujet de mon argent
(pour le ri^clamer); Alla ya ka sir a di ma hè ma, touma hè kama,
ani dyamani hè kama. Dieu a donné sa religion à tous les
hommes, pour tous les temps et tous les lieux; Oubidô a syéré"
y a kama an a kolostlt kama , ils sont chargés de lui rendre témoi-
gnage et de le garder; A tara kéléla, fama dé kama, il est parti
en guerre contre le fils du roi. — Syn. Kola, nofé.
Kama, s. i. «Epauler. — Kamanfyifi, omoplate; Kaman koro,
aisselle (Syn. Kamankorola); Kama kouroun koun, botte à moelle
du bœuf; Kamankolo, clavicule. — Syn. Kaman koun (f^ pointe de
l'épaule w).
9. f^Aile d'un volatiles. — Kamansiy plumes de l'aile; Kama-
ni, ailette.
3. Au fig. Kolè kama, tiges longitudinales d'un métier de
tisserand; N'kantoronin kama, parapluie, ombrelle («aile de
chauve-souris).
Kamalé (a), s. c^Jeuqe homme 99, surtout vigoureux, actif. J^l^. —
Kamaléndo, c'est un jeune homme; KamaUni, adolescent; AToma-
lém ha y grand jeune homme, en âge de se marier; Kamalén ko-
ro, jeune homme circoncis.
Kamaléni, s. «^ Adolescent».
Kamaléninya, s. «Adolescences.
Kamalén kri, s. «Guêpe noire ressemblant à la guêpe maçonne 79.
— Syn. Kamalengri (B).
Kamalénya, s. «Jeunesse, vigueur, activité, maturité». — A sera
kam^dénya na, il a atteint l'âge mûr. — Syn. KamaUya.
Kamama, adj. «Ailé». Fm kamama, volatile.
Kamantan, adj. «Aptère» (sans aile).
Kamantanya, s. Qualité de ce qui est sans aile».
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— M^ 265 )••*— [Kamany^gé-Kan]
Kamanyégé, s. ce Hanneton t». — Stn. Kammyégé.
Kamaradé, s. ^Boulettes de (ô?>. — Syn. Nogomé, Logama, Tô dé.
Kamben, v. «Réconcilier, accorder ?) (de ka, ben). — N'nana hi
ha ne n i kamben, je suis venu aujourd'hui pour me réconcilier
arec toi; Ou kambéna nyouhanfé, ils se sont accordés. — Kam-
benlOy p. pr.; Kambéné, p. ps.; Kambéni ké, se réconcilier. —
Cf. Ben.
Kami, s. c^ Pintade ». — Kongho kami, pintade sauvage; Bobo kami,
pintade domestique (des Bobos).
Kami, s. ff.Tasouma kami, braise, charbon allumé?). — Sogo dyéni
tasoumakamt In, faire une carbonade de viande, la cuire à la
braise. — Syn. Tasouma kisé^ Ta kami, Takité.
V. «R^uireen braise". — Tasouma kamina, il n'y a plus
que de la braise. — Tasouma kamito, p. pr. ; Tasouma kaminé,
p. ps., feu réduit en braise.
Kaminkoon, s. c( Petit chardon rampant» (tête de pintade).
Kaminya, s. «Micocoulier». — Stn. Gaminya, Gamiya.
Kaminyégé, s. «Sorte de hanneton blanc et noir». — Syn. Ka-
manyégé.
Kan, V. «Étraper». — Voir kà.
Kan, V. 1. «Tracer». — Tamasyen kan té la, tracer un signe sur
le front.
a. «Fixer, décider». — Art yé bè tyoko kan, le jugement a
fixé le sort de chacun. — Kanto, p. pr.; Kané, p. ps.
Kan, adj. a. i. «Egal, semblable, pareil, même»; sert à traduire
le comparatif d'égahté, de parité. — A bèka kan, c'est la même
chose (Syn. KéU)\ AJla bè ka kan, ils sont tous deux égaux,
semblables; A bè dama ka kan, ils sont en nombre égal. Ika oulou
ni nta ka kan dyougouya la, ton chien est aussi méchant que le
mien (m. à m. : «la méchanceté de ton chien et celle du mien
sont égales»). Fen fia min ka kan blanouyhanfé, appareiller,
mettre ensemble deux choses pareilles. — Syn. Ken (B).
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[Kan] —^ 266 y%*^
s. (t Nécessaire 9 obligatoire 99 ; avec une négation -.«défendu,
inconvenant, non nécessaire 9;.
a. Avec ka, <( il faut que , il est nécessaire , obligatoire que 7i .
N'a kakan, si c'est nécessaire ; N*a man kan, si c'est défendu;
toun mon kan ka to, cela ne devait pas durer; Moun ka kan
ka ké ka nyé? que faut- il faire pour réussir? (Syn. Ma ka kan-
kamounké, ka nyé?) Mabèka kan ka sa, tous doivent mourir;
N'toun ka kan ka nyéré tlaala, j'étais dans un cas de légitime
défense; A ka kan ka Uo /p^^» il lui appartient de faire cela, il
est convenable qu'il le fasse.
h. Avec ni...yé. — Moun ka kan nimayéfo a ka nyé? Que
doit faire l'bomme (c^que faut-il à l'bomme») pour réussir?
/ man kan ni nin yé, il n'est pas convenable que tu fasses cela
(SiTN./mfln kan ka nin ké).
c. Avec yé. — / man kan ntn yé, ce n'est pas convenable
pour toi, tu ne dois pas le faire.
3 . c( Dû , mérité , légitime 7> .
a. Avec ni. . .yé. — Ma hènahla yoro la min ka kan n'a yé
dé, chaque homme sera mis à la place qu'il aura méritée, qui
lui est due; Tyakèla-ou sara min ka kan non yé, le payement
dû aux ouvriers; À ka kan ka ni fait yé, il est digne de mort,
il mérite la mort; A man kan ni né yé, je n'en suis pas digne,
cela ne m'est pas dû.
b. Avec yé. — I ka hiné man kan né yé, je ne mérite
pas ta pitié; Bonyali min ka kan Alla yé, le service qui est dû
à Dieu.
c. Avec ka. — A ka kan ka sa, il est digne de mort.
Kan, prép. 1. «Sur, dessus, par-dessus». — Yélé sô kan, monte
à cheval; A tara sô kan, il est parti à cheval. — Loc. / ka sigi ba
dyè ba wolo kan, assieds-toi sur la peau de la grande chèvre
blanche (« par terre yi) ; Ka téméfen bè kan , par-dessus tout , surtout
(cf. Témé) ; Fama sigi wolo kan, introniser un roi (le faire asseoir
sur une peau). — Cf. Balan.
ù. «En sus, en plus, en surplus, outre». — Fen do da. .
kan, apposer quelque choseen plus (v. g. des pierres); Do fora...
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267 >M*- [lint-Ianagéldyt]
kan, Doki.,. kan, Do hla... kan, mettre en sus, en 8uq)lus,
ajouter, augmenter.
3. (cDe dessus, de sur, de y. — A bina $ô kan, il est tombé
de (sur le) cheval.
4. «Entre??. — M*bi ko fia dé kan, je suis entre deux partis,
dans Taltemative. — Cf. Foula.
Kàna, y. (^Émonder, ëbrancher??. — E (na dyxri hoUh-in kana, ne
coupe pas cette branche d'arbre.
Kâna, s. «Qui coupe?? (homme ou instrument). — Btng kana,
coupeur d'herbe, faucille. — Cf. Kâ. — Syn. Kanba.
Kânâ, s. «Iguane d'eau, gueule-tapée??
Kana, y. «Garder, maintenir, protéger??. — Alla na ka nuHm ko-
na. Dieu protégera ceux qui sont à lui; Alla yi dyama hla ka ma-
ou dègè ùnyé la, k'a korofo, ani k'a kana, Dieu a chargé l'Eglise
d'enseigner la vérité aux hommes, de l'interpréter et de la main-
tenir. — Kanato, p. pr.; Kanalé, p. ps; Kanali, n. d'ac. —
Cf. Kalfa, kolo9ï, mara,
s. «Défense, protection??. — Kana dagalé, légitime défense.
Kâna, v. «Etonner, stupéfier??. — Ma kana, jeter quelqu'un dans
la stupéfaction. Kana ko, tout ce qui stupéfie. — Kanato, p. pr.;
Kanalé, p. ps. ; Kanani, n. d'ac. , stupéfaction. — Cf. Kabakaya.
Kana, conj. proh. i . « Que. . . ne. , . pas ??. — Sert à rendre le sub-
jonctif négatif, l'impératif négatif. / kma Alla $tra jinyéya, ne
méprise pas la religion; Soun yé kana doumouniké ni ko kélen té
tlé kélen, jeûner, c'est ne faire qu'un seul repas par jour. —
Cf. Ka.
a. «Que ne?? (après le verbe craindre, défendre, etc.). —
A sirana kana sa, il eut peur de mourir («qu'il ne mourût??);
A halila kana ho, il est défendu de sortir.
Kanabouani, s. «Angine??.
Kanagélé, s. (Aïig;^^^ Qui parie durement). «MaHre inexorable,
inflexible; enfant indiscipliné, insoumis, entêté. — Cf. Kad.
Kanagéléya, s. «Dureté, entêtement??.
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[Kanakolo-Kanga] — f^ 268 y**—
Kanakolo. Cf. Ka ( f( cou 9) ).
Kanalé, p. ps. de kma. i. (^ Garde, protégé 9;.
2. «Stupéfait».
Kanali, n. d'ac. de kana. ^ Garde, protection, défense 99. — Kana-
Uké, défendre, protéger.
Kanalila, Kanaba, s. c^ Gardien, protecteur >). — Méléké kanaUla,
ange gardien.
Kanamé, s. c^ Interprète».
Kanamégélé, s. ((Grand hameçon en forme de flèche pour prendre
les iguanes et les gros poissons, harpon n.
Kanamégélé, s. c( Torticolis ».
Kanankananti, adj. «Téméraire, audacieux». — Sim. Kanakmiato.
Kanankanantiya, s. «Témérité, audace».
Kanben. Voir Kamben.
Kandyaraki, adj. «Presque mûr» (fruit). — Syn. N*kandyaraki,
KandyarakUé , Gandyaraki.
Kané, p. ps. de kâ («étraper»).
Kané, adj. «Obligatoire». — Cf. Kan.
Kanémé, s. «Neveu dune tante». — Sx^, Kanéméké. — Kanémé
mouio, nièce. — Cf. Fanintyènidé,
Kanféré, s. «Ourlet». — Voir Ka («cou»).
Kanfla,s. «Fourbe, perfide». — Cf. Makélé, Kankélé (^Ka fia),
Kanfo, V. «Gouverner, administrer». — Dy amant kanfo, adminis-
trer une province. — Cf. Kafo. — Syn. Koumafo.
Kanfyélé, s. «Œsophage, trachée». — Cf. Ka(^couy)),fyélé.
Kanga, s. «Petite fourmi qui mange les termites». — Syn. Kan-
kang, Kangha.
Kanga, v. «Caqueter». — Voir AaAa.
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— «•( 269 y%^— [Kanga-Kanké]
Kanga, s. «(Ecume, bave 9». — Sa/hé kangha, hu&e de savon; Kanga
ho, écumer, mousser; Da dyi kanga ho, baver, écumer (animal).
— Syn. Kanka, Kangadyi, Kangha.
V. c( Écumer, mousser, bouillonnera). — Dyi ouUlafo ka kan-
ga, Teau a bouillonné. — Kangato, p. pr.; Kangalé, p. ps.
Kangèrè, s. «Agacerie». — Kangèrè da ma yé , agacer quçlqu'un.
— [Kagèrè), — Cf. Kankari.
Kanghaba, s. «Grand maïs ".
Kangoro, s. «Rutacée aurantiacëe, dont le fruit ressemble à une
oranger), — Syw. Gangoro, Kantakoula.
Kangoro tyè , s. « Autre espèce vénéneuse ».
Kani, n. d'ac. de kâ («étraper»). — Kani ki, étraper; Kanikéla,
étrapeur, faucheur.
Kani, v. «Réclamer, revendiquer». — M'hi ta ka nka dyourou
kani, je yais pour réclamer ma dette; N'ka sara a kanina wa?
mon salaire a-t-il été réclamé? — Kamto,^, pr.; Kaniné, p.
ps.
Kaniba (N-), s. «Plante aromatique» (employée quelquefois
dans les sauces).
Kani flng, s. «Piment noir», Uvariaœthiopica, Anonacée, ou Xylo-
pia œthtopica. — Syn. Kay, ngam (B), N'kani.
Kankadou, s. «Sorte de tambour». — Cf. Bô,
Kankan, s. «Sorte de corbeau». — (Onp.).
Kankang, s. Voir Kanga, fourmi.
Kankari, s. «Menace, défense avec menace». — Kankan da, me-
naces, défendre avec menaces; A yé kangari da ma-ou yé, kan
ou horadafé nin ko, Ua nou hougo, il a défendu aux gens de
sortir désormais, les menaçant («sous peine») de les frapper.
— Syn. Kangari, Kangèrè,
V. «Menacer».
Kanké , s. Voir Kenké,
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[Kankélé-Kanon] —«.( 270 >•♦—
Kankélé, adj. c^ Opiniâtre, tétu^ {KakéU). — Cf. Kanagélé.
Kankéra, s. e^Zînc, caisse en zinc». — Syn. Kankisé,
Kanko, s. c^ Coquille, valve dune coquille bivalve >) (sert à décoller
la bouillie). — Tôda $ym ni kanko yé, décoller la bouillie avec
une coquille.
Kankolokoti, s. «^ Œsophage, trachée» [Ka kolokoli). — Syn. Km-
fyété.
Kankoun, s. ^cBord de la berge d*\m fleuveT^. — Ba kamkouH mi
ba koko sourouni, a bi ka kan. Bakankoun est la berge peu élevée
d'un fleuve; Sodyigi kankoun, le bord d'un trou, d'une excava-
tion. — Cf. Koho (c( berge élevée»).
Kankourou, s. Cf. Kangoro.
Kanli, v. ç^ Récolter en égrenant un épi, sans couper la paille». —
Malokanli, récolter le mil en l'égrenant sans couper la paille;
Nyoùnzan kanli, égrener des épis de mil. — Ka$diio, p. pr.;
KanHlé, p. ps. — Cf. Kan,
Iianna, s. «Remède à base d'huile contre les enflures».
Kanna, prép. «A la charge de» (au cou de), (Aa na). — Ka haké
kéma kanna ^ pour être responsable d'une faute (c^pour la mettre
à sa charge»).
Kannabo, s. i. c^ Pièce de raccomodage au collet d'un habit» (^Ka,
laho). Kannabo kala, coudre une pièce à un collet.
â . Cl Mortier dont on bouche les crevasses d'une terrasse ».
V. 1 . ?ç Mettre une pièce au collet d'un habit pour le raccom-
moder». Dloki kannabo.
2 . «^ Réparer une terrasse ». So kannabo.
Eanou, v. ^^ Aimer, affectionner, vouloir». — Alla kanou, l'amour
de Dieu; Alla ka ma-^u kanou, l'amour de Dieu pour les hommes;
' Ma ka kan ka Alla kanou ka iéméfm bè kan, l'homme doit aimer
Dieu par-dessus tout; 4 mon kan kodyougou kanou ni tonyouhan
y^> il ne faut pas vouloir de mal à ton prochain. — Kanouto,
p. pr. ; Kanoulé, p. ps. — Cf. Fé.
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— M^ 271 ).♦*— [Kanoaba-Ianyé]
Kanouba, s. ce Aimant, celui qui aime 99.
Kanouya, s. ccAmom*, charité, dévotion». — Ou bé nyouhan yé
kanouya la, ils sont amourachés Tun de l'autre; Kanouya wéré
mené yé, concevoir une dévotion spéciale pour lui.
Kansisi, v. « Enrouer ?>. — (^Kasin). Nénéyénkansiêi, le froid m'a
enroué; A kansisira kodyougou^ il est très enroué. — Kamisito,
p. fv.-jKansinlé, p. ps., c^ enroué».
Kansiri, s. c^ Gerbe, botte de tiges» (iTattrt). — Finikantirijlakân^
couper deux gerbes d'éleusine ; Tyilé kansiri-ou kan ka 90 biU, cou-
per des bottes de paille pour couvrir une case.
Kantan, s. (tHonune sans parole, infidèle à ses engagements». —
(^Ka tan).
Kantanya, s. «^ Manque de parole, infidéUtéà la parole donnée».
Kantiga, s. ^Arachide à huile». Cf. Tiga. — Syn. Kantiké, Sanka-
lantikédé.
Kantigéla, s. <s Boucher». — Cf. Way {Ka Hkéla).
Kantigi, s. «(Homme de parole, fidèle à ses promesses et à ses en-
gagements» {Ka tigi).
Kantigiya, s. 1. ci Fidélité à la parole donnée».
a. «(Pacte, engagement». — Kantigiya ta, prendre un en-
gagement; Kantigiya kémafi, faire un pacte avec quelqu'un^
lui donner sa parole; Kantigiya dafa, accomplir sa promesse,
tenir sa parole. — Syn. Kantigiya soro.
Kantiké , s. Voir Kantiga.
Kantiké, v. «i Couper le cou, égorger» [Ka tiké).
Kantoroni (N'-), s. «Sorte de chauve-souris».
Kantoroninkama, s. ««Parapluie, ombrelle» (aile de chauve-souris).
— N'kantaraninkama bomba, ou yélé, déployer une ombrelle,
ouvrir un parapluie.
Kanyé, v. ««Carder, peigner du chanvre». — Syn. Dà kényé.
Kanyé, s. ««Corbeau».
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[Kiniolé-Karainb.] --^ 272 >«^~
K&nzolé, s. c^Rat d'eau ?;. — Syn. Konyiné.
Kaoulé, s. te Fin de l'hivernage, automne t».
Kara, s. ^Paillasson, natte grossière en war). — Cf. Tyékala.
Kârâ, s. c^ Mauvais sort, malheur, malchance 99. — Prov. Fama
kéliba, kara b*ala, à celui qui s'attaque à un homme puissant,
il arrivera malheur. — Cf. Kouna.
.Kârâ (a), s. (t Blessure, mort à la suite d'un combat 99. iu»^.
Kara, s. (^Maladie caractérisée par l'enflure 4es membres avec pa-
ralysie (?).
Kârâ, v. Ouvrir une brèche, une trouée dans. . . ??. — Sokala kara,
pratiquer une brèche dans une sokala; Kogo kara, percer un
mur. — Karaio, p. pr.; KaraU, p. ps.; Karali, n. d'ac.
Karaba (a), v. «Forcer, obliger?? JiL. — N'y a karaba ka fen bè
dyira nna, je lai obligé à me montrer tout; Woyo karaba fé, en
amont du fleuve, contre le courant (cf. Dyigi), — Karabato, p.
pr.; KarabaU, p. ps. ; Karabali, n. d'ac.
Karabali, n. d'ac. «Force». — Karabali do, c'est une obligation.
— Syn. Dtyakoya.
Karabara, s. «Cdebasse à couvercle servant d'armoire??.
Karabo (a), s. «Pierre à fusil, briquet??. — Cf. Tanègè, Tamougou.
— Syn. Kèrèbo.
Karaf é , s. Voir Karfé.
Karali, n. d'ac. de kara. — Karali da, une brèche, une trouée.
Kârama (a), s. «Respect??. — An b'ou bonya nan ka karama yé,
nous les entourons de nos respects. — Syn. Bonya. ^^.
Karambouré (a), s. «Inhospitalier??. — Cf. Karamsiré.
Karambourèya (a), s. «Inhospitalité??. Jm^^^J^.
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— «^ 273 )t^ — [Karamsiré-Kari|
Karamsiré (a) adj. c^ Hospitalier, accueillant, bienveillant, géné-
reux». (^ p3^.
Karamsiréya (a), s. «^Bienveillance, obligeance, générosité 79.
V. «tBien recevoir, traiter avec bienveillance». A ma ka donna-
ou karamsiréya, il n'a pas bien reçu ses hôtes.
Karanga (a), s. «Pou». ^ . — Voir Garanga.
Karangafé, s. «Favoris». — Syn. Karankaji.
Karato, s. «Téméraire».
Karato, s. «Malchanceux, malheureux». — Cf. Kàrà.
Karayoyo, s. «Tricheur, bonneteur». — Syn. Nambarati.
Karda (y), s. «Carde, affinoir» (pour le coton). — Kart syen ni
karda yé, carder le coton.
Karfé, s. «Bride, mors». — Karfidô sô da la, mettre la bride à
un cheval; Karfé bosô da la, ôter la bride; Karfé hla ou dyigi,
lâcher la bride; Sô karfé dyidya, sô karfé dyourou dyidya, tenir
un cheval en bride. — Syn. Karafé, Karfé dyourou.
fM%
Kari (a), s. «Dimanche» 4x1.511. — KaA don, le jour du di-
manche; Kart min téména, dimanche dernier; Kari wéré,
dimanche prochain; Kari koun ségi, de dimanche en huit.
Syn. Kari naniko nyouhan,
Kari, s. «Un tel». — Karinanayan, un tel est venu ici. — Syn.
Mamasina.
Kari, s. 1. «Brisure, cassure». — Kari da, l'endroit de la bri-
sure, de la cassure; Kono kari, dyssenterie, diarrhée.
9 . Dyigi da kari « Désespoir, découragement ».
V. 1. «Briser, casser». — Dougou karila, le village est dé-
truit; Mourou da kari, ébrécher, émousser un couteau. — Loc.
A hi lama ka ko kari, il marche le dos (cassé) coiu^bé en arrière
— Cf. Tyi (pour les objets cassants).
2. «Précipiter, jeter, répandre, inonder». — Ba dyi karila
dyamanina, le fleuve a inondé le pays; A sera yoroni min na, a
DIGT. lÀMBABA. l8
iHraiMsaiB MnoaAL».
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[Kâri-Kaift] — m^ 274 )^ —
y a kari so kono, arrivé là, il se jeta dans la maison; Ba dyi kor-
nia dougou kokola, le fleuve débordant a renversé (s'est jeté sur)
le mur du village. •
3. fç Cueillir (des fruits) en les détachant de la main>9. —
Dytridé kari, cueillir un fruit. — Cf. Tiké, Se.
II. Au fig. — a. Dyigi da kari, Dyigi kari, briser l'espérance.
— N'difigikarila,jG suis désespéré, mon espoir est brisé. —
Cf.Dy^-.
b. Douèou kari, contrister, «briser l'âme», contrarier. —
A dousou karilémhé, il est triste, contrarié. — Karito. p. pr.;
KariU, p. ps.; Karili, n. d'ac. — Cf. Dimi.
Kâli, adv nég. ç^ Jamais de la vie!» — / kafm di ni ma. — Kâri!
donne-moi quelque chose. — r- Jamais ! Allons donc !
Kari (N'-), s. ce Petit poisson barbu».
Karidyakouma , s. ce Arbuste dont les baies sont disposées en
grappe».
Karikari, v. «Casser». Fréq. de kari. — Farankarikari, casser des
pierres. — Cf. Dyodyo, Nyonyo «réduire en poudre».
Karkasa, s. «Bruit de ferrailles», v. g. d'une lime, d'une serrure.
— - Karkasa ka bora, un bruit de ferrailles s'est fait entendre.
Kamyan, s. «Sorte de râpe». — Cf. Kégényé.
Karo, s. «Gelée de ngounan.
Karo, s. «Tricherie». — Karoùké ,karo ké , tricher, frauder; Karo-
kéla, karotikéla, tricheur. — Cf. Nambara.
Kâro, s. «Femme dont les seins ne sont pas développés».
Kasa (*), s. «Bouracan, couverture en laine du Macina».
Kasa, s. «Odeur». — Loc. A kasa tyira noun koro, cela monte au
nez, cela pue. — Syn. Souma.
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— *i^ 275 )^ — [Kasakira-Kasilé]
Kasakira, s. «Se planter sans bruit à côté de?) [koro). — A kasa-
làra né koro, il s est planté près de moi sans que je le remarque.
— Kasakito, p. pr.
Kasanké, s. ce Linceul, suaire 99. — Ou yé kasanké dm a la^ on Ta
enseveli, mis dans un linceul. — Stn. Kasangé.
V. <t Ensevelir». — Sou kasankéra, le cadavre a été enseveli.
— Kasankéto, p. pr.; Kasankélé, p. ps.; Katankélt, n. dac.
Kasankéli, n. d'ac. du préc. «Ensevelissement». — Kamankélikéla,
qui ensevelit. — Syn. Ka$angiU.
Kasi, s. 1. «Cri des animaux». — Kasi ka, bruit, son de ce cri;
Dono kasi touna^ au chant du coq; An yé sauraukou ka kasi mé
sauro, nous avons entendu cette nuit le cri de la hyène. —
Cf. Min ka.
a. «Pleurs». — Démisé ka kasi, les pleurs de l'enfant.
V. 1 . « Pleurer, se plaindre , gémir ; faire pleurer ». — Ibé kasi
mounna ? pourquoi pleures-tu ? A Va yérima kasi tourna ô tourna,
il se plaint toujours; / kana démisen kasi, ne fais pas pleurer
Tenfant. — Cf. Nyédyibo.
3. «Crier (en parlant des animaux); faire crier». — Dya-
kouma kasira, le chat a miaulé; Saga kasira, la brebis a bê-
lé, etc.
3. «Sonner (horioge ou tout instrument sonnant ou réson-
nant de lui-même), résonner». — Montoro kasira, le réveil a
sonné, Thorioge a sonné.
i. Avec dousou, «Contrarier, mécontenter, contrister». —
A y a yéré dousou kasi, il est cause de sa peine, il n'a qu'à s'en
prendre à lui-même. — Kasito, p. pr.; Kasilé, p. ps.; KasiU,
n. d'ac.
Kasiba, kasila, kasibato, s. «Pleureur, pleurnicheur».
Kasibali, s. «Qui ne pleure jamais».
Kasilé, p. ps. de Kasi. — A dousou kasilémbé, il est contrarié,
mécontent.
18.
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[Kaso-KaUbila] — ^ 276 >m~
Kaso (/), s. ((Cachot, prison 9). — Bla kato la, mettre en prison;
Kasola ma, prisonnier.
Easoro, loc. conj. i. «^ Parce que» [ka $aro). — Kasoro a \fa nègè
ka dyon yé, lafya t'a la, parce qu'il est esclave de ses désirs, il
n*a jamais la paix. — Syn. A yasoro, yasoro.
2. «Tant que.. ., autant que.. ., chaque fois que.. . r>. —
KoMoro ayé se, autant qu'il le peut, chaque fois qu'il le peut,
dans la mesure de son pouvoir; Tourna hè ka$aro a banana, tout
le temps qu'il a été malade.
3. Avec une nég.: c^ Sans que... lorsque. . .ne pas, pourvu que
. . .ne pas, si. . . ne pas». — Kasoro ou t'a don, sans qu'ils le
sachent, à leur insu; Kasoro koun t'a la, sans qu'il y ait un mo-
tif ; ^o^oro a ma tougou, pourvu qu'il ne l'ait pas fait exprès;
Kasoro ou ti kénéboli nyini, sans vouloir s'éclairer; A hé sara nyini
kasoro a ma tyaké, il veut se faire payer sans avoir travaillé.
II. «Et cependant, et pourtant, alorsque». — A yé m'bougo,
kasoro né toumhé tyi la, il m'a frappé alors que j'étais au travail,
bien que. . .
Kasoro ka, loc. conj. «En attendant que». — Am bi balo kasoro ka
na tnou k'an no to doyé, nous vivons pour disparaître « en atten-
dant que nous disparaissions » et laisser la place à d'autres. —
Cf. Ka soro ka, «pour arriver à».
Kata, loc. prép. i. «Jusqu'à, à». — Kabo Ségou kata Nyamina,
pour aller de Ségou à Niamina, de Ségou jusqu'à Niamina. —
Cf. Kata, «pour aller à» (Lieu).
ù. Ka ta. . .na, ka ta bla. . ,la, «De. . ., depuis. . ., jus-
qu'à ...» (temps et lieu). — Kata téné ka ta bla sibiri, ou ka ta
téné na ka ta bla sibiri la, du lundi au samedi ; Kata se la ka ta bla
a kounna, de pied en cap, des pieds à la tête.
Katablla, katabla, loc. prép. «Jusqu'à». — Voir exemples ci-
dessus [Ka ta bUa).
Katabila, adv. «Désormais, à l'avenir, dorénavant» (à partir d'au-
jourd'hui, ka ta bila). — Cf. Kabini.
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_^ 277 ).t^— [KaUlé-Ké]
Katafé, loc. adv. «De plus en plus, toujours davantage, de plus
belle en plus belle». — A y a bougo kàtafé, il la frappe de plus
belle; Amason dyougouma ma katafé, afanga hi douaya katafé,
plus on consent au mal, plus on devient faible. — Cf. Ka to a
fi.
Kati, adj. c^ Impitoyable, inclément 79. — Syn. Makaribali
Katiya, s. «Inclémence, dureté?). — Syn. Makaribaliya.
Katlé , s. « Hachette pour découper une barre de sel ». — Syn. Kan-
télé.
Katoogou, loc. conj. «Parce que, car, attendu que» (Ka tougou).
— Na yan, katougau m' Vaji ka kouma % fi, viens ici, car je
veux te parler. — Syn. Katougoum.
Katyolo, s. «Sorte de génie, visible pour les fous».
Katyon, s. «Habile à tout faire».
Kaya, s. «Bourses» (des testicules).
Kaybara(^), s. «Langue hébraïque».
Kaybaraka, s. «Hébreu». — Kaybaraka-ou, les Hébreux.
Ké, s. t. «Mâle, masculin». Ne s'emploie que comme suffixe. —
Dénké, garçon; Koroké, frère atné; Douaké, cadet; Tériké, ami;
Sdké, étalon («cheval mâle»). — Ctr. Monso. — Cf. Tyè:
3. Se place après les noms de métiers. — Noumouké, forge-
ron; Dansoké, chasseur; Dyéliké, griot; Garanké, cordonnier.
Ké, v. 1. «Faire quelque chose à» (yrf). — Ikana ké, ne fais
pas cela; na ké di? Comment cela se fera-t-il? A yé do ké
iyala la bi, il en a fait du travail aujourd'hui; / y* a ké tyoko ô
tyoko, tu auras beau faire, de quelque façon que tu fasses; Né
mafuy k'tyé, je ne t'ai rien fait; K'ou ké k'a baro, pour se faire
adorer; Sénébakéra nyina, on a fail beaucoup de cultures cette
année.
2. «Agir». — lyé ko dyougou ké nyé, % ma kan k*o ké né na,
tu as mal agi envers moi, tu ne dois pas agir ainsi à mon égard.
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[Ké] ~.^( 278
3. <^ Accomplir, exécuter 99. — Walidyiou kafolé kira, Isi parole
des Prophètes s'est accomplie; A y a kafolé k'a tyoko /a, il a exé-
cuté exactement sa promesse.
4. c( Employer, appliquer 99. — Tyoko ki, employer un pro-
cédé; Marfa ké ha boum ké, faire le coup de feu («employer le
fusil pour tirer»); Golè ké kadougoutyi, bombarder un village
(ce employer le canon pour détruire 97); Koungolo ké ka dytri tyi,
donner de la tête contre un arbre; Bolo kourou ké ka tyi, ap-
pliquer un coup de poing; Marfa dyou ké ka tyi ma kan, frapper
quelqu'un d'un coup de crosse de fusil.
5. <i Passer (un temps), demeurer, durer??. — N'na kalofia
ki Ségou, je passerai deux mois à Ségou; A te hadâ ké yan, il ne
reste pas toujours ici; Dinyi na tourna dyoli ki? combien de
temps le monde durera-t-il? Alla yé tlé woro ké dinyédayé. Dieu
a créé le monde en six jours.
6. « Mettre v, — Ké nyouharma, mélanger, mettre ensemble;
Bolo ké i nyé na, mets la main devant tes yeux; Ou ké kélen yé,
mets-les ensemble, joins-les; Oukéra nyouhan bolo^ ils ont été
mis dans la main l'un de l'autre, unis ensemble; Dyi ké m bolo
kan, verse-moi de l'eau sur les mains; Kahin y a yéré ké Abêti kan
k'a fa. Gain se jeta sur Abel pour le tuer.
7. «Faire, nommer, faire devenir quelqu'un quelque chose 79
(y^). Au passif, «Devenir, exister». — A y a yéré kéfama yé,
il s'est fait roi, il s'en est arrogé l'autorité; Ma ké fou yé, ruiner
quelqu'un, le réduire à rien (Syn. Bon dala)\ A yakébè koun-
tigi yé, il l'a nommé, fait devenir le chef de tous; A kéra ma yé,
il est devenu un homme; A kérafato yé, il est devenu fou; An
toumma kéfen yé tourna mi, alors que nous n'existions pas en-
core.
8. «Exister, se faire, arriver, avoir lieu» (passif de ké). Tra-
duit le verbe « être » au passé et au futur. — Moun kéra bi ? qu'y
a-t-il, qu'est-il arrivé aujourd'hui? Ko ma ké,fouy ma ké, il n'y
a rien; A bi ké tén touma ô tourna, il en est toujours ainsi; KèU
kéra, la guerre arriva, eut lieu; Fouténi na ké, îi fera chaud;
Makakan ka kénémala, l'homme doit être en état de grâce;
A kéra né dama kama, cela n'est que pour moi, cela ne regarde
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--^ 279 ).«^~ [Ké-Kébaliya]
que moi ; Min na ké, ma si té don, ce qui en adviendra , personne
ne le sait; N'a kéra t ko a té se k'a kafen talé bè ségi, s'il arrivait
qu'il ne pût rendre tout ce qu'il a pris (dans le cas où).
9. Cl Donner pour, faire passer pour, affirmer comme 99. —
A yé kalon ké tinyé yé, il a affirmé, donné pour vrai une faus-
seté; / kani yéré ké fama yé ni kalon yé, ne te fais pas passer
pour riche (avec mensonge); A b*a ké i nafoa ka kékou, il
fait le malin.
10. Ayecfé, Avec, pour: «cÊtre pour quelqu'un, en sa faveur,
à son actif, à son compte v. — N* téri kéra né je, mon ami a été
pour moi, il m'a aidé; A kéra Allafé^ il marcha avec Dieu; Ona
ké nfé sonyali yé, cela me fera accuser du vol.
1 1 . Avec les noms verbaux des verbes actifs ou avec des
substantifs , ké sert à former des verbes dérivés. Son sens général
est a Faire, produire, conunettre ». — Tlonké, jouer «faire le
'jen7i;Sénéké, cultiver (faire de la culture) Z)AiA:rf, enfanter, vêler;
Salayaké, paresser; Tyaké, travailler; Sonyaliké^ voler (ci com-
mettre un vol»); Miriliké, réfléchir; Soniké, sacriBer. — Kéto,
p. pr.; Kélé, p. ps. ; Kéli, n. d'ac.
Ké, part. adv. servant à renforcer. — N' y'afo ké, mais certaine-
ment, je l'ai dit! iV ni bougo ké, certes, je te frapperai. —
Cf. Dé, Koni, etc.
Kè, s. «c Graisse» (des animaux). — Kè Vala, il est gras (ne se dit
des personnes qu'en plaisantant). — Cf. Tlou.
Kéba(ko-) , s. ^^ Auteur »( d'une action). — Ma sagokéba, obéissant
«qui fait la volonté de quelqu'un». — Cf. Ké.
Kébali (ko-) , s. 1 . ç^ Qui n'est pas l'auteur (v. g. de ce qu'on lui
impute); innocent, non coupable de». — Sonyaliko kébali, qui
n'est pas coupable d'un vol ; innocent du vol.
3. Cl Qui omet défaire (ce qu'il devrait), qui refuse de le
faire». — Ma sagokébali, désobéissant (ci qui a refusé de faire la
volonté»).
Kébaliya, s. 1. KokébaUya ci Innocence, non culpabilité».
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[Kédabali-Kélé] — ^ 280 y%*—
9. c( Omission , refus de faire 79. — Haké kébab/a lahidou gélén
ta, prendre la ferme résolution de ne plus pécher.
Kédabali, s. «^ Circonstances d'une action ?>. — Syn. Tyoko{hé da-
bcûi).
Kégélé, s. «Petit oiseau aquatique?). — Cf. Badala kanoni.
Kégényé, s. ce Sorte de râpe, servant d'instrument de musique r».
Stn. Kamyan. — Kégényé syen, jouer de la râpe.
Kéké, s. «Arête de poisson». — Syn. Dyègè kolo.
Kéko, s. «Action». — N'a kéko ka nyi, s'il est bien fait [Ké ko).
Kékou, adj. a. «Fin, malin , habile , rusé». — Toub'abou ka kékou
manifing yé, les Européens sont plus habiles que les Noirs; AV-
fom dyougou, astucieux, malicieux; A mon kékou, nka a Va yéré
ké % nafo a ka kékou, il n'est pas malin, mais il veut se faire
passer pour tel.
Kékouma, adj. s. Même sens. — Makékouma do, c'est un malin.
Kékouya,s. «Finesse, ruse, habileté». — Kékouya ké, faire le
malin; Fmta ni kékouya yé, prendre quelque chose par ruse;
Kékouya kafsafanga yé, la ruse l'emporte sur la force.
V. «Devenir fin, rusé, malin». — E lamaio i na kékouya, en
voyageant on devient malin. — Kékouyato, f. pr.; Kékouyaié,
p. ps.
Kéla, s. 1. «Auteur d'une action, qui fait». — Konyouma kéla,
bienfaiteur; Sénékéla, cultivateur; TTowMa, joueur ;Ju9Ma, agis-
sant, actuel. Voir ce mot. — Cf. Ké «faire». — Syn. Kéba.
a. «Contenant quelconque, vase». — Kouakéla, salière. —
Cf. Ké, «mettre».
Kélé, p. ps. delcé. 1. «Fait, mis, exécuté, etc.». — s. «Acte, ac-
tion». — kélé, cela fait, après cela, ensuite; A tara a ka kélé
bèfoafa yé, il alla dire à son père tout ce qu'il avait fait.
2. «Couvert de»(y^). — A fart bè kélémbé dyoli yé, tout
son corps est couvert de sang; Tamaba nana kélé bougri yé, le
voyageur est arrivé couvert de poussière.
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—«< 281 ).♦*— [Kélé]
Kélé, adv. «Déjà». — Enana kélé, tu es déjà venu; te voilà déjà
venu. — Syn. Folo.
Kélé, adj. num. card. i. «Un, une». — Tyè kélé ont mouso kélé,
un homme et une femme; Ou la kélé, l'un d'eux; Kélen kélé,
chaque, un à un, l'un après l'autre, en détail^ un peu (B);
Kélen dama, un seul; Sinyé kélé, une fois.
3 . « Un , une » (dans le sens privatif). — Sénkélé, s. , boiteux,
bancal «qui n'a qu'un pied »; v. boiter. Voir ce mot. — Nyé^
kélé, borgne; Touankélé, déhanché; Bob kélé, manchot.
3. «Seul, unique 99. — Kélémhé (ou Kéltmpé), il y en a un
seul; Ni nyé kélén yé, d'un seul coup, en bloc; Né kélen yé ka
fourouha manyo wéré wa ? est-ce à moi seul de dépouiller le
maïs ? Kélé i té se Uo ké, tu ne peux pas faire cela tout seid; Hali
kélé, pas un seid; Hali koké kélé, pas un seul cauris.
li. « Même semblable , égal, pareil 79 (sert à rendre le com-
paratif d'égahté). — yé kélen yé, ahèyé kélen yé, a kélen do,
c'est la' même chose; Ou ma kéléoun do, ce sont les mêmes
hommes; té kélen yé, ce n'est pas la même chose; don
kélen na, le même jour, ce même jour-là; E ta sôniné ta kélen
do , ton cheval est semblable au mien ( « ils sont la même chose n ).
— Loc. An yé kélen yé, nous sommes unis comme deux frères
(«nous ne faisons qu'un 5?). — Syn. Kan.
5. Kélé, . . kélé, « L'un l'autre 5?. — Kélén ko i ka nin ké, kélén
ko i kana ké, l'un dit : «Fais-le», l'autre dit : «Ne le fais pas. »
— Syn. Do.
Kèlè, s. 1. «Guerre, hostilités, bataille». — Kèlè tyt, kèlé ké fou^
laké'Oufé, faire la guerre aux Foulbès; Kèlènyouhan, adversaire;
Kèlé holo, troupe, armée; KèU nyé koun, avant-garde; Kèlètyèya,
milice; KèU dé, soldat en guerre; Kèlèkéla, belligérant; Kèlèké"
langana, belliqueux, guerrier; Ban kèlè ma, kèlè da bla, cesser
les hostilités; Â^Wyofo, daméné, ouvrir les hostilités; Kèlè holo
tigi, chef d'armée; Kèlè koun té min na, guerre injuste, sans
motif; Goundo dyougou ké ka kèlè diya i yéré la, pratiquer des
superstitions pour réussir à la guerre.
3. «Dispute», — Kèlè ké, se disputer; Kèlè kéla, batailleur.
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[Kélé-Kélenkélè] — «K 282 )h^-
disputeur; KèU tiké ma la, chercher querelle à quelcpi'un; Kèlè-
tikéla, querelleur. — Syn. Sosoli.
V. <( Combattre, guerroyer, battre??. — Ou hèUla nyautumfé
fou, ils se sont battus sans motif; Béré la kèlè, lutte à coups de
bâton; Ou kèUla béré /a, ils se sont battus à coups de bâton. —
Kèlèto, p. pr.; Kèlèlé, p. ps.
Kélé, adj. «Jaloux, envieux». — A ka kélé i la, il est jaloux de toi.
— Cf. Kéléya.
Kélè (N-), s. c( Rat palmiste , sorte d'écureuil». Syn. N'Kèrê.
Kèlëba, s. «tQui combat». — Cf. Kèlè, — Syn. Kèlèla, etc.
Kélébé, s. ^^ Plaie invétérée». — Syn. Kélébt.
Kèlè ké, V. t^ Faire la guerre, se disputer». — Ou Mèkéra, ils se
sont disputés. — Cf. Kèlè.
Kélékélé, s. ce Fourmi friande de sucre». — Syj^.Kolonkolo.
Kélékélé, s. «Piment». — Syn. Kéké, Foronto,
Kélékou, V. «Raser complètement», — Koun ai ha koun hè kélé-
kou, raser toute la tête. — KélékotUo, p. pr. — Cf. Di.
Kélékoui, adv. «Précipitanmient». — A ilara nna kélékoui, il m'a
échappé tout d'un coup. — Syn. Toutnantn kélé «en un instant».
Kèlèla, s. «Batailleur, querelleur». — Syn. Kèlèkéla,
Kéléna, adj. num. ord., à partir de onzième. — Tan ni kéléna,
onzième. — Cf. Folo.
Kéléna, loc. adv. «Isolément, tout seul, à l'écart». — Kéléna dé-
UU ni dyamana délili, la prière privée et publique; An ka kéléna
déUli'Ou, nos prières personnelles , privées ; A tara ka nto kéléna, il
est parti me laissant seul; Kéléna yala ka din yé, une promenade
solitaire me plaît. — Loc. Ma êigi a kélé na, isoler quelqu'un,
l'établir à l'écart; Baga-ou hla a kéléna, isoler des bestiaux.
Kélenkélè, s. «Hernie». — Syn. N^kélenkélè, GéUngélè, Myélen-^
géU,
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-^•^ 283 ).f^~ [Kèlèntiké-Kendé]
Kèlèntiké, v. <t Chercher querelle». — Cf. Kèlè.
Kèlèntikéla, këlëtikéla, s. ^ Chien d'un fusil >?.
Kélénya, s. «^ Unité, qualité de ce qui est un». — Alh kélénya,
unité de Dieu.
Kélényouhan , s. «Adversaire, antagoniste».
Kèlèti, këlètyi, v. «Faire la guerre». — Kèlêtytra, la guerre a
éclaté, on guerroie. — Syn. Kèlè, kèlè ké.
KèlëtO, p. pr. de kèlè. — Prov. Ni kamalén koro fia yé kèlèto yé
kolo mougan ko, tan dourou ko yé kélen kono, si deux jeunes gens
se disputent pour vingt cauris, c'est que l'un d'eux en veut
quinze.
Kèlëtyëya, s. «Milice, armée». — A toun dônafama ka kèlètyèya la
ani yadyamfa ka ban a la, il s'était engagé dans la milice du roi,
et il l'a ensuite trahi et abandonné.
Kéléya, s. «Jalousie, envie». — KiUya h* a la, il est jaloux (Stn.
Kéléyay'améné); Kéléya btdousou (yen, la jalousie ronge le cœur.
— Cf. Kélé, Nyémakonya.
V. «Jalouser (avec na), envier». — / kana kéléya wolifen na,
n'envie pas le bien d'autrui. — KéUyato, p, pr. ; KéléyaU, p. ps.
Kéma, adj. «Masculin, mâle». — Kéma ni mousoma, mâle et fe-
melle. — Cf. Ké.
Këma, adj. Adipeux, gras». — Cf. Kè, — Syn. TloU.
Kémé (j[?), s. num. card. «Quatre-vingt». (Cent, en Foui et en
Malinké). — Kémé ni mougan, cent; Kémé tanyan, soixante-dix
(80 — 10); Manin kémé, soixante (pour mougan nyan kémé,
80-20).
Kéménâ, adj num. ord. «Quatre-vingtième». — Kémé ni mougana,
centième; Tla kémé ni mougana, la centième partie.
Kéméréké, s. «Petite sauterelle». — Cf. Worobalé, N'tô.
Kémésou (a), s. «Ciseaux» (jai^.
Kén, adj. «Égal» (B). — Cf. Kan.
Kendé, s. «Sorgho rouge».
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[Kéné-Kénébato] ~<^ 284 >t^—
Kéné, s. ((Lumière, clarté, air». — Kiné bo, produire la lumière,
éclairer; Kénéyélé, lumière, éclat; KénéyéUmba, lumière écla-
tante ; AUa ko, kéné ka bo, ont kéné bora. Dieu dit : « Que la lu-
mière soit! », et la lumière fut; Danayé kéné yéléké an dousou na,
la foi brille dans nos cœurs (fait briller la lumière); Kéné bo n
da la, à la première lueur du jour, à l'aurore, k la pointe du
jour; Kéné Ukéto do, le jour va paraître; Kéné tikélémbé, le jour
a paru (Syn. Kéné tikéra); Kéné nyé té bimanoun! oh ! qu'il fait
obscur aujourd'hui (la face de la lumière n'est pas aujour-
d'hui). — Syn. Féffe.
Kéné, s. (t Surface plane, cour, plaine». — Dou kéné, cour d'une
maison; Da kéné, cour d'un village, cour ouverte; Kénéka, lieu,
place publique; Kritiké kénéka, tribunal. — Dér. Kénékan, kéné-
ma, à terre, par terre, dehors, en public. — Dict. Tyen tyx ou
yé kéné kan, leur jeter la vérité à la face. — Cf. Fouga.
Kéné, s. t( Vie, santé». — Sim wéré na^é an kéné na, a t'na $é an
kénéna, on (o don, serons-nous en vie l'an prochain, ou non,
nous ne le savons pas; / kéné ka koro, porte-toi bien longtemps
(à celui qui reçoit un habit neuf); Alla ma sera n kénéna, que
Dieu m'accorde la santé, la vie! (à celui qui demande du tra-
vail pour demain, etc.).
Kéné, adj. i. «Vigoureux, bien portant». — Kor'i ka kéné? Ma-
rabba, comment te portes-tu ? Merci; N'ka kéné, ou N*kéné bé, je
suis bien portant; NJaman kéné kosobé, mon père n'est pas très
bien portant; N'toun kénébé ou nkéné toumbé, j'étais bien por-
tant; N'toun kéné té ou nkéné tounté, je n'étais pas bien portant.
— Syn. Kénéto.
3. ç^Ardent, vif». — Kounkéné, tête ardente, vive; KamaU
kéné, jeune homme alerte.
3. «Frais, vert, cru, non flétri, non fané». — Dylribolo ké-
né, branche verte; Nono kéné, lait frais; Sogo kéné, viande crue.
4. «En bon état, non défraîchi, neuf». — Fini kéné, habit
en bon état; So kéné, maison neuve, ou en bon état.
Kénébato, adj. «En bonne santé». — Syn. Kénéto.
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~<^ 285 >€^— [Kénébo-Kenké]
KénébOy V. c( Éclairer t» (faire sortir, produire la lumière). (Kéné bo).
— Kénébo nyé, éclaire-moi; N'yé kénébo a yé, je l'ai éclairé. —
Kénéboto, p. pr.; Kinébolé, p.ps.; Kénéboli, n. d'ac.
Kénébonda, s. «Pointe du jour, aurore». — (Kéni bo da). —
Syn. Dougau dyènda.
Kénégè, s. «Sorgho blanc». — Syn. Kénénkè.
Kénékan, adv. i. «Dehors, par terre». — Syn. Dougouma, Kéni-
ma, Banako.
3. «En public». — Voir A^i^.
Kénékaraba, s. «Surnom de la hyène». — Cf. Souroukou.
Kénékéné, adj. «Tendre». Aug. de kiné. — Bmg kénékiné , herbe
tendre; Sogo kénékéni, viande tendre.
Kénéma, adj. Même sens que kéné. «En bon état». — Toumaoulé
kénèma-ou tomoka bo pasaléou nyé na (ou nyéfé)^ trier les bonnes
patates d'avec celles qui sont flétries.
Kénéma, adv. «Dehors, par terre». — Cf. Banako. — Syn. Ké-
nékan.
KénétO, adj. «Bien portant». — Cf. Kéné, Kénébato.
Kénéya, s. i. «Bonne santé». — Kénéya gédyégédyé, brillante
santé.
3. «Ardeur». — Ka sago ké kénéya don an dousou la, pour
nous exciter (donner de l'ardeur) à lui obéir.
V. 1. «Animer, vivifier». — An dousou b' an fan kénéya ka
nyébo, notre âme anime notre corps et le meut.
9. «Guérir». — Foura yé n kénéya, le remède m'a guéri; A
bolo kénéyara, sa main est guérie.
3. «Affermir, consolider». — So kénéyara, la maison a été
consolidée. -n—Kénéyato, p. pr.; Kénéyalé, p. ps.
Kénéyala, s. «Guérisseur, qui guérit».
Kenké, s. «Abajoue de singe; joue». — Loc. Ma tyi néménémé a
kenké la, frapper doucement quelqu'un sur la joue.
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[Kénké-Kényé] — «< 286 ).t4~
Kénké, s. t^Nom d'un sort jeté par les sorciers». — Cf. Koh.
Kénkéren, adv. ^Net». — A hana kénkéren, il a refusé net. —
Syn. TérUéren (ainsi certes).
Kényé, v. i. «Etre égal, semblable; cadrer, égaler». — AJlabê
hé kényé ^ ils se valent tous les deux, ils sont égaux, semblables,
ils cadrent ensemble; AJla hé nyouhan kényé, ils rivalisent en-
semble, ils cherchent à s'égaler. — Cf. Nyé, Souma, Kan ou km.
2 . « Assimiler, comparer » ( trouver semblable ). — A y a kényé
ni faix yé, ou aya ni faix kényé, il l'a comparé à un âne.
3. ce Rendre semblable, égaliser, aplanir», avec cia. — Kéné
da kényé, égaliser, aplanir le niveau de la cour, niveler la cour;
Dyiri fyèré-ou syen ka kényé, varloper des planches.
4 . (^ Ajuster, adapter, affronter, équilibrer, faire cadrer » , avec
da. — Km da kényé, ajuster une porte; Doni kényé, équilibrer
une charge.
5. ç^ Coïncider, accommoder, tomber juste, atteindre » , avec ni.
— Okényéna ninyé, cela m'a arrangé, accommodé; A sén kényé-
na, il est venu à propos, il est bien tombé ; / kényéna ni tourna yé,
tu arrives juste à temps, tu arrives à l'heure; I kényéna nifen
nyouma yé, tu as rencontré une bonne occasion ; Tlé hi tourna ani
kalo ho kényéna kounouwo, hier le coucher du soleil a coïncidé
avec le lever de la lune \ A dama kényé ni kouma ô kouma yé a h'o
fo, il dit des choses incohérentes; A ma kényé na yé, il ne put
l'atteindre.
6 . ^ Rendre digne de », avec ni. — Haké hè Van kényé ni toro yé,
toute faute nous rend dignes, passibles d'un châtiment ; y4n /: an
kényé ni haradyi yé, méritons, rendons-nous dignes de la ré-
compense.
7. ^Souhaiter». — Ayé garsigè kényé na ka tériyé, il a sou-
haité le bonheur à son ami; A yé saya kényé na yé, il s'est sou-
haité la mort.
8. ç^ Carder, peigner». — Dâ kényé, carder du chanvre;
Kounsi kényé, peigner les cheveux. — Kényéto, p. pr. ; KényéU,
p. ps.: KényéU^ n. d'ac. — Da kényélé, nivelé, plat; Sén kényélé,
qui arrive à propos.
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— «^ 287 >«— [Kényé-Kôrè]
Kényé, v. i. ^Etre impuissant, incapable 79. — A bé kényé ka
dont ta, il est incapable de porter le fardeau; Alla té kényé fen ô
fen na, Dieu peut tout (ce n'est incapable de quoi que ce soit 77).
a . « Mettre dans l'impuissance , empêcher, arrêter, défendre ».
— Fouy té Alla kényé, rien n'arrête Dieu, rien ne lui est impos-
sible; Fouy (J'en ô fen) té kényé Alla holo, Dieu peut tout donner
(«rien n'échappe à sa main?)); Sô ni kényé, le cheval sera plus
fort que toi , tu ne pourras pas t'en rendre mattre; Alla y a kényé
dén na, Dieu l'a privé d'enfant; Alla dé hi Papa kényé k'a yéréjli,
c'est Dieu qui préserve le Pape de l'erreur; A fa y a kényé ka bo,
son père l'a empêché de sortir; Bè y a soro, né kélen dé kényéna
a na, tout le monde y est arrivé sauf moi (ce moi seul en ai
été empêché »). — Kényéto, p. pr.; Kényéné, p. ps.; Kényéni,
n. d'ac; Kényéni da, obstacle, empêchement (Syn. Balanda). —
GÎ.Bati.
Kényé, s. «Cire». — Kényé dyourou^ cierge. — Syn. Di kényé,
Kényéka, s. 1. «Province de Bambara fétichistes» (sur la rive
gauche du Niger et la rive gauche du Bani). — Syn. Gényéka.
a. «Sud» (par rapport à Ségou). — Syn. Bani,
Kéou, s. «Esprit, rhison». — A ké-ou bora, il a perdu la tête, il
est fou. — Syn. Nalo.
Kéou, adj. «Malin». — Cf. Kékou.
Kéou, adv. «Net, sec, tout d'un coup». — A tyira kéou, il s'est
brisé net. — Cf. Bouké, Kénkéren,
Kèrè(N'-), s. «Rat palmiste, sorte d'écureuil». — Syn. N'kèlè.
Kéré (N*-), s. «Grillon, cricri» (insecte).
Kéré, s. 1. «Côté». — Kréfé, loc. pr., du côté de, à côté de
(cf. Dala); Da kré kan, mettre, appuyer sur le côté, accoter. —
Cf. Fan,
a. «Disposition à faire des écarts». — Kéré bé nin sotn na,
ce cheval fait des écarts.
Kèrè , s. « Gros poisson barbu du Niger ».
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[Kèrô-Kéto] --^^ 288 )h^—
Kèrè (N' — ), s. «Sorte de jeu de barres». — N'kèrènba, nkè~
rende, les joueurs grands et petits.
Kèrèbo, s. «Pierre à fusil, briquet, silex». — Marfa kèrèbo, pierre
dufiisil.
Kéréma, adj. «Cbeval qui écarte». — Syn. Kéréto.
Kérémé, v. «Nettoyer le mil, vanner avant de piler». — Nyo
ké jU kono ka kérémé, mets le mil dans la calebasse pour
le nettoyer. — Kiriméto, p. pr.; Kérémélé, p. ps.; Kéréméli,
n. d'ac.
Kérémé, v. «Dénigrer quelqu'un par de mauvais rapports. —
Syn. Najigiyaké.
Kérendé, v. «Grincer, faire grincer». — A nyou U kérendé, il
grince des dents. — Kérendéio, p. pr. ; KérendéU, p. ps.
Kérénkélé (Baba-), s. «Crabe, écrevisse» (qui marche de côté).
— {KirékéU).
Kéréto, adj. «Qui fait des écarts» (cheval). — Syn. Kéréma.
Kéri (N -) , s. « Sorte de poisson ».
Kerké, s. «Selle». — Syn. Kériké, kriké.
Kérou , V. « Jeter de la main , lancer ». — N*dola kérou né ma, lance
moi la balle. — Kérouto, p. pr.; Kéroulé, p. ps. — Cf. Fit.
Késé (m), s. «Grain». — Cf. Kxsi.
Kéta, adj. v. de ké. «Qui se fait, faisable». — A ma kéia ké, il
n'a pas bien agi; An ka kétafen, notre pratique, Qotre manière
de faire.
Kétabali , adj . « Non faisable , impossible , impraticable ».
Kétabaliya, s. «Impossibilité».
Kéto, p. pr. de Ké. — A fen kéto do, il est en train de faire
quelque chose.
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• MMPBlr* IIVIV |fil>»^^lM,^^»iMqp**W|P«
— «^ 289 y%^~ [Kéwalé-Kilisi]
Kéwalé, 8. ((Devoir, obligation?» (Ké walé). — An ka kévcalé-ou
Alla y é ani kmmligt--<m fan fé , o yé. . . y nos devoirs envers Dieu
et nos supérieurs, sont de. . .; i tlénén do a ka kéwaU^u la, il
est fidèle à son devoir.
Kéya, s. «^ Poisson cyprinide>^.
Ki, s. c( Jugement 77. — Syn. Kri.
Kibaro (a) , s. « Histoire , nouvelle y>. jll^ . — r / mi ka so kibaro don
wa? ta n'as pas de nouvelles de chez toi?
Kibiriki, s. <( Cheval à robe blanchâtre, jaunâtre?».
Kibriki(a),s. ((Soufre». o«^.
Kiko, loc. adv. pour iko. ttConune (cf. cette locution), lorsque,
comme, au moment où 97. — Kiko a toun yé dyiri iiké, et comme
il avait déjà coupé l'arbre.
Eli, s. 1. «OÇufT?. — Syè kilifara, coque d'œuf de poule; Kili
da, pondre; î^J Va bri kli kan, la poule couve; Bama kli-ou, ou
dambé iyentyen kono, les œufs de caïman sont enfouis dans le
sable; KiUdala, ovipare ; Kili toro, faire éclore les œufs.
2. «Divers objets de forme ovale?). — Komo kli, rognon;
Nyé kli, orbite de l'œil ; Foro kli, testicules.
Kili (m), V. ((Appeler». (Voir WéU, makili, laldli) — A kili,
appelle-le. Donkili (((appel à la danse»), chant, chanson; Don-
kili da, chanter. (Voir ces mots.)
Kilikili, v. Voir Kirikiri.
Kilikilimasyen , s, «(Epilepsie»! — KilikiHmasyen Va mené, il a
des attaques d'épilepsie. — Cf. Krikri. — Syn. KilikiUmasa.
BLilinaoun , s. c( Arbre » (dont les branches flexibles servent à cintrer
les paillettes).
Kilisi, s. ((Formule magique et pratique superstitieuse employées
par les sorciers pour guérir les maladies». — Kilisiligi, sorcier.
— Cf. Moson,
OICT. BAMBARA. I9
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[Kini-Iïri] — ^( 290 )h^—
Kini, s. 1. et Mets indigène; nz ou farine de mil cuits à leau?). —
Malo kmi, riz; Nyényén ktni, kounkari kmi, mil pilé grossière-
ment. — Syi. Nyo hotrou ktni.
9. Kini, kini boh (main avec laquelle on mange le km)^
(«main droite, droites. — Kini boh fé, ou fem hohy à droite.
— Syn. Kmifi, kininfé. — Ctr. Nouma.
Kinima, adj. ^Droitier 79. Cf. Noumama.
Kinkigogoyo, s. c^ Torticolis 9).
Kipa, Y. ccGiffler avec le revers de la mainT?. — Ma kipa, giffler
quelqu'un. — Kipato, p. pr.; Kipalé, p. ps. — Cf. Tégé. —
Syn. Lipa.
Kira (m), s. r Prophète, envoyé de Dieu. — Kira, le prophète
Mahomet; Kiranm, les prophètes. — Cf. Tyidé, walidyi.
Kïri, s. ce Jugement 7). — Kéléna kri, jugement particulier; Kri^
nyouhan, adversaire, partie adverse dans un jugement (Syn.
Krili nyouhan); Kri ti, décision, interprétant une loi; Kriti da
foli, jugement, sentence. Kriii, kritiké, v. juger, rendre un juge-
ment. Voir ce mot. Kri bin^a kan, il a été condamné («le juge-
ment est tombé sur luir)). . — Syn. Sariya, Kri, Ki, Kiti.
Kïri , V. 1 . « S'évanouir, perdre connaissance v (par asphyxie , syn-
cope, etc.). — A krina, il est sans connaissance; A bina ka kri,
il est tombé évanoui; A bina dyi la ka kri, il est tombé h Teau et
s'est asphyxié.
9. çtElre engourdi, s'engourdir, devenir perclus». — i4 «rf
Jla krina, il a les deux jambes perdues, ou engourdies.
3. «Faire évanouir, engourdir, perclure>j. — Néné y a se
kiri, le froid lui a engourdi le pied. — Kirinto, p. pr., Kiriné,
p. ps.; Krini, n. d'ac.
Kïri, V. «Tracer sur le sable??. — Démiséoun bifen do kri dougou-
ma ni kalama yé ka tlonké, les enfants s'amusent à tracer quelque
chose sur le sable. — Kirito, p. pr. ; Kirilé, p. ps. ; Krini, n. d'ac.
Kriniké, v. tracer quelque chose.
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291 y^^^ [Kiribikaraba-Ki8è]
Kiribikaraba fen, s. n Chose vaine, bagatelle >). — Syn. Kolobo^
katabafm.
Kuîké , kerïké , s, « Selle, bât ». — Kriké kolo, arçon ; Kriké nègè^
étriers; Kriké nègè dyourou, étrivières; jSTnW da sô kan, seller un
cheval; Kriké bo sô kan, doseller un cheval; Kriké kotlo, trousse-
quîn d'une selle; Kriké nyé tlo, pommeail; Kerké tyémantyé, le
siège de la selle. ^
Kirikiri, v. «Gigoter, agiter, remuer vivement». — / kani se ki-
rikiri tén, ne*remue pas ainsi la jambe. — Kirikirilo, p. pr. — ^
Syn. Firifri.
Kirikiri , adj. ^^ Sale , très malpropre ». — A kirikiri do, il est sale.
— Cf. Sa/i, noualé. ^
KMla, s. 1. ^Qui trace quelque chose». — Cf. Kiri.
a. «Plaideur». — Cf. Kïri, jugement.
Kïriné, p. ps. de kiri. i. «Evanoui, engourdi, perclus».
9. «Apathique, inerte, nigaud». — A krinémbé, a kriné d^j
c'est un nigaud.
Kiriné, s. «Guitare à une corde». — Syw. N^gàni.
Kïrini, n. d's(c. du même. «Evanouissement, engourdissement,
catalepsie, etc.».
Klriti, kïritiké, v. «Juger, décider, porter une sentence» [Kiri ti
et tikéy — Ma minkakriti kéra, l'honune qui a été jugé («dont
le jugement a été porté»); Kritiké tyè do na, juger en faveur de
quelqu'un, l'absoudre. Kritiké tyè A-on, condamner quelqu'un, juger
contre lui* Kritiké ko, affaire, procès, cause; Kriti ké nyouhan,
adversaire, partie adverse; Kritiké kéné ka^ kritiké yoro^ tribunal;
Kritikéla, juge; Kritikéla-ou kouniigi, président du tribunal;
Kriti, kriti da, kritida foU, décision, jugement, sentence. —
^ ,hoc. Alla ma kïritira é ni né yéî que Dieu juge entre nous deux !
Ki^è, adj. «Ardent, zélé, actif, débrouillard». — A ka kisè né yé,
il est plus actif, plus débrouillard que moi; A ka kisè Icodyougou
iya la, il ost très ardent au travail; Sô kUè do, c'est un cheval
fougeux.
19.
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[Kisé-Kisiba] — ^ 292 y%^—
Kisé, s. 1. ((Grain, graine, noyau, pépin?). — Ki$èm, un petit
noyau; Nyo kisé Mi, un grain de mil; Bmgkiêi, graine de gra-
minées; Dyiridi kisé, noyau de fruit (cf. kolo). — Syn. Kiii.
9. ((Objets assimilés à une graine t?. — Dyi kisé, goutte
d'eau; Ta kisi, braise (Syn. Ta kami); Mogo tyikUémisé, homme
de petite taille, de taille mince; Mourou kisé, lame de couteau.
3. (( Partie essentielle d une chose ». — Tya kisé (cf. Tyakoh).
— Cf. Kolo.
Kisé , V. ((Avoir les grains bien formés ». — Nyo kiséra son, le mil
a les grains bien formés. — Kiséto, p. pr.; Kiséli, p. ps.
Kisékélé, s. ((Gésier». — Kisékéléfrafra, fiel. — Cf. Fyé.
Kisékisé, s. ((Petits boutons, sorte de bourbouille ».
Kisèma, adj. Voir Kisè.
Kifléma, adj. ((A graine, à pépin ». — Fen kiséma, plante à graine,
è pépin.
Kisèya, s. ((Ardeur, activité». — Kisèya ké, mettre de lardeur,
de Factivité, être actif; A hi kola kisèya ké, il étudie avec ardeur.
V. ((Donner de l'ardeur, aguerrir». — Woro hi ma kisèya,
les kolas donnent de la vigueur; A loun ka kolo gale, sisan a ki-
sèyara, c'était un homme mou autrefois, il est devenu actif. —
KisêyaU), p. pr.; Kisèyalé, p. ps. — Cf. Kinéya.
Kisi, V. 1. ((Sauver de, affranchir de, délivrer de» [ma). —
A y an kisi douala salé ho ma, il nous a exempté des redevances
du marché; Yizou yé ma kisi dyonya ma na yéré dyoU yé, Jésus a
délivré l'homme de lesclavage au prix de son propre sang; Dour-
sou kisi ko do, Wy va du salut de l'âme; N*kmra honi ha la, j'ai
été préservé d'un grand malheur; Alla m*i kisira ma! que Dieu
t'en préserve! / k*an kisi ko dyougou ma, délivrez-nous du mal.
9 . (( Souhaiter » , avec ni, — / kana saya wala honi wéri kisi ni
ma si yé, il ne faut souhaiter la mort ou un autre mai à per-
sonne. — Svif. Kényé, Souma. — Kisito, p. pr.; Kisilé, p. ps.;
KisiU, n. d'ac.
Kisiba, s. ((Sauveur». — An ka kisiba, Notre Sauveur. — Syn.
Kisila.
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--^ 293 y^^^ [Ki8ikasa-Ko]
Kisikasa, y. c( Marcher clopin-clopant, péniblement ou molle-
ment 9). — Tyikaroba^n bi kiiikasa, ce vieillard marche pénible-
ment. — Kisikasato, p. pr. — Cf. Fisifasa.
Kiailé, p. ps. de kisi. <( Préservé, délivré, sauvé t».
Kisili, n. d'ac. du même, (c Salut, préservation?). — An ka tyi ha
yi an doumm kiiiU yé, notre grande affaire, c'est le salut de
notre âme.
Kitabou (a), s. ce Livre, spécialement leKoran, la Bible 9). vUÛI.
— Kitabou bangi, composer un livre.
Kiti (m). Voir km.
Ko, s. 1. «Dos, derrière w (des animaux). — Ou b'ou ko sin Alla
la ka ta êétané yoro, ils tournent le dos à Dieu pour aller au
diable. — Loc. A bi tama ka ko kariy il marche le dos courbé en
arrière; U y ou ko da, ils tournèrent le dos, battirent en retraite;
Ko gou nyouhanna, mettre dos à dos; Ko bemba koko la, s'adosser
contre un mur (pour résister). — Dict. Alla hakiU do, ko ni nyé
t'a la, Dieu est un esprit (« sans devant ni derrière ri) sans dimen-
sions. — Ko kolo, épine dorsale; Bokonko, bas de Tépine dorsale;
Koêé, patte de derrière (Syn. Kofé se); Ko woro, ko dinghé, ligne
de Tépine dorsale (creux du dos); Sô kon koun, croupe du cheval
(Syn. Sô koun dyèy Sô kon yoro); Ko koro dyourou, croupière; Sô
koroda, tapis de selle.
a. Au fig. «Dos, derrière (d'un objet), envers». — Kitabou
ko, le dos d'un livre; So ko, le tour, le dehors d'une maison sauf
la porte; Sébén ko, le dessous d'une lettre, l'envers; Ko yéléma,
mettre du mauvais côté, sur le dos. — Dér. Kofi.
Ko, prép. 1. «Après, à partir de, à la suite de». — ko,
après cela, et après cela? ensuite; A ko doné ko, à partir de
l'âge de raison ; Douakoun min bi na nin ko, la semaine qui vient
après celle-ci; Douakoun fia ko, deux semaines après; An Baya
ko, après notre mort; saya ko mené, longtemps après sa mort:
ko $an tan, dix ans après cela; A nanafa ko, il est venu après
son père; Ou nana fo nyouhan ko, ils sont venus l'un après
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[Ko] -^ 294 >t^—
l'autre ; Tyè-ou mourtiray mouêfhoufana mourtira ùu ko, les hommes
et après eux les femmes se sont révoltés. — Loc, A kofén, suc-
cession; Koma, successeur. — Cf. No.
2 . « En arrière , à rebours ??. — Loc. A sagira ko, a ta sagira
ko, il a reculé, marché à reculons (il est mort). Ba sagira ko,
le fleuve a reculé, baissé.
3. «Sans, en TabseBce^de, en dehors de^ si ce n'esta». —
yoro ko, en dehors de ce cas là; A sara àen ko, il est mort sans
enfant; / kanafouy ké ni ko, ne fais rien sans moi; té do tçéré
yi nambara ko, ce n'est autre chose qu'une fourberie («si ce n'est
une »).
4. «Au delà de, de l'autre côté d'un fleuve ?î. — A tara ha
ko, il a passé le fleuve, il est allé de l'autre côté; Baninko doun
gou, pays situé derrière le Bani
,5. Avec y?^ «Derrière, hors de?). Voir ATo/?.
adv. 1. «Tardivement, tard??. — i^ofo wala ko, tôt ou tard.
9. «Derrière w. — A béko,îl est derrière.
Ko, s. «En général, fait, affaire, événement r?. — Cf. Fén.
1. «Action, acte 79; joint à un nom d'action, sert à concré-
tiser. — Ko nyouma, une bonne action, un bienfait; Ko dyou-
gou, acte mauvais; iTou yéré ka ko yé, par leur fauté, de leur
^ fait. Malo ko, action honteuse; Néntli ko, une injure; Tyéni ko,
une avarie; Toubi ko, pratique de pénitence; Makari ko, pitié.
a. «Façon d'agir, conduite 79. — I ka ko man di nyé, ta con-
duite ne me plaît pa^.
3. «Occupation, affaire, ce qui concerne chacune. — Né
ka ko do, c'est mon. aflîaire, cela me regarde; Ko misé ka tya,
il y a beaucoup de petites choses à faire, de petites affaires; I ka
ko t'a la, ce n'est pas ton afliaire.; Ou k'ou ka dana mené, à ejtix
de conserver leur foi; I ka Um>u ka ko-ou to ou la, laisse aux
autres leurs affiaires (Syn. / ka to-ou to a ko-ou la); An h) man di
sétané-ou yé, les démons ne nous aiment pas ; Kana do ko-'in da fé,
a t*na nyé, n'entre pas dans cette affaire, elle ne réussira pas;
Toumamn ko do, c'est l'affaire d*un instant; So ko? si yoro ko?
• -comment vont les affaires de la maison, de l'endroit oii tu as
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™«< Î95 ).«— [Ko-IoJ
passé la nuit? — Loc. pr. Kola, koêon (voii* ces mots). — Cf.
Mako.
k . « Evënement , fait , aventure , cas , (langer, accident , mal » .
— Ko koura dyoumé? Ko man hé nyé min don, quoi de nou-
veau? rien de nouveau que je sache; N'a y a yéré yé kaki kola,
s'il se voit dans le cas [^ en danger») de faire une faute; Kori dé-
mtféou ka kéné ? Ko fou la, ko té, les enfants vont-ils bien ? Il n'y
a pas de mal, ils n'ont aucun mal (cf. Toro)^ PTl'na ko k'i la, je
ne le ferai rien \Koba, grand événement, mystère de la religion;
Ko tlénla, aventure inattendue; Ko koura, nouvelle.
5. «Chose, objet de connaissance; sens, signification». —
/ t'na ko don, tu ne sauras pas la chose (en question); / kràké hé
ko hè don, t t'na ko don ahada, ton frère sait tout, tu ne sauras
jamais rien; A ma ko don folo, il n'a pas encore l'usage de la
raison (« il ne sait encore rien 7>);Ako doné ko, à partir du moment
•où il a l'âge de raison; Ko dyougou, le mal, mauvaise chose,
mauvaise action. A kohé ko. . .^ son sens est que . . . , cela veut
dire, ^goifie que. . .
6. ç^Fois». — Ko dyoli? combien de fois? Ko saba, trois
fois, trois coups. — Loc. Ko /yoma, souvent; Ko dyougou, beau-
coup; Koêobé, très bien; Ko koura, encore une fois; Ko nyouma,
très bien; Ko gouansan no, en vain. — Syn. Smyé.
7. ft Besoin, envie». — Woro ko hé nyé, j'ai besoin de kolas;
N'a ko nana, si c'est nécessaire, au besoin; A woro ko ka hon, il
est avide de kolas. -^ Cf. Mako,' doua, négé.
Ko, s. «Testicule». — Ko ho, châtrer, opérer; Sô ko holé, cheval
opéré; ATo^^^ya /maladie, chaude pisse (?); Ma ko$a, stérilité, im-
puissance; Ma kosa y a mené, y' a soro, y' a hougo, il est atteint
de stérilité. — Svif . Kli.
Kô, kouo, s. «Cours d'eau secondaire, ruisseau, marigot». — Ko
fa hen, confluent de deux ruisseaux; Fara ko, marigot à fond
rocheux; Ko tiké, franchir un ruisseau; Ko iyé tikè, couper le
milieu (fun ruisseau; Ko hari ka dyègè mené, faire un barrage
dans un marigot pour prendre du poisson; Ko oulou («chien de
marigot»), loutre; Konyiné, rat des marigots. — Cf. Ba.
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<rT««R^*39piyi ■ ii^MU >i<
[15-Ko] ~«K 296 y%*—
Ko, s. «Porte». Voir Kân.
Ko, adj. 1. c( Mauvais, désagréable». — A $auma ka ko, son
odeur est infecte; A kan ka ko, Ba voix est désagréable; Nin tô-
m ka ko, cette bouillie est mauvaise; Dougoukoh ka ko,\e sol
est mauvais, aride; A tige kako,ïL est maladroit; A kounna ka
ko, il di mauvaise chance; Mouron da ka ko, le couteau est en
mauvais état; A ko ka ko nyé ko dyougou, il m'est très anti-
pathique, il m'est très désagréable. — Syw. Mandi. — Voir
Koma, Koya. — Ctr. Di.
2. «(Méchant». — A kom ka ko, 'û esX dur, méchant; Wa-
raba ka ko, le lion est méchant. — Syn. Dyougou.
3. «Difficile». — Sogofa mon ko, nk'a soro ka ko, tuer le
gibier n'est pas difficile, mais l'avoir est plus difficile. — Syn.
Gelé, numdi.
Ko, conj. «Que» (après les verbes indiquant une opération de
l'esprit : dire, savoir, penser, signifier, appeler). — Afo a yi
ko nt*nà ta, dis-lui que je n'irai pas; A koro yé ko. . ., son sens
est que, c'est-à-dire; A bi wélé ko. . ., 'û s'appelle. . .
Ko, V. «Baigner, laver, blanchir». — Tabada la k*i kajm-ou ko,
va sur le bord du fleuve laver ton linge; Fini sera ko yé, le linge
a besoin («est arrivé au point de») d'être lavé; Fini bè kora, tout
le linge est lavé; A y a yé h) iogoméina, il s'est baigné ce matin.
— Koto, p. pr.; Kolé, p. ps.; Koli, n. d'ac. — Syn. Samnya,
Ko, V. «Arriver, tomber» (nuit). — Sou kora, la nuit est venue;
iSbu na ko % h, là nuit te surprendra (tombera sur toi);
Sou ma ko tourna mi, i nâ na nka so kono, quand la nuit sera
venue, tu viendras chez moi. — Koto, p. pr.; Sou koto do, la
nuit arrive.
Ko, V. «Dire» (s'emploie au présent sans auxiliaire); aux temps
passés, Toun ko; pas de futur. — N'ko, je dis; I ko di?
que dis-tu? PTk'i ^ na^ je te dis de venir, viens; M'ba ko
nka ta doua nyini, ma mère me dit d'aller chercher du bois;
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■•'«i'»'-. '^ir''J*-'^.i"."w<,*^-vr • 'ftJ^H^wl**"
— «^ 297 y%*— [Koba-Kofikolo]
N'taun k'i ka ta dyma, je te disais, je t'avais dit de partir vite.
— Cf. Fo.
Koba, s. Voir Goba.
Koba , s. c( Grande chose , grand événement ; mystère , miracle ». —
Sabaya Sinam koba, le mystère de la Sainte Trinité.
Kobi, s. ^Caropa touloueounan, arbre de la famille des MiUacée»
dont le fruit donne une huile amère.
Kobo (N-), s. ((Insecte luisant, luciole, lampyre 99. — Syn,
yV'ilfoÀcmi.
Kobo, V. «iChAtrer». Voir Âo.
Kodiya, v. <( Rendre agréable [Ko <%a), arranger 79. — Dyamafou
kodiya, arranger l'église, la mosquée.
Kodon, v. n Avoir l'usage de la raison (ko don); être malin 99.
Kodouma, s. <( Délices, chose agréable 9).
Kodyi, s. 1. «Barbotage pour les animaux 99.
9. ((Boisson faite de farine de mil {nyokodyi)^ de piment et
de miel 9).
Kofé, prép. 1. ((Derrière, en arrière de, au delà 99. — Kouhu
h^i, derrière la montagne; 5b kofé, derrière la case (le long des
murs); A bit kofi, il est derrière toi; Fyen min bi bo i kofé, vent
arrière. — Cf. Nofé. — Ctr. Nyéfé.
2. ((En dehors de, près de». — Tinyé kofé, en dehors de la
vérité. — Prov. Dyirt min bi ké Lvurou yé, té bo $0 kofé, nafa-
léna 80 kréfé, ba b*o dou, l'arbre dont on fait les pirogues ne
pousse pas près des maisons, autrement les chèvres le mangent.
(Voir dyirt.)
Adv. derrière. — Loc. Ta kofé, aller aux cabinets (aller
derrière). — Syn. Banako, waro.
Kofékolo, s. «Anneau blanc que les femmes portent sur la nuque
(Ko/ékolo).
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[Koïo-Koké] • .-..^(298 )•€■♦—
Kofo, V. 1 . «Promettrez [Kofo). — .1 yéfin ôfm min h^ a yi
a y a bè k*a yi, il a fait pour lui tout ce qu'il lui avait promis. —
Voir Fo. — Syn. Lahidou ta.
3 . « Prédire , annoncer d'avance ». — N'yé mm ko fi yi, a ))i
néra, tout ce que je t'avais prédit eçt arrivé.
3. f^Demander». — N'yifen domm kofoiyé, xma di ntma,
lu ne m'as pas donné ce que je t'avais demandé. — Cf. Dilu
à. « Recommander». —An y an yiri kofo Alla yi, nous noiis
sonunes recommandés à Dieu. — Cf. Kalfa. — Kofolo, p^ pr.;
Kofoli, p. ps.; Kofçli, n. d'aç,
Kofoba, s. cr Avant-coureur, précurseur, qui promet».
Kofolé, p. ps. de kofi. ce Promis, chose promise, annoncée-». —
Syn. FoW.
Kofoli, n. d'ac. de kofo. <^ Promesse, vœu, action de promettre,
etc. ». — Syn. Lahidou.
Kogi, s. ce Arbuste».
Kogo, s. 1. ce Mur». — Koko do ka so koli, bâtir une case ronde
(ce un mur pour arrondir la case»); Kdko hari, crépir un mdr;
Koko bariti. Crépi, crépissure; Kogo dla, arranger, réparer un
mur; Kogo mougoura, le mur s'est écroulé; A hinà Ao^ il est
tombé sur lui; Kogo giléya, affermi^, consolider un mur; Kogo
Jrimjla, contrefort, mur de soutènement; Kogo kari, faire une
brèche, une trouée dans un mur; Ko, 9é bemba koko la, appuyer
le dos, le pied contre le mur (pour résister). — Syn. Dini, koko.
3.. te Berge d'un fleuve» [Ba kpkq). — Ba koko tliné, berge
abrupte, escarpée; Ba koko ka dyan, la berge est haute. —
Cf. Danka.
Kogo , s. ce Set ». Voir Koua.
Kokari dyiri, s. ce Arbre de la famille des Légumineuses».
Kokè, n. p. d'homme.
Koké, s. ce Un cauris», pi. liolo (pour kolo kiU). — Roli koki ii
nfi, je n'ai même pas un cauris.
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— «^ 299 >r»— [Kokébafi-Eolâ]
KbkébaU, «dj. s. .«Qui nW pas coupable, innocent?). — Cf. Ké-
halu — Syn. Makébali
Kokébl^ya, s. «^ Innocence, omission». — Cf. Kèhaliya.
K'o ké ka, loc. conj. « Afin que, parce que, de sorte ijue, de façon
à ce que». ' '
Kokéni, s. f^Nom que Ton donne au scorpion la nuit» (par super-
stition). -^ •
Koki, s. Voir AToW.
Kokisa, s. «Arbre à fruit comestible» (rives du Niger).
Koko, s. «Mur». Voir ATogo.
Kokoba. 9. «Fibres servant de faux cheveux».
Kokoba, s. «Grosse termite mèi*e», sen^blable à une boule de
graissé.
Kokobékokobéni, s. «Coléoptère : sorte de griboiiri». — Syn.
Mousakoroni.
Kokoni, s. «Poisson barbu».
Kokoni , s. Dim. de koko. « Petit mur », — Prov. Kokoni n kourou, a
ka sùuroimya a té bogo dfsf y («un petit bomme peut être fort»),
la petitesse d'un pan de mur ne vient pas du défaut d'argile.
Kokoun, s. «Oiseau (sorte de corbeau) dont le chant imite celui
du coucou; se nourrit de poissons».
Kokoura, adv. «Encore [ko koiura)^ de nouveau».
Kokoy, s. «Petit couteau recourbé pour vider les calebasses»,
Kokoyô, s. 1. «Sauterelle de nuit». ^
2. Au fig. «Personne débauchée, libertin». — Syn. Nan-
karaba.
Kola, loc. prép. (ATo la), i. «Au sujet de». — M*yé minfo i yé
« djfOH^ko la, ce que je t'ai dit au sujet du captif; N^nananyo kola,
je suis venu pour ra£Eaire du mil. — Syiji. Ko dé la.
3. «A, cause de, pour». — / ko tlé la, à cause de toi; N'ijé
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[Kolanfou-UU] — ^ 300 y^*^
nm ké iyéré kola, c'est à cause de toi, c'est pour toi que je l'ai
fait. — Syn. Ko9m.
Kolanfou, s. «^ Bourre de palmier servant de bouchon pour
frotter» [Ko fou).
Kolasafnè, s. «cLégumineuse à fleur jaune, bonne pour les che-
vaux t) [Ko$a/nè).
Kolè (a), s. ((Famille, nation, race, tribu, communauté, dynastie?).
_ Cf. Si. — to, J^ {killé, en sonrhaï).
Kolè, s. «Métier de tisserand >). — Koli dyiri, bâti du métier de
tisserand.
Kolé, p. ps. deAo. «(Lavé, purifié?». — Syn. Saninyalé.
Koli, s. «Pauvreté, misère». — Dô, bla koK la, jeter dans la mi-
sère, conduire à la pauvreté. — Syn. Fantanya.
V. i. «Réduire à la misère, à la pauvreté». — Salaya In ma
koli, la paresse réduit l'homme à la pauvreté; A kolila, il est
devenu pauvre. — Cf. Dhi.
s. «Vaincre, gagner au jeu ou dans une discussion». — A
yen koli, il a gagné, il m'a vaincu au jeu; A kolila, il a perdu
au jeu.
3. «Réduire à l'impuissance, empêcher». — Bana yé n koli
ka ta dougou la, la maladie m'a empêché d'aller en voyage. —
KoKto, p. pr. ; KolUé, p. ps. — Syn. Bali.
Koli, s. «Ergot des gallinacées; grandes pattes des sauterelles».
Kôli, s. 1. «Environs, alentours». — A yé dougou kôli bla, il a
quitté les environs du village. — Syn. Daféla.
2. « Cercle, circonscription , district ». — Ségou kôli, le cercle
de Ségou. — Cf. Dyamani, kafo.
3. «Circonférence, rond». — Kôli kiridougouma, tracer à
terre une circonférence.
v. «Arrondir, faire quelque chose en forme de cercle (mais
non de cylindre), entourer». — A y a ka bo do ka koli, il a con-
struit une case ronde pour lui («il a construit sa maison pour la
faire ronde»); Fen tiké ka koH, couper quelque chose en rond,
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— 1^ 301 y*^- [Koliba-Kolo
découper en rond; A y a sigt kan hoU, asseyez-vous en cercle
autour de moi (Sm. A yé n koK); A yi baro kolifama na, faites
cercle autour du roi (c( arrondissez le palabre 97). — Kolùo, p.
pr. ; Kolilé, p. ps.
Koliba, kolibato, s. (^ Pauvre, malheureux». — Stn. Fantan.
Koliba, s. ce Qui arrondit, fait quelque chose en forme de cercle».
Kolibali, s. et Riche» (sans pauvreté).
Kolibaliya, s. ce Richesse».
Kolilé, p. ps. de koU. <( Appauvri, ruiné».
Kolilé , p. ps. de koti et Rond , arrondi ». — So kolilé, maison ronde ;
Fén koUU, cercle, rond, circonférence; Kalo koUUmhi, la lune est
dans son plein (ce arrondie»).
Kolo (N-), s. «Sorte de biche». — Syn. N'koloni.
Kolo, s. 1. c(Os». — Fart kolo, le squelette, la charpente du
corps; A kolo ka koumba, il est bien charpenté; Ko kolo, épine
dorsale; Koun kolo, le crâne; Pilémpélé Lvlo, tibia; Kolo miénou,
cartillage; Koloti, kolotvalanla, rhumatisme; Dyigê kolo, arêtes
de poisson; Kolobo, désosser. — Cf. Kala.
9. Par analogie. — Koloni, bouton (voir ce mot); Nègè hn
lont, bouton, agraffe; Krtké kolo, arçon de la selle; Dytridé n
kolo, noyau de fruit (ce partie dure»); cf. KUé.
3. ((Objets en os». ^ Tankoro kolo, anneau en os porté par
les femmes sur la nuque (Stn. Kofékolo); Nyi koro kolo, anneau
des tempes.
k. « Cauris » (coquiUages servant de monnaie) , au sing. koké.
— Kolo dafa, complément d'une somme de cauris; Kolo da
donta, somme que Ton peut compter; Kolo kélenfen, objet qui
ne coûte qu'un cauris; Koko kakala, cauris inutile; Kolo n gale,
ceinture de cauris (ornement).
5. Au (ig. a. ce L'essentiel d'une chose, le fond». — Fen do
kolo, l'essentiel, le fond, la caractéristique d'une chose; Koth-
ma kolo, ce qu'il y a d'essentiel à dire, le fond du discours; A
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fKoIo] —H 302 )h^—
ka koh yé nyoumaya yi, sa caractéristique, c'est la Jbanté (Syn.
A ka ko kolo); Dougoukolo, la terre, le globe terresti*e; San-
kolo, kabakelo, le ciel, la voûte céleste. — Cf. Koun, Kiié.
h. «Effort, force, poids, masse, etc.». — Tya kolo ka
gri, le poids du travail est lourd; A songho kolo ka gri, son
prix est élevé. — Loc. A ya kè a yéré koh la, il a fait cela
de luinanéme, de son propre mouvement. Ma kolo géUya,
fortifier quelqu'un, au physique et au moral; effort; Kolo Ji-
nyéya, amincir, alléger (ce diminuer te poids, la masse?'); A ka
kolo gélêya na dônâala, ses efforts le conduiront à là fortune;
Ma koh gri n do, c'est un honune fort, bien charpenté (Syn.
A koh ka koumbay
Kolo, s. (^Débris, restes, lambeaux ?). — Finin koh, chiffon, gue-
nille, charpille; fiaw/îan koh, débris d'une calotte; Kitabaun koh,
lambeau de livre; Flén koh, tesson de calebasse. — Cf. Koh
(adj.).
Kolo, s. «çSort lancé par les sorciers». — Cf. Kenkê.
Kôlo , s. <( Duvet qui entoure les grains de mil en épi ». <
Kolô , s. « Abeille qui loge en terre ». — Cf. Wohwoh.
Kolo (N -), s. t^ Grande graminée recherchée des bestiaux».
Kolo (N'-), s. «Petite massue recourbée au sommet, que les Noirs
portent sur l'épaule, croc, crochet».
Kolo(N-), s. «Bancal» (qui marche en rapprochant les genoux).
— r Cf. Totuiwa.
Kôlô, s. «Poids qui sert à tendre la chatne d'un tisserand».
Kolo, adj. «Vain, vil, de nulle valeur». — Fin koh, fin koh-ïn,
chose de rien, nullité, propre à rien (t. i.); Ma koh, paresseux,
fainéant, vagabond; A ka kolo, c'est un fainéant; Fauy kolo, foi
koh, rien; Nin ti foi kolon dô a la, cela nç prouve rien contre
hii.
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—^ 30a y*^ [Kol^Kolokélé]
Kold, V. 1. te Pétrir avec ia maiar». — A ht bogo kolo ha dâdla, il
pétrit de l'argile pour fabriquer des jarres. — Cf. Nom. — Syn.
Dogi.
3, «e Corriger, dresser, dompter, élever 7?. — Batigiba-oa ka
kan ka ou détnisénou kolo, les parents doivent corriger leurs
enfants; An ka iô-ou kolona, nos chevaux sont dressés. —
Cf. Bakou.
3. «Se faire obséquieux envers [yé) quelqu'un; s'aplatir; être
propre à rien^j. — A y a yéri kolo yé k'o ka nafolo hè soro,
il s'est fait obséquieux envers celui-là pour obtenir tout son
bien ; / yéré kolora, tu n'es qu'une nullité, un propre à rien. —
KolotOy p. pr.; KoloU, p. ps.; KoloU, n. d'ac.
Koloba, s. (( Protecteur, patron, tuteur; qui pétrit, corrige; domp-
teurs.
Kplobë (N-), s. <( Arbuste (liane) à fruit quadripartite j). —
Syn: N'golobè. .
Kolobo, s. c^ Maladie de la dentition cbez les enfants 7). .
Kolobokalaba , v. (onp.) « Négliger ». — A b' a yéré kolobokalaba
fitd kola, il est négligé dans sos habits, mal mis; A Va yéré kolo-
bokalaba kouma nn, il parle à tort et à travers. Kolobokalaba fén y
ko y chose absurde, vaine; Kolobokalaba ko ké, baguenauder;
Kolobokalaba ka, propos en l'air; Kolobokalaba ma, niais.
Kolodyè, s. «^ Végétal servant à confectionner les Sansarav. —
Syn. Kologè.
Kolodyëbougou , s. f^ Cimetières (t. f. «village des os blancs s).
Koloflnya, v. «Users (un habit). — Fini kolofmyana, l'habit est
usé. — Kolojinyato, p. pr. ; Kolofinyalé, p. ps. — Cf. No.
Kolofla, s. «Testicules s. — Syn. Kili, ko.
Kolokala, s. «Plante légumineuses. — \ o\t Kolonkala.
Kolokala, v. «Flâner s. — A bi kolokala yala ké, il se promène en
flânant. — > Syn. Kalakala, Fmfasa, Kolobok(daba.
Kolokélé , s. « Pagne de femme blanc et noir s. — Cf. KokwJnu
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[Kolokolo-Kolomou] — ^ 304
Kolokolo, s. «Tambour en bois pour chasser les singes t^. — Waro
do min ht ki ka wara blégûen.
Kolokolo , adj. c( Cylindrique r) (objet oblong). — Cf. Koli («t rond v).
V. 1 . c( Donner la forme cylindrique (v. g. en roulant entre
les mains de Targile); tourner, faire mouvoir en rond, façonner
au tour». — Dytiidéêè k*a kolokolo, travailler le bois pour lui
donner la forme cylindrique.
a. (^Tourner, se mouvoir en rondw. — Dougoukolo bi kolo-
kolo ka tlé lamini, la terre tourne autour du soleil.
3. n Battre du tambour dit Kolokolo r>.
4. <( Sonner la cloche». — Kdana kolokolola, la cloche a
sonné. — Syn. Goêi. — Kolokoloto, p. pr.; Kolokololé, p. ps.
Kolokolo , s. 1 . (^ Poule déplumée ». — Syn. Dyongolo.
a . <( Homme peu barbu ; blanc-bec ».
Kolokolo, adj. Avec une nég. t^Pas petit», c.-à-d. ((Grand, fort,
long». — Woro négé kolokolo té né na, je n*ai pas une petite
envie de kolas; Toubabou dottgou, fen ô fen ta a la, a mon kolokolo
dyanou nyéna, quiconque va au pays des blancs, trouve cela bien
loin (« ne le trouve pas peu loin n^ Anma tama kolokolo ké, nous
n'avons pas fait une petite marche.
Kolokoloba, s. t^ Arbre».
KolokotO, V. «Être ou devenir lourd, épais, etc.». — Dyélé kolo-
kotora, c'est une lourde hache. (Syn. Dyélé kolo ka gri). — Syn.
Grmya.
Kolokotolè, s. Voir Nzimm.
Kolokoumba, s. Voir Kobi.
Kololé, p. ps. de kolo. «Bien dressé, bien élevé, poli».
Kololénya, s. «Politesse, bonne éducation».
Kololi, n. d'ac. de Kolo, — Kololikéla, dompteur, dresseur, etc.
Kolombara (N'-), s. «Sorte de volocine (champignon)».
Kolomott (N -) , s. « Cheval rouge ». — Cf. Dyoubé.
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305 )h4 — [Kolon-Kolonkono]
Kolon, s. t . (( Puits T). — Kolon ka, bord, margeUe du puits; Kohm
dyalé, puits sec; Kolon ka doun, le puits est profond; Kolon té,
creuser un puits; Kolon laho, curer un puits; Kolon té ka dounya,
approfondir un puits; Dyi ho kolon na, tirer de Teau du puits.
a. «Mortier, pour piler ??. — Kolon kala, pilon; Kolo sotisou
kolon, grand mortier pour piler les noyaux de Karité.
Kolondyombo , s. c^ Héron, garde-bœuf ?). — Syn. Kolondyouba.
Kolongalé, s. «Ceinture de caurls??. — Cf. Kolo.
Koloni (N*-), s. «Biche au pelage gris clair et au ventre blanc,
cou allongé 77.
Koloni, 8. «Bouton d'habit, agrafe», dim. de Kolo. — Nègè ko-
loni, bouton, agrafe en métal; Koloni don wo, boutonnière.
Kolonindyè, s. «Graminée barbue t?.
Kolonkala, s. «Légumineuse annueUe à tige creuser.
Kolonkari , s. « Chat tigre r^.
Kolonkarinyama, s. «Sommeil provenant de la faiblesse chez les
enfants r).
Kolonkolo, s. (onp.) «Grosse outarde 77 (imitation de son cri). —
Cf. Kaklaka.
Kolonkolo, s. «Fourmi transparente, friande de sucre t?. — Syn.
KéUkéU.
Kolonkolo, V. 1. «Bouler, vautrer». — A y a douaki kolonkolo
hogo la, il a roulé son petit frère dans la boue; Démisénoun ilon-
kéto koUmkolola bougri la, les enfants en jouant se sont roulés
dans la poussière. — Cf. Binmini, Kolokolo.
3. «Explorer, battre pour chercher, faire une battue». —
Donsoké-ou yé dougou daféla bè kolonkolo, les chasseurs ont ex-
ploré tous les environs du village, ils ont fait une battue dans
tous les alentours du village; Kongho bè kohnkolola, on a battu
toute la campagne. — Kolonkoloto, p. pr.; Kolonkololé, p. ps.;
Kolonkololi, n. d'ac. — Cf. Fyenméné.
Kolonkono, s. f^Gros volatile ù salive vésicanle».
DICT. BAMBARA. 30
i<irai«niir itTioiài.a.
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[Kolontyè-Kolosi] — ^ 306 )t^~
KoloDsyè, s. nPouIo noire et blanche 7>.
Kolonsyë, s. c( Variété de maïsv (long épi à grains rouges et
blancs entremêlés).
Kolonso, s. «Captif de case, dont le père et la mère sont libres 79.
— Syn. Bolo kéli.
Kolonso, V. 1. ç^ Mêler, mélanger, brouiller». — Mina hè kohn-
êona nyouhanna, tous les effets ont été mis pêle-mêle; Démisénou
yéfen hè kotonso, les enfants ont tout brouillé, mis sens dessus
dessous. — Syn. Kohnzo.
3. «Allier, amalgamer 99. — Kolonsoto, p. pr.; KoUrnsoU,
p. ps. ; Kftlonêoli, n. d'ac.
Kolonsoba, s. «Qui mélange; brouillon, etc. 99.
Kolonsolé, p. ps. de Kolonso. «Brouillé, pêle-mêle, en désordre t^.
— A koumi kohnêolémbé nyouhanna, ses cheveux sont en dés-
ordre.
Kolonsoli, n. d'ac. de Kohnso. «Désordre, mélange, etc. ??. —
KolonsoUké, mettre le désordre; Kolonsolikéla, brouillon.
Kolonto (Nyinéma-), loc. prép. «A Tinsu àev. — Ou hina ou ka
dyougou-ou kan ou nyinéma kohnUo, ils tombèrent à Timproviste
sur leurs ennemis. — Cf. Nyinéma.
Kolonya, s. 1. «Mollesse, fainéantise (cf. Kolo)y faiblesse mo-
rale». — Kolmiya Va la, il a la flegme; il est mou, sans énergie
(cf. Ban, Fyen); Soumaya wala kolonya na, par négligence ou
par faiblesse.
a. «Faiblesse physique». — Kolonya yé démiêén mené, Yen-
fant s'est affaibli.
V. «Affaiblir, s'amollir» (au phys. et au moral). — Founiéni
ani sègè yé nfa kolonya, la chaleur et la fatigue ont affaibli mon
père; Banahato kohnyana kodyaugou, le malade s'est très affaibli;
E kohnyana, tu es devenu paresseux, mou. — Kohmyato, p. pr. ;
Kohmyané, p. ps.
Kolosâ , s. « Courbature » [Kolo sa). — Kolosa hé nna, je suis cour-
baturé.
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— «^ 307 y%* — [Kolosaba-Koma]
Kolosaba, s. «Pagne de femme noir et blanc t). — Cf. Kolokék,
TatUi, Bayo, Woutou.
Kôlôai, 8. 1. «Garde, protection». — Syw. Kauasi.
9 . « Chapelet , bouclier, protecteur j).
V. 1. «Garder, surveiller». — An ka dimiiénou kolm kosohé,
surveiUons bien les enfants. — Cf. Gnm, kana, mara,
2. «Préserver, protéger, garer, sauver». — AUa yi nkoloti
9aya ma, Dieu m'a préservé de la mort; / kolosi 9ô la, gare-toi
du cheval; / koloti, prends garde, gare à toi; Ma hè kényé
Ka yéré koUmêaya ma, lliomme ne peut échapper à la mort. —
Cf. ATôt.
3. «Prendre garde, observer, remarquer, tâcher, veiller à».
— E ma sira kolon wa ? est-ce que tu n'as pas pris garde au
chemin? / tamaio yé moun koloêi? qu'as- tu observé en route?
Ni m'a kohn H, je ne m'en suis pas aperçu; / koïùêi kana bi,
tâche de ne pas choir. — Koloêito, p. pr. ; Kolfmlé, p. ps. ; Kohh-
9tli, n. d'ac.
Kolosila, s. «Garde, gardien, surveiUant, intendant, etc.». —
Stn. Koloêikéla, KanaUla.
Kolosili, n. d'ac. de Kolosi. «Surveillance, protection». — 1 ka
kolosilikono, sous tes auspices, sous ta protection.
KolOBO , s. « SUo à noyaux de karité ». — Cf. Kolo so.
Koloti, s. «Rhumatisme, crampe». — Kohti hé nsèn na, j'ai un
rhumatisme à la jambe. — Syn. Kolawala, Kolowalawala (^Kolo
(yt), Koloià.
Koloto. Voir Korôto.
Kolozo. Voir Kolomo.
Koma, s. «Successeur». — Cf. Ko. — «Qui suit derrière, qui
monte en croupe ».
Koma, s. «Fétiche particulier, société secrète vouée à son culte».
— Cf. Komo.
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[Koma-Kôn] — ^ 308 >«4—
Koma, adj. c( Mauvais, méchant, difficiles. — Daugoukolo koma,
une mauvaise terre; Nyé homa, mauvaise vue; Kan koma, une
vilaine voix; Dlo koma, mauvaise bière; Mourou koma, couteau
en mauvais état. — Loc. Ma toua komafo, dire du mal de quel-
qu'un. — Voir Ko.
Komi, s. c( Aversion, haine, dégoûta). — Ayadèn dangka ni homa
yé, dans sa haine il a maudit son fik.
Kombalabala , s. ^ Serrure y>. — Cf. Km.
Kombéléni, s. c^Graminëe rampante t?; deux sortes, dont Tune à
larges feuilles.
Kombo, V. ((Beugler, mugira). — Mm-ou kombora, les bœufs ont
beuglé; Waraba bi kombo, le lion mugit. — Komboio, p. pr.;
Kornboh, n. d*ac. n Beuglement, rugissement 7>. — Stn. Gonmdo,
Gomo, Père, Ka$i
Komi, V. (^Baisser, incliner 99. — Nyékomi, cligner de rœil(pour
faire signe); Koun komi, baisser la téte^ en signe d'assentiment;
Bolo komi, baisser la main (pour dire de venir). — Komiê^,
p. pr. ; Komili, p. ps. — Cf. Souli.
Komo, s. «Fétiche particulier, société secrète vouée au culte de
ce fétiche 79. — Komo tyidé, affilié au Komo; A brila komo na, il
s*est affilié au Komo (et il s'est prosterné devant le Komorl)\ Ou
bora komo fi, ils sont allés à la réunion du Komo.
Kômo, V. c( Pécher dans un ruisseau, un marigot t? [Kê mo). — Ou
In komo, ils pèchent dans le marigot. — Komoio, p. pr.; Komoli,
n. d*ac. — Cf. Mo.
Komokili, s. ts Rognon 77. — Cf. Kilt.
Komokomoni, s. t^ Sorte de charançon 9).
Komola, s. ci Pécheur de ruisseaux».
Kômourou, s. «(Herbe tranchante (couteau) des marigots t^.
Kôn, s. « Porte ?> (bois de la); Konsoua, Kotuogo, fermer la porte
à clef; Konfyèrv, bois de la porte; Kônigè, clef, loquet; Komba-
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^^âm^m
h>{ 309 }•*— [Kon-Ionghoba]
lahala, KwwmahMbéa , s^rure, verrou, gâche. — Cf. Du. —
Syn. Ko,
Kon , 8. n Terme de respect entre jeunes gens " (B). — Kon Mou$a,
pour interpeller un jeune homme nommé Mouça. — Cf. Dnan.
Kona , s. c^ Femme sans enfants t).
Kondo, s. c( Espèce de petite abeille t^ (B).
Kôndo, s. c( Bourgeon 99. — KônJo tikè, bourgeonner. — Syn.
Nouffm.
Kondyara, s. c( Gendarme, sorte de passereau t^.
Kondyo , s. « Surnom de la hyène y>. — Cf. Souroukou.
Koné , n. p. de famille. — Syn. Dyara.
Kônègè, s. (c Clef 9) (fer de la porte). — KoHèginyt, dent de la clef
(Syn. Kounjfi, Kongi). — Cf. Km. — Syn. Kmyi, KoMfègt.
Kônëgèla, s. «Trésorier, porte-clefs ??. — Cf. Km.
Kônfyteè, s. «Bois de la porte Ji. — Cf. Km.
Kongadli, konghodli, s. «Plante à racine aromatique, vétiver t».
Kongho, s. «Sorte de petite tortue?'. — Syn. Sirakaumna.
Kongfao, s. «Campagne, brousse». — K(mgho Icoloba, grande
brousse loin des villages, rase campagne; A tara ko9^gho la, il est
sorti du village, il est dans la campagne; Kongho $ogo, gibier,
béte haye; Kongho fima, sauvage, homme de brousse; Kongho
ouJou, chacal, chien de brousse; Ka kongho diyal souhait à celui
qui va à la campagne; / ni kongho, salut à celui qui revient de
la campagne. — Syn. Koumo, ntoumo (B).
Kongho, s. «Maladie de nerfs, hystérie (Tjy>. — Cf. Koumfé.
Kongho dougourani, s. «Arbuste ressemblant au dougouraj).
Konghoba, s. «Boutons à la jambe 79.
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[Konghodli-Konkô] — ^ 310 )*n —
Konghodli, s. c( Racine servant à aromatiser Teau?). — Syn. Kon-
gadH.
Konj^oro, s. et Sorte d'alouatte, gros singe 9). — Stn. Gongoro,
Gangolo, Gonkoro.
Konghosira, s. et Sorte de tortue t?.
Konghosirani, s. «(Arbre de la famiUe des SterculiacëesT), StercuUa
momentoia (petit baobab de la brousse). — Konghotirani fou ,
fibre de Técorce de cet arbre, dont on fait des liens.
Konghoto , s. «c Malade du kongho 7>,
Koni, s. ((Doigt 7). — Bolokoni, doigt de la main; 5i^ koni, doigt
de pied; Sén honin ha, orteil. — Syn. Gont, Gouéni (B).
Koni, s. Dimin. du mot ko, «c Petit ruisseau 9>.
Koni, adv. servant à attirer l'attention sur Tun des termes de la
proposition. — Syn. Kouy, Ké, Dé.
1 . Après le sujet : An-ou koni, déliU ka diya an yé, quant h
nous, aimons la prière; Nin koni te ialabato yé, celui-là certes
n'est pas un paresseux ; E koni é ma hougo wa ? ou Koni tna bougo
wa ? toi du moins, tu ne Tas pas frappé?
9. Après le complément : An téfouy don a koni na, pour cela,
nous n'en savons rien ! / ka tya koni ké o don, au moins fais ton
travail ce jour-là.
3. Après le verbe : N'na bougo kouy, certes, je le frapperai,
je ne le manquerai pas; / kano hougo kouy, ne va pas le frapper
celui-là; N'y a hougo kouy, mais oui, ou malheureusement oui,
je Tai frappé; A doné koni 6^ A:o . . . , il est bien entendu que.
Kônkadli, s. «Racine aromatique ?). — Syn. Kongadli, Konglwdîi.
Konkanko, s. «Nom d'un oiseau et imitation de son chanta.
Konko, s. t( Variété de sauterelle >? (B).
Konkô , kongho , s. «Poisson, sorte de grondin t?. — Konko kéké
saba, les trois arêtes pointues du Konko.
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— ^ 311 ).« — [KonkO-Kono]
Konkô, s. «Une demi-brassée') (les mains jointes et rapprochées
de la poitrine). — Konkofa, une demi-brassée. — Cf. Koua.
Konko, s. «Angle, coin». — Cf. Féréké.
Konkô, V. «Secouer pour épousseter 99. — I ka nka dloki konkô,
secoue mon habit. — Konkoio, p. pr.; KonkoU, p. ps.; Konkoli,
n. d'ac. — Cf. Lamaga, Kongo.
Konkô, V. «Donner une chiquenaude ». — Kotmgolo konkô,
donner une chiquenaude à la tête. — Konkoio, p. pr.
Konkoli, s. 1. «Croquignole, tape avec le revers des doigts re-
courbés 9). — Konkoli sigi ma koungolo na, donner une croqui-
gnole à la tête.
a. «Le creux des doigts réunis en crochet». — Konkoli fa,
plein le creux des doigts; Konkoli ké, mettre les doigts en cro-
chet.
Konkoro, s. «Sorte d'antilope très grande, un peu inférieure au
kobay>,
Konkoro, adj. «Adulte». — Sô-în konkoro nyigéfné, ce cheval est
adulte et formé (B).
KonkotO, s. «Calotte plate». — Cf. Timbonka.
Kono, s. «Le dedans, l'intérieur de quelqu'un ou de quelque
chose».
1. «L'intérieur de l'homme, esprit, cœur, conscience». —
Konoia, les pensées, les sentiments («choses de l'intérieur»,
Syn. Konorofen, kono ko); Kono gouélé, entêté; Kono gouéléya,
entêtement , opiniâtreté (Syn. Kono dyougouya); A bé n kono, nka
a ténda la, je l'ai dans l'esprit, mais non sur les lèvres, cela ne
me revient pas; N'kono yéfia yé, kono kélé ko Ua nin ké, kono kélé
ko kana ké, j'ai Tesprit perplexe, partagé entre deux partis :
la conscience me dit : « Fais cela » et elle me dit : « Ne le fais
pas»; AUa ma hè kono don, ou konorofen hè don. Dieu connaît
tous les cœurs; / yéré kono fo, i yéré kono ta-^ufo, s'ouvrir, dé-
voiler son intérieur, découvrir ses pensées; A m* a kono ko bi fo,
il n'a pas dit tout ce qu'il pense, il garde une arrière-pensée;
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[Kono] —M 312 >«—
Aou hè kono ko ka kan, vous êtes du même avis; A kono kofo,
donner son avis; Ma nymmka ka kono ta si don, prendre l'avis
de quelqu'un; A bi nkono ko a bi na, je crois (c^il est dans mon
esprit')) qu'il vient; A kana k'an kono ko. . .^ ne nous mettons
pas dans l'esprit que . . • , n'aUons pas croire que . . .\ A bi ké
Sétané kono tourna mi k'a kéra séba yé,, au moment où le démon
se croit vainqueur; A bora nkono, je l'ai oublié (<cil est sorti de
mon esprit 9)); Kononandyè, caractère franc, loyal; Kononandyou-
gou, caractère fourbe, déloyal; Konogouan, ennuyer; N'kono
gouambé tyaïn ko la, je suis ennuyé à cause de ce travail (cf. ATo-
nogouan). — Cf. Dotuou, Son, Hakili.
a. «Ventre, panse 77. — Kono bara, proéminence du ventre;
Kono ba, bedaine; Kono nougou, entrailles; A kono b*a dimi, il
souffire du ventre; Kono walaki, coliques sèches. — Loc. A kono
borila, karila, il a la diarrhée; Kono kanlifoura, purge; A kono
dyara, il est atteint de constipation; Kono dyala, astringent;
N'kono nougou tiké bé nna, j'éprouve des tranchées; Kono mené,
concevoir, devenir pleine (femelle, Syn. Konota)^ épier, prendre
du grain (en parlant du mil); Kononyé, une portée, une gesta-
tion (cf. Nyé; Syn. Kononya); Kononyagalé, voir ce mot; Kono
Va la, elle est enceinte, pleine (cf. Konoma). — Cf. Nougou.
3. «Le dedans, l'intérieur d'une chose, capacité». — Loc.
Kono koro dé, poitrinière, pièce de tension dans un métier de
tisserand, sur laquelle porte le tissu, à mesure qu'il se forme,
pour aller s'enrouler sur le cylindre; So kono, l'intérieur d'une
case; Fié kono, le dedans d'une calebasse, sa capacité; Konofén,
le contenu; Kourou kono fén-oun, une batelée; N^ou kono to-ou
bana, lorsque les autres seront vides; So kono fin bè /«Aen, ar-
ranger tout dans une case. — Cf. Fa.
à. ((Largeur, grosseur, épaisseur 77. — A kono na dô mon
kan, sa largeur et sa longueur ne sont pas égales; Nin dyiri-tn
hmo ka bon, la grosseur de cet arbre est considérable; Dyin
fyèrè kono ka bon, la planche est très épaisse. — Syn. Pampara.
Kono y prép. 1. «Dans, au dedans àeyt (lieu). — A dôna so kono,
il ert eptré dans la maison, — Syn^ Konona, Konokono^
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---•^ 313 )*«^— [lono-Konogouam.]
a. ((De dedans, de Imtérieur Aen. — A bora êo kono, il est
sorti de la maison.
3. <(Dans, durant» dans l'espace Aen (temps). — San kono,
kalo kono, douakoun kono, dans l'espace dune année » d'un
mois, etc.; Min ht ké ko kélé douakoun kono, hebdomadaire (ce ce
qui se fait une fois la semaine »); Tourna hè Va kono, il comprend
tous les temps. — Cf. Na.
Kono, s. «Oiseau 7). — Dyilakono, oiseau aquatique; Kononi, petit
oiseau; Kono dé, petit de l'oiseau; Kono dé-oun, nichée («les
petits»); Kono kli, œufs (cf. Da, hri, toro)\ Konotogoni, autruche;
Kono dyamfing, merie métallique; Kono ti, plume; Kono Ûou,
crête, huppe, aigrette de certains oiseaux; Kono gûen, chasser
les oiseaux. Kono don, augurer, faire des présages; Kono dont,
présage superstitieux; Kono dona, augure, sorcier qui fait des
Konô, s. «Perle, verroterie ». — Kono mougou, menues perles;
Kononi, une petite perie; Kono dô dyourou la, enfiler des perles.
Kono, s. «Sorte de fétiche».
Kono, Y. «Attendre». — / kana kordto né koro, kono dom, ne t'im-
patiente pas contre moi, attends un peu; A hana ka kono, il a
refusé d'attendre; A yé iléworo kono toun, il attendit encore six
jours; An t'i kono tourna mi, au moment où nous ne t'attendions
pas ; Kisiba konona tourna dyan, le Sauveur fut longtemps attendu ;
Mb'i koro k'ikono, je t'attends; N'toumb'o dé kono, je m'y atten-
dais bien, c'était ce à quoi je m'attendais; Ifa kono a kana, at-
tends que ton père vienne («attends ton père, qu'il vienne»);
An na kono ni dana yé, nous attendrons avec confiance. — A'o-
noto, p. pr.; Kononé, p. ps.; Kononi, n. d'ac. — Cf. Makono,
m.
Konoba , s. , adj. « Qui attend ».
Konodyamflng, s. «Merle métallique, sorte de pie à longue queue »
[Kono dyanjing),
Konogouamba , s. «Embêtant, ennuyeux» (personne).
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[Konog.-Kononkono] — ♦^( 314 )•♦^ —
Konogouan, v. i. f^ Ennuyer, embêter» [Kono gouan). — N'komh-
gouana nin tyàin na, je suis ennuyé de ce travail. — Dict. Touba-
bou bi manijmg konogouan, les Blancs embêtent les Noirs. — Syn.
Sêgè.
a. Au sens propre : (t Echauffer le ventre, avoir des ëchauffe-
ments d'entrailles '>. — Konogouanto, p. pr.; Kanogouané, p. ps.
Kono gouéléya, s. <t Entêtement 77. — Kono gouéléya ké ma na,
s'entêter contre quelqu'un (cf. Dalangouélé).
Konokoro, s. ce Aine 77.
Konokorodé, s. «Poitrinière». — Cf. Kono.
Konokorodé, s. ((Petit chien?).
Konoma, s. «Grosse, pleine, enceinte?» (femelle). — A konoma
do\ elle est pleine. — Syn. Kono Va la.
Konomaya, s. ce Grossesse t?. — Konomaya dt, rendre mère.
Konoméné, v. «Concevoir, être pleine, enceinte w (femelle). —
Syn. Konola.
Konona, prép. c(Au dedans de. . • 9?. — Ma si té soin konona na
banakola $i la, on ma té soin konona fora banalwla kan, il n'y a
personne dans cette maison, ni dedans, ni dehors. — (if. Kono.
Kononé, p. ps. de kono.
Kônoni, n. d'ac. de kono. ce Attente 99.
Kononi, s. dim. de kono. ce Petit oiseau, petite perle t», etc.
Kononibing, s. ceGraminée très fine» (herbe du petit oiseau).
Kononinkadi, s. ce Plante à odeur forte; dans sa fleur les Noirs
recueillent une eau agréable à boire ??.
Kononintlouma , v. ce Alouette huppée?? [Kononi tlouma).
Kononkono, s. ce Altendre??. — Prov. N'i ma mé nkononkono ka di,
doua ba toun ka tvoyo, si tu entends dire qu'on se piaft à ré-
pét(T : ^Attends, attends-moi??, c'est qu'un {jrand marché bal
son plein. — Cf. Kono.
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— 1^ 315 y*^ — [Kononto-Konota]
KonontO, s. num. card. «Neuf». — Mougan ni kononto, vingt-
neuf.
Konontona, adj. num. ord. c^ Neuvième t?. — Mougan nikonanUma,
vingt-neuvième.
Kononya, s. «Une portée». — A kononya yéjlayé kéU, elle a déjà
eu deux portées \K(mo nya).
Kononya, s. t( Plante à jolies fleurs bleues».
Kononyagalé, s. fç Droit d'ainesse». — Syn. Konyagalé, Dénfoloya,
Konosogoni, s. r Autruche» (^Kano sogo). — Konosogani de, autru-
chon; Konosogoni kli, œuf d'autruche ou ornement semblable
qui domine certaines maisons; Konosogoni si , plume d'autruche.
Konosou, v. «Tenter, porter au mal» {^Kono sou). — / kohsi kani
ka tonyouhan konosou ka hà Alla ma, prends garde de porter ton
prochain à offenser Dieu; Am hè hi konosou, nous sommes tous
tentés. — Konosouto, p. pr. ; KonosouU, p. ps. ; Konosouli, n.
d'ac. — Syn. Konosouroukou.
Konosouba, konosouroukouba, konosouroukoulikéla, s. ^Ten-
tateur, cdui qui tente».
Konosouroukouli, konosouli, n. d*ac. du préc. (t Tentation». —
Konosouroukouli ké , tenter; Konosouroukouli giien, télou, chasser
la tentation; Konosouroukouli to a koro, garder une tentation;
N'i sago té konosouroukouli ka se i la, i ka kan ka Alla déli ani
yoro hla, si tu ne veux pas être vaincu par la tentation, il faut
prier Dieu et laisser l'occasion.
Konota, s. «Pensée, sentiment, avis». — Ou yé ou yéré konota
miné ka témé to bêta kan, ils préférèrent leur avis à celui de tous
les autres. — Cf. Kono. — Syn. Hakili ta.
Konota, v. i. t^ Concevoir, être pleine, enceinte» (femelle), Kono
ta). — Sagayé konota, la brebis est pleine; Konota tyè do koun,
concevoir de quelqu'un. — Syn. Kono mené.
a. «Grener, prendre du grain» (mil, etc.). — Nyo konota
tourna ma se ban, le temps de la grenaison n'est pas encore venu
pour le mil. — Konotato, p. pr.
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[Kinsogo-KOrè] — «^ 316 )<^~
Kônsogo, kônMua, v. «Fenner une porte à clefT» [Km sogo). —
So k&Hêouara, la porte de la maison est fermée à clef.
Kônsouabalabala , s. t( Serrure , gâche d'une serrure v.
Kontyoro, kontyoroni, s. «Oiseau appelé gendarme, passereau 99.
— Syn. N*korUyoro, Dougouni.
Konya, s. «Haine, envie?).
V. «Haïr, haïr par envie 99. — Sétané Van kanya, le démon
nous hait. — Kanyato, p. pr. ; Konyalé, p. ps. — Cf. Fengé.
Konya, konyé, v. «Parfaire, arranger, accommoder une affaire 99.
— Voir Nyè.
Konyagaléya, s. «Droit d'ainesse?) [Koho nya gale). — Syn. Z)eit*
fohya, Korokéya.
Konyalé, s. «Perfection, qualité vertueuse 79. - — Alla kanyalé-ou,
les perfections de Dieu.
Konyé, s. «Affaire, litige. — Syn. Kriiiké ko.
Kônyiné, s. «Rat des marigots [Ko nyiné) gros comme un chat 79.
— Cf. Toto.
Konyo, s. «Noces 79. — Konyo iyi, nouveau marié; Konyo mouêo,
nouvelle mariée; Konyo dyila-ou, les gens de la noce; Ka ta ko-
nyo mouêo blatira, accompagner la nouvelle mariée, lui faire la
conduite; Kolo hen tyéni, celui qui va à la rencontre de la
nouvelle mariée ; Konyo momo blala, celui qui accompagne ia nou-
velle mariée allant dire adieu à ses parents. — Cf. Fourou.
Koporo, s. «Pièce de dix centimes, sa valeur w. — Nin bi son ko-
poro, ceci se vend deux sous; Koporo koporo, deux sous pièce.
— Syn. Kémi («80 cauris?)).
Korada, s. «Tapis de selle, caparaçon 79. — Syn. Koroda.
Kôrè, s. «Société secrète des Korodouga vouée au culte d'un
fétiche du même nom; les rites en sont à la fois cruels et ob-
scènes.
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— ^ 817 ).♦♦— [Kôri-lM'o]
Kôri, koaori, s. «Coton 9). — Ktmsoun, pied de coton, cotonnier;
Kart bou, kori mougou, la soie du coton; Kori kolo, kori kiêé,
graine de coton; Kori ho, débourra le coton; Kori paria, filer
du coton; Korisyen ni karda yé, carder le coton; Kori ouhuii,
égrener le coton; KoritUô, sauterelle qui ronge les feuilles du co-
tonnier.
Kori, V. 1. «Couver, s'accouver». — i^^ bi kori, la poule couve;
KU korUa, les œufs sont couvés.
s. Au fig. «Être casanier?). — A korilimhé $o kono tourna ô
tourna, il ne bouge pas de sa maison. — Korito, p. pr.; Korili,
p. ps. — Cf. Biri.
Kori(N'-), N'korinkori, v. «Biaiser, faire des détours, décrire
des courbes, des sinuosités, des spirales 9). — A yé nnra kori,
il a biaisé, il n'a pas pris le chemin droit; Dyéliba In nkorinkori,
le Niger décrit des sinuosités; Oulou kou nkorilimhi, le chien a
la queue en spirale. — N' korito, p. pr.; N'koriU, nkorinkorili,
p. ps. ; N" korili, n. d*ac.
Kori, v. «Faire signe à quelqu'un )9 (en le touchant à Tépaule). —
A yé nkori ka ta, il m'a fait signe de partir. — Korito, p. pr.
— Cf. Komi.
Kori, adv. «Est-ce que??) (usité seulement dans les salutations).
— Kori kakéné? Toro té, ko té, comment vas-tu? il n'y a pas
de mal; Kori héra tléna? as-tu passé la journée en paix ; Kori
héra tira ? as-tu passé la nuit en paix ?
Kôri (N-), s. «Cercle en bambou pour fixer le toit d'une case
ronde?). Cf. KoU.
Koro, s. «Vieillesse??. — Koro tourna, le temps de la vieillesse;
Koro bana, la maladie de la vieillesse. — Syn . Koroya.
adj. 1. «Vieux, vieille, plus âgé, aîné??. — Tyêkoro, un
homme kgé; Tyikoroba, un vieillard; Tyikorobani, un petit
vieux (Stn. Tyikoroni)] Dougou ka tyèkoroborou, les anciens du
village; Mouwkoro, une femme âgée; Mouso korom, une petite
vieille; Kôroké, frère atné; Koro tnouio, sœur atnée (cf. Doua,
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[Koro] — «^ 318 ).t^
Déf^olo)\ A ka koro i yé, ii est plus âgé que toi, ton atnë; £b-
roba, le plus âgé. — Prov. Ntomon koro, wolo koro, wolo faha
koro, ou yé taman nyouhan yé, uni^ vieille ruine, une vieille per-
drix, un vieux tueur de perdrix, tout cela va de pair (entre tri-
cheurs). — Cf. Korolé.
a. «Ancien, antique, antérieur t^. — Fama koro, un ancien
roi; Dotigoultgi koro , l'ancien chef du village, le précédent; Ma
ka ho koro kéléou, ou Ma ka ko kélen koro^u, les antécédents de
quelqu'un; A hla ayoro koro la, mets-le à sa place antérieure,
011 il était. — Cf. Ko$a.
V. f^Etre vieux, vieillir» (personnes et choses). — A korota
kodyougou, il est bien vieilli; N'kajini korola, mon habit est usé;
A korola k'a ii dyè, la vieillesse a blanchi ses cheveux; A ma
koro oma,û n'est pas vieux à ce point («pour cela, au point de
ne pouvoir faire cela»). — Koroto, p. pr.; KoroU, p. ps. — Cf.
Koroya.
Koro, s. «Sens, signification». — Koro do wéré (a la, cela n'a pas
d'autre signification ; koro yé moun yé ? qu'est-ce que cela si-
gnifie? («quel est son sens?»); koroyé ko, o koro hé ko. . .^
cela signifie que , , .; Né ma koro don ban, je ne sais pas encore
ce que cela veut dire, je n'en sais pas le sens; A korofo, donnez-
en le sens, traduisez-le (cf. Korofo)\ Koro ho, éprouver (voir ce
verbe); Korodyè, explorer (voir ce verbe). — Cf. Mana.
Kôrô, s. «Iguane de terre». — Cf. Kana. — Syn. Kouoro.
Koro, s. «Gros poisson estimé». — Syn. Kotwlo.
Koro, s. «Arbre fruitier; son fruit est sucré, farineux et légèrement
parfumé ».
Koro , s. « Sorte de harpe indigène à six cordes ». — Cf. Dan.
Koro , prép. i . « Prés de ... , en présence de ... ». — A yé ho
nkoro, arrière ! retirez-vous de ma présence (Syn. Bo nkoro ha).
— Dict. Bo nkoro, ta tUo fan wéré la, sors de ma présence, va
éternuer ailleurs (Syw. I séri ho y an nkoro, i ioma ho nkoro); Né
hora tlén koro, je viens du soleil; I té $é k'i yéré Ha Alla koro, tu
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— M.( 319 ).«— [Koroba-Korobaya]
ne saurais te soustraire à la présence de Dieu; afin mbri i koro,
je me prosterne devant vous, à vos pieds; Sô iyényx JU i koro,
voici (devant toi) un beau cheval; Banan koro, près du fromager;
Aka$o bi nta koro, sa maison avoisine la mienne. — Dérivés :
Korotigi, courtisan; Dnoun koro, Bô koro («prés du tamtam??),
bal, danse; Da koro, près de, auprès de, sur le point de (cf.
Da). — Cf. Nyéna.
2. t(Sous. . ., au-dessous dew. — Ba dyi koro, ou mieux
Ba dyi dyou koro, au fond du fleuve; Tabali dyoti koro, sous la
table; A kountigiya ni nyéboU koro, sous son autorité et sa direc-
tion ... — Dérivés : Koun korodala, oreiller (placé sous la tête);
Syn. TaUa[fOur Dala); Dyidyoukoroma, hypocrite (<^ homme du
fond de l'eau w); voir ce mot. — Loc. A té $i a koro, il ne peut
(sous lui) le porter; Fen hla a koro, f en to a koro, arrher, laisser
quelque chose en gage (Syn. Tnomado); Wori bla nafoh koro,
cautionner une marchandise.
3. «Contre» (avec certains verbes). — A dimma i koro, il
est fâché contre toi; A korôtora né koro, il s'est impatienté contre
moi.
li. t(A la disposition de. . ., en la possession de. . ., à la
garde de ... . par devers ». — Kolo blaUnUé nkoro ta, je n'ai pas
d'avances d'argent par devers moi; Tya hé nkoro bi, j'ai à tra-
vailler aujourd'hui; M'blala banabato koro, j'ai été préposé à la
garde du malade. — Cf. Koun,
Koroba, s. <^Le plus âgé». — Motuo koroba, la première femme
d'un polygame; Mou$o koroba dangha, les autres femmes d'un
polygame (en dehors de la première); Dén koroba, fils aîné (cf.
Dénfoh). — Voir Koro.
Korobali, s. c( Jeune, non âgé».
Korobali, s. «Deuxième sarclage». — Korobaliké, faire le deuxième
sarclage (cf. Boboli). — Syn. Flaké, Kouroubali, Kourounkoro.
Korobaliya, s. «Jeunesse».
Korobaya, s. «Ancienneté». — Tyèkorobaya, l'ancienneté, qua-
lité de vieillard.
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[Korobo- Korôlo] — «^ 320 y**—
Korôbo , V. 1 . « Eprouver » [Koro bo), — AUa Va ka ma-ou korobo,
Dieu éprouve ceux qui sont à lui; iSô dyoumé korobora? quel
cheval a-i-on essaye?
9. c( Transgresser 99. — Hakékéla bi AUa dé kan korobo, c'est
la loi de Dieu même que transgresse le pécheur. — Koroboto,
p. pr.; KoroboU, p. ps.; Koroboli, n. d'ac.
Koroboli, n. d'ac. du préc. tt Epreuve, essai 79. — KoroboU ké,
éprouver, essayer, faire fépreuve, un essai.
Korobotyoli , s. c^ Anneau fait d'une pierre fine à pointe triangu-
laire ?».
Koroda, s. f? Tapis de selle, caparaçon 99 (Âo ro da), — Su koroda
da 9ô kvra, caparaçonner un cheval. — Syn. Koroda.
Korodoaga.s. 1. c^ Bouffon, bateleur?),
a. fç Membre du A^ôr^» (voir ce mot).
Korodougaya, s. 1. c^ Qualité de bouffon, bouffonnerie t». — Ko-
rodougaya ké, faire le bouffon.
9 . t( Qualité de membre du Kôrè v.
Korodyè, v. «Explorer, observer?) [Koro dyè). — An ka dougou
yala ka korodyè, parcourons le pays pour l'explorer; Dyamani bè
a korodyèra, toute la province a été explorée. — Korodyèto,
p. pr.; Korodyèlé, p. ps.; Korodyèli, n. d'ac. — Syn. Fyenméné,
Ladyè, Rodyi,
Korôfo, V. 1. «(Donner la signification, dégager le sens, traduire,
interpréter» (Âoroyb). — Ntn sébé korofo nyé, traduis-moi cet
écrit, donne-m'en le sens.
9 . « Admonester, réprimander v. — Afayé démisénou korofo ,
son père a réprimandé les enfants; An korofora tyikoroba-ou fé ,
nous avons été admonestés par les vieillards.
3. «Bavarder, causer, délibérer». — / kana korofo ièn, ne
bavarde pas ainsi. — Korofoio, p. pr. ; Korofolé, p. ps. ; Korofoli,
n. d'ac.
s. 1. te Blâme, réprimande, admonestation». — Korofo ké.
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— M*( 321 )t4— [Korôfoba-KorokoroJ
donner un blâme, faire un reproche; Kardfo Ho, chose' blâ-
mable.
a. « Bavardage ?>. — A ka korôfo ha lya, ou ka ban, il bavarde
beaucoup; A ka kardfo tyayara, il a beaucoup bavardé; IHa ko-
rëfo dyè, lieu de réunion pour bavarder. — Cf. Da,
Korôfoba, Korôfola, s. i. c( Traducteurs,
a. «Admoniteurw.
3. « Bavard w. — Syn. Kordfolaba.
Korôfolé , p. ps. de JTor^. i. c^ Traduit 99.
9. n Blâmé 99.
Korôfoli, n. d'ac. 1. c( Traduction tj.
a. c( Réprimande". — Korôfoli ké, faire des remontran-
ces, etc.
Kordfonko, v. (i Médire d'un absent [Koro fo. ». ^0), critiquer".
— Korôfora nko, on a médit de moi, on m'a critiqué; / kana ma
si korôfo a ko, ne médis de personne; Ou yé nkorôfonko, ils
m'ont critiqué. — Korofoto. . . ko, f. fv.; Korofolé. . . ko,
p. ps.; Koronfokoli, n. d'ac. — Syn. Koronfoko.
Korogiiey, s. c( Liane». — Syn. Korongoîn.
Korokara, s. c( Sorte de tortue"..
Kôroké, s. «ç Frère atné" [Koro ké).
Kôrokéya, s. «Qualité d'atné, droit d'aînesse". — Syn. Dénfo-
loya, Kononyagaléya,
Koroko, korko, s. t^ Oiseau brun à longue queue" (onp. imitant
son chant).
Korokoro, s. «Poisson se nourrissant d'ordures ". — Syn. Kolokoio,
Korokoto.
Korokero, adj. «Très ancien, très antique". Aug. de Koro. .
Korokoro, s. «Mnladie syphilitique; masque léonin (?)".
niCT. RAMnARV. 9 I
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[Korolé-Korotigiya] --^ 322
Korolé, p. ps. de koro. «Vieux». — Syn. Korama, karo.
adv. «Selon la coutume, comme auparavaulTi. — A tara
iougoula iko korolé, il est allé en voyage comme de coutume.
Koroma, adj. «Vieux, vieille, ancien, antérieur''. — Fini koroma
b'a ka na dé, 'û Si un vieil habit au cou. — Syn. Koro, Korolé.
adv. «Autrefois, suivant l'usage t». — Stn. Korolé.
Korombani (N-), s. «Petite tourterelle». — Syn. Goromhani,
Kourouhani.
KoromouBO, s. «Sœur atnée» [Koro mouêo).
Koron (#), s. «Orient, est». — Koronka-ou, les gens de l'Orient,
de TEst; Am hora koron na, nous venons de l'Est; Koron fé, Koron
na, Koron fm^é, k l'Est, à l'Orient^ vers l'Est; Koron yan fanfi ,
par là-bas, du côté de l'Est.
Koron, v. «Encombrer, mettre à l'étroit». — So korona, la maison
est encombrée; Ma-ou korona $o kono, les gens sont à l'étroit
dans la case; DoMoké-ou yé $ogo koron, les chasseurs ont cerné
le gibier. — Koronto, p. pr. ; Koroné, p. ps.
Korondyi, s. «Suffocation» (en avalant de travers). — Korondyi
b'a la, il est suffoqué. — Syn. Saran.
V. «Suffoquer» (en faisant avaler de travers). — N'horon-
dyira,\% suis suffoqué. — Syn. Dyi yé nsaran, Dyi yé m mené,
Koroné, p. ps. de koron. «Encombré, cerné». — Sokata-ou ko-
roné êigiléinbé, les Sokala sont renfermées dans un étroit espace.
Koronfokoli, n. d'ac. du préc. «Médisance, critique». — Koronfo-
koli ké, faire des médisances; Koronfokolikéla, médisant, cri-
tique.
Korongoïn, s. «Liane». — Syn. Koroguey.
Koroni, s. «Petite calebasse servant à semer, à mesurer».
Koronintison , s. «Arbuste à baies blanches».
Korosigi, s. «Courtisan, favori, page.» {Koro $igi).
Korosigiya, s. «Cour, courtisanerie». — Korosigiya ké, faire la
cour.
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■ ! »»( 323 y %i" [Korosyen-Kosa]
Korosyen, v. «Sarcler le mil la première fois?) (Karo syen). —
Nyo korayéna kéli, le mil a déjà été sarclé une fois. — Cf. Syen,
Flaké, Karobatiké.
Korttta, V. «Lever, soulever » [koro «sous?), ta «prendre t)). —
Dani koria, lever, soulever un fardeau; A kartara, on Ta soulevé.
Kortalo, p. pr.; Korialé, p. ps.
Korttti, korti, s. «Poison, maléfice très redouté 7». — Korti dé,
une dose de ce poison; Korti tyi ma la, lancer ce poison & quel-
qu'un; Korti Va la, il est empoisonné (« objet t^); Kord hmîcari,
faire évacuer, avorter le poison; Korti lankari foura, antidote,
grisgris contre ce poison (pour le faire avorter); Korù honda,
plaies, effet de ce poison; Dounkono korti farima do, ahi hi ka
botm, le Dounkono est un poison violent qui se lance à distance.
— Cf. Boua, Kouna.
Korotiké, v. «Mystifier, jouer un tour» [koro «sens 7», tiké). —
Ou yé nkoroùké, ou né korotikéra, j'ai été mystifié , on m'a mystifié
— Korotikéto, p. pr.; KorotikM, p. ps.
Korotikéla , s. « Mystificateur, farceur n.
Koroto, s. «Légumineuse du bord des fleuves?). — Syn. N'zougou.
Korttto, s. «Cas urgent 79. — ^Vt korto do, si le cas pressait, en cas
d'urgence.
V. «Impatienter 99. — A yé n korto, il m'a impatienté; A mena
kodyougou, né kortora a koro, il a trop tardé, je me suis impa-
tienté contre lui. — Syn. Dyon.
Koroya, s. t. «Vieillesse 99. — Syn. Koro.
a. «Ancienneté, antiquité?). — Cf. Folo, Gale.
V. «Vieillir». — Bana y a koroya, la maladie l'a vieilli; A
koroyara, il a vieilli. — Koroyato, p. pr. ; Koroyalé, p. ps.
Kosa (a), adj. «Dernier, récent», ^^^il. — A nana kosa, il esi
venu le dernier; Ko8aH)u nà kéfoUhou yé, les derniers seront les
premiers; A dén sara kélé kosa la, son fils est mort dans la der-
nière guerre. — Syn. Kota.
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[KoMya-Kotonkotoni] — ^ 334 )t^—
V. «Etre récent". — A ka masébéya kosara, sa vertu est de
fraîche date.
s. c( Temps récente).
loc. adv. Kosa la, komfi, plus tard,. dans la suite; Koêàina,
en dernier lieu; ko$a la iaxna, dans ce dernier cas.
Kosaya, s. c( Qualité de ce qui est récent, dernier, tardif». — Né
ma êonyo ka$aya don, je ne savais pas que le petit mil était tardif.
V. «Tarder, être en retard, tardif t^. — Nyo dont kosayara ka
mo, il y a un peu de mil qui tarde h mûrir; Sanyo bi kosaya nyo
Uhou yi, le petit mil est mûr le dernier; A na kosayara, il a
tardé à venir. — Kosayato, p. pr.*; Kosayalé, p. ps. — Cf. Mé.
KoBO, s. «Couverture de Ségour^. — Cf. Kom.
KOBObé, loc. adv. «Bien, beaucoup ?) (Ab sobé). — A miné kosobé,
tiens bon , tiens-le bien ; A ma nyé kosobé, cela n a pas été très
utile, ou cela n a pas bien réussi: Ou ma toro kosobé, k'ou néni
kosobé, k'ou nyani ou ka dana nofé, ou ka baradyi na bonya kosobé
fana ardyana na, plus ils seront tourmentés, insultés, persécutés
pour leur foi, plus grande sera leur récompense au ciel.
Kosombara (N-), s. «Castagnettes de tessons de calebasse enfilés
dans un bAton et dont /se servent les nouveaux circoncis 99. —
Syn. Gosombara.
Koson, V. «Rester petit, ne pas grandir 97. — Nin kamalé-m na
koson, ce jeune homme ne grandira pas. — Kosoné, p. ps. « Petit
V homme, qui ne grandit pas 79.
Koson, prép. «A cause de. . ., pour. . ., pour Tamour de. . . ».
— An ka kan ka Alla kanoun a yéré koson onaH tonyouhan Alla
koson, nous devons aimer Dieu pour lui-même et notre prochain
pour l'amour de Dieu.
Kosonkoson, V. 1. «Secouer».
9. «Tousser» (onp.).
Kosonkoaoni (N-), s. «Variété de cardon» (onp. imitant le bruit
de cette plante agitée par le vent). — Cf. Banyansénghoni.
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~«^ 325 >«— [KoU-Kou]
Kota, adj. «Dernier 9). — Koki damé, mm m kan, avant-dernier
(c(le dernier étant place, celui qui vient avant»). — Syn. Kaza,
Kotè, s. «Coquille de limaçon, servant de toupie; tout escargot?).
Kotè, s. «Fête bambara, durant laquelle on se flagelle». — K(M
dé-oun, ceux qui prennent part à cette fête. — Cf. Ntomo.
Kotè, adv. «Entièrement». — Olou dougaukohyé ba da la kotè,
leurs champs sont entièrement sur le bord du fleuve.
Kotété , loc. adv. « En tout cas ». — To hla a nyé ko tété, garde-lui
de la bouillie en tout cas («au cas où il reviendrait»).
Koti (a), adj. «Chaud», là^. — Fyen ka koti kodyougou, le vent
est très chaud. — Syn. Gani, gauan.
V. « Chauffer ». — Dyi koùra wa ? Ay, a ma koU ban, Teau est-
elle chaude? Non, pas encore. — Kotito, p. pr.; KotUé, p. ps.;
Kotili, n. d*ac. — Cf. Ganya.
Kotyè, n. pr. d'h. — Prov. Kouma do wèri té nfi fo kotyè nana, je
n'ai pas autre chose à dire jusqu'à ce que Kotiè vienne (c.-à-d. :
«je ne sais pas »).
Koto , p. pr. de ko.
Koto, V. «Avoir Tesprit lent, lambiner». — / douaké bi koto, ou
a kotonémbé, ton jeune frère a l'esprit lent. — Kototo, p. pr.
Kotoné, p. ps.
Kotoni, s. «Esprit lent, lambin».
Kotôloko, s. «Patate blanche». — Stn. Woth, Kokolokô.
Kou, s. 1. «Queue d'un animal». — Kou nyé, Kou koun, croupion.
— Dict. I kùutakabo yan, va-t'en d'ici.
a. Au fig. Soêogûen kou, éventail en fibre de racine de Saman
néré et en forme de queue, pour chasser les moustiques [So$o
gûm kou); M'mkou, queue de vache, fétiche.
Kou, s. «Igname». — Kou bléni, igname rougefttre; Kou dyèma,
igname blanc, h forme oblongue; Kou gouangouaranm, gros
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[Kou-Kona] --^ 326 ).«^—
igname à double peau; Ba$mkou, Bandougou, manioc (igname
du Bani ou du Bendougtm).
Kou, V. 1. n Rejoindre, rattraper, atteindre t». — Ta nyénnakou
i la, va devant, je te rejoindrai; A kaur'ou la baiiké yaro, il les
rejoignit au gué; N'na hou a-au nyé $0, je rentrerai avant vous à
la maison ; Ou ma kou yoro kélé, ils ne purent se réunir au même
lieu. — Cf. Gou, ko. — Syn. Koun.
9. «Tenir dans. . ., être contenu dans. . ., pouvoir passer t»
(dans un endroit étroit). — Ma tan ti si ka kou nm Mm kono,
dix hommes ne peuvent tenir dans cette case; ti kou ninfii-m
kono, cela ne peut tenir dans la calebasse; An ti koun, nous ne
pouvons pas passer; An kouna (ou koura)^ nous avons pu passer.
— Ctr. Syori.
3. «Etre à la portée de . . r>. — Nm konyounuh-ou douama,
ou yi kou an na, plusieurs de ces bonnes œuvres sont à notre
portée.
^. «S'accorder, s'entendre 9). — Ou koura iongho koun
na, ils se sont accordés sur ie prix. — Kouto, p. pr.; KouU,
p. ps.
Koua, s. «Seiw. — Koua dyi, mer; Koua t'a la, ce n*est pas salé;
Koua b'a la, c'est salé; Koua ki, . .la, mettre du sel dans, saler;
Kouakila, salière. — Syn. Kogo, Da dyala.
Koua, s. 1. «Poitrine». — Cf. Disi.
a. «Brasse, brassée, étendue, largeur». — Koua nyi kilé,
une brassée; Fin tyi koua la, prendre une brassée de quelque
chose; Koua Jn fini la, auner une étoffe; Kouafa, une pleine
brassée; Fen souma kouala, mesurer quelque chose à IS brasse;
Ba koua mon hon, le fleuve est étroit, rétréci. — Cf. Saran.
Koua, v. 1. «Arriver à maturité» (personne, arbre, fruit). —
Nyo kouara san, le mil est mûr maintenant; Dyin ma koua ban,
l'arbre n'est pas encore assez formé (pour être coupé); / kroki
kouara, ton frère est formé, arrivé à l'âge mûr; A dé mou$o ma
koua ban, sa tille n'est pas encore nubile. — Cf. Mo, si.
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— ^ 327 )<*— [Koua-Kooi]
s. «Graodir') (pereoones et choses). — Mausa kouara ka
hi fama yé, Mouça a grandi, il est devenu puissant; Nèma bi
banyé k'a koua ni ko nyounuMm yé, la grâce est augmentée et for-
tifiée par les bonnes œuvres. — Kouato, p. pr.; Koualé, p. ps.
Kona (N*-) , adv. — A kadyi nkoua, c'est très blanc. — Syn. Fou,
Kooabali, adj. <(Non mûr, non adulte, non nubile».
Kooabaliya, s. «Non maturité, etc. 9».
Kouafa, s. «Jeune fille 79.
Konakényéré la , loc. «Sorte de haricot?) (mets-y du sel).
Koualé, p. ps. de koua. «Mûr, à maturité, adulte ».
Konama, adj. «Saline).
Kouan, v. «Se hâter de. . ., avancer le temps de. . .v (avec ka
ou ma). — A na kouan ka doumouni ké In, nous avancerons le
moment du repos aujourd'hui (Sth. An na kouan doumoum ma
bi); A kouana dougouta ma ^ il a avancé le temps de son voyage;
A kouana doua la ié ma, ou ka ii doua la, il est arrivé au marché
d'avance. — Kouanio, p. pr.; Kouané, p. ps.
Koubani, s. «Queue d'un pagne à plusieurs glands?) [Kou ha). —
Cf. Koudyani.
Koubé (a), s. «Tout édifice en maçonnerie, spécialement poste
européen )9. iQ(.
Koudé (N'-), s. «Gourde servant d'instrument de musique 99.
Koudéli, s. «Porte-plume». — Cf. Kala.
Koudou (a), s. «Cuiller». ^^^'
Koudyani, s. «Longue queue d'un pagne à un seul gland» [Kou
\ — Cf. Koubani.
Koui, part, servant à attirer l'attention. — Sm. AroMt(voirceii)oi),
Kouy.
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1^
[Koula-Koulou] ^^ 328 )••*—
Koula (N*-), s. fç Fourmi». — N'imda Jing, fourmi noire; N'houla
blé, fourmi rouge, dont la piqûre est plus douloureuse (cf. N'ti-
ginyé). — Syn. N'koura.
Koulâ, s. ((Enclume 9). — Nègè go$i koula kan, forger, bigorner.
Koulé, s. c( Forgerons (^Noumou) ne travaillant que le bois; caste
méprisée». — Koulé dé bikouroudla, ou hé jlé^u kola, ce sont
les Koulés qui construisent les pirogues et raccommodent les
calebasses.
Koulényiné, s. ci Rat musqué, oudrata» (genre campagnol). —
Stn. Nyiné dyougou.
Kooli, s. «Mèche de cheveux». — Syn. Tlou.
Koulindyan, s. ^Oiseau aquatique».
Koulo, s. 1. Cl Cri, clamem*». — Koulo tyi, pousser un cri; Kou-
loho, donner l'alarme en poussant un cri. — Syn. Woyo, Koulou,
Kolo.
s . (t Borborygme , gargouillement , bruit » .
V. 1. «Crier, brailler». — A koulola Sibiri koun na, il a crié
contre Sihiri; Oubu koulola an na, le chien a aboyé contre
nous.
a. «Gronder, faire du bruit». — San bi koulo, le tonnerre
gronde; A kono bi koulou, il a des borborygmes. — Kouloto,
p. pr.; Kouloli, n. d'ac. — Syn. Père.
Keuloba, s. «Crieur, braillard». — Syn. Koulola.
Koulesi, s. «Culotte». — YoirKour$i.
Koulou, s. «Montagne, colline, rocher». — Koulounkoro (^kouli-
koro), près de la montagne; Koulou kountyè, sommet de la mon-
tagne; Koulou wo, caverne; Kouhufolo, ou koulou wolo, vallée;
Kouloubén, kouloubén yoro , coi, défilé.
Koulou, V. Voir Koulo.
Koulou, s. «Foule, attroupement, bande». — Ma koulou, une af-
fluencede monde, une bande de gens; Wolo koulou, une com-
pagnie de perdrix; Didé koulou, essaim d'abeilles; Dyègè koulou.
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329 )t4— [Konloubén-Koama]
banc de poissons; Tamadé-oun kouiou, caravane de voyageurs;
Bigam kouhu, troupeau de bestiaux; Fora koulou, banc de ro-
chers; Souraka-ùu ka koulou, les tribus maures. — Syn. Sêrè.
Kouloubén, s. f^CoI, défilé?) [Koulou ben). — Syn. Kouloubényoro.
Kouloukoulou, s. (i Poulailler 9). — Dict. Kouloukoulou fa syèni
dyè, un poulailler plein de. petites poules blanches (la bouche
et les dents).
Kouloukoulou , V. <i Faire glouglou 79 (vase; onp.).
Koulookoutou , Y. ((Arrondir, faire rond». — So kouloukoulou,
faire une case ronde. — Kouloukoutouto, p. pr. ; Kouloukoutoulé ,
p. ps. c( Rond 99. — Syn. Koli, kouroukoutou.
KouloukoutOU , s. 1. c( Globe, disque?). — À yé kouloukoulou yé ,
il est rond comme une boule.
s. c(Masse, substance?? (sans les accidents). — Tlé koulou--
koutou, le disque du soleil (Syn. Lakolo); Nyé kouloukoulou,
globe de l'œil; Dougoukolo kouloukoulou, le globe terrestre.
Koulouloulouloulôu (onp.). — TU y a ké koulouloulouloulôu, le
soleil a chauffé dur.
Koulousi (a), s. n Culotte??. — Dict. Kakoulomi kédlokiyé, ou ko
dé ka nyi, ka dloki ké koursi yé, ou ko ma nyi, d'une culotte on
peut faire un habit, mais d'un habit on ne peut faire une culotte.
— Syn. Kourti, koulosi.
Kouma, adj. «Qui a une queue; caudé; caudal??. — Dolokouma,
comette; Sogo kouma, animal à queue.
Kouma, s. i. c( Parole, parler, dire, discours??. — Kouma koma,
koumamandi, parole désagréable, parler défectueux; Kouma
douma, koumanadi, parole agréable, parler agréable, belle pa-
role; Koummn llara nna, cette parole m'a échappé; Kouma ka,
bruit de paroles; Kouma koma, kouma loli (t. f.), parole aigre,
blessante; Kouma fén, discours; Kouma tyoko, manière de parler,
accent, style, prononciation; Ma hé kouma na, au dire de tous.
— Loc. KoumabaU, qui parle peu; Kouma lyéya, bougou, être
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[Koamaba-KoumafoJ — m^ 330 )» <f
proliie; Koumafo, dire une parole; Koumabo (ATotin^MiAo), avertir
(voir ce mot), retirer sa parole; KoumafoU, une assertion; Kùu-
mafoy gouverner, administrer (Stn. Kax^o)\ Kauma nymimafè,
demander une audience à quelqu'un (Syn. Ma fi kouna nym);
A tara kouman kélé ka ko fo té, il s*est entétë dans son dire;
Konma tinyé, travestir, dénaturer les paroles; Kouma ké, parier;
Kouma héri ké, parler beaucoup, être prolixe; 5m kouma nyé na,
parler sans ambages («viser Tœil de la parole t»); A komM tomiM
nyéna, il a parié & propos; A dama kényé ni kouma ô kouma yé a
b'ofo, il parie à tort et à travers; Kouma bana, c'est assez parié,
n'en parions plus. — Prov. Ni bouroufyèra, toum* bè ké [kouma
bè ké) forokola, la trompette a sonné, trêve de paroles («mets
toutes les paroles dans le sacT^), c.-à-d. : au signal donné, il
faut se taire.
9. «Mot, terme, expression )?. — Kouma gouaman, mot in-
utile, de remplissage; Nin kouma-m kordfo, traduis ce mot;
Kouma mouroudyourou, terme de remplissage dans un chant.
3. Dana kouma, acte de foi, article de foi; NmisUi kouma,
acte de contrition.
V. «Parler, s'exprimera). — A ti kouma bamimaka la ko$obé,
il ne s'exprime pas bien en bambara; I kana kouma hU, ne parie
plus; N'koumana fama fi , je me suis entretenu avec le roi; >!
koumana fin dyoum&na? de quoi a-t-il parié? — Loc. Ma
kouma, médire de quelqu'un; Da dyou koro kouma, murmurer
(«parier sous la bouche»); Kouma noun koro, nasiller. — Kou-
moto, p. pr.; Koumalé, p. ps. — Cf. Woloma,fi.
Koumaba, s. «Celui qui parie, parieur t». — Stn. Koumana.
Koumabali, adj. «Qui cause peu?).
Koumabaliya, s. «Tacitumité, mutisme».
Koumabo , v. Voir Koumpabo.
Koumafo, v. «Gouverner, administrer». — Dougou koumafo, ad-
ministrer un village; Ségou kdli koumafora koiobé, le cercle de
Ségou est bien administré. — Koumafoio, p. pr.; Koumafolé,
p. ps. — Syn. Kanfo, kou$ma.
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— M^ 331 )t4— [Konmaka-Konmbéii]
Koumaka, s. t. «Son de la voix, bruit de parole>).
ù. «Avis exprimé, dire, assertion 9). — A ù fi kaho a houn
moka kan, il ne vent pas revenir sur ce qu'il a dit; Mm ii ho a
kaumaka katp, entêté (Stn. Dalangilé, Ktmgélé).
Kouoianadya, v. «S'appliquer à 99 [la, fi, si). — Syn. Timi$umdya;
voir ce mot (B).
Koumandyè (N'-), s. Voir Gounandyi.
Koumato, s. «Terme incomplet, abrégée). — P. pr. de Kouma.
Koumba, adj. «Gros 99 (^Kaun ba). — Dafourou koumba, grosses
joues; A ka koumba, il est gros. — Syn. Koumbaba.
Koumba (Iftaba-) , s. «Arbre, légumineuse datariée, fruit comes-
tible 99.
Koumba (N'-), s. Pagaie (B). — Syn. Dy^a.
Koumbabi, s. «Fièvre intermittente 99.
Koumbantyolo(Tyè-), s. «Pomme d'Adam t» {Tyi koumba tyoh).
Koumbaya, s. «Grosseur tï. — Dyiri dUn koumbaya, la grosseur de
ce fipuit. — Cf. Kono.
V. «Grossir, devenir, faire devenir gros??. — Nyo ki»i Ai
koumbaya ka ta fi, le mil grossit peu à peu; Dyiri di koumbayara,
le fruit a grossi. — Koumbayato, p. pr.; KoumbayaU, p. ps.
Konmbé. Pour Toumbi. — Ni ta koumbi ba dala, j'étais allé sur
le bord du fleuve.
Koumbén , s. t . « Anniversaire n. — Ségou iyi don koumbi yi biyi,
c'est aujourd'hui le jour anniversaire de la prise de Ségou. —
Cf. Koun bin.
2. «Réconciliation?) [Kouma ben). — Cf. Kanben.
V. t. «Réconcilier, accorder. tj — Ou koumbina nyouhan/i,
ils se sont accordés, réconciliés ensemble; A yi fa an*a di-oun
koumben; il a réconcilié le père avec ses enfants.
a. «Aller à la rencontre, rencontrera [koun ben). — N'y'a
koumben y je l'ai rencontré.
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[Koambéré-Koumonlé] — ^ 332 )*m —
adv. c( Au-devant de. . ., à la rencontre de.?? — Ou tara a
koumben, ils allèrent à sa rencontre.
Komnbéré, s. «Genou», *1^. — Ktmmhérékourou, rotule ;Aimfn-
héré koun, la pointe du genou. — Syn. Kouméré.
Koamfén , s. c( Hystérie et maladies analogues, n — Cf. Koun^io,
Koamféto, adj., s. ((Hystérique 7?.
Koamfo, v. «Se plaindre r» (^Koumafo). — Syn. Ngouna.
Koumou, adj., a. 1. «Aigre, acide t?. — Lemraudé-aun ha koumou,
nka lemraubaHm ka ai, les citrons sont acides, mais les oranges
sont douces; Nono koumou, lait aigre; Kouma koumou, parole
aigre.
3. «Aigri, gâté». — Dyègè-ïn ka koumou, ce poisson est
gâté; Dh ka koumou, le dolo est aigri.
V. 1. «Aigrir, fermenter, moisir». — Ténéma tourna nono hi
koumou dyona, pendant Tété le lait aigrit vite; Dyègè koumouna,
le poisson est gâté; Dlo koumouna, le dolo a fermenté; &uÂwti-
mouna, le cadavre s'est décomposé.
3. «Aigrir (v. a.), décomposer, faire fermenter». — Foun-
téni bi nono ni àyègè koumou, la chaleur aigrit le lait et fait gâter
le poisson.
3. «Agacer» (par Tacidité). — Lemrou hé nyi-oun koumou,
les citrons agacent les dents. — Koumouto, p. pr. ; Koumoulé, p.
ps.; Kôumouli, n. v.
Koumoubali, adj. «Azyme, non fermenté ».
Koumoubaliya, s. «Non fermentation, qualité de ce qui n*est pas
fermenté, aigri, etc.».
KoumoukoumoQ , adj. dim. «Aigrelet, acidulé». — Nono koumou--
koumou, lait un peu aigri; Kouma koumoukoumou, parole aigre-
douce. — Syn. Konkong.
Koumoulé, part. ps. de koumou. «Aigri, aigre, acide, fermenté,
décomposé». — Nono koumoulé do, c*est du lait aigre, ou le lait
est aigre.
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~«^ 333 )h4 — [Koamoulénya-Koun]
Koumoalénya, s. c( Acidité ^ aigreur?'.
V. ((Aigrir, fermenter, etc.». — Koumoulémfoto; p. pr.; Kou-
tmmlényaléy p. ps. — Syn. Koumou.
Koumoiili, n. d'act. «Aigreur, acidité, décomposition, fermenta-
tion ». — Voir le précédent.
Koumouma, adj. c^ Aigre, etc. ». — Afono koumouna kafta nono ké-
né yé, le lait, aigre est préférable au lait frais. — Voir Koumou.
Koumouna, s. t^Lievain, ferment».
Koumouya.s. «^ Aigreur, acidité, aigrissement». — Ntonké kau-
fiumya, a ti lemroudé ta ho, Tacidité du ntonké n'égale pas celle du
citron.
V. «Aigrir, décomposer, etc.». — Dyi êoumalé koumouyara
dont ni lemrou dyx yé, Teau fratche a été acidulée avec du jus de
diron'jfouténiyé dyègè ant êogo koumouya, la chaleur a décom-
posé le poisson et la viande. — Kouinouyalo, p. pr.; Koumouya^
lé, p. ps. — Syn. Koutnou, kownoulénya.
Koumpa, s. i. «Regret, douleur causée par la perte de quel-
qu'un, son absence». — Syn. Nyéna/mg.
ù. «Impatience de voir quelqu'un». — Syn. Sougoula.
Koumpabo, v. «Prévenir». — N'y a koumpabo ka na, je l'ai pré-
venu de venir. — Kumpaboto, p. pr.; Koumpabolé, p. ps. —
Syn. Souda {Kowna ho).
Koun, s. t. «Tête d'animal». — Koungolo (^kounkolo)^ le crâne,
la botte crânienne, la tête; Kounné, cervelle, cerveau; Kounsi,
koumigt, chevelure, cheveu (poil de la tête); Koumitan, koun-
sigintan, koundyè, chauve; Kounsigintanya, calvitie. Koun di,
raser; Koungana, rasé de la tête; Kounsidyé, tête blanche, vieil-
lard, cheveux blancs; Kounnadyala, couronne, diadème; Koun-
koro dala, oreilles (voir ces mots); Koun Uki, couper la têle,
décapiter; Kounhla, laisser pousser les cheveux; Kounda, koun
Btgi, arranger les cheveux (Syn. Kounnya, nyan); Koundigila,
koumtnétvula, coiffeuse; Kowmyanvoélé , couper les cheveux ras;
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[Koun] — «^ 334 )••♦--
Kaun hi àyo yé, boucler les cheveux. — Loc. / kaun ho ni htm,
laisse-moi tranquille («Aie ta tête de dessus moi 99). — Syn.
9. au fig. a. c^Bout, début, extrémité, cime, sommet t^. —
Kouhun houn, cime dune montagne; Sandyi kaun, le début de
l'hivernage; Sira koun, l'entrée, le bout d'un chemin; Bérikoun,
le bout d'un bâton; Faro koun, le bout d'un champ, le gland;
So koun, le toit d'une maison; Koundyê, ko koun, croupe,
eiiia|iiB; TwkmmMmmtkmtm UmhmmhÊUmna, A*\m bouta
l'autre. — Dérivés : Koundama, hauteur, taille; Kountgi, son-
met; Kounkourou, un bout de; Kounkélé, une fois, un coup;
Nounkoun (bout du nez), pointe en général.
b. « Gestion , commandement, tête y>. — A hé dyamanikoun"
m, il est à la tête de la province, il la conunande; A êigira na
folo kounna, il a été établi tuteur, gérant des biens; Koun da
mené, prendre la tête. . ., le commandement de. . . — Dé-
rivés : Kountigiy chef, supérieur; Koun ko, punition royale.
c. f( Esprit, bon sens, raison, caractère. — Hommes.
— Koun kéné, jeune homme ardent (tdête ardente >));£btfii
kéléma, homme simple; Don ma kounna, mettre dans la tête
(«l'esprit 79) de quelqu'un, lui persuader (cf. Dô)\ Koun
fi, à l'aveugle; Kala koun fi, réciter par cœur; A hita koun fi,
il va de l'avant à l'aveu^e, à sa tête; Kounmaho, racheter
quelqu'un; Kounfing, un Nègre. — Loc. Kounna fin, koum-
fin, hystérie; Kountan, écervelé; Koumhen (cf. ces mots);
N'koun t'a la, ça m'est indifférent, ne me regarde pas (Syn.
A ma honyi; né ka ko té). Kount'a ro, il est mort.
d. «Cause, motif, but?». — Fo ni koun gélén Va la, à
moins d'une cause grave; KounUm, sans raison, absurde;
Koun êébé, koun êéhé $éhé, cause sérieuse, but véritable; An ho
kount'oyédililila, ce n'est pas une raison de nous dispenser
de la prière; Koun nyouma h' a ka iya la, il travaille pour
une bonne cause; Ma holo koun yé é doutou ka ki$i, le capital
pour l'homme, cest de sauver son âme; A si hfn iôlé koun,
la santé inspire («est cause >)) des craintes; koun yé moun
yé ? pourquoi cela 1 I yé nin ké koun dyouméma, pourquoi
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— ^ 335 >t4~ [Konna]
as-tu fait cela ? hmma fo koun y'é fi mouit yi ? sur quoi te
bases-tu pour dire cela ?
e. «L'essentiel, le principal, la caractéristique 99 (en par-
lant des personnes). — Ou ka k(Hou koun yé dyùugouya yé,
leur caractéristique, c'est la méchanceté. — Syn. Kolo, kisé.
prép. 1. ((Avec, à» (indique la possession). — A hén koun,
je l'ai. — Syn. A hi ni fi.
9. «De» (indique la provenance). — A baran* ^n^cela
sort de chez moi (v. g. : on me Ta pris); HaktU Sénaun koun, par
l'opération du Saint-E^ril.
Konna, s. «Lèpre amputante 99. — Kounalo, lépreux. — Cf. Bagi.
Kouna, s. t. Strophantus tarmentosu$ , «apocynée vénéneuse t). —
Stn. Konkokouna, kounalé.
3. «Poison tiré de ce végétai; poison en générale». — Kou-
na b' a la, c'est empoisonné. — Cf. Korii, Boua.
Konna (N-), s. Voir Gouna (N-).
Konna, s. «Avarice, ladrerie t?. — Kouna h* a la, c'est un ladre;
Kounato, avare.
Konna, s. «Plat en bois». — Kounanha, grand plat, bassin en
bois (cf. Waro); Nègèla kouna, bassin. — Loc. Madyou kouna,
cul-de-jatte, homme au derrière difforme; kounanfa, tambour.
Konna, s. 1. «Chance, sort, fortune (ne s'emploie pas seul).
— A kouna ka H, il est chanceux (sa chance est bonne); A kou-
nakako,'ûesi malchanceux; A $ara koro kounandi la, il mourut
dans une heureuse vieillesse. — Dérivés: Kounadiya, kounandi,
kounanko,kounankoya, kounawolo (voir ces mots). — Syn. ATotm-
tiri.
fà. «Honte, pudeur, vergogne 99. Dans les locutions : Kou-
naiiri, kounaiiki, kou$iati, kownUinyé, kounawolo, kounada (voir
ces mots).
3. «Caractère 99. Dans les locutions : A kouna ka Icéni, il est
prompt; A kouna man kéni, il est lambin. — Syn. Koun.
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[Koana-Kounakoya] — m^ 336 )^ —
Kouna, adj. i. t^Amer». — Nin fouràin ka Icouna, ce remède est
amer.
fà. Cl Mauvais, funeste». — TU ka hmna, le soleil est mau-
vais (brûlant) [Stn. Fari\\ A ha kouna, c'est empoisonné (Sm.
Kouna Va la^
Kounada, v. c^ Faire honte à quelqu'un de son ingratitude ''. — A
y a hounada, il lui a reproché son ingratitude. — A kounadara.
— KaunadcUo, p. pr.; Kounadalé, p. ps.; Kounadali, n.d'ac. —
Cf. Kounasiri.
Kounadali, n. d*ac. du précédent. — Kounadaliké, reprocher à
quelqu'un son ingratitude.
Kounadiya, s. «Bonne chance, heureux sort>}. — Kouimàiyaya
nafa, la bonne fortune Ta favorisé. — Cf. Garsigê, kountêré,
naka. — Ctr. Kounakoya.
V. ti Avoir la chance» [Kouna, Jiya). — / kounadiyara i fa
tniyé, tu as eu la chance que ton père ne t'ait pas vu; A kouna--
diyara a mon dyogi, par bonheur, il n'a pas été blessé , il l'a
échappé belle; TV a kowM toun diyara ka $é bi, s'il avait la chance
d'arriver aujourd'hui. — Kounadiyato, p. pr. ; Kounadiyalé, p. ps.
Kounadiyalé, p. pr. (^ Chanceux, heureux».
Kounakouna, dim. de kouna. c^Un peu amer».
Kounakoya , s. « Malchance, mauvaise fortune ». — A kounakoya y'a
dô boni bè la, sdi mauvaise chance l'a jeté dans tous les malheurs.
— Ctr. Kounadiya. — Cf. Kouna.
V. t( Avoir mauvaise chance, mauvaise fortune». — A kouna
koyara, a bina $d kan, il n'a pas eu de chance, il est tombé de
cheval; A dyago kounakoyara, son commerce a été malheureux.
— Kounakoyato, p. pr.; KounakoyaU, p. ps.; «Malheureux,
msdchanceux».
Kounakoya, s. «Apostasie; excommunication».
V. «Apostasier; excommunier». — A kounakoyara, il a
apostasie, ou il a été excommunié. — Kounakoyato, p. pr.;
KounakoyaU, p. ps.
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■ ■ ! »»( m y % % [Komiama-Koanat.]
Kounama, adj. ci Amer 97. — Fén kounama bi da kotmaya, ce qui
est amer donne de Famertume à la bouche. — Cf. Kouna.
Konnamaya, s. et v. Voir Kaunaya.
Kounandi, adj. ((Heureux, favorisé, chanceux 97. — A sara koro
kotnumdila, il mourut dans une heureuse vieillesse.
Kounanfa, s. t. «^ Sorte de grand tambour >>. — Cf. Kowia (plat).
9. c( Grand plat en bois pour laver le linge».
Kounanko, adj. «Malchanceux, malheureux 99.
Kounankouna, s. c^Fiel, bile 99. — Syn. Fyè.
Kounasiri, v. 1. «Faire honte à quelqu'un, le couvrir de confu-
sion. — A y a kowumri a ka nyoumadombaltya kola, il lui a fait
honte de son ingratitude.
s. «Avoir honte 99. — A kotma bi iiri, ou a bi kounasiri, a
koufumrila, il est honteux, confus. — Koutumrito, p. pr.; Ào«-
namrilé, p. ps.
s. «Honte, confusion r». — Kounanisiri b\i la, il a honte. —
Syn. Malo.
Kounaairilé, p. ps. du précédent. «Confus, honteux 7?.
Kounaairilénya, s. «Honte, confusion 79. — Cf. Malo.
Kounati, v. Voir Kounatinyé.
Kounatiké, s. «Impudence, effronterie ?) [Kouna iiki). — Kouna-
likéb'a la, c'est un impudent, un effronté. — Syn. Malobaliya.
V. «Etre sans honte, sans vergogne. — A kouna tikéra, il a
perdu toute honte, il est sans vergogne. — Kounalikéto, p. pr.;
KounalikéU, p. ps.; Kounaltkéli, n. d'ac.
Kounatikélé, p. ps. du précédent. «Effronté, impudent 99. — Syn.
Malobali.
Kounatikélénya , s. «Impudence, effronterie, grossièreté, sans-
génew. — Syn. Malobaliya,
Kounatinyé, v. « Scandaliser t» (^Kounatinyé). — A bisira mlnéba-ou
kounatinyé, il scandalise les fidèles. — Kounatinyélo , p. pr.;
DICT. BAMBARA. â9
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[Konnawolo-Konndo] — «^ 338
Kotinatinyéné, p. ps.; KaunatiU, koutuUtnyéni, n. d'ac; scan-
dale. — Sth. Kounati.
Kounawolo, s. ((Bonne chance , heureuse fortune t? [Wolo'^Wo-
ro). — Kounawolo Va la, a ma dyogi, il a de la chance, il n'a
pas été blesse. — Syn. Kounadiya.
adj. ti Heureux, chanceux, favorisé; que la honte ne peut
atteindre, à Tabri de la confusion v, — A ha kounawolo, c'est un
homme heureux.
V. «Avoir de la chance, être heureux 99. — Ikouna bi woloyX
dôna da la, in BLsàe la chance, tu es heureux, tu as bien réussi
dans tes affaires; / kounavDolola kosobé, quelle chance tu as eue!
tu las échappé belle! — Kounawoloio, p. pr.; Kounawololé, p.
ps. — Cf. Kounadiya.
Kounawololé, p. ps. du précédent, r Chanceux, bienheureux w. —
Ma9énourOun kounawololém hé ardyana na^ les saints sont heu-
reux dans le Ciel; Kounawololéou, les bienheureux, les élus.
Kounaya, s. ((Amertumes. — Kafé kounaya a ka bon woro ta yé,
lamertume du café dépasse celle des kolas.
V. ((Rendre, devenir amer 99. — Ddlo kounayara, la bière est
devenue amère; Woro bida kounaya, les kolas donnent de l'amer-
tume à la bouche. — Kounayato, p. pr.; Kounayali, p. ps.
Koundama, s. ((Taille, hauteur 99 {^Koun dama). — Ou koundama
ka kan, ils sont de même taille; A koundama té béré yé, il n'est
pas de haute taille.
Koundé, s. ((Brassée, botte ?>. — Na ni bing koundé kélén yé, ap-
porte une brassée d'herbe, une botte de paille. — Syn. Koua,
Doni.
Koundo, s. ((Arche 99.
Koundo, s. 1. ((Attiser 75. — Tasouma koundo, attiser le feu. —
Syn. Dado.
3. ((Faire rentrer les grains qui échappent d'un récipient jj.
— Sousoula binyo kisé-^u dado, k'ou $ousou kosobé, la pileuse
fait rentrer dans son mortier les grains de mil, pour les bien
piler.
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■ i »« ( 339 )^ — . [Konndoii.-Koangona]
3. «Aimer?' (B). — Ni do fonémU nna, n'y a koundo,]*Bime
qui me platt. — Syn. Kamidjfo. — Katmdok), p. pr.; Koundoli,
p. ps.
Koundouba, s. t( Patate». — Sua.Woêo, Moêokou, Tmmaoulé.
Koundyé, s. «Croupe, croupion'». — Voir Koun.
Koundyè, s. «Arbuste de couleur blanchâtre 9.
Koundyè, s. «Chauve (tête blanche); vieillard t).
Kounfé, loc. adv. 1. «A laveugle, à l'aventure 99.
3. «Par cœarrt. — Cf. Koun.
Kounflng, s. «NcNgre?' (tête noire). — Ma hounfing té iouba-'OU
dan, les Noirs ne connaissent pas les sorciers de leurs villages.
— Stn . Mogojmg, Mamjmg^
Koonfo, V. «Se plaindre 79 [GoutM fo). — A kounfara, il s*est
plaint, il a gémi. — Kounfoto, p. pr. — Stn. Ngouna.
Kounfôula, s. «Saurien venimeux t». — Syn. Saulanlilè.
Koungho, s. «Faim 99. — Kout^fho gouané Va là, il a très-graâd
faim; TU kounghe na, passer le jour sans manger; Si koungko
na, se coucher sans manger; Ma hla koungho la, affamer quel-
qu'un. — Syw. Bala.
Koungo, s. «Maladie de nerfs; hystérie". — Cf. Koumfé.
Koungoba, s. «Msdadie caractérisée par l'enflure des extrémités»
(jambes et mains). — Syn. Otdè.
Xoungolo, s. 1. «Crâne, boite crânienne, tête» (Koun kolo). —
Kaungolodenghé, cerveau, cervelle (Syn. Kaunné); Koungolokoto,
entièrement chauve; Koungolo tyi, briser le crâne; Koungoio ii
tourna, temps de l'enfance sénile.
9. «Tête» (au fig.). — A koungolo ka gilé, il a la tète dure,
mauvaise tète (cf. Gelé); Koungolo géléya, s., mauvaise tête;
Koungolo géyéla ké, se carrer, faire la mauvaise tête; A koungolo
géléyara, il a fait la mauvaise tête (cf. Géléya),
Koungona, adj. «Qui a la tête rasée».
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^Konngoto-Konnna] • — m«( 340
Koungoto, adj., s. t( Celui qui est atteint de la maladie du koungo.
Koungûélé, s. ((Plante de la famille des Gombrëtacéesterminaliées,
donnant un thé : Guiera senegalensiê 7>.
Kooni, s. ((Petite tête?). — Kounindyè, petite tête blanche de la
pintade.
Kounkari kini , s. (^Plat de farine de mil grossièrement concasse 97.
Koonkaro, s. «Bonnet d'enfant orné de cauris et de petits glands >>.
Kounkélé, adv. ((Une fois, un coup, un peu». — M'bilafyen koun-
kéU, je me repose un peu; / k't rofyen kounkélé, attends un peu
(c.-à-d. : ((tu attendras longtemps 99).
Kounko, s. ((Punition, châtiment royal?). — Kounko êé a yéréma,
s'attirer un châtiment exemplaire. — Cf. Koun,
Koonkorodala , s. «(Oreiller, traversin?) (^Kounkoro data), — Cf.
Koun.
Kounkoun, s. «^ Gaine d'un grain de mil?). — Stn. Ngonjfé.
Kounkourou, s. «Bout, boule, morceau de quelque chose, pièce?)
(Koun kourou). — Dyourou kounkourou, un bout de corde; Bou-
rou kounkourou, un morceau de pain. — Loc. Founou yéfatoya
kounkourou yé, la colère est une courte folie (((un bout de
folie?)).
Kounmabo, v. t. ((Affranchir, racheter, payer la rançon)) (Aotcn
mabo). — Yézou yé ma-ou kounmabo ka ho Sétané dyonya na,
Jésus-Christ nous a affranchis de la servitude du démon ; A koun-
mahora ka ho dyonya na^ il a été affranchi de l'esclavage. — Cf.
Horonya.
3. «Affranchir en retirant un gage, délivrer un engagé }». —
Démisén inomadalé kounmahora, l'enfant engagé («mis en gage)))
a été délivré. — Kounmnhoto, p. pr.; Koimmaholé, p. ps.
Kounna, loc. prép. 1. «A la tête de?). — Mangi dyamam kounna,
établir quelqu'un à la tête d'une province; Ma $igi nafolo koun-
na, établir quelqu'un gérant, tuteur, administrateur de biens;
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— «^ ihi yê^ — [loniitta-Kamura]
A êigiiofli dougou komma, voici cekd (fae Ton va établir à la
tête de ia ville.
9. «Pendant?». — OuUhoma munakhou kotuma, ils sortent
pendant que les gens dorment (à la tète des gens dormant).
3. «Au sujet àer>. — Ou bina ko kournia, ils se sont entendus
au sujet de l'affaire.
Kounna, v. t. «Gérer, administrer, gouverner, être h la tête de»,
— Koutmasigiba bi fala ka nafolo kounna, le tuteur administre
les biens de l'orphelin. — Syn. Kaumafo, Kanfo.
9. «Obliger». — Nin tytm himabè kounna, cet ordre oblige
tout le monde. -^ Kounnaio, p. pr. ; KawmaU, p. ps.
Kounna, s, «Chance; honte; caractère». — Voir Kouna et les dé«
rivés KaunaJiya, Kounawolo, etc.
Kounnabalo, s. «Survivance» (JTotm na balo). — Ayo bè kounm^
bahki, il survit à eux tous.
Kounnadyala, s. «Diadème» [Kotm m dyala).
Kounnasityè , V. «Impressionner, causer une impression (de ter-
reur ou d'admiration)» [Koun na si tyè, m. à m. : Faire dresser
les cheveux sur la tête). — Nyé min yé a yen kounna$ityè ko^
dyougou, ce que j'ai vu m'a vivement frappé; A kounnoêhyira a
dyanyé kola, il a tressailli d'aise; Alla Mi kouma yé n kounnasi^
tyi, les paroles de la prière m'ont impressionné. — Kounnoii^
tyèlo, p. pr.; Kounnaniyèlé , p. ps.
Kounné, s. «Cerveau, cervelle». — Cf. Koun. — Syn. Denghé.
Kotmou, s. «Barque, pirogue» (B). — Syh. Kourou.
Kounou, V. 1. «Eveiller, s'éveiller, se Jever». — Akounotmawa?
A ma kounoufolo, est-il éveillé? pas encore; A kounou, éveille-
le; Kotmou tourna do, c'est le temps de se lever.
9. «Ressusciter». — Dmyé ma na ban dan mm, mabi na kou-
nou. Alla na kounou, à la fin du monde, tou% les hommes res-
susciteront, Dieu les ressuscitera. — Kounouto, p. pr.; Kounou-
lé, p. ps.; Koutumni, n. d'ac. «Résurrection».
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Kounoa, v. «Avalar, eAgloutir?». — Badj/iyahwmou, les eaux du
fleuve iont englouti; Dyi ken Va dmin kounau, verse de Teau
pour que j*en avale un peu. — Loc. Da kounou, mourir («avaler
sa langues). — KoumnUo, p. pr.; Kounaulé, p. pt.; Kmmauni,
n. d'ac.
Kounou, adv. «Hier». — Voir Kounouwo.
Kounou , V. Cl Perdre » , pour towum. — Voir ce mot.
Kounouba, s. c( Celui qui éveille, ressuscite, avale 99. — Voir
Kounou»
Kounougoun, s. t( Vaste dépression de terrain inondé durant Thi-
vemage (B)..
Kounoulé , p. ps. de kounou.
Kôunônn, s. ((Sorte de nasse 99.
Kounouni, n. d*ac. de kounou. ce Résurrection; action d'éveiller; ac-
tion d'avaler 99. — Kounouniki, ressusciter, éveiller, avaler; Kou-
nounikéla, celui qui ressuscite, éveille, avale.
Kounouwo, adv. t^Hier». — Kounou ko, avant-hier. — Syn. Koun-
na mi wo. — Kounouwo sô mon bon kounouko ta yé, le cheval
d'hier n'est pas aussi fort que celui d'avant-hier.
Kounsi, Kounsigi, s. « Cheveu, chevelure j?. — Kounsigi nyn, ar-
ranger, tresser la chevelure.
Kounsigintan, s. c( Chauve».
Kouitsigintanya, s. (^Calvitie 99.
Kounsininfla, s. «(Arbuste à propriétés purgatives (avec tubercule
à latex) 99. — Cf. Ngouana, Koungininjli.
Kounsirila, s. ci Foulard, mouchoir de tête 99 [Koun sirila).
Kouni;itan, s. ((Qui n a pas, qui n'a plus de cheveux, chauve 99.
Kounpitanya, s. ((Calvitie 99.
Kounta, s. ((Étendue, longueur 99. — Kotfo kounta Murounya,
abréger un discours. — Syn. Sounko (B), durée.
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Zài y^ — [Komitaii-Koaiitig.]
Kountan, s. «Anoure, sans queue 99 (Aimton). — N'tori kountan,
crapaud sans queue.
Kountan, s. 1 . c( Acéphale, sans tête" (ATotm tan).
s. au fig. a. (( Imbécile, sot, grossier r» (en parlant des per-
sonnes). — Ma kountan, un imbécile, un écervelé; Ma nyi
kountan, homme propre à rien; A nyouhan ma kountan ti,
c'est un imbécile sans pareil.
h. ((Absurde, qui n'a ni queue ni tète, vain, chimérique 99
(chose). — Fén kountan, chose absurde, superstition, vaine
observance, baliverne; Kouma kountan fo, avancer une sot-
tise; Kountan ko, sottise; Kountan ko ké, baguenauder, brico-
ler; Kountan ko kiha, baguenaudeur.
c. t(Sans valeur, caduc r» {Nyé kountan). — Sébé nyé kountan,
écrit caduc, sans vsdeur, périmé.
Kountanya, s. c^ Bêtise, sottise, absurdité 79 (de quelqu'un ou de
quelque chose). — Kountanya Va la, c'est un sot.
Kountéléna, prép. «En face de, devant 99. — Ta nui nyé kountléna
na, affronter quelqu'un. — Syn. NyéhountUna na, Kountléna
na.
adv. «Devant soi 99. — Am bi ta kountléna, am hi ta nét^ouém
kountléna, nous allons devant nous.
Kountërè, s. «Chance, sort 99. — Kountèrè itmnui^ chanceux; ATouit-
tèri koma, msdchanceux; Kountèrè diya, chance, heureuse for-
tune (Syn. Kounaâiya). — Syn. Kouna, Tèrè.
Kounti, v. «Assommer, casser la tête 99 {^Koun ti),
Kountigi,s. 1. «Chef, supérieur 99 (^Koun tigi). — Tya kountigi,
patron, chef de travail, d'entreprise; Kountigi ha, grand chef.
a. «Auteur, agent 99. — Ko kountigi, l'auteur d'une action. —
Syn. 7%i.
Kountigintan, s. «Sans chef, acéphale 99. — Dyama kountigintan,
assemblée acéphale.
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[Koantlg.-Konokon] — m^ 3Aâ )*m —
Kountigiya, s. «^ Supériorité, autorité ». — Kwmtigiya hé, exercer
l'autorité; Dô kounligiya la, arriver au pouvoir; KùUiUigiya ko
hé, agir d'autorité.
Kountléna, s. c^ Devant de ia tête 9». — Cf. Kountéléna.
Kountttno, s. i. ^Gain, pro&t, bénéfice >>. — I na houtno wro, tu
y gagneras, tu feras des bénéfices; Dyago^la yé hountno ba «o-
ro, le marchand a fait de beaux bénéfices; / ha houtUno na iyéya
(ou mi honya)y tu en retireras de grands bénéfices. — Cf. Na^
fa, tono.
s. Cl Fruit, mériter».
Kountougou, v. c^ Mettre bout à houin [Kountougou), — Garihoun-'
tougou, joindre, attacher des fils bout à bout. — Syn. Gonnyour-
hanna,
Kountyô, s. i. «Sommet de la tête, tête, faite 99. — Koulouhountyè,
le sommet d'une montagne; Tléséra an houniyè la, le soleil est
sur nos têtes (il est midi). — Cf. Kovn. — Syn. Kountyèma,
3. au fig. «Esprit, cœur». — Ma houniyè ha, homme or-
gueilleux; Kountyè baya, Kouniyè bonya, orgueil; Koutiiyi baya
hé, Kountyè bonya hé, s'enorgueillir, être oi^eilleux; Kountyè
douama, humble ^modeste; Kountyè douaya, humilité; Kountyè
douaya hé, s'humilier, être orgueilleux.
Kountyèma, s. «Sommet de la tête 9). — Syn. Kountyè.
Kounya. Voir Gonya.
Kounya, s. «Arrangement des cheveux?? (^Koun nya), — Kounyan"
wélé, couper les cheveux ras (B).
Kounyé, s. «Tortue». — Syn. Korohara.
Kounyé, s. «Clef». — Cf. Kon. — Syn. Kônêgè.
Kouo, N'Kouo, s. «Sorte jeu d'osselets». — Syn. Wolù
Kouo, s. «Dos». — Voir Ko.
Kouo, s. «Marigot». — Voir Ko.
Kouo, Ko, s. «Largeur d'une bande d'étoffe».
Kouokou, s. «Nénuphar» (^Nymphœa).
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— «^ 345 ).t^ — [KoQÔlo-Koiiroa]
Kouôlo, s. «Maladie atteignant surtout les enfants 9) (?).
Kouolo, s. Cl Duvet qui entoure le grain du mil 77. — Cf. Nyo$i,
Kolo.
Kouolo, s. Cl Poisson, sorte d'able». — Syn. Koro, Kolo.
Kouono (N-), s. ((Gorge, amygddes'y. — Syn. Gowmo.
Kouoro, s. c( Iguane 9). — Cf. Karo.
Koura, adj. ((Neuf, nouveau t). — Kolo koura, la nouvelle lune, le
mois prochain. Fini koura, habit neuf; Tyi koura, jeune homme,
n. pr. d'h.; Ko koura, encore (une nouvelle fois.) — Cf. Koia.
Koura (N-), s. c( Fourmi rouge voyageuse 9).
Kourakoura, adj. aug. ((Tout neuf, tout nouveau'».
Kourakourou, v. (( Caqueter ". — Syê na ma klida, a hi kourakow'
rou, la poule caquette, dès qu^elle a pondu. — Kourakourouto,^.
pr. — Syn. Kaka, Kangha, kouroukounm,
Kouraya, s. ((Nouveauté, qualité de ce qui est neuf».
v. ((Arriver de nouveau, recommencer». — I ka iya kou-^
raya. Remets-toi au travail, recommence ton travail; Sa kou--
rayara, la pluie a recommencé. — Kourayato, p. pr. ; Kourayalé,
p.ps.
Kourou, s. ((En général, objet de forme ronde ou ramassée 99.
1. ((Nœud, nodosité, articulation, bourrelet t). — Kourou ké
dyourou la, faire un nœud h la corde, nouer une corde; Boh
kourou, poing; Bolo kan kourou, poignet; Nonkon kourou, coude,
Bolo koni kourou, articulation du doigt; Nyo kourou, nœuds d'une
tige de mil; Wa kourou, nœud d*une tige de wa; Nyi kourou,
arcade sourcillière; Da kourou, bouchée (ce que peut contenir
la bouche); Da kourou nyé kélé, une bouchée, une gorgée.
s. Ton kourou, épi oblong (non en panache, ni en grappe);
Sanyo, Souna, Manyo ton kourou, épis de millet, de mil pré-
coce, de maïs. — Cf. Tinsan.
3. ((Morceau, boule, bout». — Kourownba, Kouroubélébélé ,
bloc; Dyiri kourou, pièce de bois, bûche, poutre; Béré kourou,
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[Konrou] — ^ 346 ) -i -
baguette de bois, régie; Fora kourou, quartier de rocher ;/)yoti-
rou kourou, un bout de corde; Bandougou kourou, un tubercule
de manioc; Bogo kourou, une motte de terre; Bo kourou, une
crotte, un crottin; £/m kourou, une boule de couscous; Nono
kourou, Dyoli kourou, un caillot de lait, de sang; Dytri kou-
rouni, billot — Prov. Ma té sanoun èffira ilo kourou tia, on
ne montre pas de Tor (pour pendants d'oreilles) à celui qui a
l'oreille écourtée. — Syn. Kounkourou.
4. «Tabouret 5). — Syn. Gomè.
5. «Pirogue, bateau 9). — Kourou ko, caréné, fond d'un ba-
teau; Kourou nyi, la poupe, l'avant d'un bateau (Syn. Kourou
koun)\ Kourou kono, cale; Kourou dyou, la proue; Kourou ka mi"
na-ou, agrès d'un bateau; Kourou dyou ta, rapprocher la
pirogue de la rive du fleuve; Dyou bo, l'éloigner; Kourou sow^
ha, calfat; Kourou soua 9090, calfater; Kouroun se, creuser une
pirogue; Kourou sojrou, affréter, louer un bateau; Mina-ou da
kourou kono, digréer un bateau; Kourou fara Lvdyougou, do bo
a kono fêla, la barque est trop chargée, aleste-la; Sisi kourou,
bateau à vapeur ou chemin de fer (pirogue de fumée). — Svn.
Kounou.
Kourou, adj. «Courbé, convexe, bossu 99. — Dyaki, ou Ko kùu-
rou, dos légèrement bossu; N'gaba ka kourou, le chapeau est
rond; Ma kourou, homme courbé.
Kourou, V. 1. «Courber, voûter, bossuer, cintrer, gonfler». —
/ hv kourou, courbe ton dos, courbe-toi; Da kourou, gonfler,
bouffir la bouche; Bolo kourou, fermer le poing; Bali yédakofm-
tyè kourou, le maçon a cintré le haut de la porte; Tyèkoroha ko
kourouna, le veillard est devenu voûté; A kourouna a se kan, 'A
s'est accroupi sur ses pieds; N'sé kourouna, j'ai des ampoules au
pied.
2. f^ Plier, affaisser''. — / ka fini kourou, plie ton habit;
A kouroula doni koro, il s'est afiaissé sous la charge.
3. «Élever des mottes dans un champ 79. — Sénékéla-ou bi
dougou kourou ka nyo dan, les cultivateurs ramassent (arron-
dissent) la terre en mottes pour semer le mil. — Syn. Ouli.
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i » ( 347 )t4 — [Konrou.-Kourouaiâ]
k. «Nouera). — Kourouto, p. pr.; Kounmié, p. ps.; KouroU'
li, n. cTac.
Kouronba, s. «Celui qui courbe, etc. n.
V. « Remuer (la bouillie pour Tempécher de brûler) j>. — Syn.
Posa.
Kouroubakourouba, v. — Fréq. de Kounmba, y.
Kouroubali, n. pr. ((Nom de famille noble ?).
Kouroubali, s. Voir KarobaU. — Syn. Kouraunkoro.
Kouroubani, s. «Tourterelle à longue queue r^. — Cf. Dougani. —
Syn. Dyondaugam, N'gouroubani.
Kouroubè, s. «Natte sur laquelle les nœuds de tiges de mil sont
disposés sur une seule ligne n.
Kourouboua, s. «Tubercule un peu amer et légt'^rement véné-
neux 79.
Kouroufé, s. «Paillotte d'une pirogues.
Kourouko, s. «quatrième mois de Tannée musulmane».
Kourookofla, s. «cinquième mois de Tannée 9).
Kouroukourou . . . kala,v. «Se gargariser» (onp.). — Dyi gmi
kouroukaurau i kala, gargarise-toi avec de Teau chaude. — Âiw-
roiikourouto, p. pr.
Kouroukoutou , v. «Arrondir», — Voir Kouloukoutou.
Kouroulé, p. ps. de kourou. «Courbé, bombé, voûté, plié, replié;
affaissé ».
Kouroulénya, s. «Qualité de ce qui est courbé, bombé, voûté,
etc.; courbure, manque de droiture» (au moral). — Kouroulé-
nya ké, former des courbures.
V. «Courtier, voûter, bomber, etc.». — Dyidyaukorama dq,
a ht Imtroulénya, c'est un hypocrite, il manque de droiture. —
KourouUnyaio ^ p. pr.; Kouroulényalé , p. ps. — Syn. Kourou.
Kourouma, adj. «Courbé». — Cf. Kourou.
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[Konroa.^Koiitoiiroii] — «^ 348
Kourouni, s. i. dim. de kourou, s. «Petit tabouret, petite pi-
rogue, etc.».
a. <t Navette de tisserand, navette à encens ?).
3. Fini gù$i kaurouni , maillet pour battre le linge une fois
blanchi et séché.
adj. «Un peu courbé».
Kourounkoro, s. «Deuxième sarclage». — Am bi kouroun korola,
nous en sommes au deuxième sarclage. — Cf. Boboli, —
Syn. KorobaU, Kouraubali.
Kourounyéné, s. «Poil à gratter, légumineuse papilionacée, mu^
euna fruriemii.
Kourôuta, adj. v, de kourau. «Pliant, qui se replie». — Maurau
kaurâuta, couteau pliant.
Kourséri, s. «Cheval qui plie les pieds en marchant» [Kourouêéri).
Koursi, s. «Culotte». — Kouni dyala, cordon de culotte. —
Cf. Mougoula, — Syn. Koulouêi, Kourdusi, Kouloiù
Koorsininfla, s. «Ricin». — Cf. Nummtigi.
Kousa, s. «Estomac des caïmans». — Mmyé borna fa, a h' a koum
ta, c'est à celui qui a tué un caïman, de prendre son estomac
(censé renfermer les objets précieux de ceux qu'il a avalés).
Kousaba, s. «Grand habit».
Kousoukousou, s. «Bruit que fait une bouteille que Ton agite 9
(onp.),
V. «Produire ce bruit». — Doundé bi kousoukauêou.
Kouta, s. «Tortue d'eau nauséabonde».
Koutoukoutou, s. «Grosses boulettes de farine de mil pour les
voyages ».
Koutourou, adj. Nyo koutourou, mil non pilé. — Syn. Souwubali.
Koutourou, V. «Tendre». — Wolo koutourou, tendre une peau. — •
Koutourouto, p. pr. ; Koutouroulé, p. p. — Syn. KoutouroukouUm^
roUf
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-*^ 319 yê^^ [KoQtyou.-krisU]
Koutyoukoutyou, v. «Se rincer la boucher) (onp.). — I da kou-
tyaukatityou dyi la, rince-toi la bouche avec de Teau.
Kouy, part, servant à renforcer. — Ni ma yi kouy, certes je ne
l*ai pas vu. — Cf. Dé, Déren, Ké. — Syn. Koni, Koui.
Koya, s. t . (( Méchanceté r). — Voir Ko. — Son koya, méchanceté
de caractère, malice. — Syn. Dyougouya.
9. «Qualité de ce qui est mauvais, désagréable; mauvais
état 9). — Kouna koya, malchance; Sira koya, mauvais état d'un
chemin; Dougoukoh koya, stérilité de la terre; Mourou da
koya, mauvais état d'un couteau; Doumounifm koya, le mauvais
goût d'un aliment.
3. « Mauvais gré, déplaisir?». — Nit'o ki koya ra, je ne le fais
pas de mauvais gré, par force; A y a koya dyira, il a montré
que cela ne lui plaisait pas; N'yi koya k'i la, je t'ai causé du
déplaisir, de la peine. — Syn. Diyakoya.
A. Koya nyé, aversion, antipathie.
V. 1. «Être ou rendre méchante). — A$on bi koya, son ca-
ractère devient méchant; A koyara, il est devenu méchant. —
Syn. Dyougouya,
9. «Être ou rendre mauvais, difficile, déplaire, mettre en
mauvais éiair>. — Foro koyara, le champ s'est appauvri, il est
devenu stérile; Mourou da koya, émousser un couteau; Sîra bi
koya, le chemin est difficile ; Sandyi yi sira koya, la pluie a ren-
du le chemin mauvais; A kouna koyara, il a eu de la mal-
chance; Doumounifm koyara nyé, la nourriture m'a déplu. —
Koyato, p. pr.; Koyalé, p. ps.; Da koyalé «émousser^.
Koyo (N'-), s. «Plante herbacée».
Koyo (Dabakalan'-), s. «Cal, durillon».
Kré. Voir Këré.
Kri. Voir Kïri.
Krista (/), n. pr. «Le Christ». — Kriiladé, chrétien; Kristadi-
nya, christianisme, qualité de chrétien; Krisla ka sira, religion
chrétienne.
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[L-U] — W 350 >«^~
L. Permute avec R et N» spécialemeDt dans les suffixes des noms
d'action et du participe pa^.
La, prëp. à sens vague. — Syn. Na {Vn remplace Hpar euphonie),
ra, ro, no. — Cf. Ma, yé.
1. «A') (devant lecompl. indir. de la plupart des verbes).
Se retranche après les noms de lieu. — N't'afauy k'ila, jene te
ferai rien; A tara koubi la /û est allé au cercle; Mé$a la ta, l'as-
sistance («l'action d'aller 79) à la messe.
a. «De» (origine, lieu de départ, etc.). — A bora kongho
la, il vient de la brousse; Dowidi afalém bé Mo la, la bouteille
est pleine de bière; A y ère la, de lui-même, de son propre mou-
vement; Ma bè bora Adamou ni Awa la, tous les hommes des-
cendent d'Adam et d'Eve; An na lia tyi la, nous viendrons à bout
de ce travail.
3. «En, dans» (but). — A tara kongho la, il est allé dans
la campagne; A tara dougou la, il est parti en voyage; San dyi
bédabali la, la pluie se prépare (est en préparation). — Cf.Kono,
k. «Avec (instrument, mode), de». — A tikéra yélé la, .on
l'a coupé avec h hache; Ny'a korta rnbolo la, je l'ai soulevé de
ma main. — Cf. Fé, Ni.
5. «A (lieu, possession), pour». — Nafolo tyama Va la, il a
beaucoup de biens (de nombreux biens sont à lui); fana Va la,
il est malade (la maladie est à lui); A bi kongho la, il est à la
campagne; Tyoko tyama bé ko-tn la, cette affaire comporte plu-
sieurs solutions (plusieurs manières sont à cette affaire); An fa
ké la, am Va fo la, nous ne le faisons pas, nous le disons. —
Cl Fi.
6. «Parmi, entre». — AUanra hhou la 9oni bélibélé do, le
sacrifice est le plus grand des (d'entre les) actes de religion. —
Cf. Tyi.
7. Sert à former, uni à un nom, une foule de loc. adv. ou
prép.
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—^ 351 >•♦— [U-Uban]
8. Dans le» Doms composés, la indique 1 annexion. — Wéré-
la ma-ou, les gens des villages foulbés.
La, préfiie d'un verbe, i. Indique quelquefois que ce verbe doit
prendre le sens causaiif (rare en bambara). — /)d, entre, ladô,
faire entrer; Bo, sortir; Ijabo, faire sortir.
n. Ou bien il en modifie complètement le sens. — Bi tom-
ber; Labi, aider; Gosi, frapper; Lagosi, censurer.
La, suffixe, i. D'un radical verbal, sert souvent à indiquer Tau-
teur ou l'instrument d'une action, un métier. — Tyaké, travail-
ler; Tyo/:^^^ .travailleur, ouvrier; Tiké, couper; Tikéla^ in-
strument tranchant; Aima ké, mettre du sel; Konakéla, salière;
Sigl, s'asseoir; Sigila, siège; Géséda, tisser; Gésédala, tisserand.
â. D'un nom verbal, indique aussi l'auteur d'une action
[na, par euphonie). — Smyali, vol, action de voler; SonyaH-
la, voleur (Syn. SonyaUkéla), — - Syn. Kéla.
3. Sert à former quelques adjectifs. — Dyala, sec; Nogola,
sale.
Laba. Cf. Lahan,
Labalo, v. ce Nourrir?) (faire vivre). — A ha y a labalo nono yé, sa
mère l'a nourri de lait; A halola nono na^ il a vécu de lait; Labalo
douma y facile à nourrir; LMbah koma, difficile pour la nourri-
ture. — Cf. Balo.
Laban, s. i. «FinT». — Labana, labala, loc. prép., à la fin de. . .
après; A labala, loc. adv., après cela, enfin; Dinyé laban dô, au
dernier jour; Dinyé laban, la fin du monde; Mm nâna abè laba
la, celui qui viendra le dernier (après tous les autres). —
Cf. Ban.
a. «Pièce ajoutée à un habit pour l'aHongerT?. — Fwi laban
kala, allonger un habit (coudre une pièce).
3. Ltahan ko dyot^ou, ruine, misère; A yéfen bi tounou ka dô
laban ko dyougou, il a tout perdu au point d'être réduit à la mi-
sère.
V. «Finir, achever, conclure ». — Ka laban son, pour conclure
maintenant (Syn. Ka kouma laban $an). — Cf. Ban, plus u^ité.
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[Uben-Ublalé] --^ 352 ).t4_
Laben, v. «Préparer, apprêter, arranger''. — / laben ha ho, ap-
préie-toià sortir; / lahen daugau ta fi, dispose-toi à partir en
voyage; llahm ka bla mUnyi, prépare-toi à la fête; Laben Uf<h
h), disposition, préparation; Né la ma ben ban, je ne suis pas
encore prêt; Tléro fana lahéna, le repas est prêt; Laben tyoko
nyauma, bonne disposition; Laben iyoho dyougau, mauvaise
disposition. — Labento, p. pr.; Labéné, p. ps.; Labéni, n. d'ac.
— Cf. Ben*
Labéné, p. ps. du précédent. «Prêt, préparé 99. Nin ka»a-<m dé la-
bénèmhé tourna ô tourna ka $é Alla yoro, ceux-là sont toujours
prêts k paraître devant Dieu.
Labéni, s., n. d'ac. de Laben. «Préparation, action de se prépa-
parer». — Labéni tyoko, disposition (Syn. Laben tyoho).
Labi, V. 1. «Changera) (des ouvriers, etc.). — DonùalaHm labi,
changer les porteurs; Tyakéla-ou lahxra, on a changé les ouvriers.
3. «Aider». — I ka n labi, aide-moi; Alla ma labira! que
Dieu te le rende ! (à un bienfaiteur). — Syn. Démé.
3. «Accepter, recevoir». — / mafoura dyè labi wa? n as-tu
pas reçu du papier? — Syn. Soro.
4. Da labi, répondre. — Syn. Dyabt. — LabitOj p. pr. ; Labilé,
p. ps. ; Labili, n. d'ac.
Labla, v. t. «Congédier; laisser partir, permettre»; pour labda.
— Fama y a ka korieigi-'Ou labla, le roi a congédié ses courti-
sans; Né labla ka ta dougou la^ laisse-moi partir en voyage; Alla
yé ma labla a sago ma kodyougouma ké. Dieu à laissé à Thonmie
la liberté de faire le mal; A y a labla, laissez-les partir. — Cf.
Bïla.
s . « Autoriser, dispenser ». — Fo ni min lablara, à moins que
quelqu'un nait été autorisé, dispensé.
3. « Prendre congé de. . . ». — An nana bo iyé k'i labla, nous
sommes venus te voir, pour prendre congé de toi. — Ltablato,
p. pr.; Labiale, p. ps.; Lablali, n. d'ac.
Labiale, p. ps. du préc. «Congédié, autorisé, etc.».
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353 y%^^ [LablaU-Udègèlè]
Lablali, n. d'ac. de labla. <( Autorisation, dispense, congé, va-
cances 99. — Lailali tourna, le temps des vacances.
Labo, V. 1. ((Faire sortir, enunener dun endroit». — Sô labo a
Ica yoro la, emmener un cheval, le faire sortir de l'endroit oii il
est. — Cf. Bo.
2. (^ Vider, curer, nettoyer». — Kolon labo, curer un puits;
A labora, on Ta nettoyé.
3. «Raccommoder». — Garanicé yé nka sahara labo, le cor-
donnier a raccomodé mes souliers. — Svn. Iioàla.
h. ce Remplacer». — Ajla bé nyouhan labo, ils se remplacent,
se succèdent mutuellement; TU m sou bx nyouhan labo, le jour et
la nuit se succèdent. — Loc. Afèrèla tô laka y' an nabo (pour la-
bo) /û s'est rassasié de bouillie au point de ne pas nous en lais-
ser. — Cf. Labt,
5. «Envahir, pénétrer». — Byen boua y a far i bè labo, le
poison de la flèche a envahi tout son corps. — luaboto, p. pr.;
Laholi, p. ps.; Laboli, n. d'ac.
Laboba, s. « Remplaçant». — Ijiboba nyini, cherche un remplaçant.
Lada(a),s. 1. «Coutume, usage, tradition, toi». 'à^\. — An
ka lada do, c'est notre usage, notre tradition; té lada yé yan,
ce n'est pas la coutume ici; Ma ka lada tyoko ké, se conformer
aux usages de quelqu'un; Fourou lada, la loi du mariage,
s . « Règles » ( des femmes ).
Ladègè, v. 1. «Imiter». — Ma son ladègè, imiter la conduite de
quelqu'un (Syn. Son ta); Ma sébé-ou ladègè, imiter les hommes
vertueux; Tyoko ladègè, suivre un modèle, un plan donné. —
Cf. Dègè, madègè.
a . « Contrefaire , feindre ». — Abiko kourou ladègè, il fait le
bossu; A yé karamoko ladègè, il a contrefait, il singe le maître
d'école; A bi banabalo ladègè, il fait le malade. — Ladègèto, p.
pr.; Ladègèlé, p. ps.; Ladègèli, n. d'ac.
Ladègèba, s. «Imitateur, etc.». — Syn. Ladègèlikéla.
Ladègèlé, p. ps. de Ladègè. «Imité, contrefait».
»ICT. lAMlAKA. S 3
ivraiMcaïf ■•Tioskta.
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[UdègèU-Udlabâ] -h^ 354 >«^—
Ladègèli, n. dac. «limitations. — Ladêgèliké, imiter, contrefaire.
Ladi , V. i . « Conseiller, exhorter, encourager ». — I ka nladi Ségou
ta kola, donne-moi ton avis au sujet du voyage à Ségou; Ma ladi
ka toro mounyou, exhorter quelqu'un à la patience.
s. ((Complimenter 99. — Ma ladi a ka kanyouma na, compli-
menter quelqu'un de sa bonne action. — Ladko, p. pr.; Ladilé,
p. ps. ; Ladili, n. d'ac.
s. ((Conseil 9). Syn. Ladili. — Ladili dyougou, mauvais conseil;
Ma konoêou ni ladUi dyougou yé, pousser quelqu'un par de mau-
vais conseils.
Ladiba, s. «^ Conseiller ».
Ladïya, s. i. «Gloire, louange w. — Ladiya ka di Alla mal lou-
ange à Dieu!
2. Nyouhan ladiya, sympathie. (Voir ce mot.)
V. 1. «Glorifier, louer w. — An ka Alla ladiya, glorifions
Dieu; A ladiyara bè dyè nyéna, il a été glorifié devant tous; A y a
yéri ladiya, il s'est glorifié, fait une gloire de. . . — Cf. Tanaun.
2. «Caresser, complimenter, féliciter tj. — Ba l/a ié ladiya,
la mère caresse son enfant. — Syn. LaJ^.
3. Nyouhan ladiya, sympathiser. ( Voir ce mot.) — Ladiyato,
p. ps. ; Ladiyalé, p. ps. ; Ladiyali, n. d'ac; Ladiyaliké, adresser des
louanges, etc.
Ladlyaba, s. «Celui qui glorifie?}.
Ladïyama, adj. « Glorieux?). — Ko ladiyama, action glorieuse.
Ladla, v. i. «Arranger, mettre en ordre». — Nyofah ladla, ar-
ranger un tas de mil; So ladla, arranger, aménager une case;
Na ladla, apprêter une sauce. — Cf. Dàla, Laben.
2. «Réparer, raccommoder». — So bUi ladla, réparer la
terrasse d'une case. — Ladlato, p. pr.; Ladlalé, p. ps.; Ladlali,
n. d'ac.
Ladlaba, ladlala, s. «Réparateur».
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— «^ 3BB y^ — [Ladô-Ladyé]
Ladô, Y. 1 . «Faire entrera. — Sô mené dyourou la k*a lado, prends
le cheval par la bride pour le faire rentrer. — Cf. Dô.
a. ^^ Adopter, introduire dans la famille ?). — ^y « i(^ ^
ké ndén yi, je l'ai adopté pour (en faire) mon fils. — Cf. Mené.
3. «Réservera. — l na nin soin lado n yé, tu me réserveras
ce cheval.
4. «Arrêter, empêcher» (y. g. de nuire). — IV' y a lado ni
n ka kankariyé, je l'ai arrêté par mes menaces.
5. «Bien traiter quelqu'un t». — A bi dnan-ou lado, il traite
bien les étrangers. — Cf. Nyé.
6. « Élever r>. — Dé lado man di, élever un enfant est difficile.
— Syn. Lamo.
y. «Soutenir, affirmer w. — Ayé kalon lado ni kalili y^, il a
soutenu un mensonge avec serment. — Ladonio, p. pr.; Ladoné,
p. ps.
Ladoné , p. ps. du préc.
Ladoni , n. d'ac. de lado. — Ay anké aiènyéni ladom yé, il nous
a faits ses enfants d'adoption.
I^dyaba (a), v. «Tourmenter, torturer tj. — An ladyabara, nous
avons été tourmentés. — Ladyabato, p. pr.; Ladyabalé, p^ ps.
— Syn. Toro (plus usité). i^\6S,
Ladyali(a),s. «Cause de mort». — Syn. Sàié. Jalit.
Ladyamou, v. «Complimenter, flatter ?). — Syn. Madyamou, Ba-
rama (plus usités).
Ladyè, v. i. «Réussir, rassembler??. — Syn. /)y/'(plus usité). —
Ladyè nyouhan kan, réunir ensemble; Nyotihan hdyè, se réunir.
9. Considérer, examiner, essayera. — A a k'an ka tya ladyè,
Viens examiner notre travail; Banjla ladyK essaye le bonnet; /V'
ka dlo ladyè , ^ofiie ma bière (cf. Néné, stjlé); Mbi kouma folé
Jlaxn tyoko ladyè, min ka kan ka ké, je considère les deux partis
dont on a parlé, me demandant auquel m'arrêter («ce qu'il faut
îsireT)); Dousou ladyè, examiner sa conscience; Tô ladyè, (ré-
ponse polie à qui vous invile à manger); À si ladyè, chercher à
93.
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[Udyèlâ-Lâtya] — ^ 356 y^^^
connaître la dorée de sa vie (en fendant les branches du ntUld).
Syn. La(ya, An^(B).
3 . (c S'informer de. . . prendre des nouvelles. • . y>^ avec ko [fn af-
faire?'). — N* nana ka banabato ko ladyi, je suis venu prendre
des nouvelles du malade.
4. «Convaincre, persuader, satisfaire ?). — Nin koummn ma
né ladyi, cette parole ne me convainc pas.
5. Souladifè, passer la nuit (voir ce mot). Syn. Soukourou.
— Ladyèto, p. pr.; Ladyèlé, p. ps.; Ladyèli, n. dac.
Ladyèla, s. <( Observateur 9).
Ladyèlé, p. ps. de ladyi. i. ce Réuni, considéré?'. — A yéré bi
ladyilénJfi lia kélen kélé bi la/dse retrouve (réuni) tout entier
dans chaque partie (de Thostie).
3. ce Réunion, assemblée ". — S\i^. Dyi.
Ladyèli , n. d ac. de ladyi. i . te Réunion , assemblage t). — Boni bi
ladyili, réunion de tous les maux,
s . « Vue , spectacle , panorama ».
Ladyigi, v. «Donner Thospitalité''. — Syn. Dyigi (plus usité).
Ladyoura, s. «Sottise", yjs^ . — iMdyoura oulila i la wa? es-
ta devenu fou? (pour faire ce que tu fais).
Lfifa, s. «Bonnet de nuit??.
Lafli, s. «Affliction, peine, ennui >). — Lajli bé n na, je suis dans
la peine. — Syn. LafiU.
V. «Affliger, peiner, ennuyer, vexer ??. — / kana nfa lafiinin
ko-tn la, n'ennuie pas mon père avec cette affaire; Mba lajlila
kodyougounyo kola, ma mère a été très peinéc par l'affaire du
mil. — Laflito, p. pr.; LajliU, p. ps.; Lajlxli, n. d*ac.
Laflilé, p. ps. du préc. «Affligé, peiné». — LafiUé-ou doutouda,
consoler les affligés.
Laflili, n. d'ac. de lajli, — LajliU koba, angoisse.
ut
Lafya (a),s. «Bonheur, félicité, repos». iuiuJI. — Ardyana lajya
bambali, te bonheur éternel du ciel; Lefya yoro, lieu de repos;
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— «< 357 ).rH- [Lafyabâ-Lahart]
Koêoro a y a nègè ka dyan yé' lafya t'a la, esclave de ses désirs, il
n'a point de joie; To lafya la, rester oisif, au repos.
V. 1. «Rendre heureux, béatifier 9). — Kounowalolé-auna lafya
ardyana na ahadâà, les saints seront éternellement heureux dans
le Ciel; AUa $ago hé kamahi lafya, la volonté de Dieu est de
donner le bonheur aux hommes. — Sïn. Fhè.
â. ce Détasser, reposer Ji. — An lafyara ht, nous nous sommes
reposés aujourd'hui.
3. ((Réussira). — N'i $ago hé ka lafya, i ka ta dyma, si tu
veux réussir, pars vite. — Lafyato, p. pr.; Loyale, p. ps.; La-
fyali, n. d ac. — Stn. Nyé.
Lafjraba, s. «Celui qui rend heureux, etc. y).
Lafyalé, p. ps. de lafya. «Heureux, reposée). — Sô hfyali, un
cheval frais, bien reposé.
Lafyen, v. «Se reposer un instant, prendre haleine 9) (v. p.). —
An tyira k'an lafyen Ûé woranglana, nous avons reçu le comman-
dement de nous reposer le septième jour; Dont dyigi k'i lafyen,
dépose ta charge pour prendre haleine; Ka dyigi k'é lafyen,
bonne santé. — Lafyento, p. pr.; Lafyéné, p. ps.; Lifyenli, n.
d'ac. — Cf. Fyen.
Lagalaga, s. « Oiseau , sorte de bécasse ».
Lagansara (a), s. «Heure de la prière musulmane de l'après-midi,
de II h 6 heures», jjiâjul.
Lagaré (a), adj. «Dernier, dernier né». ^^^^1. — Dén lagaré^ le
dernier né, le cadet; Bolokoni lagaré, le petit doigt de la main.
Lagosi, v i . «Critiquer, censurer». — / kani ka koundgi-ou lago-
nahadâ, ne critique jamais tes chefs. — Cf. Korôfo^ Latyen,
Lakari,
ù. «Mépriser, injurier». — Ou yé min lagoêi, a sera ou na,
celui qu'ils ont méprisé les a vaincus. — Lagosito, p. pr. ; Logo-
nié, p. ps. ; LagoêiU, n. d'ac.
Lahara (a), s. « L'autre monde, l'autre vie ». i£;jL^\ . — Lahara ma-
au, les défunts; Lahara Birama, feu ^Birarnav,
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[Lahidoa-Lakari] -^^ 358 y%^—
Lahidou (a), s. «Promesse, vœu, engagement?}. — Lahidoutama
yé, faire une promesse à quelqu'un; A bimoun lahidou ta? h quoi
s'engage-i'il? Lahidou iyen, manquera ses engagements; Lahi-
dou ùtHmé, accomplir un vœu, une promesse, un engagement;
Ma dô a ka lahidou nra la, faire tenir à quelqu'un ses engage-
ments; Haké kéhaiiya lahidou gélén ta an*i ka dyigi Alla ka lahidou
kan, prends une ferme résolution de ne plus pécher et appuie-
toi sur les promesses de Dieu. — Stn. Folè, Kofolé. *y^\.
Laïla (a), sert à exprimer Tétonnement. iJtSi (il n'y pas de Dieu).
(Commencement de la formule musulmane. — Syn. Lahaoula.
Lakalé, lakali, v. i. «t Raconter une nouvelle, faire courir un
bruit, répandre, prêcher, divulgerw.^^xi. — Nin soin nyi bi
lakali, on dit partout que cette maison est belle; Ou yen ka
saya lakali dyamani hè la, on a répandu dans tout le pays la nou-
velle de ma mort; Tyi-dé-oun yé Evangil lakali, les apôtres ont
prêché, répandu l'Evangile; E dé y*a lakali , c'est toi qui l'a an-
noncé, divulgué.
2. Yéré lakali, se vanter (Syn. Yéré fo, yéré ké ko yé, y ère
sago, yéré dyira). — Lakalito, p. pr.; Lakalilé, p. ps.; Lakalili,
n. d'ac.
Lakalila, s. «Qui colporte une nouvelle, etc. ?>. — Yéré lakalila,
vantard.
Lakalili, n. d'ac. du préc. — Lakalili ké, faire des rapports, etc.;
LakalUi dyougou ké, faire de faux rapports.
Lakana, v. ç^ Défendre». — A dagalémbé an k'an yéré lakana, il est
permis de se défendre. — Cf. Kana.
Lakari, v. i. <t Censurer aigrement^ blâmer vertement» (plus fort
que lagosi, laU/en). — I souma borné Icodyougou , katougou i bé do
tvéré-ou lakari, é ka dyougou, tu n'es qu'un hypocrite censurant
les autres; NJayé n lakari, mon père m'a vertement repris, —
^Syn. Ijankari. y^L.
a. ç^ Tourner en ridicule, critiquer quelqu'un ou quelque
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BB
359 y^^- [LakarUi-Lakolon. ]
chose, se moquer àen. — / kana nlakari, ne le moque pas de
moi.
3. «Transgresser, violer» (moins fort que tinyé). — A man
koH Alla ton lakari, il ne faut pas violer la loi de Dieu.
4. «Évacuer, faire évacuer». — Ma bèyé so lakari, tous les
gens ont évacué la maison; Korti lakarila, le poison a été éva-
cué; Korli lakari foura, contrepoison.
5. «Cueillir, casser». Voir kari. — Lakarito, p. pr.; Laka-
ri, p. ps.; Lakarilij n. d'ac.
Lakarili, n. d'ac. du préc. Ou Va tyoko nyouma mamlaho nilakarili
yé, ils tournent sa bonne conduite en ridicule.
Lakili (Ni-) (w), v. «Respirer». — Voir ^Vt lakili.
Lakodon, v. «Reconnaître». — Mor-ou m'a lakodon koMbé, les
hommes ne l'ont pas reconnu conmie il faut. — Lakodonto, p.
pr.; Lakodmi, p. ps. — Cf. Dcn.
LakoIo,adj. q. i. «Vide». — Dotmdé lakolo do, la bouteille est
vide. — Loc. Boh lakolo («main vide»), besogneux, pauvre; A
bolo lakolo, bredouille. — Prov. Wolifen nyinina, a da lakolon té,
qui désire le bien du prochain , ne reste pas bouche close. —
Cf. Koh.
2. «Creux». — Fen lakolo do, c'est un objet creux.
3. «Nu, dépouillé». — Tégéré y a woro k'a lakolo bla, les
brigands l'ont dépouillé et mis à nu; Fari lakolo, corps nu,
honune sans habit. — Prov. Sira mougou sôké tymtym koulo$i,fa'
ra koh hanfia.fyen iyira bolo lakolon iora, les propos du menteur
sont comme un cheval en farine de baobab, une culotte de sable,
un bonnet en pierre, au moindre souffle du vent, il ne resté
plus qu'un pieu.
4. «Sot, niais». — Ma lakolo, homme sot.
Lakolonya, s. «Nudité». — Fart lakolonya ka dyougou, la nudité
est répugnante. — Syn. Lakonya.
V. « Mettre à nu, dépouiller (quelqu'un)». N*%farilakonyana,
nénéniméni, si tu quittes tes habits, le froid te saisira; A y ou
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[Lakonya-Lamé] — ^ 360 )t4—
lakonya ou kafiniou la, ils les ont dépouillés de leurs habits. —
LakfAonyato, p. pr.; Lakolanyalé, p. ps.
Lakonya, s. et v. Voir le préc.
Lama, v. ?? Jouer, berner quelqu'un?). — / Icroké yé nlama, ton
frère m'a joué. — Lamato, p. pr.; Lamané, p. ps.; Lamam, n.
d'ac. — Cf. Malasa, Nègè.
Lama , v. Voir Lamaga.
Lamabali, s. «Inerte, sans mouvementé). — A tora lamabali tféj
il resta sans mouvement. — Cf. Lamaga.
Lamabaliya, s. «^Inertie, absence de mouvement».
Lamaga, lama, v. i . «( Agiter, remuer )). — Koungolo lama, bran-
ler la tête; Dyirijyèri lama, balancer une planche; Mpa lama,
brandir une lame; Tô lamaga, remuer la bouillie; Fyen hi âyiri
faura-ou lama, le vent agite les feuilles des arbres; Dytbi lama
jU kono, l'eau clapote dans la calebasse (Syn. Ttnkamou). — Cf.
s. c( Organiser, arranger?). — Chant: Min yé ko lama, i k'a
lo a ko-m la, laisse faire («sa son aifairer)), celui qui a organisé la
fête. — Lamagato, p. pr. ; LamagaU, p. ps.
Lamagaba, lamaba, s. ce Celui qui agite, remue, organise?).
Lamalama, v. «Ballotter)». — Kounou bi lamalama ha dyi kan, la
barque est ballottée sur le fleuve. — Lamalamato, p. pr. ; Lama-
lamalé, p. ps. — Syn. Tingitenga.
Lamanama, s. «Ami intime, confident?). — A kéra nka lamana-
ma yi, il est devenu mon confident. — Syn. Tmama, Danama.
Lamanamaya, s. « Intimité ?». — Lamanamaya ké, vivre dans l'in-
timité.
Lamaniké, v. «Jouer des tours, des farces??.
Lamanikéla, s. «Qui joue des tours??.
Lamé, v. «Ecouter, exaucer??. — A yi nlamé, a yé nkafota lamé,
écoutez-moi, prêtez l'oreille à ce que je vais vous dire; Ma dyou-
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■^Mf^FV^Iiiai iji I iiH^viq!. NI ai •IMLIM.RIWWlP.l.i Vm^ « .
—•4^ 361 )« €i ' [Laméni-Lamini]
gou-au lamén ka H ma-ou yi ha témi ma êébi-au kan, les méchants
sont mieux écoutés des gens que les bons; / ka kan ka % domou-
kauH lami, il faut toujours écouter ta conscience; îfka déUU la-
mina Alla fi, ma prière a été entendue de Dieu, exaucée. —
Lamenta, p. pr; Laméné, p. ps.; Lamétii, n. d'ac. — Cf. Mé.
Stn. Lamén. ^l.
Laméni, n. d*ac. du préc. I ka bon an laméni na, nous ne méritons
pas d'être entendus de toi.
Laminé (a), s. ctAbri". (^^U. — Laminé h$ô la, iondyi Va tiké,
le cheval n'a pas d'abri contre la pluie.
V. t. «Éviter, s'abriter contre 5). — Ni sandyi nana, an t'na
êé k'a lammé, si la pluie vient, nous ne pourrons nous abriter
contre elle.
9. c( Contenir, retenir». — A ma se k'a toro laminé, il n'a pu
contenir sa douleur; Tya y a ta laminé, le travail l'a empêché de
partir; Yéré laminé, se maintenir dans le bien; / laminé doni,
attends un peu. — Laminéto, p. ps.; Laminéné, p. ps.
Laminé, v. c( Répondre, réfuter, faire écho». — N' y a foa yé n
kaama laminé, je lui ai dit, mais il n'a pas répondu; A wadyi-
biyalémbé k'a lami, il est obligé d'y répondre; A ya bi laminé,
il a répondu a tout, tout réfuté; &m bi laminé, il y a de l'écho,
(l'air répond). — Laminéto, p. pr. ; Laminéné, p. ps. — Cf. Dyabi.
• s?
Laminé (a), s. «Douleur, chagrin, tristesse». J^^. — Laminé
hé ndouêou la, j'ai le cœur triste. — Syn. Lajli,
V. «Attrister, contrister ». — N* y' a laminé, je lui ai fait de la
peine; ^V' laminéna, je suis affligé. — Laminéto, p. pr.; Laminé-
né, p. ps.; Laminéni, n. d'ac; Laminéniké.
Lamini, s. «Circuit, pourtour, contour». — Koulou lamini, le tour
de la montagne; Dloki lamini, pourtour d'un habit. — Syn. Wo-
V. 1. «Entourer, cerner». Sont dyougou-ou bi nou lamini,
sous peu les ennemis vont les cerner; A yé dougou lamini kogo
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[Lamo^Lanyo] — i^ 362 )^ —
la, il 9l entouré /ie village d'un mur, d'une enceinte; Sinsan àyo-
ra ka mwou lamini, on a fait un enclos pour les bœufs; A y a
toêouma lamini, mettez-vous autour du feu; Ni tyoho dyougou-ou
kèlimhi k'a lamini, s'il est entouré de mauvais exemples. —
Cf. Koli.
Q. (( Tourner autour, faire ie tour de?). — A In yala ka jo
lamini, ou A hi 90 lamini yala ^^ il se promène autour de la
maison ; Koulou lamini, faire le tour d'une montagne.
3, c( Faire un détour, tourner ?). — A laminina ka ta Sinsani,
il a fait un détour pour aller à Sansanding. — Laminito, p. pr.;
Lanminiy p. ps.; [jammini, n. d*ac. — Syn. Méléké, motmoumou-
nou,
Lamo, V. 1. «Faire mûrir». — Tlé bi nyo lamo, le soleil fait mû-
rir le mil. — Cf. Mo.
2 . « Elever, nourrir, donner l'éducation n. — Bangiba-ou dé ka
kan ka ou démiêénou lamo, les parents doivent élever leurs en-
fants; Yomoufou sénoun yé Yézou Krista lamo ahi k^a di, saint
Joseph fut le père nourricier de Jésus-Christ. — Cf. Mo,
3 . çç Soigner, panser n ( les bestiaux). — Mi^-ou hé lamo ko9ohf,
les bœufs sont bien soignés, bien pansés. — Lamoto, p. pr.;
Lamoné, p. ps.; Lamoli, n. d'ac.
Lamoba, s. c^ Nourricier, nourrice, qui élève, éducateur 7).-r- Syn.
Baloba. — iSô lamoba, palefrenier (qui panse les chevaux)
[Syn. Sofa],
Lamoli , n. d ac. de lamo. c^ Éducation , élevage, pansage. »
Landi(a), v. « Confirmer >?. — Twwrf landi, confirmer la vérité
d'une chose. — Syn. Dyèya. «XfJ^t .
Lanyini , v. 1 . « Chercher, courir après ». — A tara misi-ou Umyini,
il est parti chercher les bœufs. — Cf. Nyini.
9. «Chercher querelle, provoquer». — Ma lanyini, ou Kéli
lanyini ma yé, chercher querelle à quelqu'un , l'agacer. — Lionyi-
nito, p. pr.; Lanyinilé, p. ps.
Lanyo, v. «Reposer, faire respirer». — A y a lanyo, reposez-vous.
Cf. Nyo. — Syn. Lajyen.
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363 )> €i - [Lapasa-Lasagoni]
Lapasa, v. «Aider, secourir, défendre w. — A ya fè ka mhougo,
nka nfa yé n lapasa, il a voulu me frapper, mais mon père m'a
défendu. — Lapasato, p. ps.; Lapasalé, p. ps.; Laipatali, n.dac.
— Syn. Demi, Labt, etc. làkaL .
Lapasaba, s. (^ Aide, protecteur 77.
Lapasali, n. d'ac. de lapasa, «Aide, défense, secours w. — Lapaxa-
liké, défendre, protéger.
Lara, laro,larou, s. «Mets indigène 79 (mil concassé, arachides
pilées, avec sel et poisson sec). — Lara hifyenni kouna kono ka
dou, pour manger le lara^ on Tétend dans le plat.
Lasa, V. « Maigrir t». — Banaya Ima, la maladie l'a amaigri; A
lasara, il a maigri. — Loiaio, p. pr.; La»aU, p. ps. — Cf. Sa,
— Syn. Posa, Lati, Rosa, Nasi,
Lasa, V. «Reconnaître, distinguer, bien voir, vérifiera). Jï^l. —
A ma yé ka Iom, il ne Ta pas reconnu, distingué; il n'a fait que
l'entrevoir. — Latalo, p. pr.; Lasalé, p. ps.; ÏMsali, n. d'ac.
Lasagi, v. 1. «Faire revenir, retourner, renvoyer, ramener t^. —
N'yé sôké lasagi, j ai ramené y renvoyé le cheval; Sébé lasagi n
yé, retourne-moi le billet. — Cf. Sagi,
a. «Rendre, restituer 79. — N* ka kitabou ma lasagi nyé ban,
on ne m'a pas encore rendu mon livre.
3. «Répéter, redire». — A bi rni ka kouma-ou lasagi, il ré-
pète nos paroles.
4. «Détendre ». — Kala las€^, détendre un arc. — Lasagi-
to, p. pr.; Lasagilé, p. ps.
Lasago, v. «Enjamber» (une haie). — Dyirilasago, enjamber un
arbre. — Lasagmto, p. pr.; Lasagoné, p. ps. — Cf. Sago.
Lasagoné, p. ps. dupréc. «Gardé, mis en dépôt». — Fm lasa-
goné, un dépôt.
Lasagoni, n. d'ac. de lasagm. «Garde». — Lasagùni tigi^
taire, gardien.
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[Loâkafl.Uti] -«^ 364 y%^^
Lasakafl (a), s. ((Vrai') (sans aucun doute), a^ JLâ» ^. — I ka
koutna kéra lasakafi yé, la parole s'est trouvée vraie, vérifiée. —
Syn. Lasagafi.
Lasakon, lasagon, v. «^Conserver, gardera. — I ka n ka Jmi^u
loMogon, garde mes effets, veille sur eux; Nyéfen hè di ntiri ma
ka huagon, j'ai tout remis en dépôt à mon ami. — Cf. Lapasa.
— Syn. Mara, Kama. ^J^\.
Lasali, n. d'ac. de la$a. Lasaliké, bien observer, distinguer; Latali-
kéla, observateur, expérimenté.
Lasama, v. i. «^Tendre, allonger 99. — I boh lamma, tends la
main; / ka lasama, allonge le cou. — Cf. Monobo, Sa$na.
a. «S'étirer». — I bé yéri lasama tén moun na? pourquoi
t'ëtires-tu ainsi? — Loiamanto, p. pr.; Lasamané, p. ps.
Lasé , V. 1 . ft Faire parvenir, communiquer, adresser ». — 7y 1 loMé,
promulguer, communiquer une loi, un ordre; An nan la$é koun-
tigi-ou ma, nous nous adresserons aux chefs. — Cf. Se.
9. «Achever, compléter». — A Va ka toro lasé ka»o kono, il
achève sa peine en prison.
LaBiri, v. «Être pleine, enceinte» (femme, femelle). — Cf. Ko-
nota.
Lasiri gale, s. «Quatrième mois de Tannée».
Laairi laban, s. «Sixième mois de l'année lunaire».
Lasirito, p. pr. de la$iri «Enceinte, pleine».
Lasiri tyémantyé, s. «Cinquième mois de l'année».
Laso, V. «Épargner, économiser». — Syn. Mara.
Latarsadyi (a), s. «Parfum de géranium. U^mIK
Lati, V. 1. «Maigrir, amaigrir». — A laiira d(mi,founténiy*a lati,
il a un peu maigri, la chaleur l'a fait maigrir. — Syn. Pom,
Lasa, Nasi, Rôti.
s. «Dégonfler». — A na founou lati, il apaisera son cour-
roux, ou, il dégonflera son abcès. — Latito, p. pr.; Latilé, p. ps.
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--^ 365 >«4~ [Utiké-Utomoné]
Latiké,v. i. «Distinguer, bien savoir, énoncer clairenient». —
I y'% ka mourou ktiki wa? as-tu distingué ton couteau (d'entre
les autres)? / kana kordfo noninyouhanna, a lattké, ne confonds pas
en parlant, parle distinctement; ^V^ té o tigiyé, né bi se o lattké
wa? je n'en suis pas l'auteur, puis-je le savoir? Ma si té lattké
donaro, personne n'en connaît bien la nature, la manière; Alla
yé minoun lattké na ka néma ha-^u yé, ceux que Dieu a distingués
de ses faveurs spéciales; Minoum latikéra nau ka kalan yé, ceux
qui se sont distingués par leur enseignement. — Cf. Dyidyi,
Tiké.
3. (^Décider, juger». — I ka kri ma lattké ban voa? ion
procès n'est pas encore jugé? Alla y a lattké té. Dieu l'a ainsi dé-
cidé.
3. Boh laiiké, efforcer, contraindre t) (forcer la main). — Ay'a
bolo lattké katyaké, îl l'a contraint à travailler; N' y a bololatiké
kafm di né ma, je loi ai forcé la main pour qu'il me donne
quelque chose. — Latikéto, p. pr.^Latikélé, p. ps. — Cf. Dya^
koya, Wadyibi,
Latikéba, s. «Qui distingue », etc.
Latikébali, adj. «Non prononcé, non encore énoncé, non distinct,
confuse). — Katima latikébaU, parole non éconcée, ordre don
encore promulgé.
Latikéto, p. pr. A bololatikéto bé tô dou, il mange la bouillie a
contre cœur (v. g. un malade); A bololatikéto bi tyaké, il tra-
vaille par force, à contre cœeur (v. g. un paresseux).
Latikolo(/), s. «L'eau de Cologne r> (utilisée comme parfum et
comme remède). — Cf. Latarsadyi.
Latomo, v. «Choisir, élire t?. — Pier latommta tyindé--oun tyéra k'a
bla ou koun na, Pierre fut choisi chef des apôtres; / ka mouron
latomo, choisis un couteau. — Latomoto, p. pr.; Latommé, p. ps.;
Latomoni, n. d'ac. — Cf. Nyélatomo.
Latomoba, s. «Électeur, qui choisit».
Latomoné, p. ps. de latomo. «Élu, choisi, de choix».
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[Utomoni-Iié] — ^ 366 y^*—
Latomoni , n. d ac. c^ Choix , élection v. — Latomomké, faire un choix.
Latomonta, adj. v. c^ÉligibleT^.
Latya, v. ?? Considérer», pourladyê. Voir ce mot.
Latyen, v. et Censurer, critiquer 99. — Kalm^ayé kalandi-oun lalyen,
le mattre d'école a repris vertement les enfants. — Cf. Korôfo,
Lakari, fjogoit, Tym.
Latyéna, s. te Censeur, critique?).
Latyéni, n. dac. — Latyéni ké, infliger un blâme sévère.
Lawoloma, s. «Choix particulier, acception de personnes». — La-
t$olomaké, faire acception de personnes, favoriser de préférence;
Kriiihila yé ma lawohmaké, le juge a fait acception de personnes;
A yè lawohmaké ka tyama ai n tyèni ma a tyenna, il a favorisé le
plus jeune de ses fils dans le partage de son héritage; AUa ti
lawohmaké, bè dama ka kan ayé, Dieu ne fait point acception de
personnes, tous sont égaux devant lui; Ma lawohmakéh, celui qui
fait acception, etc.
Laya, lahia (e), s. ce Mouton que Ion immole le jour de hfke du
mouton (grande fête musulmane).
Lé , suflT. 1 . Indique le p. ps. Est souvent retranché devant le verbe
être. Sigi, asseoir; SigiU, assis; Sègè, fatiguer; Sègèné, fatigué;
A sigimbè (pour A iigtlémbé), îl est assis; A ta nyé, pour taUn yé,
d est parti. — Syn. Ni (par euphonie).
s. Le part, sert, avec Taux, être, à rendre le temps passé. A
sigilédo, a sigilémbé, il est assis (Syn. A sigiléjlé, A sigi n yé);
A bolémbé, A bombé, A bo nyé, il est sorti; A sigilé toundo, A
sigilén toumbé, il était assis (Syn. A toun sigilémbé); A tantan ta-
lémbé (ou ta n yé)sisan, il vient de partir à l'instant (B). Au
nég. Néjililénté, je ne suis pas trompé; A^^ téJiUlé yé, Né Jililén
tounié, je n'étais pas, je n'avais pas été trompé (Syn. Né toun
filiU nté); Ntoun na kéjililéyé, j'aurais été trompé; ^V^ tount*na
kéJilUé yé, je nsiurais pas été trompé; A lounna ké talé yé, il
serait parti.
3 . Se construit en annexion avec son sujet. — N* ka kanouné.
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■^( 367 >«4— [Lé-Légéréfyé]
mon chéri; El^ bougolé, celui que tu as frappé ((^ion frappé'');
A ka tounounén té, ce n est pas celui que tu as perdu ((^ ton perdu t»).
II. Est souvent employé comme adjectif. Da fa, remplir;
Dafalé, entier, complet; San dafalé, une année entière. Folon,
gftter; Foloné, grossier, mal élevé.
5. Joint au mot^m (chose), il forme un substantif composé.
— Dalé, créé; Fén daté, créature, Alla kafen tougouU, ce que
Dieu a uni.
6. Il a le sens actif ou passif, mais ce dernier est plus fré-
quent.
7. S'emploie pour rendre l'ablatif absolu des latins. Ifa taU,
ton père étant parti; on peut dire aussi : Ifa talé ko, (après) ton
père parti.
Lé, suff. Sert quelquefois à former des diminutifs. Ba, fleuve; BaU,
cours d'eau secondaire, marigot. — Cf. Ni, dé.
Lé (m), s. «Sanglier». Cf. Dyi.
Lébou, V. ((Outrager; se moquer t?. — DougonU^-ou yé dounan lé-
bou, les gens du village ont outragé l'étranger; An léboura, nous
avons été outragés. — - lÀbouto, p. pr.; Léboulé, p. ps. —
Cf. Néni
Léfé, s. 1. c( Blutoir 77 (petit panier évasé en dolè ou en feuilles de
rônier). — Nyo mougou tenten ni léfé yé, bluter le mil après un
premier pilage.
â . « Tout petit panier évasé " , v. g. ceux dont on se sert pour
couvrir les calebasses de lait.
3. « Eventail en paille tressée ». — Syn. FoufaÙla, Fatifalikéla.
Léféni, s. Dim. du préc.
Légélégé , v. « Hausser, mettre en haut ». — / yéré légélégé ka dyou-
rou «oro^ hausse-toi pour atteindre la corde; Kitabau légélégé,
mettre un livre en haut, plus haut. — LégéUgéto, p. pr. ; Légé-
légéU, p. ps. — Syn.
Légéréfyé , loc. « C'est bon ! » — Syn. ka dil ka nyil
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[Ult-U] — ^ 368 y%^
Léla (H*-), mlélé, pour bUla, hUli.— Dyi mUU, de Peau rouge,
sale. — Cf. BiU.
Lélé, V. «Négliger 9). — / kmx ka tya lili, ne néglige pas ton tra-
vail; A léléla, on la négligé. — Lélito, p. fr.'jLéléli, p. ps.
Lémon, s. «^ Gouvernail 99. — Lémou karta, lever le gouvernail;
Lémou ho, le sortir de l'eau.
Lempé, s. «Pagne des jeunes filles composé de deux pièces ou
bandes d'étoffes, retenu autour des reins par une ficelle et porté
surtout depuis l'excision jusqu'au mariage. — Lempi ùgi, jeune
fille avant son mariage. — Cf. Mpoko.
Lemrou (a) , s. « Citron 7). (jyili . — Lemrou sou, un pied de citron-
nier; Lemrou dé, un citron.
Lemrouba, s. «Orange 99 (m. à. m. : gros citron).
Lenké , longé , lenka (m) , s. « Arbre de construction , légumineuse ,
AfzéUa africanart. — Syn. Dangha.
Léouléou, adv. «En vain, inutilement 9). — ^'y « wélé léouléou, je
l'ai appelé en vain. — Sïn. Fou,
Léso, s. «Store indigène en tige de mil, de palmier, etc.». —
Syn. Gendé, Gemo, Guéso.
Létou (/y), V. «Tailler quelque chose doucement et par petites
plaques, râper, varloperr?. — Sébénilcéla létou, tailler une plume;
Sogo létou, râper de la viande. — Létouto, p. pr. ; Létoulé, p. ps.
— Syn. Syen.
Li , suff. servant à former les noms verbaux ou noms d'action. —
Kisi, sauver, Jcisili^ n. d'ac; Doumou, manger, Doumount, action
de manger. — Syn. ^Vt (par euphonie).
1 . Uni au verbe ké « faire d , il sert à former des verbes intran-
sitifs. — Doumoum, action de manger, Doumouni ké, manger;
SénéU, cdture, SénéUké, cultiver, faire des cultures.
s. Seul, ou uni au mot ko «chose, action 99, ou au moi fen
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— «^ 369 ).«^— [Li-Logologo]
« chose » il forme des substantifs. — Fait ko, un cas de meurtre ,
un meurtre; Naît ko, venue, l'affaire de la venue; Doumouni
fin, aliment, nourriture.
3 . Est parfois employé pour rendre un temps de verbe. — N'a
tounyéyan, bougoli tounna folo a la, s'û eût été là, il aurait été
le premier frappé («l'action de frapper eut été d'abord pour
lui»).
4. Il peut avoir un complément ou un sujet. Avec ce dernier
il se met en annexion. — / bougoli ko makéma ômaa kono, a t*na
si k*i bougo i fa fi, quiconque croit te pouvoir frapper, ne le
pourra faire à cause de ton père (m. à m. : «quiconque a la pen-
sée de te frapper, de faire l'action de te frapper»; / tnka botir-
goli mabo, tu ne mérites pas que je te frappe («mon action de
frapper»).
5. Il a le sens actif ou passif. — I bougoli ko, ton action de
frapper, ou ton action d'être frappé.
Li (m), s. «Miel». — Cf. Di.
Ligi, s. «Appât pour la pêche» (mélange d'argile et de crotte).
Lila (y), s. «Étoffe bleue servant de pagne aux femmes, et em-
ployée pour bleuir d'autres étoffes». — Syn. Lila sogi[p).
Limbilamba, v. i. «Ballotter, balancer». — Fyen bi nyo Icala-ou
ImbUamba, le vent fait balancer les tiges de mil; Kourou limbi-
lambala , la pirogue a été ballottée; Yiri limbilamba, se dandiner.
— Syn. Dyigidyenga, Tigitanga (onp.).
3. «Scintiller». — Ddlo bi limbiland}a, l'étoile scintille. — .
Limbilambato, p. pr. ; Limbilambali , p. ps.
Lipa, V. «Giffler avec le revers de la main». — A fa y a lipa, son
père l'a gifflé; A lipara, il a reçu une giffle. — Lipato, p. pr. ;
Lipali, p. ps. — Syn. Kipa, Tigi bolo ko fi.
Lobané (a), s. «Ambre». — Syn. Mila, jAxiJI.
Logologo, s. «Ampoule». — Logobgo bi m' bolo la, j'ai une am-
poule à la main. — Syn. Dion.
DICT. BAMBiRA. ^ s/l
IMMIBBUI BATlOtALft.
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[Logologoli-Ma] -^ 370 )^—
V. « Donner des ampoules ». — Tya gelé bi bolo logologo, un
travail pénible donne des ampoules aux mains; N'sé logohgola^
j'ai des ampoules au pied (Syn. N'êé logologoU do). — Logolo-
goto, p. pr.; Logologolé, p. ps.; LogologoU, n. d'ac. — Syn. Dion.
Logologoli , n. d'ac. du préc. — LogologoU ké, causer des ampoules.
Logoma (a), s. î^ Boule de nourriture, bouchée». aJjJ. — Malo
logoma kélen tiké, faire une boulette, une bouchée de riz (pour
l'avaler). — Syn. Kamara dé, Tô dé.
V. «Réduire en boules, en bouchées». — Tô logoniara, la
bouillie de miel a été réduite en boules, en bouchées. — Logo-
malo, p. pr. ; Logomalé, ps. — Syn. Logoma tiké.
Loladyi, s. «Carreau des chiens». — Loladyih'a kono, il a le car-
reau.
Lomanama. Voir Lamanama, Lamanamaya.
Lomaaa, s. «Grand habit noir ou bleu foncé orné de broderies».
— Lomoêa kajmg mounimount, a ka Jing sa, le hmasa est très
noir; Lonuua ka Jing haga yé, le lomasa est plus foncé que le
baga. — Cf. Baga. — Syn. Lomasa fini.
V. «Teindre une étoffe en noir ou en bleu très foncé». —
Ninfint'ïn kéra (ou dôna) gala la ka lomasa, cette étoffe a reçu une
teinte foncée. — Lomasato, p. pr.; Lomasalé, p. ps.
Lombo, lompo, s. «Sorte de bois de santal rouge, très parfumé.
Loudyoura (a), s. «Affaire». — / loudyoura ka tya, tu as beau-
coup d'ouvrage. — Cf. Hadyou.
M
H. Remplace N par euphonie devant une labiale. — if bolo, ma
main, pour N'bolo; iWbé ga Alla tanoun, je loue Dieu, pour
Né bé ka Alla tanoun.
Ma, s. 1. «Homme en général» (^Homo). — Ma do, dantanfen té,
c'est un homme, non un animal :y4 témayé, ma té, ce n'est pas
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_^ 371 ).t4~ [Ma]
un homme c^U ne ne mérite pas ce nom»; Ma fou do, a tifouy
nyé, c'est une nullité, il est sans valeur; Ma f éma (B), tu es un
honmie, tu n'as pas ton semblable; Ma ha, un homme grand,
un homme fait ou un grand homme. — Loc. Dyon ké ma yé,
combler un esclave de faveurs, c^en faire un homme».
3 . Sert à tradui^'e le pron. indéf. « on , quelqu'un », et au nég.
«personne ». — Ma ségéna, on est fatigué; Ma-ou hifo tin, on le
dit; Ma démé, aider quelqu'un; Masité yan, personne n'est ici
«une sorte d'homme». — Cf. 5t.
3. «Homme de, gens de», a, «Sujet, administré». — Sa-
mori ma-ou, les gens de Samory ; A ha ma do, c'est son captif.
h. «Mattre d'esclaves». — Ma hé, maître; Ma mouso,
maîtresse de captifs.
c. « Membre de • • . , partie de ... ». — Ma ha han ha hé
dyama ma do yé , Yhomme doit être membre, «faire partie»
de l'Église; Dougou la morou, les gens du village; Ardyana
manm, les habitants du Ciel. — Cf. Ka.
Ha, s. «Mère». — Mma, ma mère. — Syn. Ba.
Ha, s. «Lamentin, vache marine». — Mani, lamentin, petit la-
mentin; Ma dé, petit du lamentin; Mantwolo, peau de lamentin,
lanière carrée servant de canne ou de cravache.
Ha, part. nég. i. Au passé de tous les verbes. — A ma nafolo, il
n'est pas encore venu; Ne m'a bougo, je ne l'ai pas frappé; A
toun ma ta, d n'était pas parti; A totm ma n bougo, il ne m'avait
pas frappé; Né toun nâfii, je ne m'étais pas trompé. — Cf. Té.
s. Auprès, et au passé avec les adj. attributs, elle rend le
verbe « n'être pas ». A mandi, ce n'est pas bon; A mam jUa;
cela ne vaut pas mieux ; A toun mon bon, ce n'était pas gros.
3. Précédée de m (et), elle sert traduire «sans, sans que».
A tnamé na ma «^^ il ne tardera pas à arriver («sans qu'il ar-
rive»); / hana témé nha soda la, ni m'i dô, ne passe pas devant
la porte de ma maison, sans entrer. — Cf. Ni.
4. Avec holoholo, pour exprimer l'excès avec emphase. —
A mon holoholo dyan! comme c'est loin («ce n'est pas un peu
94.
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[Ma] — «< 372 y
loin 9)); An ma lama kolokolo ké, nous n'en avons pas fait une pe-
tite marche!
Ma, part. adv. t^Que! comme! combien!» — A tégé ma ka gelé a
ha nyo kaii, comme U est avare de son mil!
Ma, conj. i. f^Que» dans les formules de souhaits ou d'impréca-
tions, avec le verbe au passé passif. — AUa ma héra diri mal
Que Dieu te donne la paix ! AUa makarxba m*i ka haké-ou tort
yé! que le Dieu de miséricorde te pardonne tes péchés! AUa ma
Sétané datighara! que Dieu maudisse Satan!
N, B, Ma se place entre le sujet et le complément direct,
s. ((Lorsque, quand, dès que» (avec ou sans la loc. tourna
mi après le verbe). Indique la simultanéité. — Amahonya tourna
mi, lorsqu'il grandit, en grandissant; I ma se tournai mi (ou
tourna min na) i na so ma-ou fo, quand tu seras arrivé («au
moment où tu seras arrivé»), tu salueras les gens de la mai-
son. — Cf. Min,
On pourrait supprimer tourna mi et dire : I ma se, i na so ma-oujo;
A tna tafoi yéré ma ^a, il ne partira que lorsque tu partiras
toi-même; Fo kélen ma sa, excepté quand l'un vient à mourir;
I ma son liaké ma ka t'afé, i fanga hi douaya ka t'a fé, plus tu
consens au péché (c^ lorsque tu consens de plus en plus au
péché»), plus tu t'affaiblis.
3 . Avec touma d tourna , <^ Toutes les fols que , chaque fois que ».
— A ka téri-ou do ma kouma do fo touma ô touma, chaque fois
qu'un de ses amis dit un mot. — Syn. Ni.
4. Avec le pronom relatif min, ç^Si quelqu'un». — Min ma
haké ha ké, si quelqu'un a conunis une faute grave; Bonè ma min
soro ka haké ha ké, si quelqu'un avait le malheur de commettre
une faute grave ; Dyama min ni dou minoun ma kari dan bonya.
Alla h* ou harka. Dieu bénit les peuples et les familles qui (s'ils)
gardent le jour du dimanche. — Cf. Min.
5. Min ma avec ka bon (déjà) à la fin de la proposition , ce Une
fois que». — Min ma kémori yé ka han, une fois que l'on est
devenu prêtre.
6. Loc. elliptique. — An démisém ma, lorsque nous étions
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— «•( 373 y.^— [Ma-Mabo]
enfants, durant notre enfance; An tyékorohan ma, durant notre
vieillesse, une fois devenus vieux.
Ma,prép. 1. Se met après les verbes Dt, son, y a/a, bâ, mourii,
ban, kUi, se, etc. — / téfouy di né ma? tu ne me donnes rien?
A t'na son ma,iln*Y consentira pas; Alla m'a kistra ko dyougou
mal que Dieu te préserve du mal! Yafa né ma (ou Hakéto nyé)y
pardonne-moi. A sera né ma, û est arrivé à moi; Bâ Alla ma,
offenser Dieu; A y a ban o ma, il a refusé cela, il s'y est refusé^
il s'est révolté contre lui; Néni koumafo AUama, blasphémer
contre Dieu;i4 mourtirafama ma, il s'est révolté contre Dieu.
a. Indique quelquefois le lieu. — Dougouma, à terre; A y a
mené tloma, il l'a pris par l'oreille.
3. Remplace yé dans les comparatifs. — Alla délili manyé ka
grityakolo ma, la prière est plus nécessaire que le travail.
A. Entre dans la composition des mots à la place de la ou na.
Ha, préf. d'une racine verbale, rend quelquefois le verbe transi-
tif (plus fréquemment en malinké). — Souna, dormir; Masou-
na, endormir, cgdmer; Oyigi, descendre, Madyigi, baisser.
Ma, suff. 1. D'un substantif, forme un adj. relatif. — Haktli, es-
prit; Hakilima, spirituel; Dyi, eau; Dyima, aqueux.
s. D'un adj. attrib., fait un adj. quai. (Voir la grammaire.)
Finikadyè, l'étoffe est blanche; Fini dyèma do, c'est de l'étoffe
blanche.
Mabénéfé, s. «Variété de haricots». — Cf. Syo, Koua k'a yéré
la, etc.
Mabo , s. «^ Première classe des griots ». — Cf. Dyéli.
Mabo, V. 1. «Eloigner, détourner». — ICa mabo kafriou la , pour
l'éloigner des païens; Ma mabo ko dyougou la, délourner quel-
qu'un du mal. — jCf. Bo, Para, Tyari.
9. «Etre capable de. . . ». — M' bt dyenfé ta mabo, je suis
capable d'aller au bout du monde; Mb'i bougoli mabo, nka nCi ka
bougoli mabo, je suis capable de te frapper, mais je ne le suis pas
de recevoir tes coups.
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[Mabo-Madoho] — «^ 374 ).*4—
3. f^ Être digne de ... » (plus employé avec la négation). —
N'té baugouUmabo, je ne mérite pas d'être frappé; A^^t 9oro
vMbo, je ne suis pas digne de te recevoir ; I té n ka foU mabo,
tu ne mérites pas mon salut. — Maboio, p. pr. ; MaboU, p. ps. ;
Maholi, n. d ac. — Cf. Kan.
Mabo (konn-), Y. «Racheter, affranchir». — Cf. Kautmabo.
Mada, v. i. «Pencher, incliner, baisser». — / kounmada, penche
la tête; Ka mada, baisser le cou, ou la voix; / yé thmamada, a
tlé sa, tu as incliné le pilier, redresse-le maintenant; Thma
madara, le pilier n'est pas d'aplomb, il penche; Tlé madara,
le soleil a baissé, d a perdu de sa force (voir plus bas). —
Loc. A madara ht (B) cela va bien aujourd'hui (Syn. A nyéna bi).
Sth. SauU, Dyenghé, Btri. — Cf. Da,
9 . « Déserrer, détendre , relâcher ». — Nougouré dyaurou ma-
da, déserrer la sangle; Kala mada, détendre un arc; Fmyé ma-
dara, le vent s'est calmé. — Syn. Yoba.
3. Adoucir, calmer». — Dousou mada, apaiser, calmer l'irri-
tation; Dousou kasito mada, calmer un chagrin; / mada, calme-
toi; yi^^ mo^^ s'apaiser. — Madato, p. pr.; MadaU, p. ps.;
MadaU, n. d'ac.
Hadimi, v. — Dyolimadmi, toucher une plaie, une blessure. —
Syn. Madyogi, Momont.
Hadiya, s. «Cypéracée à tubercule parfumé , dont les fenunes se
font des colliers et que l'on met dans le linge pour le préserver
des insectes ».
Madiya, s. «Estime, amour, affection». — Yéré madiya, l'amour-
propre; Madiya mougou, sorte de philtre que les vieilles donnent
aux jeunes mariées pour s'attacher leur mari. — Cf. Dtya, La-
diya, — Syn. Mandiya.
V. «Estimer, aimer». — Yéré madiya, s'estimer, s'aimer soi-
même, chercher à se faire estimer, aimer. — Madiyato, p. pr.
MadiyaU, p. ps. — Cf. Kanou,
Mado. Voir Madyo.
Madoho, s. «Sorte de poisson».
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-^*«-f( 375 ).€4— [Madouma-Mad.]
Madouma, adj. «Chéri, aimé, privillégié». — Nin dé yé a ha
ka dé mandouma yé, voici Tenfant chéri de sa mère. — Cf. Dou-
ma, Mandi.
Hadyamou, v. çç Flatter, aduler, cajoler». — Oyélt-ou hima-ou ma-
dyamou ka fen do houosi ka ho a bolo, les griots cajolent les
gens pour leur soutirer quelque chose. — Madyamouto, p. pr. ;
Madyamoulé, p. ps. ; MadyamouU, n. d'ac.
Madyamouba, s. «^ Flatteur, adulateur». — Syn. Madyofnoulikéla,
Hadyamouli, n. d'ac. de madyamou. «Flatterie, adulation». —
ModyamouU ké, donner des flatteries.
Hadyè, v. «Manquer». — A madyèra kounHgiH)u dyèla, il a man-
qué à la réunion des chefs; A yé kart misa madyè a yéré sago la,
il a manqué la messe le dimanche par sa faute. — Madyèto, p.
pr. ; Madyèlé, p. ps. ; Madyèli, n. d'ac. — Cf. Dyè,
Madyigi, v. i. «Baisser, dégonfler». — Syn. Dytgi-
3. «Abaisser, humilier, dénigrer». — A yéré madyigi koun-
tyè douaya do, s'abaisser soi-même, c'est de l'humilité; Tonyou-
han m/idyigi kountyè baya do, abaisser les autres, c*est de l'or-
gueil. — Madyigito, p. pr. ; Madyigilé, p. ps. ; MadyigiU, n. d'ac.
Madyo, v. «Approcher». — Sigila modo, approcher un siège; /
madonna, approche-toi de moi; Nyé mado , prêter attention;
Tlo mado, prêter l'oreille, écouter; / tyoko don Uitlo madyo,
écoute attentivement. — Madyoio, p. pr. ; Madyolé, p. ps.;
Madyoli, n. d'ac. — Syn. Mado.
Madyoba, madyola, adj. «Qui approche, qui prête (l'oreille, atten-
tion)». — Nyémadyola, attentif; Tlomadyoha, auditeur attentif.
Madyobali, adj. «Qui ne prête pas (l'oreille, attention)». —
Nyémadyobdi, Tlomadyoboli , inattentif, distrait.
Madyobaliya, s. «Inattention». — NyémadyobaUya, Tlomadyoha--
Uya.
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[Madyobali.Maga] ^^ 376 ).«—
Hadyogi, v. ^^ Blesser, rouvrir une plaie». — N' ha dyoli moèyo-
gira, ma plaie a été rouverte; / kolosi kani ha dyoU tnadyogi,
prends garde de renouveler ta plaie. — Madyogiio, p. pr.;
Madyogilé, p. ps. ; Madyogili, n. d'ac. — Cf. Dyogi, Momoni,
Madimi.
Hadyolé, p. ps. de madyo, Tlomadyolé, Nyémadyolé.
Hafala, s. «Meurtrier, bourreau». — Cf. Fa,
Haflnyénya, maflnyéya, s. «Mépris». — Cf. Finyéya.
v. «Mépriser, faire sentir son mépris, traiter avec mépris».
— Maké Va ka dyon-ou mafinyénya, le mattre méprise, traite
avec mépris ses esclaves; Ma-ou bi dySli-ou majinyéya, nka ou ht
siran ou yé, les gens méprisent les griots, mais ils les craignent.
Haflnyéyaba, maflnyéyala, s. «Qui méprise, contempteur». —
Snf. Mafinyéyali kéla,
Haflnyéyali, n. d'ac. «Mépris». — Bi ma mafinyayaU kan , se
mettre à traiter quelqu'un avec mépris; Mafinyayalxké ^ mépriser.
Hafyenya, v. «Ennuyer, embêter». — / kanan mafyenya, ne
m'embête pas. — Cf. Fyenya.
Haga, adj. i. «Mou, souple, flasque, liquide». — Dyi ka
maga, l'eau est licpide; Tô ka maga, la bouillie est claire, sans
consistance; Dytribob kamaga, la branche est souple, flexible;
Finimougou ka maga, l'étofie est souple, molle; Kounsigi ka ma-
ga, la chevelure est souple; Farikolo ka maga, le corps est
flasque; Sogo ka maga, la viande est molle. — Syn. Mama, Mon,
Kakolo.
9. «Mou, souple, lâche» (en parlant des êtres animés). —
/ kroké ka maga, ton frère est acconunodant, souple, ou bien
mou; Sôké ka maga, le cheval est mou; A ka maga sira la, il
traîne en route.
Maga, v. «Agiter, secouer». — San magara, il y a eu une tornade.
— Cf. Lamaga.
Maga, v. «Toucher, porter la main à » (/a). — I kana magasiné la,
ne touche pas à la lampe; A y a bolo maga o la, il y a porté la
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■ i »*( 377 ).t^— [Magamaga-Mag.]
main. — Enigme : Nîn déntjla, ou hé si ka tama, ka iU ha tama,
ou témagannyouhan na, deux fillettes voyagent nuit et jour sans
pouvoir se toucher (les deux yeux). — Cf. Gosx, Se, Magan.
Hagamaga, v. «^ Remuer, secouer». Fréq. de maga. — Da maga-
maga, faire des grimaces. — Syn. Lamaga,
Hagaya, s. i . ç? Souplesse, blétissement, etc. ». — Wolo ka maga"
ya, la souplesse d'une peau, du cuir; Nègè ka magaya, la malléa-
bilité du fer. — Cf. Maga, — Syn. M(xya.
â. ((Relâchement moral, attiédissement».
3. «Facilité». — Magaya la, Si\ec facih'té, facilement, sans
résistance.
v. 1. «Amollir, assouplir, blétir». — Wolo magaya, assou-
plir une peau, le cuir; Bogo magaya, ameublir la terre; Tô ma-
gaya, rendre la pâte plus molle; Nègè magaya, rendre le fer
malléable. Loc. N^na é magaya, je vais t'assouplir (c.-à-d. :
«te frapper»).
â. «Relâcher, amollir» (au moral). — Kasa la ma-ou maga-
y ara, par la suite les hommes se relâchèrent; Kamalé-in bi ma-
gaya ka ta fi, ce jeune homme devient de plus en plus mou. —
Magayato, p. pr. ; Magayalé, p. ps. ; Magayali, n. d ac.
Hagayaba, s. «Celui qui assouplit, amollit». — Magayalé, p. ps.,
amolli, assoupli, relâché.
Hago. YoirMako.
Hagouan, v. i. «Travailler bien et à prix fixe». — Nin tyakéla-tn
himagouan, cet ouvrier travaille bien. — Cf. Waliké,
9. «Se donner la peine de ... ». — Do dé y a yéré magouan
a la, quelqu'un s'en est donné la peine; A y a magouan k'a ka
nafolo n soro, c'est par ses efforts qu'il s'est fait sa fortune (Syn.
A magouan y a ka nafolo nyé); Ma ti magouan ka boit ko koumafo
a yé, on n'a pas à se donner la peine de lui dire de courir. —
Magouanto, p. pr.; Magouané, p. ps; Magouanx, n. d'ac.
Magouan , s. « Effort , peine que l'on se donne pour quelque chose ».
— A magouan y a ka nafolo nyé, ce sont ses efforts qui lui ont
valu sa fortune. — Cf. Nègèsé, Dyidya.
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[Magooana-Makari] — «^ 378 y%^-
Hagouana, s. «Bon travailleur, ouvrier de confiance, qui se donne
la peine 99. — Syn. Magmumikéla.
Hagouemba, s. «^ Auxiliaire v (soldat).
Magouen, v. ?? Aider, secourir». — A yé nmagoum, vous m'avez
secouru; Au secours, secourez-moi! — Magouenio, p. pr.;
Magouéné, p. ps. — Syn. Démé, labi.
Hakadi, makafyen. Voir Di, Fym,
Hakara (a), v. «Se porter avec empressement vers quelqu'un ou
quelque chose».
1 . «Porter secours à». — / yéré makara, ani Alla ni démé,
aide-toi, Dieu t'aidera.
9 . « S'appliquer avec ardeur, se mettre avec empressement ». —
A Va ka tya makara, il se met au travail avec empressement; A hi
alla délili makara, il est empressé à la prière; A hi Alla sir a ma-
kara, il cherche avec empressement à connaître la religion.
3. Avec nougou (entrailles), «Etre gourmand» (empressé
pour son ventre). — A b'a nougou makara, il est gourmand. —
Cf. Giri.
k. Avec m (âme, souffle), « Etre à l'agonie ». — A hé ni ma-
kara ^^ il est à l'agonie. — Makarato, p. pr. ; Makaralé, p. ps. ;
Makarali, n. d'ac.
Hakaraba, makarala, s. «Qui s'empresse, empressé», — Nougou
makaraba, gourmand («qui ne pense qu'à son ventre»). —
Syn. Makaralikéla,
Makarali, n. d'ac. «Empressement». — Makarali ké, s'empresser;
Nougou makarali ké, être gourmand.
Hakarata, v. «S'empresser». Voirie préc.
Makarato, p. pr. de makara, — Ni makarato, agonisant (Syn. Ma-
karanto); A ni makaranto do, il est en agonie.
Hakari (a), s. «Miséricorde, pitié, compassion». — Fanta-ou ma-
kari Va /a, il a pitié des pauvres ; Né makari y' a mené, il a éprou-
vé de la compassion pour moi (Syn. Makari hla); A yéfanta-
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_^ 379 ).t^— [Makaribali-Mako]
ou-makart dô né na, H ma attendri sur les pauvres, excité ma
compassion envers les pauvres; Makari ko, sujet de pitié. —
Syn. Hiné.^^,
V. «Avoir pitié de (/a), s apitoyer sur». — I ka makari né na,
aie pitié de moi; Hfbi makari fanta-ou na, j'ai pitié des pauvres;
A makarila an na, il a eu pitié de moi. — Makarito, p. pr.
Hakaribali, adj. (t Impitoyable».
Makaribaliya, s. c( Inclémence».
Makarila, s. c( Compatissant, clément».
Haké, s. «Maître» (d'esclaves). — Cf. Mamouso,
Makili (m), v. «Invoquer». — Cf. Wélé, Kilt.
Mako, s. 1. «Besoin, nécessité, manque». — Badyo mako hénéna
(ou bényé), ou m'mako hé haàyola, j'ai besoin d'une couver-
ture (m. à m. : «besoin d'une couverture est à moi, ou mon
besoin est d'une couverture»); Fouti mako té né na, ou m'mako
téfouy yé, je n'ai besoin de rien ; Fén ôfen min mako Va yé (ou
b'ala) a bè ^a ma, donne-lui tout ce dont il manque; Ni mago
té, si ce n'est pas nécessaire, sauf le cas de nécessité; Fen bi
mené min bi ké dougouta mago yé, prenez ce qu'il vous faut pour
le voyage; Némagot'i la, je n'ai pas besoin de toi; Né mago yé
kordfo dé yé, je ne puis m'empêcher de parler; mago té nin ta
bo, ce n'est pas aussi nécessaire que ceci («sa nécessité n'atteint
pas celle de ceci ») ; Mago gélén na, dans le cas de nécessité pres-
sante, d'urgence; A mako nyini, ta a mago la, chercher ce dont
on a besoin. — Syn. Mago [Ma ko).
â. «Besoin, intérêt, affaires, soin», a. Ma bè k'a yéré mago
nyini, que chacun vaque à ses affaires, à ses besoins.
b. Mago dôfen na, prendre soin de ... ; Ma bè ka mako don
a ka tonyouhan na, que chacun prenne soin de son prochain,
s'intéresse à lui , entre dans ses intérêts; A yé mako dm a yéré
ka ko la. Ha pris soin de ses propres affaires.
c. Mago bo mana, rejeter les intérêts, se désintéresser de
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[Mako bo-Makonya] -^ 380 y^^—
quelqu'un ou de quelque chose; / kan imago ho a la, ne t'en
désintéresse pas, n'abandonne pas ses intérêts.
d. Mago $a, mago tinyé, nuire aux intérêts de ... ; / kani
ka iayouhan mago ia, prends garde de nuire à ton prochain ,
de léser ses intérêts.
e, Mago to, laisser faire; Mmago to, laisse-moi faire, fais-
moi grâce.
/. Magonyé, servir. — Cf. Makonyé.
g. Mago ké, . .yé, se charger de. . ., se faire un devoir
de ... ; M'bi m'mago ké a kolosili yé, je me charge de veiller
sur lui.
h. Mago mené, prendre les intérêts àe. . .; A yé m' mago
mené, il a pris mes intérêts, il s'est intéressé à moi, il a été
sensible à mes besoins ; Makoménébali, insensible aux intérêts
de. . ., indifférent; Makoménébaliya, indifférence pour les in-
térêts de . . .
3. «Sacrifice». — Magofen, victime, matière du sacrifice;
M'bi ta m'mago la, je vais à mes affaires (c.-à-d. : «offrir un
sacrifice»). — Srif. Sont.
Hako bo , mako dô , mako ké , mago mené , mago sa , mago tinyé.
Voir les verbes Bo, Dô, etc.
Hakolo, s. «Sot, imbécile» [Ma koh).
Hakono, s. «Attente». — Syn. Kono,
V. «Attendre». Voir Kono.
Hakonya, s. «Service» {^Mako, nyé). — Allamagonyé, le service de
Dieu; Téri makonyé, service d'ami; Magonyé fèn, chose utile,
l'utile; Bè dyè makonyé fén, le bien public; Magonyé fé ni dyanyé
fé, l'utile et l'agréable. — Syn. Makonyé, Mako, Magonyé.
V. «Servir». — N*nafaya ni baya makonyé ou yé, je leur sei-
virai de père et de mère; Ma bè ka kan ka Alla makonyé, tout
homme doit servir Dieu; Nin té ma-ou makonyé fen yé, cela ne
sert de rien ; A magonyéna kosobé, il a été bien servi. — Mako-
nyéto^ p. pr. ; Makonyélé^ p. ps.; Makonyéli, n. d'ac.
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—«< 381 >«— [Makonyéba-Mali]
Hakonyéba, adj, f^ Utile, qui rend service». — Ma makonyéba.
Homme utile.
Hakonyébali, adj. «i Inutile, qui ne sert pas)?.
Hakonyébaliya, s. c^ Inutilité 79.
Hakonyéni, n. d'ac. de makonyé. — Makonyénx ké, rendre ser-
vice,
Hakoroba, s. «Vieillard». — Cf. Tyèkaroba.
Hakouma (m), v. t^ Médire de. . . ». — I kana i tonyouhan makou-
ma, ne médis pas du prochain. — Voir kovma et ses dérivés. —
Syn. Korofanko, Malanytnt,
Hakoumali, n. d'ac. du préc. «Médisance». — Makoutnali ké,
faire des médisances.
Makonnouna, s. «Excitateur». — Voir Kounou.
Malakou , v. « Manger avec avidité , dévorer ». — Abi sogo malakou ,
il dévore la viande. — Syn. Salahou,
Malanyini , v. « Médire ». — Voir Mananyini
Halasa, s. «Sel gemme». — Cf. Koua (plus usité).
Halasa (a), v. «Berner, mystifier» (en faisant concevoir des espé-
rances trompeuses). çyJJi , ciJU . — A ma son ha fen folé di né
ma, a yé nmalasa, il n'a pas voulu me donner ce qu'il m'avait
promis, il m'a joué; Né malasala, j'ai été joué. — Malasato, p.
pr. ; Malasalé. p. ps. ; Masali, n. d'ac.
Malasaba, s. «Farceur, qui mystifie, berne les gens»(v.g. en leur
faisant accroire quelque chose).
Malasalé, p. ps. de Malasa, «Joué, berné, mystifié, leurré».
Halasali, n. d'ac. — Malasali kauma, un leurre, parole trom-
peuse; Malasali ké, berner, jouer, leurrer.
Mali, s. «Hippopotame». — Maliwolo, lanière de peau d'hippo-
potame. — Syn. Mont, Mari.
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[Malo-Maloya] — «^ 382,).»4—
Halo, s. t( Raison 9. — A malo talé ^, il a perdu la tête. — Cf.
Naio (plus usité).
Halo, s. (cRizT'. — Malo dé, grain de rix; Malo kama, nudo/arama,
riz non décortiqué; Malo kisé, mah kiséma, riz décortiqué; Malo
dan, semer du riz; Malo km, récolter le riz avec la paille; Malo
^on/t^ couper l'épi seulement ;.1fa/o woro, décortiquer le riz (Syn.
Malo tiaru); Malo gouésé, riz détrempé ; Malo kini, riz cuit à l'eau
que l'on mange avec une sauce; Mcdôntôn, sauterelle qui attaque
le riz.
Halo, s. et Honte, confusion, pudeur, vergogne». — Malo Va la,
il a honte, il est confus; Mah t*a la, il est sans vergogne, sans
pudeur (Syh. Malo (a nyi la); A malo ka doua, c'est un im-
pudent (et sa honte est courte»); Malo ko, sujet de honte. —
Syn. Kounastri,
v. 1 . et Avoir honte, être confus». — Né malolafama yi, j'ai
eu honte devant le roi; / nyé ii malo ma si ma, la honte ne te
fait baisser les yeux devant personne.
Q. et Faire honte, couvrir de confusion». — ^V' ni malo dya-
ma tyéra, je te ferai honte devant le monde. — Maloto, p. pr. ;
Malolé, p. ps.
Ualoallama , s. et Sorte de poule d'eau à aigrette » qui se couvre de
ses ailes pour manger (m. à m. : et qui a honte devant Dieu»).
Halobali, adj., s. etÉhonté, sans pudeur, sans vergogne, effronté,
impudent».
Halobaliya , s. et Impudence , manque de vergogne , effronterie ». —
Syn. Kounatiké.
Halolé, p. ps. de malo. et Qui a honte». — A malolé na to abada,
il sera à jamais couvert de honte. Syn. Kounanrilé,
Halôntôn, s. et Petite sauterelle qui s'attaque aux tiges de riz».
Haloya, s. et Honte». — Syn. Malo,
V. et Faire honte, couvrir de confusion ». — A maloyara dya-
mont bè ma, il a été couvert de honte devant tout le pays. —
Maloyato, p. pr.; Maloyalé, p. ps.
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— ►«•( 383 )<-i— [ Marna -Mamouso]
Hama, adj. «^ Humain» ( de ma). — Dougoukolo marna, la terre
habitée (Syn. Dougouh)lo kama).
Hamanyini , v. «^ Médire n» — / kana ma si mamanyini, ne médis de
personne; Maou yé n mamanyint, on a médit de moi. — Mama-
nyiniio, [>. pr. ; Mamanytntlé, p. ps.; Mamanyint, n. d'ac. —
Syn. Malanyini, makouma, korofonko ( Ma la nymi).
Hamanyiniba, adj. «Médisant». — Syn. Mamanyinikéla.
Hamanyinini, n. d'ac. «^ Médisance». — Alla ht mamanyi"
nint hali, Dieu défend la médisance; Ma sondyougou wala no
dyougoufo kasoro koun t'a la, mamanyint do, médire, c'est révéler
les défauts ou les fautes de quelqu'un sans motif; Mamanyinint
ké, médire, faire une médisance.
Hamanyininikéla , adj. «^ Médisant». — Syn. Mamanyiniba.
Hamasina, s. «Un tel». — Mamastna nana, un tel est venu. —
Syn. Mantiké, Karimana, Kart.
Hamayéléma, s. «Homme, sorcier qui est censé pouvoir se méta-
morphoser» [Ma yéléma). — A kéra mamayéUma yé , il est de-
venu sorcier, pouvant se métamorphoser.
Hamayélémaya, s. «Faculté de se métamorphoser». — Ka ma-
mayiUmaya soro, recevoir cette faculté.
Haméné , v. i. «Retenir d'avance, se faire réserver une chose». —
N'yé 80 kéUn maméné, j'ai retenu un cheval.
2. «Se fiancer» (homme). — A yé mouso maméné, il s'est
fiancé («il a retenu une femme »). — Maménéio, p. pr. ; Marné--
néné, p. ps. ; Maménéni, n. d'ac.
Haménélé, p. pr. «Retenu, réservé».
Maménéli, n. d'ac. — Maménéltké, se fiancer.
Hamouloukou, s. «Haricots rougeâtres». — Cf. Boloblé. — Syn.
Syo bléni,
Mamouso, ^. i. «Grand'mère».
3. «Maîtresse de captifs». — Cf. Ma.
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[Hana-Manama] i »{ 38i )^ —
Manâ, adj. (^Spontané (végétal), bâtard». — Nyo mana, mil qui
pousse spontanément, bâtard; Tiga mana, arachides bâtardes.
Mana, s. «Arbre de la fam. des Diptérocarpées : Lophira alata7>.
Hânâ, s. c( Toute substance gluante, visqueuse, agglutinante, col-
lante ?). — Mana Va la, adhésif, collant, gluant.
1. «Colle, gomme de mimosées et autres végétaux jj. — 5/
mana, la gomme de karité; Zadyè mana, gonmie du gommier.
a. «Le latex des végétaux caoutchoutiferes et autres?). —
Mana hé ngom la, la liane ngohine donne du caoutchouc. —
Cf. Ntyon.
3. «Chair de certains fruits, sève desséchée de certains
arbres??.
4. Ntalo mana, la toile d araignée.
5. Soumadyalamana, la myrrhe, «gomme parfumée??.
Mana, s. «Flamme ??. — / kolost tasouma mana kani ka koursi mené,
prends garde que la flanune ne brûle ta culotte; Tasouma mana
ouUla son fi, la flamme s'est élevée en l'air.
adj. «Allumé, ardent??. — FtW mana, lampe allumée; jWowyo
mana, torche allumée; Ntonmana, ver luisant («sauterelle allu-
mée??). — Loc. Kala mana Va nyé Lan, il est affecté de strabisme.
[Yoirkala.)
V. «Allumer??. — Tkm ht mana, l'huile s'allume bien (c-à-d. :
«brûle bien??). — Fitné manana, la lampe est allumée. — Ma-
nato, p. pr.; Manalé, p. ps. ; Manant, n. d'ac. — Syn. Tougou,
Dominé.
Hâna (a), s. «Sens, cause, motif??. — M'Vi korfo manayé sim, j<î
vois maintenante raison de ton langage. — Syn. Sahou, Koun.
Hanaba, s. «Qui allume??.
Manama, adj. q. i. «CoUant, adhésif, gluant??. — Cf. Nonama.
2 . « De caoutchouc , caoutchouté ??.
3. «Inusable??. — Fini manama, étoffe inusable.
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— «^ 385 )t4-— [Manama-Maniiika]
Manama, s. c( L'extérieur, aspects». — Manama nyauma, bel aspect,
beau à voir (Syn. Sara); Manama dyougou, vilain aspect, laid à
voir; Nin kounoum manama ka nyi, cette barque est belle à voir;
N'tori manama ka dyougou, ou yé fen manamandyougou yé, le
crapaud est hideux.
■anaiDana,v. «^ Trembler 79.
Handëgë, s. «Apprenti, novice». — An ka walikéla-ou yémandègè
a koro, nos artistes ne sont que des apprentis auprès devons. — .
Cf. /%}.
Handi , pour ma dû — Cf. D%.
Handi, adj. <i Chéri, aimé, privilégié». — Ou ha ka dé mandi fié,
voici l'enfant chéri de sa mère; Yan Sénoun min toumbé Yéiou
Krtsta kama ma mandi yé, saint Jean, qui était le disciple liien-
aimé de Jésus-Christ. — Syn. Madouma (Ma di).
Mandiya, s. c^ Affection, estime, prédilection». — Cf. Madiya (^Ma
àiyo).
V. «(Estimer, aimer». — A yéré mandiya, s'estimer, s'aimer
soi-même. — Mandiyato, p. pr.; Mandiyalé, p. ps.
Handyë (c), s. «Papaye» [Carica papaya). En mal. : Dyiri dyê,
manandyè (latex blanc). — Mandyè soun, papayer.
Mani, dim. de ma, s*. «Statue, poupée, bonshommes (dessins
grossiers), fétiche». — Mani-au dla, faire des bonshommes, de»
statues, etc.
Mani, s. «Hippopotames. — Mani voolo ka posa, Thippopotame a
la peau coriace. — Syn. Mali, Mari, Mi (B).
Mâni, s. «Hirondelle d'eau».
Maniflng, s. «Nègre; homme» (en général). PI. Manifinou. —
Manifing yé dyon yé? qu'est-ce quo l'homme?
Maninka, s. N. pr. de peuple (^Malinké). — Maninka banni,
Malinké de Kita et environs; Maninkafing, Malinkés entre Siguiri
et Kita.
DICT. BIMBIBA. 3 5
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[Maninkémé-Manyaii] — •«*( 386
Maninkémé, s. num. tard. «$0118016 9) (pour mougan nyan Icémé,
80— ao),
Maninkéména, adj. num. ord. «Soiiantièmer».
Hankala, s. n Biche- cochon; antilope foncée sans cornet). —
Cf. Mina, Tanke^ Daàyè.
Hankalani, s. «Biche k poil rouge sans coraes».
Hankan. Voir Kan.
Mankan , adj. «De dimension ordinaire, de grosseur moyenne,
etc. Jt. — FU numlam , calebasse de dimension ordinaire ; Syi man-
kan, poule de grosseur moyenne.
Mankan, s. «Bruit, son?). — Mankan ha, vacarme; Tlokorogouan
manka, vacarme assourdissant; N'tlo hifyen manka la, j'entends
le bruit du vent; Mankan ho, faire du bruit; A-mt mankan hora ko-
dyougou, vous feites beaucoup de bruit. — Cf. Ka.
Hankana, mankéné, s. «Arbre 9) (à petites feuilles).
Mankani, adj., dim. de mankan (adj.).
Minônn, interj. «Oh ! 99 (se place k la fin). — Kéné nyi té ht ma-
noun, oh! qu'il fait obscur aujourd'hui.
Mantaraka (a), s. «Marteau». J(^;i^* — Mantarakaâyirima, mail-
let; Mantaraka goêt, frapper du marteau.'
Hanto, V. 1. «Se iairev^Ma to). — A mantona, A mantora, il s'est
tu.
•). « Kaire taire?). — A yé démMéotm manto, il a fait taire les
enfants. — Mantoto, p. pr.; Mantolé, p. fs.;MantoU, n. d'ac.
Hantoli , n. d'ac. du préc. — Mantoli ké, imposer silence.
■antoli, s. «Sangsue».
Manya, s. «IMaladie de peau, sorte de gale». — Cf. Saki,Kt'
sékiêi.
■anyan, s. «Fourmi noirâtre, à mandibules, très vorace, h pi-
qûres douloureuses ».
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1^ 387 ).#4-— [Manyas-Marff}
Manyan, s. c( Fétiche dont on voit Tautel pyramidd près des vil-
■anyato, s. «Atteint de la maladie de peau manyan. — Stn. Ma-
nya Va la.
Hanyé, s. «Utilité, importance?) ( Jfa nyê). — AUa délili manyi Ica
bon iko tyakolo ont a ka giria ma fana, la prière est aussi néces-
saire et même plus nécessaire que les efforts. — Cf. Maho.
Hanyénabo, v. «Se débrouiller, se tirer d'affaire 9) [Nyébo). —
i4 ^ay^mm^^mi^^ il se débrouffle; A na nyénabo, il se dé-
brouillera. — Cf. Nyinabo (plus uâté).
Hanyo, s. «MaîsT». — Manyantô, manyon tounkourou, épi de maïs
(cf. 7o); Manyo batara, fleurs du sommet. Manyo ê^a Ica tya :
holomyè, aulou dyolt, manyoblé, manyo dyèma (ou dyini); il y a
I^Mfiieurs variétés de maïs : le kolonsiè (grand épi à grains rouges
et blancs entremêlés), Otdou dyoU (maïs d'un rouge sang), le
Jtfantb6/^( maïs rouge) et le Manio dyèma (maïs blanc). Manyo
da$i, barbe du maïs; Mam/ofara, gaine de Tépi; Manyo dén wi^
r^ (ou troro), égrener le maïs; Mof^o kama, onfarama, mais
non égrené; Manyo kiséma, mms égrené; Manyo holo, le cœur de
l'épi. — Syn. KiJba.
Manyo maga, s. «Femme qui apporte à mviger aux nouveaux
mariés, les huit premiers jours du mariage».
■anyonma, v. «Avoir pitié, s'apitoyer sur 9). — A hifanta-^u ma-
nyouma, il a pitié des pauvres; A manyoumanafantan-ou la, il a
eu pitié des pauvres. — Manyoumato, p. pr.; Manyoumané, p.
ps. ; Manyoumani, n. d'ac. — Stn. Makari.
Manyoomaba, adj. «Miséricordieux, compatissant».
Manyoumani , n. d'ac. de manyouma. — Manyoumani ké, avoir
pitié.
Mara, v. «Aller à grands pas». — A toumbé mara^ il allait à
grands pas.
i5.
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[Mara-Marfa] — ^ 388 y%^
Mara, s. i . «Garde, protection y>. — MTi ka mara la, je suis sous
votre protection. — Syn. Kolott.
s. «Economie, épargner). — Maraki don guélén yé, écono-
miser, faire des économies pour les mauvais jours.
V. «Garder, conserver». — l na nkafini-ou mara nyé, tu me
garderas mes habits; A y a kafin-ou hla nka so hmo ka mara, il
a laissé ses affaires en dépôt chez moi; / k'i dousou dyèlé mara,
conserve ton âme pure. — Marato, p. pr.; Maralé, p. ps.;
MaraU, n. d ac. — Cf. Lasagon, Denden, Kana,
Maraba, adj. «Qui conserve, qui garde, dépositaire t».
Ifarabatiga, s. «Arachides décortiquées, cuites avec du sel pour
être conservées 9».
Maralé, p. ps. de mara. «Gardé, mis en dépôt».
Harali , n. d ac. de mara. « Garde , protection ». — Marali ki, avoir
la garde, garder, conserver».
Haralikéla, adj. cç Dépositaire, qui conserve». — Syn. Maraba.
Harama (.«), s. «Projectile, arme ». ^]pî. — Maramafé, armement
(lance, couteau, fusil, etc.); Maramafé-ou ta, s'armer, prendre
les armes; Marama ho, désarmer.
Harfa(a),s. «Fusil». ^<X^ . — Marfa ka, poignée d'un fusil; Mar-
fa hourou kolo, canon du fusil; Marfa kono, le calibre du fusil;
Marfa da ^rou^ bouche du fusil; Marfa woro, chien d'un fusil;
Sou wo, trou; Marfa mpoko, marfa iyèya, gâchette; Marfa dyou,
crosse du fusil; Marfa nègè dé, balle, plomb de fusil; Marfa da
fla,o\x Dafla,{usîlh deux coups; Marfa tloma, fusil à pierre;
Marfa tlonta, fusil européen; Marfa soso, ioni, charger un fusil,
ou charge d'un fusil; Marfa ségi, armer un fusil; Marfa ti, gosi,
tirer du fusil (Syn. Marfa ké ka boniké); Marfa ké ka ma fa, fn-
siller quelqu'un; jVar/à {ia /rou ma la k'a fa, tuer quelqu'un à
bout portant; Yè^ dogo ka marfa tidyougou la, canarder l'enne-
mi; Marfa dyou sigi a distkan, donner une bourrade sur la poi-
trine avec une crosse de fusil; Marfa dla, fabriquer un fusil;
Marfa dlala, armurier.
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-^ 389 y*^~ [Marhabba-Masal.]
Harhabba (a), loc. « Répoudre à un Balut v. — Syn. M'ba, (^LZi.
Manama, n. pr. de femme, c^ Marie 79.
Mari limogo, s. c( Mouches de i*hippopotame 79 (en essaim sur les
Marka, n. pr. de peuple. — Marka dyala, Marka parlant le bam-
bara, Marka métissé. — Syn. Maraka, Soninké, SarrakoU.
Marraba, s. Nom des Haoussas colporteurs.
Maaa, s. c^Roi». — Syn. Masaké. — Masasi, race royale; tribu
bambara du Kaarta.
Masababolo, s. « Sorte de grosse sauterelle 9^. — Syn. Masabolom,
Moêaboligûénù
Masabolo, s. «Les branches principales dun arbre 79.
Masafé, s. c^Nain, nabot».
Masakon, s. c( Patate douce?). — Srn.Woso, Taumaoulé, Kaurouha.
(Igname du roi.)
Masakou, s. «Crins qui, dans la queue du cheval, dépassent les
autres yt (queue du roi).
Masakou, s. «Grandes plumes de la queue du coq».
Masala, s. «Causerie, palabre». — Masala ké, nuuala ho, con-
ter, causer, raconter; A y a ka ko-ou masala io^ il a raconté ses
exploits, il a parié de ses affaires; An toumbé masala la, nous
étions à causer; A yé Samari masala ho nyé, il m'a raconté les ex-
ploits de Samory ; Masala dyougou ké, tenir de mauvais propos.
— Syn. Baro.
V. « Causer ». — Syn. Masala ki. — « Faire ses adieux à » (m ou
fi). Cf. Baro. — Né masalala nka téri fi , jai entretenu mon
ami, ou j'ai pris congé de lui; Ni masalala ni nka tiri yi, j'ai
fait mes adieux à mon ami; Konnauwo an an' an ka tiri-ou masa-
lala, hier nous avons causé avec nos amis. — Masalakéto, p. pr.
Maaalaba , s. « Grand causeur ».
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[Hâsali-HâfliriU.] — ^ 390 )^-
Maialé, n. pr. de peuple (Bambouk).
Masalénfyé, s. «Aveugle par aecident». — Cf. MisirmM.
tono, s. c( Doigt annulaire').
Maiara, v. «Prendre congé, faire ses adieux y^. — Cf. Masala,
Sara.
llasaai, s. «Grosses plumes de la queue d'un oiseau 9).
Hatasi, n. pr. d'un peuple bambara (Kaaria).
Masaya, s. «Royauté; appareil royal »•
Maaébé, s. «Homme bon, honnête, brave homme'» [Ma tébé). —
A yé maiihi yi, c'est un brave homme.
Maaébéya,s. i. «Honnêteté, vertu».
9. «Politesse n. — Loc. Ma$ébéya ka kéni? la politesse se
porte-t-eUe bien (manière de demander une prise de tabac)?
on répond : A ka kéné, die se porte bien.
Kasi, s. «Race humaine; tribu j». — Dougouholo mon hé, toutes
les Uihm de la terre. — Cf. 5t.
Maaibo, s. «Membre d'une société où règne la vendetta t».
Kasiri, s. «Ornement, bijou, atours t» [Ma siri), — Masiri do min
hikimouêfhou ka na, c'est un objet dont les femmes s'ornent le
cou.
V. 1. «Orner, parer». — Ou yi âyamafou maêiri, on a orné
l'église.
â. «Faire sa toilette, se parer de ses habits de fête». — Fini'
ou dd ka masiri, se parer de ses habits; / masiri, fais ta toilette.
— Masirito, p. pr.; Manrtlé, p. ps.; Masirili, n. d'ac.
Haairiba, s. «Coquet, bien vêtu, bien paré». — Cf. Bouga.
Haairilé, p. ps. de maiiri. — Stn. Moêiriha.
Maairili, n. d ac. de nuuiri. «Ornementation, toilette». — Ma$irili
ké, faire sa toilette, orner.
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--i^ 391 y^*~ [Maioro-lTboiikou]
llasoro, V. «Avoir le temps, le loisir de. . . r>. — M'ma masoro ka
ta bo iyé/]e n'ai pas eu le temps daller le voir. — Stn. Nyé
$oro, Yaro Moro, Tourna $aro, Sisan ioro.
Ma80a(a),s. c^ Ciseau». — S\n. Kémé$ou. ^j^JU.
Masouma, v. «Apaiser, calmer une douleur 9). — Faura yénkono
mammma, le remède a apaise mon mal de ventre. — Syn. Mada
{Ma $auma).
Matarafa(a), v. i. «Être assidu, ponctuel, appliqué à. . . n. OyS.
— A ht kalan tnatarafa, il étudie bien, il est appliqué à l'étude
(Stn. a bi matarafa hala la),
9 . « Fréquenter j). — / kana dyè dyougou-ùu matarafa, ne fré-
quente pas les mauvaises sociétés. — Matarafato, p. pr.; Mata-
rafale, p. ps.
Matarafalé, p. ps. du préc. «Assidu, ponctuel ». — A matarafalém
bé a ka tya la,ïi est assidu au travail; Matarafalé mar<m kanana,
qui garde, qui veille sur quelqu'un («appliqué à la garde 79).
Maworo, v. «Dépouiller 9). — Cf. Waro, Wèri.
Maya, s. «Nature humaine, qualité d'homme, humanité 9). — A
yéré hora a maya la, ce n'est plus un homme («il s'est dépouillé
de la qualité d'homme?)).
Maya, v. «Amollir». Yoir Magaya.
Mllft, pour marhabba. Voir ce mot.
Mbébé, pour betJ^en, v. «Dans le jeu de m^pari, empêcher le clou
d'atteindre le nténiy>. — M'bibito, p. pr.; M*bémbéni, n. d'ac.
Mbembéni, n. d'ac. du préc. \o\r Bembént.
Mbola. Cf. Bola.
Mbolombolom, s. «Crucifère utilisée comme aliment 99.
Mlx>iikoa, s. «Cheval noir 99. — Stn. Mpongou.
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[Mbyè-Ké] -^ 392 >t^~
Mbyè, s. Voir MJyi, Byi.
Mé , Mén, v. i . c( Entendre, apprendre , entendre dire^. — Né ma
nka téri toua mé ban, je n'ai pas encore eu de nouvelles de mon
ami; N'yina ko mé, j'ai appris ton arrivée; N'y a mé k't tara,
j'ai appris que tu étais parti; / ka mé a' yéré la, entends-le de
lui-même, demande-le lui ; Ne m'a mé t yéré la, je n'ai pas en-
core entendu de toi : «Quel est ton prix» (en marchandant); Aï
y'amé tlédouêou, quand on dit :c( Cinq jours 99 (c( si tu entends par-
ler de cinq jours»); Ndana kan mena, on a entendu le son de
la cloche. — Loc. N'i y a mé i da dé, i ba bi na, a tara dyi ta
yoro, a karoyé ko i tna/my soro, si tu entends dire : «Tais-toi,
ta mère vient, elle est allée puiser de l'eau 79, c'est qu'on ne veut
rien te donner (formule pour refuser).
a. «Comprendre». — ly'a mé sa? as-tu compris mainte-
nant? / bé bamanaka m^ tva f comprends-tu le bambara?
3. «Exaucer». — / tlomado nka délUtou la koaobé, m*b\ Mi
k'ou mé, écoute bien mes prières et daigne les exaucer. — Ménto,
p. pr.; Mené. p. ps.; Méni, n. d'ac; Méniké, être attentif.
Mé, s. «Durée». — Mén t'a la, ce ne sera pas long, cela ne dure
pas. A mé ô mé, quels que soient ses retards.
Mé, V. 1. «Tarder, être en retard». — I mena kounouwo, i kana
mé bi, tu as été en retard hier, ne t'altarde pas aujourd'hui;
A mena sou ro, il s'est attardé dans la nuit; Ou mena kouma na
(ou kordfo /a), ils se sont attardés à causer; / mena kouy, tu as
été longtemps absent. — Cf. Soumaya.
2. «Différer, ajourner, retarder quelque chose». — Moun yé
se k'o ko nyouman ba-tn m^f qui pourrait retarder un si grand
bien ? Fen bla ka mé, remettre, ajourner une chose; Sarati dô
ka mé, atermoyer; A yé m' bla kamé, il m'a fait attendre, dif-
férer.
3. «Prolonger, rester». — I mena souna na, tu as prolongé
le sommeil, tu es resté à dormir; N'tna mé y an, je ne resterai
pas longtemps ici; A tara dougou la ka mé, il est parti pour un
long voyage; A ta tourna ma m^, il est parti depuis peu; Alh ma
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-^ 393 y^*^ [Méba.Membali]
Dvama mifo ka êé dmyé labâ ma , Dieu conservera ( c( fera durer m )
f Eglise jusqu'à la fin du monde. — Mento, p. pr. ; Mini, p. ps. ;
Mini, n. dac. — Cf. Fama.
Méba, adj., s. i. «Qui entend, comprend )9.
a. «Oui diffère, prolonge, fait durer».
Mégélé, s. «Gros hameçon qui prend transversalement les pois-
sons n.
Mégémégé, s. «Clignoter». — Nyi mégifnégi, clignoter de Tceil.
— Loc. 5a bi mégimégi, il éclaire. — Dérivés : iVyànigitnigéla ,
s. «Qui clignotte de l'œil ». — NyimégimigUi , n. d ac. «Clignot-
temont». — Syn. Komi, Mikiméki.
Mégon, v. «Fermer avec soin». — Sira bara migoura, la tabatière
est bien fermée. — Migouto, p. pr.; Migouli, p. ps.
Héla, s. «Ambre». — Siti. Loban'^.
Méléké (a), s. «Anges, spécialement les bons anges». tSi)^. —
Miléki kananila, ou kohmla, ange gardien ; Miliki dyougou, mau-
vais ange; Miliké kafoli, salutation angélique.
Méléké, Y. 1. «Enrouler quelque chose autour, entourer de quel-
que chose ». — Fini miliki bclo la, enrouler du linge autour de
la main (Syn. Bolo miliki ni fini yi). — Cf. Mounou.
a. «Faire un détour». — I tli tira ma kana ta miliki sira
wirifi, va tout droit dans le chemin sans prendre de détours;
Sira bi miliki, le chemin fait des détours. — MiUkito, p. pr. ;
MiUkiU, p. ps.;Milikili, n. d ac. — Cf. Nkori.
Mélékéba, adj., s. «Qui entoure, etc.».
Mélékélé, p. ps. de miliki. — Sira milikiUmbi {milikembi)^ la
route fait des détours.
Mélékéméléké , fréq. de miliki. ^ Faire des zigzags, etc. ».
Mélékoumélékou. \Q\vSinikou.
Mémbali,adj. i. De mi, entendre, etc. «Qui n'entend pas, ne
comprend pas».
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[MembaUya-Kéné] --^ 394 )••«—
9. De mé, tarder, etc. «Qui ne dure pas, court, passagers.
Balo tourna yi mémboHyé, le temps de la vie est court.
Membaliya, s. i. «Qualité de celui qui n'entead pasj».
9. «Brièveté, courte durées».
Mené, V. 1. «Prendre, tenir, attraper, conquérir, s'emparer der>.
— Sôméné, tenir un cheval; Mourauminé, prendre un couteau;
San dyiyétUbi miné, la pluie est tombée («a pris?)) toute la jour-
née; Dougou mené, s'emparer d'un village; Bana y a mené, la ma-
ladie la pris; Wori mené, percevoir l'impAt; N'nafen do ménéi
Ji, je te prendrai quelque chose. — Stn. Miné, ta.
9. «Garder, concevoir, conserver, entretenir 79 (des sentiments).
— A bi ma dimina mené to-ou Icoro, il garde rancune contre les
autres; Fmyéya, konya miné ma koro, concevoir, entretenir du
mépris, de la haine; A ka dana mené, conserver sa foi; i4 Ica kan ka
kanouya wéré mené a yé, il £iut concevoir pour lui une affection
spéciale.
3. «Captiver, intéresser, attirer» (les personnes). — Dnou
bi fart Jing mené, le tam-tam captive le Noir; A ka kouma ht ma-
ou mené, sa parole attire les hommes.
A. Lôc. a. Fyen mené, explorer [cî. Fy en); A yé ^gou y ala
kafyen miné, il a parcouru le pays pour l'explorer.
h, Da mené, commencer, commencement (« prendre le bout »)
(Syn. Dabo); Tlé dominé na, au commencement du jour; Tya
daménéna, le jour est commencé ; Dougou dominé, entreprendre,
attaquer un village.
c. Da mené, se taire (Syn. Da hla, Da dé).
d. Dala mené, traduire, interpréter (cf. Koro/o).
e. San dyi mené a kana na, empêcher la pluie de venir,
(sorcier).
/. Kaba $é bi tlé nyé miné, le nuage voile la face du soleil.
5. «Recevoir, traiter» (quelqu'un), cf. Nyé. — A yé nméné
ko nyouma, il m'a bien traité; A y a mené ik'a dé, il l'a traité
comme un fils, adopté comme son fils (Syn. A y a miné dénya
ménéna na, il l'a pris en qualité de fils). — Ménéto, p. pr. ; Méniné,
p. ps.
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^^ 395 y^*^ [Miné-Méou]
Mené, p. ps. àemé. t. «Eatendu, compris?).
a . « Différé , prolongé , en retard y>.
Kéné, adv. c^Méme, précisément 79. — do mené, c'est cela
même, c'est de cela même qu'il s'agit; Oté mini, il ne s'agit pas
de cela, ce n'est pas la question; N'toumbé fé miné ka bo yan,
ce dont il s'agissait, c'est que je voulais sortir de là. — Syn. fé-
ré, Tigitigi.
Kénéba, minéba, s. «Qui prend, adopte, etc. 9). — Alla ka nra
mméba-ou, les fidèles, les adeptes de la religion.
Ménéméné, s. c( Petite fourmi rouge ordinaire». — Cf. Dougm-
mené.
Ménéméné, v. «Eclairer». — YéU bidoungaréménéfnénék'a tyénifé,
la lumière éclaire et embellit le miroir.
Ménéméné, adv. (onp.) «Gloutonnement». — Cf. Gidaidgidaki,
Ménéna, s. 1. «Ce qui sert à tenir, à prendre une chose; sceau,
cachet ».
a. «Celui qui prend, tient, etc. ». — Wori ménéna, percep-
teur d'impAt. Dalaménéna, interprète , traducteur. — Syn. Minéba.
Ménéna na, loc. prép. «En qualité de, comme». — Syn; I ko.
Ménéoulé, s. «Fourmi rouge à morsure cuisante». — Cf. Diginjfé.
Monta, adj. v. des y.mé. 1. «Qui s'entend, intelligible».
ù. «Durable».
Mentan,adj. 1. «Qu'on n'entend pas, inintelligible».
s. «Court, passager, qui ne dure pas». — Syn. Mémbali.
Mentanya, s. 1. «Inintelligibilité, qualité de ce qui ne s'entend
pas».
9. «Brièveté, courte durée».
Méou, s. «Chauve sur le devant de la tête». — A yé mi-ou yé, il
est sans cheveux sur le devant de la tête.
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[Kéré-Mi] -^ 396 >•*—
Méré, 8. ^ Vache de petite Thcen. Dim. méréni — Prov. Méré té
miiiyé, dyakouma ti nafrlo yé, DembéU ié Fia yé, une vache méré
n'est pas une vache mm, un chat n'est pas une marchandise,
les Dembëlës ne sont pas des Peulhs (parole méprisante pour les
Peulhs).
Méréméré, v. «Être rassasiée. — Néméréméréla to la, je suis ras-
sasié de bouillie; Miêi-<m méréméré tiga nyaga la, rassasier les
bœufs de paille d arachides. — Méréméréto, p. pr. — Cf. Fa,
Méréndé, s. t^ Petite mouche 99.
Mérou, V. 1. f^Se tapir, se blottir 9). — Dyakouma méroula bara
kofé, le chat s'est blotti derrière la calebasse. — Syn. Moso-
moso.
9. «Se mettre à l'affût, aux aguets, en embuscade?). '--^
Domoké hé mérou ka sogo kono, le chasseur s'est mis à l'affût du
gibier; Mérouyoro, aguets, affût , embuscade. — Mérouto, p. pr. ;
Méroulé, p. ps.
Mérou, V. «Arrangera (les cheveux sans les dénouer). Koutmgi
mérou. — Koun méroula, coiffeuse.
Mèsa, s. «Messe?). — Misafo, dire la messe; Mim/ola, célébrant;
Mè$a la ta, assistance h la messe; Mèsa lamé, entendre la messe,
la suivre.
Méto. Voir%éfto.
Mfyé, s. «Tubercule laiteux?). Deux variétés : l'une amère et véné^
neuse, l'autre comestible.
Mfyéna, s. «Bolet, champignon comestible?). — - Syn. Mvyéna,
Pyéna, Hfpyéna.
Mi, V. 1. «Boire??. — lyédyi mi wa ? Né mina. As-tu bu de l'eau?
J'ai bu («je suis abreuvé?)).
3. «Abreuver, faire boire??. — Misi-ou mi, faire boire les
bœufs; Banabaio mi, faire boire le malade; Sô-^i mina, les che-
vaux ont été abreuvés.
3. «Sucer, aspirer, absorber??. — Sinmi, teter; Tahada mi.
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— M< 397 y*~ [Mi-Min]
fumer la pipe; Siramougou mi, priser; Foura-tn bi daha mi, ce
papier boit ieacre. — Minto, p. pr; Miné, p. fs.; Mini, n.
dac.
Mi, adv. «Où?» — Ifa hé mi? Où est ton père? / bora mi? d'où
viens-tu? Itara mini? où es-tu allé? / téména min fi? par où es-
tu passé ? E tato é min do ? où vas-tu donc ? — Syn. Min, Minou,
Mini. (Se place à la fin de la phrase.)
Kilikimalaka, v. c( Ramper, faire des zigzags, zigzaguer 9). — Sa
bimilUcimalaka, le serpent rampe en zigzaguant; San bi miliki-
mahka, Téclair sillonne la nue.
■in. Mi, pr. et adj. relat. PI., minau. c^Qui, lequel, laquelle, les-
quels, lesquelles, celui qui, celle qui, etc. y>.
1. Pronom, a. Sujet. «Celui qui, celle qui, ceux qui, celles
qui 9). — Mm bi alla sira tama ko nyouma, celui qui pratique
bien la religion; Minou bédougou kono, ceux qui sont dans le
village; Min do nana, c'est celui qui est venu; Minou mma wa?
sont-ce ceux qui sont venus? Min do-ou nana y an, ce sont
quelques-uns de ceux qui sont venus ici. — Cf. Ni min.
b. CompUment. t. D'un nom. 11 se place en annexion avec
ce nom. — An kafié ni min tige ka di nin yi, voyons quel est le
plus adroit(si la main duquel est meilleure que celle-ci); Alla
bé démisé-oufé minou son ka dyè. Dieu aime les enfants dont le
cœur est pur (Syn. Démiêé minou sou ka dyi. Alla Voufi, l'en-
fant de qui le cœur est pur. Dieu les aime). — a. D'un verbe.
11 se place avant ou après le verbe, selon qu'il est complément
direct ou indirect , c.-à-d. à la place qu'occuperait le nom
qu'il remplace. — Direct. Ce que mon père a choisi, ou celui
que mon père a choisi , est gâté , N'fa yi min latomo, a tinyina.
— Indirect. Celui à qui mon père a donné son habit a fui ,
N'fayifini di mim ma, a boUla («mon père a donné un habit
à celui que, il a fui ?)); Min nana, m'ba yafo a yi, ma mère a
dit à celui qui est venu («à celui qui est venu, ma mère lui
a iài7i)\Mbi1muma min fi, a te foui mé, celui à qui je parie ne
comprend rien ; N'yi min ko fo, celui dont l'ai parié («j'ai
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[HiB] ~«K 398 >•*—
parlé aibire de celui que ^); Banè hé mm yi, celui qui est at-
teint par le malheur; Si hi mm yi, cdm qui a le pouYoir.
9. Adjectif. «Qui, lequd, laquelle , lesquels, lesquelles».]
a. Syjet. Dyama min ni dau mmoum ma Alla ka don bonya,
a h'm barka, Dieu bénit les peuples et les familles qui gardent
son jour (m. à m. : t^les peuples qui et les familles qui
gardent [quand elles gardent] le jour de Dieu, il les bénit»);
Dounan min nana, a tara, l'étranger qui est venu (il) est parti;
Mouêo min goiUa, a bolila, la femme qui a été frappée, s'est
h. Gonflement direct ou indirect (il se ft n m après son anté-
cédent). N'fa yi dyon min 9an, a bolUa, l'esclave que moir pàM
a acheté, a fiii (Syk. N'fa ka dyon $ané holUa, Tesdave acheté
de mon père a fui); Nfa yi fini di dyon mim ma, a bolila,
l'esclave auquel mon père a donné un habit, s'est sauvé (m. à
m. : «mon père a donné un habit à l'esclave qui, il s'est sau-
vé »); i4 yi dùumounifen di ma-ou ma, a tounti minoun na, il a
donné des aliments aux gens qui n'en avaient pas («il a donné
des aliments aux gens, ils n'étaient pas à ceux qui n).
c. Compliment drcomtantid. i . De manière : / toumb'a Id
tyoko min kounonwo ,i ko ki bi, fais aujourd'hui de la même
façon qu'hier («tu le faisais de la façon que hier, ftds-le sm-
jovarà*hmr>);I sé^biki ardyananatyoko min, a kakidinyi
na tin, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel
(«ta volonté se fait au ciel de la manière que, qu'elle se fasse
sur la terre ainsi»); kira mi, ou o kira tyoko mi, cela ar-
riva ainsi. — s. De lieu : N*t'a donabi yoro mi, je ne sais pas
où il est («le lieu lequel») [Stn. N't'a yoro kilen don, ou nt'a
yoro don, je ne connais pas son lieu] ; N't'a timi yoro don, je
ne sais pas oîi il est passé (« le lieu de son passage ») [Sth. N't'a
don timina yoro mi, je ne sais pas le lieu lequel il est passé].
— 3. De temps :^t ma t^ tourna mt( ou tourna mm na), quand
tu seras arrivé ( « si tu es arrivé au moment lequel ») [cf. Tourna,
Ma]. A ma bonya touma mt, en grandissant («lui lorsqu'il gran-
dit temps lequel»).
3. Ni min, si quelqu'un. — Ni min ma ii Uaka kiwaU ki.
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— M< 399 ).M— [Mina-MinéU]
si quelqu'un na pu faire son devoir; Ni min mon kéné, si
quelqu'un est malade; Fo m min lahlara, à moins que quel-
qu'un n'ait été dispensé; N'o âyi té min Mo, si quelqu'un n'a pas
cette eau (c^si cette eau n'est pas en la possession de quelqu'un 7>).
— Loc. DauiOH iobali bé i $atatn min yé, mortel qui as une âme
immortelle.
/i . Mim ma, celui qui , quiconque. — Mm ma haké ba ké, celui
qui ferait une grande faute. — Cf. Ma.
Mina, s. «Soif 99. — Mina gauané bé nna, j'ai une soif ardente; Afi-
na bo, étancher la soif, désaltérer; Dlo té dyi mina bo ma na, le
dolo ne désaltère pas. Mina blâma na, altérer quelqu'un; Kma
bi mina bla ma na, le sel altère, donne soif. — Cf. Mi. — Stn.
Minoho^m.).
Mina, adj. ftQui boitr». — Sébénfoura daha mina, papier buvard,
(qui boit l'encre).
Mina, s. t^ Herbe servant de chalumeau pour boire 99.
Mina, s. «Antilope rouge, rayée, à cornes peu écartées 99. — Cf.
Nkolo. — Syn. Miné.
Mina, s. «Goléoptère vésicant comme la cantharide ?). — Cf. Dou-
gouféné (autre variété).
Mina, s. «Ustensile, outil, effets, bagages, etc. ^. — Dot^putami-
na-ou, effets, bagages de voyage; Tyaké mina-ou, instruments de
travail; Kaurou kamina-tm, les agrès d'un bateau; 59 ka mina-
au, l'ameublement d'une maison.
Minato, adj. «Altéré ?).
Minba, adj. «Buveur, qui boit». — Dyi minha, buveur d'eau. —
Syn. Mimkèla.
Miné, V. Voir Af(M.
IBné, p. ps. de mi. — Né tonton minembé (ou min yé) $i$an, je
viens de prendre une prise à l'instant (B).
Minéla, s. «Vase à boire; buveur 9).
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[Mini-Hiiiko] — ^ 400 }•*—
Mini , n. d'act. de mi. f( Actioa de boire , etc. y>. — Mnùki, boire , faire
des libations; Mini/in, boisson; Mmi dyi, eau potable; Mmiyo-
ro, abreuvoir; taverne; Mmiko, mmko, une pipe de tabac, au
une prise; MwM ni ioumouni, le boire et le manger; I ti na ké
minifé den yé, tu ne viens pas le jour où Ton boit (le dolo).
Minifén, s. «(Boisson; vase à hoirer). — Syn. Minfé,
Minikéla, s. « Buveur t». — Stn. MinUa, Minleéla.
Hiniki manaka (Kéné-), s. « Aurore >>. — Syn. Kéniban da, Dow-
Minimini, s. t^ Action de tourner en rond; détour, biais, ronde r^. —
Minimini nzalé, jeu qui consiste à danser en rond, à tourner sur
soi.
V. 1. «Tourner, danser en rond 99 (v. p.). — Démité ou y oh
minimini, les enfants ont dansé en rond.
2. «Tourner autour, faire le tour 99. — Minimini kogo da Ji,
faire le tour du mur.
«
3. «Biaiser, faire un détour ?). — Abi tira minimini, il biaise,
il fait un détour (Stn. A té iira tléné mené). — Miniminito, p. pr. ;
Minimininé, p. ps. — Cf. Méléké.
Minimininé, p. ps. du précédent. — Sira minimininé, chemin dé-
tourné.
Mininyan, s. «Python de Séba». — Syn. Minycm, Mininya.
Minkalo , s. « Dixième mois de Tannée lunaire ».
lUnké, conj. «Lorsque, après que» (se place après le verbe au
passé). — A naléminké, ou A nana minké, après qu'il fût ve-
nu; Hakili Sénoun yéto dyigina dyama gale kan minké, a tora fé,
le Saint-Esprit, étant descendu visiblement sur la primitive
Eglise, est demeuré en elle.
IKnko, s. «Mombin, de la famille des Térébinthacées : Spondtas
lUnko, s. «Une lampée, une prise, une pipe de. . . ». — Cf. Mini.
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— ^ &01 ).«^— [Miii8igi*lIi8éU]
Mindgi, s. «Coussinet que les portefaix placent sur leur tète pour
appuyer les fardeaux 79.
Hinta, adj. «Buvable, qui peut se fumer, se priser (tabac)». De
mi — Nm dyt-m téfm mitUayi, cette eau n'est pas buvable.
Hinto, p. pr. demi. «En train de boire, au de se boire; en bu-
vant t».
Kinyan, s. «Python». — Voir Mvmyan,
Minyantiga, s. «Variété de pois chiches».
]Iiraboa(a), s. «Minaret», i^tlt.
Miri, V. «Penser, réfléchir, méditer». — Mirisaya la, penser à la
mort; Mxrima la ni dyougouman yé gouanêon, penser mal du pro-
chain sans motif; N*yi miri ko la, j'ai réfléchi à cela; l ka nUri
ko tyama ko ibé Alla nyikoro, pense souvent que tu es en pré-
sence de Dieu; A minïa ka hakéou ^^ il a pensé h ses fautes
(Syn. a yé miri a ka hakéou la). — Mirito, p. pr.; Mirilé, p. ps.;
MiriU, n. d'ac. — Syn. Tasi.
Miri, s. «Tout petit poisson».
Hiribali, adj. «Irréfléchi, étourdi, capricieux». — Syn. Tatibali.
Ifiribaliya, s. «Irréflexion, étourderie». — Syn. Tasibaliya.
Hirila, adj. «Qui réfléchit, sérieux». — Ma mirila, un homme
réfléchi. — Syn. Mirikéla.
Mirili, n. d ac. de miri. — Mirili ké, réfléchir, méditer.
'♦
Misé, adj. 1. «Petit, mince». — Dé misé, enfant; Nin tyè-^n ka
miié, cet homme est mince de taille; An démisém ma, pendant que
nous étions enfants, durant notre enfance. — Cf. Dogo, Sourou,
Fym, Misen.
a. «Importun, indiscret». — Nin mouêo-ïn kamisé, cette
femme est assommante; A dala ka miêé, ma dala misén do,
c'est un bavard importun; A bolokamiêi, c'est un touche-à-tout
(Syn. a nyéna ka misé).
Miséli (a), s. «Aiguille», iXL». — Mi$éli wo, ou dyou, le chas
0ICT. BAMBAMA. 9 6
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[Miséli-Hisigolnk]. — ^ 402 y%^~
d'une aiguille; Mi$élinou, la pointe il*une aiguille (Syn. Miêéli
nounkoun); Gari dm mUéli dyou la , enfiler une aiguille; Miêélm-
tan, porte-aiguille, étui; Fini sara muéli dya, carrelet , grosse
aiguille.
Miséli dyou, s. ((Couture fine, à points serrés 77. — MisiU iyou ké,
faire une couture fine.
V. «Coudre très fin, très serré». — N'ka dhki miséli dyoura
ha'dihi, mon habit est d'une coulure très serrée. — MiséU dymto ,
p. pr. ; MiiéU dyouU, p. ps.
Miséli dyoolé, p. ps. du précédent. — N' Ica dloki miséli dyoulémbé ,
mon habit est d'une couture très serrée.
Hiséma, adj. q. «Petit». — Cf. Misé.
Misémani, dira, du précédent. «Tout petit». — Fén misémani, de
petites choses.
Misén, adj. Voir Misé.
Hiséya, s. 1. «Petitesse, qualité de ce qui est petit, mince». —
Démisénya, enfance; Démisénya touma la, durant l'enfance ;y4 lésé
ha ké héléla yé, a ha misénya hosan, il ne peut être soldat, à
cause de sa taille. — Cf. Misé. — Syn. Misénya.
Q. «Importunité, indiscrétion». — A ha nUséya bé ndimi , ton
importunité m'ennuie; Da miséya téfouy soro, les demandes in-
discrètes n'obtiennent rien.
Misi, s. 1. «Bovidé (bœuf ou vache)». — Misihé, bœuf (Syn. Toura);
Misi mouso, vache; Misidé, veau, génisse, bouveau; Misi dyonn-
gliou ,h{B\d h bosse; Souroukou misi, vache rouge et blanche;
Misi konama, vache pleine; Misi dyalé, vache sans lait (sèche);
Misi wèrè, parc à bœufs; Misi gûéna, vacher; Misi ho, bouse;
Misi ho lié, heure où l'on conduit les bœufs au pâturage, entre 7
et 8 heures. — Cf. Méré.
Misibolanzara, s. «Espèce de cucurbitacée » (non comestible).
(Pastèque de bouse de vaches.)
Hisigoïnkono , s. «Oiseau qui suit les bœufs. — Syn. Tatougou
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_«^ 403 )h^~ [Misikiné-Mo]
Misikiné (a), s. «Pauvret). ^^^aCI^.
Misikoumbéré , s. ^Pourpier 79. [Mm koumhéré.)
Misira (a), s. «Egypte». ^Aj , — Mmra ka. Egyptien.
Misiri (a), s. «Mosquée», «x^?^^. — Misiri wéléla, Mouezzin ,
celui qui appelle à la prière.
Misirima, s. «Aveugle de naissance». — Cf. Masalémjyé. — Syn.
FyérUo tvolola.
Mlè , pr. inter. « Quoi ?» — Mlé si h* a kono ? Qu*y a-t-il dedans ? —
Syn. Moulé, Moun.
Mo, loc. «Tiens, prends» (verbe défectif). — / k'amo, prends-
le; Mo miséli la, prends Taiguille.
Mo , s. 1 . « Fruit mAr ». — Simo, fruit mûr du karité ; Séné tno-ou,
fruits des champs, la récolte. — Cf. Dé. — Syn. Mouo.
3. «Cadeau ». — Dougouta mo, cadeau de voyage («fruit du
voyage»); Ségou mo bé mi? que m'as-tu apporté de Ségou ? On
répond : A mafyéré ban, il n'est pas encore en fleurs.
V. 1. «Être à point (mûr, cuit, prêt, à terme)». — Mistmou-
80 kono ma mofolo, la vache n'est pas encore sur le point de vê-
ler; Dytri dé-oun ma mo ban, les fruits ne sont pas encore mûrs;
Tlérofana fna mo dyona, le repas de midi ne sera pas cuit de
bonne heure; Dolo ma mo ban, le dolo n'a pas encore fermenté;
Founou mona, l'abcès est mûr; Dolo toyéa ka mo, a to dlo ka mo,
laisse le dolo fermenter. — Cf. Se, Koua.
2. «Grandir, pousser» (enfant, arbre). — Démise bi mo,
l'enfant grandit; N'sébémo mandt, le renier ne pousse pas vite.
— Moto, p. pr.; Moné, p. ps.; Mont, n. d'ac. — Cf. Dyanya.
Mo, V. «Pêcher». — Ba mo, pêcher dans un fleuve; Ko mo, pêcher
dans un ruisseau; Dyègè min mona bi, a ka tya, le poisson
qu'on a péché aujourd'hui est abondant. — Moto, p. pr.; Moné,
p. ps.; Moni, n. d'ac. — Syn. Mouo.
Mo,v. «Mettre en boule». — .Bogo mo, faire des boules d'argile
(«briques rondes»); To, bâti, didègè mo, etc., faire des bouies
36.
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[Mo-Momoba] — ^ àOà ).m—
de bouillie, de couscous, etc. (pour manger avec les doigts); Pé-
renda-ou mo, boucher les lézardes (avec des boides d'argile). — '
Loc. Da mo, faire la moue, bouder (((mettre la bouche en
rDod»). Voir te mot. — A damona, il fait la moue, il boude. —
Moto, p. pr. ; Moné, p. ps.
Mo, V. «Fouillera). — Na nk*i mo, viens que je te fouille; A tmma,
on l'a fouillé; Tou hè mo, fouiller toute la forêt. — Moto, p. pr.;
Moné, p. ps.; Moni, n. d'ac. — Syn. Mono.
Moba, s. ((Qui fouille, fait cuire, fait des boules, pdche». — Stn.
Mona, Moma.
Mobali, adj. c(Non cuit, non fermenté, non mûr, etc. Jt. — Cf. Mo.
Kobaliya, s. c( Qualité de ce qui n'est pas cuit, ou fermenté, etc.».
Mode, s. «Petit-fils».
Modya, v. ((Croître, grandir» (iifo dyan). — Démisén modyara,
l'enfanta grandi; Dytri-au modya, faire pousser des arbres. —
Modyato, p. pr.; Modyalé, p. ps.; Modyali, n. d'ac. — Syn. Mo.
Mofa, adj. c(Qui reste à la maison, pensionnaire». — Demisi-tn yé
mofa yé an yé, cet enfant est notre pensionnaire.
Mogo, moko, moho, s. (dlonmie». — Karamoko, instituteur
(((homme de l'école)». [Syn. Kalanfa]. — Syn. Ma (plus usité).
Moké, s. ((Grand-père». — Syn. Fakoroba.
Moloko (a), s. ((Situation heureuse». dLLt. — A yérémoloko tyen,
ruiner sa situation , se ruiner. — Syn. Garngè.
Moma, s. «^ Pécheur». — Ma-ou moma, pécheur d'hommes. —
Syn. Moba.
Momo, V. «Tâter, fouiller, palper, chercher à tâtons». — Ayaka
mourou momo, il a cherché son couteau à tâtons; Na nk'i momo,
viens que je te fouille. — Momoto, p. pr.; Momolé, p. ps.; Mo-
moli, n. d'ac. — Cf. Mo.
Momoba, s. ((Qui fouille, cherche à tâtons». — Cf. le précédent.
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&05 y^ — [Momoni-Monikéla]
Momoni, n. d'ac. de momo, — Momoni hè, tâtonner; Fyent(hou
ht nwmmiké ka fen nyini, les aveugles tâtonnent pour trouver
quelque chose.
MomoBi, V. 1. «Toucher une plaie de façon à faire souSiir'). —
I kana nka dyoli momoni, ne touche pas ma plaie; A mmumina,
on l'a touche. — Syn. Madyogi, Madimi.
a. Gratter pour faire cesser le prurit 5). — / kan t ka dyoli
momoni tén, ne frotte pas ainsi ta plaie. — Syn. Moumouméné.
— MomonitOy p. pr.; Momoniné, p. ps.
Mené , p. ps. de mo. c( Péché, cuit, fermenté, bouché (lézardes),
fouillé 77.
Mené , V. 1 . « Contrarier, fâcher, irriter y>. — Syn. Founou.
3. ((S'acharner à. . . , se mettre avec ardeur 79. — A monéna
tyafi, il s'est acharné au travail. — Syn. Dousau.
Mené, s. 1. «Malheur injustifié, inunérité^i
a. «Colère, mécontentement 79.
3. «Ardeur, acharnement 77. — A yé moné dô né na, il m'a
fait tomber dans un malheur immérité; il m'a mis en colère,
ou il m'a donné de l'ardeur.
Monébo, v. «Se venger, tirer vengeance d'une injustice 77. — It'na
monébo, tu ne te vengeras pas (v. g. tu ne pourras pas te ven-
ger); iV' nâ mow^io, je tirerai vengeance. — Monéboto, p. pr.;
MonéboU, p. ps.; Monéboli, n. d'ac. — Syn. Ta nyouhan ho,
Monéto, p. pr. de mmé,
Monéto, adj. «Malheureux 77. — Cf. Monê.
Moni, s. «Mets de granules de farine de mil cuites à l'eau bouil-
lante 77. — Moni ké, faire du moni,
Moni, n. d'ac. de mo. «Action de pécher, de fouiller, etc. 77.
Moniki, pécher, fouiller, faire fermenter, etc. ; A ka kisé moniké
ro, c'est un grand pécheur. — Cf. Gana.
Monikéla, s. «Pécheur 77. — Syn. Moba.
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[Monimoni-Mony.] — i^ 406 ) - i-
Monimoni , adv. (onp.). — À hajing monimom, c'est excessivement
noir.
Mono, s. <( Flamme». — Cf. Mana.
Mono, s. «Fil placé entre la (pienouiUe et le fuseau». — Monobo,
détendre ce fil, avant de l'enrouler autour de la quenouille.
Monobo, V. c( Allonger, tendre, pour prendre ou frapper». — B<h
h monobo ka fen ta, allonger la main pour prendre quelque
chose; Sén monobo ka ma tan, allonger le pied pour frapper
(pielqu'un. — Monoboto, p. pr.; Monobolé, p. ps.; Mom^K, n.
d'ac. — Cf. Télou.
Monoboli, n. d'ac. du précédent. — Monoboli ké, allonger, ten-
dre, etc.
Monto , V. 1 . ^R Froisser, chiffonner ». — Ay'a kajini montomonto k'a
bla,îl a chiffonné son habit et l'a laissé. — - Fréq. Montomonto.
a. ce Mettre en boule». — Cf. Mo, Momo.
3. «Tapir, blottir». — I té son ka géré ma-ou na,fo ib'i mon-
tomonto kéléna, tu fuis tout le monde pour te retirer à l'écart. —
Montoto, p. pr.; Montolé, p. ps.; Montoli, n. d'ac. — Syn. Mé--
rou, Mosomoso,
Montoba, s. «Qui froisse, chiffonne, blottit, etc. ». — Syn. Monto-
Ukéla.
Montomonto. Voir Monto.
Monyo, s. i. «Torche, brandon». — Monyosm, faire («lier ») des
torches; Monyo mana, allumer une torche ;Afonyo»a^y2i^ éteindre
une torche.
3. au fig. Sira monyo, tabac à fumer; Sô monyo, crottin de
cheval (Syn. Sôbd).
Monyomonyo, v. «Ecraser». — A béna se kan k'a monyomonyo, il
est tombé et s'est écrasé la jambe; A se kolo monyomonyona, il a
l'os de la jambe écrasé. — Monyomonyoto, p. pr. ; Monyomonyo-
lé, p. ps. ; Monyomonyoli , n. d'ac. — Cf. Dyodyo.
Monyomonyoba, s. «Celui qui écrase».
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— ^ àOl )-t4- [Monyoti-Moson]
Monyoti, v. <( Tatouer?). — Monyoti nyé da la, tatouer, faire des
cicatrices au visage (Stn. Tyi, Monyotiké).
Mori(a), s. «Marabout, prêtre» (Syn. Mortké). — Mariba, grand-
prêtre; n. pr. d'homme; Toubabou mon, prêtre européen.
Moriya, s. <( Prêtrise, sacerdoce, qudité de marabout, dignit(^ sa-
cerdotale 7i.
Morria, interj., négation emphatique. «Mensonge! erreur!»
Mosi, V. «Serrer». — Makanmoêik'afa, étrangler quelqu'un («lui
serrer le cou pour le tuer»). — Mostto, p. pr.; Mosilé, p. ps.;
Moiili, n. d'ac. — Syn. Férou.
Mosiba, s. «Celui qui serre». — Syn. Mosolikéla.
Mosoba, s. «Celui qui fait les actions exprimées par le verbe pré-
cédent».
Mosoba, mosomosoba, s. «Qui blottit, tapit, etc.».
Mosolé, p. ps. de moson, «Membre ou personne traités par un
sorcier ».
M080m080,v. «Blottir, tapir». — Dyakouma y a kou moiomoso Va
dô a séjla n tyé, le chat a ramassé sa queue entre ses jambes; A
y a mosomoêo ka don dogodogo la, il s*est tapi dans un coin ; An n
a benna dibi la, a y a mosomoso ka bo an fourantyê, nous l'avons'
rencontré dans Tobscurité, il s'est faufilé pour passer («sortir»)
au milieu de nous; A y a moson Va sigt a hélm na, il s'est retiré
à l'écart. — Mosoto, p. pr.; Mosolé, p. ps.; Mosoli, n. d'ac. —
Syn. Mérou, Montomonto, Momo, Moson. '
Mosomosolé, p. ps. de mosomoso. «Blotti, ramassé, tapi». — Ou-
lou kou mosomosolembé a se fan tyé, la queue du chien est repliée
entre ses jambes; Dyakouma mosomosolembé dénéna, le chat est
blotti contre le mur.
Moson , V. 1 . « Prononcer des formules en crachant sur un membre
malade, pour le guérir» (sorcier). — A yébob moson, il a pro-
noncé ces formules sur la main; v4 yé m* moson, il m'a traité de
cette façon. — Syn. Moso.
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[Mofoni-Mougé] — ^ 408 >«4~
a. «Appliquer, mettre sur. . . 9. — Bolo mû0o a woroJH, il a
appliqué la main sur sa cuisse. — Mosonto, p. pr.; Moêoli, p.
ps.; Moioni, n. d'ac.
Mosoni, n. d'ac. de moion. — Mosoniké, accomplir les actions ex-
primées par le verbe moson.
Mosou, s. «(Ciseaux de tailleur 99. — Stn. Masou,
Mou, Y. «(Enduire, oindre, badigeonner 79. — So mm nimmhoyi,
enduire une maison de bouse de vache; Tlou mo marfa la, grais-
ser un fusil; Banabato bolo mou $t tlou la, oindre la main du ma-
lade de beurre végétal; A ka dyoli mouna, on a badigeonné sa
plaie; N'ni mou, je te badigeonnerai. — Loc. Fen mou ma nyé kan,
jeter quelque chose à la figure de cpielcpi'un (Syn. Sari a nyé
kan). — Mouto, p. pr.-; Mouné, p. ps.; Mouni, n. d'ac.
Mou, pron. ind. inter. «Quoi? quelle chose?» — I bé moun nyi-
ni ? que cherches-tu ? Mounna ? pourquoi ? Mountato ? pourquoi
pas? (Voir ces mots.) — Syn. Moun, MU.
Mouba, s. «Qui oint, badigeonne, enduit, etc.». — Syn. Mouni-
kék.
Mougan, v. «Prendre ses aliments sans mâcher». — Tiga té mou-
gan a bé nyimi, batiti nyimi, a bé mouga, les arachides ne s'avalent
pas sans mâcher; le couscous ne se mastique pas, il se prend
sans mâcher; Tyèkoroborou bé doumouni fen mougan, les vieillards
prennent leur nourriture sans mâcher. — Mouganto, p. pr.;
Mouganè, p. ps.; Mougani, n. d'ac. — Cf. Kounou, Nyimi.
Mougan, s. num. card. «Vingt». — Prov. Tama na, ni ma mou-
gan 8oro, mougan nisoro, en voyage, quand on n*y gagne rien,
on y perd quelque chose.
Hougana, adj. num. ord. «Vingtième».
Mougani, n. d'ac. de mougan. — Mougani ké, prendre des ali-
ments sans mâcher.
Mougé (a), s. «Savates, pantoufles». — Mougé kala, faire des
pantoufles; Mou^ dyiri, forme en bois pour faire des pan-
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— ^ 409 y*^— [Mongou-Mougoiiri)
ionûes; Mimgé êogtné , pantoufles de couleurs. — Stn. Mouké
Moagou, s. i. «^ En général, toute substance pulvérisée». — Marfa
numgou, poudre à fusil; iStra numgou, tabac en poudre; Nyomou-
gou , farine de mil pilé ; Mmgou lUé, farine moulue ; Dyiri mougou ,
ou mougoumaugou, sciure de bois; Nègè mougou, limaille de fer;
Firè (^on fourè) mougou, poudre européenne. — Prov. Ni mou-
gou yé kamalin koro da, a nyigi dyi h'a da, si un jeune honune
a de la farine dans la bouche , c'est qu'il a de la salive pour la
mouiller (de quelqu'un qui marchande un objet). — Cf. Nyinyé.
2. c( Substance soyeuse, ouate, etc.». — Ta mougou, bourre
du fromager servant d'amadou; Fini mougou, rouleau d'étoffe
indigène; Koursi mougou, fond de pantalon bouffi; Mougouha,
sarouel; Fini mougou dyè, un tas, un stock d*étoffe.
Mougou, V. 1. «Déboîter, donner une foulure, une entorse». —
Sô ianikéioyi nsè mougou, le cheval en ruant m'a débotté, foulé
le pied; Mbolomùugoura, j'ai le bras déboité, foulé.
2. «Effondrer». — Koko mougoura, le mur s'est effondré.
— Uougouto, p. pr. ; Mougoulé, p. ps. ; Mougouli, n. d'ac.
Hougouba, s. «Sarouel, pantalon de zouave».
Mougonba, s. «Qui donne une entorse, fait effondrer».
Mougonbato , adj. «Qui a une entorse, une foulure».
Mougoumougou, v. «Consumer entièrement, réduire en cendre ,
en poudre». — Mogo na sara, na mougoumougou, l'honune,
après la mort, est réduit en poussière.
Mougoumougou, v. «Sourire». — A bi mougoumougou a yéré koro,
il sourit. — Mougoumougouto, p. pr.
Mougouni, n. d'ac. de mougou. «Déboitement, entorse».
Mougôuri, s. «Danse». — Mougri ka di an ma, qu'on nous fasse
danser! (chant).
V. 1. «Danser, se divertir». — Bi k'i mougri, que tout lé
monde se divertisse ! — Cf. Nyénadyè.
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[Mougourou-Moniii.] — i^ 410 K*—
9. Avec da. <( Rincer la bouche, chiquer 9). — Maugrito, p. pr.
Mougourou, s. «Mets fait de farine de riz ou de mil avec du
poivre ».
Moulé, pron. inter. «Quoi?» — Moulé do wa? qu'y a-t-il? (Sytî.
Moun si do?) — Syn. Moun, MU, Mouné.
Mouloukou, s. c( Lézard». — Syn. Basa,
Moulookou , V. <( Harasser de fatigue ». — Ni moulovkaura, tama yé
mmouloukou, je suis harassé, la marche m'a fatigué. — Motdou-
kouto, p. pr.; Mauloukoulé, p. ps., Mouloukouli, n. d'act. —
Cf. DM.
Mouloukoubato , adj. c^ Harassé de fatigue».
Mouloukoonti, adj. «Paralysé».
Moumari (a), s. «Velours». Jc^.
Moumé, s. «Poudre». — Syn. Mougou.
Moumé, adv. i. affirm. «Tout k fait». — Mbt n* yéré moumé ^i
ma, je me donne tout à vous.
a. nég. «Du tout». — N'tWa kémovmé, je ne le ferai pas
du tout.
Moun. Voir Mou. « Quoi ? »
Mouné. Voir Mouné, Mlé. «Quoi?»
Mouné, p. ps. de mou. «Oint, enduit, badigeonné». — Saga mou-
né, ha mouné, mouton châtré, bouc châtré.
Mounéni, v. «Aller doucement, posément» (v. p.). — / mounéni
kan iyéri dyéni, va doucement pour ne pas te brûler. — Mou-
nénito, p. pr.
Mouni, n. d'ac. de mou. «Onction, badigeonnage». • — Mount
^^ badigeon, enduit; Mouni ké, faire une onction, un badi*
geon ; Bougrt dyè mouni ké, imposer les cendres.
Monnimouni , adv. — A kajit^mounmoyni, c'est excessivement noir
(Syn. Monimoni, Si).
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— 1^ àl\ )*«^— [Mounina-Mouiiyé]
Mounina, s. <( Arbuste h baies 9).
lIouima,adv. c^ Pourquoi? 99 (se place à la fin de la phrase). — ïy'a
ké nunmna ? pourquoi l'as-tu fait ? A ma ké mounna? pourquoi ne
Ta-t-Upas fait? Mouny'a to, moun t'a to? pourquoi pas? (se
place en tête de la proposition); Moun y a to t ma na, pourquoi
n'es-tu pas venu ?(c( qui a fait tu n'es pas venu?)); Moun t*a to
i ti na, pourquoi ne viens-tu pas? («qui empêche tu ne viens
pasw); Moun in a toi t*na na, pourquoi ne viendras-tu pas?
(«qui empochera tu ne viendras pas»). — Cf. Mou.
Mounou, v. 1. «Brasser, remuer, faire tourner, baratter 9). — Na
fitouiMm, remuer la sauce; A^o/^ mowumna, la toupie a tourné;
Nono mounou, baratter du lait.
a. «Enrouler, tourner autour t). — So mounou, faire le tour
d'une maison; Gari mounou, enrouler du fil. — Mounouto, p.
pr. ; Mounoulé, p. ps. ; Mounouni, n. d'ac. — Cf. Méléké.
Mounouméné, v. «Caresser??. — Démt^én mounoumèni, caresser
un enfant. — Mounouménéto , p. pr.; Mounouménéné , p. ps. —
Syn. Ladiya.
Mounoumounou, v. 1. «Tourner autour, faire tourner autour, rou-
ler». — Sitané bi mounoumounou an dafl, le diable r&de autour
de nous; Wotoro ht mounoumounou koêohé, la voiture roule bien.
— Cf. Lammù
a. «Agiter (une question)», avec kono. — Am bé k'an kono
mounoumounou an ka kan ké tyoko mi, nous agitons la question
de savoir comment il faut faire. — Mounoumounouto, p. pr.
Mounouna, s. «Qui brasse, remue, etc.». — Nono mounouna, ba-
ratton, bois pour brasser le lait. — Syn. Mounounikéla.
Mounouni, n. d'ac. de mounou. — Mounouni ké, brasser, baratter.
Mounounikéla, qui brasse, baratte.
Mounta, s. «Nuage isolé qui cache le soleil». — Tlé yé mounta dô,
le soleil est entré dans un nuage. — Syn. Mouranka.
Moonyé, loc. adv. «Gomment?»
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[Monnyou-Monré] — i^ 412 y % %
Monnyou, v. i. «Patienter, supporter avec patience t» (v. p.). — /
mounyou bana na, sois patient ( « supporte- toi r)) dans la maladie ;
Imounyou n yé, tâche de me supporter; lUa mounyou, améô mé
ana ban, patiente, tous ses retards finiront; A mounyouna bana na
hall, il a bien supporté la maladie. — Syn. Maunyo.
3. «Attendre». — / mounyou, m' bi na sont, patiente,
je viens à Tinstant; Né mounyouna i yé, je t'ai attendu. —
Cf. Kono.
3. «Cesser, arrêter, suspendre ". — N*té se ha kasi mounyou,
je ne puis m empêcher de pleurer; / mounyou tya na, cesse de
travailler, suspends le travail. — Mounyouto, p. pr.; Mounyoti-
ni, p. ps.; Mounyoult, n. d'ac.
Mounyouba, s. «Patient, etc.».
Mounyoubali, adj. «Impatient».
Mounyonbaliya, s. «Impatience».
Mounyoani, n. d'ac. de mounyou. «Patience, attente». — A yi
mounyouni baké, il attendit longtemps.
Mouo. Voir Mo.
Monra, s. «Rhume, coryza, grippe». — Moura bé né na, je suis
enrhumé; Moura bé ntiso, le rhume me fait éternuer.
Moura(«),8. «Sable». Syn. Tyentyen(B).
Houra, s. «Un reste de (nourriture). — Syn. To {Dyègè to, so-
go to, etc.).
Mouranka, s. «Nuage isolé». — Tlé dogora mouranka na, le soleil
est caché dans un nuage. — Syh. Mounta, mouranké.
Mouré (a), s. «Grande mesure des solides (de 3 à 5 kilogrammes);
muid, boisseau, moule». — Moura tla, une demi-mesure (de
i,5oo à a,5oo grammes); Nyo mouré souma, mesure le mil;
Mouré dan, compter les mesures, vendre à la mesure; Mouré
dan ka di, acheter bon marché; Mouré dan ha gouéU, payer
cher. — Cf. Nigifé (petite mesure). Zi.
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— M^ 413 )•«— [Mourou-Mousalaya]
Mourott, 8. ((Couteau 99. — A/ourou^a^ coutelas, petit sabre, Afourou
hourouta, couteau pliadt; Mouron ki$é, lame; Mourou kola,
manche; Mourou da, tranchant; Mourou da dtya, aiguiser; Mo-
rou da kari, émousser, ébrécher; Mouroun tan, étui, gaine d'un
couteau; AUa ha mourou, arc-en-ciel (Cf. Mpa),
Mourou, V. «Baragouiner, parler incorrectement». — Adafn num-
rou, il baragouine. — Mourouto, p. pr.; Mouroulé, p. ps.
adj. ce Incorrect». — Kouma mourou, mot incorrect. —
Cf. Péripara.
Mouronfyèblé , s. ciEtoffe en laine rouge écaThiien (Mourou Jyi blé).
— Jeu de mots : N'na mourou fyè blé siri i kan koro k'i kanfaha
(ou k'tfaha)^ je vais t'étrangler avec un mouron fyè blé (lame
rouge d'un couteau).
Momroumoarou(kouma), s. c^ Mot bref, décisif, dernier mot, v.
g. dans un marché ». — A ma mouroumourou kouma fo ban, il
n'a pas encore dit le dernier mot.
Mouroumourou , s. ( f . ) c( Marmaille » .
Mour6uti,v. i. «Trahir, révolter, soulever». — MéUkè dyougon-
ou mourtira Alla ma, les mauvais anges se révoltèrent contre
Dieu; A mourtira AUa sira ma, ka dm do wéré ia^ il a apostasie
pour passer à une autre religion; Mourti dousou dômahono, por-
ter à, insuffler la révolte. — Cf. Fanya, Yada. — Syn. Mourti
3. «User» (habit). — Fini mourtir a ma, l'habit est usé. —
Mourtito, p. pr.; MourtHé,^, ps.; Mourtili, n..d'ac. — CLMonti.
Mouroutiba, s. «Révolté, traître». — Cf. Dyanfa, — Syn. Mour-
tHé.
Mouroutibali, adj. «Non révolté, resté fidèle».
Mouroutili, n. d'ac. de mourôuti. «Révolte, trahison». — Mouron-
tiliké, se révolter.
Mouroutilibaliya, s. «Fidélité».
Mousalaya, v. «Flatter». — Syn. Madyamou, Barama, etc.
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[Mouso-Mousoya] — t^ àlà )« €f
MouM, s. 1. «Femme, épouser. — Tyi ni mouto, l'homme et la
femme, Tépoux et l'ëpouse; Moumo $ébé, femme légitime; Mauw
tyè tigt, femme mariée; Konyo mouêo, nouvelle mariée; Tné mou-
90, tante; Ma mouso, grand'mère; Mouso koroba danga, les
femmes d'un polygame, sauf la première; Moumo jolo, mou90 ko-
roba, la première femme; Bara mouso, la femme privilégiée;
Galo mou90, femme délaissée d'un polygame; Mouso gouana,
vieille fille; Mouso kolo, femme de mauvaise vie; Sina mouso,
co-épouse d'un polygame; Mouso tiré dyougou, femme malchan-
ceuse (qui perd tous ses maris).
9. «Femelle, du sexe féminin». — Misi mouso, vache (bo-
vidé femelle); iSo motfto, jument (équidé femelle); Nm tyè-tn yé
mouso yé, cet honune est un efféminé. *
3. Loc. Mouso ta, prendre femme, se marier; Do mouso
sibé basi a la, enlever la femme légitime d'un autre; Ou
bina mouso tyama ta la, ils tombèrent dans la polygamie (la
prise de plusieurs femmes).
MouBOko, s. «Convoitise charnelles. — Mousokob'ala, il est en
chaleur (Syn. Tyèya kér*a la).
MouM koro , s. « Vieille femme n,
MooMkoroninyi , s. « Graminée épineuse n (dent de la vieille petite
femme).
Mousoma, adj. «Féminin, du sexe féminin 79.
Mousosa, s. «Myriapodes».
Mooaotyentan , s. «Veuve 9».
Mousotyentanya, s. «Veuvage 97.
Mousomnousou , s. « Bruine t». — Stn. Fousoufousou.
V. «Bruiner». — A bi mousoumousou, ou sa bt mousoumou-
sou, il bruine. — Mousoumousouto , p. pr.
Mousoya, s. 1. «Qualité de femme, effémination». — .V ti bou-
go, { mousoya koson, je ne le frappe pas, parce que tu n'es qu'une
femme (t. i.). — Ctr. Tyéya.
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i^ A15 )h^— [Mouti-M'poko]
2. ((Gran de sûreté». — Marfa stgt a momoya la, mettre un
fusil au cran de sûreté.
Mouti, V. «User». — N' ka dlokimoutir a ma, mon habit est usé.
— Syn. Mourtù
Mouttakalé, moutoukalé (a), s. cdVlitkal (poids de l'or), environ
5 granmiesT?. JUUU .
Mpa, s. ((Lance, sabre, épéew. — Alla ka mpa, arc^en-ciel (Cf.
Mourou). — Syn. Tama (plus usité).
Mpala, m'palampana, mpankalama. Voir à la lettre P.
Mpari, m'péri, s. i. c^Jeu consistant à percer avec un clou {kyen)
un bois mou [ntini) enfoncé en terre». — Cf. Benben, Mhem-
ben.
2. «Sorte de damier tracé dans le sable». — An ka ntpéri
bo, faisons une petite partie de m'pari.
3. f!^Mparmin sénâya (petit m pari à longs pieds), sorte de
damier en forme de croix ».
Mpay, pr. indéf. c^Rien». — Wim pay (^Haltmpay)^ rien (même
rien); Wim pay ti a la, il se porte bien (il na rien). —
Syn. Pay, Fomi, M*poro (B).
Mpékou, s. ce Arbre, sorte de raisinier».
Mpékou (Bakoro-), s. c^ Autre végétal à raisin» (feuilles épaisses,
cotonneuses).
Mpélempélé, s. «Crosse du bœuf».
Mpéré, s. «Surnom de la hyène». — Cf. Souroukou.
Mpéré mougou, s. «Farine de noyaux de baobab dépouillés de
leur pulpe (se met dans le tabac).
Mpérémpéréni, s. «Papillon». — Cf. Pérémpéréni.
Mpété, s. 1. «Tabatière en peau». — Syn. Sira bara.
a. «Sceau en cuir».
ITpoko s. «Petit pagne de fillette, plus long que le lempén, —
Mpoko tigi, fillette.
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[Mpoko-Ha] — «K 416 >«—
Mpoko (marfa-), s. «Gâchette d'un fusil?).
Mpolo, s. ce Sorte de violoncelle indigène t». — Mpolomfo, jouer du
violoncelle.
Mpompompogolo, s. «^ Sorte d'euphorbe à latex abondant»; son
fruit renferme de la soie.
Mpookou, s. c( Cheval noir 99.
Mporo, s. «Maladie syphilitique atteignant tout l'organisme)?. —
Cf. Borko.
Mporoto, s. «Atteint de cette affection?).
Mpyéna, s. «Toile d'araignée». — Cf. Mana.
Mpyéna, s. «Champignon?). Voir M'fyéna. — Stn. Mpyéné.
Myé, s. «Qualité de gourmet??. — Sogo myé b'a la, il est friand de
viande. — Syn. Myéya, Myétoya.
Myénou , adj. «Non mûr, non formé ??. — Nyo myàum, mil encore
vert; Kolo myénou, cartilage.
Myéto, s. adj. «Gourmet, friand?? (de viande surtout). — Cf. Myi.
N
N', pron. pers. de i"pers. sing., pour w^. «Je, moi, me??. Devant
une labiale N* se change souvent en if. (Voir cette lettre.) —
Voir Né.
N', initial, surtout dans les noms d'animaux et de végétaux, indique
la nasalisation de la consonne D, G, K, T, qui suit. Ex. : /Vgn-
lanui. — A la fin des mots, n indique soit la nasalisation de la
voyelle qui précède, Fm, soit sa liaison avec la s^abe qui suit,
ex. : Kamalé nkoro. (Voir Grammaire)
Na, s. «Sauce??. — Naàyi, sauce à la viande ou au poisson; Na
dyi dya, sauce trop dlongée; Na dyè, Txga na, sauce aux ara-
chides; Na nogola, sauce aux feuilles de haricots, de baobab
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— *>( 417 ).t^— [Nâ-Ha]
(Syn. Birmgjmg); Nadaga, petite marmite en terre pour cuire
la sauce; Na mougou, feuilles sèches et piiées pour faire la sauce;
Na dyi mina, ustensiles pour la sauce; Na douma, bonne sauce;
Nakoma, mauvaise sauce ; Na na ké flou, assaisonnements di-
vers, sel, poivre, piment, boules de néré, poisson, oignon; Na
mounou, remuer la sauce avec le mounouna; Tô sou na dyi la,
tremper la bouillie dans la sauce avant de la porter à la bouche.
— Dérivés : Nako', Nafén, jardin (pour légumes dont on fait la
sauce).
Nâ, s. R Bas-ventre». — Anà kala ka dya, il a le ventre allongé
(Loc. fam.). — Syn. Naga, Na kcdama,
Nâ, V. 1. «^ Venir, arriver» (à l'endroit où Ton est). — N't*a na
tourna don, je ne connais pas l'heure de son arrivée; Na yan,
viens ici; / ka na, k*ika na, viens, il faut que tu viennes; l fa
nana, i ha t'nà na, ton père est venu, ta mère ne viendra pas;
N'imana, inanà diya nyé hali, si tu viens, j'en serai très heu-
reux; / na ka na, venez tous les deux (toi et lui). — Cf. Se.
3. ^R Faire venir, causer, occasionner». — Dyiri tou dé bi sa
na, ce sont les forêts qui causent la pluie.
3. Avec m. ((Amener, apporter, mener, conduire, accompa-
gner (venir avec)». — Na ni sigila do yé, apporte un siège;
Na ni sô yé, amène un cheval; A nana ni n yé sira nyoumanfé,
il m'a mené par le bon chemin; Nana é (pour Na ni a yé)^
apporte-le, amène-le (viens avec lui); Na n ou yé, amène-les, ap-
porte-les.
k. Avec hoU), par. «^ Amener, apporter». — r- A nana dyon ho-
lo ? qui l'a amené ? ( « par qui est-il venu ? »).
5. «Aller, être sur le point de». Mhi na ta sa, je vais
m'en aller maintenant. — Nato, p. pr.; Nalé, p. ps.; Nali, n.
d'ac.
Na, prép. «A». S'emploie par euphonie après un ii au lieu de la
(cf. La), — Néné hé n na, j'ai froid («le froid est à moi»); Kon-
glio Van na, nous avons faim; Dyamani koun na, à la tête de la
province. — Syn. La, Ro, Ra, No.
DICT. BAMBARA.
37
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[Hi-Halanj — «< 418 y%^~
Nâ, préf. Sert h indiquer le futur. — A nà na, il viendra, A nà to,
il restera.
Na, suffixe i. D*un s. num. indique Tadj. num. ordinal. — Saba,
trois ; Sabana, troisième.
a. D'un radical verbal, a. Est le signe du passé dans les verbes
neutres ou passifs. — Na, venir; A nana, il est venu; Mo,
mûrir; A mom, il est mûr; Sègé, fatiguer; .1 ségéna, il est fa-
tigué. — Cf. La, et ra.
b. Sert k former des substantifs, i . Indiquant un état. —
Da, croire; Dana, foi; Mi, boire; Mina, soif (pour Minoho);
Sonna, sommeil (iSmoAo).
3. Indiquant un agent (par euphonie au lieu de la), —
Méfié, percevoir; Ménéna, percepteur; v.g.; Woriménéna, per-
cepteur d'impôt.
3. Indiquant un instrument (par euphonie, au lieu de la).
Tenté, tamiser; Tenténa, tamis.
Nâbà, s. ((Venant, arrivant» (de na).
Nabara, s. c^Gul-de-jatte, perclus des jambes t?. — A kéra nabara
yé, il est devenu cul-de-jatte.
Nabaraya, s. (^ Faiblesse, paralysie des jambes?). — Nabaraya Va
la, c'est un cul-de-jatte.
Nadyi, nadyè. Voir Na.
Nafa, s. «Force, vigueur». — Nafa bé tyé-m na, cet homme est
robuste. — Syn. Barka.
Nafama, adj. «^ Robuste, fort, vigoureux». — Syn. Barkama.
Nafan («), s. «Utilité, profit, gain, avantage». — Nafanjèn,
pension alimentaire; toute chose utile, profitable, avanta-
geuse. / bi ta dougouta-în min na, i nafan t'a la, le voyage que
tu vas faire ne te sera d'aucun profit; / yé moun nafan soro a la?
quel profit en as-tu retiré? Nafan bé Alladélilila, il est utile de
prier Dieu; Nafan don ma la, profiler à quelqu'un. — Cf. Koun-
tono. &Âi.
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— 1^ 419 )««4— [Nafaaii-Nagafta]
V. «tÊtre atiie à, profitable à, avantageux à, servir?). —
Ohé n na/Ji, cela m'est utile, me sert (objet, personne, action);
Kountêri diya ytnafa, la chance t'a servi; Nafolo sam/ali ti ma
nafa, ou té tutfa don ma la, bien volé ne profite pas. — Nafan-
to, p. pr.; NafaU, p. ps.; Nafanii, n. d'ac.
Nafanli, n. d'ac. de nafan. «^ Action de servir w. — Nf^anU ké, ser-
vir, être utile.
Nafanlikéla, s. c( Celui dont on peut tirer profit». — Nafanlikéla
ha, homme généreux, qui donne sans compter.
Nafantan, s. c( Faible, chétif». — Syn. Barkantan.
Nafantan, s. c( Homme ladre, dont il y a peu à tirer».
Nafanta^ya, s. c^ Faiblesse». — Syn. Barkantanya:
Nafigi, s. c^ Rapporteur, dénonciateur, traître, mouchard». — lyé
nafigiyé, ou Nafigi yéiyé, tu es un rapporteur. — Syn. iVfl/î-
giyakéla.
Nafigiya, s. c( Rapport, dénonciation, délation». — Nafigiyaké,
faire des dénonciations, de la délation; Nafigiyakéla, dénon-
ciateur, délateur.
Nafolo, s. ^^Bien, richesse, avoir». — Nafolo tyama, une belle
fortune, de grands biens; Nafolo tigi, riche; N(^olo tigtya, ri-
chesse, état de celui qui est riche; Nafolontan, pauvre; Nafolon-
ianya, pauvreté; Nafolo soro, s'enrichir; Nafolo ixnyé, gaspiller
son bien; Nafolo ko ha, âpre au gain; Nafolo ko gelé, avare; Na-
folo kogéUya, avarice ; iV^/o tinyéna, prodigue, qui gaspille. —
Prov. Dyakouma té nafolo yé, un chat n'est pas une richesse. —
Cf. Fén.
Naga, s. «Bas-ventre». — Voir nâ.
Nagalo , s. Palais de la bouche ». — Syn. Nalo.
Nagasa, v. <s S'efforcer». — Hait ni ma n ka nafolo-tn 9oro, nnd
nagoêa adafé, même si je n'obtenais pas ce qui m'appartient,
j'essayerais du moins d'y arriver. — Nagasalo, p. pr. ; Nagasa-
lé, p. ps.; NagasaU, n. d'ac. — Syn. Négésé, Dyidya.
27.
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[Hagasâbi-Haloné] — «^ 420 y^^^
Nagasabi, s. c( Celui qui s'efforce». — Syn. Nagasalikéla.
Nagasali, q. d*àc. de naga$a. (^ Effort». — NagasaU ké, faire des
efforts.
Nagasalikéla, s. c( Celui qui s'efforce, qui s'évertue».
Naka, s. <( Panier à kolas».
Naka, s. (( Chance heureuse». — Nakantigi, chanceux, qui a de
la chance. — Syn. Kounadiifa.
Nako, s. <( Jardin potager» [Nako). — Nako nyougou, légumes.
— Syn. Nafén.
Nalé, p. ps. de na. «Venu, arrivé». — NaUoun do wa? sonl-ce
ceux qui sent venus?
Nali, n. d'ac. de na. ^^ Venue, arrivée». — Naliko, (l'affaire de) la
venue, avènement, arrivée; Naliko mafoiyé wa? ne t'a-t-on
pas dit de venir ?
Nalo, s. c( Palais de la bouche». — Syn. Nagalo.
Nalo, s. (çNoir de fiunée, suie». — Gouatnbougou nalo, suie d'une
cuisine. (Cf. Fingjmg.)
Nalo, V. «Abêtir, abalourdir, abrutir». — Dloya ;ui/o, la bière
Ta abruti; A nalona, il est abalourdi. — Naloto, p. pr.; Nah-
né, p. ps.
Naloma, s. «Sot, imbécile, balourd, béta». — Naloma nyé Va
koun, il a Taîr béte; Naloma kolo, brute, idiot (Syn. Naloma koh
dayélélé, stupide; Naloma nandolaki).
Nalomaya, s. «Sottise, imbécilité, balourdise». — Nalomaya ko
ké, faire une sottise; Nalomayako kéla, qui a fait une sottise;
Nalomaya koumafo, dire une sottise; Nayomaya la, ou m nalo-
maya ko yé, bêtement, sottement; A y a nalomaya ké ka bi iyi
h, il est bêtement tombé dans l'eau.
Naloné , p. ps. de nalo. — A nalonémbé ko dyougou fo, . . ,il est
bien bête de («au point de ...»).
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—^ A21 ).*4_ [Nalota-Nambéré]
Nalota, Y. «Abêtir». — Loc. k mlotalé do, il est abêti, hébété, il
a perdu la tête (Syn. Malotalé).
Nalotali, n. d'ac. du précédent. «Hébétement, abêtissement 99.
Nama, s. 1. «Hyène 99. Namakoro yé sou ho êolé kono, l'hyène a
déterré un cadavre. — Syn. Souroukou, Namakoro.
9. «Sorte de fétiche et société vouée à ce fétiche». — Nama
dé, nom d'un autre fétiche.
Nama, s. «Petit tourbillon dans Teau».
Nama, v. 1. auphys. «Être exténué, harassé». — A namana a
ka tya la, il est exténué à ne pouvoir plus travailler; A namana
a iama na, il ne peut plus marcher. — Syn. Dè$è, Daga, Dora.
Q. au moral. «Etre ruiné, failli, déconsidéré». — A nama-
na, il a fait faillite, c'est un homme ruiné (terme de mépris).
— Namato, p. pr.; Namani, p. ps.; Namani, n. d'ac. — Syn.
Dyasi, Nasi.
Nama, s. «Maison paternelle d'une épouse, d'une mère». — iVa-
ma dé, membre de la maison paternelle de l'épouse, de la mère;
Namadénya, qualité de membre de la maison paternelle de la
mère, de l'épouse.
Namandorôko , s. « Scorbut ».
Namaya, s. «Villégiature d'une femme mariée dans la maison de
son père». — Mouso nann namaya la, la femme est venue en
villégiature chez son père.
Nambara, s. «Fraude, tricherie, injustice». — Nambara ké ma
la, frauder, tricher quelqu'un, lyi namara ké n na. — Moun
na? — N'kaiôiongho la, tu m'as fraudé. — En quoi? —
Sur le prix de mon cheval. Ma-ou dègè nambara la, enseigner l'er-
reur aux hommes; Nambarakéla, fraudeur, tricheur, qui fraude
(Syn. Namara tigi, Nambaranti)\ Ni don vooU nambara la, parti-
ciper à l'injustice d'autrui. — Syn. Koro, Namara.
Nambaraton, s. «Arbuste épineux».
Nambèrè, s. «Jarret».
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IHaaUt-Hiniba] — ^ A32 y^*—
Nambla, s. « Herbe k fleur blanche , employée comme remède dans
le da$mtdyala 7>.
Namini. Voir Nyinammi.
Naminoro (a), s. i. <t Alliage de métaux, surtout de cuivre et
d'argent ; Airain , brome r>.j^\ ^^J^ (airain). — Nammorofaha,
argenteur, etc.; / holoUmfgè yi naminoro yé, ton anneau est un
alliage de cuivre et d'argent.
9. <^ Anneau fait de plusieurs métaux 9).
Naminyouhan (a), s. i. <« Patriarches, prophètes do l'Ancien
Testament 9). — Syn. Nammyouma. ^.
9 . (( Frère d'un jumeau ri.
3. <c Compagnon, compagne, consorts.
Namou («), s. f^ Usage, coutume». — Syn. Lada,
Nâmou (a), adv. ccOui?). «jù. — NanunUaméné, celui qui sert d'in-
terlocuteur à un conteur d'histoires (« répondant oui v).
MaMaugoulasa, s. c( Serpent vert?). — Syn. Namougouroia.
Nam]^, s. f( Cheval bas etiourd?). — Cf. Domi.
Nana, s. ^ Sorte de poisson sans écaille t».
Nana, s. ^Joubarbe settipervivum; Crassularée».
Nanalé, s. c^ Oiseau, petit martinet 9).
Nangoléni, s. ^ Sorte de génie nain à grande barbe ?).
Nâni, s. num. card. c^ Quatre ». — Tan ni nàni, quatorze: Kémé
nom, deux cent quarante.
Nâni, v. 1. ^Caresser». — Bu Va ai nâni, la mère caresse son
enfant. — Syn. Ladiya, mounouméné.
9. «Séduire, tromper, enjôler». A yé n nàni, il ma berné;
Silané hi ma-oH nini, le démon séduit les hommes. — Nanito,
p. pr.; Natiiti, p. pr. Nmili, n. d'ac. — Syn. MaUua, Négé.
Nâniba, s. «Celui qui caresse, séducteur, trompeur ». — Syn. yVâ-
nilikéla.
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~i^ 423 >«— fNânUi-Hwi]
Nànili, n. d'ac. ((Séduction, caresse, tromperie >). — NàniU ké,
séduire, caresser, tromper; }iânUikéla, yoirnàniba.
Namna, adj. num. ord.f^ Quatrième.
Nankaraba, s. c( Aventurier, effronté t?. — Syn. Nankarahayahéla.
Nankarabaya, s. c( Qualité d'aventurier >9. — Nankarabaifa hé, se
conduire en aventurier.
Nankoradé, s. «c Enfant fait esclave sur le dos de sa mère^ (^Démm
nana ko ra, venu sur le dos). — Dé mm ha ménéna kéléla, ka t'o
kora, a bé wéU nankorordé, on appelle -nankora dé, l'enfant dont
la mère a été prise à la guerre , le portant sur le dos. — Syn.
Nankoro dé.
Nansi, s. tt Caméléon ?).
Nansoro, toc. adv. fc Peut-être >) (avec un verbe au passé) [Ni m
ioro\. — Namoro ou taradougou la, peut-être sont-ils partis en
voyage. — Syn. Niantouma.
Nanzébé, s. «Plante» {Na nsébé). '.
Narakata, s. c( Chiendent t». — Narakata dyoni, variété plus pe-
tite.
Narè, s. «^ Crème, beurre w. — Narê kéné, beurre frais; Narf
géréné, conserve de beurre fondu; Narè korolé fo ka tyen,
beurre ranci; Narf lyê, écrémer le lait; Narf bo, extraire le
beurre; Fart mou narè la, s'enduire le corps de beurre; Narè
ké... la, narè dô... la, beurrer (mettre du beurre dans ou
sur) quelque chose; Narè bola, narè kéjlé, narè hara, vases à
beurre.
Narénarésoun, s. «Bouillie de mib (y).
Nasi, s. «Loup tachelé d'Afrique 55, — Syn. Nosi, Nouait.
Nasi, V. 1. «Perdre son bien, tomber dans la misère et l'impuis-
sance par sa faute t?. A y a ka nafolo nasi {^ou tyen), il a' mange sa
fortune; Tyè-in naxira, cet homme est ruiné. — Syn. Dyasi,
Nama,
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[HaïUé-Né] -^^ 424 ).#4—
9. (^ Porter malheur à. . . ». — Fa dogoya ht ma non, désho-
norer son père porte malheur; Nati ïnma, maladie contagieuse.
3. ((Amaigrir». — Kaungho y a nati, la faim la amaigri
(cf. La»a, Lait, Rôti). — Naiito, p. pr.; Naêilé, p. ps.; Nasili,
n. d ac.
Nasilé, p. ps. du préc. fc Ruiné, failli, déconsidéré». — Syn. Dya-
nié, Namalé.
Nasili, n. d'ac. de nasi. fc Ruine, déshonneur, déconsidération».
Ndft, s. c(Échassier,ibis». — Syn. Ntâ, Danyi.
Ndana, s. «Cloche». — Ndanan gosi, sonner de la cloche; Danan
kolokolola, la cloche a sonné (Syn. N'danan ka bora); Ndanan ko-
nona nègè, battant de la cloche. — Syn. Danan (onp.).
N'dara, s. «Saint-Louis du Sénégal».
N'dégé, s. «Arbre fruitier dontl'écorce sert à faire des liens». —
Syn. Dégé.
N'dégéné, n'délékon, ndyenghé, ndyéni, ndigi, ndyogo,
ndyonâ, ndyi, ndyirini, ndlè, ndola, ndouga, ndougouméné.
Voir à la lettre D.
Né, pron. pers. i" pers. sing. «Je, moi, me». Voir IT, M'. Sert à
rendre le pron. et l'adj. poss. «mon, ma, mes». — Né do, c'est
moi; Ni Ca don,\e^ ne sais pas; A yen gosi, il m'a frappé; / té
fouy di né ma, tu ne me donnes rien; Né fa, mon père; Né ka
kitabou, mon livre («le père de moi, le livre de moi»); Né ta do,
c'est le mien, la mienne, les miens, c'est à moi. A^^ dé, né koni,
c'est moi qui; Né dé y a bougo, c'est moi qui l'ai frappé.
Né, suff. remplace lé comme caractéristique du p. ps. Voir U. —
Mo, mûrir; Moné, mûri.
Né, s. «Langue». — Né dyourou, le filet; ^V^ bo, tirer la langue.
— Dict. / né ka di a bi Ico ntomi mougan na né yé, tu parles
comme quelqu'un qui mâche du tamarinier. — Loc. A né ka
di, il a bonne langue «il est causeur» (Syn. A da ka di).
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-^«K 425 >«— [Hé-Hôgô]
Ne, s. En général, <( matière grasse, blanchâtre et gluante 99.
1. «Cervelle» Koun né. — A koun né hora, sa cervelle est
sortie. — Syn. Dyenghé.
2. ç^ Glaires??, v. g. de la dysenterie.
3. c(Pus?). — Né ka km ka ho, il faut faire sortir le pus;
Soumouninébora,nka a tyon ma bo, le pus du clou est sorti,
mais non le bourbillon. — Cf. Ntyon (bourbillon).
Nègè, s. 1. «Métal, et spécialement le fer». — Nègè falafala, fer
blanc; Nègèmindé, acier (Syn. Nègè dyala),
a. « Tout instrument en fer ou en autre métal ». — Nègè ba-
loni, clou, boulon, crochet; Nègè dyourou, fil de fer, télégraphe;
Nègè koloni, agraffe; tyé iirUa nègè, boucle de ceinture; Kônègè,
clef; Nègè bénna, bouclier (Syn. Téréfa); Nègè ié, étrier et
marche d'un métier de tisserand où sont attachées les lisses ou
lames; Nègè êé dyourou, étrivières; Nègè dé, balle, plomb de
chasse; ^o&>/an^g^^ anneau, bague, bracelet; Tlolanègè, pen-
dant d'oreilles.
3. «Entraves de fer». — Ma dô nègè la, mettre quelqu'un
aux fers. — Syn. Fit nègè la («jeter aux fers»).
4. «Instrument pour tatouer». — Chant : Nègè bora noumou
na,oma soumayoro soro, le fer est sorti de chez le forgeron, il
n'a pas eu le temps de se refroidir. (Chant des tatoueurs.)
Nègè, s. «Désir, envie, goût, passion d'une chose». — Nono kéné
nègè hé nna, je désire du lait frais ; Nono goni mi nègè yé hanahato
mené, le malade a envie de boire du lait chaud; Nègè lafen-nou,
objets des désirs; Ka nègè lafen êoro, pour réaliser ses désirs;
A ma se Ua nègè lafen-nou soro, il n'a pu réaliser ses désirs, ses
convoitises; Nègè don ma la, donner à quelqu'un le désir de. . .
faire concevoir le désir; A y a nègè don né na ni korfo douma-
ou yé, il m'en a fait concevoir le désir par ses douces paroles.
— Loc. Ni nègè hor'a la, il est dégoûté de la vie («le goût
de la vie est sorti de lui»). — Dérivé : Nègè ié, s'efforcer. (Voir
ce mot.)
Nègè, V. «Cajoler, flatter, enjôler, séduire, embobiner quel-
qu'un». — A yé démisen nègè k'a ka haloua ho a la, il a cajolé
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[Nègéba-Nélé] -^ 426 )-*^—
Tenfanlpour lui enlever ses bonbons; A nègèra ka do ko dyou-
go^ la, il s'est laissé flatter et conduire au mal. — Nigito,p. pr. ;
Nèg^U, p. ps.; Nègfli, n. d'ac. — Cf. Nâtii.
Nègèba, s. Séducteur, qui flatte pour tromper?). — Stn. Nègfla,
mgtiikfh.
Nègèli, n. d'ac. de nègè. <^ Séduction, flatterie)'. — Nègèli ké,
séduire, enjôler; A yénka nafolo mené ni nègèli yé, il ma pris
mon bien i force de caresses.
Nègèma, adj. «Qui désire, friande. — Syn. Nigima.
Nègèma, adj. c(Qui est de fer, en fer?;.
Nègèsé, s. Voir nègè ffer).
Nègèsé, v. «S'efforcer, s'évertuer, faire son possible n. — Hali
ni m* ma Kautyala 9oro, n nâ nègèsé strafé, quand même je ne
devrais pas atteindre koutiala, je ferai mon possible en route,
je tâcherai d'y arriver; A yé nègèié k'a dègè, il s'est efforcé de
l'apprendre. — Nègèêéto, p. pr. ; Nègèêélé, p, ps. — St«. Nagasa,
Dytdya.
Négonn , adj. i . « Conciliant, accommodant 7>, — A ka négoun hali,
il est très accommodant, très docile. — Syn. Nogo.
a. 'tBon, peu élevé?) (prix). — A 9ongho kanégmm, son prix
n'est pas élevé, ce n'est pas cher. — Syn. Nogo,
Négounya, s. i. c^ Bon marché?).
fi. n Esprit accommodant, conciliant». Syn. Nogoya.
V. 1. «Etre peu élevé, pas cher (prix); faire un bon prix?).
— A songlio négounyara, son prix n'est pas élevé, ce n'est pas
cher; / ha nyo songho négounya nyé, fais-moi un bon prix de ton
mil.
a. <T Etre conciliant, accommodant?). — Négotmyalo, p. pr.;
Négoitnyalé, p. ps.
Nélé (pour nalé), p. ps. de na. — Yézou Krista nélé dinyé na , iésixs-
Christ étant venu sur terre.
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— «•( 427 y%^- [Nèma-Nénilm]
Nèma (a), s. En général, t^ biens gratuits de Dieu, ce qui rend
rhomtte heureux yf. — Cf. Dita. kJû .
1 . c( Fortune , aisance , aise , satisfaction , bonheur v. — Ninui
Va la bi, il est heureux aujourd'hui.
9. ft Fraîcheur agréable de la nuitT?. — Nèma bé bi, il fait
bon celte nuit.
3. «Grâce de Dieu 79. — Nèma sigita, grâce habituelle, ^V^-
ma ioninyala, grâce sanctifiante; Nèma ko kéla, grâce actuelle;
Nèmaêoro, obtenir la grâce, la mériter; Nèma lélé, négliger la
grâce; NèmafiU, rejeter la grâce; Nèma tôunou, perdre la grâce.
Néménémé, adv. «^ Doucement 99. — Dyi bon néménémé, verse Teau
doucement; Tama néménémé, marche doucement.
Néné, s. «Froid 7). — Néné gouatié bé nna, j*ai très grand froid;
Niné bé, néné bora, il fait froid; Néné (ou h toun, ils n'x)nt plus
froid; Founéné, saison froide, hiver.
Néné, V. «Goûter, déguster». — A'Aa bast néné na ha di, goûte
mon couscous pour voir s'il est bon; Ddlo nénéna, on a dégusté
la bière. — Nénéto,p, pr.; Nénélé, p. ps.; Nénéli, n. d'ac. —
Syn. Ladyè, SijU.
Nénéli, n. d'ac. du préc. «Di^{|uslationr>. — Nénéli hé, déguster,
goûter; Nénélihéla, qui dégusle, qui goûte.
Nénénéné, fréq. du préc. «Déguster peu à peu, savourera. —
Démûtén y a bolokoni sou di la ha nénénéné, l'enfant a trempé son
doigt dans le miel pour le goûter.
Nénéto, nénébato, s. « Frileux ^j. — Syn. Déndénto.
Néni, V. «Injurier, insulter, blasphémer». — / kanafanlaou néni,
n'insultez pas les pauvres; Alla ha tyi bi bali ma yé a hana Alla
toua néni, un commandement de Dieu défend de blasphémer
son nom; Alla nénihouma, blasphème. — Néniio ,ip. pr. Nénilé, p.
ps.; Nénili, n. d'ac.
Néniba, s. «Insulteur». — Syn. Nénilihéla.
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[HéniU-Hghomén.] —^ A38
Kénili, n. dae. de tiém. «Injure, insulte, affront, blasphème?'. —
yémlifoH, insulte injustifiée; Némliké, injurier, insulter.
Nénoro, v. «Zëiayer». — Abi nénoro, il zézaie. — Nènaroto, p.
pr.; Ninorolé, p. pr.; Ménoroli, n. d'ac. (c Zézaiement «.
Néré, s. «Légumineuse mimosëe^ Parkia higloboiay). — Niré num-
gou, farine de néré; Néré ton, condiment fait avec les graines de
néré.
Néré, V. «Régler un compte après un achat».
Néré (Saman-), s. «Autre légumineuse mimoséo, Entadaafricanaji.
Nga, ngé, ngi, ngo, ngou. Voir à la lettre 6.
Nghamamatan, adv. « Précipitanunent, en toute hâte, à Tétourdie yi.
Voir le préc. — / yéU yan nghanamatan , monte vite ici ; A yé sin-
zanfara nghanamatan, il a bnsé la haie étourdiment.
Nghanamanghanama, adv. «A l'étourdie, précipitamment» (onp.).
— Syn. ISganamatan.
v. «Marcher précipitamment». — A nghanamanghananuma
ka nbougo, il s*est précipité pour me frapper; A nghanamanglM-
namatoêéra né ma yen Je, k'i y a bougo, il est venu précipitam-
ment ici vers moi, disant que tu Tas frappé. — Nganamangha''
namaio, p. pr.
Nghanamanghanaman, v. «Aller à quatre pattes, se traîner». —
Démùén bi nghanamanghanaman, l'enfant marche à quatre pattes.
— Nghanamanghanamato , p. pr. — Syn. Nghénémét^èénémén.
Nghénémenghénémen. Voir Nghana$nanghanaman.
Nghényé, s. «Pièce rapportée d'une pirogue».
Nghomé, v. «Céder, fléchir sous le poids». — A nghoména dont ko-
ro, il a fléchi sous la charge. — Nglioménto, p. pr.; Nghoméni,
p. ps.
Nghoménghomé , v. «Défoncer, déformer, froisser». — Gabon
nghaménghomé , déformer un chapeau; Foura nghoménghomé.
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— *f^ 429 )•«— [Nghdmi-Hghony.]
froisser du papier. — Nghoménghomento, p. pr.; Nghaméngho-
mené, p. ps.
Nghomi, s. c( Galettes ou beignets de farine de mil». — Loc. f.
Baurtm ka nghomi, l'argent (c( galette du gouvernement >?).
Nghomo, s. i . «Ecorce d'arbre ». — Dytri nghomon waro, écorcer
un arbre. — Syn. Para.
a. «Peau sèche qui se desquame». — Nghamo ht vooro bolo
la, la peau de la main se desquame.
Nghoni , s. c( Epine ». — Nghmi ht ma ioua séla, les épines piquent
les pieds; Nghmi ho, extraire une épine; Nghœiim hola, poinçon
pour extraire les épines du pied.
Nghonimbara, s. «Acacia épineux».
Nghoninkonatyi , s. «Alucite» (insecte puant).
Nghonyé, s. «Farine». — Nghonyé hou, son.
Nghonyé, adj. a. «Rugueux, crépu, dépoli». — A kounsigi ka
nghonyé^ il a les cheveux crépus; Dyirifyèri ka nghonyé, la
planche est raboteuse; Kom ka nghonyé, les couvertures du
Macina sont rudes au toucher. — Syn. ISghouényé, Nghonya.
s. 1 . «Poil, duvet rugueux de certains fruits». — N'iiran dé
nghonyé ht holo dimi, le duvet rugueux du fruit du baobab fait
mal aux mains.
a. «Petites cicatrices du tatouage. — Syn. Tamantyi.
V. «Causer du prurit, des démangeaisons». — Kasa si hifari
nghonya, le poil des kasa provoque des démangeaisons; N* séhé
n nghonyé, la jambe me démange. — Nghonyéto, p. pr.; Ngho-
nyélé, p. ps. ; Nghonyéli, n. d'ac.
Nghonyéma, adj. q. «Rugueux, raboteux». ^ Fini nghonyéma,
bure. — Cf. Nghonyé.
Nghonyéni, n. d'ac. de nghonyé. «Prurit, démangeaison».
Nghonyéya, s. «Rugosité, qualité de ce qui est raboteux, dépqli,
etc.».
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[Nghouémâiit-Hi] — ^ 430 ).m —
Y. 1. «Rendre rugueux, raboteux, dépolir, amatir?'. — Dou-
garf nghanyéyara, le verre a été dépoli.
9. Cl Envenimer, irriter, froisser?). — Ma$ala nghomféyala,
la conversation s'est envenimée; A tyoko-^m hé m* nghom/éjfa, ses
procédés me froissent. — ISglumyéyatOy p. pr. ; Ngonyéyalé, p.
ps.; Nghanyéyali, n. dac.
Nghonémana, s. «Liane à caoutchouc. — Syn. Gouémana, Gauéy-
mana, Gommana.
NghottUâv s. t. fuGémmemcft^yf. — Sth. Ginam.
a. «Cris de l'éléphant».
V. «Gémir, se plaindre 99. — Banahato ht nghouna, le malade
pousse des gémissements; Ou nghoumma fama na, ils se sont
plaints du chef. — Nghou$umto, p. pr.; Nghounané, p. ps.;
Mghotmani, n. d'ac. — Syn. Gouttangouna.
Nghoona, v. «Se démancher 79. — Syn. Gouan, Gouana, Goutta.
Voir Gwan.
Nghonnanghouna, v. «Gémir souvent 79. — Fréq. de nghouna.
Mghounon, s. « Ruche w. — Nghounouda, poser des ruches.
Nghounouma, v. «Marcher à quatre pattes, se traîner comme les
enfants 77. — Nghounoumato, p. pr. Qui marche en se traînant.
— Syn. Nghanamanghanatttan.
Nghonnounghounou , v. 1. «Résonner sourdement, confusément t».
TahaUn kan hi nglwunounghounouy le tambour de guerre résonne
sourdement.
3 . « Bougonner, murmurer v, — / katta nghounounghounou an
koro, ne bougonnez pas contre nous. — Nghouttounghounouto, p.
pr.
Nghounounghounou , s. « Murmure n. — I ka nghounounghounou hé
niègè, tes murmures me fatiguent.
Nghonnounghounouba , s. «Murmurateur?).
Hî, s. «Ame, vie physique t). — A hé ni na toun, il est encore en
vie; Nidô ma la, animer, donner la vie à quelqu'un; Ni hakiU,
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— «^ 431 >«— [HiJ
respirer; ^Vi b*a la,û respire encore; Ni ban, ni taro, fatiguer,
assommer quelqu'un; i4 ni hara, a ni tara, il a rendu Tâme (Stn.
N\ t'a la); Ni makara, agonie; A hé ni makara la, il est à l'ago-
nie (Stn. a ni maharanto do)\ Ni m^gè hora la, il est dégoûté de
la vie («le goût de la vie l'a quitté w); Ni da ma Lan, s'attacher à
quelqu'un, placer en lui son affection; A déliaka n ni to n na,
prie-le de me laisser la vie; Ni ô ni, chaque personne; Ni songho,
prix du sang, impôt; Ni êongho ho, payer le prix du sang, ou
rimpôt ; Ni ô ni wori, impôt de capitation (pour chaque personne);
Niô ni wori hla, établir l'impôt de capitation; Ni êon, caractère
(voir ce mot); Nikonota, idées («choses intérieures de l'âme w).
— Cf. Dousou, Si. — Stn. Nyi.
Ni, s. «Part, portion, quote-part, droite (Syn. Ni la. Ni yoro. Ni
yoro ta). — / ni ta, i niyoro ta, prends ta part, ta quote-part,
ce à quoi tu as droit; HT hi n niyoro ta ta gale, je commence par
prendre ce qui me revient, ma part; Dyama ka déUli-ou an ni hé
min na, les prières de l'Eglise auxquelles nous avons part; Ni to
ma yé. Ni ho ma la, laisser leur part aux autres (voir Ni ho). N*
na n ni ho aou ka dyè la, je laisserai ma part à votre compagnie;
Nidônfen na, participer, prendre part à. • . (voir Ni dô).
Ni, V. «Donner gratuitement, faire cadeau 99. — Nin mourou-ïn
nina n na, ce couteau m'a été donné en cadeau. — Nito, p. pr.;
Nilé, p. ps. ; Nini, n. d'ac. — Cf. Di, Son.
Ni, conj. «Et»; suivi de«, «ni». — Eniatiténà nin kê, ni toi ni
lui ne le ferez. — On emploie ni entre les noms, quand le verbe
est rejeté è la fin de la phrase (cf. Ani.). A yé woro ni kolo di né
ma, il m'a donné des kolas et des cauris; Tyè ni momo, l'homme
et la femme; E ni dyon? toi et qui? A nana na fa nyouhanfé,
il est venu et son père avec lui.
9. «Si». — .Vt min, si un, si quelque, quiconque; Ni...
tyolwmi, de quelque façon que. Ni yoro mi diyara iyé, ikatayèn,
si un endroit te plaît, vas-y, va où il te platl; Ni min diyara iyé,
ik'a ké, si quelque chose teplatt, fais-la, fais ce qui te plaît; N'i
ko tyoko mi, hénakétén,de quelque façon que tu dises qu'il faut
faire, tous feront ainsi. — Cf. Ma, Min.
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[Hi... yé] -^ 432 ).«^-
3. « Si, quand, lorsque » (avec le passe). Suivi d'une disjonc-
tive, il signifie «selon que Ji. — N\ nana, n nafen J^i ma, si tu
viens, quand tu viendras, je te donnerai quelque chose; Ni ma
yé haicé ké, si quelqu'un pèche, quand quelqu'un a péché; Ni
huntigi-m dé$êra tourna ô touma, si les chefs viennent à manquer
une fois. N*i kérafamayi voala fanion yé, maH)u ni bonya wala
ou ni dogoya, selon que tu seras riche ou pauvre, on t'hono-
rera ou l'on te méprisera.
k. «(Pour (fie 71. — Ni haké^u toli hidi wala ka dyè a la, ou
ka kan ka don, pour donner ou refuser l'absolution des péchés,
il faut les connaître (c^si tu donnes ou si tu refuses t^); Anyémoun
k'i la n ih'an nyégouan tèn (ou niwna k'an nyégouan tèn)1 que
t'avons-nous fait («et tu veux?)) pour que tu nous punisses, que tu
veuilles nous punir? A êébé koro $aba n'a té se ka nin ké kokoura,
frappe-le bien pour quil ne récidive pas.
5. Avec une négation, «sans, sans que r>. — N'a t'anfé, an lé
se kafouy ké, sans lui («s'il n'est avec nous))), nous ne pouvons
rien; A t'na mè na ma sé,\\ ne tardera pas à venir («sans qu'il
vienne, et il ne vient pas?)); / kana témé nka so da la, nim'idô,
ne passe pas devant ma porte sans entrer. — Syn. Hali.
6. Répété, «soit que 9). — N'anbi bah, nan bi sa, soit que
nous vivions, soit que nous mourions. — Syn. Hali ni.
7. Elliptique dans cette phrase : Dé lamo ni toro do, élever
des enfants est une souffrance.
8. Sanini. Voir sani.
Ni... yé, prép. 1. «Avec (et avec)». — Na ni sigila do yé, ap-
porte un siège («viens avec un siège 99); Ta ni sigila yé, emporte
le siège («va-ten avec le siège?)); To ni sigila yé, garde le siège
(«reste avec le siège»); Nana é (pour Na ni a yé), apporte-le
(« viens avec le ») ; Ta na é, emporte-le ( ta nia yé) ;Tonaé, garde-le
[To ni a yé)\ Se na é, amène-le [se ni a yé). — Cf. Na, Ta, To.
a. «Par» (manière, cause). — Ma binèmasoro ni batémiyé,
l'homme obtient la grâce par le baptême; Hakéou bi to nimisili
féni moun yé? comment («par quoi») la pénitence obtient-elle le
pardon des péchés? Ni loua yé, au nom de, de la part de...;
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— -f^ 433 y*^~ [Ni-Nigima]
Alla tonyo ni mvri yé, ni nêgè yé, ni kouma yé, ni ko yé, ni kéba-
Ityayé, offenser Dieu par pensée, par désir, par parole, par ac-
tion, par omission.
Ni, suff. 1. D'un radical verbal en fait un n. d'ac. — Doumou,
manger; Doumouni, action de manger, — Cf. Lt.
â. D'un substantif ou d'un adjectif, il indique le diminutif.
(Pouriw/^.) — Dyègè, poisson; Dyègèni, petit poisson (pour
Dyègèndé); Fima, noir; Fimani, un peu noir, ou petit objet noir;
Finifintani, étoffe un peu noire, noirâtre, ou petite étoffe noire.
— Cl Dé.
Niantouma, loc. adv. «^ Peut-être» (avec le passé). Niantoumaatam
dougoula, il est peut-être parti en voyage. — Syn. Nansoro, I ni
(m tourna.
Nibo, V. 1 . ft Laisser sa part à. . . ». — N* nan ni ho aou*ka dyè la,
katougou ni hi na ta dougou la y je vous laisse ma part, parce que
je vais partir en voyage ^ M' hi n nin ta, k'a-ou ni ho a to la, je
prends ma part, je vous laisse le reste pour votre part. — Syn.
Ni to {Ni ho.)
a. ç^ N'avoir plus de part. . ., perdre sa part». — E ni hora
kolo la, katougou i ko i t'afé, tu n'auras pas de part à ces»cauris,
parce que tu y as renoncé; E ni hora kolo la, katougou i tmyou-
lian yiniyoro ta, tu ne participeras pas aux cauris (tu as perdu
ta part), parce que ton compagnon a pris ta part.
Ni don, V. Participer à. . ., prendre part à. . . » [Ni dô). — '■ M' hi ni
don i ka tyala an i ka torola, je prends part à ton travail et à
tes peines; An nidôna Alln si la, nous avons été rendus partici-
pants de la nature divine; A m'a ni don sonyali la, il n'a pas par-
ticipé au vol. — Cf. Dô.
Ni dôni, n. d'ac. du préc. ^Participation».
Nigifé , s. « Le quart d'une mesure ». — Nigifé nyé nani yé mouré yé,
quatre nigifé valent une mouré.
Nigima, adj. t^ Friand». — Voir tiègèma.
DICT. BAMBAIA. 98
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[Nikonota-Nimiflili] -^ àià
Ni konota, s. ^^ Pensées, sentiments de TâmeT) [Ni kono ta). — A^i
konota fêréké , brouiller les idées. — Syn. Konoto.
Nikouma, s. c( Sous-entendu par lequel on désigne tacitement une
personne ^. — Ma téjli i nikouma na, personne ne se trompe à
tes sous-entendus («ton sait de qui tu parles t?).
Nilakili , v. ce Respirer rf. — N* nilakilma son, je respire maintenant.
— Nilalcilito,^. pr.; Nilakililé, p. ps.; NilakiUli, n. d'ac. —
Syn. Nyo, Ninakili{Ni lakili).
Nilakilili, n. dac. du préc. ft Respirations. — Ninahlili géléya,
angoisse, respiration difiicile.
Nima, adj. «Vivant, animé» (de ni). — Fén nima, être animé,
animal. — Syn. Ninama,
Nimakara, s. «Agonie?? ( \V makara), — A bé ni makara /a ^ il est
en agonie.
Nimakaranto, adj., s. «Agonisant». — A ni makaranto do, il est
agonisant; Alla déU nimakaranto-ou yé, prier pour les agonisants;
A nimakaranto yé délili ké ka mé, tombé en agonie, il prolongeait
sa prière.
Niman, noumani, s. «Allié, parent par alliance». — Niman mou-
80, belle-sœur, femme du frère aîné; Nimanké, beau-frère, époux
de la sœur aînée. — Cf. Biran.
Ni min na, loc. «Comment?» — A hi soro ni min na doun? alors
comment se le procurer?
Nimisi, s. «Repentir, contrition». — Kanouya nimin, contrition
parfaite (de charité); Siran nimisi, attrition (de crainte).
Nimisi, s. «Se repentir». — Nimisi haké-ou la, se repentir de ses
fautes, en avoir la contrition ; iV nimisira n ka Ségou ta la, je me
suis repenti d'être allé a Ségou. — Nimisito, p. pr.; NimisiU,
p. ps; NimisiU, n, d'ac. — Cf. Toubi, Tinadon.
Nimisiba, s. «Pénitent, contrit». — Syn. NimisiU, Nimisilikéla.
Niniisili, n. d'ac. de nimisi. «Pénitence, contrition, repentir». —
Nimisiliké, faire pénitence, se repentir; NimisiU hi ma kénéya, la
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— M.( 435 ).«^— [Nin-NiBon]
pénitence guérit l'homme; Nimmlidm a yiré la, s'exciter à la
contrition.
Nin, adj. démonst. «Ce, cette, ces» (pour les objets proches). —
(Avec m après le nom, non au pluriel); Ntnforo-în, ce champ;
Nin mouso-m, cette femme; Nin kono-nou nté, ce ne sont pas ces
oiseaux; Nin toro-noun, ces souffrances. — Nin est quelquefois
retranché. Tyè'in, cet homme; Fénkolo-m, ce propre -à- rien. —
Cf. 0.
pron. démonst. «Celui-ci, celle-ci, ceci». Au plur. Ninoun,
ceux-ci, cdles-ci; Nin do, c'est ceci, c'est celui-ci, c'est celle-ci,
Ninoun Jù, ce sont ceux-ci, ce sont celles-ci; Ninoun ié, ce ne sont
pas ceux-ci, celles-ci; Ninoun hè lamé, écoute toutes ces choses;
iVmA^W, un seul, celui-là seul; Ninoun té, olou do, ce ne sont
pas ceux-ci, ce sont ceux-là; Nin ka di nyi, ceci me platt.
Nina, s. «Cadeau». — Syn. Ninifen. — Cf. Dita, Nèma.
Ninama, ninadé, s. «Vivant, animé». — Syn. Nima, Nytnama.
Ninana, s. «Vésicule biliaire».
Nini, n. d'ac. de ni. — Ninifen^ don, cadeau; Niniké, faire un ca-
deau; Ninikéla, faiseur de cadeaux; Kolo iyama nini kéra bi, on
a donné beaucoup de cauris aujourd'hui.
Ninkélé, s. «Arbuste épineux employé pour nettoyer les dentji».
Niny'aban, loc. interj. «Bigre!, c'est un comble! » (m. à m. : «cela
l'a fini»). — Syn. Nin y a da yé.
Ninyé, loc. adv. «Maintenant, ci». — A-ou nin ké nin yé san, o té
ko kéta yé, ce que vous venez de faire maintenant, n'est pas une
chose à faire; À dounjU ninyé, le voici donc; Nyoumaya ha doun
fié nin yé, voyez donc quelle grande bonté !
Niri, s. «Lisses ou lames d'un métier de tisserand». — Cf. Ni-
Nison, s. «Caractère, humeur». — A nàan ka di, il a bon carac-
tère, il est de bonne humeur (Syn. Ma nison doumando). — Loc.
Nisondiya, bonne humeur, bon caractère, affabilité, aménité;
98.
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[Nisongho-Noj — «^ 436 }.m~
mettre de bonne humeur; Mson kaya, mauvaise humeur, mau-
vais caractère; mettre de mauvaise humeur; Inayén nison diya,
ton arrivée n'a mis de bonne humeur, m*a réjoui (cf. Nyénadyè);
Nmnkoya ké, bouder, être naussade, de mauvaise humeur (cf.
Kaya, Diya); A hi nxsonhoyaké ma-ou la, il est maussade envers
les gens; / nison ka ko né na moun na? pourquoi me boudes-tu?
Msondiya ké, se montrer aimable, affable; A hi imondiya kéma-
ou la,\\ est aimable envers les gens; A nison ha di né na, il est
aimable envers moi. — Cf. Son.
Nisongho, s. c^Prix du sang (dans la législation musulmane);
Impôt de capitatiouT). Voir «t. — Ni songho ho hla ma-^u kan,
asseoir l'impôt de capitation.
Nita, adj. v. de ni, t^Qui se donne". — Fen nita, cadeau. — Cf.
Dita, iVmt.
Nita, s. t^Part, quote-part». — Cf. A^i. — Syn. Niyoro.
Ni yoro, s. ç^Part, quote-part ». — Cf. Ni. — Syn Ni, Nita, M
yoro ta. Ta.
N*ka, n'ké, n'ki, n'ko, n'kou. Voir à la lettre K.
N'ka, conj. ç^Mais, cependant, orw (dans un raisonnement). — A
ma tyoko nyé, nha a nimisila, il a mal agi, mais il s'est repenti.
— Syn. Nka san.
No, s. 1. tç Trace, empreinte, vestige, piste, marque ». — Se no,
trace des pieds; Bolo no, empreinte des mains; Ta ma se no fé,
suivre la piste de quelqu'un; Se no don, reconnaître la trace des
pieds; No ké, marquer (t^ apposer une marque ??); ^V' y a holo no
don, je reconnais son écriture, sa signature; Fen dalé-ou y é Alla
noé, la création porte la trace de Dieu; No hla fen na, marquer,
annoter, signer quelque chose (cf. Nobo, Nodogo, Nojé, Noméné,
Nogûen, Nokan). — Syn. Tamwtyen, Nyéno.
Q . çç Place , lieu , endroit , rang , situation » . — Fé-tn ht a nona ,
mets cela à sa place; A hè ka ségi a nmm, que chacun retourne
h sa place; Ma do hla do wéré nona, mettre quelqu'un à la place
d'un autre, remplacer. — Syn. Yoro.
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_^ 437 ).^^_ [No-Nofé]
3. ^ Le fait, la faute de quelqu'un , l'effet de quelque chose t),
— lyéré no do, c'est ta faute; Alla no do, h doigt de Dieu est là;
Sandyino do, c'est un effet de la pluie; No dyougou, une faute.
— Cf. Nodogo.
No, V. «Lécher, laper, user en frottant». — Oulou bi dyi no, le
chien lape l'eau; Démtsén yékounano, l'enfant a léché le plat;
Flénona, on a léché la calebasse ;* S^-om yé tofaou no, les pieds
ont usé les briques; A li no, cela ne s'use pas par le frottement.
— Nonio, p. pr. ; Noné, p. ps.; Noni, n. d'ac. — Syn. Non.
No, prép., pour na. — Tégéno, en vérité; Sisanno, manmno, à
l'instant.
Noba, s., adj. ç^Qui lèche, qui lape». — Syn. Nonha, Nonikéla.
Nobo, V. 't Suivre la trace, la piste de». — A tara aô kan n na no
ho, il est parti à cheval, je le suivrai à la piste. — Nohoto, p.
pr. ; Noholé, p. ps. ; Noboli, n. d'ac. — Cf. Bo.
Noboba, s., adj. ^^Qui suit à la piste». — Syn. Nobolikéla,
Nodogo, V. 1. «Effacer la trace» [Nodogo),
a. «Expier, effacer». — Haké nodogo ni saraboliyé, expier
ses péchés par la satisfaction. — Nodogoto, p. pr. ; Nodogolé, p.
ips.;Nodogolt, n. d'ac. — Cf. Dogo, Kafari, Bo nofi, Noko.
Nodogoba, s., adj. «Qui expie, efface».
Nodogobali, adj. «Inexpiable, ineffaçable».
Nodogoli, n. d'ac. «Expiation». — Nodogoli ké, expier.
Nofé, prép. 1. «Après, derrière, à la suite». — Bolianofé, cours
après lui; T'a wo/?, marche sur ses traces, suis-le, imite-le; A
nofé morou , les gens de sa suite ; A nofi ma ié n yé, je ne suis
pas de ses gens, de sa suite.
a. «A cause de, pour». — I yé dyougouma nin ké, t na nyé-
gouan a nofé, tu seras puni pour le mal que tu as fait; Mhougora
é dé nofé, c'est à cause de toi que j'ai été frappé ; KéU oulila
sira nofé, la bagarre a éclaté à propos du tabac. — Loc. Bo nofé,
expier; M' Va ho nofé, je l'expie. — Syn. Nodogo, Noko.
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[Noginogi-Nogoma] — ^ 438 y^ —
Noginogi, adj. «Sales». — Syn. Nogo.
Nogo, adj. «Petit», pour dogo. Voir ce mot. — Cf. Négoun.
Nogo, adj. «Sale, visqueux, poissant'). — A kanogo, c'est sale,
ou visqueux. — Syn. Noua.
8. «Saleté, fumier, ordure, appât (pour la pêche), souillure?).
— Nogo kéforo la, fumer («mettre du fumier dans ») un champ;
Nogo hé Ica dyègè mené, appâter les poissons; Haké nogo, la tache
du péché.
V. 1 . «Salir?). — / han ï ka dloki nogo, ne salis pas ton ha-
bit; A nogola, il est sale. — Syn. Nogoya.
Q. «Etre visqueux, poissant. Rendre tel. ?)
3. « Dénigrer quelqu'un w. — / kana ma n nogo ni kaUm yé a
ko, ne calomnie personne en son absence. — Nogoto, p. pr.;
Nogolé, p. ps.
Nogobali, adj. «Sans tache, immaculé)). — Doumou nogobali, âme
pure (Sy5. Dyè, Saninya). — Syn. NouabaU.
Nogobaliya, s. «Qualité de ce qui est sans tache, pur, immaculé».
Nogofl (a), V. «Brutaliser quelqu'un, endommager une chose».
A kana ta a ka nogoji dougouma îko héganfari, ne le laissez pas
tratner â terre, comme le corps d'une béte; Bana y a nogoji, la
maladie l'a mis bien bas ; So nogofra, la maison tombe en ruines,
est ruinée, fort endommagée. — Nogojilo, p. pr.; Nogofilé, p.
ps. — Syn. Nogouji, Nouafi. oUi.
Nogoflba, s. adj. «Qui brutalise, endommage, eto).
Nogoka, s. «Surnom des Dembélén.
Nogola, adj. «Sale, mauvais». — Nanogola, sauce faite de feuilles
d'arbres.
Nogolé, p. ps., adj. «Sale, sali». — Dyinogomhé{nogolémhé)^Xe»Vi
est sale; A nogolé do tourna ô touma, il est toujours malpropre.
Nogoma, adj. «Sale, malpropre, visqueux». — - Dloki nogoma,
un habit sale. — Cf. Nogo. — Syn. Nouama.
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— »4.( 439 ).t-i— [Nogon.-Nokansigi]
Nogonogo, s. t( Arbuste dont l'écorce visqueuse sert à faire des
liens 79. — Syn. Nouaruma.
Nogonogoblé, s. t^ Arbuste dont les branches servent de fouet >> (à
la fête du Ntomo), — Syn. Nouammahli,
Nogoya, s. ((Qualité de ce qui est sale, etc.; malpropreté, saleté,
viscosité w. — Dyègè-mfari dé ta ijé mgoya da é, l'écaîUe de ce
poisson est on ne peut plus visqueuse («est le comble de la vis-
cosité w).
Nogoya , s. <( Petitesse , qualité de ce qui est petit , sans importance ».
— Ka nogoya kél que (ta maladie) tourne bien ! — Cf. Dogoya.
Nogoya, v. c^ Salir ^^ (moins usité que fwgo).
Nogoya, v. ^^ Tourner à bien, réussir ?> (pour (fogoya), c.-à-d. : être
sans gravité, sans suite fâcheuse. — Ka haliké nogoya! souhait
qu'on adresse à qui va passer un fleuve («que le passage du
fleuve vous réussisse !»); À^a iaiw nogoya! meilleure santé! («que
la maladie tourne h mieux! tj); Ka dougouia nogoya! bon voyage!
A bananogoyara ,Tl\amieux. — Nogoyato, p. pr. ; Nogoyalé, p. ps.;
Noguemba, s., adj. «Qui poursuit, pourchasse?). — Syn. Nogû^t-
héla.
Nogiien, v. çt Poursuivre, pourchasser». — Oulou yé sogo nogûen,
le chien a poursuivi la biche; Sonyanikéla nogûéna, on a pour-
chassé, poursuivi le voleur. — Nogûento, p. pr. ; Nogueni, p. ps.;
Nogûéni, n. d'ac. — Cf. Gûen,
Noguéni, n. dac. «Poursuite». — Nogûéni ké, poursuivre, donner
la chasse.
Noho(m), s. «Désir, envie». — Cf. Nègè^Doua.
Nokan, prép. «Après, à la suite, à la place» [No kan), — Madani
dora Amadou nokan, ou Madani sigira Amadou nokan, Madani fut
le successeur (« iut établi à la place ») d'Ahmadou.
Nokansigi, s. «Remplaçant, successeur». — Madani kéra Amadou
nokansigi yé, Madani fut le successeur d'Ahmadou.
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[Nokanta-Nonba] — «^ 440 )H^ —
Nokanta , s. i . ce Celui qui suit le premier, le second dans une file 9).
N" nahx ta dougoula, né na kéfolo nokanta yé, j'irai en voyage,
mais je marcherai le second.
a. c( Remplaçant". — Kountxgi té y an, a nokanta hé mi? le
chef n'est pas là, où est son remplaçant? — Cf. Syéré.
3 * c( Successeur n. — Madani kéra Amadou nokanta yé, Madani
devint le successeur d'Ahmadou.
Noko, V. rt Réparer, expier» (No ko, laver). — I ka ko
kélé noko, répare le mal que tu as fait; A toun yé min sonya, a y a
difanta-ou ma, haké nokora, il a donné aux pauvres ce qu'il avait
volé , sa faute est réparée. — Nokoto, p. pr. ; Nokolé, p. ps. ; No--
koli, n. d'ac. — Syn. Nodogo.
Nokoba, s., adj. ts Réparateur, qui expie?».
Nominé, v. «Suivre, imiter îj. — AV tara, n ninotniné, si tu pars,
je te suis; Yaoudiya-ou bi Mousa ka ton koro nominé toun, les juifs
suivent encore l'ancienne loi de Moïse; / ka kan ka masébé-ou
nominé [on Masébé-ou tyoko nominé)^ il faut imiter les gens ver-
tueux; Nyouhan nominé, se placer en rang^ se mettre à la file les
uns des autres. — Nominéto, p. pr.; Nominélé, p. ps.; Nominé-
ni, n. d'ac. — Syn. Ta noff [No, Miné, Mené). — Cf. Ladègè.
Nominéba, s., adj. «Suivant, partisan (v. g. d'une religion), aco-
lyte?». — Syn. Nominéna, Noménikéla.
Nominéni, n. d'ac. de nominé. «Action de suivre, imitation ?».
Non, V. « Lécher 5>. Voir No.
Nona, prép. «A la place dev. A tara douani nona, il est allé à
la place de son père; A blala fama nona, on l'a laissé, mis à la
place du roi; Alla nona sigiha, délégué, représentant de Dieu.
— Cf. Bisigi.
Nona, s. «Représentant, ambassadeur, fondé de pouvoir, ayant
droit». — Cf. Bisigi.
Nona, s. «Herbe vivace».
Nonba, s., adj. VoirA^oAa.
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mmÊg^mmm^mmtmmminmfmmmmmmm^tp,
— ^ iM }^ — [Noné-Nontè]
Noné, p. ps. de no, c( Léché , lapé; usé par le frottement».
Nonfo, s. «Liane àlatex, Apocynée, Vaheafioridan.
Nonfo, s. ((Fétiche réputé méchant?'.
Noni, n. dac.de no. «Lécher, laper». — Noniké, lécher, laper;
Nonikéla^.qai lape, qui lèche.
Nôni, s. «Natation, action de nager». — A hx tOm don, il sait
nager; A bi se nôni na, il peut nager. Noniké, nager; Nonikila,
nageur.
Nôni, Y. «Gâcher, délayer avec de l'eau». — Bogo nôni, délayer
delà glaise pour en faire du mortier; A nônila, on la gâché. —
Nonito, p. pr., Nonilé, p. ps.; Nonili, n. d'ac. — Cf. Don,
Noniba , s. , adj. « Qui gâche , qui fait du mortier ». — Bogo noniba
(Syn. Nonilikéla).
Nonili, n. d'ac de nôni, — Noniliké, faire du mortier.
Nonkon, s. «Articulation du coude». — Nonkonkourou, le coude;
Nonkonyé, coudée; Nonkonyé ni kari, une coudée plus la moitié
des doigts («jusqu'à l'articulation du milieu»); Nonkonkourou
dyo (ou tôuroujfen kan, s'accouder à quelque chose.
Nono, s. «Lait». — Misi nono, lait de vache; Nono kéné, lait
frais; Nono koumou, lait aigre; Nono similé, sounané, lait caillé;
Nono kourou, caillot de lait; Nono go^i, baratter; Nono gosi bolé,
calebasse, sorte de gourde oblongue servant de baratte; Nono
moumouna, baraton; Nono dyi, petit lait.
Nonsi, s. «Caméléon». — Syn. Nansi,
Nonté , loc. , pour Ni o té (« si ce n'est pas cela »). « Sans cela , autre-
ment, faute de quoi, sinon ». — Na bo nyé, nonté it'nafouy soro,
viens me voir, sinon tu n'auras rien. — Dicton : Ni mouso ko
kélé, i kafojla, nonté a nifra abïko dou kéné, si ta femme dit : « Un »,
dis : «Deux», autrement elle te balayera comme une cour.
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[N5ro-Norokolé] — w^ 442 >« —
Nôro , 8. (c Epi abandonne dans un champ ". — Noro mfini, glaner;
\oro nyinina, glaneur. — Voir Nymi.
Noro, s. «Tache». — Syn.
Noro, 8. «Empois, étoffe empesée'». — Noro dyi, cati; Noro bé
hagi-m na^ il y a de lempois dans cette étoffe; Bagi-hi yi noro
yé, c'est de l'étoffe empesée.
Noro, s. «Nimbe, 6gure rayonnante t». — Tyè-ïnnoro ka nyi, cet
honune a la tête rayonnante.
Noro, V. 1. «GoUer, empeser, agglutiner?). — DyoU y'a kounsi-ou
noro nyouhanna, le sang lui a collé les cheveux ensemble; Séhé
da noro ni mana yé, cacheter une lettre.
Q. «Attacher, accointer». — Qulou ht noro aiigila, le chien
s'attache à son mattre; A yé mafia noro ayéré la, il s'est attaché
deux individus; / hé k*i noro nna mounna? pourquoi t'es-tu
attaché à moi? Afin norona nyouhanna, ils se sont acoquinés
ensemble. — Cf. Tougou.
3. «Crépir». — A y'a ha so noro, il a crépi sa case. — SYiN.
Mou.
4. «Boucher, barrer». — Témé sira noro, barrer le chemin.
— Cf. Datougou, Dagéré, Sa, Fa.
5. «Tacher». — Dalia yé n ka dlokt noro, l'encre a taché
mon habit. — Noroto, p. pr.; Norolé, p. ps.; Noroît, n. d'ac. —
Syn. Nogo,
Noroba, s. «Qui colle, attache, crépit, etc.». — Mana fin noroha
do, la gomme sert h coller.
Noroko, V. «Salir, éclabousser, baibouiller ». — lyén noroko na
na, ou mieux I yé na ké ka n noroko, tu m'as sali avec la sauce;
Nyé da noroko, barbouiller le visage; A norokora haU, il est tout
sale. — Norokoto, p. pr. ; Norokolé, p. ps. ; NorokoU, n. d'ac.
Norokoba, s., adj. «Qui salit». — Fén norokoba, une chose
salissante.
Norokolé, p. ps. de noroko. «Sali, éclaboussé, barbouillé».
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— h^ 443 )•♦♦— [Norolé-Nouasi]
Norolé, p. ps. de noro. ^^ Collé, etc. w. — A norolémbé a la kanou
koson, il lui est affectionné (cdié d'affection ?>).
Noroli, n. d'ac. de noro. «Adhérence, etc.».
Noroma, adj. i. «Empesé, collé w. — Baginoroma, étoffe em-
â. «Auréolé, nimbé, rayonnant t?.
Norona , s. « Grateron , graminée piquante qui s'attache aux habits n.
Noté, V. « S'accoupler w. — Cf. Dyi.
Nou, s. 1. «Nez, groin??. — Noundyt, mucosité; Noundyi ho,
se moucher (Syn. Nounfyè)\ Noun fyèla, mouchoir; Noun da,
ouverture des fosses nasales; Noun wo^u, narines; Noun bara,
cornet du nez; Noun kola, charpente, cartilage du nez; Noun
kola dyan, oulilé, nez élevé; Noun karilé, pempérélé, nez plat,
épaté; Nouna kouma, nasiller, parler du nez; Nouna koumana,
nasillard. — Dicton : Min noun ht tvosi, a kafari, celui dont le
nez sue, est un batailleur.
9. «Nez, organe de l'odorat??. — A souma H n noun na, je
le sens («son odeur est dans mon nez??); A souma té n nouna,
je ne le sens pas.
3. «Pointe, bec des objets pointus, angle sortant??. — Mi-
séli nou, la pointe d'une aiguille; KaUnui nou, la pointe d'une
plume; Bobkoni nou, la pointe d'un clou; Sahara nou, l'extrémité
des souliers; Tiga nou, le petit bout de l'arachide; Se nounkoun,
la pointe des pieds. — Loc. Nouho, appointir. (Voir ce mot.) —
Syn. Nounkoun.
4. «Fois??. — Né fora kosohé nouna kéléna, je me suis ras-
sassié une bonne fois. — Syn. Koun, nyé.
Noua, s., adj., v. Voir Nogo, nouan. — Nouanto, p. pT.;Nouanlé,
p. ps. ; NouanU, n. d'ac.
Nouanoua. Voir Nogonogo.
Nouasi, s. «Loup??. Voir Nasi.
Nouasi onlou , s. « Race de chien rougeâtre et noir ??•
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[Nonaya-Noiigou] — «^ ààà y%4 —
Nooaya, s., v. Voir Nogoya.
Noobo, V. ^Appointir, tailler en pointer. — Sébénin hala nouho,
tailler un crayon; Biréki noubo, appointir un bâton; A noubm'a,
il est taillé, appointi. — Nouboto, p. pr.; Noubolé, p. ps.; AW-
boli, n. d'ac. — Cf. Bo.
Nooboba , s. , adj. « Qui appointe n.
Noubobali, adj. c^ Non pointu, non appointi t).
Noobolé, p. ps. de noubo, ^ Pointu t). — Bolokoni nouMé , un clou
pointu.
Nouda, s. Voir Nou.
Nougou, s. et Entrailles, intestins^. — Nougou badyou, rectum,
cœcum, gros intestin; Nougou ht n rlimi, je souffre des intestins;
Nougou stri, lier les tripes pour les cuire; Kono nougou iikè, mal
de ventre, tranchées. — Loc. Nougou dyougou, parasite (indi-
vidu; Syn. Nyàié dyougou); A nougou makaraU do, c'est un gour-
mand («un assidu de ses entrailles tï); Nougou makaralikéla té mn
ho, c'est un bâfreur sans pareil; M' hxn ka nougou oulin yéri h,
je n'ai pas mangé mon content («j'en suis à remonter moi-même
mes intestins d). — Dict. Fouy ti tyè nougou ko, je n'ai pas peur,
je ne suis pas une femme (Syn. Fouy îi tyè dousou bo,ni.h m. :
«je n'ai que des entrailles d'homme r»).
Nougou, V. «Damer, aplanir, polir jj. — Bougou kono nougoura
pélépélé, le sol de la case a été bien damé. — Nougouto, p. pr. ;
NougouU, n. d'ac; Nougouli, n. d'ac.
Nougou, adj. «Lisse, poli, aplani?'. — Dyiri fyèrê-ïn ha nougou, la
planche est lisse, bien varlopée; Toubahou kounsîgi ka nougou,
les Blancs ont les cheveux lisses, plats.
Nougou, s. «Bourgeon??. — Dougouma nougou, surjeon. — Syn.
Nougou koun.
Nougou, V. 1. «Bourgeonner, prendre des feuilles??. — Dyiri-ou
bi nougou sa, les arbres bourgeonnent en ce moment; Si-ou nou-
goura, le karité a bourgeonné.
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— rt^ 445 )h^~ [Nougouba-Noun]
a. ç^ Faire bourgeonnera. — Founiéni hi dyiri-ou nougou, la
chaleur fait bourgeonner les arbres. — Notigouto, p. pr.; No^i-
goulé, p. ps.; NougouU, n. d'ac, «bourgeonnement».
Nougottba, adj., s. «Qui dame, aplanit t?.
Nougoukoun, s. «Bourgeon t?. — Sy^. Nougou.
Nougoula , s. « Instrument pour polir le cuir v.
Nougoulé, p. ps. de nougou.
1. «Damé?>.
a. «TouBîi, couvert de feuilles ??.
Nougouma, adj. «Gourmand, bâfreur?).
Nougoomaya, s. «Gourmandise 97. — Nougoumaya ké, être gour-
mand.
Nougouré , s. « Sangle , sous-ventrière ». — Syn. Notigouré dyourou.
Nougouya, s. «Qualité de ce qui est lisse, poli, aplani».
V. «Aplanir, damer, rendre lisse, poli». — Dyiri fyêrè sym
ka nougouya, varloper une planche. — Nougouyato, p. pr. ; Nou-
gouyàU, p. ps.; Nougouyali, n. d'ac.
Nooma, s. Voir Ntma.
Nouma, s. «La gauche». * — Nouma bolo, la main gauche, la
gauche. — Ctr. Kint. — Svn. Kouna.
Noomama, adj. «Gaucher». — Ctr. Kinima.
Noomou, s. «Forgeron» (caste). — Noumou ké, un forgeron;
Noumou dé, fils de forgerons, de la caste des forgerons; Nottnwu
moum, femme de la caste des forgerons; Noumou ka dyè, la caste
des forgerons.
Noumouwolosyo , s. «Sorte de haricots». — (X Dyontanba.
Noumouya, s. «Etat, condition, métier de forgeron». — Nou-
mouya ké, exercer le métier de forgeron.
Noun, s. VoiriVott. — Noundyi^ Nounbara, Nounfyè. Voir Nou.
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[Nonnling-Nyaga] — m^ àà6 y%^ —
Noonflng, s. «Sorte de haricot y».
Nonnkala. VoirA^ou.
Nounkoun, s. i. ce Germer) (dans une plante). — Syn. Falénkoun
(jVown koun).
3. «Pointe V. — Se nounkoun, la pointe du pied.
Nomikourou, s. «Petit nûlr^. — Cf. Sanyo.
Nsa, nsé, nsi, nso, nsou. Voir à la lettre S.
Nta, nté, nti, ntû, ntoo. Voir h la lettre T.
Ntè, adv. «Non» (forte négation). — Syn. Kart! Ntyi.
Nté. Voir Té.
Nya, 8. «Nid, aire». — Nya da, nya dh, nicher; Sanfi kono-ou
nya Voufé, les oiseaux du ciel ont leur nid; KoruHou Vou wya-im
han k'ou dh, les oiseaux sont en train de nicher; N" téména n
tourna y a soro kono-ou b'ou nya da, je suis passé au moment où
les oiseaux nichaient; Nyadalt tourna, l'époque de la nidification;
Nyiné nya, nid de souris.
Nya, s. «Fétiche, grisgris consistant en calebasses suspendues
dans les Bôlov. — Nya m, case à grisgris.
Nya, V. «Etre, trouver bon, utile, correct; réussir; arranger; bien
traiter». — A nyana ht, cela va bien aujourd'hui (B); ^4 na
moun nyan n yé, à quoi me servira-t-il ? A nyana o ia^ il a été
content, il s'est contenté de cela; A té nyafouy la, il n'est content
de rien. — Nyato, p. pr. ; Nyalé, p. ps. ; NyaU, n. d'ac. — Voir
Nyé. — Syn. Nyé, Nyan.
Nya, suff. pourya, à la fin de certains mots. (JSe prononce gna.)
Nyaba, Voir Nyéba.
Nyada , nyadla , v. « Nicher, faire son nid ». ( Voir Nya, Da et Dla. )
Nyaga, s. «Sachet en cuir que les Noirs portent au cou ».
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~*-M^ 447 ).*4— [Nyaga-Nyama]
Nyaga, s. En général, c^ résidu quelconque». — Dh nyaga, lie de
bière; Kafé nyaga, marc de café; iS^* nyaga, dépôt au fond du
séri; Tiga nyaga, paille d'arachide (sans le fruit); Di nyaga, cire
brute (« résidu du miel w). — Prov. Dyon mouso té mougou doufa
nyaga, la captive ne mange que le son.
Nyaga, s. ^Granddivertissement, réjouissance, fête, cérémonie?).
— Nyaga ha bi Ségou ht, ûy a grande réjouissance aujourd'hui
à Ségou; / bé nyaga la ht, tu es de la fête aujourd'hui; Nyaga bi
kéfouroula, il y a des réjouissances au mariage. — Cf. Nyénadyè.
Nyagali, v. «Se divertir w. — Ou nyagalila fourou la, ils se sont
divertis à la noce. — Nyagalito, p. pr. ; Nyagaltlé, p. ps. ; joyeux,
content. — Syn. Nyénadyè,
Nyagama, adj. «Non nettoyé, non battu» [Nyaga). — Nyo nya^
gama, mil non battu.
Nyagamé, s. «Fils dont le père et la mère ont le même nom de
famille ».
Nyaganyagadyéli, s. «Mal poli, qui ne sait pas tenir compagnie
à ses hôtes ».
Nyagaribo, v. «Vexer quelqu'un, le faire bisquer» (en excitant sa
jalousie). — Syn. NyagaUbo, Nyaribo.
Nyagasa, s., pour wyamka. Voir ce mot.
Nyamâ, s. «Fumier, ordures, balayures». — Nyama-ou tyi, ra-
masser les ordures, les balayui*e8; Nyamakala, voir ce mot; yVya-
man iyè, vaurien; Nyama dé, bâtard, fils illégitime (Syn.
Dyankalma), — Cf. Nyasaka,
Nyama, s. «Punition,* expiation, peine» (d'une faute ou d'un
dommage). — Nyama bo ... la, expier, être puni de ... ,
porter la peine de ... , satisfaire pour; Né nyama bor' i la, tu es
puni du mal que tu as fait; / yé ni haké dama min ké, abi nyama
nabo ila, iu expieras tous les péchés que tu as conunis.
Nyama, s. «Arbre», légumineuse césalpinée : Bauhinia reticulata,
dit arbre de Judée». — Nyama fou, écorcc de cet arbre servant
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[Nyamadé-Nyanj — ^ ààS )*m~
de lien; Syamandé souma ka di, la gousse de cet arbre est par-
fumée.
Nyamadé, s. ^Bâtard, fils illégitime 79. — Syn. Dyankalimé, don-
kédé.
Nyamakala, s. «Roturier, homme des dernières classes de la so-
téîî (forgeron, cordonnier, griot, etc.). — Ctr. Tontigi,
Nyamakalaya , s. «^ Qualité de roturier, basse extraction v.
Nyamakonya, s. «Envie, jalousie». — Nyamakonya Icé, être
envieux, jaloux. — Syn. Kéléya [Nyamakonya),
Nyamakonyama, adj. «Envieux, jaloux 97.
Nyamakou, s. « Succédané du poivre. Âmomée : Amomum melegueta v.
Nyamantom^uko, s. «Scorbut 77.
Nyamantoutou , s. «Coq des pagodes 77 (oiseau). — Syn. Nyénian"
toutou.
Nyamé («), s. «Chameau 77. J^. — Prov. Min bi nyamou nyini, i
kana ba dén dyir a //i, à qui cherche un chameau, ne montre pas
un chevreau. — Syn. Nyamou.
Nyamédolo, s. «Baudrier d'Orion77 (étoiles du chameau).
Nyaménghoni, s. «Chardon très amer (épine des chameaux);
Tribulus terrestrxs, Rutacée zygophillée 77.
Nyami, v. «Mélanger, couper 77. — Dh ni di nyamina nyouharma,
on a mélangé du miel et de la bière. — Nyamito, p. pr.; iVya-
milé, p. ps.; Nyamini, n. dac. — Cf. Dyo, Kolonzo, Féréké.
Nyaminindé , s. « Graine employée pour faire des colliers 77.
Nyan, v., pour nya (B). — Kounsigi nyan, arranger les cheveux.
— Cf. Nyé.
Nyan, v. «Manquer, faire défaut 77. — Da nyan, être incomplet
(Syn. Nyouhan, dn dyé; Ctr. Da fa); Koh du nyana, il manque
des cauris, le nombre n'est pas complet; Da nyalé, incomplet;
Da nyali, état incomplet, manque. — Syn. Dyé, nya.
adv. «Moins 77. — Kémé ta nyan, soixante-dix (80 — 10);
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—^ 449 ).M — [Nyana-Ny^niba]
Débé dla nyan (pour Débé dourou nyah)^ trente-cinq (4o — 5).
— Cf. Dyi. — Syn. Nyouhan.
Nyana, s. «Liane à tubercule rappelant l'igname mais légère-
ment vénéneuse». — Syn. Nyéna.
Nyana, prép., pour nyéna. <( Devant, en présence de». Voir Nyéna.
— An t'a nyana ^ s'il n'est pas présent.
Nyanama, s. «Être vivant, animé, animal)). — Syn. Nanama,
Nma, Nyinma.
Nyanda, s. «Pigeon des rôniers».
Nyanghi, s. «Amende». — A yé ma-ou hla ka nyanghi io, il a
condamné les gens à payer l'amende. — Cf. Nyouhandi.
V. «Condamner à l'amende» (pour Nyouhandi). - — Fama yé
Mousa nyanghi, le chef a condamné Mouça à l'amende; An bè
nyanghira^ nous avons tous été condamnés à l'amende. — Nyan-
ghito, p. pr.; Nyangilé, p. ps.
Nyàni, s. «Misère, détresse». — Nyëni Va la, il est dans la mi-
sère. — Syn. Nyéni, Boné.
v. «Réduire à la misère, à la détresse, persécuter, tour-
menter». --— Kounghoy'an nyàni, la famine nous a réduits à la
misère; Am bè nyànina, nous avons tous été tourmentés; A bé
nyàni bala bob, il souffre de la faim. — Nyânito, p. pr.; ^ydl-
nilé, p. ps.; Nyànili, n.''d'ac. — Cf. Toro, dyasu
Nyàni , s. « Divertissement , réjouissance ». — SéU don yé nyàni don
yé, un jour de fête est un jour de réjouissance. — Syn. Nyaga,
V. «Se réjouir, se divertir». — N' nyànina k'% koumben bi, je
suis content d'être allé au-devant de vous aujourd'hui; A man kan
ka nyàni tonyouhan ka dyougouma na, il ne faut pas se réjouir du
mal d'autrui. — Nyânito, p. pr.; Nyànilé, p. ps.; Nyànili,
n. d'ac. — Syn. Nyagali.
Nyâniba, s. « Qui réduit à la misère, persécuteur ». — Bala yéfen
ny&niba yé, la faim rend malheureux.
MCT. BAMBAIA. S 9
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[Nyiniba-Nyarima] — m^ 450 ^ê^—
Nyâniba, s. ce Qui rend heureux, qui fait plaisir, qui réjouit t».
— Fourou yéfén nyàniba yé, le mariage est une cause de réjouis-
sance.
Nyànibato, s., adj. ti Malheureux, misérable».
Ny&nilé, p. ps. de nyâni. ^Malheureux, misérable, tourmenté».
Nyànilé , p. ps. de nyâni, — /V nyâmmhé bi, je suis content au-
jourd'hui. — Syn. Nyagalilé,
Nyankara, s. c^ Tambourin dont on joue en l'honneur des blessés
de guerre».
Nyanké, s. ^Ouies et branchies des poissons».
Nyansani, nyanzani, s. «Petite vérole bénigne». — Nzô kUé ha
hmimha, nyansani kiêf ka misé merr, a bi myé blâma la, les boutons
de la petite vérole sont gros, tandis que ceux de la variole bé-
nigne sont très petits, de plus celle-ci donne de l'appétit (c^eUe
rend friand de viande»). — Cf. Nzô.
Nyantooma. Voir Niantmtma. ç^ Peut-être».
Nyari, s. «Envie, convoitise jalouse». — Syn. KéUya, nyàma-
konya.
Nyari, s. «Tout objet nuisible, malsain ». — Nyari tafén na, con-
tracter une maladie, éprouver un mal, un préjudice de quelque
chose. ^
Nyaribo , v. « Faire bisquer, vexer » (en excitant l'envie, la jalousie).
— iV yé n ka dloki koura nyaribo a la, je l'ai rendu jaloux en lui
montrant mon habit neuf («j'ai fait sortir de lui l'envie de mon
habit neuf»). — Nyariboto, p. pr. ; Nyaribolé, p. ps.; Nyariboli^
n. d'ac. — Syn. Nyagaribo, kéléya.
Nyariboba, s. «Qui fait bisquer, pester; qui excite l'envie, la
jalousie». — Dloki nyouman yéfen nyariboba yé, un bel habit
est un objet d'envie. — Syn. NyariboUkéla.
Nyarima, adj. «Jaloux, envieux». — Syn. Kélé, nyamakonyama.
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— *«•( 451 ).t^ — [Nyasaka-Nyé]
Nyasaka, s. t^ Débris, résidus» v. g. de paiUe, de tiges de mil
dans un champ. — Foro nyasaga tyè, ou g09i, nçltoyer un
champ, enlever les débris (avant Thivernage). — Syn. Nyaka,
Nyé, s. 1. ?ç(ïlil» (organe). — Nyé kisé, nyédé, nyé làli, nyékou-
loukoutou, le globe, l'orbite de l'œil; Nyé mani, pupille de l'œil,
prunelle, iris; Nyé f ara ^ nyé wolo, paupière; Nyé kou, angle ex-
terne de l'œil (Syn, Nyé kou korola); Nyédougouré, angle interne;
Nyé 91, cil; Nyé konko, arcade sourcillière ; Nyékmkoti, sourcil;
Nyé da, visage, figure; Nyé dyi, pleurs, larme; Dyirt nyé dyi,
sève; Nyé dyi ho, pleurer; Nyé dyè, taie; Nyé jyé, cécité; Nyé
kéU, borgne; Nyé ho, chassie; Nyé diminto, atteint d'ophtalmie;
Nyé dimi, ophtalmie; Nyé tikè, crever les yeux, Nyé siri, bander
les yeux; Nyéna sirila, bandeau; Nyé komx, cligner de l'œil; Nyé
mégémégé, clignotter de l'œil. — Loc. Hf hé né nyé na, je ne
puis dormir.
2. t^QEil, vue, regard» (sens). — Nyé V a la, avoir Tœil
à . . . , voir; Nyé C a la, ne pas voir; N* nyé V a la, je le vois;
A nyé i ou la, il ne les voit pas; N' nyé toun f a la, je ne voyais
pas; Nyé namini, troubler la vue, enivrer; Nyé hofén do la, dé-
tourner ses regards d'une chose; Nyélatomo, choisir (Syn. Nyé-
lata, t? prendre à l'œil ^); Nyé da ma la, voir, visiter quelqu'un;
A ht nyédyougou ho ka majlé, il jette un mauvais œil sur quel-
qu'un (Syn. a té nyé nyouman ho ka majlé, «il ne jette pas un
bon œil»); Nyé dô, fixer, narguer; Nyé sin, tourner les yeux
vers; Nyé wa, nyé tyoro, nyé père, nyé hoso, nyé trou ka majlé,
fixer les yeux sur quelqu'un; Nyémada, avuer; Nyémadyo, faire
attention; Nyénghounountikè , regarder de travers; Nyédyira,
montrer.
3. Au fig. a. ?ç Présence (lieu), face (d'un objet)». — Nyé,
devant; Nyéna, nyékoro, en présence de, sous les yeux de;
Nyéfé, à travers, à la surface; Nyéma, devant, en présence;
d'où: Nyémadyo, Nyémadogo, etc.; Da nyé, le devant d'une
porte (cf. Nyé hla, nyé «gi); Nyé se, patte de devant; Tlé
nyé, la face du soleil; Kéné nyé, la lumière.
19.
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[NyéJ — «^ 452 )h4—
b. ((Manière de voir, estimation, sens, vne de Yespniv.
— E nyéna, dyolika kan n a sangho é? h ton avis, combien
cela vaut-il ? A toumbé né nyéna ko, je pensais que (c^il m'était
avis quew); !\ényé na koni, a bé tén, k mon sens, c'est ainsi;
Nyénakkè, avoir l'âge de raison;* Ay^^W (c^ homme de l'œil»),
maître, représentant de quelqu'un. — Prov. Nyé nyauman ko
dyi té béré yé, peu de mots suffisent à un homme intelligent
(«peu d'eau pour laver un bon œil»). — Syh. Dyigi.
c. «Manière d'agir, façon ». — A ma $on ka nyéfo, il n'a
pas voulu me dire comment cela se f^t; l na ké nyé ô nyé, o
na ben, ou t y' a ké (ou i y' a mené) nyé ô nyé ma, o na ben,
de quelque façon que tu fasses, cela ira bien , ou bien tu auras
beau faire ; A dla nyéfo n yé n ka don kosobé, dis-moi la façon
de faire, pour que je le sache bien; Nyényini, . ,fé, attenter,
chercher à. . . ; Nyé don, connaître le truc; Nyé 9oro, réussir,
trouver le moyen de. . . — Syn. Tyoko (plus usité).
d. «Manière d'être, aspect, côté des choses, tournure
d'une affaire». — Nyé nyouman, le bon côté, l'endroit d'une
chose ; Nyé dyougou , l'envers , le mauvais côté ; Fini nyé nyouma ,
le bon côté d'une étoffe; Fini nyé, la surface, l'aspect d'une
étoffe; Fini nyé nyéna san, l'habit est propre maintenant;
Nyé yéléma, changer de côté; So kogo nyé, l'extérieur du
mur de la maison; / yé dloki do a nyé dyougou fé , tu as mis
l'habit à l'envers; ko nyé té na bo ko nyouma, cette affaire
tournera mal («sa tournure ne sortira pas bien»). Ko nyébo,
nyénabo, débrouiller, démêler, décider, régler une affaire (voir
ce verbe); Gari nyébo, débrouiller du fil; Tabada kala nyébo,
déboucher une pipe.
6. «Tour, tournée de, coup, fois». — A yé min Ja nyé
kélé, ou nyé kélen fé, nyé kélen yé, il a tué le bœuf d'un seul
coup; Fléni nyé Icélén dlo la, une tournée de bière («un tour
de calebasse de bière»); Ségi nyé kélé, un panier de. . . ; Bolo
nyé kélé, une poignée de. . . ; Béré nyé kélé, une bastonnade;
Da nyé kélé, une bouchée, un soufflet; Kono nyé, une portée,
gestation (d'une femelle). — Cf. Sinyé, do yoro.
k. Par analogie, «Trou dans un objet, grain naissant». —
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—«^ 453 )^^ [Nyé]
Nyé mtsén la âyo, brégin, filet à mailles étroites; Syè nyé («œil
de poule»), piqûres dans un habit; Nyo U nyé ho, ou nyo nyé Ai
yélè, le mil prend du grain.
5. ttOËil considéré comme indice de l'âme». — Nyénagéïé,
nyénahmma, mal appris, efronté (tramer de l'œil»); Nyénadyi,
amuser, amusement («blanc de l'œil»); Nyénafing, tristesse,
regret («noir de l'œil»); Nyégotum, punir («chauffer l'œil»);
Nyéêouma, rendre heureux («rafraîchir l'œil»); Nyémankanya,
nyémakonya, envier, envie, (Syn. Nyédmt; B); Nyénakaro, nyé-
nasisi, être triste («vieiUesse de l'œil, fumée dans l'œil»); Nyé-
moh, honte («honte de l'œil»); Nyé do, nyé ho. . . fé, convoiter
(«couver des yeux»); Nyédya, nyémadya, refuser obstinément
(«sécher les yeux»), faire un affront; Nyématyen, empêcher
d'atteindre («abimer l'œil»); Nyéméné ho, contenter; NyénoHkè,
avoir l'âge de discrétion; Nyénini, ensorceler, etc. (Voir tous ces
mots.)
Nyé, adv. « Devant, en avant, en tête ». — I ka ta nyé, va devant;
/ ka tama nyé, marche devant. — Loc. Nyé.hla, nyé sigt, pré-
parer d'avance ; Stra nyé hla, guider, guide. — Syn. Nyéfé.
prép. 1 « Devant , avant ». — KéUn tara % da kélé nyé sira kan
U a fa, l'un est allé attendre l'autre («se poster devant l'autre»)
sur la route, pour le tuer; l ka ta an nyé, va devant nous; Ko hè
nyé, avant tout; A téména an nyé, il est passé devant nous.
3. Voir les composés : Nyéna, Nyéma, Nyé koro, Nyéfé.
Nyé, s. 1. «Bonté d'une personne». — Alla y' a ka nyé âyir an
na. Dieu nous a montré sa bonté. — Syn. Nyoumaya (plus usité) ,
nya.
â. «Beauté d'une personne ou d'une chose». — So ka nyé
diyara n yé, la beauté de la maison me plaît. — Syn. Tyénya
(plus usité).
3. « Bon marché ». — Maou ht ta dyagokéla-ïn, ka dyagofé san
a nyé koson, on va acheter chez ce marchand, à cause du bon
marché de ses marchandises.
4. «Succès, bonne tournure d'une affaire». — Ma nyé ko.
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[Nyé] — «^ 454 ).«—
un succès, un bonheur; Nyé t' a ka ko la, son affaire ne marche
pas bien.
V. En général : «Être bon, rendre bon». — Cf. Nyt, Nya.
1. «Etre bon, convenable, correct, suffisant'). — Etyoho ti
nyéfyou, ta conduite, tes procédés ne sont pas corrects, con-
venables; A nyéna, c'est bien, cela suffit; A tyoko nyéna, vous
avez bien fait, c'est bien; A nyéna a nyéna, cela lui a plu, il Ta
approuvé (« cela a été bon devant lui y>)\Oy a nyé, cela lui suffit,
assez, c'est bien comme cela (Syn. y a ho).
s. «Rendre bon, convenable, suffisant; améliorer, embellir,
orner, arranger, amender 77. — I k* a nyé ko nyouma, a Ma ko
nyouma ka nyé, arrange-le conune il faut; Am tyoko nyé, il n'a
pas bien fait cela; Mourou nyé, arranger, réparer un couteau;
Kounsigt nyé, arranger, tresser la chevelure; Nafolo songho nyé,
améliorer le prix d'une marchandise; So nyéna, la maison a été
arrangée, embellie; Dloki tyoko nyé, agrémenter un habit; Son
nyé, amender ses mœurs, progresser moralement.
3 . « Être profitable , rapporter quelque chose ; réussir, servir ».
— A ht fen nyé n yé, cela m'est utile, me rapporte quelque
chose; tifen nya n yé, cela ne me sert pas; A ka ko si té nyé,
ses affaires vont mal, ne réussissent pas; A ht ko nyé, cela sert à
quelque chose , rapporte quelque chose ; An té se ka nyé a ko, nous
ne pouvons réussir sans cela, cela est indispensable; Nyo ma nyé
ko nyouma nyina, le mil n'a pas bien réussi cette année; Fen hè
ht nyé a holo, tout lui réussit; Tya bifen nyé ma yé, le travail est
utile à l'homme («lui rapporte quelque chose»); A na moun nya
n yé ? h quoi bon ? — Cf. Nafa, Tanyé.
4. «Faire réussir, aboutir». — AT harka i na nyé, cela est
au-dessus de mes forces («mes forces n'y aboutissent pas»); AVia
ma nyéna k*a di ma (B) ! que Dieu te bénisse ! / ka dabalt ké k' i
ko nyé, arrange-toi pour le mieux (« pour faire réussir ton affaire ») ;
Ko nyé, arranger, faire réussir une affaire, se tirer d'affaire,
s'arranger.
5. «Etre bon envers quelqu'un, le bien traiter» (avec ma),
— A nyéna ni ha ma hali, ils ont bien reçu ma mère. — Syn.
Lado, — Nyéto, p. pr.; Nyélé, p. ps.; Nyélt, n. d'ac.
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_^ 455 >t4— [Nyéba-Nyébo]
Nyéba, s. «Qui fait réussir, qui améliore, qui traite bien, etc. t).
— Cf. le préc.
Nyébafing , s. <( Un fétiche y),
Nyéblla, v. «S apprêter à recevoir un hôte, préparer une récep-
tion 5). — Ay a yéré nyébla ka nyé, il s'est fait bien recevoir; Ou
samafen na tin sa, ou n i nyébla hosohi, envoie-leur un cadeau,
ils te recevront bien («ils te prépareront une bonne réception »);
Ikatafo dougoutigt yé ko a ka n nyébla, va dire au chef du village
de s'apprêter à me recevoir; Na, a ba k' x nyébla, viens, tout est
prêt pour te recevoir.
s. Avec sira (chemin). «Guide». — Ké an ka sira nyébla é,
Guide-nous sur le chemin (sois notre guide). — Syn. Sira nyéblaba.
— Cf. le verbe bla.
Nyéblaba, s. «Qui prépare une réception». — Cf. le préc.
Nyéblali, n. d'ac. de nyébla. — E dé yé nyéblali kofola yé wa?
es-tu celui qui nous a fait dire de lui préparer une réception?
Nyébo, s. «Chassie» [Nyé bo).
Nyébo , v. 1 . Avecfé. « Convoiter (Nyé bo) ; tourner ses yeux vers ».
— I t* nâ i nyébo wolt fen fé, tu ne convoiteras pas le bien
d'autrui.
2. Avec la. «Détourner ses regards de». — / k* % nyébo fin
dyougou la, détourne tes yeux du mal; iV* yéfén yé min ko mandi
n yé, n yen nyé toufa U a bo a /a, j'ai rencontré une chose dont
la vue me déplaisait, j'ai détourné vivement les yeux pour ne
pas la voir.
3. «Eclaircir, débrouiller, démêler». — Syn. Nyénabo. Voir
ce verbe.
4. «Régler, décider». — 4 y* a nyébo tyoko min, i ka kotén,
faites comme il l'a réglé , décidé ; In aka nyébo a sago la, arrangez
vous -avec lui comme vous voudrez.
5 . « Diriger, conduire , éclairer ». — HakUi Sénoun dé bi Papa
nyébo, c'est le Saint-Esprit qui dirige le Pape.
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[Nyéboba-Nyédimiiit.] — m^ àb6
6. f^ Prendre du grain 9». — Nyo ht nyébo, le mil prend du
grain. — Syn. Nyo nyi hiyéU, bi konoia.
7. « Déboucher 7>. — Syn. Sogobé. — Tahada twrombé? a
nyéhoy la pipe est bouchée? débouche-la. — Nyéboto, p. pr.;
Nyébolé, p. ps. ; NyéboK, n. d*ac.
Nyéboba, s. t^ Celui qui convoite, rè^e, débrouille, dirige, etc. 77.
— Syh. Pfyébola, Nyébolila, NyéboUkéla.
Nyébotén , s. « Chose convoitée ».
Nyébola, s. ?ç Celui qui convoite, etc. ». — E nyouhan ma nyéhola
té wolijénfi, tu n as pas ton pareil pour convoiter le bien d'autrui.
Nyébolé, p. ps. de wyèho, (^ Réglé, dirigé, etc. ».
Nyéboli, n. d*ac. de mjiho. «Convoitise, direction, etc.». — Ea-
kilt Sénoun ka nyébolt yéhali la, sous la conduite invisible du
Saint-Esprit; Nyébolt ké, diriger, conduire, etc.; NyéboUkéla,
directeur, etc.
Nyébolila, s. «t Guide, directeur, etc.». — NyéboHIa nytninka sira
la, consulter le directeur.
Nyéboma, adj. ^^ Chassieux».
Nyéboso, v. «Regarder fixement, fixer ses regards ». — Abi nyé
bo9o né na mounna? pourquoi me fixe-t-il? — Syn. Nyé dyo,
nyé trou [Nyé boso).
Nyéda, s. «Face, visage, figure». — Nyéda dyougou, très laid de
figure; Nyé da yéléma, altérer les traits du visage.
Nyéda, v. «Voir, visiter». — A^ tara bo a yé ka nyéda la, ou
ka nyéda a kan, je suis allé chez lui pour le voir.
Nyédé, s. «Globe de l'œil». Voir Nyé.
Nyédimi, s. «Jalousie, envie ». — Né nyédmt b' a la, il est jaloux
de moi (B). — Syn. Nyénakonya, Kéléya.
Nyédiminto, adj. «Jaloux, envieux». — Sm. Nyémakonyalé, kélé.
Nyédimintolama , adj. «Atteint d'ophtalmie». — A kéra nyédtmin"
tolama yé, il fut atteint d'ophtalmie. — Syn. Nyédiminto,
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«•9IWP^» RUU'VMtH^^^H^PWH^^RMHaiVMKPViW i IP« i I * ■■■ «>■ W^MIPW<tîe'V«W>n«^^(«
457 )h4t- [Nyédô-Nyé dyougou]
Nyédô, V. «Narguer, braver avec insolence» (enfant vis-à-vis de
personnes plus âgées). — N'a y a nyé dô né na nin ko, né na
bougo, s'il me nargue encore, je le frapperai. — Syn. ^V' a dôna
n na. — Cf. le verbe dô « entrer v.
Nyédombali, adj. c( Mystérieux; qui n'y entend rien ».
Nyédon, v. « Connaître la manière, le truc». — / t'a nyédan, tu
n y entends rien. — Syn. Tyokodon.
Nyé dougouré, s. t^ Angle intérieur de l'œil ».
Nyédya, y.YoirNyémadya.
Nyé dyè, s. «Taie».
Nyédyi, s. i. t^ Pleur, larme ».
3. Nyé dyi ho, verser des larmes, pleurer; Nnidyt ho, je
vais te faire pleurer (Syn. N n i kan)^ pour dire <^je vais te
frapper»; Dyaba ht nyé dyi ho, l'oignon fait pleurer; Dyiri nyé
dyi, sève; Dyala hi nyé dyi ho, le cailcédrat perd sa sève. —
Cf. N tyon.
Nyédyira, v. c^ Montrer, mettre sous les yeux, donner l'exemple».
— Cf. Dyira.
Nyédyiraba, s. t^Qui montre, qui met sous les yeux». — Syn.
Nyé dyiralikéla.
Nyédyirali , n. d'ac. de nyédyira. fx Exemple ». — Nyédyirali nyouma,
bon exemple; Nyédyirali nyouman hé, édifier; Nyédyirali dyougou ,
scandale; Nyédyirali dyougou hé, scandaliser, mal édifier; Nyé-
dyirali nyouman Ma, qui édifie; Nyédyirali dyougou kéla, scan-
daleux.
Nyédyo, v. i. ^^ Couver des yeux, convoiter». — / kan i
woUfen na, ne convoite pas le bien d'autrui. — Cf. Nyédo. —
Syn. ^y(JJo.../.
3. (^ Narguer, fixer».
Nyé dyougou , s. i . « Envers ». — lyé i ka dlokidoa nyé dyougou fé,
tu as mis ton habit à l'envers.
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[Nyéfara-Nyigouan] — i^ A58
Q. (c Mauvais œil». — Nyé dyaugou lankari ba$i, grisgris
contre la hyène.
Nyéfara, s. ?? Paupière». — Syn. Nyé wolo.
Nyéfé, loc. prép. ç^Par, à la surface de, à travers». — Dwyé nyi-
fé, à travers le monde.
loc. adv. t^ Devant». — À tara nyéfé, il est allé devant; Tajo
nyéfé, va plus loin, plus bas (dans un livre). — Syn. Nyé,
Nyéfyé, s. «Cécité». — Cf. Fyé.
Nyégé, s. « Paillette servant de lieu d'aisances ou cabine de
bain». — Ta nyégé la, aller aux cabinets (Syn. Nyégé so). —
Cf. SatUara.
Nyégé , v. « Sculpter, peindre , barioler, teindre , broder de diverses
couleurs ». — A yé n ka dloki nyégé, il a teint mon habit de
diverses couleurs; Mani nyégé, sculpter une statue; Dya nyégé,
peindre une image. — Nyégéto, p. pr. ; Nyégélé, p. ps. ; Nyégéli,
n. d'ac. — Syn. Nyégényégé.
Nyégéba, s. ?? Sculpteur, peintre, teinturier, brodeur». — Syn.
Nyégélikéla.
Nyégélé, p. pr. «Adulte». — Sô konkaro nyégémé, le cheval est
adulte et formé (Syn. Kouani).
Nyégéli, n. d'ac. de nyégé, «Sculpture, peinture, broderie». —
NyégUiké, sculpter, peindre, broder, assortir diverses couleurs
ensemble.
Nyégéné, s. «Urine». — Nyégéné hé, uriner (Syn. Baouli);
Nyégéné ké yoro, urinoir; Nyégéné hara, vessie (cf. Forobara).
— Cf. Nyégé.
Nyégouamba, s. «Qui punit, qui châtie». — Syn. Nyégouanh'kéla.
Nyégouan, v. «Punir, châtier» (^Nyé gouan), — Fama yé sonkéni
nyégatum, le chef a puni le voleur; Sonyaltkéla-ou nyégouana hali,
les voleurs ont été bien châtiés; Anyé na gouan, il sera puni; A
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— «.( 459 )t^- [Nyégouanli-Nyéla]
nyé ka kan ka gouan, on a ka kan ni nyégouan yf, il mérite d'être
puni, il faut qu'il soit puni; Yéré nyégouan, se châtier, se mor-
tifier, — Nyégouanto, p. pr.; Nyégoumlé, p. ps.; Nyégouanli,
n. d'ac.
Nyégouanli, n. d'ac. «Punition, châtiment >?. — Nyégouanliké,
pimir, châtier.
Nyékélé , s. « Borgne ». — Prov. A hé nyékélé nyéna ho iinyé fmi
kéléyé, un borgne s'imagine que le monde n'a qu'im côté.
Nyéki, s. c^ Bâton armé d'un fer pointu pour tuer le poisson tï. —
Nyékitôurou dyt la, enfoncer, lancer le nyéki dans l'eau (pour
prendre du poisson).
Nyékïli, s. t^ Globe, orbite de l'œil w. — Syn. Nyédé, nyé kisé, nyé
kouloukoutou.
Nyékisé , s. Voir le précédent.
Nyékomi, s. t^Clin d'œil n. — A tara nyé komi ko kélé na, ou Hali
nyé komi ko kélé m ma soro, a tara, il est parti en un clin d'œil,
ùu avant d'avoir eu le temps de cligner de l'œil une seule fois. —
Cf. Mégémégé.
V. (^Cligner de l'œil ». — A y a nyékomi, il a cligné de l'œil
(v. g. pour faire signe). — Nyékomito, p. pr., en clignant de
l'œil. — Cf. Komi.
Nyékonko, s. ^^ Arcade sourcilière ». — Nyékonkosi, sourcil.
Nyékoro, loc. prép. f^Sous les yeux de, en présence de, près de».
— / hidaha nyini, a t i nyékoro yé wa ? tu cherches la pioche,
n'est-elle pas devant toi ? — Syn. A y ikoro («il est devant toi »).
— Cf. Nyé.
Nyékorontori, s. «Bijou en or, retombant sur les tempes» [Myé
korotori).
Nyékou, s. «Canthus extérieur de l'œil». — Syn. Nyé kou
korola.
Nyéla, s. «Qui fait réussir, qui embellit, etc.». — Syn. Nyéha.
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[Nyélé-Nyémadyo] — m^ â60 y^*—
Nyélé, p. ps. de mfé. (^Réussi, embelli, etc. n. — Nin yédényélen
yé M y c'est un bel enfant.
Nyéli, n. d'ac. de nyi. c^ Embellissement, arrangement?». — Nyi-
liké, orner, embellir, etc.
Nyélikéla, s. ^^Qui arrange, embellit, etc.». — Syn. Nyfln, Nyé-
lila, nyiba.
Nyéma, s. i. ^Représentant de quelqu'un ?». — Cf. Bisigi, nona.
9. « Maître w. — Tyè ka kan ka hé nyéma yé, le mari doit
être le mattre.
Nyéma, prép. t? Devant». — Bo n nyéma, tire-toi de devant
moi; Nyo Um V an nyé ma, le mil nous bouche la vue. —
Cf. Nyéna, nyé,
Nyémada, v. « Avuer, chercher de l'œil, explorer du regard» {fé,
la, kan). — Nyémada wolo kan, avuer une perdrix; A yélèla
dyiri bolo kan ka nyémada dougou fé, il monta sur une branche
d'arbre pour explorer le pays. — Cf. Da,
Nyémadaba, s. ^Qui explore, cherche de l'œil».
Nyémadali, n. d'ac. ce Exploration, etc.». — Nyémadali ké, cher-
cher de l'œil, etc.
Nyémadya, v. «Refuser, renvoyer, rebuter» [Nyéma dya). —
/ kana fanta-ou nyémadya, ne rebute pas les pauvres; Ou nana
deliliké néfé, n ka n y' ou nyémadya, ils sont venus me rebuter
près de moi, mais je les ai renvoyés; Ou nyémadyara, on les a
rebutés. — Nyémadyato, p. pr.; Nyémadyalé, p. ps.; Nyéma-
dyali, n. d'ac. — Syn. Nyédya.
Nyémadyaba, s. «Qui refuse, rebute». — Syn. Nyémadyalikéla.
Nyémadyalé, p. ps. c( Rebuté, à qui on a reiîisé».
Nyémadyo , v. « Regarder devant soi , faire attention » ( Dyo) , v. p. —
Tamaha U nyémadyo tamafé, le voyageur fait attention au chemin ,
(à la marche); I nyémadyo néfé, regarde-moi; Ou y ou nyémadyo
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-+••( 461 y^ — [Nyémad.-Nyémolo]
a ka tyafé, ils ont fait attention à leur travail. — Nyémadyoto,
p. pr. ; NyémaâyoU , p. ps. ; NyémadyoK, n. d'ac. — Cf. Tast. —
Syn. Nyémado.
Nyémadyoba, adj. c^Qui fait attention, attentif jj. — Syn. Nyéma-
dyolikéla,
Nyémadyobali , adj., s. «Inattentif, étourdi??. — Syn. Tasibali,
miribaU,
Nyémadyobaliya, s. c^Ëtourderie, inattention, bévue». — Syn.
Tastbaliya, mirtbaUya.
Nyémakala dé, s. t^ Enfant illégitime??. Voir Nyamakala.
Nyémankonya, s. «Jalousie, envie??. — Ma do-ou nyémakonya hè
do-ou la, ils se jalousent les uns les autres. — Syn. Kéléya, nyé-
dmi, nyamakmya, etc.
V. «Jalouser, envier??. Voir Nyamakonya.
Nyémakou, s. Voir Nyamakou.
Nyématyen, v. «Mettre obstacle, empêcher?? (^Nyéma tyen). — /
kana nyématym né ma, ne me crée pas d'obstacle, laisse-moi
faire; Ulou yé sogo nyématym né ma, it chien ma empêché
d'avoir le gibier; Fen nyématyen ma ma, empêcher quelqu'un
d'atteindre quelque chose. — Nyématyénto, p. pr. ; Nyématyéné,
p. ps. ; Nyméatyéni, n. d'ac.
Nyématyenba, s. «Qui met obstacle, empêche??.
Nyémégémégé, v. «Cligner de l'œil??. Voir Mégémégé. — Nyémé-
gémégé ka sin sogo na, cligner de l'œil pour viser le gibier, bor-
noyer. — Syn. Nyémonyomanyo.
Nyéméné, s. «Satisfaction, contentement??. — Nyéméné ho, con-
tenter, satisfaire; Fouy t'a nyéméné ho, rien ne le satisfait.
Nyémogodé, s. «Bâtard, fils illégitime??. — Syn. Nyamakala dé,
Tlonkédé.
Nyémolo, s. «Honte??. — / nyémolo ka doua, tu n'as guère de
vergogne. — Syn. Malo, Samé, Kounasm, Molo.
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[Nyémolobali-Nyéliad.] — i^ 462
Nyémolobali, adj. ctÉhonté, sans vergogne». — Syn. Malohdi.
Nyémolobaliya, s. ce Impudence, effronterie». — Syn. Malobaliya,
Kounattké.
Nyémonyomonyo, v. «Bornoyer, cligner de l'œil pour viser». —
Cf. Nyémégémégé.
Nyéna, s. c( Regard», dana les locutians composées. — A nyéna
hagéU, ka houna, c'est un effronté. Voir les mots : Nyimaiyè,
Nyénafing, .\yénakaro, Nyénasisi, etc.
Nyéna, s. çt Sorte d'igname sauvage». — Syn. Nyana.
Nyéna, s. ç^Fétiche» (en général). — Nyénansona , sacrificateur
des fétiches. — Syn. Nyana.
Nyéna, prép. «Devant». — / nn an nyéna, viens devant nous. —
Syn. !Syé, Nyékoro, Nyéma.
Nyénabo, v. i. «Régler, décider». — I nika konyénaboisagola,
règle ton affaire comme il te plaira; Songho nyénabo, fixer un
prix; Fén nyénabo ou tyé, leur attribuer quelque chose; A yo
nyénabo nyouhan tyé, arrangez cela à l'amiable. — Syn. Nyébo.
a. «Eclaircir, démêler, débrouiller». — An na nyénabo bi,
nous éclaircirons cela aujourd'hui (v. g. deux adversaires); Gari
nyénabo, démêler du fil; Kri nyénabo, vider un procès; N' ka
ko nyénabora bi, mon affaire a été éclaircie aujourd'hui.
3. «Comprendre, saisir». — A ti nyénabo dyona, il ne com-
prend pas vite (cf. Koton). — Nyénaboio, p. pr.; Nyénabolé, p.
ps.; Nyénaboli, n. d'ac.
Nyénaboba, s. «Qui décide, débrouille, comprend; débrouil-
lard ». — Syn. NyénaboUkéla.
Nyénaboli, n. d'ac. de nyénabo. — NyémaboU ké, se débrouiller.
Nyénabôlôni, s. «Impasse, servant de dépotoir» (^Bôlô).
Nyénadyè, s. «Amusement, divertissement, réjouissance ». — Nyé-
nadyè ké, Nyénadyè bo, s'amuser, se divertir; Nyénadyè yoro,
lieu d'amusement. — Syn. Nyaga, Nyâni.
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— «^ 463 >«~ [Nyénadyè-Nyénak.]
Nyénadyè, Y. «Amuser, réjouir, divertir». (SWploie au positif;
au négatif on emploie thnké). — Inayé n nyénadyè, ton arri-
vée m*a réjoui; An k'an nyénadyè, divertissons-nous, réjouis-
sons-nous; N' nyénadyèra W halt,je me suis bien amusé, je suis
content aujourd'hui. — Nyénaâyèto, p. pr., NyénadyèU, p. ps.;
Nyénadyèli, n. d'ac.
Nyénaflng, s. «Regret, nostalgie, tristesse, deuil; désir de re-
voir». — E ta yé nyénafing bla n na, ton départ m'a jeté dans
la tristesse; N' fa saya yé m bla nyénafing na, on yé n dô nyéna-
fingna, la mort de mon père m'a attristé; Ségm nyénajmg Va
la, il regrette Ségou.
Nyénagélé, s. «Impudent, eflfironté». — A nyéna ka gelé, c'est un
effronté. — Syn. Nyana hotma, Mahhali,
Nyénagéléya, s. «Impudence, effronterie». — Syn. Nyamakou"
noya, Mahhaliya, KounaUké.
Nyénakonya, s. «Envie». — A douaké nyénakanya b'a la, il est ja-
loux de son petit frère; Nyénakonya hé, jalouser, être jaloux.
Voir Nyamakonya.
Nyénakoro, v. «Attrister». — A nyénakorola, il est triste, il s'est
attristé; l yé n nyénakoro, tu m'as fait de la peine. — Nyénako-
roto, p. pr.; Nyénakorolé, p. ps. «Triste, attristé». — Syn. Nyé-
nasiri, dimi.
Nyénakouna, adj. «Effronté, impudent, sans gène». — A nyéka
kouna, c'est un effronté, un impudent. — Syn. Nyénagélé, Ma-
lobalî, Kounatikèlé,
Nyénakounayia , s. «Effronterie, im[)udence». — NyAiakounaya
ké, être impudent, sans vergogne; / ka nyénahounaya to, cesse
ton impudence; I kana nyénakounaya ké ma-ou la, ne sois pas
impudent à l'égard des gens; Nyénakounaya da bla, ou bien ^ora
nyénakounaya la, cesse ton effronterie. — Syn. Nyénagéléya,
Malob€diya, Kounatikê.
V. «Devenir, rendre impudent, effronté». — A nyénakouna-
y ara, il est devenu impudent, ou on l'a rendu impudent; Nin-
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[Nyénakomi.-Nyéiiat.] — m^ 464 )« < •■■
tyént'tn a mfénakounmfara a fa na ha la, cet enfant est impudent
à l'égard de ses parents. — Nyénakounayato, p. pr.; Nyéna-
kounayaU, p. ps.; Nyénakofunayali , n. d'ac.
Nyénakoonayakéla, s. «Effronté, sans vergogne». — Syn. MaUh-
hall, \yéîiagélé, Myénakoufta.
Nyénama, adj. «(Vivant, animé??. — Fen nyénanuMm, les êtres
vivants; Sou ani myénama-ou, les vivants et les morts. — Syn.
Nima,
Nyénamini, v. <^ Enivrer, étourdir, troubler la vue, éblouir». —
Dh bi nyénammi, la bière enivre; Sistbo yé nnyénamini, iumer
me donne des éblouissements; A nyénamini hora la, on A bo-
ra a nyénamint bolo, il est sorti de son ivresse. — Nyénaminùo,
p. pr. ; Ayétiomininé , p. ps. ; Nyénammini, n. d*ac. — Cf. Nami-
ni, Lamini.
Nyénansona, s. ((Sacrificateur des fétiches [Nyéna son), — Syn.
Nyénanzona,
Nyénasisi, v. «Etre triste, bouder». — A a diminémbé, a nyéna ht
mi, s'il souffre, il devient triste; Maou dé y a korfo, o dé y a
nyénasisi, on lui a fait des reproches, c'est cela qui le fait bou-
der. — .\yénasisito , p. pr.; Nyénasisilé, p. ps. — Syn. Nyéna-
koro [cf. Sisi).
Nyénasisilé, p. ps. du préc. — <^ Triste, maussade, abattu».
Nyénata , v. <^ Choisir » , v. p. — / nyénata mourou-nou na min ka di i
yéré yé, choisis parmi ces couteaux celui qui le plaît. — Nyéna-
iato, p. pr.; Nyénatalé, p. ps. — Syn. Nyénatatomo, Nyénatomo,
Nyélatomo.
Nyénataba, s. t( Electeur, qui choisit». — Syn. Nyénatomoba.
Nyénatikè, v. i. «Grandir, devenir grand» (Nyé tikè). — N'i
nyénatikéra tourna mi, quand tu seras grand; Nyo nyénatikèra,
le mil est grand.
a. «Avoir l'âge de discrétion». — A fua nyénatikè ka ban, il
n'a pas encore Tftge de raison.
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&65 >«^— [Nyénat.-Nyényini]
3. <^ Se bien éveiller, reprendre ses sens?}. — Ouli k'i nyéna-
tikè, live-toi pour te bien éveiller.
adj. c(Qui a TAge de discrétion; Démisén nyénatiki-ou, les
enfants qui ont Tâge de raison.
Nyénatomo, v. t^ Choisir ?>. v. p. — / nyénatomo, ou i nyénatatomo
80-nou na min ka ii yi, choisis entre ces chevaux celui qui te
plait. — Nyénatamoto, p. pr.; Nyénatamolé, p. ps.; i^yénatamoli,
n. d'ac. — Cf. Tomo. — Syn. Nyénaia.
Nyénatomola, adj. ^ Qui choisit, électeur». — Syn. Nyinaiaba,
Nyénatomolikéla.
Nyénédyougou , s. «Parasite» (personne). — Syn. Nougoudyou-
gau.
Nyénénkou, s. <^ Herbe de marécages».
Nyénghoonountikè , v. (^Regarder de travers, du coin de l'œil»
(avec malveillance). [Nyé nghoumountik^), v. p. — Ay*a nyénghou-
nountihè n' mi, il m'a regardé de travers; A nyé na nghounounti-
kè an na, il nous regardera de travers. — Nyénghounauntik^to ,
p. pr. ; Nyénghounountikélé , p. ps.
Nyénghounountikèla, adj. c^Qui regarde de travers».
Nyéni, v. <^Être dans la détresse». Voir Nyibii.
Nyénibato, adj. s. «Malheureux, misérable».
Nyéno, s. «Marque, signe, cachet». — Cf. Bisigi. — Syn. No,
Tamatyen.
Nyényé, s. «Mil concassé, imparfaitement pilé, se mangeant
comme le riz».
Nyényini, v. i. «Ensorceler, jeter un sort, un maléfice» [Nyé
nyini). — Flélikéla y a nyényini, le sorcier Ta ensorcelé; A nyé-
nyma ka hla oulou ko la, il Ta assoté à un chien.
3. «Attenter, chercher à». — A nyé bi nyini ma fa fé, il
cherche à tuer quelqu'un. — Nyényinito, p. pr.; NyéwyiniU, p.
ps.; Nyényinili, n. d*ac.
DICT. BAMBARA. 3o
• lATIOIAtr.
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[Ifyérékoa-lfyét.] — *^ 466 )•« —
Nyérékon, v. «Hacher^. — Sogo tikè ka njférékou ttyérékau, ha-
cher très mena; Sogo nyérékoura, la viande est hachée; Sogo
tyérékouUn kourou, attignole. — Syn. Tik^tikè.
Nyésigi, v. «Préparer une réception, s'apprêter à recevoir» {\yé
êigiy — Prov. Sama déhina Mfétigt yé, c'est le cadeau qui pré-
pare la bonne réception. — Nyéêigito, p. pr.; NyésigUé, p. ps.;
NyéiigiH, n. d*ac. — Syn. Nyéhla.
Nyésin, v. i. «Tourner vers, mettre vis-à-vis, tourner de face».
— A yaka 90 do k*a wyitm né ta la, 'û îk construit sa case en
face de la mienne. — Cf. Sm.
2. «Tourner ses yeux vers, se tourner vers, se diriger». —
Ou y ou nyésin koulou la, ils se tournèrent vers la montagne.
— Nyéêinto, p. fr.;Nyéêîné, p. ps.; Nyéiini, n. d'ac.
Nyésiri, v. «Bander les yeux». — A nyé nrila, on lui a bandé les
yeux (Ay^ sm)\ A nyé sirilé bi lama, il marche les yeux bandés.
Nyésirila, s. «Bandeau».
Nyésoro, s. i. «Trouver le moyen, le temps, le loisir de.. .»
[Nyésoro). — A nyé sorola a la, on a trouvé le moyen d'y arri-
ver; An na nyé $oro a la, nous en trouverons le moyen , le temps;
/ ma nyé soro t ka foro ko la wa! tu n*as pas trouvé le moyen
d'avoir un champ ! A ma nyé soro a ka Ségou ta la, il n'a pu aller
à Ségou (il n'a pas eu le temps, ou trouvé moyen). — S^'w.
Sisan soro, Yoro êoro, etc.
2. «Réussir, prospérer; faire prospérer». — A ti nyé soro a
ko-ou ^^ il ne réussit pas dans ses affaires; A ka ko-ou ti nyé so-
ro, ses affaires ne prospèrent pas; Ou nyé sorola, elles ont réus-
si; Allayé nyé soro a ka séné la. Dieu a fait prospérer ses cul-
tures. — Nyésoroto, p. pr.; Nyésorolé, p. ps. — Syn. Tanyé,
Nyé.
Nyésouma, v. «Enrichir, faire la fortune, le bonheur de. . *y>{Nyé
souma). — Alla dé htma-ou nyésouma an a Vou koli a sagù la,
c'est Dieu qui enrichit et appauvrit les hommes comme il lui platl ;
Dyago y a nyésouma, le commerce l'a enrichit (Syn. A nyésou-
mana dyago fé, ou dyago la. —^ An nyésoumana san, nous sommes
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_^ 467 ).«— [HyéU-Hyi]
à l'aise maintenant). — Nyésottmato, p. pr. ; Nyéêcumalé, p. ps. ;
NyémmmaU, n. d'ac. — Syn. Dmdala.
Nyéta, adj. v. de nyé. c^Qui peat réussir, profitable 9). — Ko nyé-
ta, une bonne affaire (commerciale ou autre).
Nyétikè , v. «^ Crever les yeux 7> i^Nyé tikè). — Loc. A Vi nyétikè nyén-
yéna, il te crève les yeux, il est là devant toi.
Nyétôurou, v. t^ Fixer les yeux?>. Voir Nyé tytnv.
Nyétyoro, inf. «^Action de fixer les yeux, de convoiter t). — Nyé-
tyaro ko, convoitise; Mmifingnyé tyoroko Imtya, les convoitises
des Noirs sont nombreuses.
Nyétyoro, v. i. «Braquer les yeux, fixer». — / km i nyé tyoro n
natén, ne me fixe pas ainsi; Ma n ti se k'a nyé tyoro tU h, per-
sonne ne peut fixer le soleil; A nyé tyorona sirafé, il a braque
ses yeux sur la route. — Cf. Tyoro. — Syn. Nyé ho9o, Nyé-
tdurou.
Q. «Convoiter». — Syn. Nyé ho. . .fé.
Nyéyéléma, v. i. «Tourner, changer décote» [Nyé yéléma). —
I ka dhkinyéyéléma, tourne, retourne ton habit.
3. «Changer de couleur». — Nonsi nyé ht yéléma, le camé-
léon change de couleur.
Nyi, s. «Dent». — Smfé nyi, dent d*en haut; Dougouma nyi, dent
d*en bas; Kountlé na nyi-ou, dents de devant; Samanyi, défense
d'éléphant [Saman gelé, grosses défenses); Nyi dli, racine de la
dent; Nymtara, nyintiri, gencives; Nyin ho, le tartre; Nyin koh
tolx, carie delà dent; Nyin terkéla, guèsè, brosse à dent; Nyi
nouboU, dent taillée en pointe; Démisén nyi-ou bora, Tenfant a
fait ses dents; Nyin ho, arracher une dent; Nyifirou nyoukanna,
serrer les dents; Nyinimi, grincer des dents; Nyimi, grignoter,
brouter; Nyi Jiminto, qui soufire des dents; NyinUm, édenté.
Nyi, s. «Partisan de . . . , du parti de ... ». — I yé nyin yé, tu
es de mon parti; Famanyiou, les partisans du roi; Fama nyin
dougou, village de robédience du roi, qui est du parti du roi;
Nyouhan nyi-^m, alliés, confédérés.
3o.
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[Hyi-Hyimi] — «^ 468 )•«—
Nji, adj. ((Bon, beau». — Nin /y^nte ka nyi, c'est un homme
bon, cet homme est bon (cf. Séhé); Nm nwurau^ ka nyi, ce
couteau est boo; 5o-<Hf ka nyi, les cheïaux sont bons; Nm dém"
êé-in tyé ka nyi, cet enfant est gentil, c'est un bel enfant (cf.
Tyényé); Min ka nyi an ma Alla kélén yo don, Dieu seul connatt
ceux qui sont bons pour nous; Sin kanyi o yé, ceci est meil-
leur, plus beau que cela (cf. KafUa)\ Tyè-în a ma nyi, cet homme
n'est pas bon (Syn. Dyaugou). — Cf. Di, Nyauma, Nyi.
Nyi, s., pour m. — Nyi ô nyi, chaque personne; A'yt ô nyi tama
$aba, chacun trois francs.
Nyigi, s. ctDëgoût, nausée, horreur». — N'torinyigihi né na, j'ai
hormr du crapaud; Sogo nyigi Va la, il a le dégoût de la
viande.
V. «Éprouver des nausées, du dégoût, avoir mal au cœur».
— M'hi nyigi doumounifén bi la, j'ai du dégoût pour toute nour-
riture; N' nyigina ninfoura-tn na, ce remède me donne mal au
cœur; A bi nyigi o /a, il a cela en horreur. — Nyiginto, p. pr.;
Nyigili, p. ps. — Syn. Douwu ouU.
Nyisif V. «Mouiller, humecter». — Sandyi yi nka dloki lyigi, la
pluie a mouillé mes habits; Wosiyi n nyigi, je suis baigné de
sueur; Magialinayi Yezou Krisia si nyigi a nyidyi fi, Madeleine
baigna les pieds de Jésus de ses larmes. — Nyigito,p. pr.; Nyi-
gili, p. ps. ; Nyigili, n. d'ac.
Nyigiba, adj., s. «Qui mouille, etc.». — Syn. Nyigila.
Nyigila, s. «Qui mouille». — Nyigila k'a la, mouille-le. Syn. A
Nyiginto, p. pr. de nyigi. «Avoir des nausées, qui a mai au
cœur, qui donne mal au cœur». — Fin nyiginto, ce qui cause
du dégoût, des nausées.
Nyimi, s. i. «Pou de tête».
a. «Puce». — Cf. Garanga.
Nyimi, v. «Mâcher, manger quelque chose en le triturant; grigno-
ter, brouter». — Tiga nyimi, manger («grignoter») des pis-
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— ^ 469 y%*^ [Myimina-MTinéba]
taches; Gouiêètymi, se nettoyer les dents (^en rongeant un
gouèêèyi). — Nymmto, p. pr.; Nyimmé, p. ps.; Nyimini, n.
d'ac. — Cf.
Nyimina, adj., s. «c Mangeur^ grignoteurr^. — Syn. Nyminikéla.
Nyiminyama, s. ^ Souci 7i. — Hakili nyminyama ho, affranchir des
soucis; Hakili âô nyiminyama la, causer des soucis.
V. «Avoir des soucis ?) (avec hakili). — A hakili ht nyiminya-
ma, \\ est soucieux. — Hakili nyiminyamato, p. pr.
Nyina, s. «c Année présente, cette année''. — A m na nyina, il
viendra cette année; Nyiné ma nyi, cette année est mauvaise. —
Syn. Nyiné.
Nyinadé, adj. « Vivant t?. — Nyinadé-ou ani saU-ou, les vivants et
les morts. — Cf. AV. — Syn. Nyinama, Ninama, Nima, Nya-
nama.
Nyinbo , v. i . « Avoir ses dents y> (enfant). — Démiiêm nyinbora, cet
enfant a fait ses dents. — Cf. Bo.
a. «Perdre, arracher les dents 99.. — Tyèkoirabmn nyinbora, ce
vieux n*a plus de dents.
Nyinbolé, p. ps. du préc. 1 . «Qui a ses dents t? (enfant). — Z)éitt-
iêin nyin hdé do, cet enfant a fait ses dents,
s. «Qui a perdu ses dents 9).
Nyiné, s. «Souris et certaines espèces de rats. — Kônyini, rat des
marigots; Koulényiné, rat musqué; Nyinéni, souris, petit rat;
Nyiné kala, sorte de souris jaune et noire; Nyinédya, ratière.
Nyiné, v. « Oublier ?> (avec ko). — I yé min fo n yé, n nyinén a
ko, j*ai oublié ce que tu m'as dit; I gfliya i kana nyina ko, tâche
de ne pas l'oublier; A nyinéna nkafmfolé ko, il a oublié ce que >
je lui ai dit; / kana nyiné ka alla ka tira tama, n'oublie pas de
pratiquer la religion. — Nyinéto, p. pr.; Nyinéné, p. ps.; iVyi-
néni, n. d'ac. — Cf. Bo.
Nyinéba, s. «Chercheur)). — Katandé-ùu nyinéba, qui cherche a
recruter des disciples. — Cf. Nyini,
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[Hyinébâ.Hyini] — ^ 470 ).#4—
Ifyinéba, adj., s. « Oublieux , qui oublie t?.
Nyinéma, prép. «Contre Fattente de. . . , à Timproviste 9). — A
nana nnyinéma, il est venu me surprendre («contre mon at-
tenta r>).
Nyinéma kolonto , adv. «Inopinément, h rimproviste?». — Stn.
.\ymétna koknto kan. — Tyèdèna n han tiyénàna kohmto, l'homme
entra sur moi ii l'improviste; Tyè do nana nyinéma kohnto kan, un
homme vint à l'improviste.
Nyinéni, n. d'ac. de nymé. «Oublia.
Nyinénkini, s. «Mets de mil concassé » [Nyényi km).
Nyinényiné, s. «Sarcelle)).
Nyini, v. i. «Chercher, rechercher». — Ta doua nyinx, va cher-
cher du bois (Syn. Ta doua nyini yoro)\ Krista dé ka kan ka min
nyini y i ardyana yi, c'est au Ciel que le chrétien doit tendre; /
tara maun nyini do sa? qu'es-tu donc allé chercher tout à l'heure?
A h'a toua ho yoro nyini, il cherche à s'illustrer. • — Loc. A ka
kan kafén nyini m, il faut maintenant qu'il se débrouille («qu'il
cherche ce dont il a besoin??) [Syn. A sera fin nyini yé]; Tyoko
tyini, chercher un moyen, calculer; Nyini fin, objet des re-
cherches; Nyé nyini, ensorceler, «ittenter à. (Voir ce mot.)
9. «Vouloir, désirer?». — M tihaké nyini, si tu ne veux pas
pécher («sous peine de péchés); / hé kélén nyini wa? en veux-
tu un ?
3. «Etre sur le point de ... , faillir ". — A toumbi nyini ka
sa sanwo, il a failli mourir l'an dernier; TIé bi ho yoro nyini, le
soleil va se lever («il cherche le lieu de sa sortie??); A hé tiyini
ka ht, cel.i menace ruine («il est sur le point de tomber??).
• à, ïéré nyini. a. «Pourvoir soi-même à ses besoins??. — Koun-
gho yé i yéré nyini tourna yé, la famine , c'est le temps où chacun
se débrouille comme il peut; Dyougou nalé fé, hè k'iyéri nyini,
voici l'ennemi, sauve qui peut.
A. «Se rechercher??. — Nin tyèin Va yéré nyini downouni
na don ô don, cet homme fait bonne chère tous les jours («il
ne songe qu'à lui??). — Syn. Nougou makara.
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— Mî( 471 y^ — [Hjriniké-HyinytJ
5. Ma nyini, médire. (Voir ce mot.) — Nyinito, p. pr. ; Nyi-
nilé, p. ps.; Nymmt, n. d'ac.
Nyiniké , v. — Damanyintké, quémander, mendier (<( ne faire que de-
mandef)). (Voir ce mot.) Danuinyinikéla, quémandeur; men-
diant; Yéré nyinikila, qui pourvoit à ses besoins, qui ne songe
qu'à soi.
Nyinilé, p. ps. de nyinù — An ka nyinilé (ou y?» nyiniU), ce que
nous demandons, l'objet de nos désirs.
Nyinimi, v. ce Grincer des dents )) [Nyi ntmi), — Banabato y a i^i-
nxm, le malade a grincé des dents. — Nyiniminto, p. pr.; A^yt-
nimini, n. d'ac. ^Grincement de dents».
Nyinina,s. «Qui cherche w. — Prov. WoK fén nyinma, a da lako-
km té, qui désire le bien du prochain ne reste pas bouche close
(Syn. Nyinéba).
Nyinini , n. d'ac. de nyini. — Nyinini ké, chercher, demander, etc.
Nyininka, v. ^Interroger, questionner, consulter quelqu'un 99. —
Ma nyininka sira ko la, demander le chemin à quelqu'un ((t l'in-
terroger sur le chemin "); /^a nyininkara k'an ka ko kéta-ou tyo-
ko don, on R interrogé ton père pour savoir comment faire. —
Prov. Misi min hifa sini, i kan a kono nougou nyininka bi, n'in-
terroge pas aujourd'hui les entrailles de la vache qui sera tuée
demain. — !\yininkato,p. pr.; Nyininkali, p. ps.; Nyininkali,
n. d'ac.
Nyininkali , n. d'ac. du préc. « Question ». — Nyininkali ké, in-
terroger, poser des questions, des interrogations; NyininkaUké-
la, interrogateur.
Nyintan, adj. c^Edenté, anodonte, qui n'a pas encore ses dents».
Nyinti, s. ^^ Jarre trouée pour cuire le couscous à la vapeur».
Nyinya, s. «^ Barrage pour prendre des poissons».
Nyinya , s. « Fidélité au parti de quelqu'un ». — Fouy té an tyé bi
nyinya ko, il n'y a plus aujourd'hui qu'amitié entre nous; A' na
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[Myiriki-Nyogonyog.] — «< 472 y%4 —
tofama nyinya lafoka$a,je serai 6dèle au roi jus<|u'à la mort.
— Cf. Nyi.
Nyiriki, s. n Glaire 9).
Nyo, s. 1. (c Mil en général, nom de plusieurs céréales du genre
Pmtcumy). — Nyo kùé, grain de mil; Nyo kola, tige de mil;
Nyo tinêon, épi de sorgho ; Sanyo kourou, épi de petit mil; Nyo $i,
barbe du mil accidentelle; Nyo houoio, duvet; Nyo dan, semer
du mil; Nyo si, semence de mil; Nyo $yen, sarcler le mil; Nyo
fiaké, sarcler une deuxième fois; Nyo ht nyi ho, Nyo nyé ht yé-
lé, Nyo ht Iconota, le mil graine; Nyo ht dahourou ho, ou hou-
goumhé, dyanyamhé, le mil est grand; Nyo tym, mil, quand il
est encore petit; Nyo iikè, couper le mil; Nyo gosi, battre le
mil; Nyo iousm, piler le mil; Nyo si, moudre le mil; Nyo mou-
gou, farine de mil; Nyo hou, son; Nyo kotôurou kini,met& de
mil concassé, préparé comme le riz. — Loc. Bêlé hé nyo kan?
(y a- 1- il du gravier sur le mil ?); peut-on causer sans craindre
les indiscrets?
9. (c Espèces de mil, millet ou petit ïmlr>. — Souna, mil
précoce; Sanyo, mil chandelle, petit mil. Gros mil ou sorgho :
Kénéfjié, kendé, déri, amarihotihou , gotiélékéU, sohakou, gédyaba,
nyonikélé (violet et sucré); Aoussa kola (mil sucré); Nyonifng,
sorgho hâtif (à germe noir); etc.
3. Fourouhanyo, mil de la communauté, de la famille; Dyon-
foronyo, mil particulier aux captifs (Syti. Ovianyo (tmil du sonvy
les esclaves ne le récoltant qu à la fm de la journée).
Nyogo, s. i. Korinyogo, déchet de coton.
2. Kom nyogo, nid d'oiseau (Syn. Nya),
3. Sira nyogo, tabac à priser (Syn. Sira mougou).
Nyogonyogo, adj. (t Chatouilleux ». — Ayé nyogonyogo yé, il est
chatouilleux.
Nyogonyogoli, v. c( Chatouiller 9?. — / kana n nyogonyogoli, ne me
chatouille pas. — Syn. Dogodogoli, Nyogonyogomé , Nyogoli,
Nyogi.
s. <^ Chatouillement 77,
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—**i 473 )••♦— [Myogorin.-Nyoni]
Nyog(»inyogori, adv.(onp.). « Péniblement t?. — Dans la locution
suivante : Tyèkoroba ht iama nyogorinyogorl , le vieillard marche
courbé, cassé. — Syn. Nyogomyogoin, Nyégélényégélé.
NyogotijV. «Kncer doucement avec les ongles». — N'y' a nyogo-
ti, a ma ho a syéréma, je Tai pincé, il ne Ta pas senti. —
Nyogotito, p. pr.; Nyogolilé, p. ps.; Nyogoiili, n. d'ac. — Cf.
Paurti.
Nyokorodyalani, s. c( Fleur bleue qui pousse au pied du mil et qui
lui est nuisible; légumineuse 79. — Cf. S^gè.
Nyôlô , s. « Arbuste épineux ».
Nyomi, v. «c Prendre haleine, se reposer un instant». — iM'hh dé
kanyomi, laisse-moi respirer un peu. — Nyomito, p. pr.; Nyo-
mile, p. ps. — Cf. Nyon, Lafyen.
Nyomi, v. ç^ Mordiller, toucher légèrement, palper». — / bolo ka
misé dé, i héfén bè nyomi, tu es indiscret, tu touches à tout. —
Nyomito, p. pr.
Nyominyonii, v. «^ Trottiner» (chien, chat). — Ouloubinyominyomi
a tigi dafé, le chien trottine autour de son mattre.
Nyon, V. «Respirer». — A té se ka nyon, il ne peut respirer; A*
i^ona «a ^ maintenant je respire. — Nyoto, p. pr.; Nyoné, p.
ps.; Nyoni, n. d'ac. — Cf. I/myo. — Syn. Ninakili.
s. ((Respiration (Syn. Nyoni, [n. d'ac.J), souffle». — Nyo
mené, aspirer; Nyo hla, respirer; Banahato nyo ka gelé, le malade
a la respiration difficile. — Cf. Fyen,
Nyongïri, v*. ce Agenouiller». — / nyongïri, agenouiilo-toi; N'y'a
nyongfri, je l'ai agenouillé; A nyongïrila, il s'est agenouillé. —
Nyongirito, p. pr.; Nyongïrilé, p. ps.; Nyongirili, n. d ac.
Nyongïrila, s. c^Agenouilloir, prie-Dieu».
Nyoni , v. « Pousser, repousser, bousculer ». — A y a kourou nyoni ka
ta, il a poussé la pirogue pour démarrer; A y'akak-élényoulian nyo-
ni, il a repoussé, bousculé son adversaire. — Nyoninto, p. pr.,
Nyoniné, p. ps.; Nyonili, n. d'ac.
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[Myoniflng-iryM] — ^ 474 )•«—
Nyoniflng, s. « Sorte de gros mil hâtif t>. — Sth. Nmif$kg (B).
Nyonini, n. d*ac. du prëc. — Symmiké, pousser, repousser; Nyo-
niHkéla, qui pousse, repousse.
Nyoninyoni, v. ^ Bousculera; fréq. de nyoni. — Ou yé nyav-
hnn nyoninyoni, ils se sont bousculés réciproquement.
Nyono, s. i . tt Chaînettes servant d'ornement; annelets entrelacés?'.
^ — Sénanymo, chaînettes pour les pieds.
9. Dyiri nyono, boulure, radicelles pendantes des Jlcui.
Nyonso , s. «^ Brindille sèche w. — Sïn. Nyo»o.
Nyonyé, v. tt S'entendre, tomber d'accord t^. — A na nyonyé tourna
tvéré, nous nous entendrons une autre fois. — Nyonyéto,^, pr.;
Nyonyélé, p. ps. — Syn. Nyouhanyé.
Nyonyo, v. «c Écraser (un corps dur) t). — Malo dounio n nyi bé m
ni hili yé k'a nyonyo, en mangeant du riz, j'y ai trouvé du gra-
vier que j'ai broyé sous les dents; Kolo hè nyonyona, tous les os
ont été écrasés; Min bi tiga nyimi, a ka kan k'a nyonyo na nyi
yé, celui qui mange des arachides doit les broyer avec les
dents. — Nyonyoto, p. pr.; NyonyoU, p. ps.; Nyonyoli, n. d'ac.
— Cf. Dyodyo, Karikari.
Nyonyola, s., adj. «rQui écrase, qui broie. — Syn. JSyonyolihék,
Nyonyoni, n. d'ac. de nyonyo, — Nyonyoli kf, écraser, broyer.
Nyorinyori, s. t? Bruiner. — Syn. San nyorinyori. — Fou^toufott-
souni.
v. »< Bruiner »>. — San bi nyorinyori, il bruine. — San nyo
rittyorinio; p. pr.
Nyoro, s. «Nioro'» (ville du Kaarta). — Nyorwika, bande bleue
d'un tissu indigène (c^ habit àeNtoron).
Nyou, V. f((]hai^er un fardeau sur la tête de. . . w. — Dthné nna
kanyon, fiid(*-moi à charger mon colis; Aou ka nyou, prenex
vos charges; A yi nyou doni koro ka phè, il a pris sa charge
et Ta laissL^c tomber; Doniiala^ou nyouna, les porteurs ont
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—**i 475 y^ — [Nyoaba-Nyoahaa]
pris leur charge. — Nyouto, p. pr.; Nyaulé, p. ps»; Nyauniy
n. d'ac.
Nyouba, s., adj. «Qui charge t). — Syn. Nyoula, Nyaunikéla.
Nyougon, s. « Plante potagère, légumes. — Nako nymgou, lé-
gumes du jardin; Nygugou dan, planter les légumes.
Nyougou, s. t^Ridew. — TV nyougou, rides du front; Wolo nym-
gou, rides de la peau.
Nyougou, v. «Etre mécontenta). — A nyougaura i la, ils sont tous
mécontents de toi (Syn. Nyougoura i koro). — Nyaugouto, p.
pr. ; Nyougoulé, p. ps.
Nyougounyougou , s. i . fc Constellation des pléiades n, — Syn. Syè-
démbattgi.
3. te Amas, stock de ... 9?.
Nyougounyougou , v. i . « Rider, plisser w. — TVwrfa nyougonnym-
gou, froncer les sourcils; A ha koursi nyougounymigmira, sa
culotte a été plissée. — Cf. Tomo.
2. «Presser, serrer». — Ou hé nyougounyougou nyouhanknn,
ils sont pressés les uns contre les autres. — Nyougounyougou to,
p. pr.; iSyougounyougoulé , p. ps.; Nyougounyougouli , n. d'ac.
Nyouhan, s. i. f^Le semblable, le pareil, l'égal de. . ., autant
de ... w. — Nyouhan wM , un autre pareil; A nyouhan iiioro,
a nyouhan té, il n'a pas son semblable; nyouhan héraha doua,
il n'y a pas de bonheur pareil à celui-là ; A nyouhan nani, quatre
fois uutant («quatre fois son égalw). — Loc. a. Ta nyouhan ho,
rendre la pareille, prendre sa revanche, se venger (cf. Bo), -—
h, Syouhandi, dédommager, compenser («donner autant»). Voir
ce mot; Nyouhansara, rendre, restituer un emprunt. Voir ce
mot. — c, Bonyouhan ko, semblable; d'aujourd'hui en huit. Voir
ce mot; an yé min ké a honyouhan ko fia tolé, il en reste encore deux
semblables à celui que nous avons fait; Nyouhan tourna, à pa-
reille heure. Voir cette locution. — d, A nyouhankono ht nyou-
lia n koro, pour moi c'est la même chose; Nyouhan kémé, quatre-
vingts fois aillant; Nyouhan kémé ni mougan, centuple; Au na
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[Myoïihâii-lfyoïihâiia] — «^ 176 y%^~
nyouhoH kémé ni tMugan toro, vous serez payé au centuple; N'na
nyauhan kéméninumgoH d'à ma, je vous donnerai le centuple; A
Ica na/6lo nyouhan kémé ni maugan héra kan, sa fortune a centu-
plé; Ba kémé ëigi yoro nyouhan tan, dix fois quatre-vingt mille
(n autant que^)). — e. Bi koun nifoukan, d'aujourd'hui en huit;
Sibirinani koun nyouhanjlana, de samedi en quinze.
9. ft Compagnon , associé ". — Dyé nyouhan, coassocié, ca-
marade, qui font quelque chose ensemble; Ta nyouhan, pro-
chain; Koké nyouhan, qui vont de pair (Syn. Dyé nyouhan); Sigi
nyouhan, voisin ; Kafo nyouhan, de ia même compagnie, du même
district; Thnké nyouhan, partenaire au jeu; Korôfo nyouhan, in-
terlocuteur; Kéléké nyouhan, compagnon d*armes; Dougotito m/ou-
han, compagnon de voyage; Ma fa nyouhan, complice d'un
meurtre; Koun ké nyouhan, camarade de même âge; Dyagoké
nyouhan, associé dans le conmierce; Kalan ké nyouhan, condis-
ciple; iSt nyouhan, camarade de lit, de chambre.
3. «L'un l'autre (réciprocité et simultanéité) t». — Ou y ou
nyouhan gosi, ils se sont frappés les uns les autres, réciproque-
ment; A nyouhan démé, aidez-vous les uns les autres; Koumigi
féréké nyouhan na , brouiller les cheveux ensemble; Ou ko ka di
nyouhan yé, ils se plaisent l'un à l'autre; Nyouhan ïaho, se rem-
placer, se succéder l'un à l'autre; Nyouhan ko, l'un après l'au-
tre; Ou tara nyouhan Je, ils sont partis ensemble, l'un avec
l'autre; Nyouhan da ro dm, Be concerter ensemble; Ou bina
nyouhan kan, ils se sont attaqués; Nyo